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Couverture de la série Les Aventures de Jack Palmer
Les Aventures de Jack Palmer

Je crois que j’avais découvert cette série avec l’album « Les disparus d’Apostrophe », qui reste encore l’un de mes préférés (ah, les running gags avec un Jean-Edern Hallier tentant de s’incruster partout !). Et je reste vraiment attaché à cette première période, dans laquelle Pétillon semblait aller au radar dans des histoires totalement loufoques (peut-être un peu moins délirantes que dans Le Chien des Basketville, album d’ailleurs évoqué dans « Les Disparus d’Apostrophes »), mais qui n’étaient souvent que des prétextes pour placer quelques délires, l’absurdité dominant franchement – dans les dialogues, mais aussi parfois dans certains gags visuels. Cela permettait aussi à Pétillon de s’attaquer à des milieux différents (en cela une certaine critique des travers de la société pointe parfois le bout de son nez) : le monde littéraire médiatico-branché (« Les disparus d’Apostrophe »), la culture musicale (« Le chanteur de Mexico »), la BD et le festival d’Angoulême « Le prince de la BD », les caprices de la grande bourgeoisie (« Le Pékinois »), etc.). Ces 4 albums offrent selon moi la meilleure période de la série, avec « La dent creuse » et « Supermarketstein »). L’absurde y domine, alors que tout semble devenir un chouia plus cartésien à partir des années 2000, à mon grand regret je dois dire. Palmer y campe un détective privé – de pas mal de chose, car il n’est pas vraiment fin ! Lunaire, gaffeur, obtus et franchement bête, Jack Palmer ne résout les affaires qui lui sont confiées – souvent assez débiles au départ d’ailleurs ! – qu’à l’insu de son plein gré. Son logement/bureau est une sorte de mélange de taudis et de chambre d’étudiant désargenté et bordélique (son linge sèche sur les toits), il massacre bagnoles et auto-école à longueur d’albums. Impassible, sa nullité ou le monde extérieur semblent lui échapper totalement. D’où des dialogues et des situations assez savoureuses, cocasses, Palmer trainant à longueur d’albums sa nonchalance, pour ne pas dire sa fainéantise, au milieu des catastrophes qu’il n’arrête pas de provoquer, et auxquelles il échappe comme par miracle. J’ai moins accroché aux albums plus récents que j’ai eu l’occasion de lire – qui ont pourtant redonné une nouvelle notoriété à cette série et à son auteur – comme « L’enquête corse » (album amusant, mais très différent de la tête de série, et dont je n’ai pas vu l’adaptation ciné, Clavier m’insupportant depuis longtemps). C’est en tout cas le seul « récent » que je possède, tous les autres datant des années 70-80). Ma note et surtout mon conseil d'achat ne valent essentiellement que pour les albums plus anciens, cités en début d’avis.

22/01/2019 (modifier)
Par Ro
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Nymphéas noirs
Nymphéas noirs

Nymphéas noirs est à l'origine un roman à succès de Michel Bussi publié en 2011. C'est Fred Duval (Travis, Carmen Mc Callum, ...) qui va prendre soin de l'adapter au format bande dessinée, avec l'aide de Didier Cassegrain (Tao Bang, Code Mc Callum, ...) au dessin. C'est un polar ayant pour cadre la petite ville de Giverny, bourgade normande où Claude Monet avait fait construire ses fameux jardins et son bassin aux Nymphéas. L'histoire tourne autour de trois femmes : une dame âgée vivant en solitaire, une belle institutrice et une fillette douée pour la peinture. Cela commence par un meurtre, celui d'un notable de la ville, et par l'enquête d'un fringant policier décidé à trouver le coupable, et peut-être avant cela d'éventuels témoins. Avec lui, nous allons évoluer dans cette petite ville et son univers presque en huis-clos, marqué par l'empreinte du célèbre peintre impressionniste mais aussi par un drame issu du passé. Le dessin de Didier Cassegrain est proprement superbe. J'aime la façon dont il rappelle en permanence par son ambiance, sa lumière et ses couleurs les œuvres impressionnistes de Monet tout en conservant son propre style pour les personnages. Il le fait de manière suffisamment discrète pour ne pas gêner le récit, en conservant une narration impeccable, tout en plongeant le lecteur dans l’atmosphère des tableaux du maître. Et quand il fait véritablement une référence directe au contenu de ces tableaux, comme dans sa représentation de la Cathédrale de Rouen, je ne peux qu'admirer la beauté de son dessin et de sa peinture. Portée par ces belles planches, l'histoire coule avec plaisir. L'enquête policière en prend la plus grand part mais on suit en parallèle également l'histoire plus légère et artistique de la jeune fille et celle énigmatique de la vieille dame qui semble tout savoir et manipuler son monde dans l'ombre. L'intrigue est complexe et le lecteur se pose dès le départ la question de comprendre le lien entre les trois femmes et ce fameux meurtre, pour découvrir qui est le coupable. Les indices sont disséminés peu à peu mais plongent régulièrement dans la perplexité car les pièces du puzzle semblent ne jamais vouloir complètement s'imbriquer. Cette perplexité va être levée d'un coup dans l'épilogue de l'album. Et là j'ai réalisé que je m'étais fait avoir comme un bleu ! Le retournement final est tel que je suis allé vérifier toutes les planches précédentes pour voir s'il y avait une incohérence. Mais non ! Tout est réalisé à la perfection, et je suis complètement tombé dans le panneau. C'est fait de manière excellente, impeccable ! Je tire vraiment mon chapeau aux auteurs pour avoir réussi ce tour de force dont je ne peux évidemment rien révéler sous peine de gâcher la surprise. Superbe album ! Des planches de toute beauté, une ambiance excellente, une triple histoire prenante, une enquête qui tient la route, et surtout donc ce twist final qui sublime d'un coup l'oeuvre dans son ensemble. Chapeau !

