Les derniers avis (9353 avis)

Par JJJ
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Songes
Songes

Cet album m'a plu dés que je l'ai vu, je ne savais rien de son contenu. Sa couverture de forme classique et d'aspect très charmeur m'a tout de suite séduit. Après avoir regardé quelques pages j'étais définitivement convaincu. Je me trouvais dans la librairie depuis à peine trois minutes et je savais déjà que quoi qu'il arrive, j'en sortirai avec ce livre. J'adore ce genre de premier contact avec une BD, un moment rare et privilégié, un coup de coeur, un vrai. Quel genre de moment de lecture allait donc m'offrir ce bouquin? Un bon moment sans conteste, un moment agréable et frustrant car très vite passé. L'album brasse tellement de genres qu'il est impossible de définir à la lecture de ce seul tome, quel est celui qui prédomine. Un tout petit peu de fantastique, un soupçon de science-fiction passéiste et beaucoup d'aventures trépidantes, fortement imprégnées d'un piquant érotisme des plus plaisants. L'histoire se met tout juste en place dans ce premier tome, Coraline, malgré ses cinquante cinq pages. L'intrigue dévoile tout de même quelques pistes, cela s'annonce original et ambitieux, la narration se déroule sans heurts ni brusquerie, c'est agréable à lire. L'univers est extraordinaire, son originalité vient de son ambiance à la fois sophistiquée et rococo à souhait. Ce premier tome est bon, surtout dans sa dernière partie, l'histoire transporte et fait voyager, je n'en dirai rien de plus pour n'en rien gâcher. Les dessins... Les dessins de Terry Dodson sont extraordinaires, il y a un petit côté Frank Cho chez Dodson... mais malgré le respect que je porte à Frank Cho, au vu des planches de cet album, je ne peux que dire que les dessins de Dodson sont largement meilleurs à mes yeux. Le trait est simple et beau, les dessins de Dodson apportent tout simplement énormément de classe à l'ensemble. Quel talent dans la représentation! Les objets, les machines, les décors... En plus d'être original, c'est magnifique. Mais le point fort de la partie graphique est Coraline! Coraline une femme dessinée de façon absolument extraordinaire, tout bonnement splendide. Dodson nous en fait profiter de Coraline, et c'est tant mieux, belle, n'exprimant aucune vulgarité même dans la plus incongrue des postures, Coraline est le soleil de cette BD. Quelle beauté! Croyez-moi, l'animal qui sommeille en chaque homme lecteur de cette BD, va faire rudement sentir sa présence en cours de lecture. J'ai aimé ce premier opus, une bonne petite surprise, il me semble que l'histoire possède potentiellement de quoi être grande. Je reste quand même réservé sur ma note, car beaucoup de points restent à éclaircir. Vivement le tome deux, qui j'espère confirmera tout le bien que je pense de Songes. JJJ

06/12/2006 (modifier)
Par fonch001
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Larme Ultime
Larme Ultime

Nagasaki et Hiroshima sont des plaies béantes dans le coeur des japonais. L'auteur présente ici un plaidoyer anti-atomique en partant d'une question simple : Qu'arrivera-t-il à l'humanité, le jour où l'arme nucléaire perdra son effet de dissuasion ? La réponse de l'auteur est, vous l'aurez compris, pour le moins pessimiste. La présentation de ces arguments est pour le moins imagée puisque l'oeuvre est amenée comme un shojo manga dramatique où l'héroïne ne peut vivre pleinement son amour d'adolescente parce qu'elle est "l'arme ultime", une arme capable de rayer une ville de la surface du globe en quelques secondes. Oui mais voilà, Chise est une fille et elle ne fait donc pas peur... jusqu'à ce qu'il soit trop tard... Ce manga ressemble bien vite plus à "full metal jacket" de Kubrick qu'à Love Hina. Le dessin m'a déplu, c'est moche, minimaliste et vide. Nous avons des pages entières toutes blanches ou noires... Car l'objectif de l'auteur est de faire réfléchir plus que de montrer. De même, les questions incessantes des protagonistes montrent un malaise et tentent d'amener le lecteur à s'interroger. Mais tout cela ne plaira pas à tout le monde, répétitivité et pessimisme sont de rigueur. L'héroïne perpétuellement larmoyante est assez agaçante (encore plus en DVD car il y a le son en plus !), presque une parodie d'héroïne de shojo. Mais l'ensemble, plutôt réussi, montre bien le malheur des gens dépassés par les événements et solidaires dans l'immobilisme. L'auteur n'a aucune complaisance avec les autorités et la nature humaine. Malgré pas mal de défauts de forme, j'ai beaucoup aimé cette oeuvre, ses propos et ces personnages. Ayant vu la série en DVD également, je vous conseille vivement cette dernière, qui reprend la totalité des 7 manga sans omission ni déformation de l'histoire mais avec une réalisation exceptionnelle (16/9, son 5.1, animation magnifique) qui tranche avec le minimalisme des manga.

