Les derniers avis (39359 avis)

Couverture de la série L'Homme au landau
L'Homme au landau

Je voudrais pour commencer saluer le beau travail éditorial des éditions Cornélius (une fois de plus !), qui a réuni ici en les rééditant les publications de Lob auteur complet (là où il officiait à la fois au scénario et au dessin), lui qui fut un grand scénariste pour d’autres auteurs. En plus des histoires complètes déjà publiées et d’une introduction intéressante, il y a, disséminée dans l’album, toute une série de gags (souvent réussis) ayant paru dans divers magazines. « L’homme au landau » donc, première grande histoire, et celle qui donne son titre à l’ensemble, dans lequel apparaît – sous forme d’un petit homme moustachu vivant dans son landau – Lob lui-même (c’est ainsi qu’il se dessine, comme dans Lob de la jungle - qui avait été publiée dans l’album éponyme au milieu d’autres histoires dont Lob n’était que le scénariste – reprise aussi dans cet album). C’est une histoire originale. L’homme au landau est une sorte de coucou, qui cherche à se faire « adopter », héberger par des femmes, chez qui il squatte éhontément, vivant à leurs crochets. L’une d’elles, Léa, ouvrière au grand cœur, tombe amoureuse de notre héros (qui, bien que malingre et vivant dans un landau, a un sacré succès auprès de la gente féminine !). Mais cet « homme au landau » est en fait un grand fétichiste, et il va en faire sa créature, développant avec elle des relations sado-masochistes, la forçant à ne se vêtir que de porte-jarretelles, hauts talons et corset, et à participer à des jeux scabreux. Même si rien ici n’est pornographique ou proche du bondage, Lob développe une ambiance érotique étrange, entre cet « homme-enfant » ne quittant jamais son landau et cette femme soumise à ses caprices. C’est clairement l’histoire la plus intéressante de cet album. En tout cas c’est la plus originale. Mais les strips sont aussi marrants, et les deux parodies de Tarzan (déjà vues dans l’album des Humanos Lob de la jungle) sont eux aussi pas mal. En plus, deux autres œuvres de Lob sont reprises dans cette anthologie : Batmax et Roger Fringant (Les aventures de) (voir mes avis pour ces deux histoires).

03/08/2018 (modifier)
Par sloane
Note: 4/5
Couverture de la série Skybourne
Skybourne

M’énerve le PAco, vl'a t'y pas qu'il me prête encore une BD et vl'a t'y pas que c'est encore du tout bon. D'abord un dessin nerveux mais également rond avec une jolie colorisation, tout cela un peu en opposition au contenu qui comme le dit mon camarade envoie du pâté. C'est vrai il faut d’emblée accepter ce postulat. Un, Lazare est mort. Deux, il est ressuscité! Trois ses descendants forcément immortels sont chargés de lutter contre le Mal. Si je voulais persifler je dirais que dans la famille c'est quand même des manches, parce que depuis le temps et avec leurs pouvoirs il y a longtemps que tous ces vilains devraient être six pieds sous terre. Ouais mais c'est sans compter sur la puissance du dit Mal et les multiples visages qu'il prend, donc! Ainsi à notre belle époque ça bastonne encore. Une belle héroïne qui disparait au bout de quelques pages, un frangin forcément réfugié au Tibet, à force d'accueillir tous les super héros à un moment donné ce pays devrait demander des royalties. Mais allez, foin de galéjades voici une BD fort agréable et divertissante, rondement menée, parfaitement maîtrisée où l'humour est présent sans en faire des caisses. Voici l'occasion de dépenser quelques euros pour les vacances, faites tourner.

03/08/2018 (modifier)
Par Erik
Note: 4/5
Couverture de la série Algériennes 1954-1962
Algériennes 1954-1962

C’est vrai que lorsqu’on parle de l’Algérie, on préfère changer de sujet. Il y a eu une colonisation de la France dès 1830 avant même que la Savoie ne rejoigne la France. Les français qui y ont habité depuis plusieurs générations et qui ont été contraint de partir en 1962 ont beaucoup souffert car ils avaient perdu leur pays sans véritablement se sentir chez eux dans la Métropole. Une fille d’un soldat ayant fait la guerre d’Algérie se rend compte de l’opacité qui règne sur ce sujet. Aussi, elle décide de mener sa propre enquête qui l’a conduit naturellement dans l’Algérie actuelle du président à vie Bouteflika. La vision sera centrée sur celle des femmes ayant participées car elles sont souvent omises au profit d’une société très masculine. J’ai bien aimé ce qui ressort de ce roman graphique qui fait un peu documentaire grâce aux témoignages recueillis. On se rend compte que les livres d’histoire ne sont pas vraiment dans la réalité même si certains essayent de tendre vers une opinion neutre et nuancée. Au final, je retiens qu’il y a du bon et du mauvais dans chaque camp mais surtout que cela a entrainé des souffrances de part et d’autre. La relation de la France avec ce pays ayant acquis chèrement son indépendance sera toujours particulière.

