Voilà une série qui mérite vraiment d'être connue. Après un premier opus qui présentait les deux familles en présence, le deuxième volume est tout à fait passionnant. Cet album se recentre sur une trame financière et juridique contemporaine, que renierait pas un certain Van Hamme. Malka utilise à bon escient son métier d'avocat dans le scénario (même les notes de bas de pages renvoient scrupuleusement à la procédure pénale). En outre, ce polar judiciaire n'est pas avare en rebondissements. Une formidable saga servie par un dessin très agréable de Gillon, qui, à 80 ans, nous offre une formidable leçon de graphisme (j'ajoute que Glénat a soigné, à mon goût, les couvertures de cette série). Cela se lit bien, avec enthousiasme. Dans la lignée des Largo Winch, mais dans le cadre des institutions françaises, cet album plaira donc aux amateurs du genre.
Certes, je ne suis pas un grand admirateur du dessin de Pierre Wachs (qui illustra Poème Rouge ou encore Sous la peau, le serpent, toujours chez Glénat) mais là, l'intrigue bien ficelée l'emporte vraiment sur le dessin. Malgré les sempiternels défauts (notamment au niveau des visages de femmes), j'ai été littéralement subjugué par cette histoire de copains et de blanchiment d'argent, sur un fond de mafia venu des pays de l'Est. Pris dans un engrenage infernal, Jacques Colpin, le héros, nous touche par sa naïveté et sa franchise. Ce premier tome de cette nouvelle série est prenant et bien maîtrisé. Je le conseille.
Au début, j'ai bien aimé l'album "Slaloms", puis j'ai été un peu dérouté par certains albums, notamment "Blacktown" et "Walter", certainement à cause du changement inopiné de lieu et d'époque. Mais bon, quand on entre dans le concept, voilà une série très sympathique, qui ne prend pas la tête, mais un peu quand même. Chaque album fournit son lot d'humour, de réflexion et de détente (avec une mention spéciale au tome 8, "la vie comme elle vient", le plus réussi, d'après moi). Une réussite, d'autant que le dessin, simple à déchiffrer, ne vient pas surcharger la lecture.
En résumé, une petite série décalée, à posséder dans sa bibliothèque pour le bonheur des petits et des grands.
D'abord, chaque album d'Hermann souffre des mêmes problèmes, et je ne me lasserai pas de le répéter : depuis le passage à la couleur directe, les visages sont bizarrement informes et semblables.
Cela dit, je ne rejoins pas la majorité des critiques précédentes; il faut juger un album pour ce qu'il vise, et ici c'est la retranscription de la vie de ces Cangaceiros, luttant contre les propriétaires terriens, sorte de western décalé avec en fond la violence et l'âpreté propre au contexte. Point n'est besoin d'avoir un héros pour s'attacher au récit, il me semble que Hermann sait où il va, il demande juste un petit effort au lecteur pour qu'il mette son mode de lecture documentaire sur "ON".
A cela s'ajoute des aquarelles éclatantes, avec des ambiances ensoleillées d'anthologie, qui en font pour moi un des albums majeur du "Sanglier".
Depuis Spirale que j’avais adoré, je n’avais plus eu grand-chose à me mettre sous la dent dans le genre du manga d’horreur… Le manoir de l'horreur était peu emballant. La dame de la chambre close tournait court, seul L'Ecole emportée, sur un mode rétro, m’a enthousiasmé. Avec cet album, je retrouve la verve gore et satirique de Spirale. Je me vois bien obligé de citer à nouveau tout un ensemble de réserves, la première est que si vous n’avez pas aimé Spirale, vous n’aimerez pas ces histoires d’œil… Non, ça ne fait pas peur, c’est avant tout gore… Si vous avez envie d’avoir peur, relisez-vous un Stephen King ou mater vous un bon film qui fout les boules, la bd fait très rarement peur… Non, les réactions des personnages ne sont pas naturelles…Non, il ne faut pas prendre tout ça a sérieux, c’est du divertissement, morbide et macabre, mais à vocation humoristique (au sens large), ironique au moins. Le but est de mettre mal à l’aise en mettant en avant une mise en scène du corps de manière macabre. D’utiliser le corps humain comme espace de récréation. A ce titre les deux premières histoires sont tout bonnement excellentes. La troisième est malheureusement moins bonne… Trop baroque dans sa narration, trop éclatée, trop saturée… Dommage… Mais ça vaut quand même quatre étoiles, les deux premières histoires méritent bien cela. J’espère qu’il y aura d’autres tomes, y’a ce petit côté Tales from the crypt à la japonaise qui me botte bien…
Voilà une bd qui m'a causé pas mal de soucis. A maintes reprises, je l'ai eue en mains, je l'ai feuilletée puis je l'ai reposée dans sa pile en me disant que j'avais d'autres achats plus urgents. Et puis à force de tourner au tour du pot, je me suis enfin décidé. Et là, j'ai pu constater que j'étais vraiment idiot de ne pas avoir acheter cet album plutôt car celui-ci est vraiment bien écrit.
