Cette nouvelle série est à classer sans nul doute dans le genre 'aventures' et me fait un peu penser dans sa confection à certains films type 'il était une fois la révolution' dans lesquels on évoque différents destins qui sont amenés à se croiser pour former une belle histoire dramatique ou non, la suite nous le dira... Les dessins et couleurs sont remarquables et servent à merveille l'atmosphère générale voulue par le scénariste. A noter que les bateaux sont superbement mis en mouvement.
Côté scénario, il consiste à dresser le décors (plutôt normal étant donné qu'il s'agit d'un premier tome) mais reste tout de même assez dynamique et laisse présager quelque chose d'intéressant pour la suite.
Un tout petit reproche quand même concernant le passage où le poème de Baudelaire est mis en image sur une planche complète. Je trouve que cette planche n'était pas utile à l'intérieur même du récit et casse un peu la dynamique. 'L'albatros' aurait fait bien meilleur effet en page de garde en format manuscrit... mais cela n'engage que moi.
L'association d'auteurs est donc réussie, je souhaite beaucoup de bonheur à cette série pour mon plus grand plaisir et peut être pour le votre...
Tout simplement un chef-d’œuvre. Le dessin de très haut vol, s'améliorant fortement pour atteindre un pic jamais égalé au "Col du Vent", suggérant très subtilement toute la finesse des paysages, costumes, nous fait pénétrer comme par magie dans la Chine ancienne. Les cadrages et découpages sont ici à remarquer, avec une intelligente utilisation de la symétrie des planches. Du Kurosawa en bd.
L'histoire, onirique et ésotérique dans le meilleur sens du terme, rend le contexte des plus énigmatique et captivant. Les tomes progressent vers la découverte du moine fou, avec, tel un diamant à plusieurs facettes, des personnages et des intrigues à chaque fois différentes.
Tout cela rend définitivement cet énorme travail culte et indispensable.
Décidément La Boîte à Bulles est une maison à suivre... Plus je lis leurs productions, plus je trouve des petites perles.
Cette fois-ci, c'est dans le registre intimiste qu'un auteur se distingue. Ca ressemble à des tonnes d'autres chroniques de jeunes actifs, aigris et jaloux du succès des autres. Mais la justesse des dialogues, l'authenticité des situations, ainsi qu'un trait tout en sensibilité de Schmitt propulsent Dérives bien au-dessus des productions habituelles.
A lire.
Béh là, c'est très simple, j'ai adoré !
J'ai pas lu énormément de Bds mais je dois avouer que le scénario de Léo est très très prenant, sûrement la Bd la plus prenante qui m'ait été donné de lire.
-> Ce que je trouve de bien, c'est que dans le tome 1 on met la situation en place, Léo nous révèle un mystère concernant Aldébaran ; à ce moment on a envie de savoir de quoi il retourne et tout de suite, on est impatient.
On aura un début de réponse à nos questions au court du 5eme tome, c'est à dire qu'entre le 1er et le 5eme l'histoire évolue sans trop nous parler de la Mantrisse et cela sans que l'on s'ennuie et c'est à mon sens le point fort de cette Bd. Le mystère de la Mantrisse a beau être très alléchant, tout le reste, tout l'enrobage de l'histoire n'en est pas moins un réel plaisir.
Et ça, ça me permet de dire que c'est une bonne Bd pour son scénario.
->Pour le dessin, on devrait pouvoir le diviser en 3 catégories:
- les créatures : mon avis rejoint l'unanimité, c'est chouette et original un régal.
- les humains : bah, j'ai pas été choqué c'est plus beau que Tendre banlieue ^^ je pense que le fait d'avoir été captivé par l'histoire ne m'a pas donné l'occasion de m'attarder sur les personnages. Mais je me rappelle l'avoir fait (qui a dit pour les filles nues ? :D) et c'est vrai que ça fait un peu musée Grévin. Ca manque peut-être de vie dans l'ensemble, c'est glacial peut-être mais, je le redis, ce ne m'a pas gêné. Et je trouve que les filles ont un certain charme. Bref, le dessin même si ce n'est pas le point fort, n'est pas un point faible pour autant.
- les paysages: (je pense au 4eme tome) Ils sont réussis au même titre que les créatures, j’ai trouvé ça original, crédible et excitant aussi.
-> Pour finir, on peut parler rapidement du thème de la Bd. La colonisation d'une planète extérieure à notre système solaire et les questions d'éthiques inhérentes. C'est un thème récurrent de la science-fiction (alors je sais pas trop pour la Bd, je vois Aquablue c'est tout) mais c'est traité avec humanisme et émotion, j'aime.