25/07/2018 (MAJ le 03/08/2018) (modifier)
Couverture de la série Le Syndrome de Warhol
Le Syndrome de Warhol

J’avais déjà bien aimé Dérapage, des deux mêmes auteurs, et bien c’est encore là quelque chose qui m’a bien amusé. Résumer l’histoire est à la fois simple et compliqué. Disons que c’est un total foutoir, un gros délire, les auteurs accentuant chaque détail, du scénario ou du dessin des personnages, pour vraiment donner dans le foutraque. Si les amateurs d’Elvis Presley trouveront jouissif les nombreux clins d’œil au culte du rockeur, ceux qui, comme moi, se désintéressent du King y trouvent aussi leur compte. A la fois road-movie, parodie de Frankenstein survitaminée, délire mafieux déjanté, cet album mérite le détour.

02/08/2018 (modifier)
Par Puma
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Bluebells wood
Bluebells wood

A chaque lecture d'un Guillaume Sorel, je suis pris d'une émotion indescriptible pour le pur bonheur visuel que ses œuvres m’apportent. Ils sont si peu les dessinateurs à prendre la peine de fournir du lourd graphiquement, et surtout, d'en être aussi capable ... Scénario thriller et fantastique sur fond d'histoire d'amour et de décalage temporel, bien mené, mais moins convainquant que l’inouï graphisme de cette BD. Ce qui m'a fait hésiter à mettre 4 *. Mais devant une telle splendeur graphique, je ne peux humainement retirer ce 5 *. Et à peine lue, je crois que je vais courir la relire ...

02/08/2018 (modifier)
Par Puma
Note: 4/5
Couverture de la série Duke
Duke

Dessin d' Hermann au sommet comme de coutume; du très grand art. Scénario d'abord 3* pour le tome 1 d'un western mené correctement. Et puis l'heureuse surprise, je lui dédie un 4* (et plus) au second tome, pour l'épaisseur psychologique totalement inédite apportée aux personnages. Ce qui est assez rare dans ce type de récit que pour le mentionner. Lire le dernier western Swolfs et ensuite le Duke 2 en enfilade est cruel pour le premier qui reste en comparaison davantage au ras des pâquerettes avec des personnages de surface. Bravo au duo père fils pour ce très bel et inattendu opus 2 ! Et vivement la suite ...

02/08/2018 (modifier)
Par sloane
Note: 4/5
Couverture de la série Hillbilly
Hillbilly

Ah qu'il est bon d'aller faire un tour dans la sombre campagne américaine peuplée de créatures qui n'ont rien à envier à nos monstres européens. Pour moi l'auteur Eric Powell c'est avant tout celui de Big Man Plans. Avec cette lecture j'avais pris une petite baffe scénaristique et picturale. Ici j'ai presque envie de dire que nous sommes en terrain connu, notre homme des bois mais pas que zigouille à tire larigot sorcières et créatures infernales à tour de hachoir. Le dit objet à de quoi faire pâlir de jalousie les guerriers d'héroic fantasy les mieux armés. Le plus intéressant dans ce récit c'est en fait tout le background. Des personnages à trognes, rednecks dégénérés et consanguins, c'est vrai que "Délivrance" n'est pas bien loin. L'iconographie des créatures est elle aussi excellente. La construction en chapitre relativement court émaillée de quelques flashbacks opportuns dynamise le récit. Nous avons donc la de la très bonne dark fantasy avec un dessin plus que correct, donc faite tourner,, nul doute qu'avec un deuxième tome dans la même veine nous aurons droit à un immanquable du genre. ---Tome 2-- Ben les aminches nous voila en terrain connu, surtout pour ceux qui auront lu le tome 1. Personnellement je suis un peu mitigé car ici l'effet de surprise ne fonctionne plus trop et j'ai eu l'impression de lire une succession de petites histoires qui ne m'apprennent pas grand chose sur le personnage principal. Encore une fois rien à dire sur le dessin d'une grande fluidité et parfaitement maîtrisé. Mais c'est quoi cette expérimentation de dessin 3D qui il est vrai sans les lunettes ad hoc n'apporte pas grand chose. A vrai dire je trouve que ces histoires finissent par tourner un peu en rond, sans jeu de mot avec le nom de notre sorcières killer. Je verrai pour la suite mais rien n'est moins sûr.

