Duke

Note: 2.9/5
(2.9/5 pour 10 avis)

Duke est un homme tourmenté. Shérif adjoint d'une petite bourgade, convaincu par la dimension morale de sa mission, il est aussi un tireur d'élite habitué à la violence.


1816 - 1871 : De la chute du Premier Empire à la Commune [USA] - Rocky Mountains States - Les Rocheuses

Quand un conflit se déclare entre mineurs et propriétaires terriens, Duke doit quitter sa neutralité. Et recourir à ce qu'il connaît le mieux et redoute le plus : ses armes.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 27 Janvier 2017
Statut histoire Série terminée 7 tomes parus

Couverture de la série Duke © Le Lombard 2017
Les notes
Note: 2.9/5
(2.9/5 pour 10 avis)
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31/01/2017 | Noirdésir
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L'avatar du posteur Agecanonix

Enfin, je lis cette Bd que je n'avais pas réussi à lire jusqu'à présent ; faut dire qu'après presque un an d'arrêt de BD en 2018, j'ai perdu beaucoup de repères et aussi l'envie de lire des Bd, je n'étais plus dedans, pris par d'autres activités. Mais cette fois, même si je reviens plus en douceur, je recommence à apprécier le genre de vieux fondamentaux qui ont fait le bonheur de mes jeunes années, et ici, Hermann répond à ce besoin. Bon attention, j'ai entendu beaucoup d'avis négatifs de la part de mon entourage amateur de BD, notamment mon pote de la Fnac qui m'en a pas dit du bien, mais en admirateur incontesté de western, je partais confiant. Or, même si le scénario du fils Huppen est d'un classicisme désarmant, je marche parce que tout le monde le sait sur BDT, je suis un fou de western, bon je n'accepte pas tout quand même, j'ai lu dans le passé des westerns très mauvais, d'autres me séduisent à moitié, mais là, bah oui c'est une classique histoire de gros bonnet qui tient une ville, avec un sherif qui ferme les yeux, une bande de tueurs hyper stéréotypés (un mix de bandits de western spaghetti et de western hollywoodien), et un preux chevalier qui tente de remettre de l'ordre... oui c'est mille fois vu en BD et surtout à l'écran dans les vieilles petites séries B avec Randolph Scott notamment que je voyais dans les années 80. Malgré ce handicap, j'aime l'ambiance un peu lente et limite crépusculaire insufflée par les auteurs, et aussi par le dessin de Hermann, même si je conçois qu'en western, Hermann n'a jamais été aussi bon que sur Comanche. Pourquoi me direz-vous ? mais tout simplement parce qu'il avait Greg comme scénariste et que ce gars connaissait l'Ouest comme s'il y était né, et qu'il vous pondait un récit autrement plus charpenté que celui-ci, avec plein d'astuces psychologiques et un travail de fond sur les personnages. En plus je préférais largement le dessin de Hermann sur Comanche, c'était cent fois plus joli, car depuis qu'il bosse en couleurs directes, je trouve son dessin beaucoup moins appliqué, j'ai toujours l'impression de voir une sorte d' ébauche, et puis ses bonnes femmes non, c'est pas possible, il a vraiment un problème avec ça, elles sont toujours aussi laides, de même que les visages sur cette série sont bizarrement colorés, on dirait des blacks, ils sont plus foncés que sur d'autres Bd... bon sinon, son trait est quand même correct, faut pas non plus cracher dessus. Le tome 2 change un peu, il s'agit d'une traque qui là aussi n'a rien de bien original, l'histoire accuse une petite baisse de rythme, il y a un long dialogue entre Duke et Rose, ça pèse un peu sur la narration je trouve, mais sinon ça conforte ma bonne impression sur ce western ; graphiquement, je parlais de Comanche, et je trouve que Jim a des airs de Red Dust, et le marshall Sharp ressemble à Bombardier Cavendish, le boxeur qui aidait Dust dans ce qui reste probablement comme le meilleur diptyque, celui titré Les Loups du Wyoming / Le Ciel est rouge sur Laramie. Comme on le voit, Hermann est peut-être nostalgique de cette Bd qui reste un western majeur, d'ailleurs lorsque je l'avais rencontré dans un petit salon BD à Barsac, il m'avait confié que malgré le poids de Greg qu'il devait un peu subir, il gardait une affection pour Comanche, et moi je trouve que c'est une de ses apothéoses d'auteur. Voila donc, "Duke" est un western assez banal mais qui a su intéresser suffisamment un vieux passionné du genre comme moi, par son atmosphère, son dessin et ses personnages, je trouve qu'il y a quand même du beau matériel dans cette série, elle ne mérite pas d'être boudée. après lecture des tomes 3 et 4 : rien de bien nouveau au niveau scénaristique, le fils Hermann semble avoir trouvé un bon filon, les épisodes sont reliés mais peuvent se lire de façon un peu indépendante. Par contre, une notable différence sur le dessin, je le trouve vraiment haché, voire bâclé, inesthétique, comme si j'avais l'impression que Hermann a pris un coup de vieux ou qu'il en a marre de continuer à dessiner ; le soin entrevu sur d'autres Bd, certains one-shots m'avaient déjà surpris au niveau qualité, mais là ça m'a sauté aux yeux, son dessin est vilain sur plusieurs cases, mal fini, on dirait par endroits d'affreux gribouillis ou des crayonnés à peine peaufinés, il y a toujours ce ratage sur les personnages féminins qui ressemblent à des hommasses, mais par contre sur les éléments de décor et sur d'autres cases, ça redevient esthétique et soigné, c'est à n'y rien comprendre...

