Toujours aussi féru d'exercices de style, Lécroart donne une nouvelle leçon d'OuBaPo avec ce petit album très réussi. Le principe n'est pas aussi "spectaculaire" que dans une album comme Cercle vicieux, mais le résultat est tout aussi brillant. Ici, ce sont les personnages qui, désireux d'entrer dans le monde de la BD grand public et racoleuse, s'appuient sur les jeux de la BD "élitiste" (d'où le titre). Détournements de planches issues d'autres BD, planches qui se lisent dans les deux sens, planches où il ne faut lire qu'une case sur deux, itération iconique et autres joyeusetés, le tout n'étant pas utilisé gratuitement pour faire le m'as-tu-vu, mais faisant partie intégrante du scénario. C'est très bien fait, c'est drôle, bref, c'est une lecture chaudement recommandée à ceux qui aiment la bande dessinée qui cherche à sortir un peu des sentiers battus sans pour autant verser dans le genre intello. Le seul petit bémol c'est que, comme souvent avec Lécroart, ce n'est pas vraiment le genre d'histoire dans laquelle on se replongera 10 fois avec plaisir. Je conseille quand même l'achat, en précisant que c'est une BD que vous risquez surtout de beaucoup prêter, mais pas de relire souvent.
Plus qu’une bédé, « Le complot » est un formidable travail de recherches sur « les protocoles des sages de Sion » de la part de Will Eisner.
Fruit d’une machination démoniaque de l’aristocratie Russe afin d’empêcher le tsar Nicolas II de s’ouvrir à l’occident, Will Eisner à partir de documents authentiques s’acharne à démonter les arguments des défenseurs de cet ouvrage hautement antisémite.
« Les protocoles des sages de Sion » est un recueil recopiant d’une autre façon un ouvrage de fiction « Dialogue aux enfers entre Machiavel et Montesquieu » rédigé au 19ième siècle par un auteur français afin de critiquer l’empereur Napoléon III. A cette époque, la parution des « Protocoles des sages de Sion » avait pour objectif de manipuler la peur de la population contre le « péril juif ». Aujourd’hui encore et malgré de nombreuses comparutions dans des tribunaux qui ont catégoriquement classé ce recueil en propos mensongers, « les protocoles des sages de Sion » continuent d’être publiés dans de nombreux pays et d’être une référence pour les antisémites.
Il est inutile de s’attarder sur le dessin très lisible et très envoûtant de Will Eisner qui nous fait regretter plus que jamais la disparition de ce monument de la bédé, regardons un peu plus la façon dont l’auteur nous raconte la genèse de cet ouvrage. Tout au long de la bédé, Will Eisner a mis en scène les personnages clefs. Cette façon de narrer permet aux lecteurs de bien comprendre les mécanismes qui ont abouti aux « protocoles des sages de Sion » et d’éviter de l’égarer dans des considérations politiques extrêmement complexes de cette époque d’avant guerres mondiales. A l’image de la séquence où Will Eisner expose le comparatif des pages entre «les protocoles des sages de Sion » et le « Dialogue aux enfers entre Machiavel et Montesquieu », l’auteur se montre très minutieux et très pointu dans ses arguments. C’est cela qui pourrait rendre assez pénible la lecture de cette bédé pour certains bédéphiles.
Pour ma part, c’est exactement le genre d’ouvrage qui me fait regretter que l’éducation nationale en premier lieu n’ait pas eu l’excellente idée de le proposer aux élèves. En fait, ce qui me fait peur dans cette histoire, c’est que je n’ai jamais eu connaissance de ce genre d’exemple de détournement de la presse à des fins diaboliques avant d’avoir lu cette bédé ! Tout cela me fait froid dans le dos, très froid !
LECTURE INDISPENSABLE !
Que c’est noir, mais que c’est drôle !!! Un humour bien décalé qui a certain moment m’a rappelé Garulfo (même si c’est dans un genre différent) J’ai pris beaucoup de plaisir à lire cette histoire. Le 3ieme album, est un peu en dessous des deux premiers en terme d’inventivité (moins d’humour, moins surprenant).
Dans la catégorie « Beau célibataire, riche et qui séduit les plus belles filles du monde de la BD » je nomme :……..Largo Winch !
Y’a pas à dire dans le style Largo Winch y’a pas mieux que Largo Winch ! Les autres Koda, IRS, et plus, n’y arrivent même pas à la cheville de notre Largo, surtout en terme de scénario.
