Tordu de rire à la première comme à la dixième lecture. Comme toute l’œuvre de Goossens, il faut pénétrer son univers avant d'en saisir toute la richesse humoristique. La barrière du dessin "réaliste" est au départ difficile à franchir, mais elle apporte un vrai plus à l'humour. Pour les connaisseurs, notez la présence d'un certains "Louis" (le petit caporal capricieux), ce qui laisse penser que ce "Voyage" est un roman écrit par Louis Machin , héros de la série Georges et Louis.
Note approximative : 3.5/5
J'ai hésité à classer cette BD dans la catégorie humour tant cette lecture m'a fait sourire et rire.
Le dessin de Saudelli est excellent. Bon, d'accord, ses décors sont bien souvent vides ou presque, mais il est excellent quand il s'agit de dessiner aussi bien de belles femmes que des hommes au physique hilarant. Ses femmes sont bien en chair, souvent de grandes musclées comme Tantala. Certains de ses hommes sont de fiers hidalgos mais d'autres, comme son héros surtout, sont rendus ridicules d'une manière parfaitement réussie : j'adore la tête de Mister Mastermind quand un pied de femme passe à sa portée. Ses planches sont cependant bizarrement colorisées, laissant de grandes plages de blanc et usant à côté de cela de couleurs flashy efficaces mais pas très jolies quand même. En outre, il n'encre pas ses dessins, donnant un aspect un peu amateur à son dessin alors que la maîtrise technique me semble clairement au rendez-vous.
Quant au scénario, il est vraiment hilarant. Mister Mastermind est un nouveau super-héros dont le super-pouvoir consiste à savoir appliquer sa volonté aux femmes. Mais surtout Mister Mastermind est un petit malingre totalement fêtichiste, complètement obsédé par les pieds des femmes ! Et quand il doit partir en mission, sa garde du corps doit passer son temps à lui répêter le but de sa mission car notre héros perd sa concentration dès qu'il voit passer une femme et se retrouve sans arrêt à léchouiller les pieds de celles-ci et à leur suggérer mentalement de se déchausser et d'entamer des... choses sensuelles ayant pour thème leurs... pieds.
La narration est tout à fait sympathique et l'humour est vraiment au rendez-vous. Le côté érotique est assez annexe même si certaines scènes sont intéressantes (quoique seul le lectorat masculin devrait apprécier à mon avis). En gros, les scènes les plus crues sont souvent des pugilats entre femmes courts-vêtues qui cherchent à se lêcher mutuellement les pieds. Je vous laisse imaginer.
Franchement drôle et sympathique à lire. Seul reproche majeur, le prix très élevé de ces albums et le fait que le tome 1, seul sorti à ce jour, soit à suivre même s'il se suffit largement à lui-même à mes yeux. De l'érotisme dans la bonne humeur et la drôlerie.
Il a fallu que je relise une deuxième fois en profondeur cette BD pour vraiment l'apprécier à sa juste valeur.
A ma première lecture, j'avais été très rapidement séduit par le début de l'album. L'allusion à La Guerre Eternelle est flagrante et le clin d'oeil est assuré avec le nom du narrateur, Simon Haldeman. On reconnait aussi un décor proche de Starship Troopers avec la même critique de la guerre. La narration, justement, est bonne et dès la première page, on plonge dans l'ambiance absurde et forte d'une guerre déshumanisée où les soldats sont les pions d'officiers loin du champ de bataille. Le récit de la désertion de ces quatre soldats est efficace et bien mené. Le mystère qui grandit ensuite lors de leur périple m'a facilement captivé et intéressé. Par contre, m'attendant à une chute forte et surprenante, j'ai été un peu déçu par le dénouement car je m'attendais à quelque chose de plus original et ingénieux que cela. En outre, il me manquait des données pour comprendre quelques plages d'ombre dans l'intrigue que je considérais comme assez illogiques au final.
J'ai donc aussitôt relu le tout en m'attardant sur chaque dialogue, chaque détail d'image, sur cette métaphore des stratégies comparées des chiens de guerre et des abeilles. Les illogismes ont disparu, les plages d'ombre se sont éclaircies à quelque détail près (les peintures rupestres et le scaphandre de Krell), et la fin m'a paru soudainement nettement plus forte et réussie par sa narration et son symbolisme.
A côté de cela, le dessin n'est pas aussi bon que je l'aurais espéré. Parfois un peu difficile à déchiffrer, j'apprécie surtout très peu sa colorisation. Néanmoins, je l'ai trouvé efficace et collant très bien à la forme de narration et d'histoire. Le réalisme de ses personnages entre autres, ajoute beaucoup à la force narrative.
