Gipi est le "nouvel" auteur italien en vogue de l'année 2005. Je n'avais pas vraiment accroché lors d'un début de lecture à un autre de ses albums parus en cette fin d'année, Le local, mais autant dire que Extérieur nuit m'a bien plu. Déjà le dessin est superbe, c'est entièrement réalisé à la peinture à l'huile comme l'explique l'auteur en préface. L'album est un concentré de quelques nouvelles dont 5 inspirées du vécu de l'auteur, la dernière étant une pure fiction comme il l'explique en préface. C'est innovant, les textes sont bons, le graphisme est bon, la qualité d'édition est bonne.
J'ai maintenant envie de lire une histoire complète de Gipi permettant quelque chose de plus développé que dans ces courtes histoires.
Par rapport aux comics que je lis habituellement, les oeuvres d'Eisner ne font pas partie de mon genre de prédilection.
Pourtant, ce comic est magnifique.
Pour éviter la redite, je ne vais pas essayer de répéter les propos du posteur qui reflètent complètement mon ressenti.
Je vous invite donc à lire l'avis de Spooky un peu plus bas, qui donne une vision de fond complète de cette oeuvre (à mon avis bien entendu).
Alors que dire?
Qu'une fois de plus Will nous prouve qu'il était un grand? Qu'à la vision d'une de ses planches le mot artiste prend tout son sens?
Tout cela est évident.
Eisner nous offre un angle de vue inédit et cohérent de l'histoire de Fagin, et il réussit à casser un stéréotype en nous en offrant un autre, mais bien plus humain et chaleureux. Fagin est une crapule par la force des choses.
Une fois allégé des clichés absurdes de la représentation du "méchant juif" dans l'imagerie populaire, ce personnage prend du sens et gagne en crédibilité, il parait sous un jour nouveau, fragile et sensible, son visage affiche une bonhomie bienveillante... Je n'irais pas jusqu'à dire qu'il ressemble au père Noël, mais il n'y a qu'un pas.
Au delà de tout ceci, Fagin le juif est une belle et émouvante histoire, l'ambiance est constituée de façon fantastique, si cela était nécessaire Will nous aurait donné une fois de plus une démonstration de son immense talent.
Une oeuvre salutaire je n'en sais rien, mais une superbe BD, ça j'en suis sûr!
Encore une fois, Junko Mizuno plonge un conte pour enfants dans son univers si particulier.
Dessins "mignons" (difficile de faire plus kawaï!), dialogues simples mais non dénués d'humour ni de pertinence et ambiance vraiment extraordinaire.
Après Cinderalla et Hansel & Gretel on peut penser que cette lecture soit lourde et ne donne guère de fraîcheur à l’œuvre de Mizuno. Détrompez-vous, une fois de plus c'est réussi, surprenant et divertissant.
Le style de Mizuno est superbe, une totale cohérence narrative, tout en simplicité où les dessins se marient admirablement aux textes.
À noter que dans cette illustration fantasmée du monde sous-marin, quelques cases offrent de petites scènes gores qui ne manquent pas d'effets.
Pour ce qui est de l'histoire, les moments drôles ne manquent pas, l'émotion est là et le final est splendide.
Bien sûr on peut penser que c'est juste une oeuvre trash et déjantée de plus, c'est vrai d'une certaine manière, mais tellement réducteur... Junko Mizuno nous offre plus que cela, sa vision est passionnée et originale. Un vrai plaisir rare et différent pour le lecteur.
Bien sûr je suis fan de l’œuvre de Junko Mizuno, je m'emporte... Pour moi c'est un auteur culte et j'attends ses prochaines oeuvres avec impatience, mais au moins une fois, il faut lire un de ses albums.
C'est si différent, si déroutant que ça en vaut la peine.
Et je recommande chaudement Cinderalla à qui voudrait découvrir cet univers.
À savoir que l'éditeur, IMHO, apporte un réel soin à ses bouquins. Ce manga est publié en sens de lecture occidental, voici ce qui est précisé sur la dernière page:
L'édition française de la Petite Sirène est une nouvelle vision de l’œuvre originale. L'auteur a non seulement renversé elle-même les images mais a aussi tenu à les recolorer et les redessiner.
