Le Crépuscule des Dieux

Note: 3.58/5
(3.58/5 pour 12 avis)

Adaptation de la célèbre tétralogie de Wagner, Der Ring des Nibelungen.


Auteurs canadiens Ecole Jean Trubert L'Anneau du Nibelung La Vie sous terre Les meilleures séries terminées en 2016 Les prix lecteurs BDTheque 2007 Mythologie Mythologie germano-nordique Soleil Celtic

Albéric, le roi des Nibelungen, a forgé un anneau en or céleste. Un anneau au pouvoir si grand, qu’il est capable de plier toute chose à sa volonté. Wotan, le Père des Dieux, s’en empare afin de libérer la déesse Idunn, gardienne des pommes d’immortalité. Mais gare à la malédiction… Pour apaiser ses effets, Wotan partage la couche d’innombrables femmes mortelles. De ces unions naissent Siegmund et sa soeur, Sieglinde, eux aussi porteurs du feu noir de l’anneau… La malédiction des Nibelungen quitte alors la terre des Dieux pour gagner Mannheim, la terre des Hommes. Le destin des Dieux et des Mortels se retrouve irrémédiablement lié… [texte éditeur]

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 23 Mai 2007
Statut histoire Série terminée (1 tome 0 + 9 tomes) 10 tomes parus

Couverture de la série Le Crépuscule des Dieux © Soleil 2007
Les notes
Note: 3.58/5
(3.58/5 pour 12 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

10/06/2007 | nox
Modifier


Par Solo
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Solo

Je suis heureux d'avoir cette collection en ma possession et je remercie les libraires. Un peu baigné dans les histoires mythologiques depuis l'enfance, j'ai 8/9 ans quand je découvre la Communauté de l'Anneau de Peter Jackson. Et là, le mal est fait! Le libraire saura toujours conseiller mes parents pour m'offrir les BD qui me feront grandir dans le milieu de la Fantasy. On commence en douceur avec Le Seigneur d'Ombre de Jean-Luc Istin… Et puis il me fera passer un grand moment grâce à cette adaptation d'une des histoires originelles de la Fantasy : l'histoire des Nibelungen. L'ensemble est une réussite pour moi. Le récit est prenant, l'aventure des hommes est haletante, la querelle des dieux est profonde, le lien entre Asgard et Midgard est admirablement mis en scène, les batailles sont épiques, les monstres sont titanesques, les héros sont dignes d'être au premier plan de cette grande histoire et on ressent la terrible tragédie divine et humaine. Bref, les auteurs de BD prouvent que la Mythologie, ici germanique, a trouvé son medium de prédilection. Et j'aime bien garder le terme de récit mythologique autant que celui de la fantasy, tant l'histoire racontée ici semble conforme à l'histoire originelle. J'ai revu quelques sources différentes et la retranscription paraît fidèle. La plus grande réussite est d'avoir réussi à dégager une ambiance particulière, propre à ces récits nordiques aux destinées tragiques. L'anneau des Nibelungen est utilisé ou interprété de partout, et je trouve toujours assez remarquable de créer un succès sans chercher à surenchérir une histoire qui se suffit à elle-même. Le tome 0 n'est pas nécessaire dans l'absolu, même s'il est le bienvenu pour assurer la compréhension du récit pour les néophytes comme moi. Construit après parution des premiers tomes, il a malheureusement rendu l'introduction du tome 1 quasiment obsolète. Mais bon, les détails supplémentaires sont salvateurs pour comprendre davantage les origines et enrichir l'univers de cette saga. Je noterai quelques points bloquants en ce qui me concerne. Jusqu'au tome 6, ce récit est une pure merveille et ça finit en apothéose. Par contre, le deuxième cycle (tome 7/8/9) qui se déroule dans une époque plus lointaine ne m'aura pas fait le même effet... Et enfin, ma plus grande déception fini par être le dessin. Je pense que c'est le style qui cherche à attirer un public assez jeune. Si je peux comprendre le choix éditorial (j'ai moi même été totalement conquis quand j'étais ado), je suis frustré de voir les traits finalement en décalage par rapport à la gravité du scénario et l'ambiance abyssale qui règne dans ce mythe. Mais bon, cela ne m'empêche pas de me replonger à répétition dans cette saga, c'est un coup de cœur sincère et j'invite les amateurs de mythologie ou de fantasy à découvrir cette série qui ne devrait franchement pas vous décevoir.

