Les derniers avis (9353 avis)

Par 6lu6fer6
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Berserk
Berserk

Triste de voir des personnes critiquer une telle oeuvre après avoir lu le tome 1 ou 2 (on en est au 31)... Le scénar est magnifique et commence bien entendu après quelques tomes, à savoir le 3 qui nous plonge dans le passé du héros... Bon c'est une référence, ce n'est pas pour rien, je ne vais pas spoiler ce manga... Mais il est culte dans l'univers seinen heroic fantasy, ambiance sombre, héros "anti-héros", violent, scénario impeccablement bien ficelé, style graphique magnifique... Evidemment les premiers sont sortis en 1989. Dès le 3eme tome, on voit les traits très prononcés de l'auteur, avec des pics de perfection dans les tomes suivants... Bref, à posséder, à lire et à relire.

29/11/2006 (modifier)
Par ArzaK
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Une enfance éternelle
Une enfance éternelle

Je suis tombé par hasard sur ce préquel de la série Le Vagabond des Limbes, spin-off dont j’ignorais totalement l’existence (et totalement méconnu). Cet album est centré sur la jeunesse Musky, le compagnon androgyne d’Axle. Déjà au départ, dans la série originelle, ce personnage avait quelque chose de génial… Mais ici, la thématique de l’être qui refuse de grandir, du temps qui passe et du passage à l’âge adulte est traitée avec beaucoup de doigté… et quand, dans la deuxième partie de l’album, la petite Murky rencontre ces indigènes qui vivent avec un enfant dans le ventre (celui qu’ils ont été), on approche de la métaphore géniale. C’est un début de série parallèle qui atteint le même niveau que les meilleurs tomes de la série originelle, avec ceci un plus que le dessin de Gimenez est magnifique et qu’on peut même le trouver plus réussi que celui de Ribera. A la fin de ce premier tome, qui est une histoire complète, un deuxième était annoncé, qui n’a jamais vu le jour, les éditions Vaisseau d’argent ayant fermés leurs portes. Pour rappel, cette petite maison d’édition créée en 1988 par Ribera et Godard s’est plantée en 1991… Dargaud a repris la série du Vagabond des limbes mais pas cet album, pourtant magnifique. Si vous le trouvez, sautez dessus, il est parfaitement recommandable même si vous ne connaissez pas Le vagabond des limbes (hautement recommandable également, et lui, toujours disponible). Il est à souhaiter que cet album fasse au jour partie de l'intégrale du Vagabond des limbes toujours en cours de parution chez Dargaud. Ce serait vraiment chouette et cela permettrait à beaucoup de pouvoir lire ce petit bijou quasi introuvable.

29/11/2006 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Terry et les pirates
Terry et les pirates

Terry ?... Une solide et grande série. Une vraie !... Sa "vie" débute sous la forme de strips quotidiens, dans le Chicago Tribune et le New-York News Syndicate du 22 Octobre 1934. Il y termine sa carrière le 25 Février 1973. Quasi 40 ans au service d'un patriotisme "grand comme ça" ; un peu exacerbant -parfois- pour le lecteur européen dont je suis. N'empêche ! J'ai vraiment apprécié -au travers de mes collections d'hebdos d'avant-guerre- cette véritable fresque qui rend hommage à l'héroïsme, l'esprit d'aventure, le courage et la sagacité de cet "enfant de l'oncle Sam". Les scénarios ?... Riches en rebondissement, aux intrigues solides, mais qui mettent également l'accent sur la psychologie des personnages (hé oui, ces "guerriers" se posent aussi des questions existentielles !). Le graphisme ?... Rhââââ... lovely !... Un excellent mélange d'aplats en noir et blanc que Caniff fait "jouer" dans des mises en pages éclatantes, spectaculaires souvent. Chaque planche pourrait faire partie d'un story-board de film, avec ses cadrages, ses "éclairages", son style de découpage... En France ?... La série va paraître dans divers hebdos dont "L'As", "L'Aventureux", "Donald", etc... Les albums ?... Curieusement, ils seront édités fort tardivement en langue française. 12 au total : Chez Slatkine : 4 cartonnés, de 1980 à 1982, relatifs aux années 1934 à 1937 ; mais dans le désordre (!). Chez Futuropolis (Copyright) : 6 cartonnés, de 1985 à 1989, pour des histoires parues entre 1936 et 1938 (numérotés 1 à 6). Chez Zenda : 2 volumes qui forment une sorte d'intégrale des années 1934 à 1936. In fine : Terry et les pirates ?... Une très bonne série, menée tambour battant par un tout grand auteur américain ; lequel, d'ailleurs, inspirera directement Hugo Pratt et Victor Hubinon (Buck Danny). Un vrai coup de coeur (et je n'en mets pas beaucoup). A (re)découvrir. Vite !...

