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Couverture de la série Faut pas prendre les cons pour des gens
Faut pas prendre les cons pour des gens

Je pense être exactement le cœur de cible de ce genre de publication, et dès que j’ai eu connaissance de la sortie de cet album (avec un titre accrocheur), je me suis dit que j’allais craquer. Voilà qui est fait, même si j’ai mis plus de temps que prévu pour l’avoir en mains, car visiblement l’album a eu du succès sur Paris, au point que certaines librairies ont dû faire du réassort… Bref, album acheté, et lu – et bien aimé ! Il y a en effet dans cet album un condensé d’humour comme je les aime. Un peu d’humour noir, une bonne dose de débilité, et surtout d’énormes louches d’absurdité : c’en est même rempli ! Il y a en effet pas mal de choses qui vont faire penser à certains des derniers Fabcaro : l’utilisation d’images figées, réutilisées plusieurs fois dans la même planche, des dialogues prenant le contre-pied de ce que les conventions ou la situation nous prédisposaient à attendre. Mais aussi une dénonciation par l’absurde de certains travers de la société (sans y aller aussi directement que Fabcaro dans son Zaï Zaï Zaï Zaï). Le remplacement de fonctionnaires (ici les enseignants) par des distributeurs de diplômes, pour faire des économies, avec tous les gags qui s’enchaînent, tout ceci est assez savoureux ! Une communauté de pensée avec Fabcaro, peut-être, mais Reuzé est coutumier du fait, et c’est depuis pas mal de temps un grand amateur d’absurde (voir GARE ! La moustache au poitrail par exemple). S’il ne se fait pas ici coucou comme dans « GARE » ou L'Art du 9e art, dans lesquels il s’ingéniait à copier le style d’auteurs parodiés, je trouve son trait volontairement figé et inexpressif terriblement efficace pour déclencher le gag, le rire. Cela souligne bien le côté absurde, le renforce, le démultiplie. Le côté pince-sans-rire, parfois nonsensique de cet humour, rappelle quelques bons moments du Monthy Python Flying Circus. Les amateurs d’humour crétin, débile, mais aussi et surtout d’une vision absurdissime de notre société, trouveront sans aucun doute, comme moi, leur compte dans ce recueil vraiment très drôle et réussi.

18/12/2019 (modifier)
Par Alix
Note: 4/5
Couverture de la série Courtes Distances
Courtes Distances

Comme le dit si bien Mac Arthur dans son avis, il ne se passe (presque) rien dans cet album, et pourtant tant de choses y sont montrées et racontées. Le duo Sam/Keith, que tout semble séparer, fonctionne au niveau narratif : d’un côté les grands discours un peu egocentriques de Keith, son professionnalisme, ses principes bien ancrés et « vieux jeu »… en face : les réflexions idiotes de Sam, sa mollesse et passivité presque adolescente… Des protagonistes différents jusqu’à dans leur corpulence. A ce titre leurs échanges sont souvent cocasses. Sam passe son temps à observer ses alentours, les gens, les voitures, les mains poilues de Keith… leur relation évolue au fil des pages, jusqu’à un final qui m’a beaucoup plu et touché. Certains passages m’ont beaucoup amusé, comme la représentation que Sam se fait de Keith portant un corset pour ses douleurs au dos. Le dessin sied parfaitement l’histoire, avec quelques trouvailles graphiques rigolotes. Un excellent moment de lecture, et un album englouti assez vite malgré ses 128 pages.

17/12/2019 (modifier)
Par Erik
Note: 4/5
Couverture de la série The Shadow Hero
The Shadow Hero

