La Petite Sirène (Ningyô-hime Den)

Note: 3.4/5
(3.4/5 pour 5 avis)

Revisitation du célèbre conte d'Andersen, à la façon viandasse et cuissarde de Junko Mizuno...


Contes de fées revisités Contes funèbres Hans Christian Andersen La BD au féminin : le manga Seinen Sirènes

Dans les profondeurs glacées de l'océan, trois jeunes et jolies sirènes, Tura, Julie et Ai chassent les marins pour les ramener dans leur palais et les dévorer. Prêtes à tout pour venger la mort de leur mère, assassinée par des pêcheurs sans scrupules, elles ont fait le serment de tuer sans aucune pitié tous les êtres humains. Mais voilà, Julie tombe par hasard entre les mains de Suekichi, un jeune homme qui travaille dans la fabrication de poisson pané, et qui, de surcroît, appartient au clan Utsumi, qui a tué la mère des trois soeurs. Faisant face aux interdits familiaux croisés, leur amour y résistera-t-il ?

Scénario
Oeuvre originale
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Novembre 2005
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série La Petite Sirène © IMHO 2005
Les notes
Note: 3.4/5
(3.4/5 pour 5 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

17/12/2005 | Spooky
Modifier


Par Jetjet
Note: 3/5
L'avatar du posteur Jetjet

La petite sirène est le conte que j’ai le moins apprécié de la trilogie de Junko Mizuno sur le thème sur les récits de notre enfance. On prend les mêmes et on recommence avec cette fois un univers plus désespéré que pour Cinderella et Hansel & Gretel. Le décor est assez rapidement planté avec 3 sœurs sirènes dévorant des marins après les avoir entrainé au fond de l’océan et fait subir quelques délicatesses « intimes ». L’ensemble est assez trash malgré des couleurs oscillant entre le bleu et le rose. On y parle de soumission, de vengeance et de cruauté ainsi que quelques amours contrariées et autres métamorphoses. Disons que si la lecture reste recommandable et hautement divertissante pour peu que le sujet vous intéresse (d’autant plus que la couverture est cette fois-ci ultra trompeuse, certains parents ayant acheté ce livre pour leurs têtes blondes ont dû être surpris et pas de façon agréable), l’auteur loupe un peu le coche en éparpillant son histoire par un découpage parfois des plus confus. Sans égarer trop le lecteur, l’humour est malgré tout mis en retrait par comparaison à Hansel & Gretel et Cinderella et le destin de Julie, principale sirène héroïne, plutôt surprenant. Il s’agit au final d’un conte bien trash et surprenant qui risque de désamorcer pas mal de monde et ce n’est pas l’œuvre de Mizuno que je conseillerais pour se familiariser avec son style si particulier. Malgré tout, il s’agit d’un incontournable pour les initiés et la réalisation de l’édition française est toujours aussi remarquable avec lecture occidentale, quelques bonus sans grand intérêt mais qui ont le mérite d’exister et un trait toujours aussi remarquable… Mais mieux vaut-il être prévenu qu’on ne risque pas d’y retrouver l’enchantement du conte d’Andersen :)

20/10/2014 (modifier)
Par cac
Note: 4/5
L'avatar du posteur cac

J'ai plutôt eu des bons échos des oeuvres de Mizuno - dont j'ai appris à la lecture que c'était une femme, étonnant pour des mangas typés gore. Je ne suis pas déçu tant cette version de La petite sirène que je n'oserai comparer à l'original, est plutôt réussie dans le genre trip bubble-gum. Les couleurs ont une grosse part dans l'ambiance, rappelons que ce manga est entièrement colorisé. Elles semblent un peu pâles parfois, ce qui peut être juste dû à l'impression par l'éditeur. On part sur une gentille histoire de sirènes partouzeuses au physique divin mais qui s'avèrent rapidement être en fait d'horribles tueuses de pêcheurs, anthropophages qui plus est. C'est marrant, original et assez gentillet à la fois avec cette histoire d'amour à l'eau de rose façon Roméo et Juliette entre deux clans ennemis. Les textes sont du même style, enfantins. Finalement cela a bien l'esprit d'un conte. A lire, je reconnais que c'est assez cher pour un manga donc faites marcher l'occase.

