Après la lecture du 1er tome.
On est un cran au dessus de L'Aigle sans orteils.
Le récit est multiple : on a en fait deux histoires parallèles aussi intéressantes l'une que l'autre. Le vélo est le lien central même si il est lointain.
Lax ne fait pas dans le jovial, ses personnages en bavent. C'est certainement ce qui les rend encore plus attachants car on souffre avec eux.
Graphiquement, Lax n'est plus à présenter, c'est superbe comme de coutume.
J'attends avec impatience la suite.
Au niveau notation, j'en ai gardé sous le coude, je n'hésiterai pas à monter la note à 5 si la suite est du même niveau.
"Pain d’Alouette" est une superbe BD qui ne demande qu'à confirmer sur la continuité.
Une (encore) très bonne BD de Taniguchi.
L’histoire est je trouve un peu compliquée à comprendre, mais finalement ça se laisse lire extrêmement bien, car les passages mous sont parsemés de combats au sabre qui relèvent l’attention du lecteur (d’ailleurs souvent, j’ai tourné quelque pages pour savoir dans combien de temps il y aurait un autre combat) : on peut penser que c’est un point négatif, n’empêche ce défaut (pour moi qui n’ai pas compris toute l’histoire) s’oublie très rapidement (voilà pourquoi ma note est élevée). On est bien loin des shônen, remplis de baston à rallonge et inintéressantes, pour préados.
Le dessin est parfaitement maîtrisé (même si je commence un tout petit peu à saturer par rapport au dessin de Taniguchi). Les scènes de combats sont très réalistes, très bien dessinées et hyper intéressantes a suivre.
Un bon album.
J’ai mis longtemps pour me décider à lire « Mon année », c’est l’avis de Mac Arthur qui m’a encouragé à feuilleter cet album.
Il faut dire que « La Montagne magique », la dernière bd de Jiro Taniguchi ne m’avait pas vraiment emballé. Il faut dire aussi que la mention de Jean-David Morvan comme scénariste pour cette nouvelle série m’inspirait de la méfiance au regard de la qualité inégale (c’est un ressenti personnel) de ses réalisations jusqu’à maintenant.
Et là, je dois avouer que je me suis trompé pour ce premier tome de « Mon année » car c’est vraiment une très belle histoire !
« Mon année » met en scène Capucine, une fille trisomique. En fait, le lecteur suivra l’évolution de Capucine et de ses parents face à l'handicap de sa fille.
Ce scénario ne semble pas folichon à première vue mais cette histoire, qui semble s’être inspirée de faits réels, m’est apparue très touchante. C’est aussi un récit qui m’interpelle énormément parce que je connais bien le monde des handicapés mentaux. Ce que les gens en général ne savent pas sur ces hommes et femmes, c’est que trop souvent les parents peuvent se déchirer sur la façon de gérer l’handicap de leur enfant. Quand c’est un enfant trisomique, ça se passe à peu bien pour les parents car à force d’obstination, leur fille ou garçon arrivera à être plus ou moins autonome à l’âge adulte. Mais pour un enfant qui se retrouve dans un fauteuil et qui semble être incapable de raisonner, je vous laisse deviner le courage (et surtout le grand amour) des parents qui se priveront du restant de leur vie pour s’occuper de lui…
Je ne sais pas si Jean-David Morvan a dans son entourage direct connu un enfant trisomique ou s’il s’est retrouvé durablement en compagnie d’un entre eux, ce que je dois admettre, c’est qu’il a retransmis avec beaucoup de réalisme leur comportement notamment leur grande sensibilité, leur façon de se réfugier dans la rêverie lorsqu’ils sont peinés et même leur gourmandise (et j’ai écrit ça avec tendresse et avec un grand sourire ! Franchement, il faut les voir comment ils savourent leurs repas !), et j’en passe !… Vraiment, j’avoue que Jean-David Morvan m’a bluffé sur ce récit !
Je dois reconnaitre que Jiro Taniguchi est –pour moi- un des maitres de la narration et de la mise en scène ; ainsi, j’ai été incapable de décrocher de cette lecture jusqu’à son dénouement !
