Les derniers avis (9495 avis)

Par Spooky
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série L'Île de Hôzuki
L'Île de Hôzuki

Il y a beaucoup de choses à dire sur ce manga. Tout d’abord, et même si cela ne renouvelle pas le genre, c’est un huis-clos un peu à la Agatha Christie, avec ce petit groupe isolé sur une île, des décès et des déplacements qui modifient le visage de ce groupe. Bien sûr nous sommes avec un groupe de pré-adolescents qui fantasment et affabulent un max sur le mystère de l’île, sur les pas d’un « novice » et de sa petite sœur aveugle. Ils sont avec quelques autres enfants, ayant tous des problèmes psychologiques plus ou moins graves (aphasie, orphelinat, mythomanie…). Face à eux, si j’ose écrire, un groupe d’adultes mystérieux. Ce sont tous des enseignants : le prof à l’allure BCBG qui a l’air très porté sur la chose, qu’elle soit faite avec une adulte ou une enfant (voire UN enfant ?) ; le gros pépère limite créature de Frankenstein, la prof de sport aux courbes somptueuses (dévoilées lors d’une scène de douche, hop un peu de fan service !), et enfin le vieux directeur, qui passe du temps à sarcler son coin de jardin et qui reste bien en retrait. Et d’ailleurs, c’est quoi cette école ? Pourquoi n’y a-t-il pas plus d’enfants et d’enseignants ? pourquoi les envoie-t-on sur cette île ? Quelle est vraiment la nature de cette île ? Y a-t-il des « Autres », comme dans Lost ? Pourquoi une partie des chambres est-elle murée ? Qui se trouvait dans le réduit sous l’escalier ? Et qui est cette jeune fille qui semble apparaître à point nommé pour aider les enfants ? Que de questions les amis, que de questions ! Eh bien malgré l’aspect « grand bazar » que pourrait laisser transparaître la première partie de mon argumentaire, je m’y suis laissé prendre. Les gamins ne sont pas super malins, ils cherchent à comprendre ce qu’il se passe. Les adultes gardent leur part de mystère, mais c’est normal puisque nous sommes du côté des gamins. Les discussions de ceux-ci ainsi que les comportements des adultes entraînent une situation d’inquiétude, et même de terreur latente du plus bel effet la plupart du temps, même si une fois ou deux j’ai trouvé le timing un peu décalé. Le dessin de Sanbe et son équipe est un mélange agréable de Shôjô et de Shônen, et permet de suivre sans coup férir cette histoire étrange. J’ai un peu pensé à Higanjima, l'île des vampires à la lecture, même si le gore y est –pour l’heure- moins présent. Et je me demande comment l’auteur a pu tenir le rythme de 4 tomes vu l’abattage –au propre comme au figuré- qui a lieu dès le tome 1. Le tome 2, du coup, est plus aéré en termes de scénario. C'est une grande chasse à l'homme qui s'étire sur presque tout le volume, et on sent que l'auteur veut marquer une respiration dans le récit. C'est assez bien dosé, Sanbe évite toujours d'en faire trop, de verser dans la surenchère. De même, les questions et énigmes soulevées dans le premier tome ne trouvent pas de réponse. un tome de pure action, sans réel temps mort. Avec le tome 3, on bascule dans une nouvelle phase, les personnages recelant une part d'ombre se révélant presque aussi inquiétants que ceux que l'on croit être les malfaisants... Et l'histoire de la petite fille fantôme trouve elle aussi non un dénouement, mais un développement inattendu. Le petit Shû s'avère de plus en plus plein de ressources, et la fin du tome 3 s'achève un nouveau cliffhanger... La conclusion de la série apporte bien sûr son lot de révélations, et je dois dire que je suis moyennement satisfait par celles-ci. sans vouloir faire de spoilers, je dirai que c'est un peu dommage que l'auteur ait choisi cette voie, qui est en grande contradiction avec l'ensemble de la série. Mais dans l'ensemble celle-ci fut très plaisante, assez haletante par moments eu égard à son potentiel (peu de personnages, un espace clos, une série courte) ; bref, l'Ile de Hozuki m'a procuré quelques frissons grâce à son efficacité !

