Litost

Note: 3.44/5
(3.44/5 pour 9 avis)

Pour Milan Kundera, la "Litost" est « un état tourmentant né du spectacle de notre propre misère soudainement découverte ». Domas en a fait le titre de son dernier ouvrage et l’état d’âme de son personnage principal.


La Boite à Bulles Marseille

Pour Milan Kundera, la "Litost" est « un état tourmentant né du spectacle de notre propre misère soudainement découverte ». Domas en a fait le titre de son dernier ouvrage et l’état d’âme de son personnage principal. Ce sans doute double de lui-même est un jeune marseillais plongé en pleine crise amoureuse, qui se laisse tout à la fois porter par la poésie du quotidien et emporter par le spleen des idées noires. Il médite sur l’Existence et sur l’Amour : que cherche-t-il, que veut-il sur cette terre ? Est–il capable d’un quelconque engagement ? De renoncer à autre chose ? Le dessin, extrêmement poétique et lâché est en parfaite symbiose avec les états d’âme de notre héros. Une déambulation à l’encrage enlevé et aux sentiments à fleur de peau. Texte : Editeur.

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 30 Avril 2008
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Litost © La Boîte à Bulles 2008
Les notes
Note: 3.44/5
(3.44/5 pour 9 avis)
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22/04/2008 | Alix
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L'avatar du posteur Noirdésir

C’est je crois le premier album de Domas que je lis, et c’est plutôt une chouette découverte. Le trait fin, les planches très aérées, le Noir et Blanc lâché par petites touches, qu’éclairent parfois des traces de rouge : le dessin est vraiment simple, mais en parfaite symbiose avec l’histoire et le ton choisi par l’auteur pour la raconter. Car nous avons là un personnage qui nous fait part de ses questionnement intimes, ses hésitations, comme si nous écoutions l’oreille posée sur son cœur celui-ci battre au gré de l’évolution de ses sentiments. C’est davantage un album d’ambiance, qui joue sur une certaine poésie, un phrasé léger. Il faut y être réceptif. Mais c’est mon cas, et j’ai bien aimé cet album. Note réelle 3,5/5.

22/05/2021 (modifier)
Par gruizzli
Note: 3/5
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Je me suis surpris à vraiment apprécier cet album. J'avais déjà aimé son ton proche du spleen et des vicissitudes des tourments de l'âme qu'il déployait dans Trois minutes, et je me suis retrouvé devant les mêmes idées ici. C'est un album plus contemplatif, avec des idées qui se mêlent sur le fond et la forme, histoire de faire ressentir l'état d'âme du personnage. Et ça marche plutôt bien ! Le trait de Domas ne s'encombre pas des détails du dessin, et si parfois je le note quand même (notamment dans l'absence de détails des mains), je suis plutôt ravi de voir les compositions de planches qu'il est capable de faire, tout comme les idées de mélanges entre textes et dessins qui font ressortir les émotions. On sent que la BD a été faite avec une charge émotionnelle et celle-ci est particulièrement bien transmise. C'est peut-être inutilement verbeux pour certains, du nombrilisme de tourments pour d'autres, mais j'ai beaucoup apprécié cette introspection volontaire. Domas se livre suite à une rupture douloureuse et nous le fait ressentir. C'est bien mené, et j'aime beaucoup l'ambiance qui se dégage de tout ceci. On est plongé dans son mal être. Une BD qui est donc très bien réalisée, mais qui ne s'adresse pas à tout le monde je pense. Il faut aimer le genre, avoir envie de le lire, mais si cela vous plait je pense que vous y trouverez un joli morceau d'histoire. Domas me donne envie de découvrir d'autres BD de lui !

30/10/2019 (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
L'avatar du posteur Erik

Cette litost est une véritable ballade dans les états d'âme d'un jeune marseillais plongé dans une crise amoureuse. Il fait une superbe rencontre avec une jolie moitié et on se demande pourquoi il y met fin aussi brutalement. J'ai eu du mal à comprendre ce papillonnage. Le mal de s'engager ? Je ne vois pas quel réconfort on pourrait avoir dans la solitude ou le repli égoïste sur soi. Ceci n'est pas un jugement de valeur mais juste une incompréhension par rapport au personnage principal de ce récit dont l'identification me sera impossible... C'est vrai qu'on ressent une impression de légèreté en lisant ce récit poétique. Les mots résonnent au-delà des cases. Il y a un beau travail qui a été réalisé dans cette mise en page audacieuse. Il est dommage de ne pas ressentir plus de profondeur sur des thèmes aussi essentiels et variés que l'amour, la vie et la mort. C'est la rançon de la légèreté !

