J'ai adoré cette série ! Très beau graphisme, scénario impeccable et des héroïnes attachantes. Bon, même si on peut se demander si de telles femmes ont pu exister à ces époques violentes, ça enrichit nettement l'histoire...
Une série indispensable à tous ceux et celles qui aiment le genre.
Etant un grand fan de la série de romans La légende de Drizzt, écrits par R.A. Salvatore, c'est un peu à reculons que j'ai fait l'acquisition des deux premiers volumes de l'adaptation en comic book.
J'ai été agréablement surpris. L'essentiel de l'histoire est là et rien ne manque pour pouvoir apprécier cette histoire épique.
L'essence de l'Outreterre a su être captée par Tim Seeley, et cela se ressent dans les couleurs utilisées. J'ai hâte d'avoir la suite entre les mains.
Je souscris aux critiques précédentes.
Cette famille de gitans, c'est du concentré de bonne humeur, une excellente comédie d'aventure, fun décalée... Je suis en général client des scénarios de Lupano, mais là, il y a aussi le travail de Cauuet ! Et quel travail ! Il met en place au dessin un univers vivant et coloré, de la SF en technicolor.
J'adore !
Bel album que voici.
Beau mais pas inoubliable en ce qui me concerne. D'abord parce que je n'aime pas la boxe, et que les récits qui en traitent ont tendance à me lasser très vite, pour peu que je les ouvre. Pareil pour les films. Ce qui est intéressant en revanche, c'est lorsque les auteurs s'attachent plus à la vie privée, à l'histoire intime d'un champion... Parce qu'on oublie souvent que les plus grands ont parfois des vies très compliquées, malgré l'argent qui coule parfois à flots... C'est le cas ici, Ducoudray nous met dans les pas d'un champion obscur, exceptionnel par ses performances, mais tout simplement pas né au bon moment. En effet Siki est, dès son plus jeune âge, en butte au racisme ambiant des années d'entre deux guerres. Et malgré cela il va se battre, au propre comme au figuré, pour se faire une place. Et aussi utiliser son intelligence pour se faire cette place, ce qui n'est pas le cas de tous les boxeurs.
Le récit est assez prenant, raconté de façon linéaire, et le personnage de Siki est la plupart du temps empathique. Je dis bien la plupart du temps car je trouve que le récit ne rentre pas assez en détail dans sa vie privée. On ne voit que très peu sa femme, Lintje, qui disparaît vite au moment de sa déchéance. Quels sont ses rapports avec son (ses ?) enfant(s) ? Comment s'entraîne-t-il ? Comment rencontre-t-il ses entraîneurs, qui semblent apparaître comme par enchantement ? Il y a des petits "trous" dans l'histoire. Cela ne gêne pas trop la lecture, mais j'avoue que j'aurais aimé en savoir plus sur les à-côtés de cette histoire, même si la dimension "raciste" est bien rendue... Le travail de Ducoudray est toutefois très sérieux, et l'autobiographie supposée présente en annexes de l'album est assez intéressante.
Le boulot d'Eddy Vaccaro sur le dessin est de haute volée. Sérieux, expressif, dynamique, le trait convient tout à fait à une biographie de bon niveau. Rien à redire.
Au final, un petit 3,5/5 pour un ouvrage intéressant, mais qui aurait pu aller plus en profondeur sur les à-côtés.
Une bande dessinée qui évoque de façon très originale un thème peu courant dans les mangas : L'Égypte antique. On découvre à la lecture un personnage hors norme, un peu oublié par rapport à d'autres pharaons plus connus. Le dessin est très original, le récit rythmé, la narration fluide.
Un cahier à la fin de la bande dessinée nous en apprend un peu plus sur l'Égypte antique et sur Hatshepsout.
A lire absolument !
Magnifique fable du duo Moynot-Dieter !
Monsieur Khol illustre à merveille cette triste vérité sociale qui veut que l’on n’existe qu’au travers du regard de l’autre. Le scénario est d’une grande intelligence et d’une belle finesse. Je regrette juste que ce récit est relativement court, et que la progression dramatique est donc très rapide.
L’époque à laquelle se déroule le récit est bien choisie. Elle permet à Dieter de doter sa narration d’un style désuet et léger qui convient bien au thème. Elle permet aussi à Moynot de s’essayer dans un style graphique brut et coloré qui le rapproche de certains courants artistiques de cette fin XIXème, début XXème siècle. Certains passages m’ont fait penser au « déjeuner des Canotiers » de Renoir, même si la technique employée n’est pas du tout semblable. Une question d’état d’esprit et de lumière, je pense.
