Ah ! Le dieu Franquin, après avoir exercé son talent dans le genre « humour » dans Gaston Lagaffe, il excelle dans « l’humour noir » dans justement « Idées Noires ».
J’ai lu la série dans les 2 albums différents.
Le dessin sublime (qui se rapproche beaucoup de Gaston Lagaffe) et l’idée de dessiner avec des ombres noires sont vraiment bien.
A chaque gag je me suis marré, du plus c** comme le gars qui est dans un labyrinthe et à qui on emmène un léopard (ou autre félin), au plus réfléchi comme celui qui se fait déchiqueter les jambes par une tronçonneuse.
On se pète les côtes de rire à chaque page.
J’ai bien aimé les petits « Il ne faut pas confondre… » en haut de chaque gag.
Une des meilleures séries de Fluide Glacial.
Les Cinq Conteurs de Bagdad est une BD originale, pleine d’humour et de poésie, dont l’histoire m’a vraiment enchanté. C’est fin, c’est intelligent, mais sans verser dans le prétentieux ou l’intello… La fin est chouette, et parvient à surprendre malgré le fait qu’une voyante la prédit au tout début de l’histoire… fort non ?
En plus comme le dessin est très joli, et que l’histoire se termine en un tome, je ne peux que vous conseiller ce petit bijou que je pense relire assez souvent… Un coup de cœur !
Belle découverte que ce Simon Andriveau.
Avec "Le Grand siècle", il fait directement son entrée dans la catégorie des auteurs à suivre de près.
Car c'est une série promise à un grand avenir, pour peu que le public suive. Andriveau a décidé de s'attaquer à l'un des plus grands mystères de l'Histoire de France, celui du Masque de Fer. Ni plus ni moins. Et malgré l'apparition de celui-ci seulement dans le dernier tiers du tome 1, cette option rajoute un supplément d'intérêt à cette histoire de poursuite champêtre dont on avait du mal, au départ, à saisir les implications. Enfin je dis du mal, mais ça se lisait déjà assez bien, Andriveau utilisant une trame assez linéaire, saupoudrée de moments d'humour bienvenus.
Quant à son dessin, il est déjà très mature, avec cependant des couleurs un peu sombres par moments. Mais on sent plusieurs influences, comme celle d'Uderzo et celle de Frezzato.
Une série à suivre de près, comme je l'ai dit.
Coup de coeur pour cette BD, ou plutôt coup au coeur. Car l'émotion suinte de cet album et vient toucher avec force le lecteur tant il ressent la perte du père de l'auteur comme si c'était le sien.
Cette BD ne marquera sans doute pas par son dessin. Ce sont d'ailleurs des planches composées d'une seule image avec généralement un petit texte ou une phrase accompagnatrice. Ces images sont tracées comme des croquis au crayon fin, des petits personnages pas très jolis et quelques formes hachurées autour d'eux. Mais il se dégage une vraie âme de ce dessin, et le visage de la narratrice hurlant sa tristesse touchera directement le coeur du lecteur.
Divisé en quatre chapitres, cet album se lit assez vite mais rend avec force l'émotion engendrée par la perte d'un parent, par le manque, l'absence, l'insupportable tristesse. Et pourtant ce n'est pas noir. C'est une longue plainte déchirante qui sert d'exorcisme et permet de mettre à plat sa douleur pour mieux rebondir et voir la vie qui continue.
Très touché par ma lecture, et je pense que j'en aurais été bouleversé si j'avais vraiment perdu mon père ou ma mère.
Eh bien moi j'ai adoré "Mélodie au crépuscule". Pour plusieurs raisons.
D'abord parce que la collection Blandice est une collection vraiment intéressante, qui propose des oeuvres de tout premier plan (du moins en ce qui concerne ce que j'en ai lu jusqu'à présent).
