Bravo pour l'ambiance, qui me fait furieusement penser à Epépé, de Ferenc Karinthy, plus encore qu'à l'inévitable Kafka.
Les astuces des personnages confrontés à une sorte de crise du logement extrême et permanente sont très drôles. Les tirades pontifiantes des membres de la commission d'homologation des blagues également.
Le scénario est peut-être un poil simple et linéaire et arrive un peu vite à sa conclusion. Mais je n'ai lu que le tome un.
Bravo tout de même pour l'imagination de l'auteur. Et je pèse ce dernier mot : JC Acquefacques est une catégorie à lui tout seul, un univers neuf et original, loin de ces séries qui semblent parfois des copies de copies de copies.
Quelle surprise !!!
Hormis la couverture, le dessin de David B y est différent de ses autres productions : il est beaucoup plus réaliste avec des traits fins mais toujours avec sa maitrise du N&B.
Graphiquement c'est superbe. Je conseillerai même aux lecteurs qui souhaitent découvrir cet auteur de commencer par ce one shot.
Il s'agit d'un recueil d'histoires toutes aussi intéressantes les unes que les autres.
L'imaginaire de David B est fertile, on en a un bel exemple.
Beaucoup de thèmes sont présents mais les scenarii ne débordent pas sur l'imaginaire même si ils touchent de près au paranormal.
Ces histoires datent de la fin des années 80 mais sont intemporelles. Elles auraient été produites cette année, je n'y aurai vu que du feu !!!
C'est étonnant que cette BD ne soit pas plus connue, c'est peut être lié au fait que l'éditeur est lui même inconnu.
A découvrir de toute urgence.
Romance impossible sous fond de révolution. Une histoire très vite prenante, par ces personnages attachants et complexes et par l’univers proposé.
Tout commence légèrement, on se laisse charmer par Edith, la cousine artiste libertaire et son amant amoureux transi, issu de la bourgeoisie. Par Joseph, le cousin artiste refoulé qui ne veut plus dessiner et un peu perdu dans ses sentiments, contrairement à sa compagne complètement éprise de lui. Et enfin par Vespérine, femme mystérieuse et rebelle au regard pénétrant, marié à un handicapé et qui va bouleverser la vie de Joseph.
La légèreté des premières planches fait très vite place à un monde de dictature, représenté par une milice tout de noir vêtu, masqué et à l’apparence finalement peu humaine. Le peuple gronde, l’insurrection est proche et la résistance s’organise.
On suit donc les différents périples de ces cinq personnages avec un très grand plaisir, le récit s’avère parfois dur et violent, et le graphisme s’accorde parfaitement avec l’évolution de l’histoire, coloré et jovial dans sa première partie, sombre et confus à l’image des drames qui se jouent ensuite.
Deux premiers tomes vraiment réussis, aussi bien au niveau du graphisme que du scénario, qui m’ont tenu en haleine de la première à la dernière page et dont j’attends la suite avec impatience.
Un très bon moment de lecture, un de mes premiers mangas aussi, qui m'a permis d'apprécier le genre et donné envie de me documenter sur cette montagne presque infranchissable qu'est l'Everest.
Cette BD nous montre d'abord que la couleur n'est pas forcément nécessaire lorsque les dessins sont de cette qualité : le noir et blanc reproduit parfaitement le côté inquiétant des montagnes enneigées et leur haut sommet ; les personnages sont charismatiques, surtout Habu Joji.
Le cadrage des scènes est de grande qualité et a un coté cinématographique que l'on retrouve dans Quartier lointain du même auteur.
Alors certes, le scénario est assez conventionnel et s'étire en 5 longs tomes qui auraient pu être réduits à 3 ; mais ces longueurs parfois décriées participent à mon sens pleinement au côté épique du récit.
Après tout, une ascension ne se narre pas en deux cases et les nombreuses pages utilisées pour décrire des scènes parfois semblables d'un chapitre à l'autre se justifient en conditionnant le lecteur et en le plaçant au centre des exploits physiques (et psychiques) des protagonistes.
Malgré des baisses de régime perceptibles, les scènes de montagne m'ont captivé et ne m'ont jamais ennuyé.
