Bonne surprise ce nouvel album. Je ne connaissais pas l’œuvre de Monsieur le Chien, mais il fait preuve dans cette BD de belles ressources. Il utilise de nombreux clichés sur l’heroic fantasy (qu’il dit pourtant ne pas connaître) pour les renverser, et les mettre au service de son histoire complètement foutraque, où notre anti-héros va croiser des poules-zombies, des laiderons-prétextes et des nécromanciens amateurs de tirs aux cailloux sur des bébés qui se noient. Ça a l’air d’un joyeux bordel dit comme ça, mais pourtant les 54 pages se tiennent à peu près, ça ne verse pas dans l’irrationnel et le délire pour sortir des sentiers battus. Je me suis vraiment marré à la lecture de la première partie, la seconde (le tome 1 fait 54 pages) étant un peu moins bonne sur les vannes et l’intérêt de l’histoire. A la limite Féréüs lui-même n’est pas le plus intéressant, c’est plutôt la somme des éléments, très humoristiques, qui en fait la qualité et l’intérêt.
Le dessin de Monsieur le Chien est plutôt bon, de niveau largement professionnel, même si les visages de ses personnages auraient besoin d’un peu plus d’expressivité.
Dans l’ensemble j’ai passé un bon petit moment en lisant cet album, et j’en redemande !
Mais quelle excellente surprise ! Moi qui suis (très) difficile en matière d’humour, j’ai trouvé en cette nouvelle série (tirée d’un blog) un esprit qui me convient tout à fait. Le canevas est simple : un gars qui veut se suicider crie sa colère, son incompréhension, et la voix de Dieu lui répond : « Ta gueule ! ». Ca démarre fort, et le reste de l’album est du même tonneau. Tout est passé à la moulinette par Marc Dubuisson : les dogmes sont tournés en ridicule, le clergé réduit à des dealers distribuant leur came tout en cultivant l’hypocrisie, les extrémismes de tous bords en prennent plein la gueule...
Le récit est un dialogue entre le super loser et Dieu, entrecoupé de témoignages de « stars de la Bible ». L’ensemble est largement jouissif, les répliques fusant à toute allure. Il y a juste une rupture dans cet enchaînement que je n’ai pas tout à fait compris, mais c’est bien tout ce que j’ai à reprocher à cette BD. Le graphisme de Dubuisson est épuré, répétitif, mais en même temps très expressif : le style parfait pour une satire universelle.
Jouissif.
Excellente bd mais qui m'a laissé un goût de trop peu, c'est bien trop court, deux voire trois tomes auraient été les bienvenus, afin de nous immerger totalement dans cet univers fantastique aux personnages très attachants, d'où mon coup de cœur, mais ma note finalement assez basse pour cette grande frustration.
J'avais quelque appréhension à lire cette bd, la petite fille au visage un peu "manga", le dessin très beau mais enfantin, m'avaient donné à penser que j'étais encore face à une histoire pour les plus jeunes. Il n'en est rien, ce très joli conte s'adresse à tous et nous donne une belle leçon sur l'espoir et la volonté, sans vouloir non plus nous faire la morale.
Elianor est une petite fille vive et intelligente, mais reste une enfant, on ne lui donne pas le rôle d'une adulte, ce qui est très appréciable et nous permet de rentrer immédiatement dans le récit. Quant à Dean un peu bourru et triste, on s'attache à lui, autant que lui s'attache à Elianor. Tout commence de façon presque légère et drôle, mais le drame monte au fil des pages et on est un peu triste à la fin, non pas que ça finisse mal, non, juste que l'histoire touche trop vite à sa fin...
Le dessin est sublime, tout informatisé certes, mais d'une précision parfaite, avec des dégradés de couleurs sans aplats nuisibles ni couleurs flashies, c'est juste une pure merveille graphique.