05/12/2006 (modifier)
Par Pacman
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Rex Mundi
Rex Mundi

La série est classée comme policier thriller, mais il s'agirait plutôt d'une uchronie. On part ici de l'hypothèse que la magie existe et que la séparation de l'église et de l'Etat n'a pas eu lieu. L'histoire se déroule dans les années 30. Ce qui est vraiment réussi dans cette fiction, c'est le background ; les personnages et la situation géopolitique semblent à la fois appartenir à deux époques : celle de la première croisade et celle du début du XXème siècle. Le volet magie est aussi très bien exploité, les auteurs n'en font pas trop et préservent bien le coté plausible. L'enquête aussi est traitée avec beaucoup de soin, mélangeant la recherche d'indices et les scènes d'action. Le dessin, bien que très typé comics, ce qui n'est pas vraiment mon dada, reste très agréable et original par certains côtés. Cerise sur le gâteau, un petit recueil de journaux "d'époque" en fin de tome, nous apporte quelques éclaircissements sur ce monde singulier, ainsi qu'une touche ambiance supplémentaire. Vous l'aurez compris, si la suite reste de ce niveau, c'est la note maximale qui se prépare. le 08/11/2010: enfin une suite aux enquêtes du Dr Saunière. On ne l'espérait plus après 5 ans d'attente! Je ne bouderais donc pas mon plaisir et conseillerais aux lecteurs potentiels de se lancer dans la lecture, la série devrait aboutir. Enfin, espérons...

04/12/2006 (modifier)
Par iannick
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Mamette
Mamette

Avis pour le tome1 « Anges et pigeons » Composée d’histoires courtes mettant en scène une mamie très sympathique, la nouvelle série « Mamette » est à mon avis une des plus belles BD de l’année 2006. Nob était un auteur inconnu pour moi, il a pourtant réalisé une autre série chez Glénat intitulée Bogzzz (non lue à ce jour). Apparemment, il s’est beaucoup inspiré de Titeuf pour la mise en page et le traitement colorisé de sa série, impression confirmée par la présence du logo de « Tchô ! Le magazine » au 4ème plat du livre. J’ai adoré le dessin de Nob. C’est devenu (presque) une maladie pour moi de feuilleter les pages de l’album régulièrement rien que pour admirer la beauté des planches. Je me demande à chaque fois comment il arrive à ce résultat en n’utilisant que de la gouache (probablement retouché par la suite par ordinateur sinon il devient carrément, à ma connaissance, le meilleur coloriste du monde !). Le trait de l’auteur n’est pas en reste : les personnages sont très expressifs et les décors fourmillent de nombreux détails. Le découpage m’est apparu excellent. En fait, seul le format m’est apparu trop réduit pour ce type de BD étant donné la petitesse des cases et l’utilisation de 4 bandes difficilement adaptables au format 18x24 cm. J’espère vivement à l’avenir que l’éditeur aura l’excellente idée de commercialiser une version agrandie de cette nouvelle série pour qu’on puisse admirer davantage le formidable travail graphique de Nob ! Le personnage central de la série est une anti-mamie Danielle (film mettant en scène une grand-mère fort antipathique) en puissance ! Elle semble animée d’une jeunesse de l’esprit extraordinaire et d’une joie de vivre très communicative. Pour moi, Mamette est une personne âgée très attachante et qui pourrait devenir rapidement un héros phare des éditions Glénat. J’ai également apprécié la présence de nombreux personnages secondaires comme le discret monsieur Bruneau, l’abonnée à la médecine du nom de madame Vidal, le gamin turbulent, les amies de Mamette dont les noms m’échappent et… j’en passe ! Le livre comporte des récits courts mais qui se suivent très bien chronologiquement, à tel point qu’arriver à la fin de l’album, j’ai eu l’impression de lire un album complet. La plupart des histoires sont humoristiques avec une chute parfois très surprenante, je me suis plié en deux pour le récit se passant au zoo par exemple. J’ai également ressenti beaucoup de tendresse dans certaines séquences comme celles se situant dans le cimetière. Pour moi, « Mamette » est la BD coup de cœur de l’année 2006. C’est un album plein de tendresse sur les personnes âgées dans lequel on ne s’ennuie à aucun moment. A découvrir d’urgence ! Note finale : 4,5/5

