Les derniers avis (9296 avis)

Couverture de la série Les Z'aventures du Prince Nunki
Les Z'aventures du Prince Nunki

Vous voulez rire ? Alors pas d’hésitation, cette bd est pour vous. On y trouve vraiment de tout. De l’aventure avec les voyages dans le temps, de l’action avec des transformations physiques, du suspens avec la question fatidique : quelle arme utilise Henriette pour détruire la terre, de l’amour avec la rencontre de magnifiques créatures du passé. Mais aussi cette histoire, qui est bien écrit cela dit en passant, me semble avoir de nombreuses similitudes avec la formidable série qu’est Valérian du talentueux Mézières. Alors oser comparer ces deux séries qui n’ont, c’est vrai, absolument rien à voir au niveau du dessin, peut paraître grotesque à première vue, mais c’est bien cela qu’il s’agit, il ne faut pas s’arrêter à la première lecture, il faut être attentif aux détails, et là, vous verrez tout comme moi, que vous avez entre les mains un véritable petit chef-d’œuvre qui ne demande qu’à prendre de la bouteille. Pour finir, l’éditeur qui ne paraît pas être radin, offre en fin d’album un cahier de dessins de 25 pages contenant des croquis, des dessins inédits et un entretien avec l’auteur Michel Achard. Plus qu’un coup de coeur, c’est un must du rire.

26/06/2006 (modifier)
Par Gevaudan
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Le Dernier Envol
Le Dernier Envol

Alors là, j'ai vraiment été séduit! Cette BD a certes certains (petits défauts) de jeunesse, notamment, comme l'a mentionné Ro, un trait parfois approximatif dans le traitement des visages. Mais, pour moi, ces légers travers ne sont rien à côté du talent de l'auteur, que je trouve remarquable et très prometteur. Enfin une BD de combat aérien pleine de vie, traitée avec une vision très cinématographique dans sa mise en cases, servies par des couleurs riches et innovantes. J'ai également énormément apprécié le fait que l'auteur, visiblement un grand connaisseur des vieux coucous, ne fasse pas de son oeuvre un traité d'expertise, et que la connaissance reste toujours au second plan par rapport à l'action. Même si cela reste encore embryonnaire ici, il y a également, me semble-t-il, un bon rendement des émotions (je suis resté scotché plusieurs minutes sur le regard plein de tristesse/mélancolie que lance l'as allemand à l'Américain qui vient de l'abattre) et le scénario est somme toute bien conçu, avec un beau tour de force en bouclant la boucle sur la dernière historiette. J'espère que l'auteur produira d'autres bijoux du même acabit, et sur des thèmes similaires. Buck Danny et sa poussière viennent de prendre une grosse, grosse baffe !

26/06/2006 (modifier)
Par Cassidy
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Pascal Brutal
Pascal Brutal