Le dessin est très précis, mention très bien pour tous les véhicules.
Voici une série qui est un véritable chef-d’œuvre. Les personnages sont des animaux humanisés. Il est incroyable de découvrir avec quel soin et précision le dessinateur/scénariste applique un faciès d’animal à un caractère, à un profil de personnage.
Coté scénario, j’ai été emballé par les 2 premiers tomes qui sont de très bons polars dans l’ambiance américaine digne de vieux films en noir et blanc. Par contre le 3ième album m’a nettement mois plus, le scénario est un peu plus confus, se perd dans plusieurs sujets. Il n’y pas réellement de ligne directrice et de suspens. En plus, je trouve que l’histoire met du temps à démarrer, les premières pages ou BlackSad est garde du corps ne présentent à mon sens pas beaucoup d’intérêt.
Quoiqu’il en soit cette série est proche du 5/5. Et il est particulièrement appréciable de voir une aventure par album, c’est si rare de nos jours.
Je me suis éclaté à la lecture de l'intégrale. Que dire à propos de cette oeuvre difficilement classable ? Qu'elle est originale, qu'elle est dense, qu'elle fourmille de personnages hors norme et captivants, qu'elle décrit extrêmement bien les errances d'un homme à la fois paumé et opportuniste, qu'elle ... etc ? Je pourrais en dire encore et encore, mais je crois que l'essentiel est de retenir le plaisir que l'on prend à suivre les aventures d'un bonhomme qui est pourtant loin d'être le héros type, c'est à dire sympa et loyal. Non, ce type là, est veule, lâche, sans trop de scrupules mais il parvient quand même à émouvoir, à provoquer l'empathie. Un vrai tour de force pour Rabaté qui parvient à maintenir l'attention et le suspense durant plus de 500 pages.
Côté graphisme, c'est sûr ! c'est pas le style Soleil. C'est même loin de tout ce qui peut se faire actuellement. C'est un exercice de style qui souligne à la perfection le propos. Les jeux entre l'ombre et la lumière, les flous qui accentuent l'aspect onirique et dramatique du parcours du personnage principal, les traits anguleux, les silhouettes qui nous donnent parfois le sentiment que les personnages sont sans épaisseur physique, participent à nous maintenir sur le fil du rasoir, dans une incertitude qui nous fait nous demander si l'aventure contée est un rêve ou un cauchemar.
Personnellement, j'ai trouvé ça jubilatoire.
Je conseillerais donc cette bd qui est en fait un vrai roman graphique, à ceux qui aiment embarquer pour des destinations inconnues et loin des sentiers battus.
Amateurs d'itinéraires bien balisés et rassurants, s'abtenir...
« Mariée par correspondance » est un excellent comics « roman graphique », sans doute un des meilleurs que j’ai lus. Suivre cette relation arrangée entre un canadien pathétique et une coréenne un peu parachutée est vraiment touchant. Pendant la lecture on prend partie pour la femme, on est un peu dégoûté par le gars et son coté « adorateur de femmes objets », mais la fin revient équilibrer les choses. Au final pas de gentil ou de méchant, juste deux individus un peu lâches et faibles, et de culture tellement différente qu’ils ont du mal à se comprendre et s’accepter.
La narration est parfaite, sans texte superflu, tout se joue dans les regards, les expressions et les silences. Les 261 pages se lisent d’une traite avec beaucoup de fluidité.
L’ouverture de Kyung à l’art est vraiment passionnante, tout ce coté artistique apporte vraiment un plus à la BD.
Une œuvre de qualité, qui mériterait à être plus connue. A découvrir si vous aimez la BD US indépendante.
Les Feux d'Askell,
Petites lumières des phares éclairant chacun des nombreux ports composant l'archipel.
Arleston et Mourier nous offrent grâce à cette bd une ambiance se rapprochant grandement de celle de La Quête de l'Oiseau du Temps.
Un guerrier, une guerrière, un voleur, un poète sont entraînés dans de nombreuses aventures...
Mêlant habileté scénaristique et humour la série s'éloigne de Lanfeust De Troy par son côté plus adulte et moins commercial, tout en gardant ses bons côtés.
Les dessins sont flous mais brillants conférant à la série un véritable caractère propre qui nous plonge dans le rêve que seul une bd peut procurer...
Oubliez que la série est inachevée, elle ne le sera sans doute pas toujours et les trois premiers tomes vous suffiront pour vous emporter.
