Les derniers avis (9296 avis)

Par alain_56
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Hurlevent
Hurlevent

Je suis rentré hier du grand festival BD de St Malo où j'ai découvert Hurlevent. J'ai été scié par le dessin à un tel point que je me suis demandé comment l'auteur avait procédé. Une chance, j'ai pu rencontrer Deleers en dédicaces et surtout découvrir un peu l'envers du décor puisqu'il avait son book sur lui avec une ribambelle de croquis et d'illus en tout genre. J'ai vraiment été halluciné par la précision de son travail. Vivement un nouvel album, qui parait-il sera plus "pictural"...

06/11/2006 (modifier)
Par Pierig
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Conquistador (Van Linthout)
Conquistador (Van Linthout)

A travers le personnage de Bud Leroy, cette bd fait découvrir l’univers des bluesmen, ces afro-américains du sud pour qui la musique est plus qu’une échappatoire. Une vie pour la musique, pour témoigner des rudes conditions de vie de cette population longtemps dénigrée par les whitemen. Esclavage puis chômage, exclusion et alcoolisme suintent de ces quelques notes d’accords inspirées du boogie du Conquistador qui hante le bayou. Les crayonnés de Van Linthout dilués au lavis accentuent le côté brut et nostalgique du récit constitué par des flash back d’un homme en fin de vie. Bref, une lecture qui ne laisse pas indifférent et qui donne envie d’en savoir plus sur le blues, ses origines, ses influences, ses artistes. A découvrir !

06/11/2006 (modifier)
Par Pierig
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Le Testament du Docteur Weiss (Georg Weiss)
Le Testament du Docteur Weiss (Georg Weiss)

Cette bd séduira ceux qui apprécient être plongés dans une atmosphère trouble à tendance surnaturelle, reflet d’un récit aussi sombre que mystérieux à l’image de celui d’un Jack l’éventreur. Ainsi, Clod développe un récit intriguant et amené intelligemment, où l’ambiance prime sur l’action. Les nœuds de l’intrigue se dénouent peu à peu sans rebondissements extravagants, avec Georg Weiss qui finit par élucider la mort étrange du docteur Weiss, son oncle. Les dessins de Frébourg, un peu brouillons mais néanmoins fort bien lisibles, servent le récit à merveille. On peut reconnaître dans son trait diverses influences (Tanquerelle, Supiot, Blain). Difficile de classer cet album car on y trouve un peu de fantastique, un peu de roman graphique, un peu d'intrigue policière. Bref, une bd qui captive, interpelle avec une fin ne déçoit pas. A découvrir !

06/11/2006 (modifier)
Couverture de la série Le local
Le local

Histoire de rock et d'ados. Sujet au combien surexploité! Et pourtant Gipi s'en tire plutôt bien avec une économie de moyens impressionnante. Le dessin pour commencer semble bâclé, baveux. Certains coups de crayon, issues d'une première ébauche abandonnée, restent visibles dans la case finale gardée par Gipi. Et pourtant, tout cela retranscrit à merveille les situations. Certaines pleines pages sont d'une simplicité et d'une beauté... de vraies aquarelles. Enfin l'histoire elle-même ne s'attarde pas sur les clichés. Le mal-être des ados est brièvement abordé. C'est au lecteur, à travers sa propre sensibilité, d'imaginer puis comprendre ces 4 personnages. Ajouté à tout cela des dialogues justes et une mise en scène vivante. Par contre, il faut admettre que la BD est fortement imprégnée de rock et de testostérone. Si vous n'avez pas été l'adepte du premier ou si vous n'avez pas été comblé par un père parfait, alors en effet, vous risquez de ne pas comprendre, voir de ne pas apprécier, cette BD. Voilà.

