Je ne sais pas pourquoi, mais j'avais un a priori sur le dessin de cette BD alors même que je n'avais jamais vu la moindre planche. C'est sans doute dû aux couvertures de la première édition française, que je n'aimais vraiment pas.
Heureusement, la réédition est sortie, et j'ai pu me plonger dans cette BD, qui fut une très grosse surprise autant sur le fond que sur la forme.
Déjà, je ne m'attendais pas à ce que ça commence aussi brutalement et aussi soudainement. Première planche, directement dans l'action, et pas n'importe laquelle. On n'a pas le temps de se reposer une seconde dans cette BD qui a un rythme d'enfer d'un bout à l'autre.
Bien évidemment, c'est une BD au scénario extrêmement bien construit. Bien que l'on puisse avoir l'impression que les auteurs s'inspirent d'un univers lovecraftien (et il y a en effet des petits points de scénarios qui peuvent le rappeler), c'est un univers très différent et bien personnel que les auteurs ont développé là. Mais un univers bourré d'inventivité. Je ne détaillerai pas tout, pour laisser le plaisir de découvrir à ceux qui ne connaissent pas, mais la façon dont les pouvoirs apparaissent et sont utilisés est particulièrement bien imaginée.
C'est aussi une BD qui ose avoir des thèmes plus graves : la mort intervient plusieurs fois, des personnages sont malheureux et ne s'en sortent pas, et le final est en demi-teintes. Ca finit bien, mais pas pour tout le monde.
Le dessin est très bon, efficace et dans le genre comics moderne. Il n'y aurait pas grand chose à en dire, la diversité des personnages n'empêche pas la reconnaissance de chacun et les décors sont très bons. C'est simple et efficace.
Bref, une lecture pour laquelle je partais avec plusieurs idées complètement fausse et qui m'a vraiment bien plu. C'est étonnant, unique en son genre et avec de l'inventivité dans l'histoire. Pour le coup, ça fait du bien d'être trompé dans ses attentes quand c'est pour une telle réussite.
Y a-t-il vraiment besoin de rajouter encore quelque chose ? Un des plus gros succès de la BD ces dernières années, et il y a largement de quoi. C'est le genre de BD que je prête à tout va pour redonner aux gens envie d'en lire, ou pour confirmer aux enfants qu'il ne faut jamais arrêter.
L'auteur a réussi son coup de la meilleure manière possible : la BD est autant pour les enfants que pour les adultes (qui seront plus sensibles à certains détails), avec un dessin qui est terriblement efficace dans sa simplicité. Une très belle histoire, presque émouvante, de ce grand méchant renard qui est vraiment plus bête que méchant, et de ces petits poussins à la fois tordants et mignons.
Tout est bon dans le scénario : l'idée, les personnages, le développement, le propos, l'intrigue. Tout est fait pour qu'on passe un bon moment, qu'on rigole et qu'on soit un peu ému aussi. C'est une réussite de bout en bout, c'est évident.
Rien de plus à en dire : c'est la BD de l'année 2015, probablement, et une de ces BD dont je n'ai toujours pas entendu quelqu'un dire du mal. Une réussite totale !
Mais en voilà une bonne BD ! J'avais envie de découvrir l'auteur qui était venu dans un festival de BD local, et je n'ai largement pas été déçu de ma découverte !
Je vais tout de suite en dire du mal, comme ça c'est fait : le dessin est parfois trop figé dans les visages (je pense notamment au prince qui n'a pas beaucoup d'expressions différentes). Voilà, maintenant, passons au reste.
Et le reste, c'est vraiment du tout bon : le scénario qui reprend tous les points clés de l'histoire de Cendrillon, le dessin qui rempli parfaitement son office, et bien sûr l'humour.
En vrai, l'humour est d'ailleurs la principale raison de ma note. C'est drôle, mes aïeux ce que c'est drôle ! Au point que je rangerais presque la BD dans la section humour plutôt qu'érotisme. C'est incroyable à quel point l'auteur a réussi à me faire rire quasiment à chaque case, autant par les situations que les comportements, les textes off, les dialogues savoureux ... Tout est tellement drôle que rien que d'écrire cette critique et de repenser aux idées j'en rigole à nouveau (mais où est-il allé chercher l'idée de la bonne fée ...). Vraiment, c'est merveilleux ce qu'il en a tiré.