Ensuite parce que Renaud Dillies est un auteur que j'apprécie beaucoup, que Sumato et Betty Blues sont vraiment des oeuvres qui m'ont touché. En plus c'est un garçon vraiment charmant, qui parle avec une joie communicative de ses deux passion : la BD et la musique. Il a la chance de pratiquer les deux, et avec un bonheur semblable, apparemment (sauf qu'il n'a pas, à ma connaissance, sorti de disque).
D'autre part, son dessin a évolué depuis Betty Blues ; il est plus épuré, mieux maîtrisé, comporte moins de scories. En plus Renaud multiplie dans ce bouquin les audaces visuelles, les cadrages entreprenants, les montages saugrenus mais originaux. Et cela malgré un gaufrier très classique, qu'il utilise de façon très inventive.
Pour continuer, son histoire conjugue le rêve et la réalité, à mi-chemin entre le conte et le roman graphique. Certes, c'est encore une histoire d'amour déçu, il utilise les mêmes recettes que dans les deux oeuvres précédemment citées. Mais c'est tellement poétique qu'on se laisse rapidement bercer par la musique de Django Reinhardt, auquel l'album est implicitement dédié.
Pour finir, Renaud Dillies est un auteur à suivre, encore et encore.
Incroyable BD, tant de choses ressortent de sa lecture. La complémentarité texte et dessin est parfaite. Comme tout le monde, j'ai été touché par ce récit. Il en ressort une sincérité et une vérité difficile à avouer. Le sujet, généralement tabou, est bien retranscrit dans un contexte plus général. Les différentes phases chronologiques sont bien pensées et permettent une compréhension optimale de cette histoire autobiographique. L'objectivité est de mise, Olivier Ka relate simplement les faits sans en rajouter, avec une certaine pudeur toute relative. Je tiens à féliciter également Alfred, pour la dimension qu'apportent ses dessins au scénario.
Nous sommes en présence d'une oeuvre intemporelle. Sa lecture ne peut laisser de marbre !!! La BD culte par excellence. Bravo Messieurs.
Quand j'étais enfant (dans les années septante), Bob et Bobette était aussi connue et appréciée que Tintin. Il y a des albums qui méritent vraiment d'être classés parmi les chefs d'oeuvre de la bande dessinée. Même parmi les albums plus récents, il y a de bonnes choses. Je ne pense pas qu'une série nulle aurait pu survivre pendant 60 ans. L'éditeur n'a jamais beaucoup investi afin de conquérir le marché francophone et c'est dommage.
Figurez-vous que j’ai des origines Bulgares (et oui), et que du coup j’ai passé pas mal de temps dans ce bastion communiste dans ma jeunesse. Alors j’en ai des tas en stock, des anecdotes sur les files d’attente de 100 mètres pour acheter du sucre et du lait, sur les boutiques spéciales « touristes de l’ouest » vendant des produits de vils capitalistes (Coca Cola, Kinder Surprise…) avec vérification du passeport à l’entrée, et sur les coupures de courant ou d’eau courante (sympa de ne pas pouvoir tirer la chasse d’eau en plein été après un gros caca qui fouette). Bref, tout ça pour dire que ma lecture de Pyongyang m’a rappelé bien des souvenirs.
Et contrairement aux apparences (sujet un peu politique, nombre de pages conséquents), Pyongyang n’est pas du tout une BD austère ou fastidieuse à lire… bien au contraire ! Les déboires de l’auteur sont contés avec beaucoup d’humour, et j’ai très souvent rigolé de vive voix ! Il est absolument fascinant de découvrir les absurdités de ce pays au travers les yeux de « l’un des nôtres ».
Bon, vous pourrez toujours rétorquer que l’auteur ne s’est pas vraiment foulé… le dessin est tout bête, et l’histoire n’est qu’une liste d’anecdotes. C’est vrai que je pourrais presque sortir une BD nommée « Sofia » qui raconterait mes aventures en Bulgarie. Mais qu’importe, Pyongyang est une BD jubilatoire, fascinante et surtout très drôle, que je recommande à tout le monde…
Une fois de plus, Gregory Mardon nous offre, ici, un album de toute beauté, chose à laquelle l'auteur nous avait déjà habitués auparavant.