18/03/2018 (MAJ le 31/07/2018) (modifier)
Par PAco
Note: 4/5
Couverture de la série Skybourne
Skybourne

En voilà un album qui envoie du pâté ! Frank Cho nous signe ici un album très punchy mêlant habilement supers pouvoirs et légende arthurienne. La famille Skybourne, descendant directement de Lazare (le ressuscité biblique) a hérité de pouvoirs hors du commun : force surnaturelle, peau impénétrable et petit bonus, immortalité... Pas mal ^^ Au fil des siècles, ces descendants ont lutté pour le bien de l'humanité et nous les retrouvons aujourd'hui, œuvrant toujours dans ce sens. L'histoire s'ouvre avec Grace partie en Turquie pour récupérer la légendaire Excalibur auprès de malfrats locaux. Ça tourne forcément mal, et nous faisons rapidement connaissance avec cette plantureuse demoiselle aux pouvoirs impressionnants. Mais après avoir récupérée la Fameuse, Grace va quand même tomber sur un os, et pas des moindre. Une espèce de sorcier sorti d'on ne sait où parvient à récupérer l'épée et à la tuer, chose normalement impossible... On missionne donc quelqu'un pour aller retrouver son frère, qui las de son immortalité s'est retiré en Asie dans un monastère. Pour lui c'est retour au pays et remise en condition dans une espèce de base secrète où sont enfermés et gardés précieusement tous les artefacts ayant des pouvoirs et les créatures fantastiques possibles. Il va falloir reprendre du service pour retrouver l'assassin de sa sœur et Excalibur. Voilà un album surprenant, intense, drôle, où "supers héros" et créatures légendaires et fantastiques se tirent la bourre pour notre plus grand plaisir. Les répliques assassines fusent, les coups aussi et ça saigne à tout va dans cette histoire menée tambours battants servie par le dessin très maitrisé de Frank Cho. Un pur moment de bonheur quand on apprécie le genre et quand c'est aussi bien mené de bout en bout.

30/07/2018 (modifier)
Par Gaston
Note: 4/5
Couverture de la série Fables
Fables

3.5 Fables faisait partie des séries que j'avais envie de lire depuis des années et c'est enfin le cas avec la réédition en intégrale. J'ai lu les deux premiers albums intégrales qui reprennent les 6 premiers tomes de la série et je compte bien lire la suite. J'aime bien l'idée de départ et comment le scénariste utilise et détourne les personnages fictifs comme Jack ou le Grand Méchant Loup. Il y a beaucoup d'imagination et de bons rebondissements. Souvent je n'avais aucune idée de ce qu'il allait arriver ensuite et j'adore être surpris après avoir lu autant de bandes dessinées. Les histoires sont prenantes quoique certaines sont moins bonnes que d'autres. Pour le moment, il n'y a que le récit de guerre dans la seconde intégrale qui ne m'a pas du tout intéressé. Les différents dessinateurs ont un bon style quoique c'est un peu froid. J'ai tout de même un peu peur d'une baisse de qualité dans les tomes suivants dont plusieurs posteurs parlent dans leurs avis. C'est pour ça que je ne recommande pas l'achat et je vais attendre d'avoir tout lu pour savoir si je recommande ou non. En tout cas, pour le moment j'aime bien.

30/07/2018 (modifier)
Couverture de la série Ailefroide - Altitude 3954
Ailefroide - Altitude 3954

La montagne, je l’aime bien l’été, pour les balades, les paysages (et le fait qu’il n’y a pas forcément beaucoup de monde). Mais je regarde plutôt les paysages d’en bas. Car j’ai un terrible vertige. C’est dire si l’alpinisme est quelque chose qui ne m’attire pas du tout. Et donc, je n’achèterai sans doute jamais cet album, qui ne parle quasiment que de ça. Oui, mais voilà, j’en conseille pourtant l’achat. C’est que l’on peut aussi ne le lire que comme une déclaration d’amour, plutôt la mise en lumière d’une passion, celle de Jean-Marc Rochette pour la montagne, l’alpinisme, la conquête de ces « voies », au nom aussi poétique que terrible. L’éclairage d’une passion, pour laquelle il a brûlé en partie ses ailes, et qui au final n’est plus pour lui qu’un amour presque platonique, une fois les blessures cicatrisées. Nous suivons donc Rochette, de sa jeunesse à son entrée dans le monde de la BD, et il nous fait très bien comprendre – par le texte et par le dessin (franchement réussi) – combien cette montagne, cette roche, cette glace, pouvaient lui apporter. Et ce qu’elles ont failli lui coûter. Même ceux qui, comme moi, ne sont pas forcément réceptifs à cette activité, peuvent reconnaître la réussite de cet album, qui se lit vite, malgré l’importante pagination. Nous suivons la construction d’un homme, par-delà les montagnes. Et, accessoirement, nous apprenons aussi comment Rochette en est venu à la BD… Un chouette album, à recommander évidemment à tous les fanas d’alpinisme, mais sans doute pas que.

29/07/2018 (modifier)