C’est aussi un auteur que j’apprécie beaucoup pour son coup de patte qui s’approche beaucoup de la ligne claire : je trouve son dessin très lisible. De plus, Jiro Taniguchi ne lésine pas sur les détails lorsqu’il s’agit de représenter un lieu (on reconnaît du premier coup d’œil les endroits où se déroule cette histoire !).
En fait, le gros changement par rapport à ses mangas est que l’auteur a complètement réalisé lui-même la mise en couleurs en aquarelle de cette bd ! Et là, je lui tire mon chapeau parce que son travail est vraiment ma-gni-fi-que !
Que dire de plus sur ce premier tome de « Mon année » ? Pas grand’chose à part que je conseille fortement cet album aux lecteurs qui aiment les récits réalistes et qui sont sensibles aux histoires privilégiant les rapports humains.
Je ne mets pour l’instant « que » 4 étoiles sur 5 car il ne s’agit que du premier tome d’une série prévue en 4 albums mais j’ai l’impression que « Mon année » se classera rapidement parmi mes lectures cultes !
Franchement j’ai rarement lu une bd aussi bien réalisée (scenario, couleurs, finesse du trait), Okko (que j’adore) fait figure d'enfant de cœur a coté des nuées écarlates, les dessins sont splendides, je conseille cette bd à tout les amateurs de près ou de loin qui s'intéresse aux arts du soleil levant (conte, tradition, combat).
Une œuvre très sombre, découverte partiellement il y a bientôt 20 ans en version animée, dans le club Dorothée. De part son côté glauque et cruel, cette dernière a d'ailleurs été déprogrammée assez rapidement pour ne jamais revenir sur les ondes. Elle n'est d'ailleurs sortie à nouveau que récemment en DVD, et tout dernièrement dans un très beau coffret DVD.
Pour reparler du Manga, c'est l'une des œuvres maîtresses du Shojo de l'auteure, avec La rose de Versailles/Lady Oscar, auteur qui est à la base de la naissance du shojo moderne (qui a malheureusement dérivé depuis sur du shojo gnangnan comme on en est abreuvé depuis plus de 10 ans).
C'est l'histoire d'une jeune fille qui débarque dans un pensionnat pour jeunes filles, et qui écrit quotidiennement à son "frère" sa vie aux côtés d'autres jeunes filles tourmentées, suicidaires, voire complètement folles, jeunes filles qui deviendront pour certaines ses amies, voire un peu plus.
Très cher frère est au final une histoire cruelle, magistralement dessinée par Riyoko Ikeda. En fait, en dessin shojo, il n'y a guère que 3 types de dessin que je trouve absolument magnifiques, tous de la "vieille" école : Riyoko Ikeda, Yumiko Igarashi (Candy, Georgie) et Clamp.
Ce titre ne vaut toujours pas à mes yeux La rose de Versailles, même si elle s'en approche dans les scènes dramatiques, mais elle donne un aperçu du grand talent de cette auteure, et de la réelle naissance du manga tragique pour jeunes filles adultes (il est en effet à la frontière de la BD pour fille et pour adulte).
À noter que l'édition française en un seul tome est une pure merveille éditoriale.
Je viens de relire les trois premiers tomes et de lire ce "fameux tome 4" qui clôture la série/le cycle. Et je dois bien le reconnaître : je trouve cette série très bonne (d'où ma note)...
Au niveau de l'histoire, cela part assez pépère et classique dans les deux premiers tomes et puis... le tome trois arrive : 10 ans plus tard. On sort des conventions et on se retrouve avec une partie des héros, de nouveaux protagonistes et pratiquement un nouvel univers. Bref, je fus fort surpris, mais de manière agréable...
Et puis arrive le tome de clôture, qui, souvent, me laisse sur ma faim, me déçoit ou me laisse un goût de trop peu. Mais, ici, point de tout cela ? Que nenni ! L'histoire est toujours aussi prenante et non-conventionnelle, les questions posées sont résolues, le fin est une vraie fin qui laisse la porte ouverte à un autre cycle sans que celui-ci ne soit nécessaire et surtout, la fin n'est pas aussi "gnan gnan" et prévisible que je n'aurais pu le penser. Seul point d'ombre : cela va un peu trop vite dans ce tome (on sent que le tome 5 n'aurait pas été de trop)...