25/04/2021 (modifier)
Par Erik
Note: 4/5
L'avatar du posteur Erik

J'ai toujours voulu lire cette série que j'ai enfin trouvée. Il m'a fallu des années pour y parvenir. L'attente a été comblée par la qualité supposée de celle-ci. Non seulement les dessins sont magnifiques mais le récit se suit à merveille. J'ai également toujours aimé les légendes qui tournent autour des Nibelungen. Et dire que tout est parti d'un opéra de Wagner. Bien entendu, on sent l'influence du Seigneur des Anneaux de Tolkien autour de cet anneau maudit qui attire également bien des convoitises. La transposition dans un univers d'héroïc fantasy est réussie à merveille. Il faut dire qu'Istin a toujours su y faire dans un monde peuplé de légendes nordiques. Bref, un dessin et des couleurs magnifiques pour une épopée très intéressante. On peut affirmer sans trop se tromper que l'adaptation est plus que réussie. Qui a fait mieux ? Sans aucun doute Alex Alice avec son fameux Siegfried.

19/04/2017 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

C'est une vision personnelle des sagas et de la mythologie germano-scandinave, mais très conforme aux légendes connues ; c'est là-dessus que s'est appuyé Wagner pour écrire sa Tétralogie. Passionné par cette mythologie, je savais à peu près que j'allais passer un bon moment, et c'est gagné ! Dès la seconde double page, avec le royaume souterrain des Nibelungen qui apparaît dans une vision dantesque, je comprends que je suis tombé dans un univers que j'aime et tel que je l'avais imaginé d'après ce que j'en connaissais par les opéras de Wagner et des lectures sur ce sujet. Le film de Fritz Lang, les Nibelungen tourné en 1924, juste avant Metropolis, est paraît-il très fidèle à la légende, ainsi qu'une autre version : un film allemand réalisé en 1967 par Harald Reinl, grosse production en 2 parties : La Vengeance de Siegfried, et Le Massacre des Burgondes. Tout démarre avec le Nibelung Albéric, c'est pourquoi le tome 0 réalisé après le début de la saga s'imposait pour connaître les fondements du récit. L'intrigue est dense, il y a beaucoup de personnages, d'événements qui se recoupent avec des faits historiques, et il n'est peut-être pas superflu pour le lecteur peu familier de cette légende fabuleuse de s'initier sur Internet ou dans des bouquins pour avoir une idée de l'ensemble ; visionner le film très complet de 1967 peut aussi aider à mieux comprendre cette saga dessinée. Tout est donc bien respecté, les différentes étapes de la légende sont conformes à ce que j'ai lu ou vu ailleurs. Là-dessus, comme le réclamait ce sujet, il fallait un dessin qui puisse retranscrire tout cet imaginaire clinquant et évocateur, cette fantasy germanique fascinante pleine de poésie et de fureur ; le but est atteint : c'est du lourd, du grand et bel art graphique, policé et précis qui correspond exactement à l'histoire contée et à la vision qu'on s'en fait. De nombreuses images rappellent le Seigneur des Anneaux, c'est là qu'on comprend où Tolkien a puisé ses sources, ne serait-ce qu'avec l'Anneau qui possède des pouvoirs presque similaires ; Tolkien est un copieur mais en bien, il a enrichi sa propre oeuvre, et après tout, les légendes appartiennent à tout le monde. En résumé, au risque de me répéter, cette formidable saga correspond exactement à mon attente et m'a fait oublier très vite la déception rencontrée avec le Siegfried d'Alice.