03/11/2007 (modifier)
Par Cassidy
Note: 3/5

Pour faire cette BD, je ne sais pas si Junko Mizuno s'est vraiment inspirée du conte d'Andersen, ou si elle a racheté aux enchères un stock d'effets personnels d'Ed Wood, dans lequel elle a découvert le scénario d'un truc du style Attack of the Flesh-Eating Mermaid Hookers: A Horrific Tale of Blood and Lust!. Et je ne sais pas chez qui elle se fournit en acid, mais c'est clair que c'est du bon. Prostitution, nichons tout ronds, sexe brutal inter-espèces, anthropophagie, mutilations, bondage, tout ce qui fait le charme des contes de fées se retrouve dans les pages de... euh, non, attendez, je voulais dire prostitution, nichons tout ronds, sexe brutal inter-espèces, anthropophagie, mutilations, bondage, tout ce qui fait un bon manga comme on les aime se retrouve dans les pages de ce petit monument du nanar dont le dessin est tellement tout-mignon-tout-rose-bonbon qu'à côté de ça, le dessin animé "Super Nanas" et le personnage "Hello Kitty" ressemblent à Judge Dredd. Les dialogues sont... comment dire... "particuliers" (traduction = très, très, très cons). Dommage que la galerie d'images ne montre pas cette scène superbe où, alors que sa frangine est en train de lui arracher le cuir chevelu après lui avoir éclaté la tête contre un rocher, Julie la petite sirène répond "Ouch, ça fait mal". Bref, voilà, si vous aimez les histoires de petites sirènes droguées, prostituées et mangeuses d'hommes, de dragon des mers baveux et érotomane qui enchaîne à son corps des femmes zombies 10 fois plus petites que lui pour en faire ses esclaves sexuelles, si vous avez toujours rêvé de voir la petite sirène se faire charcuter au scalpel par une méduse-cyborg ou de voir un cadavre de petite fille énucléé, vous êtes probablement japonais et vous n'êtes pas en train de consulter ce site. Si vous aimez les séries Z complètement délirantes, ne passez pas à côté de cette petite chose improbable, ça vaut le coup d'oeil.

11/02/2006 (modifier)

Encore une fois, Junko Mizuno plonge un conte pour enfants dans son univers si particulier. Dessins "mignons" (difficile de faire plus kawaï!), dialogues simples mais non dénués d'humour ni de pertinence et ambiance vraiment extraordinaire. Après Cinderalla et Hansel & Gretel on peut penser que cette lecture soit lourde et ne donne guère de fraîcheur à l’œuvre de Mizuno. Détrompez-vous, une fois de plus c'est réussi, surprenant et divertissant. Le style de Mizuno est superbe, une totale cohérence narrative, tout en simplicité où les dessins se marient admirablement aux textes. À noter que dans cette illustration fantasmée du monde sous-marin, quelques cases offrent de petites scènes gores qui ne manquent pas d'effets. Pour ce qui est de l'histoire, les moments drôles ne manquent pas, l'émotion est là et le final est splendide. Bien sûr on peut penser que c'est juste une oeuvre trash et déjantée de plus, c'est vrai d'une certaine manière, mais tellement réducteur... Junko Mizuno nous offre plus que cela, sa vision est passionnée et originale. Un vrai plaisir rare et différent pour le lecteur. Bien sûr je suis fan de l’œuvre de Junko Mizuno, je m'emporte... Pour moi c'est un auteur culte et j'attends ses prochaines oeuvres avec impatience, mais au moins une fois, il faut lire un de ses albums. C'est si différent, si déroutant que ça en vaut la peine. Et je recommande chaudement Cinderalla à qui voudrait découvrir cet univers. À savoir que l'éditeur, IMHO, apporte un réel soin à ses bouquins. Ce manga est publié en sens de lecture occidental, voici ce qui est précisé sur la dernière page: L'édition française de la Petite Sirène est une nouvelle vision de l’œuvre originale. L'auteur a non seulement renversé elle-même les images mais a aussi tenu à les recolorer et les redessiner. C'est aussi valable pour les autres albums de Mizuno, et je pense que c'est loin d'être un détail négligeable.

20/12/2005 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5
L'avatar du posteur Spooky

Junko Mizuno a vraiment un drôle d'univers. Ce conte est le troisième et dernier qu'elle revisite à sa façon. Ses sirènes sont des prostituées, qui dévorent leurs "clients" après les avoir contentés, elles se droguent, fricotent avec un dragon marin... Des dialogues naïfs, des graphismes à la fois déroutants et harmonieux se dégagent de cette oeuvre totalement à part. Et Mizuno, cette petite cochonne, montre les sirènes (mais aussi des humaines zombifiées) dénudées plus souvent qu'à leur tour... Etonnant, vraiment étonnant...

17/12/2005 (modifier)