Au niveau du graphisme, on remarque aussi une scission entre les deux premiers tomes et les deux suivants. J'ai même eu l'impression qu'il ne s'agissait pas de la même dessinatrice...
Mais les dessins du tome 3 ne m'ont pas déplu : ils sont juste "plus adulte".
Par contre, point noir dans le 4 : il y a une vraie baisse de niveau (que ce soit au niveau des décors ou, surtout, au niveau des visages des protagonistes...). Comme si la dessinatrice était pressée d'en finir.
Donc, une très bonne série à conseiller sans modération, même si on sent que le tome 4 remplace un tome 4 suivi d'un tome 5... C'est d'ailleurs pour cela que je ne mets pas 5 étoiles, mais quand même un coup de coeur...
Lu le premier cycle de deux tomes, qui se suffit à lui-même.
C'est très bien mené, le rythme de l'ensemble est vraiment prenant. Seul souci, la conclusion de ce premier cycle me semble un peu précipité, comme si le scénariste s'était souvenu qu'il avait dans sa manche la sous-intrigue de la jeune fille souffrant d'un dédoublement de personnalité. Le souci dont je parlais, c'est que cette sous-intrigue n'a presque aucune utilité, et que la séquence finale la concernant aurait pu ne pas voir le jour, cela aurait permis à l'intrigue principale de mieux se conclure. L'utilisation faite de la Zone 51 est assez bien trouvée, et pour une fois assez originale et intéressante. Seul regret du fantasticophile : on ne la voit pas assez...
Le dessin de Dzialowski n'amène pas de commentaire particulier, il est assez efficace, les ambiances et les cadrages sont réussis. Par contre c'est dommage cette propension à faire des personnages trapus... Je lirai le second cycle avec attention.
Alors que dire sur cet ouvrage qui rate de peu le "Culte!"...
Une perle d'humour où un suicidaire se met à discuter avec Dieu de grands sujets de société comme la contraception, l'abstinence, les guerres... Et où les réponses fusent à la même vitesse que les questions.
C'est sûr il s'agit d'un humour noir, suffit de lire la quatrième de couverture pour comprendre de suite à quoi on a à faire... Mais même les croyants devraient le lire pour voir leur religion et celles des autres de façon différente, car cela amène à se poser des questions sur pas mal de choses...
Alors un roman graphique qui fait rire et réfléchir (selon moi) à travers ces cases de pur bonheur... Et bah bravo monsieur Dubuisson...
Ed'
Alors cette série est mon coup de coeur du moment...
On commence sur un conte quasi-classique de type Perrault ou Grimm, mais des variations apparaissent rapidement. Rien que cela m'a attiré dans la suite du livre, car lisant très régulièrement des contes et des albums pour enfants, avoir une histoire qui semble comme les autres, mais qui changent après quelques pages est quelque chose de bien sympathique.
Rien que la chanson sur la Reine au bain (j'essaie de ne pas spoiler l'histoire) est quelque chose de bien amusant.
La suite peut sembler déroutante avec cette attente et l'histoire de quelques uns des personnes de ce Château l'Attente, mais le dessin que je trouve superbe et ces ''tranches de vie'' fantastiques qui se déroulent dans cette univers se suffisent à elles-mêmes pour nous emporter dans cette histoire.
De plus l'édition de cette série sous la forme d'un livre "ancienne génération" avec sa grosse couverture, ses pages bien épaisses, rend la lecture encore plus sympathique car on a l'impression de tenir quelque chose entre ses mains.
Par contre, je ne mets que 4/5, car je suis en attente d'une suite de ce niveau. Alors wait and see...
Edzard - Espère avoir su passer ce qu'il cherchait à dire...
L'album est un régal et il constitue une vraie surprise.
Nous reconnaissons à peine le style graphique de l'auteur tant le traitement à l'encre de chine lui donne une autre dimension, parfaitement adaptée au récit. A ce stade, le scénario est sans faille. Certes on peut être perplexe sur la capacité de l'auteur à nous tenir en haleine ainsi pendant encore 4 tomes mais si c'était le cas ce serait merveilleux.
Désolé pour ceux qui ne s'y retrouvent pas dès qu'un auteur évolue, pour moi l'audace novatrice mérite d'être saluée...
