Une bien curieuse histoire, que j'ai particulièrement apprécié. Ca sent la campagne boueuse, ça sent également le réalisme, et c'est un beau mystère. Un scénario que j'ai beaucoup apprécié, mêlant récit passé et présent, nouant des liens d'un drame qui s'est déroulé mais n'a jamais eu de conclusion.
Je ne saurais expliquer ce qui marche dans ce scénario, mais je crois que ça tiens à la façon d'être des personnages, qui transpirent le réalisme. Entre la réalisatrice, l'écrivain et les habitants du village, on sent tout les caractères qui sont solidement ancrés. J'ai eu l'impression, en le lisant, de voir des personnes du village mises en image tant j'y retrouvais la façon d'être. Etonnant pouvoir de concrétisation de la BD.
Par contre, la BD pêche un peu par le dessin, qui est parfois un peu dur dans les traits des visages et manque également de profondeur. Mais pour le reste, il retranscrit bien cet atmosphère de campagne perdue. Surtout dans les couleurs.
Bref, une BD qui est très réussie selon moi, avec un scénario qui noue une intrigue bien ficelée et connait une fin qu'on ne peut que deviner tragique. Lecture recommandée !
Cette BD est excellente pour comprendre la différence énorme qu'il y a entre l'illustration et la BD. En effet, malgré tout le respect que je dois à l'auteur, il est bien meilleur illustrateur qu'auteur de bande-dessinée. Et ce malgré le fait que j'apprécie son dessin. Non, le souci vient du fait que les cases manquent de dynamisme (avec notamment les personnages qui n'ouvrent jamais la bouche lorsqu'ils parlent).
Mais si je commence par ce point de détail que je trouve très intéressant, c'est parce qu'à mes yeux, c'est la seule chose que j'aurais à reprocher au récit. En dehors de ça, nous avons le droit à une histoire de fantasy de facture très classique mais avec d'excellentes trouvailles, une belle inventivité, de l'humour et une fin qui utilise des artifices convenus pour parvenir à une belle morale mais en gardant quelques petites surprises sous le coude. Ce magicien méchant qui ne sait pas trop comment l'être, c'est finalement une belle histoire sur ce qu'on veut être par rapport à ce que les autres voudraient qu'on soit. Une belle morale, pour un conte très sympathique et plein de jolies petites choses.
C'est agréable d'avoir des histoires dans ce style, renouant avec le conte du coin du feu mais dans une veine résolument plus moderne. Un beau mix des genres, auquel je ne suis pas resté insensible.
Cette série m'a laissé sur ma faim. Je regrette que son auteur ait abandonné cette histoire qui promettait d'être passionnante. J'espère qu'un jour, un autre couple d'artiste reprendra la suite de cette aventure.
Mon avis sera un poil plus enthousiaste que celui de mes deux camarades.
L'Homme invisible était (et reste) mon roman préféré de Wells, juste derrière La Guerre des Mondes. Ce qui m'avait plu, c'est justement le côté très négatif du personnage de Griffin, que ses nouveaux pouvoirs ont rendu fou. Un des premiers "méchants" de papier que j'ai eu l'occasion de rencontrer.
Inutile de dire que j'attendais de pied ferme cette adaptation.
Et j'ai été pleinement, ou presque, satisfait. Le roman est court, mais Dobbs, sans doute très inspiré, a décidé d'étirer sur deux volumes son adaptation, tout en se focalisant sur la deuxième partie, celle où il est déjà invisible. C'est donc un récit très denses, spectaculaire, plein de bruit et de fureur, et j'avoue que j'ai pris mon pied dans cette déferlante.
Et franchement, on s'en fout un peu de savoir comment il a acquis ses pouvoirs ; c'est ce qui en découle qui est intéressant, et ça Dobbs l'a bien compris en nous proposant ce récit.
Graphiquement Christophe Régnault s'en sort très bien, son dessin énergique se met au diapason avec le script hyper-actif de Dobbs.
Je recommande.
J’ai beaucoup apprécié cette vision moderne et féministe de la légende des Chevaliers de la table ronde.
La couverture me faisait un peu peur du fait qu’elle est très sombre. Le contenu n’est pas beaucoup plus lumineux mais le ton employé est tellement plaisant, moderne, vivant, drôle et féroce à l’occasion que j’ai fini par m’y habituer. En fait, le dessin est même un des atouts de cet album car, même si la colorisation est très sombre, le style graphique employé apporte son écot dans le sentiment de fraicheur qui se dégage du récit. C’est stylé, gentiment naïf, ce qui vient en parfaite opposition avec le fond.