Paul Jenkins nous propose un scénario tout à fait réussi. Un meurtre au Vatican, un détective de Scotland Yard qui mène l'enquête et nous voilà plongé dans un récit plein de suspense et de rebondissements. Et de ce côté là, on n'a pas à se plaindre, dès les premières pages, on est absorbé par l'histoire, il faut dire que le rythme narratif ne vous laisse aucun répit. De ce fait, on ne s'ennuie pas un seul instant et c'est avec beaucoup de frustration que l'on referme ce premier tome.
Le tome 2 n'est pas encore sorti ? Ah bon, dommage (rires).
De plus, certaines répliques sont vraiment succulentes. Morceau choisi : Concernant les rapports de police : "Mes demandes répétées ont autant servi qu'un pénis à un mariage de lesbiennes". Arfff !!!! Il y en a d'autres mais je ne voudrais surtout pas gâcher votre plaisir.
Le dessin de Humberto Ramos est assez singulier. De ce fait, il faut un certain temps pour s'habituer à son coup de crayon.
Dans son trait, on retrouve un subtil mélange de manga, comics et de bd européenne qui donne un résultat plutôt convaincant. Personnellement, j'ai trouvé que son travail donnait beaucoup de punch au scénario de Jenkins.
Vous aurez compris qu'à mes yeux, Révélations n'est pas à négliger. Cet album est une réussite indéniable.
A conseiller, à suivre, à lire, à posséder !
Je ne sais pas si c'est dû à l'expérience ou à un sixième sens que j'ai développé au fil du temps mais Magasin Général est le genre de bd que j'achète sans hésiter, en sachant très bien que la qualité sera au rendez-vous. Et comme de juste, cette bd est un régal !
Ce qui m'a le plus marqué dans cette histoire, ce sont les personnages. Oui, chacun d'eux est vraiment attachant et en fermant l'album, je me suis vite rendu compte que j'avais gardé une certaine affection pour eux. Il faut dire que le récit est conçu de manière à mettre en avant le caractère des personnages. On découvre, ainsi, les bonheurs et les malheurs qui agrémentent leur quotidien et c'est avec une certaine pudeur, qu'on apprend à vivre en leur compagnie.
Pourtant l'histoire en elle-même est assez simple : on nous raconte, ici, la vie d'une communauté québécoise dans les années 20. Malgré cela, on plonge très vite au cœur du récit en se laissant bercer page après page, au rythme des saisons.
Au niveau du dessin, on peut dire que nous avons droit, ici, à un exercice de style. Oui, Loisel et Tripp ont travaillé en commun sur cet album, ce qui donne un graphisme original et tout à fait agréable à regarder.
En résumé, Magasin Général respire la douceur et la finesse. C'est du condensé de bonheur.
Et donc, forcément, c'est à suivre, sans hésiter !
Tout comme Ro, j’ai lu cette bd en prépub intégrale sur le site de l’éditeur.
L’histoire est assez dure, à en avoir des nausées tellement tout parait si réel. Le trait de Noé y est pour beaucoup dans ce ressenti. Cette fiction est ouvertement inspirée de l’Histoire de l’Amérique latine du 17e siècle avec un affrontement entre peuples indigènes et conquistadors. Le récit de Morvan, co-scénarisé par Dragan, reprend les éléments clés de cette période, à savoir : les sacrifices rituels des indigènes, les maladies apportées par les colons espagnols et les massacres causés par ces derniers.