C'est aussi valable pour les autres albums de Mizuno, et je pense que c'est loin d'être un détail négligeable.
Michel Plessix a eu une excellente idée de créer un deuxième cycle à cette série. Les personnages du Vent dans les Saules étaient si attachants que cela aurait été dommage de les quitter aussi vite.
C'est donc avec une joie non dissimulée que l'on retrouve, ici, Rat, Taupe et Crapeau. Dans cette histoire, nos personnages vont quitter leur chère campagne pour des contrées plus lointaines. Une décision difficile pour eux (surtout pour Rat) mais qui les conduira vers des aventures inédites où le mot Découverte prendra des allures aux parfums exotiques.
Ce second cycle n'a rien perdu en qualité et j'ai pris, à nouveau, beaucoup de plaisir à lire cet album. Dès les premières pages, on est captivé par le récit et j'avoue être impatient de connaître la suite.
Le dessin de Plessix est toujours aussi impeccable. Les saveurs de l'automne sont particulièrement bien rendues.
Le Vent dans les Sables est bien entendu à lire et à conseiller !
Houppeland est un diptyque qui sous ces abords humoristiques nous délivre un message terriblement réaliste.
Le scénario est franchement réussi. En résumé, Houppeland est un pays où la loi oblige les habitants à fêter Noël chaque jour de l'année.
A travers, ce récit, il est clair que le rapprochement avec nos habitudes sociales est inévitable. D'ailleurs, il ne faut pas aller très loin, il suffit de regarder ce qui se passe depuis une dizaine d'années, chaque 31 octobre : Nous fêtons Halloween à grandes pompes ! A ce train là, nous achèterons bientôt tous une dinde en Novembre pour fêter Tanksgiving et pourquoi pas, après cela, s'approprier une obscure tradition scandinave qui nous obligerait tous à se balader à poils ? Après tout, au diable la pudeur !
Après ce petit coup de gueule, j'aimerais revenir à cette histoire où le contexte dictatorial m'a fait curieusement penser à l'occupation pendant la seconde guerre mondiale. Il suffit de regarder les Joyeux Drills = Gestapo puis observez la tête du deuxième président élu (voir tome 2) qui avec sa mèche sur le coté ressemble fortement à un dictateur bien connu. Et bien-sûr, n'oublions pas la propagande et les dénonciations.
Sur le plan narratif, dès le début, on est captivé par cette histoire et je vous avoue avoir eu un petit faible pour le tome 2 qui m'a semblé plus aboutit.
Le dessin de Tronchet s'intègre parfaitement dans cette histoire et les couleurs sont très réussites.
Avec cette bd, l'auteur nous invite à lever la tête au delà des nuages, suivons son conseil.
Houppeland est un album de très grande qualité et c'est donc à lire, obligatoirement !
Ah ! Le Vent dans les Saules ! Cette série est vraiment du concentré de bonheur.
Adapté de l’œuvre de Kenneth Grahame, Plessix nous fait découvrir un univers bucolique et poétique où les animaux côtoient les humains dans une parfaite harmonie.
Faire la connaissance de Rat, Taupe et Crapaud est un réel plaisir sans oublier Blaireau, qui est intrigant à souhaits. De plus, en découvrant le milieu de vie de nos héros, on a parfois l'impression que les senteurs des fleurs sauvages titillent nos narines tellement l'atmosphère du récit reflète parfaitement le charme de nos campagnes.
J'ai particulièrement bien aimé le chapitre 5 où Taupe et Rat sont perdus dans la neige. Ce passage est, je pense, l'exemple le plus représentatif.
On vit donc au rythme des saisons et au fil des pages, on apprend à mieux connaître les protagonistes du récit qui ne manquent pas de caractère.
Le dessin de Michel Plessix est d'une finesse sans égal. Son trait subtil et apaisant donne beaucoup de réalisme à l'histoire.
Indiscutablement, Le Vent dans les Saules est une série à posséder et à lire... au coin du feu !