La narration est excellente et la manière dont Simon Kansara parvient à inverser l'angle de vue sur la légende permet de totalement transformer notre regard sur Morgane.
Un album à découvrir pour son modernisme, son humour et son trait singulier.
Ce diptyque s’attaque à l’un des sujets tabous de l’histoire française (avec la collaboration durant la Seconde guerre mondiale), à savoir la guerre d’Algérie (à une époque où il était même interdit de la considérer comme une guerre).
Mais il finit par le faire de manière « intemporelle », puisqu’on a là, au travers des questionnements de certains soldats français, une vision acerbe de la guerre, ses excès, la « sale guerre » poussant l’armée française (comme d’ailleurs l’ALN) à pratiquer des assassinats de masse, la torture, la fin justifiant sans doute les moyens.
Durant les deux albums, une petite troupe de soldats français erre (dans tous les sens du terme d’ailleurs), recherchant un groupe de soldats disparu dans les montagnes de la Kabylie. Cette errance renforce ce côté « intemporel » déjà évoqué, mais donne aussi un côté bucolique – que quelques rares actions militaires accompagnent parfois.
L’imposant dossier qui clôt le second tome, expliquant les sources d’inspiration de Giroud (son travail est parti de témoignages et documents de son père, qui a participé au conflit), donnant une bibliographie assez complète, fait de cette courte série une lecture plus qu’intéressante.
J'ai bien aimé cette satyre politique qui décrit très bien les relations entre l'ancien président de la république à savoir Jacques Chirac et le futur président Nicolas Sarkozy, l'action étant située en 2007 puis se poursuivant jusqu'en 2012. Qu'on les aime ou pas n'est pas la question. Il faut aller au-delà du panier de crabes chez les ripoublicains.
Cette bd nous apprend des choses assez intéressantes car cela se base sur des faits réels et des anecdotes qui traduisent les relations entre ces deux hommes d'état. Il est vrai qu'on se prend d'affection pour Jacques Chirac qui commence sérieusement à être diminué face à sa mégère qui dirige toute sa vie. C'est parfois un peu triste. Cela reste une bd d'humour avec un trait prononcé.
Le roquet prétentieux, teigneux et ambitieux est très bien représenté. Cette parodie est assez réussie pour ceux qui connaissent un peu la politique française. Ils vont se régaler.
Tome 1 Le Trône de Rubis
Je crois que c’est mon gros coup de cœur de l’année. Depuis le temps qu’on attendait une version potable des aventures d’Elric de Melniboné, le résultat surpasse les attentes avec ce que j'estime comme la meilleure nouveauté fantasy de l’année et peut être un futur immanquable si le trio Recht/Poli/Blondel continue sur sa lancée. En guise de préambule j’aimerai placer quelques mots du maître Michael Moorcock à propos de cette nouvelle adaptation européenne dans l'avant-propos de la BD (désolé, pas eu le temps de traduire pour les non anglophones):
" I have to say this is the best interpretation EVER. It's a stunning BD. I've no idea when the English edition will be available but with a working knowledge of the story, you should do fine. There are some tweeks to the original story which in my view are an improvement. "
Comprenez que l'écrivain britannique reconnaît sans mal que Julien Blondel a « amélioré » l’histoire originale, l’ayant rendu plus fluide et plus dans l’air du temps ; c’est quand même assez couillu de le reconnaître et cela souligne bien le boulot énorme abattu.
Pour en revenir à la BD, enfin on arrive à mettre en image l’île de Melniboné, ses forêts, son bestiaire fantastique, sa cour décadente, le labyrinthe mortel d’Imrryr. Je n’aurais jamais imaginé un trône de rubis pareil, il est impressionnant, grandiloquent, un peu à l'image du Trône de Fer de Marc Simonetti. Apprécions également le dépoussiérage de Cymoril qui n’avait dans les romans qu’un rôle de princesse en détresse. Elle est nettement dans une attitude de strong independant woman avec le charisme royal qui va avec.
Elric, c’est quand même bien plus qu’une bête histoire de rivalité pour le pouvoir entre Yyrkoon et son cousin albinos. Par ailleurs cette histoire n’est présente dans les romans que dans le tome 1 « Elric des dragons », on passe à autre chose par la suite (les derniers textes sont plus philosophiques et métaphysiques alors que les premiers symbolisent les années « pulp » de Moorcock) et reste à savoir ce qu’en fera Blondel mais j’ai confiance. Au-delà de la décadence du peuple millénaire melnibonéen et de la sauvagerie sado maso de ce dernier il faut y voir de la part de Moorcock une critique acerbe de l’impérialisme occidentale et du colonialisme britannique (Yyrkoon qui a la nostalgie du passé et qui rêve de l’époque du grand empire de Melniboné qui écrasait tout les peuples et les soumettait à sa loi). Entre autres choses… Il y a à boire et à manger dans Elric. Elric, c’est un des récits fondateurs de la fantasy, directement inspiré de Howard et un héritage énorme avec son fameux concept du multivers (qui a inspiré les générations suivantes d’auteurs comme David Gemmell), du champion éternel et de l’anti héros (d’où vous croyez qu’ils sont issus tous ces héros de la culture populaire dans les jeux vidéos ou les mangas avec leur longue chevelure d’argent et leur teint blanchâtre, maladif, hein ?).
