Les Aventures de Philibert

Note: 3.47/5
(3.47/5 pour 19 avis)

2001 : Prix Tournesol pour le tome 1. Les mésaventures poétiques et cruelles d'un jeune croque-mort qui croque la vie à pleine dents...


Croquemorts et fossoyeurs École européenne supérieure de l'image Les Roux ! Love Stories Prix Tournesol

Philibert est un gentil garçon qui évolue dans une société obsédée par la bouffe et étouffée par la pollution. Sur une magnifique plage, où la température de l'eau est maintenue par l'usine voisine, le jeune homme rencontre Léa, jolie anorexique qui bronze, un masque à gaz sur le visage. Elle disparaît quelques jours plus tard, laissant le pauvre garçon désemparé. Les retrouvailles se produiront sur le lieu de travail de Philibert : la morgue. Texte Delcourt.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Janvier 2000
Statut histoire Une histoire par tome 2 tomes parus

Couverture de la série Les Aventures de Philibert © Delcourt 2000
Les notes
Note: 3.47/5
(3.47/5 pour 19 avis)
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01/06/2002 | ArzaK
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L'avatar du posteur Noirdésir

Je n’ai eu que le premier tome sous la main pour le moment (mais ce n’est pas un problème, car il se lit comme un one-shot de toute façon). Si au départ je me demandais où ça allait nous amener, j’ai peu à peu été conquis par cette histoire simple et chouette. Philibert, médecin légiste de son état, vit des relations difficiles avec sa grosse logeuse et sa grosse amie – obnubilées par les courses et les bonnes affaires en supermarché. Parti se ressourcer en vacances, il fait la connaissance d’une jeune femme, avec qui il s’installe par la suite. Elle se révèle anorexique, mais surtout ultra maniaque, atteinte d’une série de tocs dont il tente de s’accommoder, plus ou moins bien, avec plus ou moins d’humour. L’album se lit vite, car peu de dialogues. Mais c’est plein de fraicheur et d’humour. Et l’aspect graphique et aussi chouette, avec des corps filiformes (Philibert et sa copine) au milieu d’autres souvent plus qu’obèse. Le dessin quasi caricatural et la colorisation – très album pour enfant – ajoutent une touche ma foi bien agréable à cette histoire sans prétention, mais qui est très plaisante à lire, emplie de poésie et d’humour.

11/02/2019 (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
L'avatar du posteur Erik

Les aventures de Philibert sont des espèces de contes drôlatiques qui terminent mal. Bref, on ne se sent jamais très à l'aise après une telle lecture. Cette ligne sensible nous emmène dans une histoire imaginaire faite de phobies les plus diverses et de dialogues épicés. Le premier tome s'attaque à la malbouffe et à la pollution. Le second concerne une série de meurtres sur un terrain de golf près de la demeure familiale de notre sympathique héros. C'est certes original et ironique. Au-delà de ces aspects, il faut apprécier l'humour noir ce qui n'est pas donné à tout le monde même en prenant un peu de recul.

22/11/2009 (modifier)
Par Gaston
Note: 2/5
L'avatar du posteur Gaston

Je m'attendais à un truc du genre Léon La Came et je suis déçu. Certes, il y a de la poésie et du cynisme, mais ça ne m'a pas du tout touché ni intéressé. Le premier tome n'est qu'une suite ennuyante d'anecdotes. Il ne se passe rien de captivant. Le tome suivant est mieux structuré et je pensais enfin que j'allais trouver la série intéressante. Malheureusement, c'est une enquête banale où on connaît le coupable dès les premières pages.

04/11/2009 (modifier)
Par Miranda
Note: 1/5
L'avatar du posteur Miranda

Appréciant beaucoup le dessin de Mazan je me suis lancée dans cette lecture que j'attendais prometteuse, vu les nombreuses critiques élogieuses. Résultat des courses j'ai trouvé le tome un juste cucul et le tome deux juste con-con. Premier tome : une histoire de végétariens maigrichons évoluant dans au milieu d'obèses bouffeurs de viande, comme si seuls les carnivores pouvaient être gros… On y trouve une fille pleine de tocs, tête à claques et anorexique de surcroît, attirée par un Philibert tout fado et disséqueur de cadavres, leur histoire d'amour est toute platounette et l'issue largement prévisible. Deuxième tome : un pauvre polar tout mou dont je n'ai pratiquement plus de souvenirs tant il se passe des choses passionnantes. La poésie dans tout ça ? J'en ai pas vu la moindre petite parcelle mais j'ai bien senti que c'était le but de l'auteur. C'est par l'extrême simplicité narrative qu'il a voulu faire passer une certaine émotion, à mon goût c'est juste simplet et sans saveur.

