Remarquable !
La guerre est finie depuis plus de 60 ans à présent, et ceux qui l'ont vécu commencent à être âgés. Encore plus ceux qui ont combattu. Et comme le fait dire si justement Alex Nikolavitch à son héros, le temps passe et met un voile sur l'horreur.
Pourtant l'horreur demeure. Celle d'une guerre stupide (comme toutes les guerres), où des hommes sont envoyés au front pour en tuer d'autres (qui ne leur ont rien fait), où d'autres sont entassés dans des camps, gazés ou abattus, puis abandonnés. L'horreur des camps, où des milliers de personnes ont survécu physiquement, mais qui y ont laissé à jamais leur âme... La guerre s'est terminée en 1945, mais elle laisse des traces dans des millions de coeurs, de corps.
Mais la guerre a aussi permis la rencontre de Dorscheid et Tcherkiatov, deux hommes simples, ennemis pour leurs états-majors, mais deux hommes qui partagent une cigarette sous les bombardements, puis qui se retrouveront, trois ans plus tard, pour une autre cigarette, la dernière...
En très peu de pages, dans un album photo-réaliste avec une belle voix off, Alex Nikolavitch et Marc Botta nous montrent l'absurdité des hommes, et surtout de la guerre. En quelques vignettes, l'émotion suinte et envahit notre coeur.
Je me souviens encore de ce petit dépliant de 2 pages extraites du club des sports dangereux par lequel j'ai fait connaissance avec cette BD.
J'ai pu entrevoir la stupidité d'un Lestrade et la relation conflictuelle entre Watson et ce cher Holmes.
De très bonnes histoires dans les 4 bd. Quelques enquêtes avec les coups de génie de Holmes. Un Watson dont la popularité agace son confrère (qui n'attend pas longtemps avant de le lui faire payer).
Je n'émettrai qu'un seul bémol. Le tome 4 n'apporte pas grand chose de neuf, car il est la suite directe du 3. Néanmoins j'ai passé de très bons moments avec ces 4 tomes !
Cette série m'a donné envie de lire l’œuvre de Conan Doyle, et rien que pour ça j'en suis reconnaissant aux auteurs, Sherlock Holmes étant un personnage comme on en voit que très rarement !
Etrange album, qui sort de nulle part pour arriver... on ne sait où. Dès les premières pages, on est comme attiré par cette histoire qui est plus proche d'un roman graphique que d'un récit de science-fiction... Pourtant le cadre est clairement science-fictionesque, et les petites créatures rencontrées par Laurence et ses amis ne sont pas sans ressembler à des personnages d'un film de Miyazaki... Le dessin de Lucie Durbiano, très épuré, presque spartiate, nous emmène pourtant dans une ambiance étrange, irréelle, magique. C'est une histoire étrange, qui se termine un peu bizarrement, un peu abruptement, mais qui, une fois refermée, ne cesse de vous hanter pendant un moment encore... On n'oublie pas les grands yeux et la mèche coquine de Laurence... Un seul regret : que Lucie n'approfondisse pas plus les relations entre les personnages, ce qui fait aussi le sel de ce genre de récit...
J'étais attiré par cette BD depuis un moment pour deux raisons :
- je trouvais que l'idée était bonne de parler de la Pologne communiste telle que vue par les yeux innocents d'une petite fille qui y a passé sa jeunesse
- je trouvais l'extrait que j'avais vu de cet album attirant
En effet, j'apprécie beaucoup le style du dessin tout simple, coloré et donnant une véritable expression mignonne à la petite Marzi. J'ai pu noter que ce dessin faisait vraiment bien passer certains messages sans que le moindre texte lui soit nécessaire par moment.
Au niveau de l'histoire, j'ai accroché dès la première histoire courte qui me semble être la meilleure de l'album (éponyme d'ailleurs). Non seulement l'histoire est intéressante en soi, mais le ton est frais, très drôle tout en restant fin. Et la BD est restée de la même qualité à mes yeux tout du long : drôle, attachant et intéressant à la fois.
En outre, en tant qu'adulte, j'ai grandement apprécié ma lecture. Mais en cours de lecture, tandis que je m'attachais à cette petite Marzi, je me suis dit que le ton narratif simple et réalisé à la manière d'un enfant qui parle allait me permettre aussi de faire très vite découvrir cette BD à ma propre petite fille qui a toutes les chances de l'apprécier à son propre niveau de lecture.