Le dernier tome clôt admirablement la série en nous présentant une fin particulièrement émotionnelle et poétique. Un 4/5 bien mérité pour cette oeuvre idéale pour ceux qui souhaitent découvrir la culture de quelques mangas.
J’allais commencer mon avis par « raaa qu’est ce que c’est beau » mais ça aurait été paraphraser mon avis sur Litost, du même auteur… « 3 minutes » reprend plus ou moins la même formule : des soirées entres amis menant à une rencontre amoureuse, racontée sur un ton léger et poétique. Alors c’est sûr, c’est du vu et revu, ne vous attendez pas à une histoire originale ou à une intrigue complexe. Non, c’est de l’émotionnel pur, alors si ça ne vous parle pas, vous risquez de vous ennuyer !
Moi, ça tombe bien, ça me parle, et j’ai été vraiment touché par cette histoire d’amour naissante, par sa poésie ambiante… un sentiment de bien-être et de bonheur m’habitait en fin de lecture. Et puis j’aime beaucoup les messages un peu plus sérieux ajoutés çà et là, avec humour (le bruit de fond de la télévision qui fait « consomme consomme consomme », la planche sur Sarko qui m’a fait exploser de rire - voir galerie).
Le dessin en noir et blanc contient la même particularité que celui de Litost : il représente les émotions avec des teintes rougeâtres. Cette trouvaille narrative est bien exploitée sur certaines planches (comme celle où Max fait visiter son appart à Coquillage… il est rouge sur toutes les cases, mais elle uniquement quand il lui montre sa chambre ;)) et ajoute vraiment un plus, ne serait-ce que esthétiquement…
Voilà, une chouette BD que les grands romantiques devraient apprécier à sa juste valeur !
Quel charme !
Le premier album de cette série est aussi fin que ses personnages principaux. Amusant, ironique, original, il se singularise tant dans la forme que dans le fond. Le second peut, de prime abord, sembler plus conventionnel, avec cette classique enquête policière, mais l’univers dans lequel il se déroule permet de préserver toute l’originalité de la série. De plus, il ne perd ni en sensibilité ni en ironie.
Il est cependant important de souligner que la force de cette bd tient bien plus dans son univers et ses personnages que dans une intrigue au suspense haletant. Philibert a beau être médecin légiste et aider son frère policier, son charme ne réside pas dans ses capacités de déduction.
Le ton décalé et la narration sensible et désuète de la collection nous font sourire, mais Mazan parvient en trois cases à faire basculer le récit dans le drame le plus touchant.
Le dessin, très spontané et un peu raide, est merveilleusement mis en valeur par une colorisation audacieuse. Mazan s’autorise à changer de style lorsqu’il illustre le carnet de son héros, le graphisme se veut alors enfantin et convient extrêmement bien aux circonstances.
A tout instant, la justesse de ton et de forme fait de cette série une réussite totale.
A essayer. Absolument.
C'est avec une grande joie que je vais ajouter cette bd à ma toute petite collection KSTR, une véritable bonne surprise. Le dessin est agréable et coloré qui fait tout de suite passer plein de bonne humeur. Bien que pas exceptionnel non plus, sa force réside surtout dans son découpage, les expressions des personnages et les scènes d'action totalement décalées et humoristiques. On garde un sourire béat tout au long de la lecture en prévision d'un vrai éclat de rire.
Les personnages sont attachants - surtout Bruno, - drôles et parfois… ? Non, souvent même très, très cons. On suit avec plaisir les déboires de tout ce petit monde à la langue bien pendue et aux idées farfelues. Encore une fois une suite ne serait pas de refus ; une suite où Bruno serait de la partie évidemment, car que seraient leurs aventures sans lui… ?
Sur un prétexte, Théa Rojzman nous emmène dans son monde intérieur, enfin une partie, celle qui se pose beaucoup de questions. Des questions sur ses origines, sur la finalité des rêves, sur la condition humaine. C'est l'art du fil en aiguille, et Théa a déroulé une sacrée pelote de laine. Tant et si bien que son "Carnet de rêves" est dense, très dense, et qu'il faut peut-être deux ou trois lectures pour bien en saisir la portée. Il contient un message universel, un appel à la paix, à la tolérance, à la tempérance, à l'amour. Mais tout cela sans durcir le trait, sans appuyer là où ça fait mal, c'est une sorte de catalogue de psychanalyse en accéléré.
