Les derniers avis (8985 avis)

Par Chelmi
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Carmen Mc Callum
Carmen Mc Callum

"Carmen Mc Callum", voilà une série qui mérite bien sa place dans la collection Série B de chez Delcourt. En gros, de la bonne science fiction d’anticipation, cyberpunk avec beaucoup d’action, dans la même ligné que Travis (mais en plus flingueuse). L’héroïne de l’histoire créé par Duval est une ex membre de l’IRA devenue mercenaire et vendant ses compétences au plus offrant. C’est une femme forte même si elle a un côté assez pessimiste et torturé. L’action se passe au-delà des années 2040. Ces aventures comptent à l’heure actuelle trois cycles terminés (3 albums, 2 albums et 2 albums). Bien que cette série soit essentiellement basée sur l’action, les histoires sont suffisamment complexes et riche en rebondissements pour tenir le lecteur en haleine. Le dessin de Gess est tout à fait adapté à ce genre de BD, la découpe des planches et le cadrage des cases sont efficaces et très dynamiques. Il arrive que certains personnages aient une tête un peu bizarre, mais ça passe. Et je trouve que le trait s’améliore au fil des tomes. Les couleurs de Breton puis de Rabarot sont biens, et accentuent la nervosité des illustrations. J’aime beaucoup les couvertures du tome 1, 6 et 7 mais je trouve les autres trop banales et peu accrocheuses. Vivement le tome 8 !!!!

09/08/2005 (modifier)
Par Chelmi
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Les Naufragés d'Ythaq
Les Naufragés d'Ythaq

"Les Naufragés d'Ythaq", c’est un mélange de Science-Fiction et d’Heroic Fantasy. Au scénario, Arleston, nous livre une histoire très classique comme il sait si bien les faire. Rien d’original, juste du bon Arleston. Pour résumer rapidement l’histoire : un vaisseau s’écrase sur une planète médiévale: Ythaq, trois survivants font connaissance avec les autochtones et partent à la recherche d’autres survivants et se retrouvent traqué par des affreux mercenaires. On ne s'enuie pas, le scénar est vraiment bien mené, tout est bien dosé action / aventure / humour, c'est de la pure détente. Au dessin, Floch est éblouissant. J’aime beaucoup le trait des différents personnages. Les décors et les paysages me rappellent beaucoup ceux de Tarquin dans Lanfeust. A la couleur, le travail de l’atelier Crazytoons est très chouette (couleurs info sous Photoshop).

25/07/2005 (modifier)
Par Piehr
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Salvatore
Salvatore

La méga bonne surprise ! Etonné par les commentaires très enjoués de CoeurdePat et Balunga, j'étais curieux depuis un certain temps de découvrir cet album de De Crécy, qui ne m'a pourtant pas toujours convaincu. Mais ce premier tome de Salvatore est une perle de sensibilité, d'humour fin et de tendresse - on pourrait penser lire un album pour enfant, si le sujet principal n'était justement pas si adulte. La narration est superbe, la voix-off s'intégrant parfaitement dans le récit, malgré sa présence quasi-permanente. On découvre le petit monde de Salvatore, ses personnages animaliers hauts en couleurs, cet univers doux et clair... Un premier album vraiment rafraichissant, agréable. Le dessin, très particulier, fait pourtant mouche du premier coup. Le découpage, superbe, laisse alternativement part à une histoire fouillée, un humour sensible... Mon avis est bourré de superlatifs, mais il y a bien longtemps qu'un album ne m'avait pas réjouit à ce point... j'attends la suite avec impatience !

22/07/2005 (modifier)
Par iannick
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série La Guerre Eternelle
La Guerre Eternelle

La "guerre éternelle" est la REFERENCE absolue de la bd de science fiction. Cette série a été, pour moi, la première bd où je me suis convaincu que ce média pouvait développer des thèmes sérieux et sensibles avec efficacité, c’était en 1992… Depuis, « Aire libre » est personnellement la collection qui me tient le plus à cœur. « La guerre éternelle » est le genre d'album où on peut passer une bonne soirée entre amis à discuter du point de vue de l'auteur, de sa vision de l'avenir, de l'homme en fait. C'est vrai que la vision de Joe Haldeman sur l’humanité est pessimiste mais pouvait-il en être autrement d'un vétéran de la guerre du Viêt-nam ? Le graphisme de Marvano, la mise ne page ne souffrent d'aucun défaut, le dessin est en totale adéquation avec le scénario. L'action n'est pas prédominante et les passages calmes sont là pour développer la psychologie des personnages. Malgré son ancienneté de parution, cette bd est restée moderne dans son thème abordé. A lire absolument...

