Batman est de loin mon super-héros préféré, un personnage que j'ai vraiment découvert avec le Dark Knight de Miller puis dont j'ai pu lire d'autres récits excellents comme Un long Halloween de Jeph Loeb et Tim Sale. A chaque fois qu'un récit DC laisse apparaitre de manière substantielle ce sombre héros, je suis aussitôt intéressé.
Dans ces conditions, je ne pouvais pas passer à côté de la possibilité de découvrir les vraies origines du personnage, ses toutes premières apparitions sous la plume de Bob Kane, dès 1939.
Et c'est bien cela qu'offre ce recueil de 300 pages. La première vision de Batman, dans un costume qui ne changera quasiment pas au fil des décennies. Le manoir Wayne. Le commissaire Gordon. La première Batmobile. La première utilisation du batplane, du batarang, etc. La toute première fois que le récit du meurtre des parents de Bruce Wayne est raconté. La rencontre avec Robin. La première apparition du Joker. Presque tout ce qui forgera la légende de Batman est là, a été créé entre 1939 et 1941.
La première chose qu'on apprend dans ce recueil est que Bob Kane n'est pas l'unique créateur de Batman. Il a été assisté de nombreux autres scénaristes avec qui ils ont partagé des idées pour forger les intrigues et les personnages de la série. Bill Finger, Jerry Robinson, Gardner Fox, Sheldon Moldoff ou encore George Roussos ont sombré dans l'oubli mais ils auraient probablement pu aussi bien être retenu que Kane lui-même.
La seconde chose qu'on apprend dans ce recueil, c'est qu'hélas, les premières aventures DU Batman (puisqu'il est appelé ainsi tout au long de l'album, LE Batman) ne sont vraiment pas terribles. On ne peut pas dire qu'elles ont mal vieilli car avec des oeuvres comme Little Nemo et autres Prince Valiant, on a la preuve qu'à l'époque de BD de très grande qualité existaient déjà. Non, les premiers comics de Batman sont tout simplement mauvais.
Le dessin est à la limite de l'amateurisme avec des décors inexistants ou affligeants. Les personnages sont figés et Batman a plus que souvent l'air ridicule.
Les intrigues sont pitoyables de naïveté et de facilité scénaristique, avec des incohérences grosses comme des paquebots. Les scénarios sont d'un cliché abouti même pour l'époque, complètement inspirés de récits policiers plus anciens tels que Dick Tracy.
Seul le personnage de Batman a un peu d'originalité mais avant sa rencontre avec Robin, il n'a strictement aucune saveur. Il en est presque kitsch avec son double personnage, héros masqué la nuit et beau gosse pépère avec sa pipe le jour. Il prend un peu de consistance par la suite mais pas suffisamment pour que ces premières aventures puissent expliquer le succès de celui qui allait ensuite devenir quasiment aussi célèbre que Superman. Et même la première apparition du Joker, mon super-méchant préféré, n'a pas du tout l'intérêt que je lui espérais.
Je comprends mieux qu'à l'époque les comics et les super-héros soient tellement en disgrâce aux yeux de l'intelligentsia s'ils étaient tous aussi simplistes que cela.
Ce qu'il en reste est donc une curiosité intellectuelle, savoir à quoi ressemblaient les tous débuts du Batman, les prémices de ce qu'il allait devenir, des récits qui reflétaient une époque mais gâchés par une accumulation de clichés et de facilités. L'amateur de Batman voudra donc lire ces archives mais en sortira déçu et l'image de Bob Kane n'en sortira pas reluisante.
Ce qui a, d’abord, attiré mon regard vers « La poire en deux », c’est le format du livre. En effet, j’aime beaucoup ces livres compacts comme ceux de la collection Bayou de chez Gallimard où on peut les glisser assez facilement dans un sac sans avoir trop la crainte de les abîmer.
