Dérapage

Note: 3.33/5
(3.33/5 pour 6 avis)

Dans l'Amerique profonde, un couple se promène en voiture, jusqu'à ce que tout dérape...


Road movie

On ne sait pas ni qui ils sont ni ce qu'ils font là. Une seule chose est sûre : ils sont complètement perdus... L'ambiance commence à devenir électrique dans le véhicule, quand un pouce tendu bien haut incite les promeneurs du dimanche à s'arrêter. Et là, tout part en vrille pour ce couple usé et leur compagnon de route...

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Février 2005
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Dérapage © Rackham 2005
Les notes
Note: 3.33/5
(3.33/5 pour 6 avis)
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L'avatar du posteur Noirdésir

Voilà un album qui, sans être hyper original, mérite tout de même le détour. On a là une sorte de road movie, avec trois personnages dans une bagnole, qui sont tous un peu fêlés, et dont on découvre la personnalité et les liens qui les unissent au cours de quelques flash-back. Flash-back qui nous permettent aussi de réaliser que tous les trois sont des salauds, des petits ayant des rêves de grandeur qui les dépassent, et qui les ont poussés à devenir des meurtriers. Même si je ne suis pas totalement fan du dessin, je dois reconnaître que le côté noir et crado des personnages et de leurs idées est plutôt bien rendu. Un album à découvrir, amoral et empli d’un humour noir et poisseux, parfois un chouia trash, que les amateurs apprécieront.

14/10/2016 (modifier)
Par Tomeke
Note: 2/5

Avant d’avoir sorti Le Syndrome de Warhol, les auteurs avaient réalisé chez Rackam cet album. Hélas, j’ai trouvé cela très anecdotique. Il y a un côté décalé et parfois un peu trash, comme dans Le Syndrome de Warhol mais cela reste (très) maigre. Pour le reste, c’est vrai que j’ai souri parfois, quand ça part en vrille sans que je ne l'ai vu venir. Mais décidément non, cela ne suffit pas… C’est pas mauvais, juste très moyen.

13/11/2012 (modifier)
Par Ems
Note: 4/5

Une voiture sur une route, un couple prend en stop un jeune homme. La suite, une sorte de "Hitcher" plus orienté humour noir que gore. J'ai passé un excellent moment de lecture. Certes, le dessin est très original, gras mais avec de très bons cadrages. Il sert à merveille l'histoire et finalement c'est ce qu'on lui demande. Il apporte également une personnalité à ce récit qui se démarque singulièrement des productions classiques. J'aime être surpris quand j'ouvre une BD. Avec ce one shot, j'ai été servi. Il y a beaucoup de pépites dans les BD "indépendantes", il faut savoir sortir des chemins battus pour être récompenser. Je conseille vivement cette BD à ne pas prendre au premier degré.

25/05/2009 (modifier)
Par Sejy
Note: 4/5
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Bon, je l’avoue, en tant qu’être humain à part entière, il existe une (petite ?) partie de moi qui crève d’envie d’être un salaud. Le besoin somnolent de se réjouir de la médiocrité des vies d’autrui, un peu pour me rassurer sur la relative qualité de la mienne, beaucoup par unique plaisir. Dérapage réveille puis révèle ce côté voyeur et béatement malsain, dévoilant un road-movie sans concession, sombre et déjanté, à l’humour noir redoutablement efficace. Un pseudo polar, aux allures de huis clos automobile, dont la truculence toute particulière (limite trash) oscille allégrement entre cynisme, absurdité, cruauté, effroi, caricature, tension, drôlerie ou encore paranoïa. Cocktail explosif nous régalant à chaque page de dialogues incisifs et dérangeants, il est servi par une narration stylée et accrocheuse qui distille habilement de nombreux flashbacks pathétiques sur l’histoire de chacun des protagonistes et leur apporte, paradoxalement, une indéniable crédibilité. On se gargarisera d’autant mieux du misérabilisme de ces existences pitoyables (au moins moi, en tout cas… Quel sadique !). Le dessin n’est pas en reste. Un trait primaire, très « brut de décoffrage » et qui, barbouillé d’un lavis gris des plus plaisant, nous abandonne entre deux impressions troublantes : un amusement né du décalage qu’instaure son aspect satirique et loufoque accompagné d’un malaise sourd tant il laisse suinter le côté puant et nauséeux du récit. J’adore ! Le seul petit hic, c’est le final, trop abrupt, qui ne m’apparaît pas tout à fait à la hauteur. Ou peut-être est-ce simplement la déception d’être privé de façon aussi brusque d’une lecture viciée tellement jubilatoire. Quatre étoiles avec bémol pour cet album décapant qui m’a bien fait marré ! Il serait franchement couillon de passer à côté.

29/03/2008 (MAJ le 29/03/2008) (modifier)
Par cac
Note: 3/5
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L'histoire se passe en grande partie en huis-clos dans une voiture. Un couple embarque un auto-stoppeur assez taré et on va au fil des pages en apprendre plus sur les personnages, ce qu'ils sont dans la vie mais également derrière les apparences avec leurs pensées les moins avouables. Les réactions des 3 protagonistes sont parfois étranges, ils peuvent passer d'un tempérament à son contraire en un éclair. L'album de près de 200 pages se lit assez rapidement car les mises en pages sont faites de peu de cases comme on peut le voir dans la galerie. Pour ma part j'apprécie bien ce dessin avec l'outrance de ses expressions ainsi que des physiques des personnes et une perspective déformée.

21/02/2007 (modifier)

Les deux jeunes auteurs de ce one-shot, D. Cren et R. Cerqueux, nous servent un road-movie (ou plutôt une "road-BD") où tous les personnages sont cinglés et foncièrement méchants. C'en est presque malsain, mais on se laisse entraîner dans cette folle vadrouille. A travers le huis-clos de l'automobile et les discussions échangées, on découvre petit-à-petit l'histoire et la raison d'agir des protagonistes pour enfin comprendre que l'auto-stoppeur n'était peut-être pas là par hasard... Les dessins, expressifs et caricaturaux, font bien ressortir le caractère des personnages : le mari frustré, la femme aigrie (une actrice ratée), un jeune barjo et violent et même le chien couillon et hargneux aux yeux globuleux. Au niveau des décors, c'est plutôt sobre, pour mieux faire ressortir le côté glauque du récit. En bref, si vous aimez les histoires bien déjantées et que vous n'avez pas l'âme trop sensible, lisez Dérapage !

21/02/2006 (modifier)