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Couverture de la série Wolverine Noir
Wolverine Noir

Que raconte ce ‘Wolverine noir’ ? Le récit n’a finalement pas grand-chose à voir avec la biographie officielle du membre des X-men. Jim Logan, détective privé de son état, a certes le physique et le caractère du Wolverine qui nous est familier, mais il n’est ici absolument pas question d’adamantium, de collants jaunâtres, etc. Lorsqu’on rencontre le personnage, celui-ci est occupé à téter une bouteille de whisky dans son bureau du Bowery, au côté de son frère et associé dont l’intelligence ne semble pas être la principale qualité. Devinez qui passe alors le pas de la porte… Vous avez dit « une femme belle, riche et mystérieuse qui leur confie une mission tout aussi mystérieuse » ? Bien vu ! ;) Et c’est ainsi que débute une enquête qui dépassera très vite les compétences de l’agence Logan & Logan. Le récit, parfaitement appuyé sur ce point par le dessin, se révèle – comme prévu – franchement sombre. Par ailleurs, les nombreux flashbacks apporteront réponse aux questions que le lecteur ne manquera pas de se poser, telles que « comment est née cette étrange relation, qui semble teintée de culpabilité, entre les Logan ? » ou encore « où Jim a-t-il appris à se servir de cette étrange arme blanche à trois lames ? ». Avec un graphisme aussi efficace, il ne manquait qu’un petit rien pour que ce comic book ne mérite sa quatrième étoile. Quoi qu’il en soit, je me réjouis d’entamer ‘Spider-man noir' de la même collection, que je me fais un devoir de poster le plus rapidement possible ! :)

10/07/2010 (modifier)
Par montane
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Sibérie
Sibérie

Décidément, les points communs entre Hugo PRATT et Attilio MICHELUZZI ne manquent pas. On sait que les deux grands de la bd Italienne excellent dans l'utilisation d'un dessin en noir et blanc parfaitement maîtrisé. Tous deux sont également adeptes de long récits mettant en scène des personnages tourmentés qui évoluent notamment dans les colonies Africaines durant la seconde guerre mondiale. PRATT avait envoyé Corto en Sibérie. Micheluzzi en fait de même dans cette saga Romanesque et épique qui se déroule à cheval entre le 19e et le 20e. Le général Vassily LAZZAREF, assistant au sein de l'université de physique et de mathématique est en fait un communiste qui complote contre le pouvoir en place de Nicolas II. Il se veut froid et déterminé et refuse de se laisser aveugler par de quelconques sentiments. Chargé de commettre un attentat contre Nicolas II, il est trahi par un membre de la même organisation que lui, qui n'a pas accepté d'être repoussé par une représentante de l'Aristocratie Russe tombée amoureuse du beau ténébreux. Condamné à l'exil en Sibérie, ce personnage complexe et intelligent vivra une existence tragique. Echappé d'un camp il devra fuir les poursuites de ceux qui l'accusent d'avoir perverti une jeune fille, tombé amoureuse de lui, alors que lui même s'en désintéresse au plus haut point. Seul compte en effet pour lui l'avènement du régime Bolchévique, et rien ne saurait le détourner de cet objectif ultime. Personnage complexe, Vassily nous rappelle les personnages de Dostoievski. Se sentant investi d'une mission quasi divine, il réussit a se rendre détestable aux yeux de tous. Nous retrouvons Vassily en 1918 à l'aube de la révolution Bolchévique. Alors que pendant près de 20 ans il a été pourchassé par le Régime aristocratique russe , il devient désormais un des personnages importants du régime. Mais malgré sa nouvelle position sociale, il n'échappera pas pour autant au destin tragique qui est le sien. "Sibérie" est incontestablement un des grands récits de Micheluzzi dont on retrouve l'art de la narration si particulier. L'auteur Italien ne se contente pas de décrire de manière factuelle le cours des évènements. Il villipende ses personnages, les interpelle tandis que ceux-ci lui répondent comme cela était le cas dans Marcel Labrume. Une histoire à découvrir absolument pour les amteurs d'un BD exigeante. Ce one shot est malheureusement épuisé, et une réédition s'impose absolument.