05/11/2006 (modifier)
Par Coline
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Lanfeust des Etoiles
Lanfeust des Etoiles

Pour développer un tant soit peu, je dirais qu'il existe rarement des bandes dessinées sachant trouver un équilibre parfait avec d'importants facteurs tels que l'action et l'humour. Je trouve que cet auteur pratique un humour tantôt bien lourd, gras, tantôt ironique et subtil qui ne peut pas laisser indifférent son lecteur! C'est avant tout la première chose qui m'a plu. Ensuite, je trouve l'histoire très intéressante et je dis 'chapeau bas' à l'homme qui a su inventer un monde complètement déjanté (!) mais ayant l'air tellement vrai, tellement concret! On n'arrive pas à détecter la petite faute de l'auteur (dans le nom des villes par exemple, ou comment le commerce de ce monde fonctionne, etc...). Par ailleurs, il faut aussi dire que les dessins et les couleurs sont très bien faits! Les corps des personnages principaux rappellent réellement ceux des humains (vivants) mais en même temps, il y a toux ces monstres ou extraterrestres un peu bizarres ou inquiétants mais franchement irréels. Enfin bref, tout ça pour dire que je conseille vraiment ce livre à tous ceux qui aiment les mondes imaginaires ("vis ta vie en baffeur, c'est le secret du bonheur..."), l'humour bien placé, les héros inconscients, les filles dominatrices (de préférence brunes), les trolls bon vivants (et leur mouches), les orgnobis savants et les galaxies en péril (encore).

04/11/2006 (modifier)
Par Gaendoul
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Batman - The Dark Knight returns
Batman - The Dark Knight returns

J'ai toujours aimé Batman, qui au même titre que Spiderman est un héros proche du lecteur, car plus humain qu'un Superman immortel par exemple. Et cette bd qui nous montre le coté sombre de Batman, plus que n'importe laquelle de celles que j'avais pu lire jusqu'à présent, est un joyau. Les dessins ont certes leur style propre, mais je les trouve très réussis et le design général est excellent. Certaines cases / planches sont parfois moins travaillées, mais certaines autres sont de vraies merveilles et compensent aisément les autres. Le scénario est très bon, j'ai été emporté et n'ai pu me décrocher de l'intégrale avant de l'avoir terminée... Le début est un peu long mais le jeu en vaut largement la chandelle. Bref, que dire d'autre que "culte" pour tout amateur de super héros et de Batman ? J'avoue ne pas trouver mieux que ce qui a déjà été dit sur cet ouvrage et ne puis que vous conseiller de l'acheter au plus vite si vous aussi aimez l'homme chauve qui sourit !

03/11/2006 (modifier)
Par Pierig
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Vieille Amérique
Vieille Amérique

Petit à petit, je commence à rattraper mes retards de lecture. "Vieille Amérique" faisait partie de ces bds en souffrance depuis un temps. Ce one shot a été une belle surprise, ne sachant pas trop à quoi m’attendre. J’ai beaucoup apprécié la narration enlevée de ce récit divertissant, aux dialogues jouissifs et aux situations ma fois fort inconfortables (pour nos compères). Pourtant le sujet ne prête pas à rire et ça se termine même plutôt mal pour certains ! Les auteurs parviennent à donner au récit une lecture légère sans le dénaturer. Le manque d’originalité du récit est compensé par un traitement efficace de celui-ci. Un petit bémol aux couleurs qui ne sont pas vraiment adaptées au style "caricatural" de Sandoval. Ca donne un petit côté délayé aux planches qui est regrettable. Une mise en couleur directe aurait été préférable. Mais il serait dommage de passer à côté de ce road movie avant l’heure qui reste un bon moment de lecture !

03/11/2006 (modifier)
Par JAMES RED
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Les Cinq Conteurs de Bagdad
Les Cinq Conteurs de Bagdad

J’ai été littéralement bluffé par cet album. On passe un très agréable moment, lors de sa lecture. Vehlmann est, sans nul doute, un des scénaristes actuels les plus doués de sa génération. Son histoire est construite comme un roman initiatique qui touche au conte, à la poésie et même à la philosophie. La recherche du conte parfait nous conduit dans une aventure tout à fait sympathique et particulièrement originale. Les personnages sont très bien caractérisés et parfaitement attachants. L’univers que les auteurs ont choisi ; celui des mille et une nuits, celui du calife de Bagdad ; est tout à fait propice à ce genre d’histoires. La recherche du conte parfait, à travers le monde, par les 5 personnages, donne lieu à des découvertes et des voyages passionnants, voire drôles par moment et toujours très inventifs. Les univers approchés sont originaux, il y a de vraies créations totalement jubilatoires, comme ces oiseaux conteurs ou cet inquiétant homme en rouge qui est censé ne jamais quitter notre esprit. Par contre, le dessin de Duchazeau, même s’il est très stylisé, ne me plaît que moyennement. Je le trouve trop peu lisible. C’est le seul point faible de cet album qui aurait bien mérité une mention culte, s’il n’y avait pas eu ce dernier point.