16/01/2010 (modifier)
Par Seb94
Note: 3/5

J’avais été sous le charme de « 3 minutes », du même auteur, qui s’avère être en fait la suite de « Listost ». Les deux albums mettent en scène le même personnage, mais peuvent se lire indépendamment l’un de l’autre. Cette fois ci, bien que trouvant toujours le récit aussi touchant et poétique, le charme a tout de même moins opéré. Peut-être est-ce dû à une histoire plus triste, à savoir une séparation, alors que « 3 minutes » racontait l’histoire d’une rencontre et des sentiments naissants. Dans ce premier opus, Max s’apitoie beaucoup sur lui-même, trop peut-être, ce qui rend forcément le récit moins léger, même si on retrouve ici et là des petites étincelles, des petits moments de bonheur simples. La lecture est toujours aussi rapide, mais la narration me paraît un peu moins fluide. Pour le dessin, j’ai retrouvé le style minimaliste et épuré avec une colorisation en noir et blanc, ponctuée de rouge pour exprimer les sentiments des personnages, mais l’ensemble me paraît également moins aboutit. Ma très légère déception (car j’ai tout de même apprécié cette histoire), vient sûrement du fait que je n’ai pas lu ces albums dans l’ordre chronologique de leur parution. Je n’ai donc pas pu savourer pleinement les progrès accomplis par l’auteur dans la composition et la représentation de son histoire. Et puis je laisse Max seul…Tout cela me donne envie de relire « 3 minutes », pour garder comme dernière image de ce personnage attachant, l’amour enfin retrouvé.

18/09/2009 (modifier)
Par pewi
Note: 5/5 Coups de coeur expiré

J'ai été envouté par cette BD. C'est la première fois que de la poésie graphique m'emporte à ce point. Les expressions du personnage principal sont exquis, les implantations de couleurs au milieu du noir et blanc à la "liste de Schindler" est un régal, le tissage du dessin allégorique au travers du réel très subtil, il y a au moins une nouvelle idée graphique originale par double page. Le propos est mono-maniaque voir lancinant mais avec une telle douceur et un tel foisonnement qu'on le reçoit comme une caresse. Le texte est très simple, poétique mais pas bavard. Il change souvent de registre ce qui intensifie l'effet de densité. Je crois que je pourrais me repaitre de cet opus intense à l'infini. Un seul petit bémol : la première de couverture est franchement moche et la quatrième de couverture hideuse.

10/09/2009 (modifier)
Par Ems
Note: 3/5

J'ai apprécié la légèreté de ce one shot. C'est frais et original dans la forme. Le dessin est particulier, il semble parfois s'être arrêté aux esquisses. Le trait manque de puissance et de continuité. Les cadrages sont globalement bien réussis. J'ai aimé les quelques jeux de couleurs apparaissant sous diverses formes dans certaines cases. Le récit a un scénario entrainant malgré son rythmé calme et non chaland. L'auteur se dévoile et expose sa quête qui consiste à une recherche de lui même et de l'amour. D'un certain côté j'aurai aimé que la BD soit plus affirmée, mais en y réfléchissant un peu, je me rends compte que cela aurait supprimé le côté poétique et sincère de ce one shot. Une belle découverte, Domas sera à suivre de près.

04/06/2009 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
L'avatar du posteur Ro

Ca ne me parle pas, ça ne me parle vraiment pas. Ce n'est pas le genre de BD que j'aime. Ce n'est pas le genre de dessin que j'aime. Je le trouve trop "main levé", trop imprécis, trop vide. Et ses quelques envolées graphiques, incluant symboles, formes et images pour soutenir le propos, ne me touchent pas. Ce n'est pas le genre de récit que j'aime. Il commence en mettant en images et en paroles des états d'esprit, des sentiments, des pensées. Quelques tentatives de poésie en images, en textes et en narration graphique. Il se poursuit par une brève histoire d'amour qui se finit mal. Puis ce sont ensuite des apitoiements sur la misère du narrateur, de la morosité, une quête de l'espoir de quelqu'un de trop sensible qui s'écoute beaucoup et s'interroge trop sur lui et ce qui l'entoure. C'est mon sentiment à la lecture de cet ouvrage. C'est surtout le sentiment que nous avons des façons de vivre radicalement différentes, ce narrateur et moi. Du coup, ça ne me parle pas du tout et je m'ennuie.

01/08/2008 (modifier)
Par Alix
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Alix

Raaa qu’est ce que c’est beau… Une promenade poétique, une réflexion sur la vie, la mort, et surtout l’amour : cette première rencontre, ce moment où les mains s’effleurent pour la 1ere fois, les longues conversations passionnées, les premiers baisers… mais aussi la douleur d’une désillusion, d’une rupture. Le dessin est superbe, en noir et blanc avec des touches de rouge pour les éclairs de passion. La narration est lente et remplie de poésie. Les cadrages et le découpage sont originaux et donnent un coté vraiment attachant à ce qui aurait autrement pu n’être qu’une énième histoire d’amour. A ne pas manquer.

22/04/2008 (MAJ le 15/05/2008) (modifier)
Par Spooky
Note: 4/5
L'avatar du posteur Spooky

Ohhh la jolie découverte ! La Boîte à Bulles a vraiment le nez creux dans ses paris. Nous voilà face à un véritable hymne à l'amour, à la vie, au chant des oiseaux, les arts... Il y a une joie de vivre incroyable qui se dégage de ses pages. Une étrange pureté aussi. Un peu comme si les traits, les paroles, les personnages étaient sur le point de s'envoler, emportées par le vent qui passe... Je ne sais pas si les pages ont été retravaillées, mais elles sont réellement superbes. Curieusement, j'ai pensé à Broussaille en lisant Litost. Peut-être parce que la puissance poétique est la même... Difficile d'en dire plus, mais cet album a frôlé de très près la note maximale, effleuré comme on aimerait effleurer la peau d'une femme qu'une goutte de pluie vient juste de rencontrer...

13/05/2008 (modifier)