IM-MAN-QUABLE je vous dis. Mise à jour 22/11/2014Tome 2 Stormbringer
Le premier album était grandiose, le second réussit l’exploit d’aller encore plus loin graphiquement où je trouve que l’on atteint une certaine uniformité et harmonie, ce qui n’était pas forcément le cas auparavant, reconnaissant parfois le style de Didier Poli, tantôt celui de Robin Recht ou de Jean Bastide. Ce qui est normal, il fallait bien un tome « d’échauffement ». Que la troupe s’élargisse avec les entrées remarquées de Julien Telo au dessin et de Scarlett Smulkowski à la couleur, n’est pas encombrante, bien au contraire c’est un formidable plus. Julien Blondel a fait appel à son ami Jean-Luc Cano pour l’épauler au scénario, cela fait un rôliste de plus qui maîtrise son sujet.
Dans ce tome 2 on continue logiquement à suivre les années « pulp » d’Elric. Entendez par là que la trame scénaristique est de la même saveur que le tome 1, inspirée, héritée en partie de l’Heroic Fantasy de Robert E. Howard, et c’est carrément le pied !
Avis aux amateurs du genre : le maître Dyvim Tvar franchissant un lac de lave dans la caverne aux dragons ; Elric poursuivant l’infâme Yyrkoon sur le navire des terres et des mers offert par l’esprit élémentaire Straasha ; la partie d’échec qui se joue entre les dieux du Chaos et de la Loi (opposition inspirée du zoroastrisme) commence petit à petit à émerger de façon subtile ; un duel épique au sommet d’une tour dans une cité maléfique abandonnée ; de la sorcellerie ; des créatures infernales ; une reine à sauver ; l’introduction de Stormbringer l’épée buveuse d’âme qui en inspirera plus d’une dans les décennies à venir (la Soul Reaver dans la saga de jeu vidéo Legacy of Kain)… Qu’est-ce qu’il vous faut de plus ?!
À souligner la préface élogieuse de mister Alan Moore excusez du peu…
Mise à jour 04/10/17Tome 3 Loup Blanc
Dans cette suite le sens du mot « adaptation » prend toute sa signification avec des auteurs toujours aussi inspirés et qui prennent quelques libertés par rapport au contenu d’origine du cycle écrit par Mike Moorcock ; pour le meilleur, et le meilleur seulement (Oh par Arioch ! Ce twist de malade en fin d’album ! Et dire qu’avant les femmes n’avaient pas leur place dans cet univers amer et tragique… je m’arrête, pas de spoiler ! ). Un an qu’Elric a laissé son trône vacant pour arpenter les jeunes royaumes. L’impasse est faite sur le trop métaphysique La Forteresse de la perle pour passer directement au Navigateur sur les mers du destin, ma partie favorite. Là encore, les auteurs se sont emparés des textes d’origines et ont rendu une copie impeccable à mon sens, rendant la narration nettement plus fluide et intelligible là où les nouvelles nous perdaient parfois, oscillant à en perdre la raison entre événements passés et futurs. Ainsi, le rassemblement et les exploits de la team des champions éternels du multivers, que les lecteurs connaissent bien, sont vite évacués en début d’intrigue pour laisser place à l’introduction de personnages à l’importance plus significative dans les aventures d’Elric de Melniboné : en l’occurrence le comte Smiorgan des Cités Pourpres. Preview du cycle 2 ou simple teasing ? Les auteurs ne manquent pas de présenter également la princesse Yshana, son conseiller et futur Némésis d’Elric, le sorcier Theleb K’aarna.
