Note approximative : 3,5/5
Voici le meilleur album de la toute jeune collection Onomatopée, destinée à la jeunesse (8-14 ans, probablement). Réalisé par une transfuge du magazine Capsule Cosmique et un habitué des éditions Milan et de l'Association, il nous permet de suivre les tribulations d'une bande de voleurs sympathiques. Les rôles de chacun sont bien définis, leur organisation plutôt bonne. Leurs aventures se suivent avec un certain plaisir, surtout que le dessin de Dehoo est assez plaisant, sans être trop recherché. Et dans le premier album, la présence de Terguez rajoute un peu de piquant. C'est de la ligne claire propre.
A suivre...
Après Le Sursis, qui est déjà une oeuvre d'art, je ne peux qu'augmenter la note pour ce diptyque, d'une qualité graphique équivalente, et où les petits défauts de son prédécesseur ont disparu. Bon, bien sur, l'ambiance romantique l'emporte parfois un peu sur le réalisme, mais tout ceci est tellement beau ! Vraiment une bd pour faire aimer la bd. D'ailleurs, ma femme, qui n'est pas trop réceptive à ce support a adoré. Rien que pour ça, Gibrat mérite la note maximale.
Riad Sattouf commence à se faire un nom dans la BD à destination des adolescents. Et ça continue avec cette nouvelle série où, épaulé par Mathieu Sapin pour le dessin, il parle (encore une fois) des amours adolescentes. Mais contrairement à l'ensemble de la production de ce genre, ce n'est pas mièvre, ni cucul. Ca parle de sexualité, d'amours fugitives... avec humour et finesse.
Une série sympa en devenir.
J'avais complètement raté la sortie de ce "magazine dans le magazine" puisque j'apprends maintenant seulement que Minimal était en fait publié à l'intérieur du journal Fluide Glacial durant 7 numéros seulement. C'est donc avec curiosité et avec une vraie bonne surprise que je le découvre dans ce recueil intégral franchement réussi.
Parlons de l'objet lui-même : la BD est de très belle qualité, avec un beau papier mat et des effets pseudo-"crades" à même le papier. Bel objet à la fois esthétique et rendu sciemment "sale".
Vient ensuite évidemment le contenu. Et quel contenu étrange... Les amateurs du journal Ferraille Illustré crient peut-être déjà au plagiat quelque part sur le Net, mais je n'en sais rien. Inversement, Larcenet crie peut-être déjà sur les internautes qui pensent cela, mais je n'en sais rien. Ce que je sais, c'est que Larcenet lui-même aime beaucoup Ferraille et que son journal Minimal n'est pas sans rappeler une version réduite de ce journal "avant-gardiste et underground" à la grande différence près que... tous les gags de Minimal, tous les styles de dessins différents, les strips, les éditos provocants, les couvertures aux couleurs de mauvais goût, tout est de Larcenet lui-même. Et c'est très réussi !
L'album contient les 7 numéros du journal Minimal mis bout à bout, plus quelques textes et images très drôles ensuite. Chaque numéro de Minimal contient tout d'abord une couverture "gag", puis un édito souvent prétentieux comme quoi Minimal est à la pointe de l'avant-garde de la BD mais en même temps destiné aux ignares et à la plèbe, comme quoi Minimal est le seul véritable périodique de "neuvième art plastico-séquentiel à phylactères incorporés" (la BD) qui soit à la hauteur des exigences de cet art, etc.
Puis ensuite, ce sont des suites de strips, de gags sur des thèmes très différents, avec des dessins allant de l'underground, au minimaliste en passant par les dessins tout simples en noir et blanc ou très colorés. Chacun de ces gags est signé par des auteurs aussi notoires que... inconnus et pour cause puisque ce sont à chaque fois des avatars de Larcenet lui-même (quoiqu'il semble que Ferri et peut-être Bouzard l'aient inspiré pour certains gags). On retrouve des personnages récurrents, Starsky la palourde et hutch la moule, Placid et Lacan, Sylvie la poule bourrée, Monsieur Triangle du Coin des Enfants, etc., toujours à la manière de personnages d'un vrai périodique illustré.