Ensuite, un rapide feuilletage de la bd me laissait entrevoir un western qui devait être assez sympa à lire… et puis, c’est un one-shot… Finalement, c’est décidé, un bon fauteuil et je commençais ma lecture…
Le début de l’album m’est apparu intéressant à découvrir. L’histoire met en scène un fils (Elmore Wood) de maire d’une ville du far-west (« Battlesteel ») fraîchement débarqué de l’Angleterre où il fit de grandes études de détectives, celui-ci est chargé de résoudre une série de meurtres qui y ont été commis…
J’ai beaucoup aimé cette première moitié de la bd car le personnage principal, Elmore Wood, n’est franchement pas un fils à papa. Sous les allures d’un gentleman, Elmore Wood est en fait un vrai salopard…
Et puis, j’ai apprécié l’ambiance d’inquiétude des habitants liée aux meurtres en contradiction avec les frasques d’Elmore Wood.
Malheureusement, ce début prometteur va ensuite se transformer en une improbable enquête où l’ésotérisme prendra le dessus sur la logique détective et où l’atmosphère d’une ville du far-west va passer au second plan.
Le résultat est, que la lecture terminée, je n’ai pas retenu grand’chose de ce récit. Certes, l’histoire est assez sympa à lire dans l’ensemble mais ça s’oublie –à mon avis- très rapidement.
Quant au graphisme de Cédric Kernel, il m’est apparu comme un mélange de styles inspirés de Blutch et de Ville Ranta (surtout au niveau de la représentation des visages). J’aime moyennement le coup de patte du dessinateur mais ça reste assez agréable à contempler… sans plus. La mise en couleurs est adaptée au récit, la narration m’a semblé correcte.
En conclusion, « La Poire en deux » est –à mon avis- une bd assez plaisante à lire.
J’y ai aimé la première moitié de l’album où le héros y apparaît attachant et où l’atmosphère « à la limite de la folie » des habitants de cette ville du Far-west est bien retransmise, moins la deuxième partie où l’enquête sur les meurtres ne m’est pas apparue convaincante.
Finalement : bof…
Note finale : 2,5/5
Kid Korrigan est l'une des séries humoristiques que j'ai lues qui ne me fait pas du tout rire.
Pendant les 32 pages de l'oeuvre, les réparties verbales entre le lutin et le dragon ne m'ont même pas fait sourire. Sans vouloir insulter le scénariste, j'ai trouvé que les gags étaient pitoyables et je suis resté de marbre pendant toute la lecture.
Quant au dessin, comme je l'ai déjà dit plusieurs fois, je ne suis pas du tout fan du minimaliste donc je ne l'ai pas aimé.
James Bond au Vatican, ou XIII qui joue les curés.
On suit les aventures de Vince, tout nouveau Janitor, agent secret du Vatican. Cette histoire n’est pas inintéressante mais ça manque de profondeur, le curé cogneur déjoue un gros complot financier et le dénouement n’est pas vraiment à la hauteur de mes espérances, trop de blabla. De plus, vu la tournure que prend l’histoire dans ses dernières coudées, on peut s’attendre à une demi-douzaine de diptyque avant d’en apprendre un tant soit peu à propos du héros et de ses origines mystérieuses ; une formule qui a déjà fait ses preuves commercialement parlant.
Le dessin n’est pas mauvais, meilleur en tout cas que ce que pouvait laisser attendre les couvertures, mais ce n’est pas vraiment mon style, les expressions surtout ne sont pas à mon goût. Il est certain que je ne garderais pas un grand souvenir de cette histoire même si le cadre sort un peu de l’ordinaire.
Il n'y a vraiment que Soleil pour sortir une "intégrale" des 2 tomes d'une série... abandonnée. Si j'avais acheté cet album et avais découvert le "fin de l'épisode" conclusif, je m'en serais bouffé les... Mais heureusement je ne l'ai qu'emprunté.
De toutes façons, le dessin ne m'aurait pas poussé à l'achat. Patrice Garcia est manifestement davantage un illustrateur qu'un dessinateur de BD. Il nous offre dans Les Fils de la nuit quelques beaux paysages urbains futuristes très inspirés de Blade Runner. Son style très teinté des années 80 convient bien à ce genre.
Par contre, je n'aime pas ses personnages. Outre le fait que je les trouve laids et sans aucun naturel, ils sont particulièrement difficiles à différencier, ce qui n'arrange rien à la confusion de la narration.
Et puis ses couleurs façon aérographe, avec des cases toutes vertes, toutes roses ou encore toutes oranges, ne sont vraiment pas à mon goût.
