Culte ! De par son graphisme (décors exceptionnels ; traits de plus en plus nerveux au fil des tomes) son scénario (lequel me direz-vous ? univers tordu, flou... plusieurs relectures obligatoires... et pourtant on adore, on suit , on attend la suite des évènements !).
"BLAME !" est un manga à lire pour son originalité, son dessin, son univers...
J'ai suivi le parcours depuis en bon moment de ce "monsieur le chien" en le découvrant via un autre blog, et j'adore :
Il faut reconnaître que si son style de dessin est "relativement" classique et agréable à lire, son humour et ses références peuvent en choquer plus d'un... surtout dans les planches de son blog.
Je trouve que la bd est un peu moins réussie que sur son site car il y a comme un effet de (auto ?)censure dans "Paris est une mélopée", peut-être dû à l'éditeur. Ses planches ne forment plus l'ensemble à la fois homogène et hétérogène du grand foutoir qui compose son univers, ses réflexions vaines et sans fondement d'un contribuable moyen. Du MLC un peu édulcoré en somme.
En bref, je conseille :
- d'aller faire un tour sur le blog de MLC ( http://www.monsieur-le-chien.fr ) et de lire toutes les planches depuis le début (courage, il n'y en a "que" 215 à ce jour...), cela permet de voir le travail sur le trait, la mise en page et la mise en place des personnages d'un dessineux (comme il se définit lui-même ) au jour le jour...
- éventuellement de réfléchir un peu sur le bien fondé du port du maillot de foot brésilien ou la conquête du monde par la Chine via les baguettes...
- d'acheter la bd ; ça pourrait servir comme circonstances atténuantes si vous êtes jugé comme serial-killer...
Bon courage et bonne lecture,
PS : MLC décline toute responsabilité en cas de dommages cérébraux suite à la lecture de son site ou de son album...
turt
Ce n'est qu'en fermant le livre que j'ai remarqué que "Là où vont nos pères" était publié dans la collection "long courrier" de Dargaud, tant cette bande dessinée tranche avec la production actuelle (et le style Dargaud). Ce type d'ouvrage se rapproche au niveau graphique plus de la collection Mirages de Delcourt, à l'image d'un Fritz Haber de David Vandermeulen que d'une série de Dargaud.
En effet, il s'agit ici d'une bande dessinée muette, mais qui, de par son étonnante palette de vignettes peut se passer de dialogue.
"Là où vont nos pères" aurait pu être un portrait triste et poignant de l'immigration, mais non. L'auteur, Shaun Tan, a choisi une toute autre voie, qui oscille sans cesse entre Chaplin (Modern times, ou encore L'émigrant) et un monde à la Kafka, où tout nous est inconnu : alphabet, animaux, transports, langage etc.
Si j'ai été, dans un premier temps, assez désorienté par le scénario, j'avoue qu'il faut une seconde lecture pour bien appréhender la richesse de l'histoire. Mais c'est vrai que le scénario est peut-être étouffé par la beauté des illustrations, d'ailleurs, je n'ai eu de cesse de contempler les superbes pages à plusieurs reprises depuis que j'ai acheté cette bande dessinée.
Ce livre est une fable, fable sur l'émigration, fable universelle et magnifiquement illustrée, et surtout qui ne sombre pas dans le misérabilisme mais au contraire dans l'optimisme et la joie de vivre.
C'est beau, souvent sombre et angoissant, mais résolument tourné vers l'avenir, vers l'espoir (comme le montre la dernière page).
Cette bd c'est le rêve américain sans le Crack de 29.
Un petit ovni vient de débarquer ce mois-ci chez votre libraire... achetez-le.
Encore une fois, les Italiens me séduisent par la qualité de leurs univers.
Ici c'est un univers aérien, avec aucune terre, qui nous est présenté. On a une belle métaphore de la vie des marins pêcheurs au travers de ces aviateurs qui partent et ne reviennent parfois pas. On a un univers qui emprunte (un peu, moins que ce que je pensais et finalement ce n'est pas plus mal) à Miyazaki, amoureux des mécaniques célestes, ou plutôt des drôles d'oiseaux pilotés par de merveilleux fous volants.