Et autant ces BDs sont dessinées de manières différentes, autant l'humour aussi est différent d'une BD à l'autre. Parfois con, parfois noir, parfois absurde, souvent politiquement incorrect, j'ai vraiment ri à une très grande majorité des gags. Et même si je n'étais jamais vraiment pêté de rire à m'en décrocher la mâchoire, j'ai lu avec un réel plaisir cette BD franchement originale dans sa forme et son contenu.
Après le 7e et dernier numéro, l'album nous offre ensuite des textes présentant l'avis du Rédacteur en Chef Larcenet sur des auteurs qui auraient voulu et auraient travaillé pour le journal Minimal avec des gags inédits de ces auteurs à l'appui : ça va de Trondheim à Lindingre en passant par Bouzard et Binet, et les gags sont aussi hilarants pour la plupart que les textes eux-mêmes.
Dans cet album et dans ses textes, Larcenet n'hésite pas à se défouler, à se moquer de lui-même, du politiquement correct, du monde de la BD et des amateurs de BD. J'ai vraiment beaucoup aimé cette création BD au fond et à la forme originale et réussie et je la conseille vivement.
Ce qui frappe avant tout, et ce dès la couverture, c'est la finesse du dessin, les belles couleurs, et les personnages typés. Ensuite et c'est l'essentiel, le récit est adapté aux enfants, sans tomber dans la facilité ou la complexité hors de portée des petits. La tolérance et le bon sens sont de mise, de même qu'un humour parfois piquant, notamment le moyen que trouve le loup pour faire sortir les cochons de la maison.
Enfin le détournement du compte fait que l'on est souvent pris à contre-pied (c'est le but), et tout cela donne une grande fraîcheur et originalité à l'ensemble.
P.S : à l'avis de Coleman ; il faudrait quand même arrêter de raconter n'importe quoi, cet avis n'est pas crédible une seconde et ne mérite pas de rester ici . En effet, on peut aimer ou pas, mais on ne peut nier le savoir-faire technique de la colorisation, de la mise en volume.Svart est considéré par la profession comme un des meilleurs coloristes informatique.
Cet album est absolument génial!!!
On a vraiment l'impression de revenir à la magie de notre enfance, pleine de rêveries et d'innocence.
Le découpage et le dessin tintant d'une impression de "pas fini" sont vraiment réussis et l'histoire a une magnifique résonance de gaieté, de joie et d'humour !!!
Pour sauver sa Petite Carpe, un jeune pécheur tentera tout, y comprit de laisser d’autres choisir sa vie et son destin. Si ce n’est pas un remake du vieil homme et la mer, Okko vous invite à voguer sur les étendues liquides. D’eaux saumâtres en marres de sang, notre petit frère, suivra les traces d’un poisson lumineux jusqu’aux frontières de l’innommable.
Le dessin soigné d’un Moyen-Orient médiéval fantastique, accompagne un récit entendu. Un jeune garçon doit sauver sa sœur et demande de l’aide à des sortes de mercenaires. Mais si on dit tout en quelques mots, on ne voit rien et c’est en cela qu’Okko est remarquable. D’une trame hyper classique, il en résulte une fabuleuse histoire.
Un samouraï déchu, mais qui garde les rudiments moraux de son éducation, dirige le groupe d’aventuriers. Un homme patibulaire, mais presque, domine la mêlée avec son arme et sa bestialité. Enfin, un Prêtre, sacré alcoolique, entame les rites de la chance et parle aux éléments liquides.
Ce trio de choc, plus que de charme, ravivera notre soleil levant et continuera, je l’espère, à éclairer le second opus.
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Je viens de terminer le second volet du cycle de l'eau. Il est indéniable que nous avons entre les mains une série de qualité et qu'il faudra suivre avec attention les dates de parutions. Le surnatuel donne le ton à la poursuite des évènements. Le cycle de la terre sera sans doute encore une fabuleuse aventure.
