Cette bd ne plaira pas à tout le monde comme en attestent les avis de mes prédécesseurs.
Pour ma part, j’ai beaucoup apprécié ma lecture. Le graphisme très particulier m’a interpellé et le 4ème de couverture a fini par me convaincre de me plonger dans ce one shot. Et la satisfaction est au rendez-vous. Le scénario est complètement farfelu de prime abord mais finalement bien canalisé comme en atteste une seconde lecture. Les auteurs proposent un western classique (guerre de sécession, recherche d’un trésor) qui bascule bien vite dans le fantastique avec l’incursion du petit peuple chez les "gens de boue". Ce mélange d’univers a priori diamétralement opposés et inédits (à ma connaissance) fonctionne bien. Une vraie réussite !
Le dessin très brouillon donne un style à part qui m’a séduit. Les couleurs directes à l'aquarelle (j’imagine ?) ajoutent un plus indéniable à l’ambiance crasseuse et pluvieuse du bayou . . . Une petite claque visuelle.
Bref, un pari osé, un pari risqué mais un pari réussi me concernant !
Il est de bon ton de taper sur ce qui a bercé notre enfance et que l’on a honte aujourd’hui de présenter. Il est courant de lire que la BD ancienne était pauvre et grotesque. Mis à part certains auteurs devenus cultes comme Hergé, combien d’anciennes œuvres ont une place dans les discussions sur scénarios et dessins ?
Bob et Bobette n’échappe pas à la règle. Cette série fleuve a connu de nombreux développements, pour meubler près de 300 tomes il est inévitable de parfois trouver du répétitif ou de l’éculé. Depuis plus de 50 ans les scénarios se succèdent, je ne vais évidemment pas les détailler un par un d’autant que je n’ai pas tout lu !
Côté dessins l’ensemble est homogène, une ligne claire très lisible aux couleurs simples mais efficaces illustre des planches uniformes. Les prises de vues sont conventionnelles les décors simples mais non vides. L’ensemble illustre une histoire de manière efficace. Le matériel est souvent fragile en revanche.
Côté scénario on trouve de tout, certains sont limités et même pas drôles, en revanche nombre permettent de s’évader dans un environnement d’aventure sans prétention autre que le divertissement. Je lis ici (et ailleurs) que les scénarios sont grotesques et simplets ? Je ne suis pas du tout d’accord et je ne citerai que quelques épisodes comme exemples : le ravisseur de voix est très agréable et captivant (84), les rayons zoum (99) tout à fait agréable, la dame de carreau (101) bien construite… Evidemment on tombe parfois bas comme dans (100) le cheval d’or.
Cette série est tout à fait lisible et sans prétention, elle est généralement bien construite, au dessin vieillot mais cohérent. De l’aventure avec ses héros, les personnages ont des caractères définis et des réactions prévisibles quand on enchaine les tomes, mais au moins c’est homogène ! Le nombre et certaines routes suivies dans les années 80 peu agréables en font un ensemble difficilement notable, tant certains albums sont franchement bien et d’autres mauvais.
Pour les plus jeunes, je ne vois pas mieux, nettement plus vivant que Tintin, nettement moins conventionnel, faisant nettement plus preuve d’imagination je suis certain que n’importe qui ne pose un bon album qu’une fois fini.
A lire pour sur, l’acheter uniquement pour collection. Je suis passé au travers dans mon enfance et n'ai découvert que sur le tard la série mais je fus emballé par la richesse parfois maladroite de cette création. Un coup de coeur pour certains épisodes qui n'ont rien à envier à nombre de scénarios d'aventure contemporain que je relis avec plaisir encore aujourd'hui.
Décidément, Tezuka est excellent dans les sagas historiques remplies de rebondissements. Ici, il nous raconte un épisode de l'histoire de la Chine que je ne connaissais pas et c'est tant mieux. J'adore découvrir des périodes de l'histoire asiatique en lisant des mangas.