Mais revenons au présent : dans cette aventure Elric, jamais réellement maître de ses choix, toujours l’objet de manipulation des dieux ou des hommes, de plus en plus dépendant des caprices de Stormbringer tout en demeurant froid et implacable dans les carnages qu’elle exige ; part à la rencontre d’un de ses lointains ancêtres, Saxif D’aan, prisonnier de sa bulle dorée sclérosée. Un face à face qui touche au She de H. Rider Haggard et où l’Histoire, si elle ne se répète jamais vraiment, bégaye sévèrement. Une confrontation providentiel pour un Elric en quête de connaissance de soi et de ce que sont les Champions de la Balance. Il réalise que pour atteindre ce but il devra déterrer les secrets de son peuple dans la cité antique de R’Lin K’Ren A’a. Si à l’exploration de la cité oubliée on y ajoute le géant de jade, l’être âgé de 10 000 ans, ainsi que l’inévitable adaptation de la crépusculaire nouvelle La Cité qui rêve, le tome 4 s’annonce méga épique. En fait, les auteurs gouvernent tellement bien leur barque que je me demande s’ils ne sont pas capables de nous conclure la série en un seul cycle.
L’équipe artistique est toujours autant au taquet. Robin Recht + Julien Telo + Jean Bastide + Ronan Toulhoat + Luc Perdriset = vendeurs de rêves (ah ces dragons cristallisés, les gardiens cadavériques, la fausse Imrryr, p. 23, toutes ces bonnes références dans la conception des personnages dans le cahier graphique, et cette illustration de couverture :: ah y en a trop à citer...). Un grand « merci » ! Il y a des planches on est juste la gueule parterre. Recht et Telo sont en parfaite synchro, impossible de différencier leurs dessins, il règne une géniale harmonie entre ces différents auteurs.
Encore une BD dont je n'aurais jamais entendu parler si je n'avais pas eu ce site sous les yeux, et qui pourtant mérite toute l'attention qu'on peut lui accorder.
Derrière un graphisme qui n'est pas des plus attirants au premier abord, quoiqu'il se trouve être d'une efficacité redoutable, surtout dans les expressions des personnages. D'autre part, le dessin est très dynamique, renforcé par une colorisation qui pose très bien l'ambiance. Si vous êtes rebuté de prime abord, ne vous laissez pas dérouter, et découvrez la suite, ça devrait vous plaire.
Car la suite est très plaisante, aussi bien dans l'histoire que dans le propos : c'est à la fois une enquête aux rebondissements, mais également un bel hommage à quelqu'un que je ne peux pas dévoiler ici sans spoiler. Toujours est-il que j'ai été bien surpris d'un bout à l'autre et que j'ai apprécié la façon dont se déroulaient les évènements.
Un opus réjouissant car surprenant d'un bout à l'autre, exploitant d'une excellente manière l'idée de l'arrêt dans le temps. C'est assez curieux comme BD, et pas des plus connues, mais qui mériterait de l'être.
Ah, la saga Bone... La saga que j'attendais de lire depuis un moment, encouragé par les lecteurs, par des auteurs, par les libraires. C'est le genre de série où l'on a l'impression que tout le monde est d'accord pour dire que c'est bien, qu'il faut le lire et que vous ne serez pas déçu.
Et c'est le cas : c'est bien, il faut le lire, et vous avez peu de chances d'être déçu.
Bone, c'est une saga volumineuse (surtout si vous faite l'erreur que j'ai faite, à savoir prendre une intégrale), avec des personnages attachants tous autant qu'ils sont, une histoire de fantasy très bien menée, qui mélange personnages de cartoon avec personnages réalistes, et qui est accompagnée d'un dessin des plus agréables.
Je pourrais rajouter des tartines sur tout ce qui est agréable dans cette BD, entre l'humour (surtout avec ces deux rats-garous qui sont délicieusement idiots), le dessin précis et charmeur qui nous fait rentrer dans les personnages, les caractères des cousins Bone (qui sont toujours fidèles à eux-mêmes tout au long de la saga, bien qu'ils acquièrent de la profondeur au fur et à mesure). C'est du tout bon, c'est agréable à lire, ça nous plonge dans un univers unique et c'est une BD d'aventure qu'on relit avec plaisir.
Mais alors, pourquoi mettre seulement 4/5 ? Eh bien, malgré toutes ces qualités, j'ai un reproche à faire : la fin est bien trop convenue pour me plaire. La BD fixe la barre très haut dès le début, mais finit par tomber dans quelque chose de facile et de déjà vu, surtout en fantasy. Le final n'est pas vraiment à la hauteur du reste, et c'est dommage. On aurait aimé quelque chose d'autre que cette fin où finalement tout se conclut sans trop qu'on sache pourquoi. C'est vraiment dommage, parce que tout le reste est bon. Vraiment bon. Mais ne soyons pas vache. C'est une bonne BD, avec une fin un peu trop convenue, qui nous prend quand même pendant onze albums. Alors lisez-la !