02/09/2019 (MAJ le 29/04/2021) (modifier)
Par CVI
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur CVI

Je viens d'acheter les tomes 4 et 5 et de relire l'ensemble. C'est une très bonne BD western, on est pris dedans et on ne veut pas la relâcher. Les tomes se suivent et l'histoire se complète habilement. Le scénario est bien fait. Les personnages sont bien travaillés. Un bémol, le dessin qui peut sembler limité, avec des approximations et des couleurs fades. On confond parfois les personnages.

03/03/2021 (modifier)
Par Puma
Note: 4/5

Dessin d' Hermann au sommet comme de coutume; du très grand art. Scénario d'abord 3* pour le tome 1 d'un western mené correctement. Et puis l'heureuse surprise, je lui dédie un 4* (et plus) au second tome, pour l'épaisseur psychologique totalement inédite apportée aux personnages. Ce qui est assez rare dans ce type de récit que pour le mentionner. Lire le dernier western Swolfs et ensuite le Duke 2 en enfilade est cruel pour le premier qui reste en comparaison davantage au ras des pâquerettes avec des personnages de surface. Bravo au duo père fils pour ce très bel et inattendu opus 2 ! Et vivement la suite ...

02/08/2018 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
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Un western classique, trop classique. Duke ne sort pas du lot en présentant un contexte déjà vu : une petite ville minière dominée par le patron de la mine et ses sbires tueurs pour le premier tome, puis un ancien marshall tiré de sa retraite pour affronter des pilleurs de diligence dans le second tome. Ce marshall, adjoint d'abord puis retraité, est le fameux Duke qui donne son nom à la série. C'est un personnage là encore stéréotypé. Très bon tireur, assez taiseux, avec un vrai sens de l'honneur mais aussi beaucoup de désillusion, il est lisse et sans réel intérêt. Les intrigues de chaque tome, formant des histoires presque indépendantes, n'offrent pas davantage de surprise, avec leur lot de lieux communs. Quant au graphisme, c'est du Hermann moderne sans fioriture. Il est plutôt bon pour les décors et personnages masculins. Par contre, pour les femmes, il est raté. Beaucoup se plaignent qu'Hermann ne sache pas dessiner les femmes et qu'on dirait toujours des hommes, mais ça m'a frappé davantage sur cette série que dans d'autres. Ici, on dirait vraiment toutes des travestis. C'est une BD qui se lit pour passer le temps mais dont on sort indifférent, voire légèrement ennuyé.