L'histoire est plus ou moins facile à suivre pour le premier tome. Mais elle devient nettement plus embrouillée dans le second tome. Alors déjà que je n'avais pas tellement accroché au départ, le reste m'a passablement ennuyé. C'est une histoire de combats entre des sortes d'anges et de démons, par l'intermédiaire d'humains qu'ils possèdent à loisir. C'est en même temps le récit de rebelles qui se révoltent contre une tyrannie. Rien de bien nouveau sous le soleil de la SF d'action.
Mais c'est la confusion du scénario et son incapacité à m'intéresser qui ont donné le coup de grâce.
Restent donc quelques illustrations sympathiques mais pas une bonne BD.
Cet album ne vaut que pour les noms d'artistes y ayant participé, car les histoires qu'il contient sont bien décevantes.
La première histoire est classique, Batman s'allie avec la fille de Ra's pour le vaincre, Robin et Catwoman sont de la partie. Graphiquement on passe de Sienkiewicz à Kubert, puis à Bolland. Cela rend l'histoire assez difficile à suivre, les styles sont si variés que même les changements de chapitres n'aident pas à rendre les changements cohérents.
La deuxième histoire est la plus originale, il s'agit d'une aventure nocturne dans laquelle on trouve un Batman dépité de ne pouvoir être utile à personne. Le pauvre justicier va courir d'une intervention à l'autre pour se faire plus ou moins vertement refouler... C'est amusant, c'est un peu à contre courant mais c'est tout de même loin d'être mémorable.
Enfin la dernière histoire oppose Batman à un pilote de biplan, le justicier de Gotham est plus bondissant que jamais et très bavard. Un Batman vieillot pour clore un album qui a très mal vieilli.
A moins d'être un complétiste je ne vois pas trop l'intérêt de se procurer un tel album aujourd'hui.
JJJ
Objectivement, comment peut-on mettre un avis positif sur une série dont le lecteur attend impatiemment depuis décembre 2002 la parution du dernier tome ?
Oui, c’est à cause de ça que je note sévèrement « Le réseau Bombyce ». Même si ce troisième tome sort cette année, je ne peux qu’être déçu par tant d’attente, je trouve que c’est de se moquer des lecteurs que de les faire patienter pendant plus de cinq ans (d’autant plus que les albums ne se lit pas indépendamment les uns des autres) !
Sinon, « le réseau Bombyce » est une bd particulièrement enthousiasmante à lire que ce soit au niveau du scénario que du graphisme.
C’est à ma connaissance la seule série qui nous présente une histoire basée sur le « snuff movie ». Ce thème désigne tous films mettant en scène réellement des viols ou homicides violents… Il m’est donc utile de vous préciser que cette bd n’est pas destinée aux plus jeunes lecteurs.
Le récit démarre par le quotidien banal de deux voleurs. Un jour, en pénétrant dans une vaste demeure, ces deux cambrioleurs vont se retrouver mêler involontairement à une affaire de « snuff movie ». Dès lors, démasqués, ce duo va devoir user de mille stratagèmes pour échapper à ces salauds…
L’histoire est parsemée de flashbacks sur les deux personnages principaux, c’est une initiative intéressante de la part du scénariste car ça nous permet de s’attacher davantage aux héros.
J’ai aimé également la situation du récit dans une gigantesque métropole du XIXème siècle (inspirée de Bordeaux, il me semble). J’ai adoré aussi l’ambiance glauque qui se dégage du « réseau Bombyce », il faut vraiment avoir le cœur bien accroché par moments. Cette atmosphère malsaine est d’ailleurs renforcée par le dessin (et surtout la mise en couleurs) de Cécil.
Au niveau du graphisme, l’ensemble est assez impressionnant. En fait, c’est la mise en couleurs qui m’est apparu excellente, au tout au long des deux albums, elle retransmet parfaitement l’ambiance du scénario écrit par Corbeyran et Cécil.
Les décors sont très fouillés.
La représentation des personnages semble –à mon avis- inspirée de l’œuvre d’Enki Bilal ; cependant, le trait de Cécil est plus fin que l’auteur de « la trilogie Nicopol ».