L’ensemble est beau, touchant, parfois drôle, sensible, agréable à lire, intelligent, et proposé dans un format original.
Franchement bien !
Un lieu : l'Italie des montagnes en 1926. Une classe sociale : la bourgeoisie viennoise. Un moment : les vacances. Cette bonne société Bourgeoise se donne rendez vous dans un grand hôtel pour prendre du bon temps. Else fait partie de cette caste, mais semble s'ennuyer au cours de ces vacances passées en compagnie de sa tante et de son cousin.
Un télégramme va briser cette monotonie. Sa mère lui indique que si Else en trouve pas dans les 48h une importante somme, le père d'Else sera conduit en prison Else et donc chargée d'aller demander la somme à un mécène, ami de la famille qui lui aussi passe ses vacances dans le même hôtel. Ce dernier accepte mais demande à Else de se montrer nue devant lui pendant un quart d'heure.
Else se trouve alors placée devant un choix Cornélien : soit elle refuse et son père est emprisonné ruinant ainsi sa famille, soit elle accepte et endosse ainsi les habits d'une fille de petite vertu ce qu'elle ne peut accepter. Quel sera donc son choix ?
En adaptant avec succès cette nouvelle de Schnitzler Manuel Fior nous fait pénétrer dans univers d'une bonne société corsetée, aux moeurs rigides, aux bonnes manières apparentes, au langage convenu. Mais les apparences sont évidemment trompeuses et le coté sombre de cette caste aisée apparaitra bien vite à l'occasion du dilemme qui se pose à Else car derrière la rigidité et la frigidité de la vie sentimentale, se cachent des désirs sexuels inassouvis
Le dessin de Fior est tout simplement superbe et proche des toiles de peintres comme Egon Schiele ou Gustav Klimt. Les couleurs sont tout aussi superbes.
Ce dessinateur a incontestablement un énorme talent qui mérite d'être connu du grand public ou tout au moins des amateurs d'une BD exigeante.
Cet album est passé relativement inaperçu au moment de sa sortie. Puisse cette critique réparer cette injustice.
Voilà enfin une bd qui sort du lot habituel avec une histoire touchante et des personnages enfin plus vrais que nature. Elle traite des rapports père-fils mais avec une couverture assez trompeuse pour savoir qui est qui.
En effet, le père Xavier est un beau jeune homme âgé de 33 ans à la tête d'une start-up informatique qui marche plutôt bien. Il est sûr de lui, imbu de sa personne et franchement très égoïste, un vrai macho avec les femmes qu'il collectionne. Bref, le personnage qu'on va tout de suite détester dès les premières pages quand il déchire son procès-verbal établi par les autorités pour excès de vitesse.
Cependant, comme dit, les apparences sont souvent trompeuses ... Il ne faut jamais faire confiance au gars super sympathique très clean d'apparence où se cache souvent un manipulateur de premier ordre.
Le fils Julien lui est âgé de 13 ans mais en paraît 60 au visage à cause d'une maladie dégénérative à savoir la progéria. Il n'a jamais connu son père auparavant. Les circonstances de la vie font que cette rencontre va avoir lieu à un moment fort dramatique. C'est le choc des cultures. On va vivre un véritable traumatisme des deux côtés.
Bien sûr, on s'attend à savoir ce qui va se passer. Cependant, le plus important est ailleurs. C'est dans la manière de faire et que tout se met en place. Il y a une véritable magie qui opère véritablement.
Tout d'abord celle du trait féminin où l'on retrouve avec plaisir Fanny Montgermont après 5 ans d'absence (Elle). On constate que son graphisme a beaucoup évolué en bien. Elle nous offre des personnages pleins de grâce et de beauté. Il y a même un petit flouté qui me plaît bien.
Et puis, au scénario, il y a un de mes jeunes auteurs préférés qui est d'ailleurs le digne successeur de Van Hamme que j'avais repéré lors au lancement de l'excellente collection Pandora Box et qui avait confirmé son essai également dans la série Jason Brice à savoir Alcante. C'est le futur génie en perspective !
Quelques jours ensemble ne sera peut-être pas objectivement le chef d'oeuvre que vous attendiez, tout au plus une excellente lecture. Pour moi, c'est un véritable coup de coeur.
J'ai été bouleversé par cette histoire au point de vouloir absolument acquérir cette bd. C'est le must de ce que j'attends d'une bd ! Sublime !!! ::
Note Dessin: 4/5 - Note Scénario: 5/5 - Note Globale: 4.5/5
The killing joke c'est avant tout un scénario rapide et efficace qui envoie valser tout ce qui pourrait être superflu pour ne garder que le meilleur et qui se joue des règles narratives en avançant comme elle l'entend. Tout d'abord on touche à l'excellence graphiquement avec un visuel dont on ne peut détacher les yeux tant il est beau, détaillé et expressif. Les couleurs sont parfaites et claquantes sans jamais aveugler, même les analphabètes pourront prendre leur pied à feuilleter ce magnifique comics.