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Pain d'Alouette
Après la lecture du 1er tome. On est un cran au dessus de L'Aigle sans orteils. Le récit est multiple : on a en fait deux histoires parallèles aussi intéressantes l'une que l'autre. Le vélo est le lien central même si il est lointain. Lax ne fait pas dans le jovial, ses personnages en bavent. C'est certainement ce qui les rend encore plus attachants car on souffre avec eux. Graphiquement, Lax n'est plus à présenter, c'est superbe comme de coutume. J'attends avec impatience la suite. Au niveau notation, j'en ai gardé sous le coude, je n'hésiterai pas à monter la note à 5 si la suite est du même niveau. "Pain d’Alouette" est une superbe BD qui ne demande qu'à confirmer sur la continuité.
Kaze No Sho - Le Livre du vent
Une (encore) très bonne BD de Taniguchi. L’histoire est je trouve un peu compliquée à comprendre, mais finalement ça se laisse lire extrêmement bien, car les passages mous sont parsemés de combats au sabre qui relèvent l’attention du lecteur (d’ailleurs souvent, j’ai tourné quelque pages pour savoir dans combien de temps il y aurait un autre combat) : on peut penser que c’est un point négatif, n’empêche ce défaut (pour moi qui n’ai pas compris toute l’histoire) s’oublie très rapidement (voilà pourquoi ma note est élevée). On est bien loin des shônen, remplis de baston à rallonge et inintéressantes, pour préados. Le dessin est parfaitement maîtrisé (même si je commence un tout petit peu à saturer par rapport au dessin de Taniguchi). Les scènes de combats sont très réalistes, très bien dessinées et hyper intéressantes a suivre. Un bon album.
Mon année
J’ai mis longtemps pour me décider à lire « Mon année », c’est l’avis de Mac Arthur qui m’a encouragé à feuilleter cet album. Il faut dire que « La Montagne magique », la dernière bd de Jiro Taniguchi ne m’avait pas vraiment emballé. Il faut dire aussi que la mention de Jean-David Morvan comme scénariste pour cette nouvelle série m’inspirait de la méfiance au regard de la qualité inégale (c’est un ressenti personnel) de ses réalisations jusqu’à maintenant. Et là, je dois avouer que je me suis trompé pour ce premier tome de « Mon année » car c’est vraiment une très belle histoire ! « Mon année » met en scène Capucine, une fille trisomique. En fait, le lecteur suivra l’évolution de Capucine et de ses parents face à l'handicap de sa fille. Ce scénario ne semble pas folichon à première vue mais cette histoire, qui semble s’être inspirée de faits réels, m’est apparue très touchante. C’est aussi un récit qui m’interpelle énormément parce que je connais bien le monde des handicapés mentaux. Ce que les gens en général ne savent pas sur ces hommes et femmes, c’est que trop souvent les parents peuvent se déchirer sur la façon de gérer l’handicap de leur enfant. Quand c’est un enfant trisomique, ça se passe à peu bien pour les parents car à force d’obstination, leur fille ou garçon arrivera à être plus ou moins autonome à l’âge adulte. Mais pour un enfant qui se retrouve dans un fauteuil et qui semble être incapable de raisonner, je vous laisse deviner le courage (et surtout le grand amour) des parents qui se priveront du restant de leur vie pour s’occuper de lui… Je ne sais pas si Jean-David Morvan a dans son entourage direct connu un enfant trisomique ou s’il s’est retrouvé durablement en compagnie d’un entre eux, ce que je dois admettre, c’est qu’il a retransmis avec beaucoup de réalisme leur comportement notamment leur grande sensibilité, leur façon de se réfugier dans la rêverie lorsqu’ils sont peinés et même leur gourmandise (et j’ai écrit ça avec tendresse et avec un grand sourire ! Franchement, il faut les voir comment ils savourent leurs repas !), et j’en passe !… Vraiment, j’avoue que Jean-David Morvan m’a bluffé sur ce récit ! Je dois reconnaitre que Jiro Taniguchi est –pour moi- un des maitres de la narration et de la mise en scène ; ainsi, j’ai été incapable de décrocher de cette lecture jusqu’à son dénouement ! C’est aussi un auteur que j’apprécie beaucoup pour son coup de patte qui s’approche beaucoup de la ligne claire : je trouve son dessin très lisible. De plus, Jiro Taniguchi ne lésine pas sur les détails lorsqu’il s’agit de représenter un lieu (on reconnaît du premier coup d’œil les endroits où se déroule cette histoire !). En fait, le gros changement par rapport à ses mangas est que l’auteur a complètement réalisé lui-même la mise en couleurs en aquarelle de cette bd ! Et là, je lui tire mon chapeau parce que son travail est vraiment ma-gni-fi-que ! Que dire de plus sur ce premier tome de « Mon année » ? Pas grand’chose à part que je conseille fortement cet album aux lecteurs qui aiment les récits réalistes et qui sont sensibles aux histoires privilégiant les rapports humains. Je ne mets pour l’instant « que » 4 étoiles sur 5 car il ne s’agit que du premier tome d’une série prévue en 4 albums mais j’ai l’impression que « Mon année » se classera rapidement parmi mes lectures cultes !