La narration m’est apparue très bonne : c’est fluide, c’est sans temps mort, ça s’enchaîne sans incompréhension… bref, c’est pas mal du tout !
Sincèrement, au vu de la situation financière fragile des éditions « les humanoïdes associés », de l’hypothétique parution du dernier tome (à ce jour, cela fait plus de 5 ans que les lecteurs attendent l’ultime album) et tant que « Le réseau Bombyce » ne sera pas « récupérée » par un autre éditeur, je pense que la série est abandonnée.
Dans ce cas-là, malgré un scénario captivant (et original !) et un graphisme excellent, je ne vous conseille pas l’achat de cette série…
Note finale : 2/5 (qui aurait pu être 4/5 si le troisième tome avait paru...)
Je suis en général TRES bon public pour Rumiko Takahashi, mais pas ici. J'ai bien acheté les premiers volumes, j'ai poussé jusqu'au 8, puis j'ai abandonné.
J'ai l'impression de lire une sorte de Ranma 1/2 raté, l'humour en moins, la cruauté gratuite en plus. Il y a quelques bons moments, mais sans plus. 56 volumes au Japon, c'est trop pour moi, déjà que je suis forcé à dépasser le 5ème...
Trop commercial et trop d'assistants (visages trop similaires) ?
Pour ma part, j'aurais préféré que Ranma continue, l'auteure avait encore bien des choses à raconter !
Dommage... Pourtant j'adore ce que fait en général Rumiko Takahashi...
Il y a du bon dans cette BD, mais trop de défauts m'ont rebuté.
Le bon, c'est l'ambiance apocalyptique. Mosdi excelle en ce type de scénario où un sombre et mystérieux danger issu des âges sombres menace de ravager la civilisation. Associé à un graphisme changeant et puissant, le tout instaure une atmosphère glauque et assez dérangeante qui a très bien fonctionné pour moi.
La civilisation Atzlan et ses constructions titanesques, de même que la taille démesurée de l'ancienne cité de Mitclan et les horreurs qui la peuplent, sont tout autant de décors et personnages réussis à mes yeux. Une belle adaptation apocalyptique des civilisations pré-colombiennes.
Cependant, je n'ai pas vraiment apprécié ma lecture.
D'abord à cause du dessin. Il est trop embrouillé, trop flou. Il abuse de gros plans. Sa mise en page est confuse. Il n'y a jamais moyen d'avoir une bonne vue d'ensemble d'un évènement pour en comprendre toute la situation. Et il change de technique, offrant régulièrement des encrages très épais, à grands coups de pinceaux noirs, créant des images que je n'arrive pas à déchiffrer. C'est probablement fait exprès pour ne pas donner une image trop définie de l'horreur et laisser l'imagination du lecteur travailler pour être encore plus efficace, mais je trouve ça assez laid et surtout cela me gâche mon plaisir de lire une telle BD.
En outre, même si on passe outre le côté difficilement compréhensible de certaines scènes, le scénario est mince. En fait, il pourrait se résumer en une phrase. A tel point que j'ai eu l'impression de voir plusieurs scènes et dialogues redondants.
Et puis l'histoire se termine un peu en queue de poisson, avec en tout cas une conclusion qui ne m'a pas satisfait.
Cette BD me fait penser à Sanctuaire par ses qualités, réussir à instaurer une ambiance d'horreur bien réussie, et ses défauts, un dessin pas clair et souvent difficile à déchiffrer. Cependant, le scénario embrouillé et la conclusion assez vaine du récit m'ont ici déçu.
« Née quelque part » ne m'a pas laissé le souvenir d'une bonne autobiographie. Je l'ai trouvée plutôt ennuyeuse et j'ai été très content lorsque je l'ai terminée. Le sujet de départ pouvait pourtant donner quelque chose de bien mieux que ça.
Le problème c'est que l'auteur est trop pudique, ce qui est pour moi un grand défaut quand on veut faire ce genre d'ouvrage. Elle ne nous montre jamais ou peu ses sentiments et on ne sait pas du tout en quoi consiste son secret de famille. En fin de compte, elle ne fait rien d'autres que se promener en Chine et ça c'est vraiment chiant à la lecture.