Léo, si tu passes par là, c'est nickel, continue comme ça et longue vie à Antarès !! :D
Il y a pas mal de temps que je voulais me lancer sur cette série, mais je dois dire que le style animalier m'avait toujours un peu retenu. Mais comme pour De Cape et de Crocs, je dois avouer que je suis complètement bluffé par cette série.
D'abord, les scénarii, type roman noir, à la James Elroy, sont sans conteste les plus réussis de tout ce que j'ai pu lire dans le genre en bd. Le coté animalier ajoute encore à la noirceur, en ciblant parfaitement le caractère des personnage, du lion au rat, en passant par le renard ou la biche.
Coté dessin, rien à dire non plus, ou alors un seul mot: respect.
Mais ce qui fait ressortir cette oeuvre du lot, c'est l'ambiance générale, la narration, le choix des animaux (avec une mention spéciale pour les membres d'Artic Nation, et tout particulièrement le tigre blanc, et aussi pour les lemmings de la secte apocalyptique dans le tome trois), les situations tendues, les conclusions désabusées...enfin, tout y est sans aucune fausse note.
Vraiment incontournable.
Cette bd est vraiment rafraîchissante. C'est vrai qu'elle n'occulte pas les problèmes, mais elle les traite avec humour et légèreté comme on sait si bien le faire là-bas. Une foultitude de personnages gravite autour d'Aya, la jeune fille sage et sérieuse : des tontons fêtards, des copines délurées, des amoureux éconduits, des papas ambitieux, une femme du patron plutôt revêche, des dragueurs en Toyota, et j'en passe. L'ambiance monte petit à petit jusqu'au coup de théâtre final. Le ton est très moqueur, les dialogues truffés d'expressions croustillantes, les ambiances de couleur magnifiques, bref, vous avez compris, j'ai adoré.
Je viens de lire l’intégrale d’Ibicus (C’est mieux pour écrire un avis vous me direz…).
Je l'ai pris alors que je ne savais pas de quoi ça parlait et je ne l’avais pas ouvert pour voir les dessins (oui, des fois j’ai des choix un peu compulsifs) mais je ne sais pas, j’étais attiré par ce bouquin.
Et je n’ai pas été déçu : j’ai adoré !
J’ai trouvé les dessins surprenants, ce sont de vrais petites peintures à chaque case et c’est assez rare pour être original. C’est aussi une des premières fois où je suis impressionné par la mise en page des planches et l’équilibre qui s’en dégage.
Côté scénario, je suis à la base assez fan de ce genre d’histoire où l’on suit une tranche de vie de personnage où le choix d’un début et d’une fin sont le choix subjectif de l’auteur. Un peu comme un film de Robert Altman.
Ici, on suit pendant la révolution russe de 1917, les aventures de Siméon Ivanovitch Nevzorof, opportuniste, un peu lâche, à la petite morale cherchant fortune suite aux prédictions d’une voyante.
C’est habilement mené, le début se mettant en place doucement, mais plus on entre dans l’histoire, plus on est impatient de savoir comment rebondira Siméon Nevzorof, car Siméon Nevzorof rebondit toujours…
A mon sens à lire. Sans modération…
Je suis un fan de la première heure possédant les éditions originales à partir de 1997 (Les couvertures étaient moins attractives!).
Ma série BD préférée.
Quel dommage que le site officiel soit si difficile à trouver !
J'espère que les acheteurs seront toujours au rdv et que la série pourra continuer longtemps...
Cordialement.
Allez je vais commencer par la fin... cette série, une nouvelle fois atypique mérite largement le détour. Elle nous fait plonger dans un univers peuplé d'enjeux et de personnages hallucinants et savoureusement décalés.
Avec Capricorne, Andréas persiste et signe dans une originalité rarement vue dans l'univers de la bd. Il semble se moquer éperdument du confort du lecteur et le bouscule dans tous les sens, au risque parfois de le larguer en chemin. Personnellement, une telle réalité n'est pas pour me déplaire. Même si parfois, j'ai vraiment l'impression de n'être pas assez intelligent pour comprendre toutes les astuces de l'auteur (et croyez moi, ça me coûte d'avouer cela, moi qui ait un égo hypertrophié).
