Les derniers avis (9303 avis)

Par Sagera
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série A la recherche de la Licorne
A la recherche de la Licorne

Dans le genre "à la recherche de...", cette histoire est pour moi, un sommet. On y trouve un concentré absolument parfait de tout ce qui fait les grandes aventures humaines. Un groupe de personne mû par un objectif commun, une description très fine du long processus allant de l'enthousiasme à la désillusion et l'ironie du destin qui fauche à la fois les hommes et les idéaux. A la fin de cette histoire, on n'en finit pas pour autant avec elle. Elle continue de nous hanter comme les personnages du récit l'ont été par l'animal mythique qu'il poursuivait. Et c'est justement à ça qu'on reconnait, la force du récit et sa justesse. Et loin des héros monolithiques de la bd, on ne peut que saluer la prouesse de Ruiz qui a si parfaitement su créer des personnages aussi vibrants, des êtres humains qui n'ont de papier que le support qui les porte. Quand en plus, l'ensemble est servi par le dessin de Miralles qui n'est rien d'autre que parfait, on touche au coup de maître.

22/04/2009 (modifier)
Par Sagera
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Gilgamesh
Gilgamesh

La collection Pilote de Dargaud offre souvent de petits bijoux. Gilgamesh en est un. Derrière un graphisme très stylisé et des planches lumineuses et extrêmement bien découpées se cache une adaptation réussie de l'un des mythes fondateurs de l'humanité. Si l'on est sensible aux symboles, aux personnages qui sont d'abord des archétypes reflétant la nature des hommes, on ne peut qu'être heureux du voyage proposé. Personnellement, j'ai beaucoup aimé et des oeuvres comme celle ci, j'en redemande.

22/04/2009 (modifier)
Par iannick
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Les Passagers du vent
Les Passagers du vent

Je viens de terminer le premier cycle des « Passagers du vent » (le sixième tome prévu cette année inaugurera un nouveau cycle), et franchement, j’ai passé un excellent moment de lecture ! En fait, je ne m’attendais pas à suivre des aventures réellement historiques et intéressantes au vu des nombreuses planches où les (belles) héroïnes se promènent le popotin à l’air… « Les passagers du vent » se déroule au XVIIème siècle, l’histoire est tellement peuplée de péripéties et retournements de situation (on voyage beaucoup dans « Les Passagers du vent » !) qu’il est difficile d’en faire un résumé ! Sans trop aller dans des spoilers, je dirais que ce récit raconte des faits qui se sont plus ou moins vécus à cette époque comme la rivalité entre les français et les anglais ainsi que l’esclavagisme… Pour réaliser cette série, on sent que François Bourgeon s’est énormément documenté ! Je n’ai pas eu (encore) l’occasion de feuilleter les hors-séries mais il m’est facile de deviner qu’ils regorgent de croquis et de recherches historiques de la part de l’auteur. Quant au récit proprement dit, je ne me suis pas du tout ennuyé à le lire ! A chaque album terminé, je n’avais qu’une idée en tête : me précipiter sur le prochain tome ! Alors, cette série est-elle vraiment irréprochable ? Non car les héroïnes me sont apparues très libertines, très franches, très farouches, très caractérielles, très… bref, ça fait tellement de « très » que je me demande si leurs tempéraments sont vraiment en rapport avec leur époque qui n’était pas –il me semble- propice à tant de libertés de paroles pour les femmes et d’engagements de la part de la gent féminine… Mais bon, les protagonistes sont tout de même –à mon avis- très attachants et fascinants ! Et j’ai frémi à maintes reprises sur leurs sorts peu enviables et sur certaines séquences difficiles (y compris pour les personnages secondaires, c'est-à-dire les africain(e)s) ! Au niveau du dessin, sachant que cette série a été conçue dans les années 80, je ne peux que tirer mon chapeau à l’auteur car son graphisme et surtout sa mise en couleurs ne me sont pas du tout apparus démodés par rapport aux réalisations actuelles ! Je dirais même que c’est du très bon travail : les décors sont richement détaillés, les personnages sont très expressifs et facilement distincts les uns des autres, la narration m’a semblé fluide, les couleurs employées sont parfaitement en adéquation avec chaque séquence et lieu (tons chauds en Afrique, froids sur l’océan, etc…) et j’en passe ! J’ai été agréablement surpris par « Les Passagers du vents », étonné par le beau coup de patte de François Bourgeon qui n’a rien à envier avec les productions contemporaines, hébété par les recherches historiques qui ont été effectuées pour cette série et dont je pensais que les séries actuelles sont les meilleures sur ce point (je pense à Murena, Malet, etc…). Bref, « Les Passagers du vent » m’est apparu comme une très bonne série historique (du moins pour ce premier cycle) !