Il est vrai que le récit peut paraître court et ce n'est pas qu'une impression car on aurait aimé quelques pages supplémentaires. Arrivée à la fin j'ai eu aussi ce petit sursaut de surprise avec ce dénouement qui survient presque par surprise, mais c'est aussi ce qui fait sa force. On se prend une claque magistrale et fulgurante tant on ne la voit pas venir et on ne peut que succomber au génie de cette chute et rester pantois devant l'audace presque arrogante qu'on eu les auteurs à achever ainsi leur récit… d'ailleurs je ne voudrais pas une autre fin que celle-ci, elle est juste parfaite.
C'est mon premier Batman et c'est surtout un gros coup de cœur pour le personnage du Joker, d'un cynisme jouissif, dont je ne manquerai aucun épisode.
Mise à jour
Finalement après d'autres lectures, l'univers Batman n'est pas pour moi, je baisse ma note de 4 à 3 étoiles, car même si c'est une excellente lecture, prise toute seule, elle est bien trop légère et frustrante.
Et une pépite de plus chez Futuropolis !!!
Certes, il ne s'agit que du tome introductif mais le charme opère déjà.
Le scénario d'Etienne Le Roux semble fait pour Vincent Froissard. Ce dernier avait déjà montré un style étonnant dans Felicidad qui n'avait pas un scénario aussi intéressant et que l'éditeur avait fait abréger faute de ventes.
Vincent Froissard utilise les mêmes techniques mais se fait des petits plaisirs ravivant sans cesse la partie graphique.
L'histoire est surprenante, dès le début du récit le personnage Alexandre de Humboldt nous avertit de l'irrationalité du récit qui va suivre.
J'attends beaucoup de la suite de cette série en espérant qu'il ne s'agira pas que d'un feu de paille.
En l'état, je conseille vivement la découverte de cette BD unique et sublime.
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Mémoire de cendres
J'ai adoré cette série ! Très beau graphisme, scénario impeccable et des héroïnes attachantes. Bon, même si on peut se demander si de telles femmes ont pu exister à ces époques violentes, ça enrichit nettement l'histoire... Une série indispensable à tous ceux et celles qui aiment le genre.
Les Royaumes Oubliés - La Légende de Drizzt
Etant un grand fan de la série de romans La légende de Drizzt, écrits par R.A. Salvatore, c'est un peu à reculons que j'ai fait l'acquisition des deux premiers volumes de l'adaptation en comic book. J'ai été agréablement surpris. L'essentiel de l'histoire est là et rien ne manque pour pouvoir apprécier cette histoire épique. L'essence de l'Outreterre a su être captée par Tim Seeley, et cela se ressent dans les couleurs utilisées. J'ai hâte d'avoir la suite entre les mains.
L'Honneur des Tzarom
Je souscris aux critiques précédentes. Cette famille de gitans, c'est du concentré de bonne humeur, une excellente comédie d'aventure, fun décalée... Je suis en général client des scénarios de Lupano, mais là, il y a aussi le travail de Cauuet ! Et quel travail ! Il met en place au dessin un univers vivant et coloré, de la SF en technicolor. J'adore !
Championzé - Une histoire de Battling Siki
Bel album que voici. Beau mais pas inoubliable en ce qui me concerne. D'abord parce que je n'aime pas la boxe, et que les récits qui en traitent ont tendance à me lasser très vite, pour peu que je les ouvre. Pareil pour les films. Ce qui est intéressant en revanche, c'est lorsque les auteurs s'attachent plus à la vie privée, à l'histoire intime d'un champion... Parce qu'on oublie souvent que les plus grands ont parfois des vies très compliquées, malgré l'argent qui coule parfois à flots... C'est le cas ici, Ducoudray nous met dans les pas d'un champion obscur, exceptionnel par ses performances, mais tout simplement pas né au bon moment. En effet Siki est, dès son plus jeune âge, en butte au racisme ambiant des années d'entre deux guerres. Et malgré cela il va se battre, au propre comme au figuré, pour se faire une place. Et aussi utiliser son intelligence pour se faire cette place, ce qui n'est pas le cas de tous les boxeurs. Le récit est assez prenant, raconté de façon linéaire, et le personnage de Siki est la plupart du temps empathique. Je dis bien la plupart du temps car je trouve que le récit ne rentre pas assez en détail dans sa vie privée. On ne voit que très peu sa femme, Lintje, qui disparaît vite au moment de sa déchéance. Quels sont ses rapports avec son (ses ?) enfant(s) ? Comment s'entraîne-t-il ? Comment rencontre-t-il ses entraîneurs, qui semblent apparaître comme par enchantement ? Il y a des petits "trous" dans l'histoire. Cela ne gêne pas trop la lecture, mais j'avoue que j'aurais aimé en savoir plus sur les à-côtés de cette histoire, même si la dimension "raciste" est bien rendue... Le travail de Ducoudray est toutefois très sérieux, et l'autobiographie supposée présente en annexes de l'album est assez intéressante. Le boulot d'Eddy Vaccaro sur le dessin est de haute volée. Sérieux, expressif, dynamique, le trait convient tout à fait à une biographie de bon niveau. Rien à redire. Au final, un petit 3,5/5 pour un ouvrage intéressant, mais qui aurait pu aller plus en profondeur sur les à-côtés.