Bref, un premier tome qui fait déjà parler de lui avant sa sortie et révèle un auteur argentin à suivre de près : Ignacio Noé.
Ce manga n'étant plus édité, j'ai dû l'acheter par VPC d'occasion. Et lorsque je l'ai reçu j'ai d'abord été surpris par son format. En effet les "pavés" (je ne vois vraiment pas comment les appeler autrement) ne répondent pas aux critères habituels des mangas. Ils sont plus hauts, plus profonds, ont le dos carré, des couvertures rigides, pas de sur-couverture et font en moyenne 340 pages! Autant dire qu'un marque page vous sera indispensable... Inhabituel pour un manga.
Le dessin est un peu vieillot et les dégradés de gris notamment font parfois un peu pitié (je pense notamment aux cheveux d'Akémi hachurés horizontalement pour reproduire le "blond"). De même les visages, au début un peu trop rondouillards, s'affinent au fur et à mesure. Mais l'ensemble reste agréable à voir. Autre point faible graphiquement : à part dans le dernier chapitre, les personnages évoluent peu ou prou physiquement alors que 5 années s'écoulent. Pour moi, cette oeuvre rate le 5/5 à cause de ces faiblesses graphiques.
Car ce manga est un des meilleurs que j'ai pu lire. L'anime "Juliette je t'aime" est si connu qu'il est inutile de présenter l'histoire qui, elle non plus, ne correspond pas exactement aux critères habituels... Sans révolutionner l'univers manga pour autant. Souvent drôle, parfois poignant, rarement gnangnan, cette série et très agréable à lire car ces personnages sont très attachants grâce à leur caractère bien trempé mais un peu immuables. Au final, les sentiments exprimés sont très crédibles et on prend plaisir à suivre les déboires de nos héros grâce à un humour bien présent du début à la fin.
Si vous arrivez à dégotter une intégrale pas trop chère (bon courage (^_^) ), n'hésitez pas ! Comme souvent, le manga surclasse l'anime en matière de récit et d'émotion.
MAJ : Ce manga est actuellement ré-édité par Tonkam dans une version moins chère mais moins belle (pas de couverture cartonnées, les premières illustrations ne sont plus en couleurs, le papier est de piètre qualité et le format de plus petite taille (presque 2 fois plus petit) a nécessité de résumer nombreux dialogues (sans toutefois en modifier le sens). Bref, même si le rapport qualité-prix de cette ré-édition reste honnête, elle est très inférieure à l'édition originale. Enfin dans cette ré-édition, Kyoko n'est plus concierge mais gérante (utilité de cette modification?).
Note : 3,5/5
Belle entame pour « révélations », série à mettre au crédit des éditions SOLEIL qui ont le mérite d'élargir pour une fois leur catalogue en nous proposant autre chose que de l'Héroic Fantasy. La bonne surprise ne réside pas pour autant dans le thème abordé, qui lorgne largement dans la mouvance « Da Vinci Code » et son effet de mode. Cette enquête sur une mort mystérieuse au vatican n'est pas d'une immense originalité. L'histoire semble prendre un tournant surnaturel mais ce 1er album ne délivre au final que peu de clefs. Il faudra attendre (avec une certaine envie, pour ma part), la suite pour savoir où les auteurs décident de nous emmener. L'atmosphère générale de l'album n'aspire pas à la jovialité. Scènes nocturnes, déluge de pluie, catacombes, salles d'autopsie ou d'interrogatoires, sacrifices rituels, autant d'artifices installant une « saine » ambiance. Heureusement, les dialogues apportent par moment une touche d'humour non négligeable. Le Graphisme est très photoshopisé et ne plaira pas à tout le monde. Je trouve pour ma part que ces personnages aux yeux hypertrophiés sont extrement attachant. La mise en page est impeccable.