Un petit coup de coeur donc.
Note approximative : 3,5/5
Voici le meilleur album de la toute jeune collection Onomatopée, destinée à la jeunesse (8-14 ans, probablement). Réalisé par une transfuge du magazine Capsule Cosmique et un habitué des éditions Milan et de l'Association, il nous permet de suivre les tribulations d'une bande de voleurs sympathiques. Les rôles de chacun sont bien définis, leur organisation plutôt bonne. Leurs aventures se suivent avec un certain plaisir, surtout que le dessin de Dehoo est assez plaisant, sans être trop recherché. Et dans le premier album, la présence de Terguez rajoute un peu de piquant. C'est de la ligne claire propre.
A suivre...
Après Le Sursis, qui est déjà une oeuvre d'art, je ne peux qu'augmenter la note pour ce diptyque, d'une qualité graphique équivalente, et où les petits défauts de son prédécesseur ont disparu. Bon, bien sur, l'ambiance romantique l'emporte parfois un peu sur le réalisme, mais tout ceci est tellement beau ! Vraiment une bd pour faire aimer la bd. D'ailleurs, ma femme, qui n'est pas trop réceptive à ce support a adoré. Rien que pour ça, Gibrat mérite la note maximale.
Riad Sattouf commence à se faire un nom dans la BD à destination des adolescents. Et ça continue avec cette nouvelle série où, épaulé par Mathieu Sapin pour le dessin, il parle (encore une fois) des amours adolescentes. Mais contrairement à l'ensemble de la production de ce genre, ce n'est pas mièvre, ni cucul. Ca parle de sexualité, d'amours fugitives... avec humour et finesse.
Une série sympa en devenir.
J'avais complètement raté la sortie de ce "magazine dans le magazine" puisque j'apprends maintenant seulement que Minimal était en fait publié à l'intérieur du journal Fluide Glacial durant 7 numéros seulement. C'est donc avec curiosité et avec une vraie bonne surprise que je le découvre dans ce recueil intégral franchement réussi.
Parlons de l'objet lui-même : la BD est de très belle qualité, avec un beau papier mat et des effets pseudo-"crades" à même le papier. Bel objet à la fois esthétique et rendu sciemment "sale".
Vient ensuite évidemment le contenu. Et quel contenu étrange... Les amateurs du journal Ferraille Illustré crient peut-être déjà au plagiat quelque part sur le Net, mais je n'en sais rien. Inversement, Larcenet crie peut-être déjà sur les internautes qui pensent cela, mais je n'en sais rien. Ce que je sais, c'est que Larcenet lui-même aime beaucoup Ferraille et que son journal Minimal n'est pas sans rappeler une version réduite de ce journal "avant-gardiste et underground" à la grande différence près que... tous les gags de Minimal, tous les styles de dessins différents, les strips, les éditos provocants, les couvertures aux couleurs de mauvais goût, tout est de Larcenet lui-même. Et c'est très réussi !
L'album contient les 7 numéros du journal Minimal mis bout à bout, plus quelques textes et images très drôles ensuite. Chaque numéro de Minimal contient tout d'abord une couverture "gag", puis un édito souvent prétentieux comme quoi Minimal est à la pointe de l'avant-garde de la BD mais en même temps destiné aux ignares et à la plèbe, comme quoi Minimal est le seul véritable périodique de "neuvième art plastico-séquentiel à phylactères incorporés" (la BD) qui soit à la hauteur des exigences de cet art, etc.
Puis ensuite, ce sont des suites de strips, de gags sur des thèmes très différents, avec des dessins allant de l'underground, au minimaliste en passant par les dessins tout simples en noir et blanc ou très colorés. Chacun de ces gags est signé par des auteurs aussi notoires que... inconnus et pour cause puisque ce sont à chaque fois des avatars de Larcenet lui-même (quoiqu'il semble que Ferri et peut-être Bouzard l'aient inspiré pour certains gags). On retrouve des personnages récurrents, Starsky la palourde et hutch la moule, Placid et Lacan, Sylvie la poule bourrée, Monsieur Triangle du Coin des Enfants, etc., toujours à la manière de personnages d'un vrai périodique illustré.
Et autant ces BDs sont dessinées de manières différentes, autant l'humour aussi est différent d'une BD à l'autre. Parfois con, parfois noir, parfois absurde, souvent politiquement incorrect, j'ai vraiment ri à une très grande majorité des gags. Et même si je n'étais jamais vraiment pêté de rire à m'en décrocher la mâchoire, j'ai lu avec un réel plaisir cette BD franchement originale dans sa forme et son contenu.