J’ai beaucoup aimé le développement de cette histoire qui nous parle d’émigrés chinois vers le début du XX ème siècle. La Chine est alors en proie à des troubles politiques sans précédent car une dynastie impériale vient de s’éteindre en 1911. Une mère rencontre un super-héros américain. Elle décide que son fils de 19 ans sera également un super-héros pour débarrasser le quartier de Chinatown de ses triades mafieuses. Cependant, encore faut-il avoir des pouvoirs spéciaux ! Il est plutôt timide et maladroit. ce n'est pas gagné d'avance ! Notre jeune héros va prendre des coups et perdre son père bien-aimé. Cependant, lors de son enterrement, il se passera quelque chose de bizarre. Nous voilà lancé dans une grande aventure. A la fin de cette œuvre, il y a comme un goût d’inachevé, non pas que l’histoire n’a pas de fin mais elle appelait sans doute à d’autres aventures. On regrettera qu'il n'y ait qu'un seul tome. Ce titre a été couronné de nombreux prix comics aux USA. Il a été réalisé par des auteurs d’origine chinoise. On sent toute cette influence et symbolique avec ce folklore pour un résultat très convaincant. Au final, une belle réussite.

17/12/2019 (modifier)
Par Blue boy
Note: 4/5
Couverture de la série Dédales (Burns)
Dédales (Burns)

Cinq ans après sa brillante trilogie « intoxicante », Charles Burns revient avec cette nouvelle série, où comme à son habitude, l’aventure va se jouer dans les tréfonds les plus obscurs de l’âme humaine. Et comme à son habitude, l’auteur de Black Hole fera naître plus de questions qu’il n’apportera de réponses au grand mystère de la vie. De manière peu surprenante, « Dédales », avec sa mystérieuse couverture qui nous tourne le dos, raconte une histoire entre rêve et réalité, où le surréalisme des situations s’entrechoque avec le réalisme du trait. Encore une fois, Burns dépeint le quotidien ordinaire d’adolescents ordinaires où l’onirisme, faisant irruption sans crier gare, produit une atmosphère étrange et inquiétante. Le personnage principal, Brian, un garçon timide et solitaire, semble se complaire dans un univers fictif. Mal à l’aise face aux avances de sa copine Laurie, mal à l’aise dans les fêtes organisées par ses amis, le jeune homme préfère se réfugier dans ses propres obsessions, à travers sa passion du cinéma de science-fiction et du dessin (le double de l’auteur ?). C’est d’ailleurs un film, « Invasion of the Body Snatchers » (« L’Invasion des profanateurs de sépulture », de Don Siegel), où il est question d’entités extraterrestres infiltrant le corps des humains, qui va servir de fil rouge au récit et inspirer Brian dans son art. Bien au-delà d’un quotidien trivial, ses obsessions de « weirdo » nous questionnent sur nos origines, avec cette image forte qui imprègne l’histoire, issue des dessins du jeune homme : une sorte de cerveau (celui de Burns ?) muni de tentacules et se déplaçant doucement dans les airs telle une montgolfière… N’imaginez pas Charles Burns va vous donner les explications pour une lecture accessible du récit, ce serait mal le connaître ! Américain sur la forme mais européen sur le fond, l’auteur se contente de distiller au fil des pages de rares indices, qui ne font qu’amener de nouvelles interrogations. Un cauchemar horripilant pour le lecteur avide de réponses prémâchées… et pour les autres, forcément subjugués, non seulement par l’histoire mais par ce trait toujours aussi envoûtant et ces magnifiques ombres et lumières, si caractéristiques, un seul désir : s’enfoncer plus profondément dans ces « Dédales ». Vivement la suite…

16/12/2019 (modifier)
Par Ro
Note: 4/5
Couverture de la série Magus of the Library
Magus of the Library