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Batman (Archives)
Batman est de loin mon super-héros préféré, un personnage que j'ai vraiment découvert avec le Dark Knight de Miller puis dont j'ai pu lire d'autres récits excellents comme Un long Halloween de Jeph Loeb et Tim Sale. A chaque fois qu'un récit DC laisse apparaitre de manière substantielle ce sombre héros, je suis aussitôt intéressé. Dans ces conditions, je ne pouvais pas passer à côté de la possibilité de découvrir les vraies origines du personnage, ses toutes premières apparitions sous la plume de Bob Kane, dès 1939. Et c'est bien cela qu'offre ce recueil de 300 pages. La première vision de Batman, dans un costume qui ne changera quasiment pas au fil des décennies. Le manoir Wayne. Le commissaire Gordon. La première Batmobile. La première utilisation du batplane, du batarang, etc. La toute première fois que le récit du meurtre des parents de Bruce Wayne est raconté. La rencontre avec Robin. La première apparition du Joker. Presque tout ce qui forgera la légende de Batman est là, a été créé entre 1939 et 1941. La première chose qu'on apprend dans ce recueil est que Bob Kane n'est pas l'unique créateur de Batman. Il a été assisté de nombreux autres scénaristes avec qui ils ont partagé des idées pour forger les intrigues et les personnages de la série. Bill Finger, Jerry Robinson, Gardner Fox, Sheldon Moldoff ou encore George Roussos ont sombré dans l'oubli mais ils auraient probablement pu aussi bien être retenu que Kane lui-même. La seconde chose qu'on apprend dans ce recueil, c'est qu'hélas, les premières aventures DU Batman (puisqu'il est appelé ainsi tout au long de l'album, LE Batman) ne sont vraiment pas terribles. On ne peut pas dire qu'elles ont mal vieilli car avec des oeuvres comme Little Nemo et autres Prince Valiant, on a la preuve qu'à l'époque de BD de très grande qualité existaient déjà. Non, les premiers comics de Batman sont tout simplement mauvais. Le dessin est à la limite de l'amateurisme avec des décors inexistants ou affligeants. Les personnages sont figés et Batman a plus que souvent l'air ridicule. Les intrigues sont pitoyables de naïveté et de facilité scénaristique, avec des incohérences grosses comme des paquebots. Les scénarios sont d'un cliché abouti même pour l'époque, complètement inspirés de récits policiers plus anciens tels que Dick Tracy. Seul le personnage de Batman a un peu d'originalité mais avant sa rencontre avec Robin, il n'a strictement aucune saveur. Il en est presque kitsch avec son double personnage, héros masqué la nuit et beau gosse pépère avec sa pipe le jour. Il prend un peu de consistance par la suite mais pas suffisamment pour que ces premières aventures puissent expliquer le succès de celui qui allait ensuite devenir quasiment aussi célèbre que Superman. Et même la première apparition du Joker, mon super-méchant préféré, n'a pas du tout l'intérêt que je lui espérais. Je comprends mieux qu'à l'époque les comics et les super-héros soient tellement en disgrâce aux yeux de l'intelligentsia s'ils étaient tous aussi simplistes que cela. Ce qu'il en reste est donc une curiosité intellectuelle, savoir à quoi ressemblaient les tous débuts du Batman, les prémices de ce qu'il allait devenir, des récits qui reflétaient une époque mais gâchés par une accumulation de clichés et de facilités. L'amateur de Batman voudra donc lire ces archives mais en sortira déçu et l'image de Bob Kane n'en sortira pas reluisante.