Plus sérieusement, cette série se décompose selon moi en trois grandes parties. La première est sans doute la plus hermétique. Elle installe l'univers de Capricorne et nous dessine les contours de sa personnalité, tout en prenant garde de n'en dire que le strict nécessaire. Cela crée forcément chez le lecteur un inconfort manifeste. L'impression de ne rien maîtriser est en effet, lancinante et la peur d'être dépassé par les événements guette à chaque nouvelle page. Cette première partie a été la moins facile à lire pour moi.
La seconde qui commence avec le tome "Attaque" (toujours selon moi) est acérée comme un rasoir. Elle se lit avec une sorte de tension jubilatoire et jusqu'au tome 9, elle se dévore avec enthousiasme. Le développement de l'histoire autour du mystère du concept est trés, trés bien foutu. Il nous installe à la croisée des chemins entre le thriller (frisson dû à la mécanique qui se met en place à l'avénement du concept), la satyre sociale (les moutons de Panurge suivant l'idéologie dominante et dont la description évoque la montée du nazisme) et la science fiction (les machines, les robots etc...). Au bout du compte la densité de tous ces thèmes participent à rendre les tomes en question, remarquables et véritablement inoubliables.
La troisième partie (tome 10) est à la fois intéressante et singulière. Elle donne le sentiment que l'auteur fait une pause, prend un peu de distance avec l'univers complexe de Capricorne.
Dans ce tome, il évoque de manière trés fine, l'idée de l'inceste et des configurations familiales marquées par ce problème. Et pour connaître assez bien ce problème (mon travail dans le cadre de la protection de l'enfance...), je trouve qu'Andréas signe là, une description à la fois adroite et pleine de profondeur, même si ce tome finit de manière inquiétante puisque........ (lisez vous en saurez plus).
Côté graphisme, c'est du Andréas pur jus. On a le droit de ne pas trop apprécier les traits anguleux dont il est coutumier mais on ne peut pas ne pas remarquer l'extrême qualité de sa mise en page. Du vrai travail d'orfèvre...
Bref, encore un bijou à découvrir. En tous les cas, j'espère avoir donné à ceux qui ne connaissent pas l'envie d'en savoir plus.
"Sin City" quand le noir et blanc surpasse la couleur ...
Avec tous les éloges que j’ai pu lire ici, combien de fois ai je feuilleté cette série pour ensuite la reposer en me disant pas pour moi cet ovni, trop risqué. Et ensuite j’ai vu le film au cinoche, et j’ai adoré l’ambiance noire, polar et fantastique. Après ça, j’étais bien obligé de passer le cap (pour une fois que ça marche dans ce sens là), pour enfin découvrir l’œuvre de Miller sur papier et WAHOO quelle claque.
Les scénarios peuvent apparaître comme très/trop bavards, pensifs et lourds mais c’est tellement bien tourné et juste, que pour moi, c’est passé comme une lettre à la poste et puis il faut bien comprendre que c’est fait exprès, c’est le ton de la bd qui est ainsi. Cette série est remplie de répliques de la mort qui tue qui déchiquette sa môman.
Au premier abord, les illustrations faites de noir et blanc (par de dégradé de gris, noir et blanc uniquement et à peine de couleur dans quelques tomes), peuvent déranger et dérouter, mais si on se lance et qu’on se laisse imprégner par l’ambiance, on ne peut qu’être séduit et se rendre à l’évidence, il n’y avait pas de meilleures façons de faire pour raconter ces histoires même si certaines cases ne sont pas toujours très claires.
Mon classement par ordre de préférence des différents tomes:
(Les 3 premières places se tiennent dans un mouchoir de poche)
1/. Cet enfant de salaud (Tome 4) : La meilleure histoire selon moi.
2/. Sin City (Tome 1) : Marv est mon personnage principal préféré.
3/. J’ai tué pour elle (Tome 2) : Ma première histoire inédite (car j’ai vu le film avant), c’est peut être pour ça qu’elle gagne la troisième place.
4/. Des filles et des flingues (Tome 6) : L’apport de la couleur dans cet album est le mieux réussi car il ne dénature pas le noir et blanc.
5/. Le grand carnage (Tome 3) : Je trouve ce tome un peu trop long pour ce qu’il raconte.
6/. Valeurs familiales (Tome 5) : Je trouve cette histoire plus quelconque que les autres.
7/. L’enfer du retour (Tome 7) : Je trouve que c’est le tome où la lisibilité du dessin est la plus facile car le trait est souvent plus fin et plus détaillé, l’apport de la couleurs est assez conséquent, mais ces caractéristiques font que le dessin perd sa spécificité et devient plus quelconque.