Un excellent dessin, et un scénario qui montre bien qu'il n'est pas besoin d'en rajouter, l'histoire est assez dramatique en elle-même. Les auteurs ont ici un regard relativement réaliste, objectif, et sans parti-pris sur la guerre d'Algérie ; un épisode de l'histoire de France un peu délaissé (peut-être encore trop polémique ?). Tout est bien réussi dans cette série, et le scénario est même si réaliste que j'ai douté qu'il s'agisse d'une fiction.
Deux tout petits bémols :
- la couleur, certainement choisie sciemment, mais qui confond un peu la neige et le sable.
- le ton parfois un tantinet moralisateur, comme si on était pas au courant que la guerre "c'est mal".
Mais ne vous arrêtez pas à ces détails et lisez cette oeuvre.
Alan Moore fait partie, selon moi, de ces rares auteurs à percevoir l’immense richesse de possibilités qu’offre le support de la BD. En effet, là où trop d’auteurs semblent considérer cet art comme un « gentil échauffement » avant la littérature ou le cinéma, ce scénariste britannique exploite littéralement tout ce que la bande dessinée peut permettre.
Tel un joueur d’échecs entré dans un match et conscient de toutes choses, ce génial auteur maîtrise et gère l’alliage texte-illustration comme s’il en était l’inventeur. Watchmen en particulier semble être l’œuvre d’un divin créateur qui se serait fixé, des décennies durant, la mission de présenter tout ce que la BD peut être !
La narration, les dialogues, les personnages, les décors,… Tout est en osmose, et ce n’est pas tout…
En plus de sa rigueur et de son intelligence presque insoutenable, Watchmen jouit aussi et surtout d’un scénario des plus gigantesques, des plus profonds et des plus aboutis qu’il m’ait été donné de lire ou de voir. La construction de celui-ci est d’une maîtrise quasi-insolente.
Du début glauque et mystérieux à la fin titanesque, l’auteur maintient le lecteur dans un état de contemplation et de béatitude grandissant.
L’univers imaginé ici par Alan Moore sidère par son envergure d’une part, et d’autre part par sa paradoxale crédibilité. En effet, le travail de dément qu’il a dû faire sur chaque personnalité, sur chaque existence de chacun des personnages, sur chaque lieu, sur chaque fait (, …) rend ce récit d’un réalisme et d’une profondeur inouïs.
Rien n’est superficiel dans Watchmen !
On sort de cette œuvre comme on sortirait d’un rêve achevé et particulièrement prenant, comme on quitterait une autre planète devenue familière.
Enfin, dernière remarque sur l’écriture, c’est cette objectivité fascinante dont Moore fait usage. Il décrit moult personnages, moult idées politiques, moult conceptions du monde, de la vie, de la science (, …) et ne prend jamais position. Il dépeint son univers de diverses manières et de divers points de vue, ce qui le rend encore plus crédible et abouti.
Watchmen jouit également, bien sûr, des qualités graphiques de Dave Gibbons dont le talent est loin d’être négligeable, tant sur les plans que sur les expressions.
Le découpage (mise en scène), enfin, est sans nul doute ce qui parfait l’œuvre au plus haut point. Il joue sur des parallèles stupéfiants entre les faits, les dialogues, les images, …
Bref : La divine harmonie entre le texte et l’image, la démesure incroyable du scénario, l’esthétique rigueur du graphisme, …
Watchmen ! Peut-être l’aboutissement de millénaires d’arts visuels et littéraires…
Déjà, le dessin est visuellement nettement plus agréable que celui de La Guerre Eternelle. Peut-être grâce à la couleur.
Ensuite, le scénario est toujours aussi béton. C’est plus de l’anticipation que de la simple science-fiction, et je le rapprocherais de 1984 ou du meilleur des mondes. Bref, il est génial.
Cependant, je trouve que cette BD (tout comme La guerre éternelle) n’est pas des plus captivantes, la faute doit être à la narration.
Mais lisez la quand-même, le scénario vaut vraiment le coup.
Pour tous les fans de la fantasy...
C'est extra, les dessins sont géniaux, les dialogues sont pleins d'humour et de fantaisie, les personnages sont des plus attachants, on se presse à lire une planche pour en commencer une nouvelle, c'est vraiment excellent !!!!
A lire absolument !