Après le 7e et dernier numéro, l'album nous offre ensuite des textes présentant l'avis du Rédacteur en Chef Larcenet sur des auteurs qui auraient voulu et auraient travaillé pour le journal Minimal avec des gags inédits de ces auteurs à l'appui : ça va de Trondheim à Lindingre en passant par Bouzard et Binet, et les gags sont aussi hilarants pour la plupart que les textes eux-mêmes.
Dans cet album et dans ses textes, Larcenet n'hésite pas à se défouler, à se moquer de lui-même, du politiquement correct, du monde de la BD et des amateurs de BD. J'ai vraiment beaucoup aimé cette création BD au fond et à la forme originale et réussie et je la conseille vivement.
Ce qui frappe avant tout, et ce dès la couverture, c'est la finesse du dessin, les belles couleurs, et les personnages typés. Ensuite et c'est l'essentiel, le récit est adapté aux enfants, sans tomber dans la facilité ou la complexité hors de portée des petits. La tolérance et le bon sens sont de mise, de même qu'un humour parfois piquant, notamment le moyen que trouve le loup pour faire sortir les cochons de la maison.
Enfin le détournement du compte fait que l'on est souvent pris à contre-pied (c'est le but), et tout cela donne une grande fraîcheur et originalité à l'ensemble.
P.S : à l'avis de Coleman ; il faudrait quand même arrêter de raconter n'importe quoi, cet avis n'est pas crédible une seconde et ne mérite pas de rester ici . En effet, on peut aimer ou pas, mais on ne peut nier le savoir-faire technique de la colorisation, de la mise en volume.Svart est considéré par la profession comme un des meilleurs coloristes informatique.
Cet album est absolument génial!!!
On a vraiment l'impression de revenir à la magie de notre enfance, pleine de rêveries et d'innocence.
Le découpage et le dessin tintant d'une impression de "pas fini" sont vraiment réussis et l'histoire a une magnifique résonance de gaieté, de joie et d'humour !!!
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La Dernière cigarette
Remarquable ! La guerre est finie depuis plus de 60 ans à présent, et ceux qui l'ont vécu commencent à être âgés. Encore plus ceux qui ont combattu. Et comme le fait dire si justement Alex Nikolavitch à son héros, le temps passe et met un voile sur l'horreur. Pourtant l'horreur demeure. Celle d'une guerre stupide (comme toutes les guerres), où des hommes sont envoyés au front pour en tuer d'autres (qui ne leur ont rien fait), où d'autres sont entassés dans des camps, gazés ou abattus, puis abandonnés. L'horreur des camps, où des milliers de personnes ont survécu physiquement, mais qui y ont laissé à jamais leur âme... La guerre s'est terminée en 1945, mais elle laisse des traces dans des millions de coeurs, de corps. Mais la guerre a aussi permis la rencontre de Dorscheid et Tcherkiatov, deux hommes simples, ennemis pour leurs états-majors, mais deux hommes qui partagent une cigarette sous les bombardements, puis qui se retrouveront, trois ans plus tard, pour une autre cigarette, la dernière... En très peu de pages, dans un album photo-réaliste avec une belle voix off, Alex Nikolavitch et Marc Botta nous montrent l'absurdité des hommes, et surtout de la guerre. En quelques vignettes, l'émotion suinte et envahit notre coeur.
Baker Street
Je me souviens encore de ce petit dépliant de 2 pages extraites du club des sports dangereux par lequel j'ai fait connaissance avec cette BD. J'ai pu entrevoir la stupidité d'un Lestrade et la relation conflictuelle entre Watson et ce cher Holmes. De très bonnes histoires dans les 4 bd. Quelques enquêtes avec les coups de génie de Holmes. Un Watson dont la popularité agace son confrère (qui n'attend pas longtemps avant de le lui faire payer). Je n'émettrai qu'un seul bémol. Le tome 4 n'apporte pas grand chose de neuf, car il est la suite directe du 3. Néanmoins j'ai passé de très bons moments avec ces 4 tomes ! Cette série m'a donné envie de lire l’œuvre de Conan Doyle, et rien que pour ça j'en suis reconnaissant aux auteurs, Sherlock Holmes étant un personnage comme on en voit que très rarement !