Cette BD est intelligente, bien menée, relativement originale et surtout a la très grande qualité de tenir excellemment bien en un simple one-shot. Une bonne BD de SF sur le thème de la guerre.
Il y a près de 10 ans, une bande dessinée a tracé une trajectoire intrusive dans le paysage de la BD francophone. Cette série, c'est Fée et tendres automates. Scénarisée par Téhy, mais surtout dessinée par Béatrice Tillier. La fée de la bande dessinée. D'un coup de baguette magique, elle enchantait les yeux, basculait les cœurs, envahissait les âmes des lecteurs de bande dessinée. Béatrice nous a livré deux albums de pure poésie visuelle, d'une beauté graphique à couper le souffle. Puis la trajectoire météorique s'est interrompue. Béatrice n'avait plus le goût, plus l'envie. Des milliers de fans ont alors pleuré. Et sont restés en hibernation, en sommeil, attendant son retour.
Plus de cinq ans plus tard, la fée de la BD reprend son envol, réveillée par le sorcier Philippe Bonifay. Ensemble, ils nous content l'histoire d'un Père Noël sur le déclin, qui cherche à transmettre son patrimoine, sa tradition. L'histoire débute en hiver, un hiver qui aura duré cinq ans, pour ses fans. Quoi de mieux qu'une légende intemporelle, qu'un conte immortel, pour le retour de la fée de la bande dessinée ? Béatrice manie toujours aussi bien le pinceau, ses cases sont autant d'enchantements, l'histoire qu'elle illustre, en forme de conte noir, nous transporte encore dans des émotions indicibles...
Car il s'agit bien d'un conte, puisque d'un personnage malsain et criminel, une intervention inattendue va peut-être faire un homme bon... En ce qui me concerne je ne mets pas sur le même plan Claus et Georges, leurs situations et leurs trajectoires sont tellement différentes... Bien sûr, la morale n'est pas sauve dans cette histoire, et ce n'est pas le but de cette bande dessinée.
Merci, Béatrice et Philippe, c'est un très beau cadeau de Noël que vous nous faites là.
Cette BD est immanquable, pour ma part c'est une farce digne de Molière. Les dessins sont géniaux et le scénario ne s'essouffle pas malgré les 6 tomes, ce qui est rare maintenant (je trouve). Parfait cadeau aussi bien pour les amateurs de BD que pour les néophytes.
Culte !!!
C'est exactement le mot...
Des graphismes géniaux, magiques,
des lignes épurées,
des couleurs extraordinaires,
un scénario plein d'humour.
Bref, vraiment tout pour (me) plaire... Il y a trop de choses à dire.
Je le conseille vivement à... beaucoup de monde.
Pierre for ever
PS : merci encore aux concepteurs de ce site génial
Une aventure pas très connue et pourtant très forte du Batman.
Très forte et très puissante pour deux raisons.
Le dessin, d'abord. Les peintures de Scott Hampton dans cet album sont magnifiques. Flirtant avec Hopper, il réussit à transfigurer l'univers sombre et nocturne du Dark Knight de manière subtile et magistrale.
Le sujet, ensuite : les sévices sur enfants.
Le scénario d'Archie Goodwin aborde le problème sans fard, mais sans voyeurisme et manichéisme. Le parti-pris face à cette violence innommable est réaliste, et c'est un constat terriblement désespérant qui attend le protecteur de Gotham (et le lecteur).
"Cris dans la nuit" prouve que Batman reste le sujet phare lorsqu'on veut aborder les Super-héros sur un mode plus noir qu'à l'accoutumée.
(PS : malheureusement non réédité, je pense que cet album est aujourd’hui difficile à trouver)
La seule raison qui m'empêche de donner le maximum à cette série, c'est qu'elle est en cours depuis longtemps et la suite se fait un peu attendre. Néanmoins, on retrouve là un échantillon de ce que la SF sait proposer de mieux : du voyage, du rêve, de l'onirisme, ainsi qu'un peu de psychologie. Servi par le dessin anguleux et volontaire de Caza, influencé par la bd américaine, le caractère des personnages n'en ressort que mieux, le dynamisme est présent à chaque page. Cette histoire de quête initiatique dans un milieu préhistorique/futuriste fonctionne à merveille. A noter que les Mondes d'Arkadi contient sûrement un des personnages féminins les plus emblématiques de la BD à mon avis. Albe incarne à la fois la beauté et le mystère, la maturité et la responsabilité, sans tomber dans aucun des clichés, autrement dit, un personnage bien senti.