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Extérieur nuit
Gipi est le "nouvel" auteur italien en vogue de l'année 2005. Je n'avais pas vraiment accroché lors d'un début de lecture à un autre de ses albums parus en cette fin d'année, Le local, mais autant dire que Extérieur nuit m'a bien plu. Déjà le dessin est superbe, c'est entièrement réalisé à la peinture à l'huile comme l'explique l'auteur en préface. L'album est un concentré de quelques nouvelles dont 5 inspirées du vécu de l'auteur, la dernière étant une pure fiction comme il l'explique en préface. C'est innovant, les textes sont bons, le graphisme est bon, la qualité d'édition est bonne. J'ai maintenant envie de lire une histoire complète de Gipi permettant quelque chose de plus développé que dans ces courtes histoires.
Fagin le Juif
Par rapport aux comics que je lis habituellement, les oeuvres d'Eisner ne font pas partie de mon genre de prédilection. Pourtant, ce comic est magnifique. Pour éviter la redite, je ne vais pas essayer de répéter les propos du posteur qui reflètent complètement mon ressenti. Je vous invite donc à lire l'avis de Spooky un peu plus bas, qui donne une vision de fond complète de cette oeuvre (à mon avis bien entendu). Alors que dire? Qu'une fois de plus Will nous prouve qu'il était un grand? Qu'à la vision d'une de ses planches le mot artiste prend tout son sens? Tout cela est évident. Eisner nous offre un angle de vue inédit et cohérent de l'histoire de Fagin, et il réussit à casser un stéréotype en nous en offrant un autre, mais bien plus humain et chaleureux. Fagin est une crapule par la force des choses. Une fois allégé des clichés absurdes de la représentation du "méchant juif" dans l'imagerie populaire, ce personnage prend du sens et gagne en crédibilité, il parait sous un jour nouveau, fragile et sensible, son visage affiche une bonhomie bienveillante... Je n'irais pas jusqu'à dire qu'il ressemble au père Noël, mais il n'y a qu'un pas. Au delà de tout ceci, Fagin le juif est une belle et émouvante histoire, l'ambiance est constituée de façon fantastique, si cela était nécessaire Will nous aurait donné une fois de plus une démonstration de son immense talent. Une oeuvre salutaire je n'en sais rien, mais une superbe BD, ça j'en suis sûr!
La Petite Sirène
Encore une fois, Junko Mizuno plonge un conte pour enfants dans son univers si particulier. Dessins "mignons" (difficile de faire plus kawaï!), dialogues simples mais non dénués d'humour ni de pertinence et ambiance vraiment extraordinaire. Après Cinderalla et Hansel & Gretel on peut penser que cette lecture soit lourde et ne donne guère de fraîcheur à l’œuvre de Mizuno. Détrompez-vous, une fois de plus c'est réussi, surprenant et divertissant. Le style de Mizuno est superbe, une totale cohérence narrative, tout en simplicité où les dessins se marient admirablement aux textes. À noter que dans cette illustration fantasmée du monde sous-marin, quelques cases offrent de petites scènes gores qui ne manquent pas d'effets. Pour ce qui est de l'histoire, les moments drôles ne manquent pas, l'émotion est là et le final est splendide. Bien sûr on peut penser que c'est juste une oeuvre trash et déjantée de plus, c'est vrai d'une certaine manière, mais tellement réducteur... Junko Mizuno nous offre plus que cela, sa vision est passionnée et originale. Un vrai plaisir rare et différent pour le lecteur. Bien sûr je suis fan de l’œuvre de Junko Mizuno, je m'emporte... Pour moi c'est un auteur culte et j'attends ses prochaines oeuvres avec impatience, mais au moins une fois, il faut lire un de ses albums. C'est si différent, si déroutant que ça en vaut la peine. Et je recommande chaudement Cinderalla à qui voudrait découvrir cet univers. À savoir que l'éditeur, IMHO, apporte un réel soin à ses bouquins. Ce manga est publié en sens de lecture occidental, voici ce qui est précisé sur la dernière page: L'édition française de la Petite Sirène est une nouvelle vision de l’œuvre originale. L'auteur a non seulement renversé elle-même les images mais a aussi tenu à les recolorer et les redessiner. C'est aussi valable pour les autres albums de Mizuno, et je pense que c'est loin d'être un détail négligeable.