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Le vieil homme qui n’écrivait plus
Une bien curieuse histoire, que j'ai particulièrement apprécié. Ca sent la campagne boueuse, ça sent également le réalisme, et c'est un beau mystère. Un scénario que j'ai beaucoup apprécié, mêlant récit passé et présent, nouant des liens d'un drame qui s'est déroulé mais n'a jamais eu de conclusion. Je ne saurais expliquer ce qui marche dans ce scénario, mais je crois que ça tiens à la façon d'être des personnages, qui transpirent le réalisme. Entre la réalisatrice, l'écrivain et les habitants du village, on sent tout les caractères qui sont solidement ancrés. J'ai eu l'impression, en le lisant, de voir des personnes du village mises en image tant j'y retrouvais la façon d'être. Etonnant pouvoir de concrétisation de la BD. Par contre, la BD pêche un peu par le dessin, qui est parfois un peu dur dans les traits des visages et manque également de profondeur. Mais pour le reste, il retranscrit bien cet atmosphère de campagne perdue. Surtout dans les couleurs. Bref, une BD qui est très réussie selon moi, avec un scénario qui noue une intrigue bien ficelée et connait une fin qu'on ne peut que deviner tragique. Lecture recommandée !
L'Histoire d'un Sorcier (Bafflerog le Sorcier)
Cette BD est excellente pour comprendre la différence énorme qu'il y a entre l'illustration et la BD. En effet, malgré tout le respect que je dois à l'auteur, il est bien meilleur illustrateur qu'auteur de bande-dessinée. Et ce malgré le fait que j'apprécie son dessin. Non, le souci vient du fait que les cases manquent de dynamisme (avec notamment les personnages qui n'ouvrent jamais la bouche lorsqu'ils parlent). Mais si je commence par ce point de détail que je trouve très intéressant, c'est parce qu'à mes yeux, c'est la seule chose que j'aurais à reprocher au récit. En dehors de ça, nous avons le droit à une histoire de fantasy de facture très classique mais avec d'excellentes trouvailles, une belle inventivité, de l'humour et une fin qui utilise des artifices convenus pour parvenir à une belle morale mais en gardant quelques petites surprises sous le coude. Ce magicien méchant qui ne sait pas trop comment l'être, c'est finalement une belle histoire sur ce qu'on veut être par rapport à ce que les autres voudraient qu'on soit. Une belle morale, pour un conte très sympathique et plein de jolies petites choses. C'est agréable d'avoir des histoires dans ce style, renouant avec le conte du coin du feu mais dans une veine résolument plus moderne. Un beau mix des genres, auquel je ne suis pas resté insensible.
Le Casque et la Fronde
Cette série m'a laissé sur ma faim. Je regrette que son auteur ait abandonné cette histoire qui promettait d'être passionnante. J'espère qu'un jour, un autre couple d'artiste reprendra la suite de cette aventure.
L'Homme invisible
Mon avis sera un poil plus enthousiaste que celui de mes deux camarades. L'Homme invisible était (et reste) mon roman préféré de Wells, juste derrière La Guerre des Mondes. Ce qui m'avait plu, c'est justement le côté très négatif du personnage de Griffin, que ses nouveaux pouvoirs ont rendu fou. Un des premiers "méchants" de papier que j'ai eu l'occasion de rencontrer. Inutile de dire que j'attendais de pied ferme cette adaptation. Et j'ai été pleinement, ou presque, satisfait. Le roman est court, mais Dobbs, sans doute très inspiré, a décidé d'étirer sur deux volumes son adaptation, tout en se focalisant sur la deuxième partie, celle où il est déjà invisible. C'est donc un récit très denses, spectaculaire, plein de bruit et de fureur, et j'avoue que j'ai pris mon pied dans cette déferlante. Et franchement, on s'en fout un peu de savoir comment il a acquis ses pouvoirs ; c'est ce qui en découle qui est intéressant, et ça Dobbs l'a bien compris en nous proposant ce récit. Graphiquement Christophe Régnault s'en sort très bien, son dessin énergique se met au diapason avec le script hyper-actif de Dobbs. Je recommande.
Morgane
J’ai beaucoup apprécié cette vision moderne et féministe de la légende des Chevaliers de la table ronde. La couverture me faisait un peu peur du fait qu’elle est très sombre. Le contenu n’est pas beaucoup plus lumineux mais le ton employé est tellement plaisant, moderne, vivant, drôle et féroce à l’occasion que j’ai fini par m’y habituer. En fait, le dessin est même un des atouts de cet album car, même si la colorisation est très sombre, le style graphique employé apporte son écot dans le sentiment de fraicheur qui se dégage du récit. C’est stylé, gentiment naïf, ce qui vient en parfaite opposition avec le fond. La narration est excellente et la manière dont Simon Kansara parvient à inverser l'angle de vue sur la légende permet de totalement transformer notre regard sur Morgane. Un album à découvrir pour son modernisme, son humour et son trait singulier.