Depuis que j'avais découvert le personnage dans Fluide Glacial, où c'est à peu près la seule série que je lis encore, j'attendais avec impatience la sortie de Pascal Brutal en album. Joie, ses aventures sauvages et viriles sont désormais disponibles en librairies ! L'action est située dans le futur, pour permettre à Sattouf de pousser la caricature aussi loin qu'il le veut (ce qu'il adore). Mais Pascal Brutal, c'est la "nouvelle virilité" d'aujourd'hui, le beauf des années 2000, celui qui vous cassait les burnes au collège et qui, maintenant que vous avez 30 ans, a grandi pour devenir votre gros con de voisin de pallier, celui qui promène son pitbull sans laisse dans la cité, passe le weekend à tuner sa BMW avec de la musique de merde à fond sur son autoradio, un balèze décérébré qui ne sait discuter qu'avec ses poings, traite les femmes comme de la merde et pense qu'écouter du rap en fumant du shit représente le summum du cool et de la rébellion (et dont la femelle porte généralement un survête rose taille basse avec le string qui dépasse, des tongs avec du strass dessus, et écoute du R'n'B en mp3 sur son téléphone portable en mâchant du chewing gum bouche ouverte). Le genre de personne que Riad Sattouf, mon nouvel auteur favori, adore tourner en dérision dans quasiment tous ses albums, depuis Les pauvres aventures de Jérémie jusqu'au Manuel du puceau. Alors, évidemment, oui, c'est très caricatural. Les 3/4 des filles de cette BD sont des pétasses stupides, les 9/10ème des mecs sont des machos débiles avec des tronches de psychopathes dangereux. Ceux qui reprochent à Sattouf de tomber systématiquement dans les pires clichés sur la jeunesse de banlieue d'aujourd'hui ne risquent pas de se réconcilier avec lui face à cette vision d'un futur où cette même jeunesse, une fois adulte, a voté Madelin, fait des "bébés-shit" difformes et débiles à cause de l'abus de cannabis, et où les plus cons règnent en maîtres grâce à la force brute. C'est vrai que tout ça n'est peut-être pas très fin... Mais que c'est drôle ! A moins d'être radicalement allergique à l'humour vache de Sattouf, si vous avez déjà croisé/subi un Pascal Brutal dans votre vie, difficile de ne pas jubiler à la lecture de cette espèce de version moderne du Mon Beauf’ de Cabu. Bref, une de mes BDs préférées du mordant Sattouf, que je recommande vivement.

23/06/2006 (modifier)
Par Steril
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Une épatante aventure de Jules
Une épatante aventure de Jules

Allez hop, un nouveau coup de coeur. Jules, c'est la série qui reprend avec talent le flambeau des aventures de Spirou et Fantasio de mon enfance. Une série "jeunesse" vraiment archi-tordante et extrêmement bien foutue, pleine de fraîcheur, au point qu'elle ravira également les plus grands : ça faisait longtemps que je n'avais pas eu ce sourire béat aux lèvres durant toute la lecture d'une bédé. Le tome 2 est effectivement un brin plus faible, mais on pardonne sans hésiter tant c'est génial. Je ne comprends pas qu'un truc d'une telle qualité passe à ce point inaperçu.

23/06/2006 (modifier)
Par yaya
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Les Petits Ruisseaux
Les Petits Ruisseaux

Rabaté nous livre ici un album à la fois drôle, tendre et émouvant. On referme l'album avec la "banane" et une furieuse envie de vieillir. Côté dessin, il a choisi un trait léger avec des couleurs pastel. On est loin du coup de crayon merveilleux d'Ibicus mais finalement ce trait là s'accommode parfaitement avec l'histoire. Merci Mr Rabaté pour tout ce bonheur. PI

23/06/2006 (modifier)
Par Chelmi
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Murena
Murena

"Murena" quand l’Histoire dépasse la fiction… Dufaux nous livre une superbe série historique sur la Rome antique. Son scénario raconte l’arrivée au pouvoir de Néron et le début de son règne. C’est hyper documenté et d’un réalisme fou. Ceci pourrait alors se révéler ennuyeux et pompeux, mais ce n’est pas du tout le cas, car ici la réalité dépasse la fiction. C’est une grande fresque historique à l’image des vieux péplums hollywoodiens : politique, influence, ambition, pouvoir, complots, courtisanes, infidélités, cirque, gladiateurs, trahisons, poison, poignards… tous les ingrédients sont là et pourtant on nage dans l’histoire avec un grand H. Le caractère et la psychologie des personnages son vraiment très bien traité. La série compte actuellement cinq tomes sur huit, elle est riche en rebondissements et je ne me risquerais pas à la résumer. Les quatre premiers tomes forment Le cycle de la Mère, et le cinquième entame Le cycle de l’Epouse. La mère et l’épouse (de Néron, bien sûr) ne sont autre que Agrippine et Poppée qui chacune à leur manière ont cherché à contrôler leur "bien aimé" pour gouverner par procuration. Les dessins de Delaby sont beaux. Son trait est bien léché, très réaliste. Ses personnages ont des visages angéliques, ses femmes sont à tomber et les architectures sont magnifiques. Le dessin se peaufine entre chaque tome (surtout entre les 1 et le 2) sans déranger la lecture. Le premier album à été colorisé par Delpire puis recolorisé par Kathelyn et c’est tant mieux car je trouve que la première colo ne collait pas du tout aux dessins très réalistes, même si je trouve que la nouvelle n’est pas encore au top. Benn et Delaby colorisent le tome 2 et c’est très réussi, de belles couleurs pastelles. Kathelyn s’est occupé ensuite des albums 3 (avec Delaby sur ce tome) et 4 (seule), et c’est meilleur que sur le 1 mais j’aime moins que le travail de Benn. Mais pour moi, c’est Petiqueux sur le tome 5 qui fournit le meilleur rendu avec de magnifiques contrastes.