29/11/2006 (modifier)
Par JJJ
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Lily Love Peacock
Lily Love Peacock

Aprés Une Aventure de Jeanne Picquigny, une série délicieusement exotique, magnifiant l'Afrique et ses grands espaces, nous arrive "Lily Love Peacock", nouvelle oeuvre de Fred Bernard. Lily est la petite fille de Jeanne, mais elle ne connaît guère plus que le nom de son aventurière de grand-mère. S’il n'est pas absolument nécessaire de connaître les aventures de Jeanne pour apprécier pleinement celles de Lily, c'est pourtant un petit plus, je conseille au lecteur de garder cela à l'esprit. Lily ressemble beaucoup à Jeanne, sans pour autant être son simple simulacre, Lily est une fille simple, frondeuse et aventurière, qui puise sa force de ses racines africaines. Si Lily Love Peacock est une aventure se déroulant dans un cadre urbain, Fred Bernard n'oublie pas pour autant de donner une place d'importance à l'Afrique. Tant mieux, l'auteur la décrit et la représente si bien que la dimension de cette histoire s'en trouve transcendée. Lily Love Peacock est en premier plan une histoire d'amitié, une amitié forte, parfois ambiguë entre Lily et Rubis. Deux filles passionnantes, parfaitement complémentaires, deux personnages que l'on peut qualifier d'héroïnes sans se poser de questions. Deux filles que je décrirai presque comme étant "viriles" par certains aspects et tendres à la fois, deux filles à la psychologie fouillée que l'on se plait à suivre dans cette aventure. Et c'est bien de cela qu'il s'agit ici, d'aventures de toutes sortes, ce livre dépasse largement le cadre du simple roman graphique. Et il n'y a pas que Lily et Rubis, il y a Lily et ses amants, Lily et sa carrière, Lily et son père, Lily et sa fascinante famille... et, je l'ai dit précédemment, Lily et l'Afrique... Parler de tous les aspects de cet album relève de l'impossible, sa richesse est aussi admirable qu'impressionnante. Le récit est entrecoupé de poèmes de Lily, ses textes, ses chansons, ses réflexions, qui sont de vrais bijoux à lire. Lily Love Peacock est dans la lignée des aventures de Jeanne mais bien plus foisonnant, cette oeuvre est plus profonde, nous transporte bien plus loin. Les dessins de Fred Bernard sont à l'image de son style narratifs, ils ont de la personnalité. Capable d'offrir des cases simples et épurées alternant sans que cela ne choque avec d'autres plus riches et fouillées, il se dégage du dessin de Fred Bernard, ce petit côté enchanteur qui dépasse bien vite l'aspect brouillon que l'on peut ressentir au premier abord. J'ai adoré ce livre, je le recommande chaudement, à mes yeux, un des tous meilleurs titres de la collection Ecritures. JJJ

28/11/2006 (modifier)
Par Pierig
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Le Bal
Le Bal