La narration est un peu hachée, puisqu'on saute entre deux époques -voire trois- sans prévenir. Nous avons donc en parallèle une présentation un peu succincte de l'univers, mais aussi une intrigue en filigrane concernant Testaccio. Ceci dit les défauts ne sont pas suffisamment gros pour gêner la lecture, d'autant plus que le dessin de Di Giandomenico est assez agréable, et que les couleurs, bizarrement, se font plus vives à partir du dernier tiers du tome 1.
Une série qui, si elle est bien menée, pourrait devenir un classique.
L'histoire est parfaitement improbable mais prend le temps de s'installer et de laisser respirer les personnages, deux abîmés de la vie qui tombent amis comme on tombe amoureux.
Les dessins sont superbes et l'univers a beau ressembler à notre monde, s'y ajoute une étrangeté diffuse (sans doute aidée par la présence d'une mystérieuse fantôme).
Deux tomes déjà sortis. J'attends la suite avec impatience.
Après un enthousiasmant tome 1, "Miss Pas Touche" vient de trouver une conclusion à sa hauteur dans un tome deux non moins réussi.
Miss Pas Touche, c'est pour moi une des meilleures surprises de l'année 2006 (et début 2007 :) ). Une histoire enlevée, extrêmement bien racontée, et qui se lit et se relit sans lassitude avec un grand sourire aux lèvres.
Je trouve que les auteurs ont su éviter de nombreux écueils, notamment vis à vis du monde du bordel : on aurait facilement pu tomber dans le vulgaire ou le racoleur, mais il n'en est rien. Le dessin rend à merveille la diversité des corps féminins et confère beaucoup de personnalité et d'expressivité aux personnages.
Une grande réussite, pour une BD facile d'accès qui se dévore.
Edit après sortie du tome 3 : mouaiche, pas convaincue pour le coup que la série méritait une suite. Pas emballée par ce tome, dont la suite me semble extremement prévisible (on verra quand le tome 4 sera sorti si je me faisais des idées)
Pour moi, c'est un vrai coup de cœur : j'ai flashé pour le titre puis pour le dessin (rondouillard et tendre) et enfin pour les histoires.
Les personnages sont attachants, les histoires simples, poétiques, avec quelques bagarres d'enfants comme dans la vie des écoles de notre enfance (sans violence gratuite) ;
enfin c'est l'effet que ça m'a fait !
Cette BD ramène un peu de fraîcheur dans le genre, tout en abordant les soucis que peuvent rencontrer les enfants en grandissant ; pas de vulgaire, pas de sang, rien de bétifiant : un vrai bonheur que ce Jojo !
Belle et épaisse BD au grand format, c'est sa couverture sobre et élégante qui m'a attiré. Et je n'ai vraiment pas été déçu !
L'ensemble du récit de Là où vont nos pères est muet. Cela permet d'autant plus de profiter du graphisme de toute beauté et de son message universel.
Le dessin, alternant petites vignettes et plus grandes images toutes en teintes sépia ou grises, est semblable à ces vieilles photos délavées. Réaliste, très soigné, il est beau sur chaque case. Et surtout il y a ces grandes images en une planche, voire en une double page... A chacune de ces planches, j'ai eu le même sentiment percutant : "Wouaaah !"
Wouah ! C'est beau ! Comme de beaux tableaux, comme des belles gravures du début du siècle, comme de superbes photos d'un monde imaginaire !
Cette BD est un recueil d'oeuvres d'art et ne serait-ce que pour cela, elle vaut déjà son achat.
Mais le scénario n'est pas en reste car il est simple mais également de toute beauté.
Il raconte le départ d'un père de famille, obligé de quitter son pays natal et d'émigrer pour chercher fortune et tenter d'apporter un jour une vie meilleure à sa femme et sa fille. Abandonnant une cité prolétaire assombrie de noires fumées reptiliennes, il traverse l'océan pour arriver... non pas en Amérique mais dans une Amérique Imaginaire, un monde presque féerique tant il est différent, un monde étrange et surtout étranger, où tout est différent pour notre héros. La nourriture, les animaux, les transports, la langue, l'écriture, tout est aussi nouveau pour le héros que pour le lecteur qui découvre avec lui ce monde bizarre et neuf.
Ce pays surprenant est bien sûr une métaphore des Etats-Unis, mais présentée avec brio de manière à montrer à quel point un immigré peut se retrouver perdu dans un tel environnement étranger à tout ce qu'il connaît. Comme il est dur de s'y intégrer, de trouver où loger, de trouver un travail...