23/06/2006 (modifier)
Par Pacman
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Notes pour une histoire de guerre
Notes pour une histoire de guerre

Ça vaut peut être pas la note max, ce one shot, mais c'est quand même rudement bien. Il se dégage une atmosphère, une authenticité remarquables. A partir de dessins relativement simples, presque des croquis, par moment, l'auteur sait raconter une histoire de jeunes gens plongés dans les turpitudes de la guerre, sans jamais tomber dans le moralisme. Ici, les situations sont décrites, jamais commentées, les personnages évoluent en bien ou en mal, au gré des évènements et de leur histoire personnelle, et peu à peu, comme dans un puzzle, on peux voir comment on peut arriver au chaos de la guerre civile à partir d'une situation qui pouvait sembler saine. On ne peut bien sûr pas s'empêcher de penser aux conflits de l'ex-Yougoslavie. Edifiant, mais beau.

21/06/2006 (modifier)
Couverture de la série Dracula
Dracula

A la différence de Mignola, qui s'était déjà attaqué, certes dans un autre style, à la relecture du scénario du Film de Coppola (lui-même adapté du roman de Stoker), Hyppolite entreprend avec cet album d'adapter fidèlement le roman de Bram Stoker: Dracula. J'avoue être un inconditionnel du roman, et c'est donc avec une certaine méfiance que j'ai commencé la lecture de cette série... Graphiquement déjà, Hyppolite va loin, très loin. La technique de la carte à gratter qu'il utilise rend honneur et retranscrit avec un brio rarement égalé l'ambiance gothique de l’œuvre originale. Les jeux de lumière sont superbes, le découpage efficace, et l'auteur se permet parfois de laisser la carte à gratter pour nous offrir de sublimes cases réalisées à l'aquarelle. Il y a quelque chose d'expressionniste dans ces planches, quelque chose qui permet à cet album de faire le trait d'union entre l'ouvrage original et les premiers films consacrés aux vampires, comme ceux de Murnau (Nosferatu) et Dreyer (l'étrange aventure de David Gray). Un exercice de style dont l'auteur se sort ici avec une maîtrise sans pareille. De mon point de vue, aucune autre technique picturale n'aurait pu donner à un album le souffle épique du roman original. Niveau scénario, on se retrouve avec une des plus fidèles adaptations du roman de Stocker qu'il m'ait été donné de lire, la première partie du roman (la nouvelle l'invité de Dracula) ayant même été replacée dans la trame de l'histoire. Le style épistolaire employé par Stoker a été conservé de façon à coller le plus près possible au texte original, et cette alternance de point de vue et de protagonistes n'entame absolument pas la puissance romantique de la série. En définitive, j'avais de sérieux doute mais qui se sont vite envolés devant tant de maîtrise. Approcher votre oreille de ces magnifiques planches, vous pourrez sans doute entendre le comte vous convier à "entrez ici et laissez y un peu du bonheur que vous apportez", de son inimitable accent slave. En un mot, sublime.