31/07/2018 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Bon, je crois qu’il faudrait qu’Hermann fasse une pause. En effet, il publie beaucoup depuis quelques années (la plupart du temps seulement au dessin, certes, mais bon), et là, avec le premier tome de cette nouvelle série, j’ai l’impression qu’il fallait vraiment le sortir pour être prêt pour l’hommage rendu à Angoulême – et le battage médiatique qui ne manquerait pas de suivre. Hélas, comme trop souvent avec les scénarios de son fils, c’est ici vraiment décevant (même si j’avais été un peu moins critique sur le dernier, « Le Passeur »). Que ce soit dans la forme ou le fond, je n’ai pas trouvé grand-chose à me mettre sous la dent. En effet, l’histoire manque singulièrement d’originalité : dans le Colorado, en 1866, un magnat local fait la loi, entouré de brutes, et d'un shérif plus ou moins soumis tout en étant vaguement rebelle. Les brutes sont méchantes (et vice versa), les gentils sont gentils… Pour le rythme, je dirais que c’est spaghetti mais en ne gardant que la lenteur et en oubliant la montée en tension : j’ai vraiment eu l’impression qu’il ne se passait pas grand-chose dans cet album. Il y a de fortes chances que la suite de la série se fasse sans moi – car, contrairement aux dernières productions du duo ce n’est pas un one-shot. C’est dommage, car j’avais plutôt bien aimé les premiers westerns d’Hermann avec Comanche. Mais depuis Sans Pardon (déjà avec le scénario du fils), j'avais été un peu refroidi. Alors, reste le dessin d’Hermann, souvent l’atout principal. Ici il est globalement bon. Je dis globalement (il est même plus que ça sur plusieurs planches), parce que je trouve que, là aussi, ça baisse – voir ma remarque précédente sur le rythme des publications ! Quelques erreurs de proportions parfois… Quant aux visages, surtout ceux des femmes, cela reste comme toujours le gros point faible. Une entame décevante donc, qui ne ravira sans doute que les fans d’Hermann. ******************************* MAJ après lecture du tome 2 : "Celui qui tue". Je vais être court, pour ne pas trop me répéter. Ce deuxième tome est dans la lignée du premier. Le rythme est lent et il ne se passe finalement pas grand chose. Rien d'original non plus dans le scénario concocté par le fils Hermann. Le dessin d'Hermann est donc le principal atout. Il est souvent très beau. Très bon aussi, mais comme pour le tome précédent, je ne le trouve pas sans défaut: quelques visages qui changent, quelques petites erreurs (la couverture déjà avec un je ne sais quoi dans la perspective qui me perturbe ?). Et, mais c'est récurrent, et devient aussi un peu pénible, Hermann n'arrive pas à dessiner les femmes (et ici la jeune fille au cœur de l'intrigue est assez moche !). Ca ronronne donc encore, et va donc finir par lasser les derniers afficionados d'Hermann.

31/01/2017 (MAJ le 08/04/2018) (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
L'avatar du posteur Erik

Encore un western âpre et violent dans la plus pure tradition ! Ce qui changerait réellement et qui serait alors original, c’est un western doux et mélancolique. Mais non, c’est ainsi avec le genre marqué à tout jamais par la dégaine virile de John Wayne ou de Clint Eastwood. Du coup, les shérifs et les adjoints doivent toujours combattre de grosses brutes épaisses qui pensent que l’argent peut acheter le monde et qu’on leur doit tout et même la vie. Une balle dans la peau est effectivement la réponse la plus adéquate. Dans cet Ouest sauvage, il n’est pas bon de fonder une famille. Vaut mieux aller au bordel. Bref, toutes les règles inhérentes au genre seront respectées si bien que cela fait presque caricature. Pour le reste, le talent et le savoir-faire de l’auteur font que nous passons un agréable moment de lecture entre deux coups de révolver.

29/06/2017 (modifier)
L'avatar du posteur eric2vzoul

Bon je mets 3 étoiles parce que c'est tout de même du Hermann, et que dans ses albums, il y a toujours quelques planches avec des paysages époustouflants, magistralement colorisés. Et puis je suis un fan, pas très objectif, qui achète tous les albums d'Hermann ; c'est un peu comme avec Astérix : on ne s'attend pas à un chef d'œuvre, mais on poursuit la collec', des fois que la flamme de génie des débuts rejaillisse un jour… Dans le cas présent, je ne pousserai pas le vice jusqu'à conseiller l'achat de Duke à un novice. L'innocent qui voudrait comprendre pourquoi Hermann a été primé à Angoulême sera assurément moins déçu s'il se plonge dans ses séries d'avant comme Les Tours de Bois-Maury, Comanche ou les premiers Jeremiah. En somme tout l'intérêt de l'album réside dans le graphisme. Mais je souscrits à vos avis, mes chers camarades : avec le temps, le dessin d'Hermann ne s'améliore pas et ses personnages ont des trognes de plus en plus anguleuses. Pour les cow boys mal dégrossis, passe encore, mais il est vrai que les femelles, systématiquement lippues et affectées d'un groin en trompette, deviennent carrément rebutantes. Ajoutons que les faciès changeants d'une case à l'autre ne facilitent pas le suivi de l'histoire… En même temps (comme dirait le marcheur), l'histoire… c'est du Yves H., le fiston scénariste pas doué, alors… Tout est téléphoné là-dedans. Ce scénario, j'ai l'impression de l'avoir lu et vu mille fois : un tyran local qui exploite une population de ploucs effrayés, des nervis sadiques, un héros écœuré par l'injustice… Les fondamentaux du western, en somme. Je n'ai rien contre, c'est un genre fait de clichés et c'est ce qui fait son charme. Sauf qu'ici, ça ne marche pas : lent, superficiel, avec des personnages sans aucun charisme… Du western crépusculaire sans génie, dans le genre de la production cinématographie italienne de la fin des années 1970, quand tous les tâcherons de la Cinecittà essayaient de faire du Sergio Leone avec une poignée de lires. On est fort loin de l'ambiance d'Il était une fois dans l'Ouest ou d'Impitoyable. J'ai lu ce premier album sans passion. Je ne sais pas très bien ou va Hermann avec cette série… Je l'achèterai, certes, mais je n'attends pas la suite avec impatience.