Laurence
Etrange album, qui sort de nulle part pour arriver... on ne sait où. Dès les premières pages, on est comme attiré par cette histoire qui est plus proche d'un roman graphique que d'un récit de science-fiction... Pourtant le cadre est clairement science-fictionesque, et les petites créatures rencontrées par Laurence et ses amis ne sont pas sans ressembler à des personnages d'un film de Miyazaki... Le dessin de Lucie Durbiano, très épuré, presque spartiate, nous emmène pourtant dans une ambiance étrange, irréelle, magique. C'est une histoire étrange, qui se termine un peu bizarrement, un peu abruptement, mais qui, une fois refermée, ne cesse de vous hanter pendant un moment encore... On n'oublie pas les grands yeux et la mèche coquine de Laurence... Un seul regret : que Lucie n'approfondisse pas plus les relations entre les personnages, ce qui fait aussi le sel de ce genre de récit...
Marzi
J'étais attiré par cette BD depuis un moment pour deux raisons : - je trouvais que l'idée était bonne de parler de la Pologne communiste telle que vue par les yeux innocents d'une petite fille qui y a passé sa jeunesse - je trouvais l'extrait que j'avais vu de cet album attirant En effet, j'apprécie beaucoup le style du dessin tout simple, coloré et donnant une véritable expression mignonne à la petite Marzi. J'ai pu noter que ce dessin faisait vraiment bien passer certains messages sans que le moindre texte lui soit nécessaire par moment. Au niveau de l'histoire, j'ai accroché dès la première histoire courte qui me semble être la meilleure de l'album (éponyme d'ailleurs). Non seulement l'histoire est intéressante en soi, mais le ton est frais, très drôle tout en restant fin. Et la BD est restée de la même qualité à mes yeux tout du long : drôle, attachant et intéressant à la fois. En outre, en tant qu'adulte, j'ai grandement apprécié ma lecture. Mais en cours de lecture, tandis que je m'attachais à cette petite Marzi, je me suis dit que le ton narratif simple et réalisé à la manière d'un enfant qui parle allait me permettre aussi de faire très vite découvrir cette BD à ma propre petite fille qui a toutes les chances de l'apprécier à son propre niveau de lecture. Un petit coup de coeur donc.
La Bande des bandits
Note approximative : 3,5/5 Voici le meilleur album de la toute jeune collection Onomatopée, destinée à la jeunesse (8-14 ans, probablement). Réalisé par une transfuge du magazine Capsule Cosmique et un habitué des éditions Milan et de l'Association, il nous permet de suivre les tribulations d'une bande de voleurs sympathiques. Les rôles de chacun sont bien définis, leur organisation plutôt bonne. Leurs aventures se suivent avec un certain plaisir, surtout que le dessin de Dehoo est assez plaisant, sans être trop recherché. Et dans le premier album, la présence de Terguez rajoute un peu de piquant. C'est de la ligne claire propre. A suivre...
Le Vol du Corbeau
Après Le Sursis, qui est déjà une oeuvre d'art, je ne peux qu'augmenter la note pour ce diptyque, d'une qualité graphique équivalente, et où les petits défauts de son prédécesseur ont disparu. Bon, bien sur, l'ambiance romantique l'emporte parfois un peu sur le réalisme, mais tout ceci est tellement beau ! Vraiment une bd pour faire aimer la bd. D'ailleurs, ma femme, qui n'est pas trop réceptive à ce support a adoré. Rien que pour ça, Gibrat mérite la note maximale.
Laura & Patrick
Riad Sattouf commence à se faire un nom dans la BD à destination des adolescents. Et ça continue avec cette nouvelle série où, épaulé par Mathieu Sapin pour le dessin, il parle (encore une fois) des amours adolescentes. Mais contrairement à l'ensemble de la production de ce genre, ce n'est pas mièvre, ni cucul. Ca parle de sexualité, d'amours fugitives... avec humour et finesse. Une série sympa en devenir.