Le Vent dans les Sables
Michel Plessix a eu une excellente idée de créer un deuxième cycle à cette série. Les personnages du Vent dans les Saules étaient si attachants que cela aurait été dommage de les quitter aussi vite. C'est donc avec une joie non dissimulée que l'on retrouve, ici, Rat, Taupe et Crapeau. Dans cette histoire, nos personnages vont quitter leur chère campagne pour des contrées plus lointaines. Une décision difficile pour eux (surtout pour Rat) mais qui les conduira vers des aventures inédites où le mot Découverte prendra des allures aux parfums exotiques. Ce second cycle n'a rien perdu en qualité et j'ai pris, à nouveau, beaucoup de plaisir à lire cet album. Dès les premières pages, on est captivé par le récit et j'avoue être impatient de connaître la suite. Le dessin de Plessix est toujours aussi impeccable. Les saveurs de l'automne sont particulièrement bien rendues. Le Vent dans les Sables est bien entendu à lire et à conseiller !
Houppeland
Houppeland est un diptyque qui sous ces abords humoristiques nous délivre un message terriblement réaliste. Le scénario est franchement réussi. En résumé, Houppeland est un pays où la loi oblige les habitants à fêter Noël chaque jour de l'année. A travers, ce récit, il est clair que le rapprochement avec nos habitudes sociales est inévitable. D'ailleurs, il ne faut pas aller très loin, il suffit de regarder ce qui se passe depuis une dizaine d'années, chaque 31 octobre : Nous fêtons Halloween à grandes pompes ! A ce train là, nous achèterons bientôt tous une dinde en Novembre pour fêter Tanksgiving et pourquoi pas, après cela, s'approprier une obscure tradition scandinave qui nous obligerait tous à se balader à poils ? Après tout, au diable la pudeur ! Après ce petit coup de gueule, j'aimerais revenir à cette histoire où le contexte dictatorial m'a fait curieusement penser à l'occupation pendant la seconde guerre mondiale. Il suffit de regarder les Joyeux Drills = Gestapo puis observez la tête du deuxième président élu (voir tome 2) qui avec sa mèche sur le coté ressemble fortement à un dictateur bien connu. Et bien-sûr, n'oublions pas la propagande et les dénonciations. Sur le plan narratif, dès le début, on est captivé par cette histoire et je vous avoue avoir eu un petit faible pour le tome 2 qui m'a semblé plus aboutit. Le dessin de Tronchet s'intègre parfaitement dans cette histoire et les couleurs sont très réussites. Avec cette bd, l'auteur nous invite à lever la tête au delà des nuages, suivons son conseil. Houppeland est un album de très grande qualité et c'est donc à lire, obligatoirement !
Le Vent dans les Saules
Ah ! Le Vent dans les Saules ! Cette série est vraiment du concentré de bonheur. Adapté de l’œuvre de Kenneth Grahame, Plessix nous fait découvrir un univers bucolique et poétique où les animaux côtoient les humains dans une parfaite harmonie. Faire la connaissance de Rat, Taupe et Crapaud est un réel plaisir sans oublier Blaireau, qui est intrigant à souhaits. De plus, en découvrant le milieu de vie de nos héros, on a parfois l'impression que les senteurs des fleurs sauvages titillent nos narines tellement l'atmosphère du récit reflète parfaitement le charme de nos campagnes. J'ai particulièrement bien aimé le chapitre 5 où Taupe et Rat sont perdus dans la neige. Ce passage est, je pense, l'exemple le plus représentatif. On vit donc au rythme des saisons et au fil des pages, on apprend à mieux connaître les protagonistes du récit qui ne manquent pas de caractère. Le dessin de Michel Plessix est d'une finesse sans égal. Son trait subtil et apaisant donne beaucoup de réalisme à l'histoire. Indiscutablement, Le Vent dans les Saules est une série à posséder et à lire... au coin du feu !