19/09/2009 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Quel charme ! Le premier album de cette série est aussi fin que ses personnages principaux. Amusant, ironique, original, il se singularise tant dans la forme que dans le fond. Le second peut, de prime abord, sembler plus conventionnel, avec cette classique enquête policière, mais l’univers dans lequel il se déroule permet de préserver toute l’originalité de la série. De plus, il ne perd ni en sensibilité ni en ironie. Il est cependant important de souligner que la force de cette bd tient bien plus dans son univers et ses personnages que dans une intrigue au suspense haletant. Philibert a beau être médecin légiste et aider son frère policier, son charme ne réside pas dans ses capacités de déduction. Le ton décalé et la narration sensible et désuète de la collection nous font sourire, mais Mazan parvient en trois cases à faire basculer le récit dans le drame le plus touchant. Le dessin, très spontané et un peu raide, est merveilleusement mis en valeur par une colorisation audacieuse. Mazan s’autorise à changer de style lorsqu’il illustre le carnet de son héros, le graphisme se veut alors enfantin et convient extrêmement bien aux circonstances. A tout instant, la justesse de ton et de forme fait de cette série une réussite totale. A essayer. Absolument.

20/05/2009 (modifier)
Par fanfan
Note: 4/5

Enfin j'ai entre les mains un album de Mazan. Bang ! Quelle claque à la lecture de cet album. Le trait du dessin de Mazan est toujours net et tendre, vraiment aucune agressivité dans le dessin. On se croirait dans La Nef des fous de Turf. Le thème de l'album qui traite de la société de surconsommation, des végétariens, de l'anorexie... Des sujets pas évidents à traiter sans être virulent et sans prise de position radicale ! Bravo à Mazan qui y réussit et on arrive même à en rire (le dessin aidant entre Philibert qui est fin comme une barre de fer et les autres énormes comme les personnages de Botero). A lire.

05/11/2008 (modifier)
Par Sejy
Note: 4/5
L'avatar du posteur Sejy

Que j’aime le pessimisme de Mazan ! Ravages de la malbouffe, consommation outrancière, marginalité physique ou marginalité tout court, névroses en tous genres, pollution, délaissement des vieux, génétique dégénérée, et j’en passe… Autant de thèmes «sympathiques», scénographie grisâtre des aventures de Philibert. Mais, pas de craintes ! Ici, ni pleurnicherie, ni déprime. Par la forme, l’auteur imprime un ton décalé au récit. Attirant notre attention sur le héros principal, il nous détourne de l’âpreté du fond pour nous épargner la pesanteur. Et il est bougrement attachant le gars Philibert ! Médecin légiste original, plein d’humour, et anticonformiste désabusé, on le rencontre dans le premier opus, cheminant, bon gré, mal gré, dans un monde régenté par le décorum de la «bouffetance démesurée». Dans une galerie de corps dilatés et de cellulite, on assiste à son quotidien. Il nous y dévoile un peu de sa vie et de ses états d’âme puis noue une idylle improbable avec la tendre et fragile Léa, jolie artiste-peintre anorexique et obsessionnelle… Dans le second volet, il assiste Alcide, son commissaire de frangin, saisi d’une d’affaire de meurtres qui prend ses sources 19 ans auparavant au fin fond d’un bayou. Des crimes commis dans un golf, ancien quartier démoli de leur enfance, mais où subsiste encore la maison de leur mère, ultime résistante des riverains et témoin potentiel. C’est le prétexte à des visites répétées chez une maman pleine de manies et terriblement enracinée dans le passé… Graphiquement, c’est somptueux. Le trait est fin, subtil et élancé, abondant en détails savamment cogités, mais toujours affranchi du superflu. J’adore m’égarer dans les rues et les atours de la ville, arrêtant mon regard sur les visages d’une foule truculente, admirant au passage les multiples façades et vitrines aux pubs, affiches et autres enseignes raffinées. Puis revenir goûter les ambiances saisissantes de ces cases aux nuances divines. Ah, cette plage désolante près de la centrale qui me fait tant envie ! Ah, ce bayou où je peux presque entendre les cris des bébés alligators et sentir l’humidité des swamps ! Le découpage est à la hauteur. Fashbacks, enquête policière à rebours, narration double, insertion de gravures ou de pages de gazette, dialogues croustillants sont quelques-uns des nombreux éléments d’une mise en scène efficace, inventive et fluide. J’ai un faible pour les intermèdes où l’on peut « fureter » dans le journal de bord intime de Philibert. Ainsi, Mazan, dans une oeuvre au contenu somme toute sérieux, nous confie ses points de vue sur des questions d’aujourd’hui. Mais, par un habile détournement du propos et une approche mêlant humour, dérision et poésie, il maintient toute l’intensité alarmiste en arrière-plan. C’est la légèreté qui prédomine. Malgré la gravité des sujets, on se délecte du maussade, enjoué et insouciant. Ne serait-ce qu’une ruse ? Car, tout bien considéré, en nous renvoyant cette image de lecteur indifférent, il parvient à titiller nos consciences. Une excellente série dont on appréciera les divers degrés de lecture.