Les personnages sont intéressants et particulièrement Sanniang que je trouve très attachante et surtout originale. La narration de Tezuka est très fluide. Bien que l'histoire dure plus de 500 pages, l'intrigue est tellement intéressante que le livre se termine rapidement. La mise en scène est aussi très bonne. J'aime beaucoup les pages 189 à 191 et 514 et 515 qui utilisent des procédés que je n'avais jamais vus avant !
Dommage que l'histoire ne soit pas terminée, ça aurait pu être l'un des chefs d'œuvres de Osamu Tezuka.
Zorn et Dirna, un frère et une sœur unis par les liens sacrés de la mort. Et, pour ma part, ils m'ont envouté et hypnotisé.
Tout d'abord les dessins. Bessadi fait du très bon boulot car malgré les aspects gores qu'évoquent les zombies, la façon de les tuer et autres organes à l'air, le dessin frôle avec une rondeur, une candeur et une naïveté sidérante en total contraste avec l'histoire. De ce fait, on se retrouve avec une fraîcheur qui sert véritablement les deux héros enfants de l'histoire et un aspect morbides qui sert les effets zombiesques et autres membres déchiquetés ! A noter aussi que les couleurs sont très bien réalisées.
On sent aussi que Bessadi prend un plaisir fou à dessiner cette série, car pour l'œil averti et aguerri du lecteur scrutateur, on arrive à voir une tête de spider-man, un Batman affalé dans une ruelle ou encore une tête de Hellboy traînant par terre dans une marre de sang, autant de clins d'œil à des références culturelles indéniables !
Pour le scénario, c'est là aussi du tout bon ! Un roi apeuré par la mort, l'enferme dans un miroir, et, de ce fait, les hommes ne meurent plus mais se décomposent tout de même jusqu'à devenir des zombies reclus de la société. Seuls deux enfants, en unissant leur main et leur volonté, ont le pouvoir de donner la mort. Sans cela, si un homme coupe l'axe cœur-cerveau d'un autre homme, il absorbe son âme et devient de se fait schizophrène ! Tout simplement génial ! Le scénario est donc très original et les évènements se passant dans cette histoire sont surprenants (je pense notamment au père et à la mère de Zorn et Dirna).
Une série que je conseille fortement qui nous rappelle que la mort fait partie de la vie tout en gardant une ambiguïté au niveau des dessins. Énorme !
Merci d'avoir posté ce manga, parce que s'il n'est pas attrayant au premier abord, c'est un monument du manga qui se cache ici !!! Un de ces rares mangas au succès historique qui a marqué des générations de lecteurs au Japon !
Alors bien sûr, il n'est pas évident de juger de la qualité de l'oeuvre sur ce premier tome, tout se joue sur la longueur. Touch, c'est trois ans (et 26 tomes !) d'évolution progressive de personnages sensibles et réalistes, un passage en douceur de l'adolescence à l'age adulte, par petites touches, avec le sport (base-ball, boxe et GRS principalement) comme lieu d'accomplissement personnel. Tatsuya et Minami sont des personnages inoubliables !
Et puis Touch, c'est aussi le manga où Adachi a acquis petit à petit son style "moderne", tant dans le dessin que dans la narration : le style du début, je le trouve personnellement un peu vieillot. Mais le dernier tome est très proche au niveau graphique de son manga suivant, Rough.
Une dernière chose : l'adaptation en dessin animé de ce manga était passée à la télévision dans le temps, sur la 5, sous le nom de "Théo ou la batte de la victoire"...Edit après parution du tome 22 en France :
Quel plaisir de lire en français une série que je connais par coeur en VO, et de trouver l'histoire toujours aussi touchante et passionnante !
Quand on relit le tome 1 après ce tome 22, on ne peut s'empêcher de mesurer tout le chemin parcouru par Tatsuya et Minami tout au long de cette histoire qui touche à sa fin. Tout a été tellement subtil et progressif qu'on ne s'en est pas trop rendu compte, mais c'est un fait : Tatsuya est désormais quasiment un jeune adulte, qui n'a plus que peu à voir avec l'irresponsable adolescent du début.