22/01/2019 (modifier)
Par Erik
Note: 4/5
Couverture de la série Ys
Ys

Ys, c’est l’histoire d’une ville bretonne qui a été jadis engloutie par la mer dans les légendes celtiques. On a jamais su si elle avait réellement existé. Il faut dire que les mythes liés à l’engloutissement de brillantes civilisations ont eu la cote par le passé si on se réfère à l’Atlantide ou encore à Mû. J’ai bien aimé ce récit rythmé même s’il a pris une tournure pour le moins inattendue où le père veuf laisse le flambeau à sa fille. L’originalité est d’avoir introduit la religion chrétienne qui combat l’ensemble des divinités celtiques à une époque barbare où les vikings font des ravages. Il est vrai que ce n’est pas la première fois qu’une telle thématique s’impose dans les mythes arthuriens mais c’est plutôt bien pensé avec une construction logique. A la fin, je n’ai pas vraiment tout à fait compris l’histoire de cette clé mystérieuse, ni l’identité de l’homme faussement amoureux qui conduit tout ce monde à sa perte à moins que cela ne soit le diable lui-même. Comme dit, j’ai beaucoup aimé. Je retiens surtout une véritable légende bretonne avec une réelle patte de modernité qui fait du bien car cela dépoussière un peu. Vivement la nouvelle bd loin de ses vieux schnocks !

21/01/2019 (modifier)
Par Erik
Note: 4/5
Couverture de la série Primo Levi
Primo Levi

Primo Levi a été rendu célèbre par son livre Si c'est un homme dans lequel il relate son emprisonnement au cours de l'année 1944 dans le camp de concentration et d'extermination d'Auschwitz. Son œuvre est communément interprétée comme une puissante affirmation de la vie face à des puissances violentes et guerrières organisées. La célèbre chanteuse populaire Mylène Farmer lui a rendu hommage dans sa chanson Souviens-toi . Souviens-toi que l'on peut tout donner. Souviens-toi que l'on peut tout briser. Et si c'est un Homme... Si c'est un Homme. Lui parler d'amour à volonté. D'amour à volonté. Les paroles résonnent encore à la lecture de cet ouvrage. Le passage à Auschwitz a été plutôt éprouvant. La difficulté était de faire comprendre l'horreur des camps à des enfants dans une classe d'école qui n'ont jamais connu la guerre et qui sont dans le confort. Ce témoignage demeure intemporel car comme il le dit à la fin, la guerre est éternelle et cela recommencera un jour ou l'autre. Cela commence par la construction d'un mur ou d'une révolution et qui sait où cela nous mènera... Je pense que nous avons là depuis Maus, une des meilleures bande dessinée sur le sujet grâce pas au seulement au message porté mais à sa grande subtilité et sa délicatesse. Comme dit, les survivants de l'horreur sont de moins en moins nombreux. Il ne restera bientôt plus de rescapés pour porter le poids de l'histoire. Cela risque de disparaître progressivement au point de tout oublier ou de remettre en cause.