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L'Ordre de Cicéron
Voilà une série qui mérite vraiment d'être connue. Après un premier opus qui présentait les deux familles en présence, le deuxième volume est tout à fait passionnant. Cet album se recentre sur une trame financière et juridique contemporaine, que renierait pas un certain Van Hamme. Malka utilise à bon escient son métier d'avocat dans le scénario (même les notes de bas de pages renvoient scrupuleusement à la procédure pénale). En outre, ce polar judiciaire n'est pas avare en rebondissements. Une formidable saga servie par un dessin très agréable de Gillon, qui, à 80 ans, nous offre une formidable leçon de graphisme (j'ajoute que Glénat a soigné, à mon goût, les couvertures de cette série). Cela se lit bien, avec enthousiasme. Dans la lignée des Largo Winch, mais dans le cadre des institutions françaises, cet album plaira donc aux amateurs du genre.
Secrets bancaires
Certes, je ne suis pas un grand admirateur du dessin de Pierre Wachs (qui illustra Poème Rouge ou encore Sous la peau, le serpent, toujours chez Glénat) mais là, l'intrigue bien ficelée l'emporte vraiment sur le dessin. Malgré les sempiternels défauts (notamment au niveau des visages de femmes), j'ai été littéralement subjugué par cette histoire de copains et de blanchiment d'argent, sur un fond de mafia venu des pays de l'Est. Pris dans un engrenage infernal, Jacques Colpin, le héros, nous touche par sa naïveté et sa franchise. Ce premier tome de cette nouvelle série est prenant et bien maîtrisé. Je le conseille.
Les Formidables Aventures de Lapinot
Au début, j'ai bien aimé l'album "Slaloms", puis j'ai été un peu dérouté par certains albums, notamment "Blacktown" et "Walter", certainement à cause du changement inopiné de lieu et d'époque. Mais bon, quand on entre dans le concept, voilà une série très sympathique, qui ne prend pas la tête, mais un peu quand même. Chaque album fournit son lot d'humour, de réflexion et de détente (avec une mention spéciale au tome 8, "la vie comme elle vient", le plus réussi, d'après moi). Une réussite, d'autant que le dessin, simple à déchiffrer, ne vient pas surcharger la lecture. En résumé, une petite série décalée, à posséder dans sa bibliothèque pour le bonheur des petits et des grands.
Caatinga
D'abord, chaque album d'Hermann souffre des mêmes problèmes, et je ne me lasserai pas de le répéter : depuis le passage à la couleur directe, les visages sont bizarrement informes et semblables. Cela dit, je ne rejoins pas la majorité des critiques précédentes; il faut juger un album pour ce qu'il vise, et ici c'est la retranscription de la vie de ces Cangaceiros, luttant contre les propriétaires terriens, sorte de western décalé avec en fond la violence et l'âpreté propre au contexte. Point n'est besoin d'avoir un héros pour s'attacher au récit, il me semble que Hermann sait où il va, il demande juste un petit effort au lecteur pour qu'il mette son mode de lecture documentaire sur "ON". A cela s'ajoute des aquarelles éclatantes, avec des ambiances ensoleillées d'anthologie, qui en font pour moi un des albums majeur du "Sanglier".