Les autres personnages ne sont pas en reste : tous les personnages secondaires sont soignés et attachants dans leur quête d'eux-mêmes, et même s'ils ne volent pas la vedette au couple de héros, ils contribuent à faire de "Touch" un manga unique et, n'ayons pas peur des mots, un petit chef d'œuvre.
S'il n'y avait qu'une seule oeuvre d'Adachi à lire, ce serait celle-ci : ne la manquez pas ! Et, surtout, lisez là en entier tant cette série forme un tout cohérent, avec un vrai début et une vraie fin.
Malgré tout le bien que l’on en disait, je me méfiais de ce roman graphique, dont les auteurs m’avaient plus habitué à leur humour potache et pataud qu’à leurs facultés d’analyse des sentiments humains.
Je me suis pris une claque ! Et une fameuse …
Bien sûr, l’humour potache est toujours présent, surtout au début du récit. Mais, dès le départ, les auteurs font sentir que derrière ce vernis se cachent des petites douleurs sournoises. Et si les personnages utilisent la technique du « je vais bien, tout va bien », le lecteur sent directement que la vérité est toute autre.
Le parallélisme avec Quelques jours avec un menteur est immédiat. Cependant, si Etienne Davodeau s’était plus attardé sur quatre trentenaires face au premier bilan de leur vie, le duo Fane/Jim décortique les tumultes de couples en prise avec la fameuse crise de la quarantaine (et son démon de midi).
Ce long roman (presque 300 pages) se dévore, tant la justesse de ton, la progression narrative, le charisme des personnages, l’équilibre entre humour et moments plus sombres et le dynamisme du récit sont excellents. 3 hommes, trois femmes (mais pas trois couples), suffisent pour que beaucoup d’entre nous, proches de la quarantaine, se reconnaissent au travers des réflexions des différents protagonistes.
Attention, ce récit n’est pas d’une incroyable finesse. L’analyse des sentiments est très conventionnelle, et les personnages plutôt stéréotypés. Mais le charme opère car ces gens me paraissent proches de moi. Je me reconnais en eux, comprends et partage certaines de leurs réflexions, quand bien même celles-ci manquent parfois de nuance ou de subtilité.
Seules, les 20 dernières pages auront été en deçà de mes espérances. En effet, j’ai trouvé la scène du restaurant ratée et l’épilogue trop facile. Les auteurs évitent certaines explications et clôturent leur récit d’une jolie manière (d’un point de vue graphique) mais trop abrupte pour me satisfaire.
Finalement, j’ai trouvé que Fane et Jim ont gardé le meilleur de leur humour, pour l’associer à une réflexion plus profonde. Les grosses vannes trouvent alors une raison d’être du fait qu’elles permettent aux protagonistes de cacher leurs propres fêlures.
Au niveau graphique, j’ai trouvé le trait … intéressant. Il m’aura souvent rappelé le Dany de Histoire sans Héros, même si le présent récit est en noir et blanc. Sans être exceptionnel, il est très lisible, permet de facilement différencier les différents protagonistes et (cerise sur le gâteau) ne se contente pas du strict minimum en matière de décors.
Il est également amusant d’essayer de retrouver les personnages de chacun des auteurs. Ceux-ci se sont en effet partagé la tâche et dessinent et animent chacun leurs propres héros. Et si tout a été fignolé (du point de vue graphique) par le seul Fane, il est par moment assez aisé de reconnaître la patte de l’un ou l’autre. Et cette constatation est tout aussi valable pour l’aspect graphique que pour le dynamisme des dialogues ou la tournure d'esprit des personnages. En combinant ces trois paramètres, je pense pouvoir affirmer sans me tromper quel personnage ‘appartenait’ à quel auteur. Une manière amusante d’enrichir la lecture de ces très belles « petites éclipses ».
Quand j'étais petite le dessin animé me fascinait. Je fais la collection des livres aujourd'hui et je continuerai car ils ne me déçoivent pas le moins du monde.
Les dessins sont magnifiques, l'histoire est bien là.