Epique. On manquerait de superlatifs après la lecture des 4 premiers tomes. C'est vivant, il y a de la verve, de la poésie, de l'onirique, les influences sont nobles, un héritage (Molière, Rostand, le roman de Renart, Cervantès...) lourd à porter mais transfiguré, adapté, recréé avec brio. Les personnages ont un charisme fou (à part les personnages féminins un peu en deçà), les histoires rondement menées, c'est un melting pot de contes, légendes, et fables historiques de haut vol. L'écriture y est brillante. Le dessin n'est pas vraiment l'atout majeur, la mise en couleur a une tendance à la surcharge de tons, et d'effets un peu « too much », et les humains sont moins réussis que nos trois héros velus.
Cependant, à partir du 5eme album une baisse de régime se fait sentir, et le dernier album voit les références d'inspiration écrasantes prendre le pas sur l'imaginaire de l'auteur, et la présence du Maitre d'armes, (Cyrano !) n'est hélas pas la meilleure idée.
Mais bref, c'est une lecture assez indispensable, pour tous ceux que la belle écriture émeut, et que l'aventure avec un grand A, et l'onirisme d'un Baron de Münchhausen font trembler de bonheur.
Prévue en diptyque, le deuxième tome est attendu pour fin 2009/début 2010. Il fera plus de 60 pages et conclura ce premier cycle commencé avec brio par deux jeunes auteurs dont c'est pour tous les deux leur première bande dessinée.
En la feuilletant, le dessin de Fabien Rondet, quoique beau, ne m'appelait pas à la lecture, les formes parfois incertaines des corps et surtout des visages ne m'inspirant pas plus que ça. Mais on sait tous qu'il ne faut pas forcément se fier au dessin pour rentrer dans l'histoire...
Et c'est là qu'entre Henscher, scénariste modérateur du forum Café Salé, qui dès les premières planches, accroche son lecteur. Et si c'est son premier essai dans ce domaine, c'est aussi son travail à plein temps chez Ubisoft. Autant dire qu'il connait les ficelles du métier !
Après une entrée en matière des plus claires, durant laquelle un assassin accomplie sa sombre besogne avant d'être déchiqueté par la foule, la voix off le célèbre et l'honore. Le ton est donné.
Puis nous suivrons l'histoire de Selim, jeune homme parmi tant d'autres, envoyé à Alamut par son père pour suivre l'enseignement des assassins et devenir un fedayin, l'accompagnant dans ses épreuves toujours plus dures et cruelles, en vue de l'endurcir moralement et physiquement.
L'histoire tient la route et accroche vraiment, pour peu que le genre vous intéresse et que vous souhaitiez en apprendre plus sur ces hommes prêts hier à s'entretuer, et qui demain, pour les plus vaillants, deviendront frères de sang.
C'est l'histoire d'aujourd'hui qui vous est contée. Bonne lecture !
Après la lecture du premier tome (sur 3 annoncés) :
Cette série sent le blockbuster :)
Le scénario est travaillé, original, rythmé, prenant, intelligent, etc....
C'est simple, ce premier tome introductif a capté mon attention et l'envie de lire les tomes suivants est énorme.
Mais comme si l'histoire ne suffisait pas, on a le droit à un superbe dessin avec un style pour ne pas dire une signature personnelle. La colorisation bien qu'informatisée, offre un rendu étonnant et ultra efficace.
C'est simple, pour l'instant on frôle le sans faute.
J'attends donc la confirmation avec les tomes suivants, cette série a tout pour finir dans les immanquables à terme.
Les forêts d'Opale, ou comment faire un remake de Lanfeust...
Mais il faut avouer que le dessin de Pellet est magnifique, les décors me laisse pantois et les personnages sont très bien réalisés (à part Darko qui ressemble étrangement à Rahan, mais Tara, qu'est-ce qu'elle est sexy!). Le scénario plus que conventionnel, se laisse lire sans aucun souci, et on se laisse facilement embarqué dans cette superbe aventure.
La ressemblance avec Lanfeust est quand même troublante, surtout au niveau de l'équipe:
Darko=Lanfeust
Tara=Cix
Sleilo=C'ian
Urfold=Nicoléde
Ghorg=Hébus
Xarchias=Thanos
Cela fait beaucoup, et on se demande si Arleston serait en manque d'idées...
Mais il faut avouer que cette aventure purement Fantasy se laisse lire et est très agréable, et le dessin est vraiment très réussi!
