Prince Valiant

Note: 4.13/5
(4.13/5 pour 8 avis)

"Au temps du roi Arthur" : une fantastique fresque chevaleresque autour de la fin de l'empire Romain et Byzantin, des invasions barbares, de la quête du Graal...


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Zenda nous propose, dans une édition regroupant les planches par périodes de deux années, l'intégrale des fantastiques aventures de Prince Valiant sur lesquelles Harold Foster a travaillé de 1937 au debut des années 1970. La vie de Valiant, jeune prince norvégien, à la cours du roi Arthur est semée de péripéties. Son intelligence et sa finesse d'esprit font qu'il est souvent choisit par le roi pour accomplir des missions délicates et complexes qui l'emmènent a l'autre bout du monde alors connu par les chevaliers d'Occident. Repousser les invasions des terribles saxons, chercher le Graal, faire avorter des coups d'état, secourir sa bien aimée la Reine Aleta, libérer son ami gallois le chevalier Gauvain, conduire a la victoire une armée aux côtés du français Lancelot du lac... telles sont les nombreuses aventures dans lesquels va se plonger prince Valiant. De Jérusalem à Rome, en passant par Camelot, Paris, et Bagdad, il y a toujours matière à de nos nouveaux exploits de chevalerie. D'une richesse rare, "Prince Valiant " retrace avec panache la vie en occident à la plus belle heure de la chevalerie. Le récit mêle faits historiques au monde imaginaire de la confrérie de la table ronde. Un des grands chefs-d'oeuvre de la bande dessinée.

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Octobre 1957
Statut histoire Série terminée 17 tomes parus

Couverture de la série Prince Valiant © Soleil 1957
Les notes
Note: 4.13/5
(4.13/5 pour 8 avis)
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10/04/2002 | D'ormesson
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L'avatar du posteur Noirdésir

J’ai lu deux tomes de chez Zenda que possède ma bibliothèque municipale (« La révolte des Saxons » et « Le paladin de la croix »), qui regroupent les histoires publiées à l’origine au début des années 1950. Cela se laisse lire, mais c’est un peu poussif pour un lecteur moderne. Il y a parfois un petit air de « livre d’images », avec des personnages et des décors ressemblant à ces images que l’on pouvait gagner à l’école, images d’Epinal un peu vieillottes. J’y ai aussi retrouvé un peu de l’influence d’Hollywood, et de sa vision à la fois magnifiée et anhistorique, telle que pouvait l’incarner Robert Taylor à la même époque, avec un moyen-âge qui, du VIIème au XIIIème siècle n’aurait pas trop évolué, et qui verrait l’ensemble de l’Europe adopter les mêmes modes et us. Des aventures un peu naïves donc, qui ne sont pas sans charme, et qu’on peut picorer avec un emprunt. Mais je ne me vois pas en lire trop d’affilée, ni d’ailleurs y retourner rapidement. Note réelle 2,5/5.

26/06/2018 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

Faisant partie du raz de marée de Bd réalistes américaines qui voient le jour de 1929 à 1937 (Mandrake le magicien, Agent secret X-9, Le Fantôme, Tarzan, Luc Bradefer - Brick Bradford, Flash Gordon....), "Prince Valiant" est officiellement la première Bd historique. Elle est créée en 1937 par Harold Foster en planche dominicale, distribuée par le KFS. C'est la fresque de chevalerie dans toute sa splendeur, traversée par le souffle des romans de chevalerie arthurienne, pleine de fougue et de noblesse à laquelle le dessin racé, minutieux, élégant et finement travaillé de Foster apporte beaucoup. Son scénario, basé sur une documentation abondante, construit sur une longue période, n'emploie jamais la bulle, préférant le texte dans l'image, mais ne fait pas pour autant dans l'illustration; il s'agit bien d'une bande dessinée, mais si on se réfère aux codes d'aujourd'hui, elle paraît évidemment atypique dans sa forme, c'est ce qui en fait son charme. Sa mise en page qui emprunte au langage du cinéma (plongées, contre-plongées, panoramiques...) et son graphisme qui imposent un style nouveau, influenceront les dessinateurs des années 30 et 40. Foster qui avait laissé Tarzan à Burne Hogarth en 1937, a pu se consacrer pleinement à "Prince Valiant", son oeuvre la plus personnelle, dont il réalisera seul ses planches durant plus de 20 ans; il s'est ensuite entouré d'assistants, dont le plus connu est John Cullen Murphy. Les exploits du héros, le grand souffle de l'aventure de la Table Ronde, les nombreux personnages qui apparaissent au fil des années, donneront à cette bande une vraie dimension, et elle reste aujourd'hui considérée comme un des chefs d'oeuvre de la BD, rassemblant des collectionneurs du monde entier. En France, on l'a découverte avant la guerre dans Hop-là ! sous le nom de Prince Vaillant, puis dans le Journal de Mickey; pour ma part, j'en ai peu lu, seulement un vieil album Hachette ou Slatkine que j'avais trouvé chez des amis de mes parents, et ça m'a tout de suite ébloui, malgré la technique narrative; aussi, attention aux jeunes générations qui voudraient essayer cette superbe bande, c'est une pionnière avec des caractéristiques totalement différentes des Bd d'aujourd'hui ou même des années 60 et 70, mais ça ne fait pas de mal entre 2 bandes de fantasy ou comics ou manga de changer un peu d'univers pour voir comment c'était avant, car ce sont des Bd comme Prince Valiant et d'autres pionnières qui ont jalonné le parcours de la bande dessinée pour en arriver à ce qu'elle est de nos jours. A noter en 1953 une adaptation hollywoodienne flamboyante et très soignée, au casting éblouissant (Robert Wagner, James Mason, Janet Leigh, Sterling Hayden, Debra Paget) et au combat final féroce entre le félon et Vaillant qui brisent littéralement la Table Ronde au nez du roi Arthur; un beau DVD à visionner.