Je voudrais d’abord parler du dessin, et surtout des couleurs : c’est superbe ! Le style graphique employé par Prado est vraiment magnifique, poétique, envoûtant, et vraiment différent de ce que l’on a l’habitude de voir en BD. C’est un vrai plaisir d’admirer les différentes cases, et je passais parfois plusieurs minutes à explorer une page pourtant démunie de texte.
L’histoire est en parfait accord avec le dessin : rythme lent, atmosphère onirique, ambiance tranquille… jusqu’à la fin qui fait basculer le tout dans le fantastique. Enfin rien n’est sûr, et chacun ira de son interprétation (rêve, boucle temporelle…) Cette fin ouverte et poétique m’a vraiment plu.
Bref, un excellent one-shot, plein de poésie, et superbement dessiné. A lire !
Tout à fait d'accord avec Anandh! J'ai eu l'occasion de lire la BD grâce à un ami de retour d'Angoulême. On a vraiment l'impression -dessins à l'appui- de mieux comprendre ce qui s'est joué en Argentine pendant la crise. Vivement qu'on puisse trouver Carne Argentina en librairie!
Il s'agit de mon coup de coeur au Festival d'Angoulême 2006 ! De la BD argentine je ne connaissais que l'immense Breccia. Je sais désormais que la relève existe. Les auteurs de La Productora m'ont fait vibrer au rythme des soubresauts d'une Argentine en crise mais pleine de ressource. La vitalité et la noirceur du trait et des scenarii de ce courant indépendant donne vraiment envie de lire la suite des traductions de ce collectif déjà culte en Amérique latine et en Espagne.
Un coup de chapeau aux éditeurs de ce roman graphique... très classe, présentation sobre qui fait ressortir la violence de la crise et les capacités d'adaptation des Argentins pendant la crise de 2002. Un essai de docu-fiction particulièrement réussi. Bravo!
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La Bande des bandits
Note approximative : 3,5/5 Voici le meilleur album de la toute jeune collection Onomatopée, destinée à la jeunesse (8-14 ans, probablement). Réalisé par une transfuge du magazine Capsule Cosmique et un habitué des éditions Milan et de l'Association, il nous permet de suivre les tribulations d'une bande de voleurs sympathiques. Les rôles de chacun sont bien définis, leur organisation plutôt bonne. Leurs aventures se suivent avec un certain plaisir, surtout que le dessin de Dehoo est assez plaisant, sans être trop recherché. Et dans le premier album, la présence de Terguez rajoute un peu de piquant. C'est de la ligne claire propre. A suivre...
Le Vol du Corbeau
Après Le Sursis, qui est déjà une oeuvre d'art, je ne peux qu'augmenter la note pour ce diptyque, d'une qualité graphique équivalente, et où les petits défauts de son prédécesseur ont disparu. Bon, bien sur, l'ambiance romantique l'emporte parfois un peu sur le réalisme, mais tout ceci est tellement beau ! Vraiment une bd pour faire aimer la bd. D'ailleurs, ma femme, qui n'est pas trop réceptive à ce support a adoré. Rien que pour ça, Gibrat mérite la note maximale.
Laura & Patrick
Riad Sattouf commence à se faire un nom dans la BD à destination des adolescents. Et ça continue avec cette nouvelle série où, épaulé par Mathieu Sapin pour le dessin, il parle (encore une fois) des amours adolescentes. Mais contrairement à l'ensemble de la production de ce genre, ce n'est pas mièvre, ni cucul. Ca parle de sexualité, d'amours fugitives... avec humour et finesse. Une série sympa en devenir.