Je ne saurais trop recommander de lire cette série à condition d'être patient (et le film animé "les enfants de la pluie" vaut aussi le détour, quoique le ton soit un peu moins adulte).
Une histoire d'amour qui s'entoure, dans ce premier tome, d'une description sensible de la montée du nazisme en Allemagne. Une histoire simple, dramatique et belle bien servie par un bon dessin.
Tome 1 "Le travail du furet":
Un univers sombre comme je les aime.
Le furet (le héros) évolue dans un monde très proche du film "Blade Runner": des rues sombres, des sales gueules partout, des panneaux lumineux sur toutes les façades et bien sûr un temps dégueulasse.
Ce premier tome nous explique ce qu'est le boulot du furet dans la nécrozone ("il y a un autre nom pour la Nécrozone. La merde." dixit le furet).
Cette mise en place dure les trois quarts du volume sans que cela soit rébarbatif. Les premières intrigues arrivent vers la fin avec l'arrivée de Jos (une voisine, prostituée de son état) et son vieux pote Stéranko.
Ca met l'eau à la bouche...
NOTE 4,5
Tome 2 "Le furet et la colombe"
Au départ de ce tome, fini la nécrozone, bonjour la zone résidentielle (avec de la clarté, beaucoup moins de sales gueules quoique...). J'aime déjà moins.
Ensuite, et comme ça devient de plus en plus souvent le cas maintenant, des petits flash back pour nous montrer qui était le furet avant d'être le furet :) . Ca me gave...
Et au final, on a pas beaucoup avancé. Merde alors...
De plus deux choses m'ont marqué dans ce second tome: le furet est moins balèze que dans le 1 (il a fait un régime ou quoi?) et Jos n'a plus la même tête (l'auteur aurait pu nous dire si elle était passé chez le coiffeur)
NOTE 3
Au final c'est de la bonne science fiction pour les amateurs de Blade Runner.
Le tome 2 est moins bon que le 1er (c'est souvent le cas), mais je n'en veux pas aux auteurs qui ne font qu'adapter le roman de JP Andrevon (roman que je n'ai pas lu). Ils ne sont donc pas totalement libres au niveau du scénario.
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Voyage au bout de la Lune
Tordu de rire à la première comme à la dixième lecture. Comme toute l’œuvre de Goossens, il faut pénétrer son univers avant d'en saisir toute la richesse humoristique. La barrière du dessin "réaliste" est au départ difficile à franchir, mais elle apporte un vrai plus à l'humour. Pour les connaisseurs, notez la présence d'un certains "Louis" (le petit caporal capricieux), ce qui laisse penser que ce "Voyage" est un roman écrit par Louis Machin , héros de la série Georges et Louis.
Mister Mastermind
Note approximative : 3.5/5 J'ai hésité à classer cette BD dans la catégorie humour tant cette lecture m'a fait sourire et rire. Le dessin de Saudelli est excellent. Bon, d'accord, ses décors sont bien souvent vides ou presque, mais il est excellent quand il s'agit de dessiner aussi bien de belles femmes que des hommes au physique hilarant. Ses femmes sont bien en chair, souvent de grandes musclées comme Tantala. Certains de ses hommes sont de fiers hidalgos mais d'autres, comme son héros surtout, sont rendus ridicules d'une manière parfaitement réussie : j'adore la tête de Mister Mastermind quand un pied de femme passe à sa portée. Ses planches sont cependant bizarrement colorisées, laissant de grandes plages de blanc et usant à côté de cela de couleurs flashy efficaces mais pas très jolies quand même. En outre, il n'encre pas ses dessins, donnant un aspect un peu amateur à son dessin alors que la maîtrise technique me semble clairement au rendez-vous. Quant au scénario, il est vraiment hilarant. Mister Mastermind est un nouveau super-héros dont le super-pouvoir consiste à savoir appliquer sa volonté aux femmes. Mais surtout Mister Mastermind est un petit malingre totalement fêtichiste, complètement obsédé par les pieds des femmes ! Et quand il doit partir en mission, sa garde du corps doit passer son temps à lui répêter le but de sa mission car notre héros perd sa concentration dès qu'il voit passer une femme et se retrouve sans arrêt à léchouiller les pieds de celles-ci et à leur suggérer mentalement de se déchausser et d'entamer des... choses sensuelles ayant pour thème leurs... pieds. La narration est tout à fait sympathique et l'humour est vraiment au rendez-vous. Le côté érotique est assez annexe même si certaines scènes sont intéressantes (quoique seul le lectorat masculin devrait apprécier à mon avis). En gros, les scènes les plus crues sont souvent des pugilats entre femmes courts-vêtues qui cherchent à se lêcher mutuellement les pieds. Je vous laisse imaginer. Franchement drôle et sympathique à lire. Seul reproche majeur, le prix très élevé de ces albums et le fait que le tome 1, seul sorti à ce jour, soit à suivre même s'il se suffit largement à lui-même à mes yeux. De l'érotisme dans la bonne humeur et la drôlerie.