20/01/2019 (modifier)
Par pol
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Dans la combi de Thomas Pesquet
Dans la combi de Thomas Pesquet

A l'époque où Thomas Pesquet était dans l'espace j'avais plus ou moins suivi les récits autour de son périple spatial, avec principalement un oeil attentif aux photos qu'il postait régulièrement sur les réseaux sociaux. Ces clichés m'avaient plutôt enchanté, les prises de vue avaient un coté magique. Du coup je me suis lancé dans la lecture de cette BD avec enthousiasme et plein d'attentes. Et je n'ai pas été déçu, oh que non. Clairement elle n'offre pas du tout des visuels à couper le souffle comme les photos de l'époque. Cet album est un vrai documentaire sur le métier d'astronaute. Et c'est particulièrement bien fait. Marion Montaigne nous raconte comment Thomas Pesquet est devenu astronaute, pourquoi il voulait faire ça depuis tout petit, et les nombreux sacrifices consentis pour y arriver. On suit son parcours des premiers entretiens pour décrocher le job jusqu'au retour de cette mission dans l'espace. Tout est détaillé, son quotidien, sa formation, l'attente de la mission, les travaux dans l'espace. Et tout est passionnant. Vraiment. C'est dynamique, ludique, il y a un très bel équilibre entre les parties plus technico-scientifiques et d'autres plus légères. Car en plus d'être instructif, le petit plus qui rend cet album encore plus génial, c'est que c'est drôle. Beaucoup, souvent. Et oui il y a pas mal de second degré, de comparaisons amusantes, de scènes tournées en dérision. C'est plus que malin. On y découvre un mec avec un QI de 150, qui ne connait pas l'échec, qui est beau, musclé et intelligent... Et pourtant il y a plein d'autodérision, de passages amusants qui ne le mettent pas forcément en valeur, au contraire. Bref, on ne voit pas passer les pages, cet album est une réussite de la première à la dernière page. Un documentaire intelligent et drôle comme j'aimerais en lire plus souvent.

20/01/2019 (modifier)
Par sloane
Note: 4/5
Couverture de la série La Croisade des Innocents
La Croisade des Innocents

Ma foi tout cela est fort bien fait. Tout d'abord le thème qui personnellement me plait bien car un peu méconnu et fort peu abordé par la littérature, le ciné ou autre support. Car enfin ce que je trouve fascinant dans cette histoire de croisade qu'elle soit d'adultes ou d'enfants c'est le fait que des gens par milliers se jettent sur les routes pour aller délivrer le tombeau du christ. Les mystères de la foi!! Ce qui est fort bien vu dans ce récit se sont les vas et vient entre les moments de pure noirceur et d'autres plus légers, il fallait oser mettre des notes humoristiques car oui il y en a dans ce récit qui voit des enfants, sans poil, qui se mettent en marche pour une idée sans avoir bien prévu tous les aléas qu'ils vont rencontrer sur le chemin. A ce titre le final est à lui seul une petite merveille de noirceur. Pour écrire ce récit C.Cruchaudet s'est en fait appuyer sur les deux croisades d'enfants les plus connues , dont aucune d'ailleurs n'arriva à destination. L'une se délitera dans le sud de l'Italie et l'autre ma foi connaitra le sort expliqué ici. Je ne connaissais pas l'auteur mais son trait un peu enfantin, sans être naïf me plait beaucoup, ici il met une distance entre le propos et ce qui est donné à voir dans des tons un peu sombres. Sans doute une œuvre qu'il faut posséder et qui nous interroge sur la foi, la crédulité, la petite note finale de cynisme n'est pas mal venue.

20/01/2019 (modifier)
Par Erik
Note: 4/5
Couverture de la série Rouge Himba, carnet d'amitié avec les éleveurs nomades de Namibie
Rouge Himba, carnet d'amitié avec les éleveurs nomades de Namibie