La Légende des nuées écarlates
Franchement j’ai rarement lu une bd aussi bien réalisée (scenario, couleurs, finesse du trait), Okko (que j’adore) fait figure d'enfant de cœur a coté des nuées écarlates, les dessins sont splendides, je conseille cette bd à tout les amateurs de près ou de loin qui s'intéresse aux arts du soleil levant (conte, tradition, combat).
Très cher frère
Une œuvre très sombre, découverte partiellement il y a bientôt 20 ans en version animée, dans le club Dorothée. De part son côté glauque et cruel, cette dernière a d'ailleurs été déprogrammée assez rapidement pour ne jamais revenir sur les ondes. Elle n'est d'ailleurs sortie à nouveau que récemment en DVD, et tout dernièrement dans un très beau coffret DVD. Pour reparler du Manga, c'est l'une des œuvres maîtresses du Shojo de l'auteure, avec La rose de Versailles/Lady Oscar, auteur qui est à la base de la naissance du shojo moderne (qui a malheureusement dérivé depuis sur du shojo gnangnan comme on en est abreuvé depuis plus de 10 ans). C'est l'histoire d'une jeune fille qui débarque dans un pensionnat pour jeunes filles, et qui écrit quotidiennement à son "frère" sa vie aux côtés d'autres jeunes filles tourmentées, suicidaires, voire complètement folles, jeunes filles qui deviendront pour certaines ses amies, voire un peu plus. Très cher frère est au final une histoire cruelle, magistralement dessinée par Riyoko Ikeda. En fait, en dessin shojo, il n'y a guère que 3 types de dessin que je trouve absolument magnifiques, tous de la "vieille" école : Riyoko Ikeda, Yumiko Igarashi (Candy, Georgie) et Clamp. Ce titre ne vaut toujours pas à mes yeux La rose de Versailles, même si elle s'en approche dans les scènes dramatiques, mais elle donne un aperçu du grand talent de cette auteure, et de la réelle naissance du manga tragique pour jeunes filles adultes (il est en effet à la frontière de la BD pour fille et pour adulte). À noter que l'édition française en un seul tome est une pure merveille éditoriale.
Alim le tanneur
Je viens de relire les trois premiers tomes et de lire ce "fameux tome 4" qui clôture la série/le cycle. Et je dois bien le reconnaître : je trouve cette série très bonne (d'où ma note)... Au niveau de l'histoire, cela part assez pépère et classique dans les deux premiers tomes et puis... le tome trois arrive : 10 ans plus tard. On sort des conventions et on se retrouve avec une partie des héros, de nouveaux protagonistes et pratiquement un nouvel univers. Bref, je fus fort surpris, mais de manière agréable... Et puis arrive le tome de clôture, qui, souvent, me laisse sur ma faim, me déçoit ou me laisse un goût de trop peu. Mais, ici, point de tout cela ? Que nenni ! L'histoire est toujours aussi prenante et non-conventionnelle, les questions posées sont résolues, le fin est une vraie fin qui laisse la porte ouverte à un autre cycle sans que celui-ci ne soit nécessaire et surtout, la fin n'est pas aussi "gnan gnan" et prévisible que je n'aurais pu le penser. Seul point d'ombre : cela va un peu trop vite dans ce tome (on sent que le tome 5 n'aurait pas été de trop)... Au niveau du graphisme, on remarque aussi une scission entre les deux premiers tomes et les deux suivants. J'ai même eu l'impression qu'il ne s'agissait pas de la même dessinatrice... Mais les dessins du tome 3 ne m'ont pas déplu : ils sont juste "plus adulte". Par contre, point noir dans le 4 : il y a une vraie baisse de niveau (que ce soit au niveau des décors ou, surtout, au niveau des visages des protagonistes...). Comme si la dessinatrice était pressée d'en finir. Donc, une très bonne série à conseiller sans modération, même si on sent que le tome 4 remplace un tome 4 suivi d'un tome 5... C'est d'ailleurs pour cela que je ne mets pas 5 étoiles, mais quand même un coup de coeur...