En lisant cette bd, j'ai eu l'impression de revivre un peu mon enfance tellement la justesse et le réalisme sont au rendez-vous.
Jean-Pierre et Cyril, les personnages principaux, nous font vivre des aventures qui ont un je ne sais quoi de familier. Les parfums de ma jeunesse me sont soudain revenus, pour mon plus grand bonheur.
Avec cet album, on partage les joies et les angoisses de ces gamins, on participe a leur découverte et on sourit à leurs bêtises.
Le scénario est pourtant très basique. Il ne s'y passe rien d'extraordinaire, mais on le laisse bercer au fil des pages par le ton sensible et non dénué de poésie du récit.
Niveau dessin, Mardon nous offre un graphisme réaliste, idéal pour ce genre d'histoire.
Cette "Leçon de Choses" est écrite avec pertinence, intelligence et sensibilité, une recette qui nous offre un album de toute beauté.
A conseiller et à lire !
Ca fait un bail que je n’avais pas pris mon pied comme ça avec un album de David B.
"Le jardin armé" est un de ses meilleurs albums, tout simplement. Il contient trois contes entre histoire, mythe et légendes, trois récits pleins de sang et de fureur, de fanatisme religieux et de coutumes barbares. En même temps, on sent poindre une pensée presque philosophique et des petits bouts de métaphysiques par-ci par-là, sans oublier l'humour et l'ironie nécessaire à ce genre de récit s'il ne veut pas tomber dans le pompeux.
Graphiquement, c'est très beau, très travaillé, avec ce style qui n'appartient qu'à David B. : corps désarticulés, effets d'aplats, perspectives écrasées. Un très très bel album. Presque culte... une relecture suffira peut-être à remonter ma note...
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Idées Noires
Ah ! Le dieu Franquin, après avoir exercé son talent dans le genre « humour » dans Gaston Lagaffe, il excelle dans « l’humour noir » dans justement « Idées Noires ». J’ai lu la série dans les 2 albums différents. Le dessin sublime (qui se rapproche beaucoup de Gaston Lagaffe) et l’idée de dessiner avec des ombres noires sont vraiment bien. A chaque gag je me suis marré, du plus c** comme le gars qui est dans un labyrinthe et à qui on emmène un léopard (ou autre félin), au plus réfléchi comme celui qui se fait déchiqueter les jambes par une tronçonneuse. On se pète les côtes de rire à chaque page. J’ai bien aimé les petits « Il ne faut pas confondre… » en haut de chaque gag. Une des meilleures séries de Fluide Glacial.
Les Cinq Conteurs de Bagdad
Les Cinq Conteurs de Bagdad est une BD originale, pleine d’humour et de poésie, dont l’histoire m’a vraiment enchanté. C’est fin, c’est intelligent, mais sans verser dans le prétentieux ou l’intello… La fin est chouette, et parvient à surprendre malgré le fait qu’une voyante la prédit au tout début de l’histoire… fort non ? En plus comme le dessin est très joli, et que l’histoire se termine en un tome, je ne peux que vous conseiller ce petit bijou que je pense relire assez souvent… Un coup de cœur !
Le Grand Siècle
Belle découverte que ce Simon Andriveau. Avec "Le Grand siècle", il fait directement son entrée dans la catégorie des auteurs à suivre de près. Car c'est une série promise à un grand avenir, pour peu que le public suive. Andriveau a décidé de s'attaquer à l'un des plus grands mystères de l'Histoire de France, celui du Masque de Fer. Ni plus ni moins. Et malgré l'apparition de celui-ci seulement dans le dernier tiers du tome 1, cette option rajoute un supplément d'intérêt à cette histoire de poursuite champêtre dont on avait du mal, au départ, à saisir les implications. Enfin je dis du mal, mais ça se lisait déjà assez bien, Andriveau utilisant une trame assez linéaire, saupoudrée de moments d'humour bienvenus. Quant à son dessin, il est déjà très mature, avec cependant des couleurs un peu sombres par moments. Mais on sent plusieurs influences, comme celle d'Uderzo et celle de Frezzato. Une série à suivre de près, comme je l'ai dit.