Azrayen'
Un excellent dessin, et un scénario qui montre bien qu'il n'est pas besoin d'en rajouter, l'histoire est assez dramatique en elle-même. Les auteurs ont ici un regard relativement réaliste, objectif, et sans parti-pris sur la guerre d'Algérie ; un épisode de l'histoire de France un peu délaissé (peut-être encore trop polémique ?). Tout est bien réussi dans cette série, et le scénario est même si réaliste que j'ai douté qu'il s'agisse d'une fiction. Deux tout petits bémols : - la couleur, certainement choisie sciemment, mais qui confond un peu la neige et le sable. - le ton parfois un tantinet moralisateur, comme si on était pas au courant que la guerre "c'est mal". Mais ne vous arrêtez pas à ces détails et lisez cette oeuvre.
Watchmen
Alan Moore fait partie, selon moi, de ces rares auteurs à percevoir l’immense richesse de possibilités qu’offre le support de la BD. En effet, là où trop d’auteurs semblent considérer cet art comme un « gentil échauffement » avant la littérature ou le cinéma, ce scénariste britannique exploite littéralement tout ce que la bande dessinée peut permettre. Tel un joueur d’échecs entré dans un match et conscient de toutes choses, ce génial auteur maîtrise et gère l’alliage texte-illustration comme s’il en était l’inventeur. Watchmen en particulier semble être l’œuvre d’un divin créateur qui se serait fixé, des décennies durant, la mission de présenter tout ce que la BD peut être ! La narration, les dialogues, les personnages, les décors,… Tout est en osmose, et ce n’est pas tout… En plus de sa rigueur et de son intelligence presque insoutenable, Watchmen jouit aussi et surtout d’un scénario des plus gigantesques, des plus profonds et des plus aboutis qu’il m’ait été donné de lire ou de voir. La construction de celui-ci est d’une maîtrise quasi-insolente. Du début glauque et mystérieux à la fin titanesque, l’auteur maintient le lecteur dans un état de contemplation et de béatitude grandissant. L’univers imaginé ici par Alan Moore sidère par son envergure d’une part, et d’autre part par sa paradoxale crédibilité. En effet, le travail de dément qu’il a dû faire sur chaque personnalité, sur chaque existence de chacun des personnages, sur chaque lieu, sur chaque fait (, …) rend ce récit d’un réalisme et d’une profondeur inouïs. Rien n’est superficiel dans Watchmen ! On sort de cette œuvre comme on sortirait d’un rêve achevé et particulièrement prenant, comme on quitterait une autre planète devenue familière. Enfin, dernière remarque sur l’écriture, c’est cette objectivité fascinante dont Moore fait usage. Il décrit moult personnages, moult idées politiques, moult conceptions du monde, de la vie, de la science (, …) et ne prend jamais position. Il dépeint son univers de diverses manières et de divers points de vue, ce qui le rend encore plus crédible et abouti. Watchmen jouit également, bien sûr, des qualités graphiques de Dave Gibbons dont le talent est loin d’être négligeable, tant sur les plans que sur les expressions. Le découpage (mise en scène), enfin, est sans nul doute ce qui parfait l’œuvre au plus haut point. Il joue sur des parallèles stupéfiants entre les faits, les dialogues, les images, … Bref : La divine harmonie entre le texte et l’image, la démesure incroyable du scénario, l’esthétique rigueur du graphisme, … Watchmen ! Peut-être l’aboutissement de millénaires d’arts visuels et littéraires…
Libre à jamais
Déjà, le dessin est visuellement nettement plus agréable que celui de La Guerre Eternelle. Peut-être grâce à la couleur. Ensuite, le scénario est toujours aussi béton. C’est plus de l’anticipation que de la simple science-fiction, et je le rapprocherais de 1984 ou du meilleur des mondes. Bref, il est génial. Cependant, je trouve que cette BD (tout comme La guerre éternelle) n’est pas des plus captivantes, la faute doit être à la narration. Mais lisez la quand-même, le scénario vaut vraiment le coup.
Lanfeust des Etoiles
Pour tous les fans de la fantasy... C'est extra, les dessins sont géniaux, les dialogues sont pleins d'humour et de fantaisie, les personnages sont des plus attachants, on se presse à lire une planche pour en commencer une nouvelle, c'est vraiment excellent !!!! A lire absolument !