01/08/2013 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

J'ai finalement lu des albums de cette vieille série qui est considérée comme un classique par plusieurs. Je peux voir pourquoi. Les histoires sont pas mal bien que certaines ont mal vieilli. Cela reste tout de même lisible et mon seul vrai problème a été de m'habituer à lire le texte placé sous les cases comme dans bien d'autres vieilles séries. Le prince manque de charisme, mais heureusement il n'est pas énervant. Je suis un peu mitigé face au dessin. Il est certes beau, mais je trouve que cela manque un peu de dynamisme. Parfois, j'avais plus l'impression de regarder une peinture et non une bande dessinée. Au final, la série a un peu mal vieilli, mais il reste tout de même des qualités qui font en sorte que cela ne me dérangerait pas de lire un tome de temps à autre.

12/11/2012 (modifier)

Ca c'est du culte !!! Une page de l'histoire de le BD à elle seule, la série est certes un peu kitsch mais ô combien grandiose... de par son dessin digne des grands maîtres, ses compositions raffinées, son dynamisme bien que cela reste fondamentalement du texte illustré, c'est un plaisir absolu que de se replonger dans l'histoire du chevalier le plus célèbre, et c'est largement mérité quand on voit le boulot abattu pendant des décennies par Harold Foster. Sans faillir et sans baisse de qualité, au contraire, les personnages évoluent au fur à mesure des aventures et de leur âge. Comme quoi il n'est pas nécessaire d'attendre les années 2000 pour être audacieux et faire des personnages qui vieillissent. Seul bémol, l'aspect de prime abord désuet (les fameuses coupes de cheveux et les costumes style Errol Flynn), mais c'est tellement talentueux et éternel que cela fait partie du charme des oeuvres qui vieillissent bien. Même les éditions en couleurs sont intéressantes...

17/10/2006 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 4/5 Coups de coeur expiré