Et ça fait du bien.
Théa nous montre, à travers son trait naïf, ses taches d'encre, ses dialogues sans concession entre son personnage et son avatar, qu'il faut relativiser beaucoup de choses. Oh bien sûr, cet ouvrage ne va rien révolutionner ; il n'a pas vocation à interpeller les consciences. Il contient simplement l'extrait de l'essence de jeune femme qui commence à apprivoiser son monde, son entourage et son art. Et nous en fait profiter.
Merci, Théa.
Cette bd est parue en octobre 2008 et c’est seulement maintenant qu’elle est référencée sur ce site ! Je trouve dommage que ce duo d’auteurs (Rémy Mabesoone au dessin et Olivier Mau au scénario) ne soit pas plus connu du public et mis en avant par l’éditeur Casterman car il avait réalisé auparavant un album Achevé d'imprimer qui m’avait fortement impressionné par sa bonne maitrise narrative et sa beauté du dessin.
« Au revoir Monsieur » nous raconte un drame familial. Celui d’un enfant de 13 ans qui assiste au décès de sa grand-mère dans des circonstances pour le moins accidentelles et qui amèneront la police à s’interroger sur ce qui s’est passé réellement… ça se situe en Provence dans les années 50 (il me semble) et Augustin y vit avec ses parents qui s’occupent plus ou moins de la vigne. En fait, c’était sa grand-mère qui menait de mains de maître la gestion du domaine et était respectée par la population…
J’ai passé un excellent moment à feuilleter cette bd ! J’étais tellement pris par sa lecture que je n’ai pas vu le temps passé ! Cette histoire m’a passionné de bout en bout ! Est-ce parce qu’Augustin et les personnages secondaires me sont apparus très attachants ? Est-ce parce que j’adore le dessin de Rémy Mabessone ? Est-ce que parce que j’ai ressenti des émotions en la lisant ? Est-ce aussi parce que je n’ai pas relevé de gros défauts au niveau de la narration et du graphisme dans cet album ?
Je crois que c’est un peu de tout ça qui m’a fait aimer ce récit.
Pour les bédéphiles qui connaissent Achevé d'imprimer des mêmes auteurs, sachez que « Au revoir Monsieur » n’a rien à voir avec un road-movie. Pourtant, j’ai noté de nombreuses similitudes entre ces deux bds dont un dénouement surprenant mais réaliste, une ambiance assez tendue et un dessin que je trouve super !
Rémy Mabesoone est en passe de devenir un de mes auteurs préférés dans le dessin noir et blanc (« Au revoir Monsieur » et Achevé d'imprimer n’ont rien de commun avec sa série Cafougnette !). J’apprécie beaucoup son encrage fait au stylo-plume « Pentel ». J’aime sa façon de créer des ambiances sombres qui sont parfaitement adaptées aux scénarii d’Olivier Mau. Bien que son coup de crayon soit épais, les décors regorgent de détails… Bref, j’adore son style !
Après Achevé d'imprimer, Rémy Mabesoone et Olivier Mau confirment tout le bien que je pense que de leurs one-shots en réalisant « Au revoir Monsieur ». Cette histoire dramatique m’est apparue très prenante : les personnages sont attachants, le récit est assez émouvant et intéressant… et puis, j’aime beaucoup le coup de patte de Rémy Mabesoone !
A découvrir, à lire et à relire !
J’ai eu de la chance de l’avoir en avant-première… Qu’en dire ? Bon c’est du très bon. Vous pouvez en voir des extraits sur le blog de monsieur le chien (vers novembre 2008 je crois) ou sur le blog dédié à cette série filsdelacolere.com.
Monsieur le chien s’amuse beaucoup avec cet album, se permettant certaines références à son blog. Amateur de fantasy en général, j’ai bien apprécié le détournement du genre qui commence avant l’histoire dès la page de garde.
En fait, même si le thème a changé, si vous avez aimé le style d’humour du chien sur son blog, vous devriez apprécier cette bd.