La poire en deux
Ce qui a, d’abord, attiré mon regard vers « La poire en deux », c’est le format du livre. En effet, j’aime beaucoup ces livres compacts comme ceux de la collection Bayou de chez Gallimard où on peut les glisser assez facilement dans un sac sans avoir trop la crainte de les abîmer. Ensuite, un rapide feuilletage de la bd me laissait entrevoir un western qui devait être assez sympa à lire… et puis, c’est un one-shot… Finalement, c’est décidé, un bon fauteuil et je commençais ma lecture… Le début de l’album m’est apparu intéressant à découvrir. L’histoire met en scène un fils (Elmore Wood) de maire d’une ville du far-west (« Battlesteel ») fraîchement débarqué de l’Angleterre où il fit de grandes études de détectives, celui-ci est chargé de résoudre une série de meurtres qui y ont été commis… J’ai beaucoup aimé cette première moitié de la bd car le personnage principal, Elmore Wood, n’est franchement pas un fils à papa. Sous les allures d’un gentleman, Elmore Wood est en fait un vrai salopard… Et puis, j’ai apprécié l’ambiance d’inquiétude des habitants liée aux meurtres en contradiction avec les frasques d’Elmore Wood. Malheureusement, ce début prometteur va ensuite se transformer en une improbable enquête où l’ésotérisme prendra le dessus sur la logique détective et où l’atmosphère d’une ville du far-west va passer au second plan. Le résultat est, que la lecture terminée, je n’ai pas retenu grand’chose de ce récit. Certes, l’histoire est assez sympa à lire dans l’ensemble mais ça s’oublie –à mon avis- très rapidement. Quant au graphisme de Cédric Kernel, il m’est apparu comme un mélange de styles inspirés de Blutch et de Ville Ranta (surtout au niveau de la représentation des visages). J’aime moyennement le coup de patte du dessinateur mais ça reste assez agréable à contempler… sans plus. La mise en couleurs est adaptée au récit, la narration m’a semblé correcte. En conclusion, « La Poire en deux » est –à mon avis- une bd assez plaisante à lire. J’y ai aimé la première moitié de l’album où le héros y apparaît attachant et où l’atmosphère « à la limite de la folie » des habitants de cette ville du Far-west est bien retransmise, moins la deuxième partie où l’enquête sur les meurtres ne m’est pas apparue convaincante. Finalement : bof… Note finale : 2,5/5
Kid Korrigan
Kid Korrigan est l'une des séries humoristiques que j'ai lues qui ne me fait pas du tout rire. Pendant les 32 pages de l'oeuvre, les réparties verbales entre le lutin et le dragon ne m'ont même pas fait sourire. Sans vouloir insulter le scénariste, j'ai trouvé que les gags étaient pitoyables et je suis resté de marbre pendant toute la lecture. Quant au dessin, comme je l'ai déjà dit plusieurs fois, je ne suis pas du tout fan du minimaliste donc je ne l'ai pas aimé.
Le Janitor
James Bond au Vatican, ou XIII qui joue les curés. On suit les aventures de Vince, tout nouveau Janitor, agent secret du Vatican. Cette histoire n’est pas inintéressante mais ça manque de profondeur, le curé cogneur déjoue un gros complot financier et le dénouement n’est pas vraiment à la hauteur de mes espérances, trop de blabla. De plus, vu la tournure que prend l’histoire dans ses dernières coudées, on peut s’attendre à une demi-douzaine de diptyque avant d’en apprendre un tant soit peu à propos du héros et de ses origines mystérieuses ; une formule qui a déjà fait ses preuves commercialement parlant. Le dessin n’est pas mauvais, meilleur en tout cas que ce que pouvait laisser attendre les couvertures, mais ce n’est pas vraiment mon style, les expressions surtout ne sont pas à mon goût. Il est certain que je ne garderais pas un grand souvenir de cette histoire même si le cadre sort un peu de l’ordinaire.
Les Fils de la nuit
Il n'y a vraiment que Soleil pour sortir une "intégrale" des 2 tomes d'une série... abandonnée. Si j'avais acheté cet album et avais découvert le "fin de l'épisode" conclusif, je m'en serais bouffé les... Mais heureusement je ne l'ai qu'emprunté. De toutes façons, le dessin ne m'aurait pas poussé à l'achat. Patrice Garcia est manifestement davantage un illustrateur qu'un dessinateur de BD. Il nous offre dans Les Fils de la nuit quelques beaux paysages urbains futuristes très inspirés de Blade Runner. Son style très teinté des années 80 convient bien à ce genre. Par contre, je n'aime pas ses personnages. Outre le fait que je les trouve laids et sans aucun naturel, ils sont particulièrement difficiles à différencier, ce qui n'arrange rien à la confusion de la narration. Et puis ses couleurs façon aérographe, avec des cases toutes vertes, toutes roses ou encore toutes oranges, ne sont vraiment pas à mon goût. L'histoire est plus ou moins facile à suivre pour le premier tome. Mais elle devient nettement plus embrouillée dans le second tome. Alors déjà que je n'avais pas tellement accroché au départ, le reste m'a passablement ennuyé. C'est une histoire de combats entre des sortes d'anges et de démons, par l'intermédiaire d'humains qu'ils possèdent à loisir. C'est en même temps le récit de rebelles qui se révoltent contre une tyrannie. Rien de bien nouveau sous le soleil de la SF d'action. Mais c'est la confusion du scénario et son incapacité à m'intéresser qui ont donné le coup de grâce. Restent donc quelques illustrations sympathiques mais pas une bonne BD.