A noter aussi l'humour de Ghorg qui fait souvent mouche.
En bref, même si cette BD n'est pas parfaite, elle est agréable et c'est tout ce que l'on demande!
De manière générale, j'apprécie assez peu le manga, souvent d'ailleurs à cause du dessin, que j'ai tendance à trouver laid et simpliste. De surcroit, les shonen issus du Jump ne présentent trop souvent qu'une suite de combats dénués d'intérêt. Mais quelle exception que Death note !
Un dessin de grande qualité servant magnifiquement un scénario passionnant et maîtrisé de bout en bout, qui nous tient perpétuellement en haleine grâce à de fréquents rebondissements. Mettre en scène des personnages doués d'une intelligence hors du commun s'affrontant dans une lutte sans merci était un défi complexe, le scénariste l'a parfaitement mis en oeuvre. Ce combat oppose Light Yagami, jeune lycéen brillant qui découvre un cahier permettant de manipuler puis de tuer les personnes dont on y écrit le nom, et L, le meilleur détective du monde, chacun cherchant à trouver et à éliminer l'autre.
a
Mais attention ! Le manga atteint un degré de complexité très élevé vers les derniers tomes (12 au total), notamment avec l'apparition d'une multitude de personnages secondaires et autres dieux de la mort. De plus, la très grande quantité de dialogues rendra certainement la lecture rebutante pour certains. Mais dans le doute, jetez vous tout de même sur cette merveille, vous risquez fort de ne pas le regretter !
Si je devais résumer ce one-shot, je citerais les termes : amusant, émouvant et intelligent.
L’auteur nous livre une histoire de solitude, de tristesse, tout en parvenant à nous laisser un sourire au coin des lèvres et ce, tout au long du récit. Le ton est juste et la sensibilité fait mouche.
L’album, bien qu’épais, se lit très rapidement ; il n’y a, en fin de compte, que peu de dialogues. Mais je crois que l’opus ne demandera qu’à se relire, tant le sujet est maîtrisé et le lecteur envouté par sa lecture.
Au niveau du graphisme, l’auteur réussi une fois de plus son tour de force dans la maîtrise de son trait et de son encrage ; du très beau travail…
En conclusion, l’achat de cet album est vivement conseillé. Étant donné sa rapidité de lecture et le fait qu’il m’en aurait fallu « encore un peu plus », je ne lui attribue pas la note maximale. Néanmoins, je vous invite sincèrement à découvrir ce petit bijou, simple, sincère et tellement magique…
Hellboy, rejeton des enfers et ensorceleur par excellence qui hypnotise le lecteur dès les premières pages...
Mike Mignola n'est, pour moi, que le digne héritier de H.P Lovecraft et Edgar Allan Poe. Ses récits sont extraordinaires (d'où le rapprochement avec Poe), à la fois poétiques, mélodiques et sombres, ils sont tout simplement un immense hommage aux auteurs précédemment cités.
Pour les dessins, les traits relativement carrés des personnages m'ont quelque peu rebutés au début mais tout est en accord avec le récit et la trame du scénario. Hellboy possède ainsi un charisme de folie et un "background" énorme, les méchants sont, eux aussi, monumentales, je pense notamment à Raspoutine ou à Hécate ou encore à la Baba Yaga...
Ce qui fait la force d'Hellboy, ce sont aussi les dessins de toutes les statues des temples, des dessins ésotériques et de toutes les décorations impies qui peuplent l'univers de Hellboy. De plus, on ressent que Mignola prend un plaisir fou à faire des aplats de noir sur quasiment tous ses dessins, ce qui rajoute un aspect sombres et mystérieux à la série. Pour finir, la plupart des créatures et autres esprits sont tentaculaires, suintantes et immenses ce qui donne un aspect "Lovecraftien" au monde du garçon des enfers.
Vous l'aurez compris, Hellboy est un chef d'œuvre de fantastique, un must du comics américain et on sent que Mignola a puisé ses inspirations dans les contes et légendes d'Europe de l'Est et qu'il a prit un pied énorme à créer ce héros.
Tout simplement indispensable !