J'ai l'impression, là encore, de faire un avis où j'en fais des tonnes. Mais vraiment, cette BD est dans mon top des meilleures BD d'humour, que je relis presque uniquement pour ça. Alors j'en fais un peu, mais c'est vraiment très bon, je ne peux pas m'en empêcher.
Roh, que c'est sulfureux, mais qu'est-ce que c'est bien fait ...
J'adore cette BD pour une raison très simple : enfin une BD de cul qui prend le temps de faire des scénarios ! D'ailleurs plusieurs d'entre eux sont loin d'être mauvais, même si cela reste une bonne façon d'amener des scènes entre hommes plutôt bien membrés (et musclés). L'ironie est d'ailleurs bien présente dans certaines histoires, entre la petite pique contre le racisme, l'homosexualité refoulée ou l'histoire familiale sordide. Bref, des petites histoires qui se laissent lire, c'est agréable.
Mais alors le dessin ... La couverture donne un aperçu, c'est un régal pour l'oeil. La façon de dessiner est pas mal du tout, donnant un ton vieillot à l'image, comme un vieux film, renforcé par le réalisme du trait qui est pas mal fait du tout. Ca confère, avec la mise en scène, une sacré dose de sensualité aux scènes de sexe, et bien que je ne sois pas homosexuel, c'est plutôt chaud.
Bref, ami de tous bords et du milieu, si vous cherchez quelque chose à avoir dans votre rayon pour adultes, voilà une BD qui ne devrait pas dépareiller de l'ensemble !
Voilà une BD vraiment bien faite sur la violence conjugale. C'est un sujet qui reste malheureusement très (et trop) tabou en France, mais qu'on peut voir au détour de certaines oeuvres. Et ici, l'idée est faite de laisser parler un couple sur cette violence. Les deux, pas seulement la femme ou le mari.
C'est ce que j'ai beaucoup apprécié dans cette BD : sans excuser ce qui se passe, la BD essaye de montrer comment on y arrive, comment cela devient possible, puis normal, puis banal. Les auteurs font parler tour à tour les personnages et se tisse le lien qui les unit. Même dans les coups, ils restent un couple amoureux. Et c'est là que se pose le problème.
Cette BD ne propose aucune solution, juste une situation avec tout ce que cela comporte. C'est assez cruel dans son propos, avec une précision chirurgicale de l'alchimie d'un couple et d'une violence. D'ailleurs le dessin renforce ce côté là, en laissant les personnages sous traits animaliers. C'est bien pensé, on n'a alors pas d'individus identifiables, mais seulement des comportements. Cet homme pourrait être n'importe qui, cette femme pourrait être n'importe laquelle.
Je recommande cette lecture, qui a le mérite de remettre une réalité au goût du jour. Attention cependant, ce n'est pas non plus un traité sociologique, et la violence domestique n'est pas toujours ainsi. Il existe autant de façons d'y arriver que de cas. Mais l'on découvre ici comment cela se glisse dans le couple lambda. Monsieur et madame tout le monde qui s'aiment et vivent heureux. Enfin, presque heureux ...
Attention, je vais aller complètement à contre-courant des autres commentaires, mais j'ai bien aimé ce manga.
Précisons le tout de suite : il ne se passe pas grand-chose, pour ainsi dire quasi-rien dans ce manga. C'est de l'ordre du ressenti et de l'impression, de la contemplation. Et cela, avec un dessin qui mise sur le minimalisme et la non-expression, notamment dans le personnage principal dont on ne voit ni les yeux ni la bouche de tout le manga. Quant aux autres, le panel d'expressions n'est pas non plus le plus diversifié. Et ce n'est pas tant un problème de gestion du dessin qu'une volonté de l'auteur.
Alors, me direz-vous, quel intérêt d'avoir un manga où le seul intérêt c'est la contemplation quand le dessin n'aide pas ? Et bien justement, c'est ce que veux le manga. Enfin, du moins, ce que moi j'en ai tiré. Le manga prend le temps de poser une histoire simple et déjà vu, mais en laissant l'histoire imprégner le dessin et le lecteur. Il y a beaucoup de moments où l'on se contente de regarder, de se laisser imprégner de l'ambiance. Et c'est l'intérêt de cette histoire : c'est une ambiance à la fois tendre et simple, qui se contente d'être là.