Le Bal est une série divisée en 4 actes gravitant autour du vampirisme. Elle est publiée dans la collection "Libre Court" des Temporalistes réunis. Cette collection, à l’image du label "Comix" des éditions Le Cycliste, a été créée dans le but de permettre à de jeunes auteurs de faire leurs premiers pas. Cette série est une belle surprise graphique ! Le trait élégant et posé de Jérôme Gantelet dépeint un univers riche et onirique : celui de la nuit. On peut y déceler des influences diverses : un peu de Boiscommun (pour les décors) et un mélange de Griffo et d’Yslaire pour les personnages (féminins surtout) et de Breccia (pour le vampire). Mais le récit n’est pas en reste. On sent que c’est un projet qui a été lentement mûri avant d’être couché sur papier. Le résultat ? Un récit cohérent et amené avec une certaine intelligence. De plus, cette série bénéficie d’une composition théâtrale, tant dans son découpage (en actes) que dans sa trame narrative. Cette chasse au vampire est l’occasion pour l’auteur de confronter des idéologies (paranormal et chrétienté) et de titiller les limites de la folie. Il entame aussi une réflexion intéressante sur Nospheratu qui a du mal à assumer son statut de vampire. Bref, voici vraiment une belle série. A noter que l’éditeur propose la série entière (frais de port compris) pour 20€ (c'est par ici que ça se passe). Une raison de plus pour la découvrir !

27/11/2006 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Jhen (Xan)
Jhen (Xan)

Jhen Roque est un tailleur de pierres, au préalable connu sous le nom de Xan Larc, et qui vit au début du 15ème siècle. Cette série est une de mes préférées, vraiment. Une des rares séries dont j'achète les albums dès qu'ils paraissent ; albums qui ne m'ont jamais déçu. Drôle d'histoire, quand même, que celle de Jhen... Il paraît, sous le nom de Xan, dans l'hebdo Tintin n° 33, 33ème année, du 15 Août 1978. Aux commandes : Jacques Martin et Jean Pleyers. Sous ce nom, deux albums paraîtront chez Le Lombard. Cet éditeur tardant à sortir la suite des aventures, nos deux auteurs passent alors chez Casterman et nomment alors leur héros du nom de Jhen. Qu'importe pour moi ces démêlés ; le principal, c'est la série ! Jhen ?... Nous sommes en pleine Guerre de Cent Ans (période que j'affectionne, qui plus est), avec ses cortèges d'horreurs, ses combats pour la (sur)vie de la plus grande frange de la population de l'époque. C'est la pleine féodalité, avec ses chevaliers, ses soldats, ses manants, ses ribaudes, ses sièges et prises de châteaux, ses attaques, ses combats, ses alliances, ses trahisons... Exploitant une très importante documentation, Martin scénarise solidement, habilement, ajoutant maints faits et détails historiques. Ces histoires -robustes- sont servies par le magnifique dessin baroque et détaillé de Pleyers. Jhen ?... C'est une immense fable sur la richesse, la puissance, la gloire, l'alchimie, la vie et la mort ; une superbe saga qui me replonge avec une vraie joie en "ce temps-là"... De tailleur de pierres, Jhen n'aura cesse -au long des épisodes- de combattre pour sa survie, de côtoyer "grands" et bas peuple, manants, ribaudes, soldats désoeuvrés, mercenaires, écorcheurs de toutes nations, mais -et surtout- gérer comme il peut les "nuits sombres" du connétable de France qu'est alors Gilles de Rais (le fameux Barbe-Noire). Jhen ?... Une magnifique fresque qui retrace -avec moult détails- une partie de l'Histoire de France ; une époque où la vie ne valait pas grand chose, et où l'Eglise et les banquiers dirigeaient déjà -d'une certaine façon- les rois, princes et "décideurs" d'alors. Une toute grande série, réellement, qui me "scotche" à chaque nouvel opus. Vraiment excellent. Et un réel coup de coeur. Ma cote : 4,5/5. Très rare de ma part.