29/03/2010 (MAJ le 05/10/2010) (modifier)
Par Lo
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série L'Assassin qu'elle mérite
L'Assassin qu'elle mérite

C'est une BD qui fera date... En effet, l'idée de départ n'est pas commune, un fait de sociologie grandiose. Peut-on influencer un être de telle sorte qu'il commette un drame ? Une question audacieuse, un mélange de deux mondes que l'argent sépare, une vision de la société que les auteurs ont osé aborder. Le dessin manque un peu de finesse, mais on peut apercevoir l'expression des visages des personnages qui amène le lecteur à poursuivre sa lecture en dehors du texte. L'album d'introduction est fort plaisant et j'espère ne pas être déçu par la suite. Cet album vaut le détour.

05/10/2010 (modifier)
Par Elsmador
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Batman - The Dark Knight returns
Batman - The Dark Knight returns

Une BD culte, tout simplement ! Je remercie BD-thèque pour ses avis sur cette bande dessinée, qui m'ont poussé à la lire, sans quoi le graphisme froid et figé m'aurait bloqué avant même d'attaquer. Et puis finalement, une fois lancé, quand on accroche, le graphisme passe au second plan. L'énorme qualité de cette série, plus que son intrigue, c'est ses dialogues. Je n'étais pas à courir pour apprendre la suite, mais plutôt à déguster au fur et à mesure la prose de Miller, qui est diablement efficace. Sans oublier que l'on en a pour son argent, ces BD prenant du temps à lire. Je n'en avais jamais lu de lui, mais là ça va me motiver à tout dévorer (même Sin City, qui ne me tentait pas du tout après avoir vu le film). Le graphisme ayant une place importante dans mes critères pour juger une bande dessinée, j'en suis encore étonné d'avoir autant adoré cette série. Je le conseille sans réserve !!!

05/10/2010 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Marie-Antoinette - Sweet Lolita
Marie-Antoinette - Sweet Lolita

Le destin d'une figure mythique vu par le duo atypique Croci/Pauly, ça a de quoi allécher les amateurs de récits décalés... Le point de départ, deux époques qui jouent aux autos-tamponneuses au Château de Versailles, met d'emblée le récit sur des chemins étranges. Cette atmosphère éthérée, presque rêveuse, se poursuit avec le récit des dernières semaines de Marie-Antoinette, jusqu'à un évènement sur la route de Varennes qui va changer à jamais son destin, mais aussi notre perception du personnage, qui garde encore aujourd'hui, 200 ans après, une part d'ombre. La présence -virtuelle en fait- du comte Axel de Fersen donne aux monologues de Marie-Antoinette un réceptacle plutôt intéressant, surtout dans la montée affective qui en résulte. Pour le reste, c'est du Pauly/Croci tout craché, avec ses textes qui "habillent" les pages, des dessins magnifiques, des pleines pages qui vaudraient à elles seules de devenir autant de couvertures, une mise en couleurs vraiment très fine. Seules des petites ruptures dans la narration, qui m'ont empêché de m'immerger réellement, font éviter la note de 4/5. Mais si le personnage vous intéresse, et/ou vous aimez le travail de Croci, n'hésitez pas !

05/10/2010 (modifier)
Par Alix
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Au Zinc (Au Rallye)
Au Zinc (Au Rallye)

J'en ai lu des tas, des romans graphique, et celui ci fait sans aucune doute partie des meilleurs ! La narration est habile et ne perd pas le lecteur malgré un coté volontairement décousu, promenant le lecteur d'un personnage à l'autre... Les histoires des différents protagonistes semblent indépendantes, et puis tout se recoupe vers la fin, en convergeant vers un point commun : le café du coin. Le dessin est chouette, et la composition des planches « sans case » me rappelle un peu le style de Will Eisner. Il y a pas mal de « voix off », ce dont je ne suis généralement pas friand, mais sur ce coup-ci ça ne m’a pas du tout dérangé. Une lecture marquante, et un récit qui a réussi à me marquer par ses personnages tellement réels et attachants. Un coup de cœur.