11/06/2017 (modifier)
Par Gaston
Note: 2/5
L'avatar du posteur Gaston

Hermann retourne encore une fois au western et cette fois-ci c'est une nouvelle série qui va durer quelques tomes. J'espère qu'à son âge il aura la chance de la terminer. Sinon, le dessin est bon quoique je préfère le style qu'il avait dans Comanche. Le scénario, en revanche, est assez mauvais comme c'est souvent le cas avec son fils. On retrouve les défauts habituels : des clichés, un scénario assez superficiel, l'intrigue est lente et lorsqu'il se passait quelque chose je n'ai ressenti aucune tension et du coup je me foutais si tel personnage allait mourir ou non et d'autres trucs de ce genre. Il n'y a rien dans le scénario qui me donne envie de dire 'c'est une bonne idée qui aurait pu être mieux utilisée' comme cela est arrivé quelques fois avec Yves H (notamment avec Le Passeur que j'avais lu juste avant). J'ai lu cet album dans une indifférence générale et je ne compte pas lire la suite.

03/06/2017 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

L’originalité de ce western réside dans sa localisation, à mes yeux, car il n’est pas courant de se retrouver dans un univers enneigé. Pas courant… ce n’est pas non plus vraiment novateur mais je ne vais pas bouder mon plaisir de voir un western se dérouler dans la neige. Côté scénario, ce premier tome est ultra-classique et on y retrouve tous les éléments du western de base. Je ne peux donc pas dire avoir été surpris à un moment ou à un autre par le fil du récit. Celui-ci a glissé tout seul sans me marquer. Il n’y a rien de mal fait mais aucun personnage ne m’a montré qu’il était digne d’intérêt. par contre, qu'est-ce que c'est lent... Côté dessin, ben avec Hermann, j’ai toujours le même problème. Je trouve ses paysages splendides, son bestiaire formidable, ses personnages masculins très burinés et ses personnages féminins moches et à nez de cochon. Donc tant qu’on reste dans les vues d’ensemble, les paysages ou les poses de dos, j’adore ! Mais une fois que les planches offrent des plans rapprochés avec des personnages féminins, le charme n’opère plus… Et ici, un personnage féminin est affublé d’un rôle important. Je ne peux donc pas dire avoir pris mon pied en regardant ces planches. Certainement pas un mauvais album mais peu marquant à mes yeux… et absolument pas novateur (mais je ne crois pas que c’était le but).

09/03/2017 (modifier)
Par sloane
Note: 3/5
L'avatar du posteur sloane

A vrai dire je suis foutrement embêté, je ne peux pas mettre moins à une œuvre de Hermann car quoiqu'il y ait au scénario il restera toujours le dessin et ce n'est pas la très belle exposition présentée cette année à Angoulême qui m'a convaincu du contraire Dessin je n'ai donc pas grand chose à dire par rapport à mes avis précédents sur d'autres récits de cet auteur. Encore une fois où cela pêche vraiment c'est au niveau de l'histoire, où est le souffle un peu épique que l'on trouvait dans certains Jeremiah. Ici ça traine, rien que du convenu. Mr Hermann je sais que l'amour pour un fils est important mais cet amour de doit pas cacher l'aspect parfois indigent des histoires qu'il raconte. En osant pasticher M.L. King je dirais que moi aussi je fais un rêve où vous vous adjoindriez les histoires d'un véritable scénariste à la hauteur de votre talent. A la lecture de ce "Duke", personnage aussi peu charismatique que possible, j'avais la curieuse sensation d'être tombé dans une sorte de faille spatio temporelle où je savais à l'avance ce que j'allais lire, le comble pour un lecteur. Si comme il est possible vous revenez en nos terres Rouansaises nul doute que je me permettrais de vous interpeller sur ce phénomène curieux qui vous attache à ce fils et vous empêche par la même de donner le meilleur de vous même. Pas d'achat conseillé pour ce présent opus mais je sais que "bêtement" je lirais la suite pour savourer le trait incomparable d'Hermann. Merde fait chier !!

17/02/2017 (MAJ le 18/02/2017) (modifier)