Minimal
J'avais complètement raté la sortie de ce "magazine dans le magazine" puisque j'apprends maintenant seulement que Minimal était en fait publié à l'intérieur du journal Fluide Glacial durant 7 numéros seulement. C'est donc avec curiosité et avec une vraie bonne surprise que je le découvre dans ce recueil intégral franchement réussi. Parlons de l'objet lui-même : la BD est de très belle qualité, avec un beau papier mat et des effets pseudo-"crades" à même le papier. Bel objet à la fois esthétique et rendu sciemment "sale". Vient ensuite évidemment le contenu. Et quel contenu étrange... Les amateurs du journal Ferraille Illustré crient peut-être déjà au plagiat quelque part sur le Net, mais je n'en sais rien. Inversement, Larcenet crie peut-être déjà sur les internautes qui pensent cela, mais je n'en sais rien. Ce que je sais, c'est que Larcenet lui-même aime beaucoup Ferraille et que son journal Minimal n'est pas sans rappeler une version réduite de ce journal "avant-gardiste et underground" à la grande différence près que... tous les gags de Minimal, tous les styles de dessins différents, les strips, les éditos provocants, les couvertures aux couleurs de mauvais goût, tout est de Larcenet lui-même. Et c'est très réussi ! L'album contient les 7 numéros du journal Minimal mis bout à bout, plus quelques textes et images très drôles ensuite. Chaque numéro de Minimal contient tout d'abord une couverture "gag", puis un édito souvent prétentieux comme quoi Minimal est à la pointe de l'avant-garde de la BD mais en même temps destiné aux ignares et à la plèbe, comme quoi Minimal est le seul véritable périodique de "neuvième art plastico-séquentiel à phylactères incorporés" (la BD) qui soit à la hauteur des exigences de cet art, etc. Puis ensuite, ce sont des suites de strips, de gags sur des thèmes très différents, avec des dessins allant de l'underground, au minimaliste en passant par les dessins tout simples en noir et blanc ou très colorés. Chacun de ces gags est signé par des auteurs aussi notoires que... inconnus et pour cause puisque ce sont à chaque fois des avatars de Larcenet lui-même (quoiqu'il semble que Ferri et peut-être Bouzard l'aient inspiré pour certains gags). On retrouve des personnages récurrents, Starsky la palourde et hutch la moule, Placid et Lacan, Sylvie la poule bourrée, Monsieur Triangle du Coin des Enfants, etc., toujours à la manière de personnages d'un vrai périodique illustré. Et autant ces BDs sont dessinées de manières différentes, autant l'humour aussi est différent d'une BD à l'autre. Parfois con, parfois noir, parfois absurde, souvent politiquement incorrect, j'ai vraiment ri à une très grande majorité des gags. Et même si je n'étais jamais vraiment pêté de rire à m'en décrocher la mâchoire, j'ai lu avec un réel plaisir cette BD franchement originale dans sa forme et son contenu. Après le 7e et dernier numéro, l'album nous offre ensuite des textes présentant l'avis du Rédacteur en Chef Larcenet sur des auteurs qui auraient voulu et auraient travaillé pour le journal Minimal avec des gags inédits de ces auteurs à l'appui : ça va de Trondheim à Lindingre en passant par Bouzard et Binet, et les gags sont aussi hilarants pour la plupart que les textes eux-mêmes. Dans cet album et dans ses textes, Larcenet n'hésite pas à se défouler, à se moquer de lui-même, du politiquement correct, du monde de la BD et des amateurs de BD. J'ai vraiment beaucoup aimé cette création BD au fond et à la forme originale et réussie et je la conseille vivement.
Les 3 petits cochons
Ce qui frappe avant tout, et ce dès la couverture, c'est la finesse du dessin, les belles couleurs, et les personnages typés. Ensuite et c'est l'essentiel, le récit est adapté aux enfants, sans tomber dans la facilité ou la complexité hors de portée des petits. La tolérance et le bon sens sont de mise, de même qu'un humour parfois piquant, notamment le moyen que trouve le loup pour faire sortir les cochons de la maison. Enfin le détournement du compte fait que l'on est souvent pris à contre-pied (c'est le but), et tout cela donne une grande fraîcheur et originalité à l'ensemble. P.S : à l'avis de Coleman ; il faudrait quand même arrêter de raconter n'importe quoi, cet avis n'est pas crédible une seconde et ne mérite pas de rester ici . En effet, on peut aimer ou pas, mais on ne peut nier le savoir-faire technique de la colorisation, de la mise en volume.Svart est considéré par la profession comme un des meilleurs coloristes informatique.
Herobear and the kid
Cet album est absolument génial!!! On a vraiment l'impression de revenir à la magie de notre enfance, pleine de rêveries et d'innocence. Le découpage et le dessin tintant d'une impression de "pas fini" sont vraiment réussis et l'histoire a une magnifique résonance de gaieté, de joie et d'humour !!!