Le Bataillon des lâches
Il a fallu que je relise une deuxième fois en profondeur cette BD pour vraiment l'apprécier à sa juste valeur. A ma première lecture, j'avais été très rapidement séduit par le début de l'album. L'allusion à La Guerre Eternelle est flagrante et le clin d'oeil est assuré avec le nom du narrateur, Simon Haldeman. On reconnait aussi un décor proche de Starship Troopers avec la même critique de la guerre. La narration, justement, est bonne et dès la première page, on plonge dans l'ambiance absurde et forte d'une guerre déshumanisée où les soldats sont les pions d'officiers loin du champ de bataille. Le récit de la désertion de ces quatre soldats est efficace et bien mené. Le mystère qui grandit ensuite lors de leur périple m'a facilement captivé et intéressé. Par contre, m'attendant à une chute forte et surprenante, j'ai été un peu déçu par le dénouement car je m'attendais à quelque chose de plus original et ingénieux que cela. En outre, il me manquait des données pour comprendre quelques plages d'ombre dans l'intrigue que je considérais comme assez illogiques au final. J'ai donc aussitôt relu le tout en m'attardant sur chaque dialogue, chaque détail d'image, sur cette métaphore des stratégies comparées des chiens de guerre et des abeilles. Les illogismes ont disparu, les plages d'ombre se sont éclaircies à quelque détail près (les peintures rupestres et le scaphandre de Krell), et la fin m'a paru soudainement nettement plus forte et réussie par sa narration et son symbolisme. A côté de cela, le dessin n'est pas aussi bon que je l'aurais espéré. Parfois un peu difficile à déchiffrer, j'apprécie surtout très peu sa colorisation. Néanmoins, je l'ai trouvé efficace et collant très bien à la forme de narration et d'histoire. Le réalisme de ses personnages entre autres, ajoute beaucoup à la force narrative. Cette BD est intelligente, bien menée, relativement originale et surtout a la très grande qualité de tenir excellemment bien en un simple one-shot. Une bonne BD de SF sur le thème de la guerre.
Mon voisin le Père Noël
Il y a près de 10 ans, une bande dessinée a tracé une trajectoire intrusive dans le paysage de la BD francophone. Cette série, c'est Fée et tendres automates. Scénarisée par Téhy, mais surtout dessinée par Béatrice Tillier. La fée de la bande dessinée. D'un coup de baguette magique, elle enchantait les yeux, basculait les cœurs, envahissait les âmes des lecteurs de bande dessinée. Béatrice nous a livré deux albums de pure poésie visuelle, d'une beauté graphique à couper le souffle. Puis la trajectoire météorique s'est interrompue. Béatrice n'avait plus le goût, plus l'envie. Des milliers de fans ont alors pleuré. Et sont restés en hibernation, en sommeil, attendant son retour. Plus de cinq ans plus tard, la fée de la BD reprend son envol, réveillée par le sorcier Philippe Bonifay. Ensemble, ils nous content l'histoire d'un Père Noël sur le déclin, qui cherche à transmettre son patrimoine, sa tradition. L'histoire débute en hiver, un hiver qui aura duré cinq ans, pour ses fans. Quoi de mieux qu'une légende intemporelle, qu'un conte immortel, pour le retour de la fée de la bande dessinée ? Béatrice manie toujours aussi bien le pinceau, ses cases sont autant d'enchantements, l'histoire qu'elle illustre, en forme de conte noir, nous transporte encore dans des émotions indicibles... Car il s'agit bien d'un conte, puisque d'un personnage malsain et criminel, une intervention inattendue va peut-être faire un homme bon... En ce qui me concerne je ne mets pas sur le même plan Claus et Georges, leurs situations et leurs trajectoires sont tellement différentes... Bien sûr, la morale n'est pas sauve dans cette histoire, et ce n'est pas le but de cette bande dessinée. Merci, Béatrice et Philippe, c'est un très beau cadeau de Noël que vous nous faites là.