Papa
Coup de coeur pour cette BD, ou plutôt coup au coeur. Car l'émotion suinte de cet album et vient toucher avec force le lecteur tant il ressent la perte du père de l'auteur comme si c'était le sien. Cette BD ne marquera sans doute pas par son dessin. Ce sont d'ailleurs des planches composées d'une seule image avec généralement un petit texte ou une phrase accompagnatrice. Ces images sont tracées comme des croquis au crayon fin, des petits personnages pas très jolis et quelques formes hachurées autour d'eux. Mais il se dégage une vraie âme de ce dessin, et le visage de la narratrice hurlant sa tristesse touchera directement le coeur du lecteur. Divisé en quatre chapitres, cet album se lit assez vite mais rend avec force l'émotion engendrée par la perte d'un parent, par le manque, l'absence, l'insupportable tristesse. Et pourtant ce n'est pas noir. C'est une longue plainte déchirante qui sert d'exorcisme et permet de mettre à plat sa douleur pour mieux rebondir et voir la vie qui continue. Très touché par ma lecture, et je pense que j'en aurais été bouleversé si j'avais vraiment perdu mon père ou ma mère.
Mélodie au crépuscule
Eh bien moi j'ai adoré "Mélodie au crépuscule". Pour plusieurs raisons. D'abord parce que la collection Blandice est une collection vraiment intéressante, qui propose des oeuvres de tout premier plan (du moins en ce qui concerne ce que j'en ai lu jusqu'à présent). Ensuite parce que Renaud Dillies est un auteur que j'apprécie beaucoup, que Sumato et Betty Blues sont vraiment des oeuvres qui m'ont touché. En plus c'est un garçon vraiment charmant, qui parle avec une joie communicative de ses deux passion : la BD et la musique. Il a la chance de pratiquer les deux, et avec un bonheur semblable, apparemment (sauf qu'il n'a pas, à ma connaissance, sorti de disque). D'autre part, son dessin a évolué depuis Betty Blues ; il est plus épuré, mieux maîtrisé, comporte moins de scories. En plus Renaud multiplie dans ce bouquin les audaces visuelles, les cadrages entreprenants, les montages saugrenus mais originaux. Et cela malgré un gaufrier très classique, qu'il utilise de façon très inventive. Pour continuer, son histoire conjugue le rêve et la réalité, à mi-chemin entre le conte et le roman graphique. Certes, c'est encore une histoire d'amour déçu, il utilise les mêmes recettes que dans les deux oeuvres précédemment citées. Mais c'est tellement poétique qu'on se laisse rapidement bercer par la musique de Django Reinhardt, auquel l'album est implicitement dédié. Pour finir, Renaud Dillies est un auteur à suivre, encore et encore.
Pourquoi j'ai tué Pierre
Incroyable BD, tant de choses ressortent de sa lecture. La complémentarité texte et dessin est parfaite. Comme tout le monde, j'ai été touché par ce récit. Il en ressort une sincérité et une vérité difficile à avouer. Le sujet, généralement tabou, est bien retranscrit dans un contexte plus général. Les différentes phases chronologiques sont bien pensées et permettent une compréhension optimale de cette histoire autobiographique. L'objectivité est de mise, Olivier Ka relate simplement les faits sans en rajouter, avec une certaine pudeur toute relative. Je tiens à féliciter également Alfred, pour la dimension qu'apportent ses dessins au scénario. Nous sommes en présence d'une oeuvre intemporelle. Sa lecture ne peut laisser de marbre !!! La BD culte par excellence. Bravo Messieurs.