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Julius Corentin Acquefacques
Bravo pour l'ambiance, qui me fait furieusement penser à Epépé, de Ferenc Karinthy, plus encore qu'à l'inévitable Kafka. Les astuces des personnages confrontés à une sorte de crise du logement extrême et permanente sont très drôles. Les tirades pontifiantes des membres de la commission d'homologation des blagues également. Le scénario est peut-être un poil simple et linéaire et arrive un peu vite à sa conclusion. Mais je n'ai lu que le tome un. Bravo tout de même pour l'imagination de l'auteur. Et je pèse ce dernier mot : JC Acquefacques est une catégorie à lui tout seul, un univers neuf et original, loin de ces séries qui semblent parfois des copies de copies de copies.
Zèbre
Quelle surprise !!! Hormis la couverture, le dessin de David B y est différent de ses autres productions : il est beaucoup plus réaliste avec des traits fins mais toujours avec sa maitrise du N&B. Graphiquement c'est superbe. Je conseillerai même aux lecteurs qui souhaitent découvrir cet auteur de commencer par ce one shot. Il s'agit d'un recueil d'histoires toutes aussi intéressantes les unes que les autres. L'imaginaire de David B est fertile, on en a un bel exemple. Beaucoup de thèmes sont présents mais les scenarii ne débordent pas sur l'imaginaire même si ils touchent de près au paranormal. Ces histoires datent de la fin des années 80 mais sont intemporelles. Elles auraient été produites cette année, je n'y aurai vu que du feu !!! C'est étonnant que cette BD ne soit pas plus connue, c'est peut être lié au fait que l'éditeur est lui même inconnu. A découvrir de toute urgence.
Le Désespoir du Singe
Romance impossible sous fond de révolution. Une histoire très vite prenante, par ces personnages attachants et complexes et par l’univers proposé. Tout commence légèrement, on se laisse charmer par Edith, la cousine artiste libertaire et son amant amoureux transi, issu de la bourgeoisie. Par Joseph, le cousin artiste refoulé qui ne veut plus dessiner et un peu perdu dans ses sentiments, contrairement à sa compagne complètement éprise de lui. Et enfin par Vespérine, femme mystérieuse et rebelle au regard pénétrant, marié à un handicapé et qui va bouleverser la vie de Joseph. La légèreté des premières planches fait très vite place à un monde de dictature, représenté par une milice tout de noir vêtu, masqué et à l’apparence finalement peu humaine. Le peuple gronde, l’insurrection est proche et la résistance s’organise. On suit donc les différents périples de ces cinq personnages avec un très grand plaisir, le récit s’avère parfois dur et violent, et le graphisme s’accorde parfaitement avec l’évolution de l’histoire, coloré et jovial dans sa première partie, sombre et confus à l’image des drames qui se jouent ensuite. Deux premiers tomes vraiment réussis, aussi bien au niveau du graphisme que du scénario, qui m’ont tenu en haleine de la première à la dernière page et dont j’attends la suite avec impatience.
Le Sommet des dieux
Un très bon moment de lecture, un de mes premiers mangas aussi, qui m'a permis d'apprécier le genre et donné envie de me documenter sur cette montagne presque infranchissable qu'est l'Everest. Cette BD nous montre d'abord que la couleur n'est pas forcément nécessaire lorsque les dessins sont de cette qualité : le noir et blanc reproduit parfaitement le côté inquiétant des montagnes enneigées et leur haut sommet ; les personnages sont charismatiques, surtout Habu Joji. Le cadrage des scènes est de grande qualité et a un coté cinématographique que l'on retrouve dans Quartier lointain du même auteur. Alors certes, le scénario est assez conventionnel et s'étire en 5 longs tomes qui auraient pu être réduits à 3 ; mais ces longueurs parfois décriées participent à mon sens pleinement au côté épique du récit. Après tout, une ascension ne se narre pas en deux cases et les nombreuses pages utilisées pour décrire des scènes parfois semblables d'un chapitre à l'autre se justifient en conditionnant le lecteur et en le plaçant au centre des exploits physiques (et psychiques) des protagonistes. Malgré des baisses de régime perceptibles, les scènes de montagne m'ont captivé et ne m'ont jamais ennuyé. Le dernier tome clôt admirablement la série en nous présentant une fin particulièrement émotionnelle et poétique. Un 4/5 bien mérité pour cette oeuvre idéale pour ceux qui souhaitent découvrir la culture de quelques mangas.