27/11/2006 (modifier)
Par jesme
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Y Le Dernier Homme
Y Le Dernier Homme

Cette BD m'a été conseillée par un revendeur. J'étais un peu perplexe : je ne trouvais rien d'extraordinaire au dessin et le concept de dernier homme me laissait perplexe. Mais jusqu'à présent j'avais toujours reçu de bons conseils... La lecture des 2 tomes de cette série a été une claque. Le scénario est très intelligent : être le dernier homme n'est pas de tout repos. Le plus frustrant dans cette série : il n'y a que 2 tomes qui soient sortis en français. J'ai dévoré les deux tomes d'une traite. J'attendais avec une impatience plus que certaine une éventuelle suite qui n'est jamais sortie. Pour combler ma frustration, je vais devoir me procurer la version américaine ; quel dommage ! Je ne conseille donc pas l'achat de cette BD.

27/11/2006 (modifier)
Par Alix
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Les Noyés
Les Noyés

J’avais adoré Fille perdue de Nabiel Kanan, je me suis donc naturellement procuré sa nouvelle BD parue chez La Boite à Bulles… et quelle claque ! Les noyés est un excellent thriller, entre rêve et réalité, très noir et superbement écrit. Au début l’histoire semble composée de plusieurs petites histoires indépendantes, mais qui deviennent de plus en plus intriquées, pour finalement n’en former qu’une. Le final est inattendu et superbement amené, et conclut sur une note revancharde et mélancolique. Une œuvre poétique, touchante, entraînante, cruelle … que tout amateur du genre se doit de lire. Un coup de cœur !

25/11/2006 (modifier)
Couverture de la série Aya de Yopougon
Aya de Yopougon

Etonnante histoire, là. Plusieurs personnages d’un même quartier et de différents milieux sociaux vont et viennent, se rencontrent, se fâchent, s’aiment, se déçoivent… L’ensemble paraît gai. Les couleurs sont vives, le style du dessin naïf, les dialogues truculents, de multiples rebondissements… l’ambiance de fête à l’africaine, quoi ! Mais ne nous trompons pas. Il y a derrière tout cela une profonde lutte, ou espérance selon les cas, de chaque personnage contre son destin imposé/supposé. Certains évènements sont même dramatiques. Et pourtant, la vie continue. On se résigne, en trichant un peu peut-être, à être heureux avec ce que l’on a. C’est là, je trouve, la grande réussite de cette BD. Une mention spéciale aussi à l’humour omniprésent. Un régal.

24/11/2006 (modifier)
Par iannick
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Les Petits Riens
Les Petits Riens

Ce sont peut-être des petits riens pour l’auteur mais pour moi, ce sont vraiment de vrais bonheurs de lecture. Trondheim a réalisé ces histoires en une planche à partir de ses observations, anecdotes qu’il a réunies dans un carnet et que l'on peut admirer sur son blog quotidiennement. Il faut un sacré coup d’œil pour raconter ses petites histoires ! A partir de pas grand-chose, Trondheim a réussi le coup de force de me faire arracher quelques fous rires et parfois quelques appréhensions devant la réalité du quotidien. J’avoue avoir été, par exemple, sensible et surpris par l’attachement de Trondheim sur les arcs-en-ciel. De même, son séjour à la Réunion et ses pitreries avec son compère Joann Sfar à Angoulême me sont apparus irrésistibles de drôlerie. « Les petits riens » est le premier album de Trondheim dans lequel il réalise lui-même la mise en couleurs. Le résultat m’est apparu franchement enthousiasmant. L’auteur a utilisé des tons à l’aquarelle parfaitement adaptés à l’ambiance de chacune de ses petites «aventures». Son trait est très mature à l’image de ses séances de dédicaces où il réalise très rapidement des « crobars » sans passer par l’étape du crayonné. Le format poche de ce livre est parfaitement adapté pour l’emmener facilement dans un sac à doc et le papier est d’excellente qualité. Cependant, je déplore que les couvertures ne soient pas mieux protégées contre les salissures, un film plastiqué comme ceux des mangas aurait été le bienvenu. « Les petits riens » m’est apparue finalement comme une BD autobiographique très distrayante basée principalement sur des anecdotes très sympathiques. L’album est actuellement mon livre de chevet. Au vu de son blog, Trondheim continue toujours à réaliser des planches basées sur son quotidien qu’on risque fort de les revoir dans un nouvel album des « petits riens » : chiche !!!!

24/11/2006 (modifier)