Magus of the Library se déroule dans un univers de light fantasy, se caractérisant par quelques races très proches des humains, juste quelques oreilles d'elfe pour certains dont le héros, une taille légèrement réduite et des ailes de fées pour d'autres ou encore des oreilles de chats pour d'autres. Il y a aussi une part de magie et de créatures fantastiques, mais elle reste très discrète en ce début de série. Car pour le reste, le cadre est très inspiré de l'Asie Centrale, autant pour le physique et les coutumes des diverses peuplades, que pour les architectures, les décors et les costumes, sans parler de l'écriture arabe sur les livres qui sont au cœur du thème de la série. Il s'agit de mettre en scène un monde où une grande bibliothèque centrale, créée par un archimage il y a très longtemps, a pour charge de protéger et diffuser les livres pour que toute la population ait la possibilité de les lire, de s'instruire et d'apprendre ainsi du passé de leur monde. Le héros, ayant été impressionné par quatre gardiennes des livres qu'il a rencontrées durant sa jeunesse et tout au long du premier tome, est bien décidé à devenir lui aussi un gardien bibliothécaire et à réussir le concours de la grande bibliothèque. C'est lé périple vers celle-ci puis le concours en question qui occupent les deuxième et troisième tomes de la série, les derniers actuellement parus. D'emblée, j'ai été séduit par le dessin extrêmement beau et soigné. Ce décor inspiré de l'Asie Centrale ainsi que les costumes et bijoux très travaillés m'ont fortement fait penser à Bride Stories ce qui est un gage de qualité à mes yeux. Je suis impressionné par le soucis du détail et le temps probablement passé au dessin de chaque planche, ce qui tranche avec certains mangas où la rapidité de parution et l'épure du trait dominent. C'est vraiment très beau. Pour autant, la série ne mise pas tout sur le seul dessin : le scénario est également très bon. Il reprend quelques éléments de base des shonen nekketsu avec un jeune orphelin malheureux mais passionné qui va se trouver un objectif de vie et tout faire pour y arriver, passant le très difficile concours pour intégrer une prestigieuse académie puis faisant ensuite très probablement la preuve de ses multiples talents pour grimper les échelons et défendre ses belles valeurs. Les valeurs en question sortent assez de l'ordinaire car il s'agit véritablement de la préservation et de la transmission du savoir, par le biais de la protection, de la recherche et de la restauration de livres et de textes anciens ou moins anciens. Ce manga élève le rôle de bibliothécaire au rang d'apôtre de la connaissance, membres d'une caste au service du Bien et respectés dans le monde entier. Chaque album est très dense. Il s'y passe beaucoup de choses et on en a vraiment pour son argent. Les intrigues sont racontées avec beaucoup de finesse et elle distille une bonne part d'intelligence et de sagesse. Que ceux qui craignent un scénario trop bavard et ennuyeux se rassurent, il y a aussi une part d'action car certains grimoires renferment des pouvoirs magiques que les gardiens doivent affronter, et que certaines villes abritent des brigands et des voleurs que le héros sait combattre grâce à sa puissance physique exceptionnelle issue de ses origines de sang-mêlé. Les personnages sont plutôt variés et assez bons, et les intrigues se résolvent souvent par des solutions assez subtiles. Et puis comme toujours dans les manga de type nekketsu, le concours d'entrée dans l'école des bibliothécaire est sujet à une intrigue qui captive facilement le lecteur et lui donne clairement envie de lire la suite. C'est sans conteste un manga dont je guetterai et lirai la suite dès que j'en aurai l'occasion.

16/12/2019 (modifier)
Couverture de la série Trap
Trap

Comme beaucoup je pense, j’ai cru, en voyant cet album dans les devantures des librairies, à un nouvel opus de Grégory Panaccione. Le petit format, le dessin, et le look du personnage principal, proche du héros récurrent de Panaccione (voir l’excellent Match par exemple), tout semblait l’indiquer. Mais en fait il n’en est rien, il s’agit bien d’une œuvre de Matthieu Burnat, auteur que je découvre ici. L’histoire se déroule dans un univers indéfini, sorte de préhistoire dans laquelle nous suivons les mésaventures (totalement muettes) d’un type solitaire – comme dans L'Âge de raison de Matthieu Bonhomme. Cet homme (accompagné d’un improbable chien bleu !) possède la faculté de se revêtir des peaux des animaux qu’il a tués, de « devenir » ces animaux : on le voit, l’intrigue baigne dans un fantastique primitif. Il n’y a pas de temps morts, l’ensemble est très dynamique, très fluide, et se lit agréablement – mais aussi rapidement, puisque l’album est muet. J’ai parlé d’un chien bleu, mais il faut ajouter que tout est très coloré, chatoyant, les contrastes sont assez forts. J’ai parfois eu l’impression de lire un récit mythologique, dans lequel un être humain se mêle aux animaux, s’empare de leurs pouvoirs : on est assez proche de certains récits animistes amérindiens. On peut aussi ne lire cet album que comme un « struggle for life » plus ou moins frénétique et parfois humoristique. C’est en tout cas un petit album sympathique, dont je vous recommande la découverte. Note réelle 3,5/5.