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Cap Horn
Cette nouvelle série est à classer sans nul doute dans le genre 'aventures' et me fait un peu penser dans sa confection à certains films type 'il était une fois la révolution' dans lesquels on évoque différents destins qui sont amenés à se croiser pour former une belle histoire dramatique ou non, la suite nous le dira... Les dessins et couleurs sont remarquables et servent à merveille l'atmosphère générale voulue par le scénariste. A noter que les bateaux sont superbement mis en mouvement. Côté scénario, il consiste à dresser le décors (plutôt normal étant donné qu'il s'agit d'un premier tome) mais reste tout de même assez dynamique et laisse présager quelque chose d'intéressant pour la suite. Un tout petit reproche quand même concernant le passage où le poème de Baudelaire est mis en image sur une planche complète. Je trouve que cette planche n'était pas utile à l'intérieur même du récit et casse un peu la dynamique. 'L'albatros' aurait fait bien meilleur effet en page de garde en format manuscrit... mais cela n'engage que moi. L'association d'auteurs est donc réussie, je souhaite beaucoup de bonheur à cette série pour mon plus grand plaisir et peut être pour le votre...
Le moine fou
Tout simplement un chef-d’œuvre. Le dessin de très haut vol, s'améliorant fortement pour atteindre un pic jamais égalé au "Col du Vent", suggérant très subtilement toute la finesse des paysages, costumes, nous fait pénétrer comme par magie dans la Chine ancienne. Les cadrages et découpages sont ici à remarquer, avec une intelligente utilisation de la symétrie des planches. Du Kurosawa en bd. L'histoire, onirique et ésotérique dans le meilleur sens du terme, rend le contexte des plus énigmatique et captivant. Les tomes progressent vers la découverte du moine fou, avec, tel un diamant à plusieurs facettes, des personnages et des intrigues à chaque fois différentes. Tout cela rend définitivement cet énorme travail culte et indispensable.
Dérives (Schmitt)
Décidément La Boîte à Bulles est une maison à suivre... Plus je lis leurs productions, plus je trouve des petites perles. Cette fois-ci, c'est dans le registre intimiste qu'un auteur se distingue. Ca ressemble à des tonnes d'autres chroniques de jeunes actifs, aigris et jaloux du succès des autres. Mais la justesse des dialogues, l'authenticité des situations, ainsi qu'un trait tout en sensibilité de Schmitt propulsent Dérives bien au-dessus des productions habituelles. A lire.
Aldébaran
Béh là, c'est très simple, j'ai adoré ! J'ai pas lu énormément de Bds mais je dois avouer que le scénario de Léo est très très prenant, sûrement la Bd la plus prenante qui m'ait été donné de lire. -> Ce que je trouve de bien, c'est que dans le tome 1 on met la situation en place, Léo nous révèle un mystère concernant Aldébaran ; à ce moment on a envie de savoir de quoi il retourne et tout de suite, on est impatient. On aura un début de réponse à nos questions au court du 5eme tome, c'est à dire qu'entre le 1er et le 5eme l'histoire évolue sans trop nous parler de la Mantrisse et cela sans que l'on s'ennuie et c'est à mon sens le point fort de cette Bd. Le mystère de la Mantrisse a beau être très alléchant, tout le reste, tout l'enrobage de l'histoire n'en est pas moins un réel plaisir. Et ça, ça me permet de dire que c'est une bonne Bd pour son scénario. ->Pour le dessin, on devrait pouvoir le diviser en 3 catégories: - les créatures : mon avis rejoint l'unanimité, c'est chouette et original un régal. - les humains : bah, j'ai pas été choqué c'est plus beau que Tendre banlieue ^^ je pense que le fait d'avoir été captivé par l'histoire ne m'a pas donné l'occasion de m'attarder sur les personnages. Mais je me rappelle l'avoir fait (qui a dit pour les filles nues ? :D) et c'est vrai que ça fait un peu musée Grévin. Ca manque peut-être de vie dans l'ensemble, c'est glacial peut-être mais, je le redis, ce ne m'a pas gêné. Et je trouve que les filles ont un certain charme. Bref, le dessin même si ce n'est pas le point fort, n'est pas un point faible pour autant. - les paysages: (je pense au 4eme tome) Ils sont réussis au même titre que les créatures, j’ai trouvé ça original, crédible et excitant aussi. -> Pour finir, on peut parler rapidement du thème de la Bd. La colonisation d'une planète extérieure à notre système solaire et les questions d'éthiques inhérentes. C'est un thème récurrent de la science-fiction (alors je sais pas trop pour la Bd, je vois Aquablue c'est tout) mais c'est traité avec humanisme et émotion, j'aime. Léo, si tu passes par là, c'est nickel, continue comme ça et longue vie à Antarès !! :D
Blacksad
Il y a pas mal de temps que je voulais me lancer sur cette série, mais je dois dire que le style animalier m'avait toujours un peu retenu. Mais comme pour De Cape et de Crocs, je dois avouer que je suis complètement bluffé par cette série. D'abord, les scénarii, type roman noir, à la James Elroy, sont sans conteste les plus réussis de tout ce que j'ai pu lire dans le genre en bd. Le coté animalier ajoute encore à la noirceur, en ciblant parfaitement le caractère des personnage, du lion au rat, en passant par le renard ou la biche. Coté dessin, rien à dire non plus, ou alors un seul mot: respect. Mais ce qui fait ressortir cette oeuvre du lot, c'est l'ambiance générale, la narration, le choix des animaux (avec une mention spéciale pour les membres d'Artic Nation, et tout particulièrement le tigre blanc, et aussi pour les lemmings de la secte apocalyptique dans le tome trois), les situations tendues, les conclusions désabusées...enfin, tout y est sans aucune fausse note. Vraiment incontournable.