29/04/2014 (modifier)
Par Pasukare
Note: 3/5
L'avatar du posteur Pasukare

Avis sur le tome 0 : Ce ''Crépuscule des Dieux'' T0 est une énigme éditoriale : Soleil a commencé par publier 3 tomes d'une série du même nom, 3 tomes qui reprennent la trame de l'opéra wagnérien à partir de La Walkyrie, pour ensuite nous sortir ce tome 0 qui se situe en amont et nous raconte l'épisode de L'Or du Rhin avec une autre équipe au scénario et au dessin. J'avais trouvé le dessin des tomes 1 et 2 un peu statiques, ce T0 me plait autant que le T3, dans son genre. Les couleurs sont très jolies, le dessin est dynamique et la narration efficace et bien dosée. Peut-être pourrais-je émettre un léger reproche sur la partie "Wotan rencontre l'espèce humaine et assure sa descendance", que j'ai trouvée moins bonne, peut-être un peu bâclée, que la partie consacrée à Alberic et à son forfait. Il n'empêche que malgré sa densité et la quantité de choses qui s'y passent, je n'ai ressenti aucune lourdeur ni sur abondance de faits. Comme le dit Ro dans son avis, ce tome 0 donne furieusement envie de (re)lire la suite, que demander de plus ? Avis sur la série : pour le premier cycle de 6 tomes et pour la suite que je trouve inutile... Un très joli dessin, de très belles couleurs, une très bonne mise en page : un bon point de départ, voici une bd très agréable à lire ! En ce qui me concerne, cette lecture fut en quelque sorte un baptême du Ring. J'ai d'ailleurs commencé par un peu de culture générale sur l'oeuvre de Wagner en consultant wiki pour comprendre de quoi il en retournait, histoire de savoir où je mettais les pieds. Je pense d'ailleurs que ces quelques (ré)visions ne sont pas inutiles vus certains avis piochés ailleurs qu'ici reprochant à l'oeuvre son opacité pour un lectorat qui ne serait pas au courant de ce dont il est question. En tous les cas, moi qui ai toujours été fascinée par la mythologie nordique (germanique ici, scandinave ) sans avoir forcément pris le temps de me cultiver plus que ça en la matière, je suis plus que satisfaite par ma lecture, tout les ingrédients sont là pour titiller mon imaginaire : les dieux avec leurs sentiments presque humains tellement ils volent bas parfois, ceux qui veulent aider les hommes, ceux qui ne veulent pas, les complots, les alliances, les tromperies (rien à voir avec la déitude de chez nous où seuls Dieu et ses acolytes sont bons et où les hommes concentrent sur eux tous les mauvais penchants de l'univers), les géants, les dragons, les serpents à plusieurs têtes, les épées, lances et marteaux divins, la frontière toujours floue entre le monde des hommes et celui des dieux, bref, tout ça quoi ! J'attends maintenant la suite, celle qui nous contera l'histoire de Siegfried et le Crépuscule des Dieux lui-même. Selon une interview des auteurs donnée en août 2007, le cycle serait prévu en 4 ou 6 tomes, au final il y en aura donc plus puisqu'en ce mois de juin 2013, c'est le tome 7 qui paraît. Après lecture du T3 qui nous conduit de la jeunesse de Siegfried à son combat contre le dragon Fafner : l'impression de départ n'a pas changé. Le dessin est grandiose : précis, dynamique, dépaysant et les couleurs sont toujours aussi magnifiques. L'évocation de la jeunesse de Siegfried est peut-être un peu simplette et l'intrigue peut-être un peu rapide (en regard des années qui sont sensées s'être écoulées) mais l'ensemble un vrai régal pour les yeux. Après lecture des tomes 7 et 8 je suis toujours aussi emballée par l'aspect graphique de la série, par contre j'étais persuadée qu'elle s'était conclue au T6... Je ne suis pas certaine d'être complètement convaincue par cet épisode post-Ragnarok qui mêle personnages de l'Empire Romain et vikings "héritiers" de l'épée de Siegfried...