Sakura est une héroïne, comme je les attends.
Certaines personnes comme moi aiment pouvoir imaginer que la magie existe. Utiliser des mots pour la magie permet de faire rêver.
De plus, je trouve qu'un auteur a le droit de changer de style, on ne peut pas le juger pour avoir voulu essayer une nouvelle chose.
C'est peut-être "gnan-gnan" pour certains mais pour d'autres, ça ne l'est peut-être pas et ça peut même être intéressant.
Vraiment, vraiment très très bien. Des aventures comme j'aimerais en lire plus souvent. Tout y est action, suspense, rebondissements et cerise sur le gâteau le cadre est original et donne encore plus de charme à la série. Quand on parle de thriller sur un cargo au long cours, il n'y a pas 2 séries du genre.
Les scénarios sont efficaces et prenants, et cela quel que soit le cycle. Car après 4 premiers tomes qui pourraient se suffire à eux-mêmes, les auteurs ont réussi à poursuivre l'aventure avec d'autres cycles tout aussi bons.
La narration est très agréable, elle fait penser à un roman. Les dessins sont vraiment maîtrisés, les vues de bateaux sont géniales.
Que du bon, j'en redemande.
Belle bd chapitrée et trognes à faire peur, aucune femme n'aimerait se retrouver sur ce bateau, ni même aucun homme. On a l'impression que le récit se déroule en enfer tant les couleurs sont sombres et rares. Chaque case ou planche est dans une sorte de dégradés de gris-vert, gris-bleu, gris tout court ou de marron-beige, accompagnés de noir, parfois d'une touche de blanc ; il y a aussi quelques cases rougeoyantes, mais rares. La narration a une place plus importante que les dialogues, qui eux viennent plutôt la compléter, du coup on se croirait un peu dans un conte noir. L'humour, cet intrus, n'apparaît qu'épisodiquement et à ces instants-là on rit jaune, en une joie dérangeante, un peu comme si on riait à un enterrement.
En définitive il nous reste dans la bouche un goût de trop peu, tout d'abord parce qu'on ne voit jamais d'abordages de navires, quelques rixes à coups de poings ou à coups de sabres et tout de suite après le bateau qui coule. Il n'y a que très peu d'action par rapport à tous les récits de pirates très mouvementés, c'est de ce fait assez original, mais un peu frustrant aussi. Cela dit dans l'ensemble j'ai été charmée, c'est une autre façon d'aborder le piraterie.
Il n'y a finalement rien de génial - bien que la narration soit superbe, - il n'y a rien d'exceptionnel non plus - bien que le dessin soit envoûtant, - c'est une histoire de pirates parmi tant d'autres, c'est juste un coup de cœur, et cela ne s'explique pas.
En France, les livres sont au même prix partout. C'est la loi !
Avec BDfugue, vous payez donc le même prix qu'avec les géants de la vente en ligne mais pour un meilleur service :
des promotions et des goodies en permanence
des réceptions en super état grâce à des cartons super robustes
une équipe joignable en cas de besoin
2. C'est plus avantageux pour nous
Si BDthèque est gratuit, il a un coût.
Pour financer le service et le faire évoluer, nous dépendons notamment des achats que vous effectuez depuis le site. En effet, à chaque fois que vous commencez vos achats depuis BDthèque, nous touchons une commission. Or, BDfugue est plus généreux que les géants de la vente en ligne !
3. C'est plus avantageux pour votre communauté
En choisissant BDfugue plutôt que de grandes plateformes de vente en ligne, vous faites la promotion du commerce local, spécialisé, éthique et indépendant.
Meilleur pour les emplois, meilleur pour les impôts, la librairie indépendante promeut l'émergence des nouvelles séries et donc nos futurs coups de cœur.
Chaque commande effectuée génère aussi un don à l'association Enfance & Partage qui défend et protège les enfants maltraités. Plus d'informations sur bdfugue.com
Pourquoi Cultura ?
Indépendante depuis sa création en 1998, Cultura se donne pour mission de faire vivre et aimer la culture.