En vrai, je comprends très bien les notes qu'on peut donner à ce manga. C'est un style que j'ai apprécié, mais qui ne convient pas à tout le monde. Il faut aimer quand il ne se passe rien et que l'histoire se contente d'être, avec pas mal de contemplation. Si vous appréciez ce genre, notamment en film, le manga pourrait vous plaire. Mais je comprends qu'on puisse être rebuté. A réserver donc à un public averti du contenu !
Attention, manga dangereux !
Si vous êtes un tant soit peu déprimé, dans un passage un peu vide, passez votre chemin, ce n'est pas avec ce genre de manga que vous arriverez à remonter la pente. Parce qu'ici, c'est sombre comme pas permis.
J'avais entendu parler de ce manga plusieurs fois et l'on m'avait mis en garde contre sa noirceur, mais je ne m'attendais pas à ce que ce soit à ce point-là. C'est noir charbon, avec un personnage principal qui connaitra toute la déchéance possible et imaginable. C'est tellement réaliste et tellement bien mis en scène que rien ne permet de tempérer ce qu'il se passe. On assiste impuissant à toute cette dégradation physique et mentale d'un homme torturé depuis son enfance. Le fait de le voir être un salaud est horrible, mais tout l'est, dans ce manga.
Évidemment, le tout est renforcé par le dessin qui arrive à tirer parti de son réalisme pour sombrer dans la noirceur, et qui renforce le côté progressivement malsain. On a le droit à de très belles planches, mais aussi à des planches bien malaisantes.
Bref, un manga sombre, violent dans son propos et extrêmement noir, mais terriblement bien fait. Si vous avez la force mentale pour le faire, n'hésitez pas. Mais attention, c'est vraiment dur comme lecture.
Une très bonne lecture que j'ai particulièrement appréciée. Le dessin de l'auteur m'a beaucoup plu, c'est très beau et très doux à l’œil, mais surtout elle sait utiliser la pagination pour obtenir des effets de lecture très sympathique. Son dessin sans case se marie avec son style pour donner des pages pleines de douceur et avec une fluidité de lecture assez remarquable. Je tiens vraiment à le préciser, parce que j'ai pas eu souvent cette sensation en lisant, mais c'est comme si l'auteur nous guidait gentiment à travers la page pour descendre du regard.
Ajoutons à cela le scénario, qui m'a beaucoup plus là encore. Une petite tranche de vie, mais avec quelques détails historiques et une surprise que je ne pensais vraiment pas voir débarquer. C'est très bien mis en scène, et jusqu'au bout j'ai eu un petit sourire. Les personnages sont attachants, et tous très réalistes, les situations sentent le réel, c'est vraiment quelque chose de simple mais d'efficace.
Une belle découverte en ce qui me concerne, et j'ai bien hâte de découvrir ce que l'auteur nous réserve par la suite.
Un bon album de Binet dont le ton est vraiment glauque.
C'est une autobiographie où Binet parle de son enfance dans un pensionnat catholique. On retrouve de l'humour noir et de la critique sociale comme c'est souvent le cas avec cet auteur, mais le fait que les situations soient arrivées dans la réalité donne un coté triste à l'album et même effrayant vu qu'il se passe des choses horribles dans ce pensionnat ! Et ce n'est pas juste les adultes qui abusent de leurs pouvoirs, les enfants peuvent être terribles aussi et ils vont même jusqu'à martyriser un prof !
C'est donc un album qui m'a fait rigoler, mais d'un rire jaune car au final ce qui se passe dans cet institution est triste et déplorable. Je suis bien content de n'avoir jamais mis mes pieds dans ce genre d'endroit.
Probablement le meilleur album 'sérieux' de Larcenet et aussi un album que je voulais lire depuis longtemps.
Larcenet parle de ce qu'il a vécu durant son service militaire et cela fait tellement peur que je suis content de faire parti d'un pays sans service militaire obligatoire et que cela a été aboli en France ! J'ai été ému par cet album et le propos de Larcenet est intelligent. Il dénonce l'armée sans tomber dans des clichés ou des trucs superficiels et son propos est sincère.
J'ai bien aimé l'utilisation de dessin réaliste (enfin pour du Larcenet) avec plein de noir durant une bonne partie de l'album et que les scènes plus 'comiques' (enfin c'est marrant si comme moi on aime l'humour noir) sont dans un style humoristique. Je trouve que cela fait un bon contraste. Ces passages permettent aussi de s'amuser un peu dans un album au ton assez dur.