Batman - Happy Birthday
Cet album ne vaut que pour les noms d'artistes y ayant participé, car les histoires qu'il contient sont bien décevantes. La première histoire est classique, Batman s'allie avec la fille de Ra's pour le vaincre, Robin et Catwoman sont de la partie. Graphiquement on passe de Sienkiewicz à Kubert, puis à Bolland. Cela rend l'histoire assez difficile à suivre, les styles sont si variés que même les changements de chapitres n'aident pas à rendre les changements cohérents. La deuxième histoire est la plus originale, il s'agit d'une aventure nocturne dans laquelle on trouve un Batman dépité de ne pouvoir être utile à personne. Le pauvre justicier va courir d'une intervention à l'autre pour se faire plus ou moins vertement refouler... C'est amusant, c'est un peu à contre courant mais c'est tout de même loin d'être mémorable. Enfin la dernière histoire oppose Batman à un pilote de biplan, le justicier de Gotham est plus bondissant que jamais et très bavard. Un Batman vieillot pour clore un album qui a très mal vieilli. A moins d'être un complétiste je ne vois pas trop l'intérêt de se procurer un tel album aujourd'hui. JJJ
Le Réseau Bombyce
Objectivement, comment peut-on mettre un avis positif sur une série dont le lecteur attend impatiemment depuis décembre 2002 la parution du dernier tome ? Oui, c’est à cause de ça que je note sévèrement « Le réseau Bombyce ». Même si ce troisième tome sort cette année, je ne peux qu’être déçu par tant d’attente, je trouve que c’est de se moquer des lecteurs que de les faire patienter pendant plus de cinq ans (d’autant plus que les albums ne se lit pas indépendamment les uns des autres) ! Sinon, « le réseau Bombyce » est une bd particulièrement enthousiasmante à lire que ce soit au niveau du scénario que du graphisme. C’est à ma connaissance la seule série qui nous présente une histoire basée sur le « snuff movie ». Ce thème désigne tous films mettant en scène réellement des viols ou homicides violents… Il m’est donc utile de vous préciser que cette bd n’est pas destinée aux plus jeunes lecteurs. Le récit démarre par le quotidien banal de deux voleurs. Un jour, en pénétrant dans une vaste demeure, ces deux cambrioleurs vont se retrouver mêler involontairement à une affaire de « snuff movie ». Dès lors, démasqués, ce duo va devoir user de mille stratagèmes pour échapper à ces salauds… L’histoire est parsemée de flashbacks sur les deux personnages principaux, c’est une initiative intéressante de la part du scénariste car ça nous permet de s’attacher davantage aux héros. J’ai aimé également la situation du récit dans une gigantesque métropole du XIXème siècle (inspirée de Bordeaux, il me semble). J’ai adoré aussi l’ambiance glauque qui se dégage du « réseau Bombyce », il faut vraiment avoir le cœur bien accroché par moments. Cette atmosphère malsaine est d’ailleurs renforcée par le dessin (et surtout la mise en couleurs) de Cécil. Au niveau du graphisme, l’ensemble est assez impressionnant. En fait, c’est la mise en couleurs qui m’est apparu excellente, au tout au long des deux albums, elle retransmet parfaitement l’ambiance du scénario écrit par Corbeyran et Cécil. Les décors sont très fouillés. La représentation des personnages semble –à mon avis- inspirée de l’œuvre d’Enki Bilal ; cependant, le trait de Cécil est plus fin que l’auteur de « la trilogie Nicopol ». La narration m’est apparue très bonne : c’est fluide, c’est sans temps mort, ça s’enchaîne sans incompréhension… bref, c’est pas mal du tout ! Sincèrement, au vu de la situation financière fragile des éditions « les humanoïdes associés », de l’hypothétique parution du dernier tome (à ce jour, cela fait plus de 5 ans que les lecteurs attendent l’ultime album) et tant que « Le réseau Bombyce » ne sera pas « récupérée » par un autre éditeur, je pense que la série est abandonnée. Dans ce cas-là, malgré un scénario captivant (et original !) et un graphisme excellent, je ne vous conseille pas l’achat de cette série… Note finale : 2/5 (qui aurait pu être 4/5 si le troisième tome avait paru...)