Bob et Bobette
Quand j'étais enfant (dans les années septante), Bob et Bobette était aussi connue et appréciée que Tintin. Il y a des albums qui méritent vraiment d'être classés parmi les chefs d'oeuvre de la bande dessinée. Même parmi les albums plus récents, il y a de bonnes choses. Je ne pense pas qu'une série nulle aurait pu survivre pendant 60 ans. L'éditeur n'a jamais beaucoup investi afin de conquérir le marché francophone et c'est dommage.
Pyongyang
Figurez-vous que j’ai des origines Bulgares (et oui), et que du coup j’ai passé pas mal de temps dans ce bastion communiste dans ma jeunesse. Alors j’en ai des tas en stock, des anecdotes sur les files d’attente de 100 mètres pour acheter du sucre et du lait, sur les boutiques spéciales « touristes de l’ouest » vendant des produits de vils capitalistes (Coca Cola, Kinder Surprise…) avec vérification du passeport à l’entrée, et sur les coupures de courant ou d’eau courante (sympa de ne pas pouvoir tirer la chasse d’eau en plein été après un gros caca qui fouette). Bref, tout ça pour dire que ma lecture de Pyongyang m’a rappelé bien des souvenirs. Et contrairement aux apparences (sujet un peu politique, nombre de pages conséquents), Pyongyang n’est pas du tout une BD austère ou fastidieuse à lire… bien au contraire ! Les déboires de l’auteur sont contés avec beaucoup d’humour, et j’ai très souvent rigolé de vive voix ! Il est absolument fascinant de découvrir les absurdités de ce pays au travers les yeux de « l’un des nôtres ». Bon, vous pourrez toujours rétorquer que l’auteur ne s’est pas vraiment foulé… le dessin est tout bête, et l’histoire n’est qu’une liste d’anecdotes. C’est vrai que je pourrais presque sortir une BD nommée « Sofia » qui raconterait mes aventures en Bulgarie. Mais qu’importe, Pyongyang est une BD jubilatoire, fascinante et surtout très drôle, que je recommande à tout le monde…
Leçon de choses
Une fois de plus, Gregory Mardon nous offre, ici, un album de toute beauté, chose à laquelle l'auteur nous avait déjà habitués auparavant. En lisant cette bd, j'ai eu l'impression de revivre un peu mon enfance tellement la justesse et le réalisme sont au rendez-vous. Jean-Pierre et Cyril, les personnages principaux, nous font vivre des aventures qui ont un je ne sais quoi de familier. Les parfums de ma jeunesse me sont soudain revenus, pour mon plus grand bonheur. Avec cet album, on partage les joies et les angoisses de ces gamins, on participe a leur découverte et on sourit à leurs bêtises. Le scénario est pourtant très basique. Il ne s'y passe rien d'extraordinaire, mais on le laisse bercer au fil des pages par le ton sensible et non dénué de poésie du récit. Niveau dessin, Mardon nous offre un graphisme réaliste, idéal pour ce genre d'histoire. Cette "Leçon de Choses" est écrite avec pertinence, intelligence et sensibilité, une recette qui nous offre un album de toute beauté. A conseiller et à lire !
Le Jardin armé et autres histoires
Ca fait un bail que je n’avais pas pris mon pied comme ça avec un album de David B. "Le jardin armé" est un de ses meilleurs albums, tout simplement. Il contient trois contes entre histoire, mythe et légendes, trois récits pleins de sang et de fureur, de fanatisme religieux et de coutumes barbares. En même temps, on sent poindre une pensée presque philosophique et des petits bouts de métaphysiques par-ci par-là, sans oublier l'humour et l'ironie nécessaire à ce genre de récit s'il ne veut pas tomber dans le pompeux. Graphiquement, c'est très beau, très travaillé, avec ce style qui n'appartient qu'à David B. : corps désarticulés, effets d'aplats, perspectives écrasées. Un très très bel album. Presque culte... une relecture suffira peut-être à remonter ma note...