03/11/2006 (modifier)
Par Cassidy
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Les Petits Riens
Les Petits Riens

Que certains auteurs amateurs sans talent (je ne cite pas de noms pour ne pas faire de pub à "Lovely Goretta") aient réussi, grâce à un effet de mode, à transformer en vrais livres les platitudes mal dessinées qu'ils affichent sur leur page internet pour que des inconnus viennent y déposer un "kikoolol tro for ta bd, é tu lach 1 komentèr sur mon skyblog toa ossi m1tnan steuplé ?", est un phénomène assez fâcheux. Néanmoins, quand c'est une pointure comme Lewis Trondheim qui décide de se mettre au format "blog", le résultat est assez savoureux et, pour le coup, mérite largement de devenir une série de vrais livres. Est-ce que ça vaut le coup d'acheter le livre quand on a déjà lu toutes les planches sur le blog jour après jour ? Je dirais oui. Moi, ça m'a fait autant marrer quand j'ai lu le livre que la première fois que j'ai lu "Les Petits Riens" sur le net. En plus, sur le site les planches disparaissent au fur et à mesure, ce qui justifie d'autant plus l'achat. Pour ce qui est du contenu, ben, c'est du Trondheim pur jus, qui ne décevra pas plus qu'il ne surprendra ses fans. Fidèle à lui-même, Lewis fait ce qu'il sait si bien faire : raconter des petites anecdotes, la plupart du temps assez rigolotes, parfois inquiétantes ou tristes, sur sa petite vie d'auteur de BD. Évidemment, ça ressemble à ses Carnet de bord, à Approximativement, même un peu à Désoeuvré. Évidemment, si vous cherchez plutôt une grande aventure épique, vous ne serez pas forcément subjugué par des histoires de t-shirt sous une chemise à manches courtes ou de bout de barre chocolat-fruits secs qui tombe par terre. Et si vous aimez les Romans Graphiques sérieux et profonds qui font vachement réfléchir sur le sens de la vie et délivrent de puissants messages sur l'amour (qui est triste) et le racisme (qui est mal), vous n'allez pas forcément rigoler quand Lewis et Joann collent exprès du PQ sous leur chaussure pour faire un gag à deux balles dans un festival BD, ou quand Lewis bourré fait du sabre-laser en jouant du piano pour montrer à ses potes qu'il est plus fort que Dark Vador. Par contre, ben, si vous aimez bien les couillonnades habituelles de Lewis-le-parano, Lewis-l'hypocondriaque, Lewis-le-gamin, Lewis-le-rigolo, pas d'hésitation, ce petit album (et ceux qui suivront) a sa place dans votre collection.

01/11/2006 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série La perdida
La perdida

Jessica Abel... Un nom qu'il va falloir retenir. Car son premier ouvrage publié en France est un joli "coup". A l'heure où le président américain a l'intention de faire dresser un mur entre son pays et le Mexique, l'éclairage que donne l'auteur de la vie au sud du Rio Grande, et surtout de la façon dont les Américains y sont perçus, nous permet d'appréhender certains enjeux internationaux. "La Perdida", est, comme son nom l'indique, l'histoire d'une jeune fille qui a voulu se perdre dans la culture mexicaine, et s'y retrouve encore plus isolée qu'elle ne le pensait. Pire, elle aboutit à un point de non-retour, au milieu d'une sombre affaire due à des incompréhensions et des jalousies inter-communautaires. L'histoire racontée par Jessiaca Abel est touchante, sinon poignante, et l'on a besoin de deux ou trois lectures pour saisir toute la complexité de son propos. Son trait, qui rappelle celui de Craig Thompson (influence revendiquée par l'éditeur), est très expressif, contrairement à ce qu'on eût pu croire au simple feuilletage de l'album. Une nouvelle découverte, avec un bel album à la clé.

31/10/2006 (modifier)