Azrayen'
Ce diptyque s’attaque à l’un des sujets tabous de l’histoire française (avec la collaboration durant la Seconde guerre mondiale), à savoir la guerre d’Algérie (à une époque où il était même interdit de la considérer comme une guerre). Mais il finit par le faire de manière « intemporelle », puisqu’on a là, au travers des questionnements de certains soldats français, une vision acerbe de la guerre, ses excès, la « sale guerre » poussant l’armée française (comme d’ailleurs l’ALN) à pratiquer des assassinats de masse, la torture, la fin justifiant sans doute les moyens. Durant les deux albums, une petite troupe de soldats français erre (dans tous les sens du terme d’ailleurs), recherchant un groupe de soldats disparu dans les montagnes de la Kabylie. Cette errance renforce ce côté « intemporel » déjà évoqué, mais donne aussi un côté bucolique – que quelques rares actions militaires accompagnent parfois. L’imposant dossier qui clôt le second tome, expliquant les sources d’inspiration de Giroud (son travail est parti de témoignages et documents de son père, qui a participé au conflit), donnant une bibliographie assez complète, fait de cette courte série une lecture plus qu’intéressante.
Le Grand et le Trop Court
J'ai bien aimé cette satyre politique qui décrit très bien les relations entre l'ancien président de la république à savoir Jacques Chirac et le futur président Nicolas Sarkozy, l'action étant située en 2007 puis se poursuivant jusqu'en 2012. Qu'on les aime ou pas n'est pas la question. Il faut aller au-delà du panier de crabes chez les ripoublicains. Cette bd nous apprend des choses assez intéressantes car cela se base sur des faits réels et des anecdotes qui traduisent les relations entre ces deux hommes d'état. Il est vrai qu'on se prend d'affection pour Jacques Chirac qui commence sérieusement à être diminué face à sa mégère qui dirige toute sa vie. C'est parfois un peu triste. Cela reste une bd d'humour avec un trait prononcé. Le roquet prétentieux, teigneux et ambitieux est très bien représenté. Cette parodie est assez réussie pour ceux qui connaissent un peu la politique française. Ils vont se régaler.
Elric (Glénat)
Tome 1 Le Trône de Rubis Je crois que c’est mon gros coup de cœur de l’année. Depuis le temps qu’on attendait une version potable des aventures d’Elric de Melniboné, le résultat surpasse les attentes avec ce que j'estime comme la meilleure nouveauté fantasy de l’année et peut être un futur immanquable si le trio Recht/Poli/Blondel continue sur sa lancée. En guise de préambule j’aimerai placer quelques mots du maître Michael Moorcock à propos de cette nouvelle adaptation européenne dans l'avant-propos de la BD (désolé, pas eu le temps de traduire pour les non anglophones): " I have to say this is the best interpretation EVER. It's a stunning BD. I've no idea when the English edition will be available but with a working knowledge of the story, you should do fine. There are some tweeks to the original story which in my view are an improvement. " Comprenez que l'écrivain britannique reconnaît sans mal que Julien Blondel a « amélioré » l’histoire originale, l’ayant rendu plus fluide et plus dans l’air du temps ; c’est quand même assez couillu de le reconnaître et cela souligne bien le boulot énorme abattu. Pour en revenir à la BD, enfin on arrive à mettre en image l’île de Melniboné, ses forêts, son bestiaire fantastique, sa cour décadente, le labyrinthe mortel d’Imrryr. Je n’aurais jamais imaginé un trône de rubis pareil, il est impressionnant, grandiloquent, un peu à l'image du Trône de Fer de Marc Simonetti. Apprécions également le dépoussiérage de Cymoril qui n’avait dans les romans qu’un rôle de princesse en détresse. Elle est nettement dans une attitude de strong independant woman avec le charisme royal qui va avec. Elric, c’est quand même bien plus qu’une bête histoire de rivalité pour le pouvoir entre Yyrkoon et son cousin albinos. Par ailleurs cette histoire n’est présente dans les romans que dans le tome 1 « Elric des dragons », on passe à autre chose par la suite (les derniers textes sont plus philosophiques et métaphysiques alors que les premiers symbolisent les années « pulp » de Moorcock) et reste à savoir ce qu’en fera Blondel mais j’ai confiance. Au-delà de la décadence du peuple millénaire melnibonéen et de la sauvagerie sado maso de ce dernier il faut y voir de la part de Moorcock une critique acerbe de l’impérialisme occidentale et du colonialisme britannique (Yyrkoon qui a la nostalgie du passé et qui rêve de l’époque du grand empire de Melniboné qui écrasait tout les peuples et les soumettait à sa loi). Entre autres choses… Il y a à boire et à manger dans Elric. Elric, c’est un des récits fondateurs de la fantasy, directement inspiré de Howard et un héritage énorme avec son fameux concept du multivers (qui a inspiré les générations suivantes d’auteurs comme David Gemmell), du champion éternel et de l’anti héros (d’où vous croyez qu’ils sont issus tous ces héros de la culture populaire dans les jeux vidéos ou les mangas avec leur longue chevelure d’argent et leur teint blanchâtre, maladif, hein ?). IM-MAN-QUABLE je vous dis.