Minimal
J'avais complètement raté la sortie de ce "magazine dans le magazine" puisque j'apprends maintenant seulement que Minimal était en fait publié à l'intérieur du journal Fluide Glacial durant 7 numéros seulement. C'est donc avec curiosité et avec une vraie bonne surprise que je le découvre dans ce recueil intégral franchement réussi. Parlons de l'objet lui-même : la BD est de très belle qualité, avec un beau papier mat et des effets pseudo-"crades" à même le papier. Bel objet à la fois esthétique et rendu sciemment "sale". Vient ensuite évidemment le contenu. Et quel contenu étrange... Les amateurs du journal Ferraille Illustré crient peut-être déjà au plagiat quelque part sur le Net, mais je n'en sais rien. Inversement, Larcenet crie peut-être déjà sur les internautes qui pensent cela, mais je n'en sais rien. Ce que je sais, c'est que Larcenet lui-même aime beaucoup Ferraille et que son journal Minimal n'est pas sans rappeler une version réduite de ce journal "avant-gardiste et underground" à la grande différence près que... tous les gags de Minimal, tous les styles de dessins différents, les strips, les éditos provocants, les couvertures aux couleurs de mauvais goût, tout est de Larcenet lui-même. Et c'est très réussi ! L'album contient les 7 numéros du journal Minimal mis bout à bout, plus quelques textes et images très drôles ensuite. Chaque numéro de Minimal contient tout d'abord une couverture "gag", puis un édito souvent prétentieux comme quoi Minimal est à la pointe de l'avant-garde de la BD mais en même temps destiné aux ignares et à la plèbe, comme quoi Minimal est le seul véritable périodique de "neuvième art plastico-séquentiel à phylactères incorporés" (la BD) qui soit à la hauteur des exigences de cet art, etc. Puis ensuite, ce sont des suites de strips, de gags sur des thèmes très différents, avec des dessins allant de l'underground, au minimaliste en passant par les dessins tout simples en noir et blanc ou très colorés. Chacun de ces gags est signé par des auteurs aussi notoires que... inconnus et pour cause puisque ce sont à chaque fois des avatars de Larcenet lui-même (quoiqu'il semble que Ferri et peut-être Bouzard l'aient inspiré pour certains gags). On retrouve des personnages récurrents, Starsky la palourde et hutch la moule, Placid et Lacan, Sylvie la poule bourrée, Monsieur Triangle du Coin des Enfants, etc., toujours à la manière de personnages d'un vrai périodique illustré. Et autant ces BDs sont dessinées de manières différentes, autant l'humour aussi est différent d'une BD à l'autre. Parfois con, parfois noir, parfois absurde, souvent politiquement incorrect, j'ai vraiment ri à une très grande majorité des gags. Et même si je n'étais jamais vraiment pêté de rire à m'en décrocher la mâchoire, j'ai lu avec un réel plaisir cette BD franchement originale dans sa forme et son contenu. Après le 7e et dernier numéro, l'album nous offre ensuite des textes présentant l'avis du Rédacteur en Chef Larcenet sur des auteurs qui auraient voulu et auraient travaillé pour le journal Minimal avec des gags inédits de ces auteurs à l'appui : ça va de Trondheim à Lindingre en passant par Bouzard et Binet, et les gags sont aussi hilarants pour la plupart que les textes eux-mêmes. Dans cet album et dans ses textes, Larcenet n'hésite pas à se défouler, à se moquer de lui-même, du politiquement correct, du monde de la BD et des amateurs de BD. J'ai vraiment beaucoup aimé cette création BD au fond et à la forme originale et réussie et je la conseille vivement.
Les 3 petits cochons
Ce qui frappe avant tout, et ce dès la couverture, c'est la finesse du dessin, les belles couleurs, et les personnages typés. Ensuite et c'est l'essentiel, le récit est adapté aux enfants, sans tomber dans la facilité ou la complexité hors de portée des petits. La tolérance et le bon sens sont de mise, de même qu'un humour parfois piquant, notamment le moyen que trouve le loup pour faire sortir les cochons de la maison. Enfin le détournement du compte fait que l'on est souvent pris à contre-pied (c'est le but), et tout cela donne une grande fraîcheur et originalité à l'ensemble. P.S : à l'avis de Coleman ; il faudrait quand même arrêter de raconter n'importe quoi, cet avis n'est pas crédible une seconde et ne mérite pas de rester ici . En effet, on peut aimer ou pas, mais on ne peut nier le savoir-faire technique de la colorisation, de la mise en volume.Svart est considéré par la profession comme un des meilleurs coloristes informatique.