Hatshepsout - Princesse d'Egypte
Une bande dessinée qui évoque de façon très originale un thème peu courant dans les mangas : L'Égypte antique. On découvre à la lecture un personnage hors norme, un peu oublié par rapport à d'autres pharaons plus connus. Le dessin est très original, le récit rythmé, la narration fluide. Un cahier à la fin de la bande dessinée nous en apprend un peu plus sur l'Égypte antique et sur Hatshepsout. A lire absolument !
Monsieur Khol
Magnifique fable du duo Moynot-Dieter ! Monsieur Khol illustre à merveille cette triste vérité sociale qui veut que l’on n’existe qu’au travers du regard de l’autre. Le scénario est d’une grande intelligence et d’une belle finesse. Je regrette juste que ce récit est relativement court, et que la progression dramatique est donc très rapide. L’époque à laquelle se déroule le récit est bien choisie. Elle permet à Dieter de doter sa narration d’un style désuet et léger qui convient bien au thème. Elle permet aussi à Moynot de s’essayer dans un style graphique brut et coloré qui le rapproche de certains courants artistiques de cette fin XIXème, début XXème siècle. Certains passages m’ont fait penser au « déjeuner des Canotiers » de Renoir, même si la technique employée n’est pas du tout semblable. Une question d’état d’esprit et de lumière, je pense. L’ensemble est beau, touchant, parfois drôle, sensible, agréable à lire, intelligent, et proposé dans un format original. Franchement bien !
Mademoiselle Else
Un lieu : l'Italie des montagnes en 1926. Une classe sociale : la bourgeoisie viennoise. Un moment : les vacances. Cette bonne société Bourgeoise se donne rendez vous dans un grand hôtel pour prendre du bon temps. Else fait partie de cette caste, mais semble s'ennuyer au cours de ces vacances passées en compagnie de sa tante et de son cousin. Un télégramme va briser cette monotonie. Sa mère lui indique que si Else en trouve pas dans les 48h une importante somme, le père d'Else sera conduit en prison Else et donc chargée d'aller demander la somme à un mécène, ami de la famille qui lui aussi passe ses vacances dans le même hôtel. Ce dernier accepte mais demande à Else de se montrer nue devant lui pendant un quart d'heure. Else se trouve alors placée devant un choix Cornélien : soit elle refuse et son père est emprisonné ruinant ainsi sa famille, soit elle accepte et endosse ainsi les habits d'une fille de petite vertu ce qu'elle ne peut accepter. Quel sera donc son choix ? En adaptant avec succès cette nouvelle de Schnitzler Manuel Fior nous fait pénétrer dans univers d'une bonne société corsetée, aux moeurs rigides, aux bonnes manières apparentes, au langage convenu. Mais les apparences sont évidemment trompeuses et le coté sombre de cette caste aisée apparaitra bien vite à l'occasion du dilemme qui se pose à Else car derrière la rigidité et la frigidité de la vie sentimentale, se cachent des désirs sexuels inassouvis Le dessin de Fior est tout simplement superbe et proche des toiles de peintres comme Egon Schiele ou Gustav Klimt. Les couleurs sont tout aussi superbes. Ce dessinateur a incontestablement un énorme talent qui mérite d'être connu du grand public ou tout au moins des amateurs d'une BD exigeante. Cet album est passé relativement inaperçu au moment de sa sortie. Puisse cette critique réparer cette injustice.