09/12/2008 (MAJ le 18/01/2014) (modifier)
Par iannick
Note: 3/5
L'avatar du posteur iannick

Avis sur le tome 0 : Et voilà, je continue mon exploration des bds des genres médiéval fantastique et fantasy du catalogue Soleil. Moi qui n’aime pas ces genres, pourquoi me mets-je à les lire ? Pour être franc, si je le fais, c’est parce que j’ai envie de me moquer de ces séries ! Aujourd’hui, c’est au tour du tome 0 du « Le Crépuscule des Dieux » ! Bon, bin ; comment vais-je résumer cette histoire ? Disons qu’il y a des bébêtes très odieuses qui ressemblent à des hommes mais en plus laids, qui peuplent l’intérieur de la Terre, ces créatures d’une laideur exceptionnelle mais qui sont costaudes et tout en muscles à la Arnold Schwarzenegger sont divisées en deux clans : celui des méchants et celui des super-méchants. Un jour, afin de s’échapper d'une armée laide et furieuse contre lui (on se demande bien pourquoi ils lui en veulent à ce point-là !), le chef des méchants ou des super-méchants (je ne sais plus qui est le plus antipathique dans cette histoire très sérieuse !) parvient par le plus pur des hasards à se retrouver à l’air libre ! Ce héros laid de la mort qui tue va ensuite faire la connaissance de plusieurs femmes supers canons seulement vêtues d’un string, habitant le bord d’un lac (c’est si romantique !). Ces dernières qui sont de sacrées mégères (comme toutes les femmes d’ailleurs !) vont dévoiler au chef super laid l’existence d’un gros caillou magique en or en plein milieu du plan d’eau… et je vous laisse deviner les conséquences que cela fait sur le chef super laid et balèze… Bon, je me suis moins marré en lisant cet album qu’en feuilletant « Le Seigneur de Cornwall », il faut dire qu’il n’y a aucune créature à poils et que le récit est vachement sérieux (Une nouveauté pour les éditions Soleil !). Ça ne peut l’être autrement étant donné que l’album parle de dieux, adopte des dialogues réfléchis et bien écrits de la mort qui tue ! Je dirais que ce tome m’est apparu assez agréable et plaisant à feuilleter, je n’ai ressenti qu’aucun ennui à sa lecture. Il est remarquable aussi de constater à quel point ce récit a dû influencer l’auteur du Seigneur des anneaux, « Le crépuscule des Dieux » est en fait inspiré d’une vieille légende germanique. En effet, le récit de J.R.R. Tolkien contient de nombreuses références au « Crépuscule des Dieux ». Bon, au niveau du dessin, je n’ai rien de particulier à en dire : le graphisme de Gwendal Lemercier m’est apparu plaisant à contempler, dynamique et il présente des décors fouillés. Les personnages sont expressifs et facilement identifiables au premier coup d’œil. La mise en couleurs est bien adaptée à l’intensité dramatique de chaque scène. Bref, c’est du bon boulot ! Bien que n’étant pas un grand fan de récits de fantasy ou médiéval fantastique, j’ai passé un moment assez agréable à lire « Le Crépuscule des Dieux - La malédiction de l'Anneau ». C’est un album que je recommande aux amateurs du genre. Note : 3/5

23/09/2009 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5
L'avatar du posteur Spooky

Avis sur le tome 0 : Tiens moi aussi, l'une des formes que revêt Albéric pendant son combat contre Wotan m'a rappelé un certain balrog... Et une scène du combat une autre, célèbre, du Seigneur des Anneaux. Ce n'est que justice, finalement, Tolkien s'étant inspiré des légendes germaniques et nordiques pour composer son oeuvre maîtresse. Sans parler des pouvoirs qui entourent l'Anneau... Refermons là la parenthèse, et concentrons-nous sur ce spin-off de la série initiée par Jarry et Djief. J'ai trouvé que le traitement d'Istin manquait quelque peu de modernité. Usant de récitatifs, certes très à la mode chez les dieux, il me semble que son récit en perd de l'efficacité. C'est dommage car le dessin de Lemercier, du moins à son niveau "pur", comme en témoigne la galerie en annexe, vaut vraiment le détour. Hélas, les couleurs de Joël Mouclier écrasent quelque peu son trait, le rendant un peu quelconque par moments. Bref, une variation intéressante sur la légende des Nibelungen, mais malheureusement un peu sèche au niveau de la narration, ce qui gâche un peu le plaisir de lecture procuré par les jolies planches du dessinateur.