Et pourtant dans ce pays, il va trouver des gens comme lui, d'autres immigrés qui ont tous leurs histoires à raconter, leurs vies à partager.
La narration totalement muette fonctionne très bien. Seul petit reproche, certains moments sont un peu moins faciles à suivre, rendus ardus par la même incompréhension du Nouveau Monde que le héros doit affronter.
Là où vont nos pères est à mes yeux l'antithèse de la BD La Jungle de Kuper. Cette dernière présentait l'immigration et le travail aux USA comme un lente déchéance vers un destin de plus en plus sordide. Ici, c'est tout l'inverse, l'effarement du début menant à une fascination pour ce nouveau monde aussi étrange que fabuleux et lumineux.
Et pour me plaire encore davantage, c'est une histoire qui finit bien, comme je les aime.
Un beau coup de coeur pour cette superbe BD !
Je suis une passionnée de BD, mais jusqu'ici, je n'avais pas de "BD préférée". Monster Allergy a littéralement changé le cours de mon existence. Pour moi, dans mon cœur, c'est la plus belle BD du monde.
Les couleurs sont absolument superbes et on voit que chaque trait de crayon a été fait avec dévouement. Les textes sont rigolos et les personnages attachants. Je conseille à tous les terriens de lire ce chef d’œuvre de la BD italienne !!!
Comment résister à cette petite BD avec ses personnages principaux tout aussi attachants les uns que les autres ?
Certains diront que c’est chiant à lire car il n’y a rien qui fasse peur, pas de meurtre, pas d’arme, pas de blonde à forte poitrine. Non, il n’y a rien de tout ça. Il y a là tout simplement la vie de tous les jours. Simple, sans artifice, une histoire passionnante en elle-même avec une identification aux personnages toute aussi aisée.
Non seulement tout ceci est raconté naturellement mais en plus, c’est graphiquement réussi. On a l’impression d’être à la fois dans du franco/belge mais également dans un manga.
J’ai immédiatement accroché sur la couverture mais quand j’ai feuilleté le premier tome, j’ai craqué. Le second, paru il y a peu, est une réussite également. On voit une évolution dans les dessins mais c’est bien sûr pour plus de bonheur :)
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Blame !
Culte ! De par son graphisme (décors exceptionnels ; traits de plus en plus nerveux au fil des tomes) son scénario (lequel me direz-vous ? univers tordu, flou... plusieurs relectures obligatoires... et pourtant on adore, on suit , on attend la suite des évènements !). "BLAME !" est un manga à lire pour son originalité, son dessin, son univers...
Monsieur le Chien
J'ai suivi le parcours depuis en bon moment de ce "monsieur le chien" en le découvrant via un autre blog, et j'adore : Il faut reconnaître que si son style de dessin est "relativement" classique et agréable à lire, son humour et ses références peuvent en choquer plus d'un... surtout dans les planches de son blog. Je trouve que la bd est un peu moins réussie que sur son site car il y a comme un effet de (auto ?)censure dans "Paris est une mélopée", peut-être dû à l'éditeur. Ses planches ne forment plus l'ensemble à la fois homogène et hétérogène du grand foutoir qui compose son univers, ses réflexions vaines et sans fondement d'un contribuable moyen. Du MLC un peu édulcoré en somme. En bref, je conseille : - d'aller faire un tour sur le blog de MLC ( http://www.monsieur-le-chien.fr ) et de lire toutes les planches depuis le début (courage, il n'y en a "que" 215 à ce jour...), cela permet de voir le travail sur le trait, la mise en page et la mise en place des personnages d'un dessineux (comme il se définit lui-même ) au jour le jour... - éventuellement de réfléchir un peu sur le bien fondé du port du maillot de foot brésilien ou la conquête du monde par la Chine via les baguettes... - d'acheter la bd ; ça pourrait servir comme circonstances atténuantes si vous êtes jugé comme serial-killer... Bon courage et bonne lecture, PS : MLC décline toute responsabilité en cas de dommages cérébraux suite à la lecture de son site ou de son album... turt
Là où vont nos pères