09/07/2010 (modifier)
Par Spooky
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Battle Pape
Battle Pape

Avant de secouer le genre zombiesque avec Walking Dead, Kirkman et Moore avaient réalisé une autre série de haute volée dans le début des années 2000 : Battle Pope en VO. Centrée sur le personnage d'un pape paillard et belliqueux, il s'agit d'une série complètement foutraque, dont la trame narrative se perd assez rapidement dans les délires jouissifs du scénariste, pour tenter de retomber sur ses pieds de temps en temps (la démone qui veut récupérer HellCorp, la fille en morceaux dans le pieu du pape, etc.). Au-delà de l'iconoclasme fortement revendiqué (et donc jouissif), il s'agit d'une série d'une vigueur incroyable, et je ne parle pas que du membre viril du souverain pontife. Ca défouraille du zombie dans tous les sens, ça fornique dans les coins (et presque à tout âge)... La pape est affligé d'un sidekick de tout premier ordre, à savoir Jésus, que Dieu lui a adjoint. Le problème c'est qu'il a la maturité d'un enfant de cinq ans (j'ai fortement pensé au George W. Bush des Guignols) et du coup cela amène des situations cocasses très régulièrement. Le pape quant à lui me fait penser à Hellboy dans son humour, son rapport aux démons, même s'il est carrément plus porté sur la chose que le démon semi-cornu, qui fait d'ailleurs une timide apparition. Des clins d'oeil il n'en manque pas dans cette série, mais n'étant pas Américain, je crains d'être passé à côté de la plupart des caméos. Cela ne m'a pas empêché de vraiment prendre du plaisir à ma lecture, d'autant plus que Tony Moore fait du bon boulot, avec des personnages bien découplés, sans grande erreur de morphologie. Il s'exprime avec Battle Pape dans un registre un peu plus parodique que dans Walking Dead (et pour cause), mais l'efficacité est là. Un seul regret cependant, l'impression des Editions Stara me semble un peu sombre pour apprécier vraiment la profondeur du noir et blanc, et du coup certaines cases sont écrasées. Précaution à prendre à la lecture : le faire en plusieurs fois, lire l'intégrale d'une seule traite risque d'entraîner une baisse d'intérêt. A noter toutefois qu'en fin d'intégrale (370 pages !) se trouve un récit assez sympa avec le Père Noël, tout aussi irrévérencieux que le Pape. Chaudement recommandé !

09/07/2010 (modifier)
Par Graveen
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Seuls
Seuls

Une tornade de fraîcheur. Cette série sonne juste. L'intrigue est menée de main de maître. J'ai cru un instant un positionnement 10/14 ans mais il n'en est rien, tant l'auteur sait jouer avec des situations un peu glauques ou morbides, sans pour cela qu'elles ne pourrissent l'oeuvre. Lu en bibliothèque sur les 4 premiers tomes, je file l'acheter. Et je ne sais pas comment je vais faire pour attendre demain tant j'ai envie de lire le 5ème tome. ;) Bref pour moi, on frise... pardon on atteint la perfection dans ce registre faussement enfantin. Magistral.

09/07/2010 (modifier)
Couverture de la série Léon La Came
Léon La Came

Excellent. C'est très bien écrit, caustique, poétique, engagé, jamais pédant. Il y a dans cette plume la bonne dose de tout. la BD est à la fois une grinçante satire sociale, et en même temps une belle poésie. Il y a en fait un vrai fond et aussi des choses vraies. J'aime beaucoup Chomet pour ce qu'il produit en animé, cette BD respire la même sensibilité. On est toujours à fleur de peau sans la théorie, sans le jugement. Et les choses transparaissent naturellement grâce au graphisme et grâce au rythme. Finalement on ne nous explique pas tout mais on nous dit énormément. Le dessin de Crécy habille à merveille les personnages. Les gueules sont fortes, les ambiances sont touchantes, et tout ça crève l'écran. Cette BD est une très très belle symbiose, de 2 auteurs qui donnent le meilleur car ils vont dans le même sens. Une vraie réussite.