03/12/2006 (modifier)
Par iannick
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Les Cinq Conteurs de Bagdad
Les Cinq Conteurs de Bagdad

J’avoue que sans ce titre, je pense que je n’aurai jamais feuilleté ce livre. En effet, le nom de cette BD me rappelle beaucoup les aventures des « une et mille nuits » de ma jeunesse que j’apprécie tant. Alors en le feuilletant, je m’attendais à revoir des scènes où les héros s’affrontent sur des tapis volants ou un génie sortant d’une lampe magique… mais rien de tout cela dans « les cinq conteurs de Bagdad ». Et pourtant, malgré l’absence de ces séquences, j’ai été charmé par cette histoire. L'album met en scène 5 personnages qui s'ignorent plus ou moins et qui vont s'affronter sur un concours de contes (ça, je crois que vous l'avez déjà deviné...). Mais un jeune homme, fils du calife de Bagdad, va rencontrer ces conteurs qui figurent comme grands favoris de l'épreuve, il va leur proposer en échange de pécules de se réunir pour voyager afin de raconter à la fin du périple ce qu'ils ont vécu chacun à leur façon. Ce scénario a l'air classique comme ça, c'était sans compter sur la grande originalité des petits récits racontés par les différents personnages que vont rencontrer les conteurs lors du voyage. De plus, les principaux protagonistes se révèlent très attachants et ont chacun leur propre personnalité : du gentil garçonnet jusqu'à l'inquiétant vieillard en passant par une femme au caractère trempé. Bref, même si le récit ne comporte pas des scènes issues des « mille et une nuits », l’album est suffisamment féerique, aventureux, plein d’humours et poétique pour nous captiver jusqu’au bout. De plus, les dialogues jonglant avec l’ironie et la philosophie sont un vrai régal. Le dessin de Duchazeau n’est pas vraiment un style que j’aime énormément, il a le mérite d’être assez personnel. La mise en couleurs est adaptée au récit, elle reproduit bien les ambiances. Ce one-shot figure, à mon avis, comme l’un des plus beaux contes de cette année. Le récit est original, captivant, drôle et intelligent grâce à ses dialogues savoureux. L’histoire se situe dans un univers riche et énigmatique qui –je suis sûr- me passionnera de nouveau lors de la relecture. A découvrir !

03/12/2006 (modifier)
Par iannick
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Le Scorpion
Le Scorpion

Avis pour le tome 7 « Au nom du père » En moins de 7 tomes, « Le scorpion » est devenu incontestablement un classique de la BD franco-belge. A mon avis, ceci est devenu possible grâce au scénario accrocheur de Desberg et surtout grâce au magnifique dessin de Marini. L’histoire se déroule au XVIIIème siècle à Rome, elle met en scène le combat d’un jeune homme libertin dit « le scorpion » pour déchoir le cardinal Trébaldi qui vient d’être élu comme pape. Le scénario est assez captivant même si on peut regretter certains raccourcis lors de la résolution des énigmes, un héros tombeur qui s’en sort toujours et une intrigue qui a tendance à traîner en longueur. D’après le sticker, le 7ème tome inaugure un nouveau cycle basé sur la recherche des origines du « scorpion » et (toujours et encore…) sur sa confrontation avec Trébaldi. Après lecture, ce n’est pas vraiment le cas : l’album m’est apparu comme une suite logique du premier cycle dont le dénouement au 6ème tome avait laissé sans réponse certains mystères. Et pourtant, il est dommage de laisser tomber cette série suite à ces invraisemblances car l’histoire est fort distrayante et figure, à mon avis, parmi les meilleures BD de capes et d’épées que j’ai pu lire jusqu’à maintenant. J’ai peur de ne pas avoir assez de recul pour juger le dessin de Marini. Il est, à mon avis, l’un des meilleurs dessinateurs de la BD franco-belge. Ses cadrages sont impressionnants car très cinématographiques. Ses couleurs directes sont incroyables de beautés avec cette utilisation de tons chauds mélangés à des tons froids. Avec Enrico Marini, je suis toujours sûr de me retrouver face à de supers dessins et qui correspondent exactement à mon panthéon du graphisme. De plus, je suis bluffé par la rapidité de parution de ses albums qui mettent moins d’un an pour paraître sans que le dessin en soit pâti, à comparer avec Juanjo Guarnido (dessinateur que j’apprécie beaucoup aussi) qui réalise un album tous les 2-3 ans ! Malgré une intrigue qui a tendance à traîner en longueur, « Le scorpion » est, à mon avis, une série de capes et d’épées incontournable. Avec cette série, je suis pratiquement sûr de passer un bon moment distrayant de lecture à chaque parution d’un nouveau tome… d’autant que j’adore le dessin de Marini ! Note finale : 4/5