Inu yasha
Je suis en général TRES bon public pour Rumiko Takahashi, mais pas ici. J'ai bien acheté les premiers volumes, j'ai poussé jusqu'au 8, puis j'ai abandonné. J'ai l'impression de lire une sorte de Ranma 1/2 raté, l'humour en moins, la cruauté gratuite en plus. Il y a quelques bons moments, mais sans plus. 56 volumes au Japon, c'est trop pour moi, déjà que je suis forcé à dépasser le 5ème... Trop commercial et trop d'assistants (visages trop similaires) ? Pour ma part, j'aurais préféré que Ranma continue, l'auteure avait encore bien des choses à raconter ! Dommage... Pourtant j'adore ce que fait en général Rumiko Takahashi...
Serpenters
Il y a du bon dans cette BD, mais trop de défauts m'ont rebuté. Le bon, c'est l'ambiance apocalyptique. Mosdi excelle en ce type de scénario où un sombre et mystérieux danger issu des âges sombres menace de ravager la civilisation. Associé à un graphisme changeant et puissant, le tout instaure une atmosphère glauque et assez dérangeante qui a très bien fonctionné pour moi. La civilisation Atzlan et ses constructions titanesques, de même que la taille démesurée de l'ancienne cité de Mitclan et les horreurs qui la peuplent, sont tout autant de décors et personnages réussis à mes yeux. Une belle adaptation apocalyptique des civilisations pré-colombiennes. Cependant, je n'ai pas vraiment apprécié ma lecture. D'abord à cause du dessin. Il est trop embrouillé, trop flou. Il abuse de gros plans. Sa mise en page est confuse. Il n'y a jamais moyen d'avoir une bonne vue d'ensemble d'un évènement pour en comprendre toute la situation. Et il change de technique, offrant régulièrement des encrages très épais, à grands coups de pinceaux noirs, créant des images que je n'arrive pas à déchiffrer. C'est probablement fait exprès pour ne pas donner une image trop définie de l'horreur et laisser l'imagination du lecteur travailler pour être encore plus efficace, mais je trouve ça assez laid et surtout cela me gâche mon plaisir de lire une telle BD. En outre, même si on passe outre le côté difficilement compréhensible de certaines scènes, le scénario est mince. En fait, il pourrait se résumer en une phrase. A tel point que j'ai eu l'impression de voir plusieurs scènes et dialogues redondants. Et puis l'histoire se termine un peu en queue de poisson, avec en tout cas une conclusion qui ne m'a pas satisfait. Cette BD me fait penser à Sanctuaire par ses qualités, réussir à instaurer une ambiance d'horreur bien réussie, et ses défauts, un dessin pas clair et souvent difficile à déchiffrer. Cependant, le scénario embrouillé et la conclusion assez vaine du récit m'ont ici déçu.
Née quelque part
« Née quelque part » ne m'a pas laissé le souvenir d'une bonne autobiographie. Je l'ai trouvée plutôt ennuyeuse et j'ai été très content lorsque je l'ai terminée. Le sujet de départ pouvait pourtant donner quelque chose de bien mieux que ça. Le problème c'est que l'auteur est trop pudique, ce qui est pour moi un grand défaut quand on veut faire ce genre d'ouvrage. Elle ne nous montre jamais ou peu ses sentiments et on ne sait pas du tout en quoi consiste son secret de famille. En fin de compte, elle ne fait rien d'autres que se promener en Chine et ça c'est vraiment chiant à la lecture.