21/04/2009 (modifier)
Couverture de la série Medz Yeghern - Le Grand Mal
Medz Yeghern - Le Grand Mal

Terrible découverte ! Medz Yeghern : Le grand mal nous raconte le grand mal du peuple arménien qui, durant la Grande Guerre, fut victime d’un génocide odieux, perpétré par le gouvernement turc. J’avais des connaissances très limitées de ce crime contre l’humanité. Après cette lecture j’en sais plus. L’auteur nous raconte ces horribles évènements sous diverses perspectives. Le récit est chargé d’histoire, chargé des souffrances d’un peuple qui, comme tant d’autres, a subi la folie humaine. Les idées et images sont fortes mais les dessins impressionnent sans jamais tomber dans la violence gratuite. Tout est savamment dosé. Le lecteur devient un spectateur de la méchanceté humaine. Vous découvrirez une page noire de l’histoire... L’histoire qu’il ne faut pas oublier... L’histoire que tant de gens refusent d’admettre... Medz Yeghern est un indispensable aux amateurs de bande dessinée qui pourront, l’espace d’un instant, entrevoir le drame des arméniens. À lire absolument !

20/04/2009 (modifier)
Par Démaret
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Lanfeust de Troy
Lanfeust de Troy

J'ai adoré cette BD car elle est pleine de suspense et de rebondissements. Je trouve cependant que les coups de crayons du premier tome font fortement penser à un brouillon. Je trouve les personnages attachants et rigolos et je pense notamment à Hébus le troll, cependant la fin m'a légèrement déçue. Mais ça ne retire rien du plaisir que j'ai à relire cette série BD dès que je commence à m'ennuyer.

19/04/2009 (modifier)
Par Ro
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Alpha... directions / Beta... civilisations
Alpha... directions / Beta... civilisations

J'avais beaucoup d'appréhension avant d'acheter ce gros pavé. L'album était certes très beau et attirant, son concept original et ambitieux, mais... N'allait-il pas être trop hermétique avec des planches presque muettes où des images encyclopédiques se mêlent à des figures abstraites issues de la religion ou de différentes cultures humaines ? Ou bien n'allait-il pas être trop encyclopédique ? Et qu'est-ce que l'auteur allait bien pouvoir raconter d'intéressant durant ces milliards d'années séparant le Big Bang de l'avènement des dinosaures ? En outre, étant moi-même déjà relativement bien informé sur les origines de la Terre, de la vie et de l'évolution naturelle, allais-je y trouver quelque chose de neuf et de captivant ? Mes craintes ont été balayées au bout de quelques pages. D'emblée, c'est beau ! Tout fonctionne pour faire de cet album une belle oeuvre. La splendide couverture cartonnée, le papier solide, la reliure verte, l'intelligente structure en chapitres colorés, le trait épais et clair de l'auteur, ses représentations d'époque soignées, l'iconographie qui les accompagne et la façon dont l'ensemble s'agence. Jens Harder est très doué pour représenter les créatures de la préhistoire et d'avant. Animaux, végétaux et décors naturels sont excellents. J'ai une légère crainte cependant sur sa représentation des êtres humains qui n'est pas idéale pour ce premier tome et risquerait d'impacter la beauté des tomes à venir qui porteront spécifiquement sur l'Homme, ses civilisations puis son avenir. Et ensuite, c'est à la fois passionnant et hyper-instructif ! D'une manière très pédagogique, l'auteur nous fait suivre les évolutions de l'univers, du système solaire, de la Terre puis du règne animal sur quatorze milliards d'années. Son utilisation d'une iconographie reliée aux évènements décrits est le plus souvent fort-à-propos, évocatrice et parfois même assez humoristique. Elle donne en tout cas sa force, son originalité et son côté plaisant à cette oeuvre, l'éloignant des encyclopédies autrement rébarbatives. C'est avec respect que j'ai redécouvert à quel point la Nature avait bien fait les choses. C'est assez incroyable de voir comment les lois de la Physique, puis du magnétisme, de l'électricité, de la chimie, de la photosynthèse et tant d'autres ont peu à peu, sur des milliards puis des millions d'années, amené l'univers à exister puis la Terre à devenir le berceau de la vie et de l'Homme. C'est également impressionnant de découvrir la petitesse du temps de l'être humain sur Terre, à quel point le temps des dinosaures eux-mêmes n'a été qu'une infime portion de la chaine de l'évolution animale, et combien d'ères les ont précédés avec des créatures aussi étonnantes que variées et souvent effrayantes. Je n'ai que de faibles regrets. Le premier tient à la culture étendue qu'il faut pour reconnaître chaque représentation de l'iconographie utilisée par l'auteur. Nombre d'illustrations religieuses et culturelles m'ont échappé et c'est avec regret que je n'ai donc pas pu faire le lien entre elles et le récit en lui-même. Le second tient à l'aspect titanesque de la tâche et des éons représentés ici. J'en suis venu à m'y perdre dans tous les noms de races et d'espèces évoqués. Il faut garder l'esprit éveillé pour s'y retrouver et de multiples lectures de l'oeuvre risquent de s'imposer pour celui qui veut vraiment y parfaire son érudition. Et pour une première lecture, il vaut mieux y aller par étape. Le dernier regret tient cette fois à la façon dont les planches et la narration sont structurées, mélangeant des images "d'époque" avec d'autres images plus évocatrices ou de quelques temps avant ou après. C'est le plus souvent parfaitement amené et judicieux. Mais il m'est arrivé quelques fois de me demander si oui ou non telle image de créature était celle vivant à cette époque là ou bien un de ses descendants à venir plus tard ou une simple illustration issue de l'iconographie et donc non "réelle". Sur toute l'époque de la fin du Paléozoïque, à partir de l'Ordovicien notamment, je n'ai plus tellement réussi à "visualiser" les créatures peuplant terres et mers car les millions d'années, les évolutions et les images fantasmées se mélangeaient dans les images présentées dans ces planches. Mais il s'agit là de reproches de très faible importance. Ils expliquent seulement le fait que j'ai un peu hésité avant de classer ce premier tome parmi mes oeuvres cultes. Cependant, si les 2 tomes suivants sont du même acabit, s'ils sont aussi profonds, pédagogiques et instructifs, le doute n'existera plus pour moi. Je suis vraiment très curieux de voir comment Jens Harder représentera l'évolution des civilisations humaines dans Bêta...Civilisations et encore plus curieux de voir la teneur de ce qu'il imaginera pour l'avenir dans Gamma...Visions.