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Locke & Key
Je ne sais pas pourquoi, mais j'avais un a priori sur le dessin de cette BD alors même que je n'avais jamais vu la moindre planche. C'est sans doute dû aux couvertures de la première édition française, que je n'aimais vraiment pas. Heureusement, la réédition est sortie, et j'ai pu me plonger dans cette BD, qui fut une très grosse surprise autant sur le fond que sur la forme. Déjà, je ne m'attendais pas à ce que ça commence aussi brutalement et aussi soudainement. Première planche, directement dans l'action, et pas n'importe laquelle. On n'a pas le temps de se reposer une seconde dans cette BD qui a un rythme d'enfer d'un bout à l'autre. Bien évidemment, c'est une BD au scénario extrêmement bien construit. Bien que l'on puisse avoir l'impression que les auteurs s'inspirent d'un univers lovecraftien (et il y a en effet des petits points de scénarios qui peuvent le rappeler), c'est un univers très différent et bien personnel que les auteurs ont développé là. Mais un univers bourré d'inventivité. Je ne détaillerai pas tout, pour laisser le plaisir de découvrir à ceux qui ne connaissent pas, mais la façon dont les pouvoirs apparaissent et sont utilisés est particulièrement bien imaginée. C'est aussi une BD qui ose avoir des thèmes plus graves : la mort intervient plusieurs fois, des personnages sont malheureux et ne s'en sortent pas, et le final est en demi-teintes. Ca finit bien, mais pas pour tout le monde. Le dessin est très bon, efficace et dans le genre comics moderne. Il n'y aurait pas grand chose à en dire, la diversité des personnages n'empêche pas la reconnaissance de chacun et les décors sont très bons. C'est simple et efficace. Bref, une lecture pour laquelle je partais avec plusieurs idées complètement fausse et qui m'a vraiment bien plu. C'est étonnant, unique en son genre et avec de l'inventivité dans l'histoire. Pour le coup, ça fait du bien d'être trompé dans ses attentes quand c'est pour une telle réussite.
Le Grand Méchant Renard
Y a-t-il vraiment besoin de rajouter encore quelque chose ? Un des plus gros succès de la BD ces dernières années, et il y a largement de quoi. C'est le genre de BD que je prête à tout va pour redonner aux gens envie d'en lire, ou pour confirmer aux enfants qu'il ne faut jamais arrêter. L'auteur a réussi son coup de la meilleure manière possible : la BD est autant pour les enfants que pour les adultes (qui seront plus sensibles à certains détails), avec un dessin qui est terriblement efficace dans sa simplicité. Une très belle histoire, presque émouvante, de ce grand méchant renard qui est vraiment plus bête que méchant, et de ces petits poussins à la fois tordants et mignons. Tout est bon dans le scénario : l'idée, les personnages, le développement, le propos, l'intrigue. Tout est fait pour qu'on passe un bon moment, qu'on rigole et qu'on soit un peu ému aussi. C'est une réussite de bout en bout, c'est évident. Rien de plus à en dire : c'est la BD de l'année 2015, probablement, et une de ces BD dont je n'ai toujours pas entendu quelqu'un dire du mal. Une réussite totale !
Cendrillon (Tabou)
Mais en voilà une bonne BD ! J'avais envie de découvrir l'auteur qui était venu dans un festival de BD local, et je n'ai largement pas été déçu de ma découverte ! Je vais tout de suite en dire du mal, comme ça c'est fait : le dessin est parfois trop figé dans les visages (je pense notamment au prince qui n'a pas beaucoup d'expressions différentes). Voilà, maintenant, passons au reste. Et le reste, c'est vraiment du tout bon : le scénario qui reprend tous les points clés de l'histoire de Cendrillon, le dessin qui rempli parfaitement son office, et bien sûr l'humour. En vrai, l'humour est d'ailleurs la principale raison de ma note. C'est drôle, mes aïeux ce que c'est drôle ! Au point que je rangerais presque la BD dans la section humour plutôt qu'érotisme. C'est incroyable à quel point l'auteur a réussi à me faire rire quasiment à chaque case, autant par les situations que les comportements, les textes off, les dialogues savoureux ... Tout est tellement drôle que rien que d'écrire cette critique et de repenser aux idées j'en rigole à nouveau (mais où est-il allé chercher l'idée de la bonne fée ...). Vraiment, c'est merveilleux ce qu'il en a tiré. J'ai l'impression, là encore, de faire un avis où j'en fais des tonnes. Mais vraiment, cette BD est dans mon top des meilleures BD d'humour, que je relis presque uniquement pour ça. Alors j'en fais un peu, mais c'est vraiment très bon, je ne peux pas m'en empêcher.