La création de Cultura repose sur une vision de la culture, accessible et contributive. Nous avons ainsi considéré depuis toujours notre responsabilité sociétale, et par conviction, développé les pratiques durables et sociales. C’est maintenant au sein de notre stratégie de création de valeur et en accord avec les Objectifs de Développement Durable que nous déployons nos actions. Nous traitons avec lucidité l’impact de nos activités, avec une vision de long terme. Mais agir en responsabilité implique d’aller bien plus loin, en contribuant positivement à trois grands enjeux de développement durable.
Nos enjeux environnementaux
Nous sommes résolument engagés dans la réduction de notre empreinte carbone, pour prendre notre part dans la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de la planète.
Nos enjeux culturels et sociétaux
La mission de Cultura est de faire vivre et aimer la culture. Pour cela, nous souhaitons stimuler la diversité des pratiques culturelles, sources d’éveil et d’émancipation.
Nos enjeux sociaux
Nous accordons une attention particulière au bien-être de nos collaborateurs à la diversité, l’inclusion et l’égalité des chances, mais aussi à leur épanouissement, en encourageant l’expression des talents artistiques.
Votre vote
Last Bullets
Cette bd ne plaira pas à tout le monde comme en attestent les avis de mes prédécesseurs. Pour ma part, j’ai beaucoup apprécié ma lecture. Le graphisme très particulier m’a interpellé et le 4ème de couverture a fini par me convaincre de me plonger dans ce one shot. Et la satisfaction est au rendez-vous. Le scénario est complètement farfelu de prime abord mais finalement bien canalisé comme en atteste une seconde lecture. Les auteurs proposent un western classique (guerre de sécession, recherche d’un trésor) qui bascule bien vite dans le fantastique avec l’incursion du petit peuple chez les "gens de boue". Ce mélange d’univers a priori diamétralement opposés et inédits (à ma connaissance) fonctionne bien. Une vraie réussite ! Le dessin très brouillon donne un style à part qui m’a séduit. Les couleurs directes à l'aquarelle (j’imagine ?) ajoutent un plus indéniable à l’ambiance crasseuse et pluvieuse du bayou . . . Une petite claque visuelle. Bref, un pari osé, un pari risqué mais un pari réussi me concernant !
Bob et Bobette
Il est de bon ton de taper sur ce qui a bercé notre enfance et que l’on a honte aujourd’hui de présenter. Il est courant de lire que la BD ancienne était pauvre et grotesque. Mis à part certains auteurs devenus cultes comme Hergé, combien d’anciennes œuvres ont une place dans les discussions sur scénarios et dessins ? Bob et Bobette n’échappe pas à la règle. Cette série fleuve a connu de nombreux développements, pour meubler près de 300 tomes il est inévitable de parfois trouver du répétitif ou de l’éculé. Depuis plus de 50 ans les scénarios se succèdent, je ne vais évidemment pas les détailler un par un d’autant que je n’ai pas tout lu ! Côté dessins l’ensemble est homogène, une ligne claire très lisible aux couleurs simples mais efficaces illustre des planches uniformes. Les prises de vues sont conventionnelles les décors simples mais non vides. L’ensemble illustre une histoire de manière efficace. Le matériel est souvent fragile en revanche. Côté scénario on trouve de tout, certains sont limités et même pas drôles, en revanche nombre permettent de s’évader dans un environnement d’aventure sans prétention autre que le divertissement. Je lis ici (et ailleurs) que les scénarios sont grotesques et simplets ? Je ne suis pas du tout d’accord et je ne citerai que quelques épisodes comme exemples : le ravisseur de voix est très agréable et captivant (84), les rayons zoum (99) tout à fait agréable, la dame de carreau (101) bien construite… Evidemment on tombe parfois bas comme dans (100) le cheval d’or. Cette série est tout à fait lisible et sans prétention, elle est généralement bien construite, au dessin vieillot mais cohérent. De l’aventure avec ses héros, les personnages ont des caractères définis et des réactions prévisibles quand on enchaine les tomes, mais au moins c’est homogène ! Le nombre et certaines routes suivies dans les années 80 peu agréables en font un ensemble difficilement notable, tant certains albums sont franchement bien et d’autres mauvais. Pour les plus jeunes, je ne vois pas mieux, nettement plus vivant que Tintin, nettement moins conventionnel, faisant nettement plus preuve d’imagination je suis certain que n’importe qui ne pose un bon album qu’une fois fini. A lire pour sur, l’acheter uniquement pour collection. Je suis passé au travers dans mon enfance et n'ai découvert que sur le tard la série mais je fus emballé par la richesse parfois maladroite de cette création. Un coup de coeur pour certains épisodes qui n'ont rien à envier à nombre de scénarios d'aventure contemporain que je relis avec plaisir encore aujourd'hui.