19/04/2009 (modifier)
Par Seb94
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Le Combat ordinaire
Le Combat ordinaire

Larcenet nous offre la chronique d'une vie, avec ses hauts et ses bas, ses peines et ses joies. Cette histoire est à la fois touchante, amusante, triste, sérieuse, légère...on passe par tous les sentiments au fil de ses 4 albums qui se lisent pour chacun avec délectation. On ne peut être qu'ému et se retrouver dans les tribulations de Marco, certains passages nous remémorent des souvenirs plus ou moins heureux, nous rappellent des gens d'ont on a croisé la route, des situations vécues, ou nous questionnent sur notre avenir proche. Rarement j'ai ressenti ce sentiment d'être aussi proche du personnage, de le comprendre, l'impression d'avoir affaire a un ami, voir pour certains passages un reflet de moi même. Le dessin minimaliste de Larcenet ne m'enthousiasmait pas des masses, je dois l'avouer, mais au fil des pages je mis suis fait, et pour tout dire je me suis mis à l'apprécier. C'est vrai que ce serait triste un monde sans hirondelles...

18/04/2009 (modifier)
Par PAco
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Le Réseau Bombyce
Le Réseau Bombyce

Yaaaaaaaaah !!! Y'a des jours où vous prennent des envies de meurtre quand devant un tel chef d'oeuvre et d'énergie dépensé, gâché par on ne sait quoi, on en est réduit à attendre une hypothétique (le mot est faible...) sortie du troisième et dernier tome de cette série. Car M'enfin! me souffle Gaston, c'est quand même incompréhensible qu'une série aussi originale, de qualité et ayant eu un réel succès auprès du public finisse comme ça... ou plutôt ne trouve pas sa fin. Tout y est pourtant, un scénario à l'intrigue bien ficelée, qui monte en puissance et qui nous fait découvrir progressivement des personnages fouillés et attachants. Un dessin et une colorisation splendide qui colle parfaitement à cet univers steampunk qui sert de toile de fond à notre intrigue... et... et... et puis plus rien ! Alors oui, il faut lire cette série qui place la barre du genre très haute ! Mais, rhaaaaaaa, qu'est-ce que c'est rageant de se demander si cette série finira un jour ou non...