23/09/2009 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Avis sur la série : Mon avis sur cette série est impacté par le fait que j'étais déjà tombé au préalable sous le charme du Siegfried d'Alex Alice. Le récit du Crépuscule des Dieux est plus vaste, s'entamant avant les évènements de Siegfried et ayant une vue plus élargie, notamment par la connaissance de ce qu'il se déroule en Asgard en même temps que sur Midgard. Néanmoins, je trouve que cela réduit la dimension dantesque, mystérieuse et impressionnante du récit. J'avais été subjugué par l'aspect (à juste titre) Wagnérien de l'oeuvre d'Alice, tandis qu'ici je n'y vois qu'un récit d'heroic-fantasy certes complexe et bien foutu, mais d'une moindre envergure émotionnelle. Le dessin ne m'a que moyennement convaincu aussi. Techniquement, il est très bon, de même que sa colorisation. Mais je l'ai trouvé trop lisse, donnant un aspect assez immature aux personnages, le type d'aspect qu'on trouve davantage dans une bande dessinée pour public adolescent que pour un public adulte. En outre, même si le travail des couleurs est techniquement impeccable, les planches manquent régulièrement d'harmonie et d'unité chromatique à mes yeux. A mon sens, la couleur n'est ici qu'un outil, pas une force capable de sublimer le dessin. Je suis injuste dans mon avis car si j'avais lu cette série sans à-priori, je l'aurais trouvée objectivement très bien, avec très peu de reproches à lui faire. Elle est très instructive car on y découvre la légende de l'Anneau des Nibelungen de son début à sa fin, affichant sans détour la grandeur et la complexité de ce mythe impressionnant. Mais comme j'avais déjà au préalable été transportée très puissamment par Siegfried, je n'ai pas su ici être autant touché ni captivé par cette série que j'estime, à titre personnel, un cran en dessous hélas. Avis sur le tome 0 : Cet album est le prologue de la série le Crépuscule des dieux de Djief et Jarry. Autant il donne furieusement envie de lire la série en question, autant il peut également se lire comme un one-shot. Il met en scène les premiers instants de la légende de l'Anneau des Nibelungen. La fuite du Nibelung Alberic sur Midgard, sa rencontre avec les Loreleï, son vol de l'Or Céleste, la forge de l'Anneau, comment Wotan va venir s'en emparer de nouveau, la transformation du géant Fafner en dragon, la malédiction du Nibelung et comment Wotan va croire s'en débarrasser en créant la lignée qui mènera à Siegfried. Un album très dense donc mais passionnant et très bien écrit. J'avais été époustouflé par le dessin de la série Siegfried d'Alex Alice, traitant du même thème. Le graphisme de Gwendal Lemercier tient bien la comparaison. Sans être aussi épatant, il n'en est pas moins très beau et joliment travaillé. C'est de la bel ouvrage, esthétique et efficace à la fois. Il est en outre accompagné d'une colorisation de qualité. L'histoire est prenante, bien racontée et très instructive pour qui connait mal la légende germanique. On y réalise vraiment à quel point ce mythe a influencé Tolkien pour sa création du Seigneur des Anneaux. Les auteurs insistent d'ailleurs un peu exagérément sur ce point sur la couverture qui n'est que partiellement représentative du contenu. En tout cas, c'est un très bon album et un très bon prologue me donnant encore plus envie de lire Le Crépuscule des Dieux ou de relire et continuer Siegfried.