08/07/2010 (modifier)
Couverture de la série Pluto
Pluto

Après le chef-d'oeuvre Monster, voici Pluto, un manga tout autant génialissime, qui aurait mérité de sortir plus tôt (sans jeu de mot douteux) ici. Eh oui, il aura fallu attendre 7 longues années pour toucher à ce manga exceptionnel signé Naoki Urasawa. Je soulignerai tout d'abord un travail exceptionnel sur l'edition. Kana, a contrario du "concurrent" Glénat, propose une couverture de grande qualité, un carton "caché" travaillé, et a la générosité de traduire les préfaces de différents acteurs clés sans qui Pluto n'aurait jamais vu le jour. Voyons le dessin maintenant. Comme d'habitude avec Urasawa, tout est parfait. Le style s'approche énormément de Monster et 20th Century Boys, si bien que beaucoup des personnages se ressemblent, ou du moins ont souvent des caractéristiques communes, mais jamais on ne les confond. Du grand art. L'histoire se base sur une aventure d'Astro Boy. A quel point, je ne peux pas vous le dire, vu que je n'ai pas lu l'aventure en question. Cependant, l'univers est parfaitement au point, proposant un monde futuriste, envahi de robots, dans un climat d'après guerre, avec de grandes figures de celle-ci ce faisant assassiner les unes après les autres. Qui a dit Watchmen ? Le scénario est donc la grande force de ce Pluto, et on retrouve avec grand plaisir le style Urasawa qui avait si bien porté Monster au rang de grand classique de Manga : on pose avec calme une histoire, touchante le plus souvent, qui se mêle avec d'autres, avec généralement un dénouement tragique à la fin du chapitre. Achat donc plus que conseillé POUR TOUTE PERSONNE AYANT AIME Monster ou 20th Century Boys, mais assez déconseillé pour ceux n'appréciant pas la patte Urasawa. Cependant, Pluto n'est pas un clone de Monster version futuriste, donc si vous de voulez pas investir 50 euros dans un second Monster, je vous rassure, ce ne sera pas le cas.

07/07/2010 (modifier)
Par Erik
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Trois ombres
Trois ombres

Le thème évoqué est l’un de plus lourds qui puissent exister : comment combattre l’inéluctable lorsque cela concerne l’être le plus cher et le plus innocent qui soit ? Cela n’est pas sans rappeler le combat poignant de « L'Histoire d'une mère » d’après le conte d’Andersen. On devinera assez rapidement qui sont ces trois ombres qui planent sur une famille qui avait tout pour être heureuse. Un jour survient un évènement qui va tout changer et chambouler la vie. Dès lors, c’est une véritable fuite en avant pour essayer d’y échapper. Cette course contre la mort apparaît dès lors comme une lutte désespérée. Ce conte allégorique voire poétique nous fait bien entendu réfléchir. C’est une véritable réflexion intemporelle sur des questions existentielles telles que la vie ou la mort, le fait de profiter de chaque instant de bonheur ou de tout faire pour sauver son enfant. Mais faut-il pour autant se plier à l’inéluctable en le considérant comme un fait certain ? Croire au miracle serait sans doute le pendant négatif de cet axiome. Et pourtant, en se battant de toutes ses forces, on pourrait soulever des montagnes et repousser toutes les menaces. On ne peut qu’approuver la démarche de ce papa d’un petit Joachim qui n’était pas prêt. Qui le serait à sa place ? Le récit semble se perdre à la fin dans une espèce de sous-intrigue à la manière d’un règlement de compte avec les charlatans. Ce n’était sans doute pas très utile pour la suite de cette histoire qui est exprimée de manière si remarquable et si touchante. J’ai été littéralement abasourdi par une telle intensité des sentiments tout en humilité avec un dessin minimaliste qui colle à merveille. Cela ne doit pas être par hasard. Le final est amené avec tant de délicatesse et de subtilité avec une note résolument optimiste sur un fond pourtant sombre. Il le fallait car la vie doit toujours continuer malgré les durs moments de l’existence. Une œuvre profonde et métaphorique qu’il est indispensable de connaître.