Ikki Mandara
Décidément, Tezuka est excellent dans les sagas historiques remplies de rebondissements. Ici, il nous raconte un épisode de l'histoire de la Chine que je ne connaissais pas et c'est tant mieux. J'adore découvrir des périodes de l'histoire asiatique en lisant des mangas. Les personnages sont intéressants et particulièrement Sanniang que je trouve très attachante et surtout originale. La narration de Tezuka est très fluide. Bien que l'histoire dure plus de 500 pages, l'intrigue est tellement intéressante que le livre se termine rapidement. La mise en scène est aussi très bonne. J'aime beaucoup les pages 189 à 191 et 514 et 515 qui utilisent des procédés que je n'avais jamais vus avant ! Dommage que l'histoire ne soit pas terminée, ça aurait pu être l'un des chefs d'œuvres de Osamu Tezuka.
Zorn & Dirna
Zorn et Dirna, un frère et une sœur unis par les liens sacrés de la mort. Et, pour ma part, ils m'ont envouté et hypnotisé. Tout d'abord les dessins. Bessadi fait du très bon boulot car malgré les aspects gores qu'évoquent les zombies, la façon de les tuer et autres organes à l'air, le dessin frôle avec une rondeur, une candeur et une naïveté sidérante en total contraste avec l'histoire. De ce fait, on se retrouve avec une fraîcheur qui sert véritablement les deux héros enfants de l'histoire et un aspect morbides qui sert les effets zombiesques et autres membres déchiquetés ! A noter aussi que les couleurs sont très bien réalisées. On sent aussi que Bessadi prend un plaisir fou à dessiner cette série, car pour l'œil averti et aguerri du lecteur scrutateur, on arrive à voir une tête de spider-man, un Batman affalé dans une ruelle ou encore une tête de Hellboy traînant par terre dans une marre de sang, autant de clins d'œil à des références culturelles indéniables ! Pour le scénario, c'est là aussi du tout bon ! Un roi apeuré par la mort, l'enferme dans un miroir, et, de ce fait, les hommes ne meurent plus mais se décomposent tout de même jusqu'à devenir des zombies reclus de la société. Seuls deux enfants, en unissant leur main et leur volonté, ont le pouvoir de donner la mort. Sans cela, si un homme coupe l'axe cœur-cerveau d'un autre homme, il absorbe son âme et devient de se fait schizophrène ! Tout simplement génial ! Le scénario est donc très original et les évènements se passant dans cette histoire sont surprenants (je pense notamment au père et à la mère de Zorn et Dirna). Une série que je conseille fortement qui nous rappelle que la mort fait partie de la vie tout en gardant une ambiguïté au niveau des dessins. Énorme !