Je ne connaissais jusqu'ici le sieur Guillaume Bouzard que de réputation, et c'est donc le premier de ces albums que je lis. Autant dire qu'il m'a donné envie d'en voir plus. On suit au cours de plusieurs petites histoires une tranche de vie de Coincoin accompagné par la suite du manchot Kennedy qui court après l'american dream. C'est vraiment drôle, et on trouve un contenu très riche pour cette si courte trentaine de pages. A noter que les 21 premières planches ont été publiées dans Psikopat. L'auteur a donc réalisé une fin pour l'album semble-t-il.
Je trouve que Perrissin a su ressusciter Barbe-Rouge, et il semble connaître son affaire pour nous conter des histoires plus réalistes et dresser un tableau et psychologiquement plus fouillé de notre pirate favori, tout en restant fidèle à l’esprit de JM Charlier : de l’aventure, toujours de l’aventure. Enfin de vraies histoires de pirates !
Très bon dessin.
En France, les livres sont au même prix partout. C'est la loi !
Avec BDfugue, vous payez donc le même prix qu'avec les géants de la vente en ligne mais pour un meilleur service :
des promotions et des goodies en permanence
des réceptions en super état grâce à des cartons super robustes
une équipe joignable en cas de besoin
2. C'est plus avantageux pour nous
Si BDthèque est gratuit, il a un coût.
Pour financer le service et le faire évoluer, nous dépendons notamment des achats que vous effectuez depuis le site. En effet, à chaque fois que vous commencez vos achats depuis BDthèque, nous touchons une commission. Or, BDfugue est plus généreux que les géants de la vente en ligne !
3. C'est plus avantageux pour votre communauté
En choisissant BDfugue plutôt que de grandes plateformes de vente en ligne, vous faites la promotion du commerce local, spécialisé, éthique et indépendant.
Meilleur pour les emplois, meilleur pour les impôts, la librairie indépendante promeut l'émergence des nouvelles séries et donc nos futurs coups de cœur.
Chaque commande effectuée génère aussi un don à l'association Enfance & Partage qui défend et protège les enfants maltraités. Plus d'informations sur bdfugue.com
Pourquoi Cultura ?
Indépendante depuis sa création en 1998, Cultura se donne pour mission de faire vivre et aimer la culture.
La création de Cultura repose sur une vision de la culture, accessible et contributive. Nous avons ainsi considéré depuis toujours notre responsabilité sociétale, et par conviction, développé les pratiques durables et sociales. C’est maintenant au sein de notre stratégie de création de valeur et en accord avec les Objectifs de Développement Durable que nous déployons nos actions. Nous traitons avec lucidité l’impact de nos activités, avec une vision de long terme. Mais agir en responsabilité implique d’aller bien plus loin, en contribuant positivement à trois grands enjeux de développement durable.
Nos enjeux environnementaux
Nous sommes résolument engagés dans la réduction de notre empreinte carbone, pour prendre notre part dans la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de la planète.
Nos enjeux culturels et sociétaux
La mission de Cultura est de faire vivre et aimer la culture. Pour cela, nous souhaitons stimuler la diversité des pratiques culturelles, sources d’éveil et d’émancipation.
Nos enjeux sociaux
Nous accordons une attention particulière au bien-être de nos collaborateurs à la diversité, l’inclusion et l’égalité des chances, mais aussi à leur épanouissement, en encourageant l’expression des talents artistiques.
Votre vote
L'Elite à la portée de tous
Toujours aussi féru d'exercices de style, Lécroart donne une nouvelle leçon d'OuBaPo avec ce petit album très réussi. Le principe n'est pas aussi "spectaculaire" que dans une album comme Cercle vicieux, mais le résultat est tout aussi brillant. Ici, ce sont les personnages qui, désireux d'entrer dans le monde de la BD grand public et racoleuse, s'appuient sur les jeux de la BD "élitiste" (d'où le titre). Détournements de planches issues d'autres BD, planches qui se lisent dans les deux sens, planches où il ne faut lire qu'une case sur deux, itération iconique et autres joyeusetés, le tout n'étant pas utilisé gratuitement pour faire le m'as-tu-vu, mais faisant partie intégrante du scénario. C'est très bien fait, c'est drôle, bref, c'est une lecture chaudement recommandée à ceux qui aiment la bande dessinée qui cherche à sortir un peu des sentiers battus sans pour autant verser dans le genre intello. Le seul petit bémol c'est que, comme souvent avec Lécroart, ce n'est pas vraiment le genre d'histoire dans laquelle on se replongera 10 fois avec plaisir. Je conseille quand même l'achat, en précisant que c'est une BD que vous risquez surtout de beaucoup prêter, mais pas de relire souvent.