Mise à jour 22/11/2014
Tome 2 Stormbringer
Le premier album était grandiose, le second réussit l’exploit d’aller encore plus loin graphiquement où je trouve que l’on atteint une certaine uniformité et harmonie, ce qui n’était pas forcément le cas auparavant, reconnaissant parfois le style de Didier Poli, tantôt celui de Robin Recht ou de Jean Bastide. Ce qui est normal, il fallait bien un tome « d’échauffement ». Que la troupe s’élargisse avec les entrées remarquées de Julien Telo au dessin et de Scarlett Smulkowski à la couleur, n’est pas encombrante, bien au contraire c’est un formidable plus. Julien Blondel a fait appel à son ami Jean-Luc Cano pour l’épauler au scénario, cela fait un rôliste de plus qui maîtrise son sujet.
Dans ce tome 2 on continue logiquement à suivre les années « pulp » d’Elric. Entendez par là que la trame scénaristique est de la même saveur que le tome 1, inspirée, héritée en partie de l’Heroic Fantasy de Robert E. Howard, et c’est carrément le pied !
Avis aux amateurs du genre : le maître Dyvim Tvar franchissant un lac de lave dans la caverne aux dragons ; Elric poursuivant l’infâme Yyrkoon sur le navire des terres et des mers offert par l’esprit élémentaire Straasha ; la partie d’échec qui se joue entre les dieux du Chaos et de la Loi (opposition inspirée du zoroastrisme) commence petit à petit à émerger de façon subtile ; un duel épique au sommet d’une tour dans une cité maléfique abandonnée ; de la sorcellerie ; des créatures infernales ; une reine à sauver ; l’introduction de Stormbringer l’épée buveuse d’âme qui en inspirera plus d’une dans les décennies à venir (la Soul Reaver dans la saga de jeu vidéo Legacy of Kain)… Qu’est-ce qu’il vous faut de plus ?!
À souligner la préface élogieuse de mister Alan Moore excusez du peu…
Mise à jour 04/10/17
Tome 3 Loup Blanc
Dans cette suite le sens du mot « adaptation » prend toute sa signification avec des auteurs toujours aussi inspirés et qui prennent quelques libertés par rapport au contenu d’origine du cycle écrit par Mike Moorcock ; pour le meilleur, et le meilleur seulement (Oh par Arioch ! Ce twist de malade en fin d’album ! Et dire qu’avant les femmes n’avaient pas leur place dans cet univers amer et tragique… je m’arrête, pas de spoiler ! ). Un an qu’Elric a laissé son trône vacant pour arpenter les jeunes royaumes. L’impasse est faite sur le trop métaphysique La Forteresse de la perle pour passer directement au Navigateur sur les mers du destin, ma partie favorite. Là encore, les auteurs se sont emparés des textes d’origines et ont rendu une copie impeccable à mon sens, rendant la narration nettement plus fluide et intelligible là où les nouvelles nous perdaient parfois, oscillant à en perdre la raison entre événements passés et futurs. Ainsi, le rassemblement et les exploits de la team des champions éternels du multivers, que les lecteurs connaissent bien, sont vite évacués en début d’intrigue pour laisser place à l’introduction de personnages à l’importance plus significative dans les aventures d’Elric de Melniboné : en l’occurrence le comte Smiorgan des Cités Pourpres. Preview du cycle 2 ou simple teasing ? Les auteurs ne manquent pas de présenter également la princesse Yshana, son conseiller et futur Némésis d’Elric, le sorcier Theleb K’aarna.