Touch - Théo ou la batte de la victoire
Merci d'avoir posté ce manga, parce que s'il n'est pas attrayant au premier abord, c'est un monument du manga qui se cache ici !!! Un de ces rares mangas au succès historique qui a marqué des générations de lecteurs au Japon ! Alors bien sûr, il n'est pas évident de juger de la qualité de l'oeuvre sur ce premier tome, tout se joue sur la longueur. Touch, c'est trois ans (et 26 tomes !) d'évolution progressive de personnages sensibles et réalistes, un passage en douceur de l'adolescence à l'age adulte, par petites touches, avec le sport (base-ball, boxe et GRS principalement) comme lieu d'accomplissement personnel. Tatsuya et Minami sont des personnages inoubliables ! Et puis Touch, c'est aussi le manga où Adachi a acquis petit à petit son style "moderne", tant dans le dessin que dans la narration : le style du début, je le trouve personnellement un peu vieillot. Mais le dernier tome est très proche au niveau graphique de son manga suivant, Rough. Une dernière chose : l'adaptation en dessin animé de ce manga était passée à la télévision dans le temps, sur la 5, sous le nom de "Théo ou la batte de la victoire"... Edit après parution du tome 22 en France : Quel plaisir de lire en français une série que je connais par coeur en VO, et de trouver l'histoire toujours aussi touchante et passionnante ! Quand on relit le tome 1 après ce tome 22, on ne peut s'empêcher de mesurer tout le chemin parcouru par Tatsuya et Minami tout au long de cette histoire qui touche à sa fin. Tout a été tellement subtil et progressif qu'on ne s'en est pas trop rendu compte, mais c'est un fait : Tatsuya est désormais quasiment un jeune adulte, qui n'a plus que peu à voir avec l'irresponsable adolescent du début. Les autres personnages ne sont pas en reste : tous les personnages secondaires sont soignés et attachants dans leur quête d'eux-mêmes, et même s'ils ne volent pas la vedette au couple de héros, ils contribuent à faire de "Touch" un manga unique et, n'ayons pas peur des mots, un petit chef d'œuvre. S'il n'y avait qu'une seule oeuvre d'Adachi à lire, ce serait celle-ci : ne la manquez pas ! Et, surtout, lisez là en entier tant cette série forme un tout cohérent, avec un vrai début et une vraie fin.
Petites éclipses
Malgré tout le bien que l’on en disait, je me méfiais de ce roman graphique, dont les auteurs m’avaient plus habitué à leur humour potache et pataud qu’à leurs facultés d’analyse des sentiments humains. Je me suis pris une claque ! Et une fameuse … Bien sûr, l’humour potache est toujours présent, surtout au début du récit. Mais, dès le départ, les auteurs font sentir que derrière ce vernis se cachent des petites douleurs sournoises. Et si les personnages utilisent la technique du « je vais bien, tout va bien », le lecteur sent directement que la vérité est toute autre. Le parallélisme avec Quelques jours avec un menteur est immédiat. Cependant, si Etienne Davodeau s’était plus attardé sur quatre trentenaires face au premier bilan de leur vie, le duo Fane/Jim décortique les tumultes de couples en prise avec la fameuse crise de la quarantaine (et son démon de midi). Ce long roman (presque 300 pages) se dévore, tant la justesse de ton, la progression narrative, le charisme des personnages, l’équilibre entre humour et moments plus sombres et le dynamisme du récit sont excellents. 3 hommes, trois femmes (mais pas trois couples), suffisent pour que beaucoup d’entre nous, proches de la quarantaine, se reconnaissent au travers des réflexions des différents protagonistes. Attention, ce récit n’est pas d’une incroyable finesse. L’analyse des sentiments est très conventionnelle, et les personnages plutôt stéréotypés. Mais le charme opère car ces gens me paraissent proches de moi. Je me reconnais en eux, comprends et partage certaines de leurs réflexions, quand bien même celles-ci manquent parfois de nuance ou de subtilité. Seules, les 20 dernières pages auront été en deçà de mes espérances. En effet, j’ai trouvé la scène du restaurant ratée et l’épilogue trop facile. Les auteurs évitent certaines explications et clôturent leur récit d’une jolie manière (d’un point de vue graphique) mais trop abrupte pour me satisfaire. Finalement, j’ai trouvé que Fane et Jim ont gardé le meilleur de leur humour, pour l’associer à une réflexion plus profonde. Les grosses vannes trouvent alors une raison d’être du fait qu’elles permettent aux protagonistes de cacher leurs propres fêlures. Au niveau graphique, j’ai trouvé le trait … intéressant. Il m’aura souvent rappelé le Dany de Histoire sans Héros, même si le présent récit est en noir et blanc. Sans être exceptionnel, il est très lisible, permet de facilement différencier les différents protagonistes et (cerise sur le gâteau) ne se contente pas du strict minimum en matière de décors. Il est également amusant d’essayer de retrouver les personnages de chacun des auteurs. Ceux-ci se sont en effet partagé la tâche et dessinent et animent chacun leurs propres héros. Et si tout a été fignolé (du point de vue graphique) par le seul Fane, il est par moment assez aisé de reconnaître la patte de l’un ou l’autre. Et cette constatation est tout aussi valable pour l’aspect graphique que pour le dynamisme des dialogues ou la tournure d'esprit des personnages. En combinant ces trois paramètres, je pense pouvoir affirmer sans me tromper quel personnage ‘appartenait’ à quel auteur. Une manière amusante d’enrichir la lecture de ces très belles « petites éclipses ».