3 minutes
J’allais commencer mon avis par « raaa qu’est ce que c’est beau » mais ça aurait été paraphraser mon avis sur Litost, du même auteur… « 3 minutes » reprend plus ou moins la même formule : des soirées entres amis menant à une rencontre amoureuse, racontée sur un ton léger et poétique. Alors c’est sûr, c’est du vu et revu, ne vous attendez pas à une histoire originale ou à une intrigue complexe. Non, c’est de l’émotionnel pur, alors si ça ne vous parle pas, vous risquez de vous ennuyer ! Moi, ça tombe bien, ça me parle, et j’ai été vraiment touché par cette histoire d’amour naissante, par sa poésie ambiante… un sentiment de bien-être et de bonheur m’habitait en fin de lecture. Et puis j’aime beaucoup les messages un peu plus sérieux ajoutés çà et là, avec humour (le bruit de fond de la télévision qui fait « consomme consomme consomme », la planche sur Sarko qui m’a fait exploser de rire - voir galerie). Le dessin en noir et blanc contient la même particularité que celui de Litost : il représente les émotions avec des teintes rougeâtres. Cette trouvaille narrative est bien exploitée sur certaines planches (comme celle où Max fait visiter son appart à Coquillage… il est rouge sur toutes les cases, mais elle uniquement quand il lui montre sa chambre ;)) et ajoute vraiment un plus, ne serait-ce que esthétiquement… Voilà, une chouette BD que les grands romantiques devraient apprécier à sa juste valeur !
Les Aventures de Philibert
Quel charme ! Le premier album de cette série est aussi fin que ses personnages principaux. Amusant, ironique, original, il se singularise tant dans la forme que dans le fond. Le second peut, de prime abord, sembler plus conventionnel, avec cette classique enquête policière, mais l’univers dans lequel il se déroule permet de préserver toute l’originalité de la série. De plus, il ne perd ni en sensibilité ni en ironie. Il est cependant important de souligner que la force de cette bd tient bien plus dans son univers et ses personnages que dans une intrigue au suspense haletant. Philibert a beau être médecin légiste et aider son frère policier, son charme ne réside pas dans ses capacités de déduction. Le ton décalé et la narration sensible et désuète de la collection nous font sourire, mais Mazan parvient en trois cases à faire basculer le récit dans le drame le plus touchant. Le dessin, très spontané et un peu raide, est merveilleusement mis en valeur par une colorisation audacieuse. Mazan s’autorise à changer de style lorsqu’il illustre le carnet de son héros, le graphisme se veut alors enfantin et convient extrêmement bien aux circonstances. A tout instant, la justesse de ton et de forme fait de cette série une réussite totale. A essayer. Absolument.
On the Road
C'est avec une grande joie que je vais ajouter cette bd à ma toute petite collection KSTR, une véritable bonne surprise. Le dessin est agréable et coloré qui fait tout de suite passer plein de bonne humeur. Bien que pas exceptionnel non plus, sa force réside surtout dans son découpage, les expressions des personnages et les scènes d'action totalement décalées et humoristiques. On garde un sourire béat tout au long de la lecture en prévision d'un vrai éclat de rire. Les personnages sont attachants - surtout Bruno, - drôles et parfois… ? Non, souvent même très, très cons. On suit avec plaisir les déboires de tout ce petit monde à la langue bien pendue et aux idées farfelues. Encore une fois une suite ne serait pas de refus ; une suite où Bruno serait de la partie évidemment, car que seraient leurs aventures sans lui… ?