Histoires d'oeil
Depuis Spirale que j’avais adoré, je n’avais plus eu grand-chose à me mettre sous la dent dans le genre du manga d’horreur… Le manoir de l'horreur était peu emballant. La dame de la chambre close tournait court, seul L'Ecole emportée, sur un mode rétro, m’a enthousiasmé. Avec cet album, je retrouve la verve gore et satirique de Spirale. Je me vois bien obligé de citer à nouveau tout un ensemble de réserves, la première est que si vous n’avez pas aimé Spirale, vous n’aimerez pas ces histoires d’œil… Non, ça ne fait pas peur, c’est avant tout gore… Si vous avez envie d’avoir peur, relisez-vous un Stephen King ou mater vous un bon film qui fout les boules, la bd fait très rarement peur… Non, les réactions des personnages ne sont pas naturelles…Non, il ne faut pas prendre tout ça a sérieux, c’est du divertissement, morbide et macabre, mais à vocation humoristique (au sens large), ironique au moins. Le but est de mettre mal à l’aise en mettant en avant une mise en scène du corps de manière macabre. D’utiliser le corps humain comme espace de récréation. A ce titre les deux premières histoires sont tout bonnement excellentes. La troisième est malheureusement moins bonne… Trop baroque dans sa narration, trop éclatée, trop saturée… Dommage… Mais ça vaut quand même quatre étoiles, les deux premières histoires méritent bien cela. J’espère qu’il y aura d’autres tomes, y’a ce petit côté Tales from the crypt à la japonaise qui me botte bien…
Révélations
Voilà une bd qui m'a causé pas mal de soucis. A maintes reprises, je l'ai eue en mains, je l'ai feuilletée puis je l'ai reposée dans sa pile en me disant que j'avais d'autres achats plus urgents. Et puis à force de tourner au tour du pot, je me suis enfin décidé. Et là, j'ai pu constater que j'étais vraiment idiot de ne pas avoir acheter cet album plutôt car celui-ci est vraiment bien écrit. Paul Jenkins nous propose un scénario tout à fait réussi. Un meurtre au Vatican, un détective de Scotland Yard qui mène l'enquête et nous voilà plongé dans un récit plein de suspense et de rebondissements. Et de ce côté là, on n'a pas à se plaindre, dès les premières pages, on est absorbé par l'histoire, il faut dire que le rythme narratif ne vous laisse aucun répit. De ce fait, on ne s'ennuie pas un seul instant et c'est avec beaucoup de frustration que l'on referme ce premier tome. Le tome 2 n'est pas encore sorti ? Ah bon, dommage (rires). De plus, certaines répliques sont vraiment succulentes. Morceau choisi : Concernant les rapports de police : "Mes demandes répétées ont autant servi qu'un pénis à un mariage de lesbiennes". Arfff !!!! Il y en a d'autres mais je ne voudrais surtout pas gâcher votre plaisir. Le dessin de Humberto Ramos est assez singulier. De ce fait, il faut un certain temps pour s'habituer à son coup de crayon. Dans son trait, on retrouve un subtil mélange de manga, comics et de bd européenne qui donne un résultat plutôt convaincant. Personnellement, j'ai trouvé que son travail donnait beaucoup de punch au scénario de Jenkins. Vous aurez compris qu'à mes yeux, Révélations n'est pas à négliger. Cet album est une réussite indéniable. A conseiller, à suivre, à lire, à posséder !
Magasin général
Je ne sais pas si c'est dû à l'expérience ou à un sixième sens que j'ai développé au fil du temps mais Magasin Général est le genre de bd que j'achète sans hésiter, en sachant très bien que la qualité sera au rendez-vous. Et comme de juste, cette bd est un régal ! Ce qui m'a le plus marqué dans cette histoire, ce sont les personnages. Oui, chacun d'eux est vraiment attachant et en fermant l'album, je me suis vite rendu compte que j'avais gardé une certaine affection pour eux. Il faut dire que le récit est conçu de manière à mettre en avant le caractère des personnages. On découvre, ainsi, les bonheurs et les malheurs qui agrémentent leur quotidien et c'est avec une certaine pudeur, qu'on apprend à vivre en leur compagnie. Pourtant l'histoire en elle-même est assez simple : on nous raconte, ici, la vie d'une communauté québécoise dans les années 20. Malgré cela, on plonge très vite au cœur du récit en se laissant bercer page après page, au rythme des saisons. Au niveau du dessin, on peut dire que nous avons droit, ici, à un exercice de style. Oui, Loisel et Tripp ont travaillé en commun sur cet album, ce qui donne un graphisme original et tout à fait agréable à regarder. En résumé, Magasin Général respire la douceur et la finesse. C'est du condensé de bonheur. Et donc, forcément, c'est à suivre, sans hésiter !