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Féréüs le Fléau
Bonne surprise ce nouvel album. Je ne connaissais pas l’œuvre de Monsieur le Chien, mais il fait preuve dans cette BD de belles ressources. Il utilise de nombreux clichés sur l’heroic fantasy (qu’il dit pourtant ne pas connaître) pour les renverser, et les mettre au service de son histoire complètement foutraque, où notre anti-héros va croiser des poules-zombies, des laiderons-prétextes et des nécromanciens amateurs de tirs aux cailloux sur des bébés qui se noient. Ça a l’air d’un joyeux bordel dit comme ça, mais pourtant les 54 pages se tiennent à peu près, ça ne verse pas dans l’irrationnel et le délire pour sortir des sentiers battus. Je me suis vraiment marré à la lecture de la première partie, la seconde (le tome 1 fait 54 pages) étant un peu moins bonne sur les vannes et l’intérêt de l’histoire. A la limite Féréüs lui-même n’est pas le plus intéressant, c’est plutôt la somme des éléments, très humoristiques, qui en fait la qualité et l’intérêt. Le dessin de Monsieur le Chien est plutôt bon, de niveau largement professionnel, même si les visages de ses personnages auraient besoin d’un peu plus d’expressivité. Dans l’ensemble j’ai passé un bon petit moment en lisant cet album, et j’en redemande !
La Nostalgie de Dieu
Mais quelle excellente surprise ! Moi qui suis (très) difficile en matière d’humour, j’ai trouvé en cette nouvelle série (tirée d’un blog) un esprit qui me convient tout à fait. Le canevas est simple : un gars qui veut se suicider crie sa colère, son incompréhension, et la voix de Dieu lui répond : « Ta gueule ! ». Ca démarre fort, et le reste de l’album est du même tonneau. Tout est passé à la moulinette par Marc Dubuisson : les dogmes sont tournés en ridicule, le clergé réduit à des dealers distribuant leur came tout en cultivant l’hypocrisie, les extrémismes de tous bords en prennent plein la gueule... Le récit est un dialogue entre le super loser et Dieu, entrecoupé de témoignages de « stars de la Bible ». L’ensemble est largement jouissif, les répliques fusant à toute allure. Il y a juste une rupture dans cet enchaînement que je n’ai pas tout à fait compris, mais c’est bien tout ce que j’ai à reprocher à cette BD. Le graphisme de Dubuisson est épuré, répétitif, mais en même temps très expressif : le style parfait pour une satire universelle. Jouissif.
L'Ile sans Sourire
Excellente bd mais qui m'a laissé un goût de trop peu, c'est bien trop court, deux voire trois tomes auraient été les bienvenus, afin de nous immerger totalement dans cet univers fantastique aux personnages très attachants, d'où mon coup de cœur, mais ma note finalement assez basse pour cette grande frustration. J'avais quelque appréhension à lire cette bd, la petite fille au visage un peu "manga", le dessin très beau mais enfantin, m'avaient donné à penser que j'étais encore face à une histoire pour les plus jeunes. Il n'en est rien, ce très joli conte s'adresse à tous et nous donne une belle leçon sur l'espoir et la volonté, sans vouloir non plus nous faire la morale. Elianor est une petite fille vive et intelligente, mais reste une enfant, on ne lui donne pas le rôle d'une adulte, ce qui est très appréciable et nous permet de rentrer immédiatement dans le récit. Quant à Dean un peu bourru et triste, on s'attache à lui, autant que lui s'attache à Elianor. Tout commence de façon presque légère et drôle, mais le drame monte au fil des pages et on est un peu triste à la fin, non pas que ça finisse mal, non, juste que l'histoire touche trop vite à sa fin... Le dessin est sublime, tout informatisé certes, mais d'une précision parfaite, avec des dégradés de couleurs sans aplats nuisibles ni couleurs flashies, c'est juste une pure merveille graphique.