Ce n'est qu'en fermant le livre que j'ai remarqué que "Là où vont nos pères" était publié dans la collection "long courrier" de Dargaud, tant cette bande dessinée tranche avec la production actuelle (et le style Dargaud). Ce type d'ouvrage se rapproche au niveau graphique plus de la collection Mirages de Delcourt, à l'image d'un Fritz Haber de David Vandermeulen que d'une série de Dargaud. En effet, il s'agit ici d'une bande dessinée muette, mais qui, de par son étonnante palette de vignettes peut se passer de dialogue. "Là où vont nos pères" aurait pu être un portrait triste et poignant de l'immigration, mais non. L'auteur, Shaun Tan, a choisi une toute autre voie, qui oscille sans cesse entre Chaplin (Modern times, ou encore L'émigrant) et un monde à la Kafka, où tout nous est inconnu : alphabet, animaux, transports, langage etc. Si j'ai été, dans un premier temps, assez désorienté par le scénario, j'avoue qu'il faut une seconde lecture pour bien appréhender la richesse de l'histoire. Mais c'est vrai que le scénario est peut-être étouffé par la beauté des illustrations, d'ailleurs, je n'ai eu de cesse de contempler les superbes pages à plusieurs reprises depuis que j'ai acheté cette bande dessinée. Ce livre est une fable, fable sur l'émigration, fable universelle et magnifiquement illustrée, et surtout qui ne sombre pas dans le misérabilisme mais au contraire dans l'optimisme et la joie de vivre. C'est beau, souvent sombre et angoissant, mais résolument tourné vers l'avenir, vers l'espoir (comme le montre la dernière page). Cette bd c'est le rêve américain sans le Crack de 29. Un petit ovni vient de débarquer ce mois-ci chez votre libraire... achetez-le.
La Lande des aviateurs
Encore une fois, les Italiens me séduisent par la qualité de leurs univers. Ici c'est un univers aérien, avec aucune terre, qui nous est présenté. On a une belle métaphore de la vie des marins pêcheurs au travers de ces aviateurs qui partent et ne reviennent parfois pas. On a un univers qui emprunte (un peu, moins que ce que je pensais et finalement ce n'est pas plus mal) à Miyazaki, amoureux des mécaniques célestes, ou plutôt des drôles d'oiseaux pilotés par de merveilleux fous volants. La narration est un peu hachée, puisqu'on saute entre deux époques -voire trois- sans prévenir. Nous avons donc en parallèle une présentation un peu succincte de l'univers, mais aussi une intrigue en filigrane concernant Testaccio. Ceci dit les défauts ne sont pas suffisamment gros pour gêner la lecture, d'autant plus que le dessin de Di Giandomenico est assez agréable, et que les couleurs, bizarrement, se font plus vives à partir du dernier tiers du tome 1. Une série qui, si elle est bien menée, pourrait devenir un classique.
Carême
L'histoire est parfaitement improbable mais prend le temps de s'installer et de laisser respirer les personnages, deux abîmés de la vie qui tombent amis comme on tombe amoureux. Les dessins sont superbes et l'univers a beau ressembler à notre monde, s'y ajoute une étrangeté diffuse (sans doute aidée par la présence d'une mystérieuse fantôme). Deux tomes déjà sortis. J'attends la suite avec impatience.
Miss Pas Touche
Après un enthousiasmant tome 1, "Miss Pas Touche" vient de trouver une conclusion à sa hauteur dans un tome deux non moins réussi. Miss Pas Touche, c'est pour moi une des meilleures surprises de l'année 2006 (et début 2007 :) ). Une histoire enlevée, extrêmement bien racontée, et qui se lit et se relit sans lassitude avec un grand sourire aux lèvres. Je trouve que les auteurs ont su éviter de nombreux écueils, notamment vis à vis du monde du bordel : on aurait facilement pu tomber dans le vulgaire ou le racoleur, mais il n'en est rien. Le dessin rend à merveille la diversité des corps féminins et confère beaucoup de personnalité et d'expressivité aux personnages. Une grande réussite, pour une BD facile d'accès qui se dévore. Edit après sortie du tome 3 : mouaiche, pas convaincue pour le coup que la série méritait une suite. Pas emballée par ce tome, dont la suite me semble extremement prévisible (on verra quand le tome 4 sera sorti si je me faisais des idées)
Jojo
Pour moi, c'est un vrai coup de cœur : j'ai flashé pour le titre puis pour le dessin (rondouillard et tendre) et enfin pour les histoires. Les personnages sont attachants, les histoires simples, poétiques, avec quelques bagarres d'enfants comme dans la vie des écoles de notre enfance (sans violence gratuite) ; enfin c'est l'effet que ça m'a fait ! Cette BD ramène un peu de fraîcheur dans le genre, tout en abordant les soucis que peuvent rencontrer les enfants en grandissant ; pas de vulgaire, pas de sang, rien de bétifiant : un vrai bonheur que ce Jojo !