Le complot
Plus qu’une bédé, « Le complot » est un formidable travail de recherches sur « les protocoles des sages de Sion » de la part de Will Eisner. Fruit d’une machination démoniaque de l’aristocratie Russe afin d’empêcher le tsar Nicolas II de s’ouvrir à l’occident, Will Eisner à partir de documents authentiques s’acharne à démonter les arguments des défenseurs de cet ouvrage hautement antisémite. « Les protocoles des sages de Sion » est un recueil recopiant d’une autre façon un ouvrage de fiction « Dialogue aux enfers entre Machiavel et Montesquieu » rédigé au 19ième siècle par un auteur français afin de critiquer l’empereur Napoléon III. A cette époque, la parution des « Protocoles des sages de Sion » avait pour objectif de manipuler la peur de la population contre le « péril juif ». Aujourd’hui encore et malgré de nombreuses comparutions dans des tribunaux qui ont catégoriquement classé ce recueil en propos mensongers, « les protocoles des sages de Sion » continuent d’être publiés dans de nombreux pays et d’être une référence pour les antisémites. Il est inutile de s’attarder sur le dessin très lisible et très envoûtant de Will Eisner qui nous fait regretter plus que jamais la disparition de ce monument de la bédé, regardons un peu plus la façon dont l’auteur nous raconte la genèse de cet ouvrage. Tout au long de la bédé, Will Eisner a mis en scène les personnages clefs. Cette façon de narrer permet aux lecteurs de bien comprendre les mécanismes qui ont abouti aux « protocoles des sages de Sion » et d’éviter de l’égarer dans des considérations politiques extrêmement complexes de cette époque d’avant guerres mondiales. A l’image de la séquence où Will Eisner expose le comparatif des pages entre «les protocoles des sages de Sion » et le « Dialogue aux enfers entre Machiavel et Montesquieu », l’auteur se montre très minutieux et très pointu dans ses arguments. C’est cela qui pourrait rendre assez pénible la lecture de cette bédé pour certains bédéphiles. Pour ma part, c’est exactement le genre d’ouvrage qui me fait regretter que l’éducation nationale en premier lieu n’ait pas eu l’excellente idée de le proposer aux élèves. En fait, ce qui me fait peur dans cette histoire, c’est que je n’ai jamais eu connaissance de ce genre d’exemple de détournement de la presse à des fins diaboliques avant d’avoir lu cette bédé ! Tout cela me fait froid dans le dos, très froid ! LECTURE INDISPENSABLE !
Spoogue
Que c’est noir, mais que c’est drôle !!! Un humour bien décalé qui a certain moment m’a rappelé Garulfo (même si c’est dans un genre différent) J’ai pris beaucoup de plaisir à lire cette histoire. Le 3ieme album, est un peu en dessous des deux premiers en terme d’inventivité (moins d’humour, moins surprenant).
Largo Winch
Dans la catégorie « Beau célibataire, riche et qui séduit les plus belles filles du monde de la BD » je nomme :……..Largo Winch ! Y’a pas à dire dans le style Largo Winch y’a pas mieux que Largo Winch ! Les autres Koda, IRS, et plus, n’y arrivent même pas à la cheville de notre Largo, surtout en terme de scénario. Le dessin est très précis, mention très bien pour tous les véhicules.
Blacksad
Voici une série qui est un véritable chef-d’œuvre. Les personnages sont des animaux humanisés. Il est incroyable de découvrir avec quel soin et précision le dessinateur/scénariste applique un faciès d’animal à un caractère, à un profil de personnage. Coté scénario, j’ai été emballé par les 2 premiers tomes qui sont de très bons polars dans l’ambiance américaine digne de vieux films en noir et blanc. Par contre le 3ième album m’a nettement mois plus, le scénario est un peu plus confus, se perd dans plusieurs sujets. Il n’y pas réellement de ligne directrice et de suspens. En plus, je trouve que l’histoire met du temps à démarrer, les premières pages ou BlackSad est garde du corps ne présentent à mon sens pas beaucoup d’intérêt. Quoiqu’il en soit cette série est proche du 5/5. Et il est particulièrement appréciable de voir une aventure par album, c’est si rare de nos jours.