De Cape et de Crocs
Epique. On manquerait de superlatifs après la lecture des 4 premiers tomes. C'est vivant, il y a de la verve, de la poésie, de l'onirique, les influences sont nobles, un héritage (Molière, Rostand, le roman de Renart, Cervantès...) lourd à porter mais transfiguré, adapté, recréé avec brio. Les personnages ont un charisme fou (à part les personnages féminins un peu en deçà), les histoires rondement menées, c'est un melting pot de contes, légendes, et fables historiques de haut vol. L'écriture y est brillante. Le dessin n'est pas vraiment l'atout majeur, la mise en couleur a une tendance à la surcharge de tons, et d'effets un peu « too much », et les humains sont moins réussis que nos trois héros velus. Cependant, à partir du 5eme album une baisse de régime se fait sentir, et le dernier album voit les références d'inspiration écrasantes prendre le pas sur l'imaginaire de l'auteur, et la présence du Maitre d'armes, (Cyrano !) n'est hélas pas la meilleure idée. Mais bref, c'est une lecture assez indispensable, pour tous ceux que la belle écriture émeut, et que l'aventure avec un grand A, et l'onirisme d'un Baron de Münchhausen font trembler de bonheur.
Le Seigneur des couteaux
Prévue en diptyque, le deuxième tome est attendu pour fin 2009/début 2010. Il fera plus de 60 pages et conclura ce premier cycle commencé avec brio par deux jeunes auteurs dont c'est pour tous les deux leur première bande dessinée. En la feuilletant, le dessin de Fabien Rondet, quoique beau, ne m'appelait pas à la lecture, les formes parfois incertaines des corps et surtout des visages ne m'inspirant pas plus que ça. Mais on sait tous qu'il ne faut pas forcément se fier au dessin pour rentrer dans l'histoire... Et c'est là qu'entre Henscher, scénariste modérateur du forum Café Salé, qui dès les premières planches, accroche son lecteur. Et si c'est son premier essai dans ce domaine, c'est aussi son travail à plein temps chez Ubisoft. Autant dire qu'il connait les ficelles du métier ! Après une entrée en matière des plus claires, durant laquelle un assassin accomplie sa sombre besogne avant d'être déchiqueté par la foule, la voix off le célèbre et l'honore. Le ton est donné. Puis nous suivrons l'histoire de Selim, jeune homme parmi tant d'autres, envoyé à Alamut par son père pour suivre l'enseignement des assassins et devenir un fedayin, l'accompagnant dans ses épreuves toujours plus dures et cruelles, en vue de l'endurcir moralement et physiquement. L'histoire tient la route et accroche vraiment, pour peu que le genre vous intéresse et que vous souhaitiez en apprendre plus sur ces hommes prêts hier à s'entretuer, et qui demain, pour les plus vaillants, deviendront frères de sang. C'est l'histoire d'aujourd'hui qui vous est contée. Bonne lecture !
Ken Games
Après la lecture du premier tome (sur 3 annoncés) : Cette série sent le blockbuster :) Le scénario est travaillé, original, rythmé, prenant, intelligent, etc.... C'est simple, ce premier tome introductif a capté mon attention et l'envie de lire les tomes suivants est énorme. Mais comme si l'histoire ne suffisait pas, on a le droit à un superbe dessin avec un style pour ne pas dire une signature personnelle. La colorisation bien qu'informatisée, offre un rendu étonnant et ultra efficace. C'est simple, pour l'instant on frôle le sans faute. J'attends donc la confirmation avec les tomes suivants, cette série a tout pour finir dans les immanquables à terme.
Les Forêts d'Opale
Les forêts d'Opale, ou comment faire un remake de Lanfeust... Mais il faut avouer que le dessin de Pellet est magnifique, les décors me laisse pantois et les personnages sont très bien réalisés (à part Darko qui ressemble étrangement à Rahan, mais Tara, qu'est-ce qu'elle est sexy!). Le scénario plus que conventionnel, se laisse lire sans aucun souci, et on se laisse facilement embarqué dans cette superbe aventure. La ressemblance avec Lanfeust est quand même troublante, surtout au niveau de l'équipe: Darko=Lanfeust Tara=Cix Sleilo=C'ian Urfold=Nicoléde Ghorg=Hébus Xarchias=Thanos Cela fait beaucoup, et on se demande si Arleston serait en manque d'idées... Mais il faut avouer que cette aventure purement Fantasy se laisse lire et est très agréable, et le dessin est vraiment très réussi! A noter aussi l'humour de Ghorg qui fait souvent mouche. En bref, même si cette BD n'est pas parfaite, elle est agréable et c'est tout ce que l'on demande!