08/07/2005 (modifier)
Par iannick
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Murena
Murena

Avis sur les 4 premiers tomes (premier cycle): Ceci porte sur les quatre premiers tomes de la série qui s’intitule "le cycle de la mère". "Murena" est, à mon avis, la REFERENCE des BD historiques. Les graphismes sont excellents et très recherchés. La mise en page est extrêmement efficace et guide avec facilité le lecteur. L’histoire véridique est retranscrite d'une manière très précise et très convaincante avec, pour les plus pointilleux, les renvois (qui sont très discrets) à de nombreuses références littéraires sur lesquelles Jean Dufaux s’est inspiré. Personnellement, je trouve qu’il n'y a aucun défaut dans cette série, pas un seul ! Même ceux qui sont réfractaires à ce type de BD ne peuvent qu'être fascinés par la vie de Néron et les tracas politiques de cette époque de la Rome antique. Il manque peut-être de moments réellement dramatiques ou de tensions pour des lecteurs puissent s’accrocher un peu plus à cette histoire mais cela aurait-il apporté quelque chose à cette série ? Les personnages sont tous attachants. Ils apparaissent pétris de défauts et de qualités, même le héros (Muréna) se doute de lui-même. Personnellement, je me suis surpris plusieurs fois à me demander si leurs mauvaises actions sont pardonnables/justifiées ou pas. Vivement le prochain cycle !!! Note finale : 5/5 Avis sur le 5ème tome "La déesse noire" (nouveau cycle) : Il n’y a rien à redire sur cette nouvelle BD du duo Delaby-Dufaux, j’avais adoré le premier cycle de « Murena » et ce nouvel album inaugure le deuxième avec beauté. Le dessin de Delaby est toujours aussi époustouflant. Les décors, l’ambiance de l’époque, les tenues vestimentaires sont retranscrits avec justesse. La narration est excellente. La mise en couleurs est parfaite, le découpage est magnifique : il suffit de feuilleter la séquence sur la course de chars pour admirer le brillant travail de Delaby ! Du grand art ! Quant au scénario, j’ai un moment « tiqué » sur la présence d’une femme dans la course de chars et sur l’identité du nouvel amour de Murena (personnage fictif de la série) mais je fais confiance à Dufaux sur la véracité de cette première scène et pour que la relation qu’entretient le personnage principal avec sa nouvelle fiancée n’entrave pas la réalité historique de son récit. En effet, le scénariste a, comme dans le premier cycle, fait un impressionnant travail de recherches, de documentations (voir les références en fin de lecture) pour « réécrire » la saga de Néron, fils de César. Crimes, trahissons, amour… semblent repartir de plus beaux pour mon grand bonheur de lecture. « Murena » est actuellement ma série historique préférée. Ce nouvel album ne fait que confirmer l’excellent impression que j’ai ressentie lors des 4 premiers tomes de la série. A lire absolument ! Note finale : 5/5

07/07/2005 (modifier)
Par Spooky
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Les mesures du temps
Les mesures du temps

Très très bel album... Sur le plan du sujet, le piège était justement, pour gabella, de tomber dans d'autres directions déjà prises par des BD comme phenomenum, sur un sujet semblable. Eh bien non ! Loin des redites, fi des convenances et des grosses ficelles, il nous livre un récit à la fois très fin, pas tout à fait linéaire, et surprenant. Quant au dessin d'Audibert, proche de celui d'Alfred et de Pedrosa, il est très maîtrisé (étonnant d'ailleurs pour un "premier" album, mais il est vrai qu'Audibert a déjà oeuvré sur des collectifs chez le même éditeur...). Mais je ne peux décemment mettre la note maximale en raison d'un petit manque de maturité -quand même- des deux auteurs...

22/06/2005 (modifier)
Par Chelmi
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Star Wars - Clone Wars
Star Wars - Clone Wars