Groom Lake
Lu le premier cycle de deux tomes, qui se suffit à lui-même. C'est très bien mené, le rythme de l'ensemble est vraiment prenant. Seul souci, la conclusion de ce premier cycle me semble un peu précipité, comme si le scénariste s'était souvenu qu'il avait dans sa manche la sous-intrigue de la jeune fille souffrant d'un dédoublement de personnalité. Le souci dont je parlais, c'est que cette sous-intrigue n'a presque aucune utilité, et que la séquence finale la concernant aurait pu ne pas voir le jour, cela aurait permis à l'intrigue principale de mieux se conclure. L'utilisation faite de la Zone 51 est assez bien trouvée, et pour une fois assez originale et intéressante. Seul regret du fantasticophile : on ne la voit pas assez... Le dessin de Dzialowski n'amène pas de commentaire particulier, il est assez efficace, les ambiances et les cadrages sont réussis. Par contre c'est dommage cette propension à faire des personnages trapus... Je lirai le second cycle avec attention.
La Nostalgie de Dieu
Alors que dire sur cet ouvrage qui rate de peu le "Culte!"... Une perle d'humour où un suicidaire se met à discuter avec Dieu de grands sujets de société comme la contraception, l'abstinence, les guerres... Et où les réponses fusent à la même vitesse que les questions. C'est sûr il s'agit d'un humour noir, suffit de lire la quatrième de couverture pour comprendre de suite à quoi on a à faire... Mais même les croyants devraient le lire pour voir leur religion et celles des autres de façon différente, car cela amène à se poser des questions sur pas mal de choses... Alors un roman graphique qui fait rire et réfléchir (selon moi) à travers ces cases de pur bonheur... Et bah bravo monsieur Dubuisson... Ed'
Château l'Attente
Alors cette série est mon coup de coeur du moment... On commence sur un conte quasi-classique de type Perrault ou Grimm, mais des variations apparaissent rapidement. Rien que cela m'a attiré dans la suite du livre, car lisant très régulièrement des contes et des albums pour enfants, avoir une histoire qui semble comme les autres, mais qui changent après quelques pages est quelque chose de bien sympathique. Rien que la chanson sur la Reine au bain (j'essaie de ne pas spoiler l'histoire) est quelque chose de bien amusant. La suite peut sembler déroutante avec cette attente et l'histoire de quelques uns des personnes de ce Château l'Attente, mais le dessin que je trouve superbe et ces ''tranches de vie'' fantastiques qui se déroulent dans cette univers se suffisent à elles-mêmes pour nous emporter dans cette histoire. De plus l'édition de cette série sous la forme d'un livre "ancienne génération" avec sa grosse couverture, ses pages bien épaisses, rend la lecture encore plus sympathique car on a l'impression de tenir quelque chose entre ses mains. Par contre, je ne mets que 4/5, car je suis en attente d'une suite de ce niveau. Alors wait and see... Edzard - Espère avoir su passer ce qu'il cherchait à dire...
Blast
L'album est un régal et il constitue une vraie surprise. Nous reconnaissons à peine le style graphique de l'auteur tant le traitement à l'encre de chine lui donne une autre dimension, parfaitement adaptée au récit. A ce stade, le scénario est sans faille. Certes on peut être perplexe sur la capacité de l'auteur à nous tenir en haleine ainsi pendant encore 4 tomes mais si c'était le cas ce serait merveilleux. Désolé pour ceux qui ne s'y retrouvent pas dès qu'un auteur évolue, pour moi l'audace novatrice mérite d'être saluée...