C'était un soir... J'avais décidé de vérifier le classement de mes vieux hebdos Hop-Là !... Mmmmh la bonne odeur, bien caractéristique, du vieux papier encré... Je prends le n° 1, du 7 Décembre 1937... Je regarde le dos... Paf !... La toute première page de Prince Valiant jamais éditée en France... Souvenirs, souvenirs... Hé oui, gentils sires et belles dames... C'est dans cet hebdo que ce chevalier fit ses premiers pas en francophonie. Créé par Harold Foster (textes et dessins) il avait d'abord connu les honneurs de la presse américaine dans le quotidien "King Features Syndicate" du 13 Février 1937, ce sous forme d'un strip hebdomadaire. Prince Valiant ?... Une magnifique fresque chevaleresque située vers le milieu du 5ème siècle. La saga met en scène le jeune Valiant, fils du roi exilé de Thulé. Ce jouvenceau a pour mentor et éducateur sire Gauvain et deviendra un des plus grands chevaliers de la Table Ronde. Au fil de la saga imaginée par Foster, Valiant fera la rencontre d'Aleta -princesse des Iles Brumeuses- qui deviendra sa compagne et la mère de ses enfants. Son premier fils, Arn, l'accompagnera même dans la suite de ses aventures. Et c'est qu'il va en vivre, des histoires : combattre les Saxons, découvrir le Nouveau Monde, partir à la quête du Graal... Dans un style très académique -représentatif du dessin des années 30- Foster va s'efforcer de recréer, de faire sentir, restituer toute la réalité et la crédibilité de cette époque. Il privilégie le texte dans l'image (pas de phylactères) -tout comme Sirius, entre autres, le fera pour ses premiers "Epervier Bleu"-. Ses planches offrent de magnifiques panoramiques et plans d'ensemble. Foster va "travailler" sur son Prince jusqu'en 1970. Atteint d'arthrite, il se fera remplacer peu à peu -pour la partie graphique- par John Cullen Murphy. Ce dernier, dès 1979, se fera assister par son propre fils Cullen Murphy. En France, Prince Valiant sera aussi appelé "Prince Vaillant" et aura -assez rapidement- l'honneur de parutions dans plusieurs hebdos dont, surtout, Le Journal de Mickey dès 1940. Suite à la très large diffusion de cet hebdo en francophonie, Valiant plaira à un très large lectorat. En 1953, l'histoire -recomposée- aura les honneurs du cinéma. Réalisé par Henry Hathaway, "Prince Valiant" aura pour acteur principal Robert Wagner et Janet Leigh dans le rôle d'Aleta. Prince Valiant ?... Une fresque grandiose, chevaleresque, imaginative, faite de bruits et de fureur, où honneur et droiture sont mis au premier plan. A (re)découvrir !... L'auteur ? Harold FOSTER, dessinateur-scénariste de nationalité américaine, est né à Halifax (Canada) le 16 Août 1892. Il décède le 25 Juillet 1982 à Winter Park (Floride). Outre "Valiant", Foster a illustré de nombreuses histoires de Tarzan à partir de 1929. Un bourreau du travail, oeuvrant plus de cinquante heures pas semaine sur chacune de ses planches ! Son trait est réaliste, très fouillé, souvent délicat même. Il influencera d'autres "grosses pointures" tels Alex Raymond, Clarence Gray, etc... Un véritable novateur dans le sens de la narration et dans le dynamisme de ses planches. Un tout grand, quoi... In fine : La série postée est celle des éditions parues chez Zenda dès 1987. Malheureusement elle ne vous propose que les aventures parues entre 1953 et 1971. Il ne s'agit donc pas d'une "intégrale". Moult éditeurs (Serg, Hachette, Slatkine, Futuropolis) ont proposé en albums "Prince Valiant" bien avant. La liste est longue... peut-être, un jour, vous en parlerai-je... J'oublliais : "Prince Valiant" a aussi été édité en "Récits Complets" ces très vieux "albums" brochés, agrafés d'origine, format "à l'italienne", édités Avant-Guerre (celle de 40) sont de plus en plus rares à trouver. J'en possède heureusement... pour qu'ils ne soient pas oubliés...

29/08/2006 (modifier)
Par J.F.
Note: 5/5

Remarquable. A lire absolument ! Une des plus grandes séries. Fait partie de l'Histoire de la B.D. (avec un grand H !) A l'époque où les bulles n'existaient pas, on lisait le texte sous l'image. Pour un collectionneur, cette série est précieuse.

25/09/2003 (modifier)
Par Tymac
Note: 4/5

Cette BD est un monument. Une telle qualité de scénario et de dessin, pour une BD diffusée à raison d'une planche par semaine dans un hebdomadaire, c'est assez rare. Malgrès le style assez rigide de l'oeuvre tant au niveau du découpage des planches, qu'au niveau de la variété des scénarios, ca se laisse lire trés facilement, grâce à une action trés soutenue, ainsi qu'au dévelopement du caractère de l'ensemble des personnages. Le dessin rappelle trés vite l'âge de la BD, mais il reste intéressant, et devant la banalisation des dessins de type Soleil aujourd'hui, c'en est presque raffraichissant. Maintenant cette BD souffre quand même de ce son mode de découpage, le rebondissement de l'action à chaque fin de planche peu lasser à la longue. Et on ne peut pas dire non plus que la trame générale du scénario varie beaucoup de tome en tome. En définitive cette BD nous permet de redécouvrir les aventures d'un chevalier de la table ronde de manière très romancée et agréable. Et une BD de 50 ans d'âge, ca ne peut pas se rater pour un grand amateur... pas culte, mais à connaitre.

11/04/2003 (modifier)

Considérée par certains critiques, et à juste titre, comme l'une des plus BD les plus achevées. Dans sa meilleure période des années 40/50, l'oeuvre atteint une richesse et une intelligence scénaristique hors du commun. Graphiquement somptueuse, ses planches se dégustent comme de véritables tableaux. Toutefois, même si l'édition proposée par Zenda est sans doute l'une des meilleures tant elle retranscrit bien les couleurs d'origine, la qualité de l'impression étant donné l'âge avancée de l'oeuvre a souffert. (NB: attention, cette BD est désormais difficile à trouver, il faut parfois la commander directement aux Editions Zenda)

10/04/2002 (modifier)