Card Captor Sakura
Quand j'étais petite le dessin animé me fascinait. Je fais la collection des livres aujourd'hui et je continuerai car ils ne me déçoivent pas le moins du monde. Les dessins sont magnifiques, l'histoire est bien là. Sakura est une héroïne, comme je les attends.
Alice 19th
Certaines personnes comme moi aiment pouvoir imaginer que la magie existe. Utiliser des mots pour la magie permet de faire rêver. De plus, je trouve qu'un auteur a le droit de changer de style, on ne peut pas le juger pour avoir voulu essayer une nouvelle chose. C'est peut-être "gnan-gnan" pour certains mais pour d'autres, ça ne l'est peut-être pas et ça peut même être intéressant.
Tramp
Vraiment, vraiment très très bien. Des aventures comme j'aimerais en lire plus souvent. Tout y est action, suspense, rebondissements et cerise sur le gâteau le cadre est original et donne encore plus de charme à la série. Quand on parle de thriller sur un cargo au long cours, il n'y a pas 2 séries du genre. Les scénarios sont efficaces et prenants, et cela quel que soit le cycle. Car après 4 premiers tomes qui pourraient se suffire à eux-mêmes, les auteurs ont réussi à poursuivre l'aventure avec d'autres cycles tout aussi bons. La narration est très agréable, elle fait penser à un roman. Les dessins sont vraiment maîtrisés, les vues de bateaux sont géniales. Que du bon, j'en redemande.
A bord de l'Etoile Matutine
Belle bd chapitrée et trognes à faire peur, aucune femme n'aimerait se retrouver sur ce bateau, ni même aucun homme. On a l'impression que le récit se déroule en enfer tant les couleurs sont sombres et rares. Chaque case ou planche est dans une sorte de dégradés de gris-vert, gris-bleu, gris tout court ou de marron-beige, accompagnés de noir, parfois d'une touche de blanc ; il y a aussi quelques cases rougeoyantes, mais rares. La narration a une place plus importante que les dialogues, qui eux viennent plutôt la compléter, du coup on se croirait un peu dans un conte noir. L'humour, cet intrus, n'apparaît qu'épisodiquement et à ces instants-là on rit jaune, en une joie dérangeante, un peu comme si on riait à un enterrement. En définitive il nous reste dans la bouche un goût de trop peu, tout d'abord parce qu'on ne voit jamais d'abordages de navires, quelques rixes à coups de poings ou à coups de sabres et tout de suite après le bateau qui coule. Il n'y a que très peu d'action par rapport à tous les récits de pirates très mouvementés, c'est de ce fait assez original, mais un peu frustrant aussi. Cela dit dans l'ensemble j'ai été charmée, c'est une autre façon d'aborder le piraterie. Il n'y a finalement rien de génial - bien que la narration soit superbe, - il n'y a rien d'exceptionnel non plus - bien que le dessin soit envoûtant, - c'est une histoire de pirates parmi tant d'autres, c'est juste un coup de cœur, et cela ne s'explique pas.