De Cape et de Crocs
Cette BD est immanquable, pour ma part c'est une farce digne de Molière. Les dessins sont géniaux et le scénario ne s'essouffle pas malgré les 6 tomes, ce qui est rare maintenant (je trouve). Parfait cadeau aussi bien pour les amateurs de BD que pour les néophytes.
Garulfo
Culte !!! C'est exactement le mot... Des graphismes géniaux, magiques, des lignes épurées, des couleurs extraordinaires, un scénario plein d'humour. Bref, vraiment tout pour (me) plaire... Il y a trop de choses à dire. Je le conseille vivement à... beaucoup de monde. Pierre for ever PS : merci encore aux concepteurs de ce site génial
Batman - Des cris dans la nuit
Une aventure pas très connue et pourtant très forte du Batman. Très forte et très puissante pour deux raisons. Le dessin, d'abord. Les peintures de Scott Hampton dans cet album sont magnifiques. Flirtant avec Hopper, il réussit à transfigurer l'univers sombre et nocturne du Dark Knight de manière subtile et magistrale. Le sujet, ensuite : les sévices sur enfants. Le scénario d'Archie Goodwin aborde le problème sans fard, mais sans voyeurisme et manichéisme. Le parti-pris face à cette violence innommable est réaliste, et c'est un constat terriblement désespérant qui attend le protecteur de Gotham (et le lecteur). "Cris dans la nuit" prouve que Batman reste le sujet phare lorsqu'on veut aborder les Super-héros sur un mode plus noir qu'à l'accoutumée. (PS : malheureusement non réédité, je pense que cet album est aujourd’hui difficile à trouver)
Le Monde d'Arkadi
La seule raison qui m'empêche de donner le maximum à cette série, c'est qu'elle est en cours depuis longtemps et la suite se fait un peu attendre. Néanmoins, on retrouve là un échantillon de ce que la SF sait proposer de mieux : du voyage, du rêve, de l'onirisme, ainsi qu'un peu de psychologie. Servi par le dessin anguleux et volontaire de Caza, influencé par la bd américaine, le caractère des personnages n'en ressort que mieux, le dynamisme est présent à chaque page. Cette histoire de quête initiatique dans un milieu préhistorique/futuriste fonctionne à merveille. A noter que les Mondes d'Arkadi contient sûrement un des personnages féminins les plus emblématiques de la BD à mon avis. Albe incarne à la fois la beauté et le mystère, la maturité et la responsabilité, sans tomber dans aucun des clichés, autrement dit, un personnage bien senti. Je ne saurais trop recommander de lire cette série à condition d'être patient (et le film animé "les enfants de la pluie" vaut aussi le détour, quoique le ton soit un peu moins adulte).
Amours fragiles
Une histoire d'amour qui s'entoure, dans ce premier tome, d'une description sensible de la montée du nazisme en Allemagne. Une histoire simple, dramatique et belle bien servie par un bon dessin.
Les chroniques de Centrum
Tome 1 "Le travail du furet": Un univers sombre comme je les aime. Le furet (le héros) évolue dans un monde très proche du film "Blade Runner": des rues sombres, des sales gueules partout, des panneaux lumineux sur toutes les façades et bien sûr un temps dégueulasse. Ce premier tome nous explique ce qu'est le boulot du furet dans la nécrozone ("il y a un autre nom pour la Nécrozone. La merde." dixit le furet). Cette mise en place dure les trois quarts du volume sans que cela soit rébarbatif. Les premières intrigues arrivent vers la fin avec l'arrivée de Jos (une voisine, prostituée de son état) et son vieux pote Stéranko. Ca met l'eau à la bouche... NOTE 4,5 Tome 2 "Le furet et la colombe" Au départ de ce tome, fini la nécrozone, bonjour la zone résidentielle (avec de la clarté, beaucoup moins de sales gueules quoique...). J'aime déjà moins. Ensuite, et comme ça devient de plus en plus souvent le cas maintenant, des petits flash back pour nous montrer qui était le furet avant d'être le furet :) . Ca me gave... Et au final, on a pas beaucoup avancé. Merde alors... De plus deux choses m'ont marqué dans ce second tome: le furet est moins balèze que dans le 1 (il a fait un régime ou quoi?) et Jos n'a plus la même tête (l'auteur aurait pu nous dire si elle était passé chez le coiffeur) NOTE 3 Au final c'est de la bonne science fiction pour les amateurs de Blade Runner. Le tome 2 est moins bon que le 1er (c'est souvent le cas), mais je n'en veux pas aux auteurs qui ne font qu'adapter le roman de JP Andrevon (roman que je n'ai pas lu). Ils ne sont donc pas totalement libres au niveau du scénario.