Odeur de Mâles
Roh, que c'est sulfureux, mais qu'est-ce que c'est bien fait ... J'adore cette BD pour une raison très simple : enfin une BD de cul qui prend le temps de faire des scénarios ! D'ailleurs plusieurs d'entre eux sont loin d'être mauvais, même si cela reste une bonne façon d'amener des scènes entre hommes plutôt bien membrés (et musclés). L'ironie est d'ailleurs bien présente dans certaines histoires, entre la petite pique contre le racisme, l'homosexualité refoulée ou l'histoire familiale sordide. Bref, des petites histoires qui se laissent lire, c'est agréable. Mais alors le dessin ... La couverture donne un aperçu, c'est un régal pour l'oeil. La façon de dessiner est pas mal du tout, donnant un ton vieillot à l'image, comme un vieux film, renforcé par le réalisme du trait qui est pas mal fait du tout. Ca confère, avec la mise en scène, une sacré dose de sensualité aux scènes de sexe, et bien que je ne sois pas homosexuel, c'est plutôt chaud. Bref, ami de tous bords et du milieu, si vous cherchez quelque chose à avoir dans votre rayon pour adultes, voilà une BD qui ne devrait pas dépareiller de l'ensemble !
… à la folie
Voilà une BD vraiment bien faite sur la violence conjugale. C'est un sujet qui reste malheureusement très (et trop) tabou en France, mais qu'on peut voir au détour de certaines oeuvres. Et ici, l'idée est faite de laisser parler un couple sur cette violence. Les deux, pas seulement la femme ou le mari. C'est ce que j'ai beaucoup apprécié dans cette BD : sans excuser ce qui se passe, la BD essaye de montrer comment on y arrive, comment cela devient possible, puis normal, puis banal. Les auteurs font parler tour à tour les personnages et se tisse le lien qui les unit. Même dans les coups, ils restent un couple amoureux. Et c'est là que se pose le problème. Cette BD ne propose aucune solution, juste une situation avec tout ce que cela comporte. C'est assez cruel dans son propos, avec une précision chirurgicale de l'alchimie d'un couple et d'une violence. D'ailleurs le dessin renforce ce côté là, en laissant les personnages sous traits animaliers. C'est bien pensé, on n'a alors pas d'individus identifiables, mais seulement des comportements. Cet homme pourrait être n'importe qui, cette femme pourrait être n'importe laquelle. Je recommande cette lecture, qui a le mérite de remettre une réalité au goût du jour. Attention cependant, ce n'est pas non plus un traité sociologique, et la violence domestique n'est pas toujours ainsi. Il existe autant de façons d'y arriver que de cas. Mais l'on découvre ici comment cela se glisse dans le couple lambda. Monsieur et madame tout le monde qui s'aiment et vivent heureux. Enfin, presque heureux ...
Chiisakobé
Attention, je vais aller complètement à contre-courant des autres commentaires, mais j'ai bien aimé ce manga. Précisons le tout de suite : il ne se passe pas grand-chose, pour ainsi dire quasi-rien dans ce manga. C'est de l'ordre du ressenti et de l'impression, de la contemplation. Et cela, avec un dessin qui mise sur le minimalisme et la non-expression, notamment dans le personnage principal dont on ne voit ni les yeux ni la bouche de tout le manga. Quant aux autres, le panel d'expressions n'est pas non plus le plus diversifié. Et ce n'est pas tant un problème de gestion du dessin qu'une volonté de l'auteur. Alors, me direz-vous, quel intérêt d'avoir un manga où le seul intérêt c'est la contemplation quand le dessin n'aide pas ? Et bien justement, c'est ce que veux le manga. Enfin, du moins, ce que moi j'en ai tiré. Le manga prend le temps de poser une histoire simple et déjà vu, mais en laissant l'histoire imprégner le dessin et le lecteur. Il y a beaucoup de moments où l'on se contente de regarder, de se laisser imprégner de l'ambiance. Et c'est l'intérêt de cette histoire : c'est une ambiance à la fois tendre et simple, qui se contente d'être là. En vrai, je comprends très bien les notes qu'on peut donner à ce manga. C'est un style que j'ai apprécié, mais qui ne convient pas à tout le monde. Il faut aimer quand il ne se passe rien et que l'histoire se contente d'être, avec pas mal de contemplation. Si vous appréciez ce genre, notamment en film, le manga pourrait vous plaire. Mais je comprends qu'on puisse être rebuté. A réserver donc à un public averti du contenu !