03/12/2006 (modifier)
Par iannick
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Henri Désiré Landru
Henri Désiré Landru

J’ai feuilleté cette BD sans avoir lu son descriptif ni les avis des bédéphiles… ce qui a pour conséquence que j’ai fini ma lecture abasourdi par cette version de l’affaire Landru au point de me dire qu’il faudra que je fasse moi-même des recherches pour en connaître le vrai et le faux ! Je m’explique : Chabouté à travers sa BD donne une version totalement inédite de la vie de Henri Désiré Landru, l’un des plus grands meurtriers de l’histoire de France. Franchement, il y a de quoi être déconcerté par cette interprétation de Chabouté ! Le seul et l’unique conseil que je peux vous donner avant d’aborder la lecture de cet album est de NE PAS LIRE LE DESCRIPTIF ET LES AVIS trop « spoilés » des autres lecteurs !... au risque de perdre une partie des surprises de ce scénario. N’empêche que j’ai vachement envie de relire cette BD d’autant plus que le noir et blanc de Chabouté est somptueux et sied à merveille à cette époque ayant pour cadre la première guerre mondiale et son après. Le découpage est exempt de reproche, il participe beaucoup à la facilité de lecture que j’ai pu ressentir d’autant plus que le scénario est diaboliquement captivant et… réaliste ! « Henri Désiré Landru » est un des albums que j’ai le plus apprécié cette année. Le scénario est vraiment passionnant malgré tout ce que je « croyais » connaître de cette affaire. Le dessin de Chabouté est magnifique, son découpage parfait contribue beaucoup au plaisir de lecture que j’ai pu ressentir. A découvrir d’urgence !

03/12/2006 (modifier)
Par JAMES RED
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Les Petits Ruisseaux
Les Petits Ruisseaux

Je n’ai pas toujours été fan de Rabaté, mais cet album m’a beaucoup amusé. Le thème est vraiment original. On s’attache à ce petit vieux qui « découvre la vie » de manière tardive. La partie dans la communauté baba est hilarante. Comme le dit le sous-titre c'est sex, drugs and rock'n'roll. Le sujet : la vie sexuelle des personnes âgées aurait pu rebuter, il n’en est rien. C’est drôle, attendrissant, voire émouvant par moment. Les couleurs sont assez chaleureuses et accentuent le bien-être que l’on peut avoir en lisant cet album. Les éditions Futuropolis nous ont quand même gratifiés de quelques-uns des meilleurs albums de l'année. Alors, un bon conseil : courez l'acheter, vous ne serez pas déçu.

30/11/2006 (modifier)
Couverture de la série Georgie
Georgie

À l'heure de cette critique, le premier tome n'est pas encore sorti (on en est à J-7). Mais les scantrad furent accessibles de nombreux mois (années) avant la signature du contrat par Tonkam. Donc, je l'ai lu, relu, et je l'achèterai avec des vraies pages. L'histoire est presque la même que celle que l'on connaît par le dessin animé, mais en encore plus triste, et encore plus tendancieuse. Le dessin est comme toujours avec cette auteur magnifique, et la trame très prenante. C'est bien évidemment dramatique, mais particulièrement prenant et sensible. Bref, une BD exemplaire dans sa narration et son dessin. Et il n'y a pas besoin une femme ou d'être hyper sensible pour en apprécier ses qualités.

30/11/2006 (modifier)
Par 6lu6fer6
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Priest
Priest

Trait très appuyé retranscrivant très bien l'ambiance de ce manga ! Priest est un seinen très sombre où le héros est une âme torturée, usée, qui ne demande qu'à s'apaiser... Scénario qui explose à partir du tome 2-3 avec le passé de ce prêtre qui nous laisse sans voix. Ambiance sombre, sanglante... L'auteur maîtrise son sujet, et on est de plus en plus intrigué au fil des tomes par ce passé tragique de Ivan. Priest, à lire, presque une référence.

29/11/2006 (modifier)