30/07/2009 (modifier)
Par kalish
Note: 3/5

Seconde adaptation, pour moi, de la tétralogie des Nibelungen après l’exceptionnel Siegfried. Donc, comme arrivée seconde, elle souffre de la comparaison. Le scénario est du coup moins surprenant et le graphisme me séduit beaucoup moins. Le point de vue est différent, ici on s’intéresse plus à Wotan et aux autres dieux nordiques, le texte en ressort plus lourd et on s’identifie moins au personnage principal forcément (à moins de se prendre pour l’égal d’un dieu). Malgré cela, on va plus avant dans la mythologie ce qui n’est pas sans intérêt. Le petit truc qui me dérange c’est qu’elle fait un peu fourre-tout, cette mythologie. On retrouve, celle des grecs, celle des celtes et d’Arthur ou encore celle du seigneur des anneaux. N’ayant aucune idée de la chronologie de ces différentes histoires, il est dur pour moi de savoir qui s’inspire de quoi, mais ça me donne juste une impression de déjà vu et tout ça me semble assez prévisible. Le dessin quand à lui est tout de même très agréable en ce qui concerne les décors. Les visages sont certes un peu lisses mais on s’y fait. Au final une bd sympa qui se laisse agréablement lire mais rien d’extraordinaire pour moi. Tout juste 3 pour l’instant et si la suite ne me surprend pas, ma note risque de baisser.

04/04/2008 (MAJ le 04/04/2008) (modifier)
Par ManuB
Note: 4/5

Après avoir donné mon avis sur Siegfried, je profite de la sortie du 2ème tome du « Crépuscule des dieux » pour en faire de même sur cette série qui s’inspire des mêmes mythes. A force de lire ou de regarder des œuvres tirées des légendes nordiques, je commence vraiment à mieux les aborder et à mieux les comprendre. Je pense qu’ici, il est nécessaire de connaître ces bases pour ne pas être rebuté par le début des différents albums. En effet, chacun commence avec un exposé d’une partie de la mythologie scandinave en utilisant bon nombre de noms compliqués et difficiles à assimiler. Mais une fois ce cap franchi, on peut pleinement profiter d’une adaptation vraiment réussie. On retrouve tous les éléments essentiels de ces légendes : l’anneau, les Nibelungen dont Mine, Siegmund, Siegliend, Siegfried… On pourrait être lassé de retrouver encore une fois ces mêmes acteurs, mais l’univers est tellement vaste qu’il y a une infinie d’adaptations possibles et autant dire que celle-ci est bien racontée, bien menée et qu’elle sait être captivante. Le dessin est également pour beaucoup dans la qualité de cette série car même si je trouve les visages un peu « lisses » et manquant de caractère, les planches sont souvent très belles avec des couleurs très chaleureuses. Djief maîtrise bien son domaine et nous offre des représentations réussies des différents humanoïdes et des animaux réels ou imaginaires. Du très bon travail. Finalement, on suit sans difficulté (malgré la complexité du sujet abordé) le déroulement des évènements et on aimerait déjà avoir la suite.

27/11/2007 (modifier)
Par Brotch
Note: 4/5

Quelle jolie couverture, avec un titre sympa en plus ! De quoi ça peut bien parler ? Ne connaissant absolument rien à Wagner, mais inconditionnel des œuvres de Tolkien, j’ai été bluffé. On a affaire à une bd qui retrace un univers complet, qui ajuste les rouages d’un monde qui m’était inconnu. Ayant pour seules références en mythologie scandinave les albums incontournables de Thorgal, j’y comparais chaque nouvelle intervention des dieux. Ah, tiens, là ça reprend plutôt L’Odyssée, et là je reconnais bien Le Seigneur des Anneaux. Serait-ce par malice, que les auteurs de cette chouette histoire ont glissé toutes ces références ? Ou peut-être est-ce en suivant les sources historiques dont ils se sont inspirés ? Toujours est-il que la légende est captivante. Un peu pompeuse au départ, avec le positionnement de la trame historique, mais dès lors que le récit se concentre sur l’aventure, avec des non-dits, il gagne en clarté, et en efficacité. Très peu pour moi tous ces noms de dieux, de monstres, de contrées et d’armes (vive les notes en bas de page). Le plus captivant réside dans le comportement des personnages. Qu’ils soient dieux, ou simples mortels, on s‘y attache facilement. Ma préférée étant Brunhilde. Les explications concises mais claires m’ont donné envie de lire la suite dès que possible. Dans l’intervalle je compte bien me plonger dans l’opéra…

09/08/2007 (modifier)