19/06/2006 (modifier)
Couverture de la série Le Prince de la Nuit
Le Prince de la Nuit

Il s'agit pour moi d'une série particulière, car c'est l'une des premières à avoir déclenché chez moi le virus bédéphile. Les albums plongent le lecteur dans un univers gothique imprégné des vieux films d'horreur des années 30. Swolfs joue avec les flash-backs, et le lecteur se retrouve pris entre les aller-retour entre le moyen-âge de Jehan et les années 30 de Vincent. Cette structure se répète sur les albums suivant mais avec d'autres ancêtres de la famille Rougemont. Le dessin de Swolfs montre l'évolution du dessinateur depuis Durango, même si son trait est parfois un peu hésitant sur certaines planches. Le dessin est assez fin, détaillé et desservi par des jeux d'ombrages maîtrisés qui donnent aux différentes cases un sens du cadrage presque cinématographique. Les couleurs de Sophie Swolfs font baigner l'album dans tes tons très ocres quand on se trouve dans le passé, et des teintes plus grisonnantes et bleutées quand on se trouve dans les années 1930. Les personnages de Swolfs n'apportent certes rien au mythe du vampire, mais l'ambiance de la série est en soi une très bonne raison d'y jeter un oeil. Car on se trouve ici face à une oeuvre gothique flamboyante, une histoire de vengeance qui survit par delà l'amour, la mort et les siècles. Un album à ranger à côté des oeuvres de Polidori, M.G. Lewis et Ann Radcliff. Excellent.

19/06/2006 (modifier)
Par Alban
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Wimbledon Green
Wimbledon Green

Cet album commence très fort ! Une petite préface de Seth où il nous explique les principaux défauts de son album et son graphisme peu léché … Il faut dire que l’auteur n’y a consacré que ses moments perdus. On s’attend donc à découvrir un album approximatif et finalement qui sera vite oublié … Mais, car il y a un mais, Seth nous a trompé ! Il s’agit probablement de l’un des meilleurs albums parus cette année ! Un one-shot tel que je les aime, qui se lit d’une traite et dont on cherche frénétiquement à connaître la page suivante. Cet album nous relate les aventures du plus grand collectionneur de Comics au monde, et je crois que tous ceux qui liront cet album pourront transposer cette histoire à leur propre passion dévorante pour la BD, certes à une plus petite échelle mais les fondamentaux de nos propres démons sur la recherche de tel ou tel album sont présents. Seth s’y prend de main de maître pour décrire notre univers de lecteurs/collectionneurs de BD. La narration, par épisodes et interviews, est un assemblage de briques permettant la construction d’une histoire particulièrement précise et prenante. Seth nous explique dans la préface qu’il cherchait à réaliser un récit dont la globalité était meilleure que chaque épisode pris individuellement et effectivement il est parvenu à le réaliser. Les personnages secondaires (autres collectionneurs, libraires, etc …) sont parfaitement utilisés et leurs interventions améliorent la compréhension de ce petit bijou. Si vous rêviez de découvrir les arcanes du monde des collectionneurs, des ventes aux enchères, des courses pour acquérir tel album introuvable, Seth exaucera vos vœux (je ne connaissais qu’un seul autre album sur ce thème : Comixland qui était amusant à lire). Graphiquement, poussé par Seth qui avait expliqué que son trait n’était pas extraordinaire pour cet album, j’ai voulu faire d’autant plus attention à cet aspect. Et j’avoue avoir particulièrement apprécié cet album que j’ai trouvé vif et réussit. A aucun moment je n’ai pensé qu’il avait été réalisé avec une volonté d’aller vite et de ne pas revenir dessus. Le découpage est également particulièrement braillant et adapté au récit. Pour terminer, il faut également parler de l’objet. Car le Seuil nous propose là une BD originale et d’une qualité que nous n’avions connu ces dernières années que pour les publications de Chris Ware. S’il ne fallait collectionner cet album que pour une raison, ce serait celle là ;)

19/06/2006 (modifier)