Après Kilum - Rencontre avec les Himbas, c'est le second ouvrage que je lis sur cette peuplade africaine d'origine bantoue et qui s'est installée au nord de la Namibie à la frontière de l'Angola. L'auteure Solenn Bardet qui a déjà réalisée un documentaire sous forme d'un film s'est associée au dessinateur Simon Hureau pour faire partager son savoir lié à de nombreuses années d'expérience avec ce peuple qui l'a adopté alors qu'elle n'avait que 18 ans lorsqu'elle a débarqué de nulle part. C'est un carnet de voyage très très complet pour s'immerger dans la culture himba. Je dirai même qu'un étudiant en sociologie qui ferait sa thèse sur le sujet devrait prioritairement lire cet ouvrage. Tout est étudié avec le plus grand détail et surtout le plus grand soin. Certes, il y a eu des passages où j'ai parfois eu envie de décrocher. Cela aura pu être certainement plus court. Cependant, cela demeure une véritable merveille et richesse d'informations. Quant au dessin, il est splendide car il est précis avec une observation très poussée. Les chutes d'Epupa sont d'une réelle beauté et d'un réalisme saisissant. Il y aura une critique du tourisme. Certains se comportent très mal avec les locaux en ne disant pas bonjour ou en marchandant les bibelots à la baisse. Il faut dire que certains touristes ont dû être échaudés car dans certains pays, on vous saute littéralement dessus pour vous vendre hors de prix des babioles. Cependant, la critique sévère d'une des protagonistes est tout de même justifiée même si on peut comprendre certaines réticences de la part du touriste lambda. Cela va même aller plus loin car c'est notre civilisation dans son entier qui est l'objet de critiques. En effet, on paye l'eau et tout ce qui nous entoure. Rien n'est vraiment gratuit et cela nous oblige à travailler pour pouvoir survivre dans cette société fortement inégalitaire. Notre marge de liberté est infime et on court après le temps. J'ai bien aimé le carnet à la fin ainsi que l'interview de cet himba qui est venu visiter Paris. Encore une fois, ce système de pensée n'est pas dénué d'intérêt. Au final, c'est un portrait assez fidèle sur ce peuple. Ils méritent qu'on les laisse tranquille. J'espère sincèrement que ce barrage ne se construira pas à l'avenir. Il est vrai que sous des arguments liés au développement économique et à la technologie, on détruit un mode de vie tout à fait respectable.

20/01/2019 (modifier)
Par Blue Boy
Note: 4/5
Couverture de la série La Délicatesse
La Délicatesse

Cette adaptation du roman de David Foenkinos est une belle réussite. Il faut dire que nombre d’éléments étaient réunis. Des personnages touchants, denses et atypiques, des situations inattendues et parfois cocasses…Le joli trait de Cyril Bonin – pour le coup très délicat – vient encore ajouter au charme de l’histoire. Certes, d’aucuns argueront qu’il ne s’agit que d’une gentillette bluette à l’eau de rose et que le fond est un peu léger. Mais « La Délicatesse » s’inscrit aussi dans un style littéraire qui n’a pas prétention à faire dans l’esbroufe ou ne cherche pas à évoquer des sujets de société brûlants. On est ici dans la comédie romantique et pourtant, on doit bien le reconnaître, il est difficile de résister au charme de celle-ci. Jusqu’à la fin, le lecteur reste captivé par la relation très particulière qui se noue entre Nathalie, la jolie « executive woman » admirée et respectée dans son milieu professionnel, et Markus, l’employé subalterne, gauche et insignifiant. Ce qui fait aussi partie des points forts de cette BD, c’est aussi la qualité de l’écriture même quand on sait qu’à la base c’est un roman, mais cela n’est pas si courant dans le neuvième art pour ne pas le souligner. De même, on jubile avec ce récit qui joue sur les différences culturelles entre la France et la Suède, source de malentendus amusants (Nathalie la française travaille dans une boîte suédoise implantée à Paris où elle rencontre Markus, créature lunaire qui a quitté volontairement sa Suède natale). Mais l’intérêt réside surtout dans l’évolution des personnages au fil de l’histoire, notamment Markus dont on va assister à la transformation physique dès lors que l’amour qu’il porte à Nathalie deviendra réciproque… L’Amour majuscule, pas le factice, celui qui donne des ailes et transforme les grenouilles en princes, encore plus beau, encore plus émouvant, lorsqu’il est comme ici décrit avec subtilité.

19/01/2019 (modifier)
Par PAco
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Ira Dei
Ira Dei