Aya de Yopougon
Cette bd est vraiment rafraîchissante. C'est vrai qu'elle n'occulte pas les problèmes, mais elle les traite avec humour et légèreté comme on sait si bien le faire là-bas. Une foultitude de personnages gravite autour d'Aya, la jeune fille sage et sérieuse : des tontons fêtards, des copines délurées, des amoureux éconduits, des papas ambitieux, une femme du patron plutôt revêche, des dragueurs en Toyota, et j'en passe. L'ambiance monte petit à petit jusqu'au coup de théâtre final. Le ton est très moqueur, les dialogues truffés d'expressions croustillantes, les ambiances de couleur magnifiques, bref, vous avez compris, j'ai adoré.
Ibicus
Je viens de lire l’intégrale d’Ibicus (C’est mieux pour écrire un avis vous me direz…). Je l'ai pris alors que je ne savais pas de quoi ça parlait et je ne l’avais pas ouvert pour voir les dessins (oui, des fois j’ai des choix un peu compulsifs) mais je ne sais pas, j’étais attiré par ce bouquin. Et je n’ai pas été déçu : j’ai adoré ! J’ai trouvé les dessins surprenants, ce sont de vrais petites peintures à chaque case et c’est assez rare pour être original. C’est aussi une des premières fois où je suis impressionné par la mise en page des planches et l’équilibre qui s’en dégage. Côté scénario, je suis à la base assez fan de ce genre d’histoire où l’on suit une tranche de vie de personnage où le choix d’un début et d’une fin sont le choix subjectif de l’auteur. Un peu comme un film de Robert Altman. Ici, on suit pendant la révolution russe de 1917, les aventures de Siméon Ivanovitch Nevzorof, opportuniste, un peu lâche, à la petite morale cherchant fortune suite aux prédictions d’une voyante. C’est habilement mené, le début se mettant en place doucement, mais plus on entre dans l’histoire, plus on est impatient de savoir comment rebondira Siméon Nevzorof, car Siméon Nevzorof rebondit toujours… A mon sens à lire. Sans modération…
Le Chant des Stryges
Je suis un fan de la première heure possédant les éditions originales à partir de 1997 (Les couvertures étaient moins attractives!). Ma série BD préférée. Quel dommage que le site officiel soit si difficile à trouver ! J'espère que les acheteurs seront toujours au rdv et que la série pourra continuer longtemps... Cordialement.