Je ne suis pas un homme
Attention, manga dangereux ! Si vous êtes un tant soit peu déprimé, dans un passage un peu vide, passez votre chemin, ce n'est pas avec ce genre de manga que vous arriverez à remonter la pente. Parce qu'ici, c'est sombre comme pas permis. J'avais entendu parler de ce manga plusieurs fois et l'on m'avait mis en garde contre sa noirceur, mais je ne m'attendais pas à ce que ce soit à ce point-là. C'est noir charbon, avec un personnage principal qui connaitra toute la déchéance possible et imaginable. C'est tellement réaliste et tellement bien mis en scène que rien ne permet de tempérer ce qu'il se passe. On assiste impuissant à toute cette dégradation physique et mentale d'un homme torturé depuis son enfance. Le fait de le voir être un salaud est horrible, mais tout l'est, dans ce manga. Évidemment, le tout est renforcé par le dessin qui arrive à tirer parti de son réalisme pour sombrer dans la noirceur, et qui renforce le côté progressivement malsain. On a le droit à de très belles planches, mais aussi à des planches bien malaisantes. Bref, un manga sombre, violent dans son propos et extrêmement noir, mais terriblement bien fait. Si vous avez la force mentale pour le faire, n'hésitez pas. Mais attention, c'est vraiment dur comme lecture.
Les Enfants de l'envie
Une très bonne lecture que j'ai particulièrement appréciée. Le dessin de l'auteur m'a beaucoup plu, c'est très beau et très doux à l’œil, mais surtout elle sait utiliser la pagination pour obtenir des effets de lecture très sympathique. Son dessin sans case se marie avec son style pour donner des pages pleines de douceur et avec une fluidité de lecture assez remarquable. Je tiens vraiment à le préciser, parce que j'ai pas eu souvent cette sensation en lisant, mais c'est comme si l'auteur nous guidait gentiment à travers la page pour descendre du regard. Ajoutons à cela le scénario, qui m'a beaucoup plus là encore. Une petite tranche de vie, mais avec quelques détails historiques et une surprise que je ne pensais vraiment pas voir débarquer. C'est très bien mis en scène, et jusqu'au bout j'ai eu un petit sourire. Les personnages sont attachants, et tous très réalistes, les situations sentent le réel, c'est vraiment quelque chose de simple mais d'efficace. Une belle découverte en ce qui me concerne, et j'ai bien hâte de découvrir ce que l'auteur nous réserve par la suite.
L'Institution
Un bon album de Binet dont le ton est vraiment glauque. C'est une autobiographie où Binet parle de son enfance dans un pensionnat catholique. On retrouve de l'humour noir et de la critique sociale comme c'est souvent le cas avec cet auteur, mais le fait que les situations soient arrivées dans la réalité donne un coté triste à l'album et même effrayant vu qu'il se passe des choses horribles dans ce pensionnat ! Et ce n'est pas juste les adultes qui abusent de leurs pouvoirs, les enfants peuvent être terribles aussi et ils vont même jusqu'à martyriser un prof ! C'est donc un album qui m'a fait rigoler, mais d'un rire jaune car au final ce qui se passe dans cet institution est triste et déplorable. Je suis bien content de n'avoir jamais mis mes pieds dans ce genre d'endroit.
Presque
Probablement le meilleur album 'sérieux' de Larcenet et aussi un album que je voulais lire depuis longtemps. Larcenet parle de ce qu'il a vécu durant son service militaire et cela fait tellement peur que je suis content de faire parti d'un pays sans service militaire obligatoire et que cela a été aboli en France ! J'ai été ému par cet album et le propos de Larcenet est intelligent. Il dénonce l'armée sans tomber dans des clichés ou des trucs superficiels et son propos est sincère. J'ai bien aimé l'utilisation de dessin réaliste (enfin pour du Larcenet) avec plein de noir durant une bonne partie de l'album et que les scènes plus 'comiques' (enfin c'est marrant si comme moi on aime l'humour noir) sont dans un style humoristique. Je trouve que cela fait un bon contraste. Ces passages permettent aussi de s'amuser un peu dans un album au ton assez dur.