03/07/2007 (modifier)
Par Pierig
Note: 3/5
L'avatar du posteur Pierig

"Dans l'cochon, tout est bon" est une satire de notre société de tous les excès (consommation pantagruélique, pollution à tout va et autres joyeusetés). Comme le souligne Don Lope, le cadre de cette bd a donc de quoi indisposer sans pour autant paraître vulgaire ou déplacé. Dans cet univers pour le moins particulier, Mazan ancre l’histoire de Philibert dont sa vie a basculé depuis sa rencontre avec Léa. Le découpage en chapitres permet de passer d’un moment de la vie de Phil à un autre sans difficulté. Un soin particulier a été apporté aux dialogues que je trouve vraiment bon ! L’auteur nous présente un récit touchant avec un final poignant. Quant au dessin, j’apprécie ce style assez caricatural dans le ton et rehaussé par une mise en couleur qui retranscrit fort bien l’ambiance du récit. Bref, voici une histoire fine, cachée sous un amas de chairs fétides . . . l’auteur ne s’épargne aucune difficulté !

14/06/2005 (modifier)
Par cac
Note: 4/5
L'avatar du posteur cac

Je n'ai lu que le premier tome mais j'ai vraiment bien aimé. Une aventure de Philibert, celui qu'on ne voit pas et dont on abuse un peu de la gentillesse, montre un bout de vie d'un homme qui cherche à s'évader un peu de son quotidien. Beaucoup d'humour et une critique sous-jacente de la société pour ce premier tome. Le dessin très caricatural, comme la représentation des énormes mangeurs de viande, est vraiment bon et les couleurs quoiqu'un peu pâles collent bien. A voir.

19/12/2004 (modifier)
Par Don Lope
Note: 2/5

J'ai un peu hésité avant de poser cet avis parce que je n'ai lu que le premier tome (enfin, je l'ai même acheté, j'aurais du lire l'avis de Kael de manière plus attentive avant). Mais bon, vu l'ennui que j'ai éprouvé, je doute avoir envie de lire un jour le deuxième tome. Formellement c'est pas mauvais, loin de là: c'est globalement assez beau et très original. Original et déroutant tant on est parfois mal à l'aise devant cet étalage de chair immonde, de ces corps flasques quand ce n'est pas devant un cadavre ou un quintal de rillette. Bref, cette BD a quelque chose d'organique qui fout un peu la gerbe, comme un bon Cronenberg. Je ne sais pas trop pourquoi j'ai pas accroché mais je me suis royalement ennuyé malgré l'originalité et la noirceur de l'histoire. Pas vraiment d'explications donc, à vous de voir...

08/11/2004 (modifier)