J’adore les deux trilogies, mais j’ai toujours eu peur de me lancer dans les bouquins et les BDs, de peur de me faire avoir par une histoire de gros sous et de marketing tournant autour de l’univers de Star Wars. Et puis, j’ai fini par me lancer dans la lecture de "Star Wars - Clone Wars". Et wahooo qu’est ce que c’est bien, je ne suis pas déçu. Côté dessins, au départ le fait que la série soit dessinée par tout un collectif m’effrayait un peu, mais chaque auteur apporte sa pierre et tout s’enchaîne bien. Tous les dessins sont d’excellentes factures et les couleurs collent parfaitement bien à l’univers de Star Wars. Côté scénarii, les fans y trouveront moult détails et personnages très intéressants qui les raviront et les autres se satisferont largement des histoires rondement menées mêlant action, aventure et jeux politiques. Les faits relatés dans Clone Wars se déroulent entre Episode II et Episode III, chaque petite histoire est pour ainsi dire indépendante, mais elles tendent toutes à faire le lien entre les deux films. On retrouve aussi les héros de la série Star Wars - Jedi (notamment Quinlan Vos), cette dernière peu d’ailleurs être considérée comme une introduction à Clone Wars. Moi, qui ne suis pas un grand adapte des comics, j’ai été subjugué par la qualité de cette série. Et elle m'a donné l'envie de lire les autres séries Star Wars. EDIT: Maintenant que la série est terminée, c'est à dire que les 10 tomes sont parus, et que je la regarde dans son ensemble, je trouve la série très homogène. Avoir réussi à tenir une telle qualité sur 10 tomes me fait revoir ma notation de 4 à 5. ET JE DIS SERIE CULTE.

21/06/2005 (modifier)
Par pigou
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série L'Anatomiste
L'Anatomiste

L'anatomiste est un album sorti dans la collection Latitudes, ce qui signifie pour les connaisseurs : BD grand format, 80 pages (rien que ça), couverture et papier de grande qualité, bref un bien bel objet. Parlons du contenu maintenant (c'est le plus important). L'anatomiste est un one shot à l'univers très sombre. En effet, Nicolas Tackian et Stéphane Miquel nous invitent à suivre la lente descente aux enfers de deux hommes employés par un médecin anatomiste (le professeur Knox) afin de déterrer les morts. Mais bientôt, l'anatomiste ne va plus se contenter de corps inertes depuis trop longtemps pour réaliser ses expériences... Au final, l'album est vraiment bon : bonne ambiance, très bien rythmé, les 80 pages se lisent vraiment d'un trait. Côté dessins, je suis perplexe. Loïc Godart a un style vraiment particulier (notamment pour le dessin des visages). Et il faut avouer qu'au début j'ai eu quelques réticences. Puis en refermant l'album, je l'ai trouvé très beau. Alors, j'aime ou je n'aime pas ce style que j'ai tant de mal à expliquer ? Puisqu'il faut trancher, je vais pencher pour le "j'aime le coup de crayon de Godart" malgré quelques imperfections (notamment sur quelques impressions de mouvement un peu bizarres). Un très bon album, même si j'ai une grosse critique à faire à l'éditeur : 19,5€ c'est cher !!!! Certains albums de la collection Latitudes (même format, même qualité de papier, même nombre de pages) sont à 14,5€, alors pourquoi pas là ? Grrrr !

18/06/2005 (modifier)
Couverture de la série Jonni Future
Jonni Future

Jonni Future est construit dans l'esprit d'un feuilleton d'aventures avec tout les poncifs accompagnant le genre, le côté kitsch, le suspense, l'héroïne plantureuse et belle en diable, l'acolyte naïf, les méchants effrayants... tout ce qu'il faut pour rendre les épisodes attrayants. Steve Moore est un vieux routard, et son regard sur le genre n'est pas dépourvu de subtilités ni d'ironie. Les scénarios de ces petites histoires paraissent souvent légers mais qu'importe, le but est de mettre en scène et en valeur la jolie aventurière du futur. Le récit est d'ailleurs teinté d'un érotisme léger et fort subtil qui ne manque pas d'effet. A ce titre voir Jonni au début de l'épisode "The garden of the Sklin", manger des fruits qui ressemblent à s'y méprendre à des seins, reste une image marquante. Pour mettre en image Jonni, Arthur Adams est l'artiste idéal, quel talent pour dessiner les femmes et leurs formes avantageuses (les crayonnés à la fin de l'album sont magnifiques !). Et que dire de l'imagination du bonhomme pour l'univers, que ce soit au niveau des personnages divers et variés, de leurs costumes, de la représentation des vaisseaux ou des mondes visités c'est toujours très réussi et très original. Pour les couleurs c'est dans le genre assez vif, c'est très bien fait. (Les allergiques et détracteurs de comics diront sans doute "sans âme et flashy".) Pour résumer, la partie graphique de Jonni Future est très réussie et vu que la mise en scène et le découpage sont à la hauteur, c'est un vrai plaisir visuel. Ce comic qui sort des sentiers battus est une vraie bonne surprise, l'album se dévore très (trop) vite, c'est légèrement frustrant... A priori il n'y a pas de suite prévue et c'est bien dommage. A lire, pour moi ce n'est pas bien loin du culte !