Quelques Jours Ensemble
Voilà enfin une bd qui sort du lot habituel avec une histoire touchante et des personnages enfin plus vrais que nature. Elle traite des rapports père-fils mais avec une couverture assez trompeuse pour savoir qui est qui. En effet, le père Xavier est un beau jeune homme âgé de 33 ans à la tête d'une start-up informatique qui marche plutôt bien. Il est sûr de lui, imbu de sa personne et franchement très égoïste, un vrai macho avec les femmes qu'il collectionne. Bref, le personnage qu'on va tout de suite détester dès les premières pages quand il déchire son procès-verbal établi par les autorités pour excès de vitesse. Cependant, comme dit, les apparences sont souvent trompeuses ... Il ne faut jamais faire confiance au gars super sympathique très clean d'apparence où se cache souvent un manipulateur de premier ordre. Le fils Julien lui est âgé de 13 ans mais en paraît 60 au visage à cause d'une maladie dégénérative à savoir la progéria. Il n'a jamais connu son père auparavant. Les circonstances de la vie font que cette rencontre va avoir lieu à un moment fort dramatique. C'est le choc des cultures. On va vivre un véritable traumatisme des deux côtés. Bien sûr, on s'attend à savoir ce qui va se passer. Cependant, le plus important est ailleurs. C'est dans la manière de faire et que tout se met en place. Il y a une véritable magie qui opère véritablement. Tout d'abord celle du trait féminin où l'on retrouve avec plaisir Fanny Montgermont après 5 ans d'absence (Elle). On constate que son graphisme a beaucoup évolué en bien. Elle nous offre des personnages pleins de grâce et de beauté. Il y a même un petit flouté qui me plaît bien. Et puis, au scénario, il y a un de mes jeunes auteurs préférés qui est d'ailleurs le digne successeur de Van Hamme que j'avais repéré lors au lancement de l'excellente collection Pandora Box et qui avait confirmé son essai également dans la série Jason Brice à savoir Alcante. C'est le futur génie en perspective ! Quelques jours ensemble ne sera peut-être pas objectivement le chef d'oeuvre que vous attendiez, tout au plus une excellente lecture. Pour moi, c'est un véritable coup de coeur. J'ai été bouleversé par cette histoire au point de vouloir absolument acquérir cette bd. C'est le must de ce que j'attends d'une bd ! Sublime !!! :: Note Dessin: 4/5 - Note Scénario: 5/5 - Note Globale: 4.5/5
Killing Joke (Batman - The Killing Joke/Rire et Mourir/Souriez !)
The killing joke c'est avant tout un scénario rapide et efficace qui envoie valser tout ce qui pourrait être superflu pour ne garder que le meilleur et qui se joue des règles narratives en avançant comme elle l'entend. Tout d'abord on touche à l'excellence graphiquement avec un visuel dont on ne peut détacher les yeux tant il est beau, détaillé et expressif. Les couleurs sont parfaites et claquantes sans jamais aveugler, même les analphabètes pourront prendre leur pied à feuilleter ce magnifique comics. Il est vrai que le récit peut paraître court et ce n'est pas qu'une impression car on aurait aimé quelques pages supplémentaires. Arrivée à la fin j'ai eu aussi ce petit sursaut de surprise avec ce dénouement qui survient presque par surprise, mais c'est aussi ce qui fait sa force. On se prend une claque magistrale et fulgurante tant on ne la voit pas venir et on ne peut que succomber au génie de cette chute et rester pantois devant l'audace presque arrogante qu'on eu les auteurs à achever ainsi leur récit… d'ailleurs je ne voudrais pas une autre fin que celle-ci, elle est juste parfaite. C'est mon premier Batman et c'est surtout un gros coup de cœur pour le personnage du Joker, d'un cynisme jouissif, dont je ne manquerai aucun épisode. Mise à jour Finalement après d'autres lectures, l'univers Batman n'est pas pour moi, je baisse ma note de 4 à 3 étoiles, car même si c'est une excellente lecture, prise toute seule, elle est bien trop légère et frustrante.
Le Dernier Voyage d'Alexandre de Humboldt
Et une pépite de plus chez Futuropolis !!! Certes, il ne s'agit que du tome introductif mais le charme opère déjà. Le scénario d'Etienne Le Roux semble fait pour Vincent Froissard. Ce dernier avait déjà montré un style étonnant dans Felicidad qui n'avait pas un scénario aussi intéressant et que l'éditeur avait fait abréger faute de ventes. Vincent Froissard utilise les mêmes techniques mais se fait des petits plaisirs ravivant sans cesse la partie graphique. L'histoire est surprenante, dès le début du récit le personnage Alexandre de Humboldt nous avertit de l'irrationalité du récit qui va suivre. J'attends beaucoup de la suite de cette série en espérant qu'il ne s'agira pas que d'un feu de paille. En l'état, je conseille vivement la découverte de cette BD unique et sublime.