16/12/2019 (modifier)
Par Erik
Note: 5/5
Couverture de la série Entrez dans la danse
Entrez dans la danse

Strasbourg n’est pas que la capitale de Noël. Il s’est passé des choses plutôt pas très catholiques en l’an 1518 qui détruiraient sans doute le mythe. Nous avons eu une étrange épidémie qui a frappé les habitants qui se sont mis à danser frénétiquement jusqu’à en mourir d’épuisement. Cela fait d’ailleurs penser à une rave party mais avant l’heure. L’Eglise a réglé le problème d’une manière fort radicale. A vrai dire, étant habitant de cette ville et connaissant plutôt bien son histoire, je n’en n’avais jamais entendu parler. Je pense que cet épisode a sans doute volontairement été oublié au vu de ce qui s’est passé et que je ne révèlerai point. Bref, c’est extrêmement instructif car l’auteur est allé au fond des choses pour nous expliquer les conséquences que cela a entrainées. Strasbourg est devenue petit à petit protestante et ce n’est pas sans raison. On n’a jamais trop connu les causes véritables de cette peste dansante : Folie ? Hystérie collective ? Virus ? Conséquence de la terrible famine qui sévissait à l’époque des faits ? Possession diabolique ? ... On pourrait penser à un problème lié à un empoisonnement par du seigle contaminé par une mycotoxine mais ce n’est point établi avec certitude. Le traitement opéré par les scientifiques de l’époque s’est révélé catastrophique. Cela pourrait être amusant s’il n’y avait pas eu plus d’une centaine de morts. Sur le plan graphique, c’est un petit bijou. Le propos est servi par une magnifique représentation. Les couleurs sont tout à fait adéquates. Même les décors de Strasbourg sont tout à fait bien respectés. J’ai pu reconnaître par exemple le fameux pont du corbeau où Emeline jette son bébé car ne pouvant plus le nourrir. Avant d’entrer dans la danse, on réfléchira à deux fois. Une flashmob assez mortelle.

16/12/2019 (modifier)
Par sloane
Note: 4/5
Couverture de la série Giant
Giant

Il y avait déjà un bout de temps que je lorgnais sur cette BD, attiré en premier lieu par la couverture, les couvertures d'ailleurs puisqu'il s'agit d'un diptyque. Franchement j'ai tout aimé, aussi bien le graphisme que l'histoire. J'aime quand un scénario utilise la petite histoire et qu'elle rejoint la grande, excellente idée en effet que de traiter de la période de la prohibition, la crise de 29, la question irlandaise , la condition ouvrière de l'époque et l'ombre de la Mafia. Par moment j'ai eu l'impression de me trouver dans un film de S. Léone ou de M. Scorsese. On pourrait penser que toutes ces références que je viens de citer alourdiraient le propos, pourtant il n'en est rien. L'histoire reste fluide et point n'est besoin d'être un féru d'histoire américaine pour s'y retrouver. Chacun des protagonistes possède son histoire particulière, ses rêves, ses ambitions et l'on suit ce petit peuple industrieux avec beaucoup de plaisir, en empathie avec eux. Comme le signalent mes prédécesseurs l'humour est plutôt absent du récit pour autant cela ne donne pas une histoire plombante à l'issue de laquelle il conviendrait de se tirer une balle. Quelques moments de fraicheur viennent égayer la vie de ces forçats du bâtiment tels une sortie dans un speakeasy, une visite chez les filles et surtout le courrier venu de la lointaine Irlande. Ce scénario très riche procure un grand plaisir de lecture et comme le dessin n'est pas en reste que dire sinon qu'il faut lire ce diptyque. Je ne connaissais pas le dessinateur, juste approché sur la BD Promise mais par moment son trait très fluide me rappelle sur le thème de New York le travail de W. Eisner, notamment par ses cases remplies de détails qui rendent bien compte d'une vie bouillonnante, agitée, en pleine croissance comme la ville dont il est question. Pour moi une très bonne découverte et je vais m'empresser d'aller voir les autres réalisations de cet auteur. Franchement bien vous dis-je.