Mais revenons au présent : dans cette aventure Elric, jamais réellement maître de ses choix, toujours l’objet de manipulation des dieux ou des hommes, de plus en plus dépendant des caprices de Stormbringer tout en demeurant froid et implacable dans les carnages qu’elle exige ; part à la rencontre d’un de ses lointains ancêtres, Saxif D’aan, prisonnier de sa bulle dorée sclérosée. Un face à face qui touche au She de H. Rider Haggard et où l’Histoire, si elle ne se répète jamais vraiment, bégaye sévèrement. Une confrontation providentiel pour un Elric en quête de connaissance de soi et de ce que sont les Champions de la Balance. Il réalise que pour atteindre ce but il devra déterrer les secrets de son peuple dans la cité antique de R’Lin K’Ren A’a. Si à l’exploration de la cité oubliée on y ajoute le géant de jade, l’être âgé de 10 000 ans, ainsi que l’inévitable adaptation de la crépusculaire nouvelle La Cité qui rêve, le tome 4 s’annonce méga épique. En fait, les auteurs gouvernent tellement bien leur barque que je me demande s’ils ne sont pas capables de nous conclure la série en un seul cycle.
L’équipe artistique est toujours autant au taquet. Robin Recht + Julien Telo + Jean Bastide + Ronan Toulhoat + Luc Perdriset = vendeurs de rêves (ah ces dragons cristallisés, les gardiens cadavériques, la fausse Imrryr, p. 23, toutes ces bonnes références dans la conception des personnages dans le cahier graphique, et cette illustration de couverture :: ah y en a trop à citer...). Un grand « merci » ! Il y a des planches on est juste la gueule parterre. Recht et Telo sont en parfaite synchro, impossible de différencier leurs dessins, il règne une géniale harmonie entre ces différents auteurs.
Les Mesures du temps
Encore une BD dont je n'aurais jamais entendu parler si je n'avais pas eu ce site sous les yeux, et qui pourtant mérite toute l'attention qu'on peut lui accorder. Derrière un graphisme qui n'est pas des plus attirants au premier abord, quoiqu'il se trouve être d'une efficacité redoutable, surtout dans les expressions des personnages. D'autre part, le dessin est très dynamique, renforcé par une colorisation qui pose très bien l'ambiance. Si vous êtes rebuté de prime abord, ne vous laissez pas dérouter, et découvrez la suite, ça devrait vous plaire. Car la suite est très plaisante, aussi bien dans l'histoire que dans le propos : c'est à la fois une enquête aux rebondissements, mais également un bel hommage à quelqu'un que je ne peux pas dévoiler ici sans spoiler. Toujours est-il que j'ai été bien surpris d'un bout à l'autre et que j'ai apprécié la façon dont se déroulaient les évènements. Un opus réjouissant car surprenant d'un bout à l'autre, exploitant d'une excellente manière l'idée de l'arrêt dans le temps. C'est assez curieux comme BD, et pas des plus connues, mais qui mériterait de l'être.
Bone
Ah, la saga Bone... La saga que j'attendais de lire depuis un moment, encouragé par les lecteurs, par des auteurs, par les libraires. C'est le genre de série où l'on a l'impression que tout le monde est d'accord pour dire que c'est bien, qu'il faut le lire et que vous ne serez pas déçu. Et c'est le cas : c'est bien, il faut le lire, et vous avez peu de chances d'être déçu. Bone, c'est une saga volumineuse (surtout si vous faite l'erreur que j'ai faite, à savoir prendre une intégrale), avec des personnages attachants tous autant qu'ils sont, une histoire de fantasy très bien menée, qui mélange personnages de cartoon avec personnages réalistes, et qui est accompagnée d'un dessin des plus agréables. Je pourrais rajouter des tartines sur tout ce qui est agréable dans cette BD, entre l'humour (surtout avec ces deux rats-garous qui sont délicieusement idiots), le dessin précis et charmeur qui nous fait rentrer dans les personnages, les caractères des cousins Bone (qui sont toujours fidèles à eux-mêmes tout au long de la saga, bien qu'ils acquièrent de la profondeur au fur et à mesure). C'est du tout bon, c'est agréable à lire, ça nous plonge dans un univers unique et c'est une BD d'aventure qu'on relit avec plaisir. Mais alors, pourquoi mettre seulement 4/5 ? Eh bien, malgré toutes ces qualités, j'ai un reproche à faire : la fin est bien trop convenue pour me plaire. La BD fixe la barre très haut dès le début, mais finit par tomber dans quelque chose de facile et de déjà vu, surtout en fantasy. Le final n'est pas vraiment à la hauteur du reste, et c'est dommage. On aurait aimé quelque chose d'autre que cette fin où finalement tout se conclut sans trop qu'on sache pourquoi. C'est vraiment dommage, parce que tout le reste est bon. Vraiment bon. Mais ne soyons pas vache. C'est une bonne BD, avec une fin un peu trop convenue, qui nous prend quand même pendant onze albums. Alors lisez-la !