17/04/2009 (modifier)
Par iannick
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série A Story of war
A Story of war

Je tiens à remercier vivement l’immense crapule qui s’est décarcassé, dérangé, a fouillé dans des tonnes de poussières, a menacé de mort des libraires pour me dénicher un exemplaire de « A story of war » ! Qu’il en soit béni à tout jamais ! « A story of war », c’est l’histoire de Peter Wood, un pauvre gus qui va être mobilisé dans l’armée américaine afin de combattre les « jaunes » sur une île de l’océan Pacifique, ça se passe pendant la seconde guerre mondiale. « A story of war », c’est aussi et surtout un album du talentueux Alec Severin ! Pour ceux qui ne connaissent pas cet auteur, voici un petit résumé de sa biographie et de ses réalisations : Alec Séverin est connu par les bédéphiles pour avoir conçu de A à Z ses bd, c'est-à-dire en les imprimant, reliant et vendant lui-même ! Le résultat donne des albums d’une qualité impressionnante à tous les niveaux ! Alec Séverin est connu également par le monde du 9ème art pour ses capacités visuelles extraordinaires qui lui permettent de dessiner n’importe quels décors, objets et personnages d’une façon très réaliste de mémoire ! Mais revenons sur “A story of war”… L’album fut paru en 1985, il s’agit de la première « vraie » bd d’Alec Severin. Ce qui frappe le lecteur habitué aux productions de cet auteur, c’est que l’album présente un style de dessin épuré et aux tons grisâtres. Pour la petite histoire, « A story of war » fut réalisée en 9 jours non stop ! 150 pages en 9 jours soit une moyenne quotidienne de 16 planches (Les Lewis Trondheim, Joann Sfar, Boulet et compagnie sont-ils capable de faire de même ?) ! L’histoire est dure, très dure à l’image de la scène finale et de la découverte du « secret » de l’infirmière Muriel Krown. En fait, derrière le destin d’un soldat qui va devenir pacifique, le récit est aussi une belle histoire d’amour et un appel au respect des autres. Les personnages comme Peter Wood et secondaires comme Teddy Barnes me sont apparus attachants. L’histoire est ponctuée de scènes et de dialogues assez marrants qui contrastent avec la dureté du récit. Quant à la narration, je la trouve très bonne : je n’ai eu à aucun moment des problèmes de compréhension, la lecture fut accrocheuse et intéressante. Graphiquement, j’aime beaucoup le coup de crayon d’Alec Séverin. Malgré la rapidité à laquelle l’auteur a conçu cet album, de nombreuses planches sont magnifiques comme celle de la page 73 où le lecteur y découvrira le débarquement des troupes. L’emploi de tons gris se justifie par l’atmosphère tendue et guerrière du récit. Cependant et c’est le gros reproche que je fais à ce one-shot, ces « couleurs » me sont apparus la plupart du temps trop foncées (est-ce un problème d’impression ?) : elles noient –à mon avis- l’encrage de l’auteur. Cet album d’Alec Séverin, je l’ai espéré et attendu pendant de longs mois : le résultat est conforme aux attentes que je plaçais sur ce livre car j’y ai éprouvé beaucoup de plaisirs à le feuilleter tant au niveau de la narration que du dessin (150 pages en 9 jours, le tout avec des planches vraiment magnifiques et adaptées au scénario, vous vous rendez compte !). « A story of war » est un récit qui m’est apparu émouvant et captivant à lire par la présence de personnages marquants et de scènes dures mais terriblement réalistes. Bref, si un jour, vous arrivez à mettre la main sur un exemplaire de cette bd, ne passez pas à côté ! Acquérez-le !

16/04/2009 (modifier)
Par Pierig
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Georges Frog
Georges Frog

Difficile en effet de ne pas penser aux oeuvres de Dillies à la lecture de cette série. Mais, selon moi, la comparaison s’arrête à la musique jazzy et aux personnages animaliers. "Georges Frog" possède suffisamment de qualités pour ne pas être une simple copie. La première qualité est la simplicité des propos. On suit le quotidien de Mr Rainette qui, en ces temps difficiles des années trente, tente de percer avec sa musique. Ce personnage est des plus touchant. Accompagné de son piano qui lui donne souvent la réplique, notre petite grenouille va aussi connaître l’amour ainsi que la déception. Mais, bien vaillant, Georges ne s’en démonte pas et s’accroche au jazz et à ses convictions musicales. J’ai beaucoup apprécié ma lecture et j’y ai pas mal appris sur la musique mine de rien. Ajoutons une ambiance sympathique et des propos sincères, tout est en place pour passer un bon moment de lecture. Ca se suit donc avec plaisir et on a qu’une hâte, connaître la suite … Une réussite !

16/04/2009 (modifier)