05/10/2010 (modifier)
Couverture de la série Snuff
Snuff

Un nouvel OVNI signé Lemmens/Nihoul ! Ces deux-là semblent avoir fait du suicide commercial un véritable art de vivre et d'écrire. Toujours barges, cyniques et violents (sur papier), les auteurs s'aventurent sur le terrain du polar. Tout comme Commando Torquemada est un gigantesque coup de pied dans les parties du polar millénariste façon Da Vinci Code, Snuff est le rejeton bâtard - mais ô combien réussi - de Tarantino, Abel Ferrara et des Marx Brothers partouzant joyeusement au sous-sol XXX d'un parking à étages. Les histoires à suivre sont toujours un peu frustrantes. Par rapport à l'autre excellente série des auteurs (Commando Torquemada), qui sont des histoires complètes, c'est un peu énervant pour les impatientes comme moi. D'autant que les pistes lancées dans ce premier volume sont nombreuses... Cependant, le dessin de Lemmens est de plus en plus maîtrisé et Nihoul s'impose comme un scénariste riche et complexe n'hésitant pas à s'aventurer sur tous les terrains. Il est le maître de l'humour noir tordu et le meilleur dialoguiste de la BD actuelle. Dans le premier volume de cette trilogie à tiroirs multiples, il parvient à rester fluide et dynamique, offrant un suspense haletant où la tension est parfois insupportable. On rit, beaucoup mais jaune... Xavier Lemmens se surpasse et nous offre un superbe travail de mise quasi-bichromique et tout en ambiance. Un grand coup de poing dans la gueule, audacieux, original et singulier. Vivement la suite !

05/10/2010 (modifier)
Par Miranda
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Toto l'ornithorynque
Toto l'ornithorynque

Cette série a fait l’exploit de conquérir autant les petits que les grands, moi qui n’ai pas d’enfant et pas de réel penchant pour les lectures qui s’adressent aux plus jeunes, elle a eu sur moi un effet apaisant. Le dessin très sobre aux couleurs très chaudes, les personnages simples et attachants, l’humour tout doux, les aventures pleines de fraîcheur et d’amitié, sont un véritable régal, non seulement pour les yeux mais aussi pour l’esprit. Toute cette simplicité est d’une grande richesse, elle enseigne aux petits quelques valeurs essentielles et aux grands à ne pas les oublier. J’aurais presque pu mettre 5 étoiles à cette étonnante série s’il n’y avait eu les deux derniers tomes. Le tome 6 et son dessin à l’envers m’ont passablement énervée, je déteste être obligée de retourner une bd, ou alors éventuellement sur une ou deux cases solitaires, alors qu’ici ce sont carrément des planches entières, avec en prime les dialogues dans le sens contraire ! Quant au suivant (le 7) il est moins surprenant et reprend l’univers des rêves déjà utilisé dans un tome précédent, même s’il reste de qualité et tout aussi agréable à lire que les autres. J’attends maintenant que les auteurs sortent d’autres tomes, car c’est à chaque fois un joli cadeau qu’ils nous offrent.

05/10/2010 (modifier)
Par Miranda
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série La Croisière Fantastique
La Croisière Fantastique

« La croisière fantastique » est pour moi un véritable coup de cœur, car je suis tombée sous le charme de Mac et de sa personnalité aussi colorée que son kilt à carreaux verts et sa chemise jaune canari. Cet écossais aux cheveux de feu, au calme olympien et à l’humour parfois très con est un des piliers de ce diptyque assez étonnant. Il fourmille d’idées originales et chaque petit récit aurait pu largement constituer une histoire complète voire même une mini-série, j‘ai été assez bluffée par tant d‘imagination. Bizarrement avec les histoires courtes je ressens toujours une petite frustration, mais pas ici, car elles sont vraiment bien construites, chaque aventure prend le temps de se développer et les chutes n‘arrivent jamais brutalement. Elles se valent toutes à mes yeux, bien que deux ou trois aient tendance à se ressembler un peu, j’ai peut-être une infime préférence pour le second tome à l’humour plus appuyé. On ne reconnaît pas du premier coup d’œil la patte de Rosinski et même une fois plongés dans la lecture on ne le reconnaîtra pas forcément non plus, la seule chose qui m’ait vraiment fait penser à lui ce sont certains visages qui auraient pu faire partie d’un Thorgal par exemple, très différents de ceux de la plupart des autres personnages au style franco-belge à gros nez. Les décors sont fouillés et même les couleurs d’un autre temps lui vont à ravir. A noter que la couverture du tome 1 en couleurs directes est juste sublime. Même si cette petite production est pleine de qualités elle plaira peut-être d'avantage aux fans de Rosinski et d’aventures fantastiques.