Helldorado
Tout comme Ro, j’ai lu cette bd en prépub intégrale sur le site de l’éditeur. L’histoire est assez dure, à en avoir des nausées tellement tout parait si réel. Le trait de Noé y est pour beaucoup dans ce ressenti. Cette fiction est ouvertement inspirée de l’Histoire de l’Amérique latine du 17e siècle avec un affrontement entre peuples indigènes et conquistadors. Le récit de Morvan, co-scénarisé par Dragan, reprend les éléments clés de cette période, à savoir : les sacrifices rituels des indigènes, les maladies apportées par les colons espagnols et les massacres causés par ces derniers. Bref, un premier tome qui fait déjà parler de lui avant sa sortie et révèle un auteur argentin à suivre de près : Ignacio Noé.
Maison Ikkoku - Juliette je t'aime
Ce manga n'étant plus édité, j'ai dû l'acheter par VPC d'occasion. Et lorsque je l'ai reçu j'ai d'abord été surpris par son format. En effet les "pavés" (je ne vois vraiment pas comment les appeler autrement) ne répondent pas aux critères habituels des mangas. Ils sont plus hauts, plus profonds, ont le dos carré, des couvertures rigides, pas de sur-couverture et font en moyenne 340 pages! Autant dire qu'un marque page vous sera indispensable... Inhabituel pour un manga. Le dessin est un peu vieillot et les dégradés de gris notamment font parfois un peu pitié (je pense notamment aux cheveux d'Akémi hachurés horizontalement pour reproduire le "blond"). De même les visages, au début un peu trop rondouillards, s'affinent au fur et à mesure. Mais l'ensemble reste agréable à voir. Autre point faible graphiquement : à part dans le dernier chapitre, les personnages évoluent peu ou prou physiquement alors que 5 années s'écoulent. Pour moi, cette oeuvre rate le 5/5 à cause de ces faiblesses graphiques. Car ce manga est un des meilleurs que j'ai pu lire. L'anime "Juliette je t'aime" est si connu qu'il est inutile de présenter l'histoire qui, elle non plus, ne correspond pas exactement aux critères habituels... Sans révolutionner l'univers manga pour autant. Souvent drôle, parfois poignant, rarement gnangnan, cette série et très agréable à lire car ces personnages sont très attachants grâce à leur caractère bien trempé mais un peu immuables. Au final, les sentiments exprimés sont très crédibles et on prend plaisir à suivre les déboires de nos héros grâce à un humour bien présent du début à la fin. Si vous arrivez à dégotter une intégrale pas trop chère (bon courage (^_^) ), n'hésitez pas ! Comme souvent, le manga surclasse l'anime en matière de récit et d'émotion. MAJ : Ce manga est actuellement ré-édité par Tonkam dans une version moins chère mais moins belle (pas de couverture cartonnées, les premières illustrations ne sont plus en couleurs, le papier est de piètre qualité et le format de plus petite taille (presque 2 fois plus petit) a nécessité de résumer nombreux dialogues (sans toutefois en modifier le sens). Bref, même si le rapport qualité-prix de cette ré-édition reste honnête, elle est très inférieure à l'édition originale. Enfin dans cette ré-édition, Kyoko n'est plus concierge mais gérante (utilité de cette modification?).
Révélations
Note : 3,5/5 Belle entame pour « révélations », série à mettre au crédit des éditions SOLEIL qui ont le mérite d'élargir pour une fois leur catalogue en nous proposant autre chose que de l'Héroic Fantasy. La bonne surprise ne réside pas pour autant dans le thème abordé, qui lorgne largement dans la mouvance « Da Vinci Code » et son effet de mode. Cette enquête sur une mort mystérieuse au vatican n'est pas d'une immense originalité. L'histoire semble prendre un tournant surnaturel mais ce 1er album ne délivre au final que peu de clefs. Il faudra attendre (avec une certaine envie, pour ma part), la suite pour savoir où les auteurs décident de nous emmener. L'atmosphère générale de l'album n'aspire pas à la jovialité. Scènes nocturnes, déluge de pluie, catacombes, salles d'autopsie ou d'interrogatoires, sacrifices rituels, autant d'artifices installant une « saine » ambiance. Heureusement, les dialogues apportent par moment une touche d'humour non négligeable. Le Graphisme est très photoshopisé et ne plaira pas à tout le monde. Je trouve pour ma part que ces personnages aux yeux hypertrophiés sont extrement attachant. La mise en page est impeccable.