Ibicus
Je me suis éclaté à la lecture de l'intégrale. Que dire à propos de cette oeuvre difficilement classable ? Qu'elle est originale, qu'elle est dense, qu'elle fourmille de personnages hors norme et captivants, qu'elle décrit extrêmement bien les errances d'un homme à la fois paumé et opportuniste, qu'elle ... etc ? Je pourrais en dire encore et encore, mais je crois que l'essentiel est de retenir le plaisir que l'on prend à suivre les aventures d'un bonhomme qui est pourtant loin d'être le héros type, c'est à dire sympa et loyal. Non, ce type là, est veule, lâche, sans trop de scrupules mais il parvient quand même à émouvoir, à provoquer l'empathie. Un vrai tour de force pour Rabaté qui parvient à maintenir l'attention et le suspense durant plus de 500 pages. Côté graphisme, c'est sûr ! c'est pas le style Soleil. C'est même loin de tout ce qui peut se faire actuellement. C'est un exercice de style qui souligne à la perfection le propos. Les jeux entre l'ombre et la lumière, les flous qui accentuent l'aspect onirique et dramatique du parcours du personnage principal, les traits anguleux, les silhouettes qui nous donnent parfois le sentiment que les personnages sont sans épaisseur physique, participent à nous maintenir sur le fil du rasoir, dans une incertitude qui nous fait nous demander si l'aventure contée est un rêve ou un cauchemar. Personnellement, j'ai trouvé ça jubilatoire. Je conseillerais donc cette bd qui est en fait un vrai roman graphique, à ceux qui aiment embarquer pour des destinations inconnues et loin des sentiers battus. Amateurs d'itinéraires bien balisés et rassurants, s'abtenir...
Mariée par correspondance
« Mariée par correspondance » est un excellent comics « roman graphique », sans doute un des meilleurs que j’ai lus. Suivre cette relation arrangée entre un canadien pathétique et une coréenne un peu parachutée est vraiment touchant. Pendant la lecture on prend partie pour la femme, on est un peu dégoûté par le gars et son coté « adorateur de femmes objets », mais la fin revient équilibrer les choses. Au final pas de gentil ou de méchant, juste deux individus un peu lâches et faibles, et de culture tellement différente qu’ils ont du mal à se comprendre et s’accepter. La narration est parfaite, sans texte superflu, tout se joue dans les regards, les expressions et les silences. Les 261 pages se lisent d’une traite avec beaucoup de fluidité. L’ouverture de Kyung à l’art est vraiment passionnante, tout ce coté artistique apporte vraiment un plus à la BD. Une œuvre de qualité, qui mériterait à être plus connue. A découvrir si vous aimez la BD US indépendante.
Les Feux d'Askell
Les Feux d'Askell, Petites lumières des phares éclairant chacun des nombreux ports composant l'archipel. Arleston et Mourier nous offrent grâce à cette bd une ambiance se rapprochant grandement de celle de La Quête de l'Oiseau du Temps. Un guerrier, une guerrière, un voleur, un poète sont entraînés dans de nombreuses aventures... Mêlant habileté scénaristique et humour la série s'éloigne de Lanfeust De Troy par son côté plus adulte et moins commercial, tout en gardant ses bons côtés. Les dessins sont flous mais brillants conférant à la série un véritable caractère propre qui nous plonge dans le rêve que seul une bd peut procurer... Oubliez que la série est inachevée, elle ne le sera sans doute pas toujours et les trois premiers tomes vous suffiront pour vous emporter.
Coincoin l'homme manchot empereur
Je ne connaissais jusqu'ici le sieur Guillaume Bouzard que de réputation, et c'est donc le premier de ces albums que je lis. Autant dire qu'il m'a donné envie d'en voir plus. On suit au cours de plusieurs petites histoires une tranche de vie de Coincoin accompagné par la suite du manchot Kennedy qui court après l'american dream. C'est vraiment drôle, et on trouve un contenu très riche pour cette si courte trentaine de pages. A noter que les 21 premières planches ont été publiées dans Psikopat. L'auteur a donc réalisé une fin pour l'album semble-t-il.
La Jeunesse de Barbe-Rouge
Je trouve que Perrissin a su ressusciter Barbe-Rouge, et il semble connaître son affaire pour nous conter des histoires plus réalistes et dresser un tableau et psychologiquement plus fouillé de notre pirate favori, tout en restant fidèle à l’esprit de JM Charlier : de l’aventure, toujours de l’aventure. Enfin de vraies histoires de pirates ! Très bon dessin.