05/10/2010 (modifier)
Par Stephane
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Confessions d'un Templier
Confessions d'un Templier

Tome 1 et Tome 2 Dès que j'ai lu le tome 01 de Confessions d'un templier de Bruno Falba et Bono, j'ai su que cette série allait être instructive, divertissante et passionnante. L'histoire de Jacques de Molay, malheureusement, a déjà été écrite. mais Falba lui donne une nouvelle vie et avec les très beaux dessins de Bono. Beaucoup d'amateurs du genre historique aiment déjà cette série. Je crois personnellement que le tome 01 a servi au duo Falba/Bono pour se connaître et je vois de grosses améliorations dans le tome 02.... Le scénario, les dessins et la couleur sont meilleurs et la qualité de la série est très bonne. Dans le Tome 2: Le Grand Maître de l'Ordre se souvient de cette époque où régnait l'anarchie franque en Terre Sainte. Il en a été le témoin. Il nous raconte comment du royaume d'Arménie à Damas, de Saint Jean d'Âcre au Caire, le Sultan Baîbars a étendu son emprise pour écraser la chrétienté. L'une de ses redoutables armes fut la Secte des Haschaschins et sa plus fidèle lame, Nimcha.

04/10/2010 (modifier)
Par iannick
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Les Fantômes du Vieux Bourg
Les Fantômes du Vieux Bourg

« Les Fantômes du vieux bourg » peut être considérée comme la suite de « Putain d'usine » des mêmes auteurs. Rencontré lors d’un festival bd, Efix m’a confié que ces bds feront partie d’une trilogie. Et pourtant, le thème des « Fantômes du vieux bourg » n’a que peu de choses en commun avec « Putain d'usine », seule la présence d’une grosse industrie en arrière plan est visible dans les deux bds, on peut donc considérer que ce sont bien des récits différents et indépendants de l’un de l’autre que les lecteurs auront à découvrir. Mais revenons un peu sur « Les Fantômes du vieux bourg », ce livre nous présente 19 témoignages de Jean-Pierre Levaray sur 19 habitants du vieux bourg de Grand-Quevilly (les auteurs ne mentionnent pas clairement la ville dans la bd mais il est assez facile de deviner le nom de la commune), une agglomération proche de Rouen (département de Seine Maritime). Autant le dire tout de suite : la plupart de ces récits ne sont pas vraiment rigolos puisqu’ils mettent en scène des « laissés pour compte » de la vie (et de la société). Cette population vit dans un vieux centre-ville abandonné par ses habitants ayant de bonnes ressources (financièrement parlant…). Ces derniers se sont d’ailleurs, au fil du temps et de l’expansion des usines pétrochimiques qui se sont installées à Grand-Quevilly, implantés dans les quartiers rupins et flambant neufs situés sur les hauteurs de la commune. Pourtant, quelques récits comme « Enfin, tu connais la maison nazie, pas la peine de te faire le listing » m’ont fait arracher de bons fous rires ! Malgré la faible pagination de ces récits, les personnages me sont apparus très attachants, ma préférence va à Jeannot, le champion de pétanque. Il faut saluer Jean-Pierre Levaray d’avoir eu l’intelligence de nous proposer des protagonistes très différents les uns des autres : une vieille femme, un jeune couple, une nana bien roulée, un retraité, un immigré et j’en passe ! Le résultat donne un album très captivant chargé d’émotions où le lecteur éprouvera souvent de la peine, parfois aura le sourire au coin des lèvres ou encore ressentira de la révolte devant tant d’indifférence et de manque de solidarité ! Le style graphique d’Efix pour cet album est le même que pour celui de « Putain d'usine ». On y retrouve donc ses crayonnés, fusain et encrage qui rendent « Les Fantômes du vieux bourg » si agréable et vivant à lire. Après « Putain d'usine », Efix et Jean-Pierre Levaray nous présentent de nouveau une bd documentaire très attachante, instructive et chargée d’émotions. Cette fois-ci, les auteurs proposent aux lecteurs de s’intéresser au quotidien des habitants du vieux bourg de Grand-Quevilly (agglomération de Rouen), une commune où sont implantées des grosses sociétés spécialisées dans l’industrie pétrochimiques, à travers 19 hommes ou femmes qui y vivent. J’aime énormément ce genre d’album qui me fait ressentirr aussi bien de la tristesse que de la joie. Sans aucun doute, je me précipiterai sur le troisième album de ce duo d’auteurs, qui clôturera cette trilogie !

03/10/2010 (modifier)