Death Note
De manière générale, j'apprécie assez peu le manga, souvent d'ailleurs à cause du dessin, que j'ai tendance à trouver laid et simpliste. De surcroit, les shonen issus du Jump ne présentent trop souvent qu'une suite de combats dénués d'intérêt. Mais quelle exception que Death note ! Un dessin de grande qualité servant magnifiquement un scénario passionnant et maîtrisé de bout en bout, qui nous tient perpétuellement en haleine grâce à de fréquents rebondissements. Mettre en scène des personnages doués d'une intelligence hors du commun s'affrontant dans une lutte sans merci était un défi complexe, le scénariste l'a parfaitement mis en oeuvre. Ce combat oppose Light Yagami, jeune lycéen brillant qui découvre un cahier permettant de manipuler puis de tuer les personnes dont on y écrit le nom, et L, le meilleur détective du monde, chacun cherchant à trouver et à éliminer l'autre. a Mais attention ! Le manga atteint un degré de complexité très élevé vers les derniers tomes (12 au total), notamment avec l'apparition d'une multitude de personnages secondaires et autres dieux de la mort. De plus, la très grande quantité de dialogues rendra certainement la lecture rebutante pour certains. Mais dans le doute, jetez vous tout de même sur cette merveille, vous risquez fort de ne pas le regretter !
Tout seul
Si je devais résumer ce one-shot, je citerais les termes : amusant, émouvant et intelligent. L’auteur nous livre une histoire de solitude, de tristesse, tout en parvenant à nous laisser un sourire au coin des lèvres et ce, tout au long du récit. Le ton est juste et la sensibilité fait mouche. L’album, bien qu’épais, se lit très rapidement ; il n’y a, en fin de compte, que peu de dialogues. Mais je crois que l’opus ne demandera qu’à se relire, tant le sujet est maîtrisé et le lecteur envouté par sa lecture. Au niveau du graphisme, l’auteur réussi une fois de plus son tour de force dans la maîtrise de son trait et de son encrage ; du très beau travail… En conclusion, l’achat de cet album est vivement conseillé. Étant donné sa rapidité de lecture et le fait qu’il m’en aurait fallu « encore un peu plus », je ne lui attribue pas la note maximale. Néanmoins, je vous invite sincèrement à découvrir ce petit bijou, simple, sincère et tellement magique…
Hellboy
Hellboy, rejeton des enfers et ensorceleur par excellence qui hypnotise le lecteur dès les premières pages... Mike Mignola n'est, pour moi, que le digne héritier de H.P Lovecraft et Edgar Allan Poe. Ses récits sont extraordinaires (d'où le rapprochement avec Poe), à la fois poétiques, mélodiques et sombres, ils sont tout simplement un immense hommage aux auteurs précédemment cités. Pour les dessins, les traits relativement carrés des personnages m'ont quelque peu rebutés au début mais tout est en accord avec le récit et la trame du scénario. Hellboy possède ainsi un charisme de folie et un "background" énorme, les méchants sont, eux aussi, monumentales, je pense notamment à Raspoutine ou à Hécate ou encore à la Baba Yaga... Ce qui fait la force d'Hellboy, ce sont aussi les dessins de toutes les statues des temples, des dessins ésotériques et de toutes les décorations impies qui peuplent l'univers de Hellboy. De plus, on ressent que Mignola prend un plaisir fou à faire des aplats de noir sur quasiment tous ses dessins, ce qui rajoute un aspect sombres et mystérieux à la série. Pour finir, la plupart des créatures et autres esprits sont tentaculaires, suintantes et immenses ce qui donne un aspect "Lovecraftien" au monde du garçon des enfers. Vous l'aurez compris, Hellboy est un chef d'œuvre de fantastique, un must du comics américain et on sent que Mignola a puisé ses inspirations dans les contes et légendes d'Europe de l'Est et qu'il a prit un pied énorme à créer ce héros. Tout simplement indispensable !