Herobear and the kid
Cet album est absolument génial!!! On a vraiment l'impression de revenir à la magie de notre enfance, pleine de rêveries et d'innocence. Le découpage et le dessin tintant d'une impression de "pas fini" sont vraiment réussis et l'histoire a une magnifique résonance de gaieté, de joie et d'humour !!!
Okko
Pour sauver sa Petite Carpe, un jeune pécheur tentera tout, y comprit de laisser d’autres choisir sa vie et son destin. Si ce n’est pas un remake du vieil homme et la mer, Okko vous invite à voguer sur les étendues liquides. D’eaux saumâtres en marres de sang, notre petit frère, suivra les traces d’un poisson lumineux jusqu’aux frontières de l’innommable. Le dessin soigné d’un Moyen-Orient médiéval fantastique, accompagne un récit entendu. Un jeune garçon doit sauver sa sœur et demande de l’aide à des sortes de mercenaires. Mais si on dit tout en quelques mots, on ne voit rien et c’est en cela qu’Okko est remarquable. D’une trame hyper classique, il en résulte une fabuleuse histoire. Un samouraï déchu, mais qui garde les rudiments moraux de son éducation, dirige le groupe d’aventuriers. Un homme patibulaire, mais presque, domine la mêlée avec son arme et sa bestialité. Enfin, un Prêtre, sacré alcoolique, entame les rites de la chance et parle aux éléments liquides. Ce trio de choc, plus que de charme, ravivera notre soleil levant et continuera, je l’espère, à éclairer le second opus. --- Je viens de terminer le second volet du cycle de l'eau. Il est indéniable que nous avons entre les mains une série de qualité et qu'il faudra suivre avec attention les dates de parutions. Le surnatuel donne le ton à la poursuite des évènements. Le cycle de la terre sera sans doute encore une fabuleuse aventure.
Trait de craie
Je voudrais d’abord parler du dessin, et surtout des couleurs : c’est superbe ! Le style graphique employé par Prado est vraiment magnifique, poétique, envoûtant, et vraiment différent de ce que l’on a l’habitude de voir en BD. C’est un vrai plaisir d’admirer les différentes cases, et je passais parfois plusieurs minutes à explorer une page pourtant démunie de texte. L’histoire est en parfait accord avec le dessin : rythme lent, atmosphère onirique, ambiance tranquille… jusqu’à la fin qui fait basculer le tout dans le fantastique. Enfin rien n’est sûr, et chacun ira de son interprétation (rêve, boucle temporelle…) Cette fin ouverte et poétique m’a vraiment plu. Bref, un excellent one-shot, plein de poésie, et superbement dessiné. A lire !
Carne Argentina
Tout à fait d'accord avec Anandh! J'ai eu l'occasion de lire la BD grâce à un ami de retour d'Angoulême. On a vraiment l'impression -dessins à l'appui- de mieux comprendre ce qui s'est joué en Argentine pendant la crise. Vivement qu'on puisse trouver Carne Argentina en librairie!
Carne Argentina
Il s'agit de mon coup de coeur au Festival d'Angoulême 2006 ! De la BD argentine je ne connaissais que l'immense Breccia. Je sais désormais que la relève existe. Les auteurs de La Productora m'ont fait vibrer au rythme des soubresauts d'une Argentine en crise mais pleine de ressource. La vitalité et la noirceur du trait et des scenarii de ce courant indépendant donne vraiment envie de lire la suite des traductions de ce collectif déjà culte en Amérique latine et en Espagne. Un coup de chapeau aux éditeurs de ce roman graphique... très classe, présentation sobre qui fait ressortir la violence de la crise et les capacités d'adaptation des Argentins pendant la crise de 2002. Un essai de docu-fiction particulièrement réussi. Bravo!