07/07/2010 (modifier)
Couverture de la série Le Grand Pouvoir du Chninkel
Le Grand Pouvoir du Chninkel

J’ai mis 6 ans à me décider… 6 ans à faire confiance à la communauté du site marron et ses avis dithyrambiques… 6 ans à surmonter une aversion et mes aprioris sur cette bande dessinée au dessin qui me rebutait… mais en l’an de grâce 2010, j’ai sauté le pas et je ne le regrette pas, bien au contraire. « Le Grand Pouvoir du Chninkel » est une bande dessinée qui a influencé la bande dessinée fantasy moderne à la manière des livres de Tolkien pour la littérature. Tous les concepts classiques du genre sont là : la petite créature faible et sans pouvoir doit accomplir une prophétie et sauver le monde. Du déjà vu ? Du déjà lu ? Oui mais si on remet cette bande dessinée dans le contexte, on pourra constater que les séries modernes lues et relues sont parues bien après et que ce sont elles qui se sont inspirées du petit bijou qu’ont serti Van Hamme et Rosinski, pas l’inverse. Le scénario est excellent et bien rythmé. Les chapitres sont assez courts et permettent de bien structurer le récit. J’ai été littéralement transporté et me suis laissé absorber par J’on le Chninkel et ses aventures pleines d’humour, de rebondissements mais aussi d’action et de temps forts. L’ambiance est tout simplement magique et laisse une impression inédite à la lecture. S’ajoute à cela une fin aussi grandiose qu’inattendue qui donne une vraie dimension à l’histoire contée. Le dessin ne ravira pas tout le monde. Comme expliqué en introduction, il m’a fallu du temps pour l’apprécier… mais une fois habitué, je n’ai pu que m’incliner devant tant de détails, de complexité et de qualité. « Le Grand Pouvoir du Chninkel » est indispensable à tout fan de fantasy, mais pas seulement : tout amateur de bandes dessinées devrait, au moins une fois dans sa vie, se laisser tenter. Le jeu en vaut la chandelle. Je recommande l’achat de l’album en format original, soit en grand format noir et blanc. La version couleur et la version petit format à petit prix ne restituent aucunement l’atmosphère et la qualité graphique de l’édition originale. Tout simplement culte…

07/07/2010 (modifier)
Par Loulou
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Moi, Dragon
Moi, Dragon

Pour tous ceux qui connaissent et qui apprécient Gimenez, qu'ils se rassurent ce vieux monsieur n'en finit pas de nous combler. Le dessin est très bon, les séquences s'enchainent agréablement et l'histoire, classique, permet de nombreux développements. Bref, pour ceux qui connaissent, c'est un excellent album. Pour tout ceux qui ne connaissent pas Gimenez, le scénario demeure très accessible et laisse la part belle à l'imaginaire. C'est l'occasion de découvrir une sorte de "nouveau classique" de la bande dessinée. Pour ceux qui trouvent que les méta-barons sont un peu longs à digérer, et qui n'ont pas tout a fait tort, je les invite quand même à lire cette BD pleine de femmes fortes qui me procurent toujours autant de plaisir. Et pour ceux qui n'aiment pas les stéréotypes de femmes aux belles poitrines et aux cheveux blancs-bleus, j'ai envie de dire que parfois il faut savoir dépasser ses préjugés. Achat et relecture recommandés.

05/07/2010 (modifier)
Par Gaston
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Cybersix
Cybersix

Je me souviens d'avoir regardé le dessin animé quand j'étais petit. Je ne comprenais pas tout, mais j'aimais bien l'ambiance étrange des histoires. C'est toujours le cas ici, mais c'est encore plus génial. Tout d'abord, le scénariste n'a aucune pudeur et montre le sexe et la violence de manière tout à fait normale. J'aime quand un auteur n'a aucun tabou sans tomber dans l'exagération. Mais ce qui fait la force des récits ce sont les personnages tous plus bizarres et/ou amoraux les uns que les autres. Trillo aime décidément les travers de l'être humain et ça tombe bien c'est aussi mon cas. Le dessin est un peu bizarre, mais je me suis vite habitué. J'ai presque envie de mettre 5 étoiles, mais je ne le ferai pas pour deux raisons. Tout d'abord, certaines histoires sont moins bonnes que d'autres, surtout dans les derniers tomes. Ensuite, j'ai ressenti un peu de lassitude après une dizaine de tomes. Je préfère réserver mes notes cultes aux séries que je peux lire plusieurs fois de suite sans aucune trace de lassitude.

03/07/2010 (modifier)