Le Carnet de rêves
Sur un prétexte, Théa Rojzman nous emmène dans son monde intérieur, enfin une partie, celle qui se pose beaucoup de questions. Des questions sur ses origines, sur la finalité des rêves, sur la condition humaine. C'est l'art du fil en aiguille, et Théa a déroulé une sacrée pelote de laine. Tant et si bien que son "Carnet de rêves" est dense, très dense, et qu'il faut peut-être deux ou trois lectures pour bien en saisir la portée. Il contient un message universel, un appel à la paix, à la tolérance, à la tempérance, à l'amour. Mais tout cela sans durcir le trait, sans appuyer là où ça fait mal, c'est une sorte de catalogue de psychanalyse en accéléré. Et ça fait du bien. Théa nous montre, à travers son trait naïf, ses taches d'encre, ses dialogues sans concession entre son personnage et son avatar, qu'il faut relativiser beaucoup de choses. Oh bien sûr, cet ouvrage ne va rien révolutionner ; il n'a pas vocation à interpeller les consciences. Il contient simplement l'extrait de l'essence de jeune femme qui commence à apprivoiser son monde, son entourage et son art. Et nous en fait profiter. Merci, Théa.
Au revoir Monsieur
Cette bd est parue en octobre 2008 et c’est seulement maintenant qu’elle est référencée sur ce site ! Je trouve dommage que ce duo d’auteurs (Rémy Mabesoone au dessin et Olivier Mau au scénario) ne soit pas plus connu du public et mis en avant par l’éditeur Casterman car il avait réalisé auparavant un album Achevé d'imprimer qui m’avait fortement impressionné par sa bonne maitrise narrative et sa beauté du dessin. « Au revoir Monsieur » nous raconte un drame familial. Celui d’un enfant de 13 ans qui assiste au décès de sa grand-mère dans des circonstances pour le moins accidentelles et qui amèneront la police à s’interroger sur ce qui s’est passé réellement… ça se situe en Provence dans les années 50 (il me semble) et Augustin y vit avec ses parents qui s’occupent plus ou moins de la vigne. En fait, c’était sa grand-mère qui menait de mains de maître la gestion du domaine et était respectée par la population… J’ai passé un excellent moment à feuilleter cette bd ! J’étais tellement pris par sa lecture que je n’ai pas vu le temps passé ! Cette histoire m’a passionné de bout en bout ! Est-ce parce qu’Augustin et les personnages secondaires me sont apparus très attachants ? Est-ce parce que j’adore le dessin de Rémy Mabessone ? Est-ce que parce que j’ai ressenti des émotions en la lisant ? Est-ce aussi parce que je n’ai pas relevé de gros défauts au niveau de la narration et du graphisme dans cet album ? Je crois que c’est un peu de tout ça qui m’a fait aimer ce récit. Pour les bédéphiles qui connaissent Achevé d'imprimer des mêmes auteurs, sachez que « Au revoir Monsieur » n’a rien à voir avec un road-movie. Pourtant, j’ai noté de nombreuses similitudes entre ces deux bds dont un dénouement surprenant mais réaliste, une ambiance assez tendue et un dessin que je trouve super ! Rémy Mabesoone est en passe de devenir un de mes auteurs préférés dans le dessin noir et blanc (« Au revoir Monsieur » et Achevé d'imprimer n’ont rien de commun avec sa série Cafougnette !). J’apprécie beaucoup son encrage fait au stylo-plume « Pentel ». J’aime sa façon de créer des ambiances sombres qui sont parfaitement adaptées aux scénarii d’Olivier Mau. Bien que son coup de crayon soit épais, les décors regorgent de détails… Bref, j’adore son style ! Après Achevé d'imprimer, Rémy Mabesoone et Olivier Mau confirment tout le bien que je pense que de leurs one-shots en réalisant « Au revoir Monsieur ». Cette histoire dramatique m’est apparue très prenante : les personnages sont attachants, le récit est assez émouvant et intéressant… et puis, j’aime beaucoup le coup de patte de Rémy Mabesoone ! A découvrir, à lire et à relire !
Féréüs le Fléau
J’ai eu de la chance de l’avoir en avant-première… Qu’en dire ? Bon c’est du très bon. Vous pouvez en voir des extraits sur le blog de monsieur le chien (vers novembre 2008 je crois) ou sur le blog dédié à cette série filsdelacolere.com. Monsieur le chien s’amuse beaucoup avec cet album, se permettant certaines références à son blog. Amateur de fantasy en général, j’ai bien apprécié le détournement du genre qui commence avant l’histoire dès la page de garde. En fait, même si le thème a changé, si vous avez aimé le style d’humour du chien sur son blog, vous devriez apprécier cette bd.