05/05/2005 (modifier)
Couverture de la série Apocalypse selon Lola (Lola Cordova)
Apocalypse selon Lola (Lola Cordova)

Par la malepeste [1], ça dépote ! Ô_o Dans la vie c'est avec mon cul que je m'en sortais. Dans l'espace il n'y avait aucune raison que ça change. Ainsi commence l'histoire de Lola, prostituée qui se retrouve enlevée en plein trip par des sous-fifres extra-terrestres en mission pour leurs féroces maîtres. Grâce à Lola, les pauvres extra-terrestres vont découvrir le sexe et y devenir complètement accros. Et quand elle découvre l'infâââme plan de destruction de la Terre échafaudé par ces sombres intelligences, Lola s'enfuit, revient sur Terre et... personne ne la croit bien sûr. L'histoire paraît simple, mais en fait non. Le récit est joliment intriqué : passé et présent sont mélangés d'une façon plus complexe que les bêtes flashbacks dont on peut avoir l'habitude et qui titille le lecteur de manière obstinée. Mais plus qu'une quelconque originalité de fond, les points (très très) forts de cet album sont incontestablement son graphisme, son ingrédient principal (à savoir le cul), et son héroïne. Le graphisme n'est pas homogène. Oubliez cette idée ridicule. Il varie énormément au fil de l'album. On trouve bien sûr des dessins très "classiques" où l'on reconnaît complètement le style de Qwak. Mais aussi des scènes réalisées à partir de photos complètement retravaillées avec entre autres des filtres façon Photoshop... d'habitude pour moi c'est plutôt un gros mot et synonyme de pas beau, mais là, ouvrez l'album et regardez ! Vous serez forcés d'admirer le superbe résultat (enfin les résultats). Entre ces deux extrêmes, un style un peu intermédiaire avec un effet très peinture, également superbe. Et comme troisième extrême enfin, on trouve des éléments de design/conception graphique magnifiquement utilisés pour créer une esthétique et une dynamique impressionnantes (voir par exemple les pages 8 à 10, du bonheur !). Rien que pour ça cet album vaut d'être lu et acheté. C'est vraiment une petite mine d'innovations et d'éléments utilisés à bon escient. Si nombreux et si bien utilisés, c'est vraiment une rareté ! Or donc, foutrecouilles ! Deuxième élément : l'ingrédient principal de l'album, à savoir le cul. Eh oui. Lola est une pute, et elle ne fait ni dans la dentelle ni dans la pudibonderie. Les scènes et textes sont en général bien explicites et laissent peu de place au doute (à défaut de l'imagination qui elle est sauve). Autant ce genre de chose peut très facilement tomber dans le mauvais goût, autant il est ici complètement intégré au récit, d'une excellente cohérence. Bien sûr si ce genre de choses vous choque, passez votre chemin. On notera quand même le ton de l'ensemble qui fait preuve d'un grand naturel, d'une grande franchise. Ce n'est ni gratuit ni vraiment provoquant. L'utilisation qui est faite de cet élément est vraiment... adéquate. Et enfin, il y a l'héroïne. Comme le dit ArzaK, on sent Anita Bomba pas très loin derrière. Désabusée, sombre, trash, volontaire, sauvage, elle déborde vraiment de charisme et est le moteur de l'histoire. Et croyez-moi, je déteste les héroïnes à deux balles. Scènes d'action qui réduisent Kill Bill au rang de petite production, humour complètement crétin et jouissif qui surgit parfois quand on l'attend le moins, thriller sur fond de SF qui utilise plein d'ingrédients de tous ces genres, Lola Cordova est un album réalisé avec un brio, non, une maestria que j'ai rarement vu. Une production d'une telle qualité pour un album sorti de nulle part et qui apparemment n'a aucune prétention, ça tient du miracle ! Seule la fin que j'ai malheureusement vue venir de loin (et qui en plus est un peu trop ouverte par rapport à ce que à quoi je m'attendais) a un peu refroidi mon feu au culte (que je mets quand même, parce que, si on se souvient bien, ça dépote. De partout. Et tout le temps sur ces 64 pages). Alors, à lire ? Mais ami lecteur (ou amie lectrice), si tu te poses encore cette question c'est que tu as du caca dans les yeux ! [1] ou Foutrepute, Mortecouilles, Putentrailles et autres joyeusetés, pour employer un champ lexical plus adapté, nom d'un tentacule baveux !

09/04/2005 (modifier)