Toujours aussi fan du travail de notre duo d'auteurs que j'avais découvert avec Le Roy des Ribauds, c'est de nouveau une très bonne surprise que cette nouvelle série qui commence. Nous voilà partis pour une nouvelle saga qui prend pied en plein XIe siècle, période charnière de notre histoire que j'affectionne beaucoup. Tancrède (notre héros) et sa bande de mercenaires normands débarquent en Sicile pour rejoindre Harald, chef de la puissante garde Varangienne pour reprendre la ville de Taormine aux mains des musulmans. Voilà pour la version officielle... Car notre Tancrède a un lourd passé et le combat qu'il dit mener dissimule un toute autre objectif beaucoup plus personnel. C'est par touche de flashback réguliers que nous apprenons petit à petit au fil de l'album l'histoire de cet homme et que le voile se lève avec parcimonie sur ses réelles motivations. Et entre tout ça : ACTION ! Car pas le temps de s'ennuyer avec ce tome introductif ! Nos sbires ne vont pas y aller de main morte pour faire leur place au sein de cette troupe qui commençait à s'encrouter face à la résistance passive de la cité de Taormine. Les scènes de batailles sont assez époustouflantes et le rythme soutenu de bout en bout de l'album ne faiblit pas un instant soutenu par le dessin toujours plus affirmé et maitrisé de Ronan Toulhoat. J'ai aussi beaucoup apprécié la colorisation très lumineuse de cette nouvelle série. Le Roy des Ribauds avait beaucoup joué sur une ambiance très sombre propre au récit ; là, c'est la chaleur et l'éclat du soleil méditerranéen qui transpire des pages. Bref, un album au souffle épique comme je les aime et qui devrait nous réserver encore bien des surprises au vu de ce que les auteurs annoncent pour cette saga. *** tome 2 *** Tout aussi haut en couleur et en péripéties, le deuxième volet de ce premier cycle se conclue en toute beauté, même si Robert, notre personnage principal, paye au prix fort le fruit de ses tergiversations. Organisé autour de la bataille de Troina en Sicile, menée par le Strategos Maniakes, Robert et son ami viking Harald vont avoir fort à faire pour s'en sortir à moindre frais (c'est à dire vivant...). Car entre les embuscades maures, les batailles rangées et les traitrises de ses alliés du moment, dormir sur ses deux oreilles est un luxe qui peut se révéler fatal... Si l'aventure est loin d'être finie pour Robert, Brugeas et Toulhoat maitrisent à merveille leur narration avec un sens du rythme et de l'épique digne des classiques de capes et d'épées. Les amateurs d'Histoire et d'aventure ne pourront qu'y trouver leur compte !

15/05/2018 (MAJ le 19/01/2019) (modifier)
Par PAco
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Hel'Blar
Hel'Blar

Ouhhh la trèèèès bonne surprise que voilà !!! C'est intrigué par l'avis du Grand A que j'avais noté cet album dans un petit coin de ma tête, et "Oh joie !" que je suis tombé récemment lors d'un festival sur cette BD !!! J'ai pas hésité longtemps et je suis loin de le regretter ! Sandawe nous réserve parfois de très grosses surprises, reste plus qu'à attendre le début de l'an prochain pour lire le deuxième volet de cette magnifique série. Alex et Sergio A. Sierra, deux frères espagnols, nous sortent en effet le grand jeu pour tout amateur de fantasy et de mythologie nordique. C'est dans le meilleur du genre qu'ils sont allés piocher, jouant sans ambages avec les références des grands classiques, mais en sachant subtilement et savamment doser chaque ingrédient pour nous proposer un récit haut en couleurs qui vous tient en haleine du début à la fin. Et tout est bon dans le Hel'Blar ! Qu'il s'agisse des personnages, des décors, des créatures et des ambiances imbriquées dans une narration au cordeau, on n'a pas le temps de souffler ! Quant au dessin de Alex A. Sierra, il n'a rien à envier aux plus grands ! Son sens de la composition permet à son style semi réaliste de nous immerger complètement dans le récit qu'on nous sert tout en nous régalant de planches sublimes ! Amis de la fantasy, cet album est fait pour vous et j'attends pour ma part le deuxième opus avec impatience !!! *** tome 2 *** Après un premier tome des plus réussi et prometteur, j'attendais le second volet de ce diptyque avec impatience. Mais ça valait la peine, car c'est une franche réussite. Toujours aussi dynamique, le récit concocté par nos deux frères enfonce le clou pour nous scotcher jusqu'au bout de l'histoire à un rythme d'enfer ! La magie nordique et ses forces obscures prennent leur essor d'une façon magistrale et impressionnante tant dans le récit que visuellement. La traque lancée par notre petite troupe pour récupérer ses enfants va connaître véritablement le goût et le prix du sang... En tout cas, pour une première série nos deux auteurs réalisent un petit coup de maître tant par la maîtrise d'un récit à la narration explosive que par un dessin et une composition qui n'ont rien à envier aux vieux briscard de la BD. Voilà deux auteurs qu'il va faloir suivre avec attention !!!

27/07/2017 (MAJ le 19/01/2019) (modifier)