13/12/2019 (modifier)
Par Montane
Note: 4/5
Couverture de la série Nietzsche
Nietzsche

Comment résumer la vie d’un penseur aussi majeur que Nietzsche en 120 pages ? La tâche semble impossible. Pourtant les deux auteurs ont fort bien réussi leur tentative. Bien sûr il est impossible de synthétiser la pensée de l’auteur d’Ainsi parlait Zarathoustra. Sa pensée est à peine esquissée. On comprend très bien que celui-ci a choisi la marginalité en s’opposant frontalement à la pensée Chrétienne dominante depuis des siècles en Europe. A l’instar des certains grands peintres sa pensée sera incomprise et il ne vendra quasiment aucune de ses œuvres, si ce n’est quelques ouvrages acquis par ses proches. L’intérêt de cet ouvrage est de montrer le parcours d’un individu qui très tôt s’est mis en marge de la société, et il le sera jusqu’à la fin de ses jours. S’agissant d’une biographie d’un philosophe on aurait pu s’attendre à beaucoup de textes, d’autant que c’est un philosophe lui-même, Michel Onfray, qui tient la plume. Or, il n’en est rien. L’album nous offre de superbes planches lors des moments de solitude de l’auteur mais aussi celles où il bascule dans la folie et la souffrance du fait de la syphilis. Le dessin m’a fait penser à certains tableaux d’Egon Schiele lorsqu’on voit Nietzsche rongé par la maladie. Au final cet album me paraît être une véritable réussite, d’autant qu’il n’émane pas de professionnels de la BD, et pourra être apprécié aussi bien des amateurs de philosophie que des néophytes en la matière.

12/12/2019 (modifier)
Par Erik
Note: 5/5
Couverture de la série The Golden Path - Ma vie de cascadeuse
The Golden Path - Ma vie de cascadeuse

Je le dis tout de suite : nous avons là de la grande bd comme on en fait aussi rarement. J’avoue que pour une fois, je suis tombé sur le gros lot. Nous avons une jeune femme d’origine chinoise Jin Ha qui migre vers Hong-Kong pour pratiquer les arts martiaux dans des productions avec un célèbre acteur ressemblant à s’y méprendre à Jackie Chan. Nous sommes dans la période de la fin des années 80 puis ensuite 90, à savoir avant la rétrocession de ce bout de territoire à la Chine communiste. Bref, l’âge d’or de cette grande cité avec un cinéma florissant dans le genre action. Ce n’est pas Hollywood mais les espoirs des jeunes actrices sont les mêmes. On peut également tomber sur un magnat du genre Harvey Weinstein mais en pire. La déchéance de cette actrice cascadeuse sera faramineuse. Elle va tomber aussi bas que possible pour mieux se relever. Elle ne se rendra pas compte des mises en garde de ses anges protecteurs. On assiste impuissant à ces mésaventures dans ce milieu peu scrupuleux. Le regard de l’auteur est d'une profondeur fascinante, parfois critique et cynique mais décortiquant cette industrie du cinéma pour mieux la retranscrire. J’ai bien aimé les différentes références à des films de kung-fu ayant marqué cette époque particulière. C’est la première fois que je lis une œuvre abordant ce sujet particulier ce qui la rend original de par son traitement. On ne peut que tomber sous son charme. Le dessin est magnifique dans sa précision et dans son exercice de style. Le découpage est des plus réussi pour une qualité de lecture exceptionnelle. Par ailleurs, les couleurs sont superbes et participent très largement à la beauté de cet album. Cet album mérite vraiment d'être connu car on pourrait malheureusement passer complètement à côté. C'est vraiment une petite mine d'innovations avec des éléments utilisés à bon escient. Cette lecture a été un pur moment de bonheur.

11/12/2019 (modifier)