Là où vont nos pères
Belle et épaisse BD au grand format, c'est sa couverture sobre et élégante qui m'a attiré. Et je n'ai vraiment pas été déçu ! L'ensemble du récit de Là où vont nos pères est muet. Cela permet d'autant plus de profiter du graphisme de toute beauté et de son message universel. Le dessin, alternant petites vignettes et plus grandes images toutes en teintes sépia ou grises, est semblable à ces vieilles photos délavées. Réaliste, très soigné, il est beau sur chaque case. Et surtout il y a ces grandes images en une planche, voire en une double page... A chacune de ces planches, j'ai eu le même sentiment percutant : "Wouaaah !" Wouah ! C'est beau ! Comme de beaux tableaux, comme des belles gravures du début du siècle, comme de superbes photos d'un monde imaginaire ! Cette BD est un recueil d'oeuvres d'art et ne serait-ce que pour cela, elle vaut déjà son achat. Mais le scénario n'est pas en reste car il est simple mais également de toute beauté. Il raconte le départ d'un père de famille, obligé de quitter son pays natal et d'émigrer pour chercher fortune et tenter d'apporter un jour une vie meilleure à sa femme et sa fille. Abandonnant une cité prolétaire assombrie de noires fumées reptiliennes, il traverse l'océan pour arriver... non pas en Amérique mais dans une Amérique Imaginaire, un monde presque féerique tant il est différent, un monde étrange et surtout étranger, où tout est différent pour notre héros. La nourriture, les animaux, les transports, la langue, l'écriture, tout est aussi nouveau pour le héros que pour le lecteur qui découvre avec lui ce monde bizarre et neuf. Ce pays surprenant est bien sûr une métaphore des Etats-Unis, mais présentée avec brio de manière à montrer à quel point un immigré peut se retrouver perdu dans un tel environnement étranger à tout ce qu'il connaît. Comme il est dur de s'y intégrer, de trouver où loger, de trouver un travail... Et pourtant dans ce pays, il va trouver des gens comme lui, d'autres immigrés qui ont tous leurs histoires à raconter, leurs vies à partager. La narration totalement muette fonctionne très bien. Seul petit reproche, certains moments sont un peu moins faciles à suivre, rendus ardus par la même incompréhension du Nouveau Monde que le héros doit affronter. Là où vont nos pères est à mes yeux l'antithèse de la BD La Jungle de Kuper. Cette dernière présentait l'immigration et le travail aux USA comme un lente déchéance vers un destin de plus en plus sordide. Ici, c'est tout l'inverse, l'effarement du début menant à une fascination pour ce nouveau monde aussi étrange que fabuleux et lumineux. Et pour me plaire encore davantage, c'est une histoire qui finit bien, comme je les aime. Un beau coup de coeur pour cette superbe BD !
Monster Allergy
Je suis une passionnée de BD, mais jusqu'ici, je n'avais pas de "BD préférée". Monster Allergy a littéralement changé le cours de mon existence. Pour moi, dans mon cœur, c'est la plus belle BD du monde. Les couleurs sont absolument superbes et on voit que chaque trait de crayon a été fait avec dévouement. Les textes sont rigolos et les personnages attachants. Je conseille à tous les terriens de lire ce chef d’œuvre de la BD italienne !!!
L'Immeuble d'en face
Comment résister à cette petite BD avec ses personnages principaux tout aussi attachants les uns que les autres ? Certains diront que c’est chiant à lire car il n’y a rien qui fasse peur, pas de meurtre, pas d’arme, pas de blonde à forte poitrine. Non, il n’y a rien de tout ça. Il y a là tout simplement la vie de tous les jours. Simple, sans artifice, une histoire passionnante en elle-même avec une identification aux personnages toute aussi aisée. Non seulement tout ceci est raconté naturellement mais en plus, c’est graphiquement réussi. On a l’impression d’être à la fois dans du franco/belge mais également dans un manga. J’ai immédiatement accroché sur la couverture mais quand j’ai feuilleté le premier tome, j’ai craqué. Le second, paru il y a peu, est une réussite également. On voit une évolution dans les dessins mais c’est bien sûr pour plus de bonheur :)