Capricorne
Allez je vais commencer par la fin... cette série, une nouvelle fois atypique mérite largement le détour. Elle nous fait plonger dans un univers peuplé d'enjeux et de personnages hallucinants et savoureusement décalés. Avec Capricorne, Andréas persiste et signe dans une originalité rarement vue dans l'univers de la bd. Il semble se moquer éperdument du confort du lecteur et le bouscule dans tous les sens, au risque parfois de le larguer en chemin. Personnellement, une telle réalité n'est pas pour me déplaire. Même si parfois, j'ai vraiment l'impression de n'être pas assez intelligent pour comprendre toutes les astuces de l'auteur (et croyez moi, ça me coûte d'avouer cela, moi qui ait un égo hypertrophié). Plus sérieusement, cette série se décompose selon moi en trois grandes parties. La première est sans doute la plus hermétique. Elle installe l'univers de Capricorne et nous dessine les contours de sa personnalité, tout en prenant garde de n'en dire que le strict nécessaire. Cela crée forcément chez le lecteur un inconfort manifeste. L'impression de ne rien maîtriser est en effet, lancinante et la peur d'être dépassé par les événements guette à chaque nouvelle page. Cette première partie a été la moins facile à lire pour moi. La seconde qui commence avec le tome "Attaque" (toujours selon moi) est acérée comme un rasoir. Elle se lit avec une sorte de tension jubilatoire et jusqu'au tome 9, elle se dévore avec enthousiasme. Le développement de l'histoire autour du mystère du concept est trés, trés bien foutu. Il nous installe à la croisée des chemins entre le thriller (frisson dû à la mécanique qui se met en place à l'avénement du concept), la satyre sociale (les moutons de Panurge suivant l'idéologie dominante et dont la description évoque la montée du nazisme) et la science fiction (les machines, les robots etc...). Au bout du compte la densité de tous ces thèmes participent à rendre les tomes en question, remarquables et véritablement inoubliables. La troisième partie (tome 10) est à la fois intéressante et singulière. Elle donne le sentiment que l'auteur fait une pause, prend un peu de distance avec l'univers complexe de Capricorne. Dans ce tome, il évoque de manière trés fine, l'idée de l'inceste et des configurations familiales marquées par ce problème. Et pour connaître assez bien ce problème (mon travail dans le cadre de la protection de l'enfance...), je trouve qu'Andréas signe là, une description à la fois adroite et pleine de profondeur, même si ce tome finit de manière inquiétante puisque........ (lisez vous en saurez plus). Côté graphisme, c'est du Andréas pur jus. On a le droit de ne pas trop apprécier les traits anguleux dont il est coutumier mais on ne peut pas ne pas remarquer l'extrême qualité de sa mise en page. Du vrai travail d'orfèvre... Bref, encore un bijou à découvrir. En tous les cas, j'espère avoir donné à ceux qui ne connaissent pas l'envie d'en savoir plus.
Sin City
"Sin City" quand le noir et blanc surpasse la couleur ... Avec tous les éloges que j’ai pu lire ici, combien de fois ai je feuilleté cette série pour ensuite la reposer en me disant pas pour moi cet ovni, trop risqué. Et ensuite j’ai vu le film au cinoche, et j’ai adoré l’ambiance noire, polar et fantastique. Après ça, j’étais bien obligé de passer le cap (pour une fois que ça marche dans ce sens là), pour enfin découvrir l’œuvre de Miller sur papier et WAHOO quelle claque. Les scénarios peuvent apparaître comme très/trop bavards, pensifs et lourds mais c’est tellement bien tourné et juste, que pour moi, c’est passé comme une lettre à la poste et puis il faut bien comprendre que c’est fait exprès, c’est le ton de la bd qui est ainsi. Cette série est remplie de répliques de la mort qui tue qui déchiquette sa môman. Au premier abord, les illustrations faites de noir et blanc (par de dégradé de gris, noir et blanc uniquement et à peine de couleur dans quelques tomes), peuvent déranger et dérouter, mais si on se lance et qu’on se laisse imprégner par l’ambiance, on ne peut qu’être séduit et se rendre à l’évidence, il n’y avait pas de meilleures façons de faire pour raconter ces histoires même si certaines cases ne sont pas toujours très claires. Mon classement par ordre de préférence des différents tomes: (Les 3 premières places se tiennent dans un mouchoir de poche) 1/. Cet enfant de salaud (Tome 4) : La meilleure histoire selon moi. 2/. Sin City (Tome 1) : Marv est mon personnage principal préféré. 3/. J’ai tué pour elle (Tome 2) : Ma première histoire inédite (car j’ai vu le film avant), c’est peut être pour ça qu’elle gagne la troisième place. 4/. Des filles et des flingues (Tome 6) : L’apport de la couleur dans cet album est le mieux réussi car il ne dénature pas le noir et blanc. 5/. Le grand carnage (Tome 3) : Je trouve ce tome un peu trop long pour ce qu’il raconte. 6/. Valeurs familiales (Tome 5) : Je trouve cette histoire plus quelconque que les autres. 7/. L’enfer du retour (Tome 7) : Je trouve que c’est le tome où la lisibilité du dessin est la plus facile car le trait est souvent plus fin et plus détaillé, l’apport de la couleurs est assez conséquent, mais ces caractéristiques font que le dessin perd sa spécificité et devient plus quelconque.