Après un premier tome introductif qui m'a laissé un peu sur ma faim, les 2 tomes suivants donnent vraiment toute sa substance à ce récit qui se révèle vraiment excellent, l'un des meilleurs dans le domaine des Super-Héros DC à mes yeux.
La Nouvelle Frontière est une revisite des héros les plus connus de l'univers DC, une revisite de plus, peut-être, mais parfaitement construite et formidable à lire pour quelqu'un comme moi. Il s'agit de faire le lien entre l'époque du Golden Age des Comics (les premiers super-héros, ceux publiés lors de la seconde guerre mondiale) et le Silver Age (quand une grande partie des anciens super-héros avait disparu et que seuls quelques grands noms étaient restés et accueillaient de nouveaux héros un peu plus modernes). Les connaisseurs de l'univers DC Comics et de son histoire seront heureux de la façon logique et à la fois novatrice et respectueuse avec laquelle la transition est faite, expliquant l'abandon ou la mort des anciens héros, l'apparition des nouveaux et comment ceux-ci vont se rencontrer et devenir ce qui allait s'appeler la Ligue de Justice Américaine (JLA).
Le récit se place dans le contexte d'après la Seconde Guerre Mondiale, sur une Terre où les Super-héros sont connus mais plus ou moins rendus illégaux par la loi fédérale des USA à l'exception de ceux qui se soumettent au gouvernement (oui, cela rappelle Watchmen mais ce n'est qu'un gage de qualité de plus à mes yeux). L'ambiance de l'époque est rendue de belle manière, rappelant un peu les meilleurs moments de Pin-up ou d'autres récits un peu rétro.
Le dessin est très sympa, quelque part entre les vieux classiques style Milton Caniff et le trait de certains comics modernes, celui un peu carré et épuré. Il est en outre rehaussé par de très bonnes couleurs, assez originales, qui rappellent elles aussi l'aspect rétro de l'histoire.
Mais c'est surtout le scénario qui est bon.
Comme dit plus haut, le premier tome laisse un peu le lecteur dans l'expectative. A la manière de différentes scénettes ou histoires courtes, il nous met en présence de nombreux personnages et lieux, dont certains super-héros ou héros DC en devenir que nous reconnaissons et d'autres personnages, simples humains courageux et héros réalistes donc, qui semblent soit inventés soit issus des récits d'aventure de l'époque. Cet ajout de personnages, agents secrets, aviateurs d'élite et autres inventeurs, sans aucun pouvoir mais côtoyant les super-humains dans leur combat pour la justice, m'a paru à la fois réaliste et intéressant. Seul soucis, cette introduction de tous ces personnages inconnus sur lesquels on ne sait pas poser de références pré-existantes, rend un peu obscur le premier tome.
Puis, au milieu du 2e tome, tous les éléments mystérieux s'imbriquent d'un coup et forment alors ce qui est amené à devenir une intrigue vraiment bien construite et sympathique. Je me suis retrouvé captivé, comme devant un très bon livre à suspens dont les ingrédients s'enchaînent parfaitement pour attirer inexorablement le lecteur vers leur résolution.
Le tout pour mener à un final à la manière d'un film comme Independance Day, les gros défauts en moins (pas de drapeau américain où que ce soit par exemple, même si le discours assez "Rêve Américain" est présent un peu partout mais nettement plus digeste). Ce final, un peu grand spectacle mais digne d'une conclusion grandiose au récit, permet de nouveau de joindre tous les éléments du récit dans un tableau où chacun a sa place et où tout permettra de mener à la création de l'univers DC tel qu'on le connaît actuellement.
L'épilogue, s'accompagnant d'un discours inspiré de J.F. Kennedy, rappelle à la fois le côté Rêve Américain du récit mais aussi la façon dont les super-héros, chantre de l'espoir et du manichéisme, s'insèrent désormais dans un monde où rien n'est plus aussi blanc et noir qu'à l'époque de la Seconde Guerre Mondiale.
Une lecture excellente, un très bon scénario, une ambiance rétro tout à fait réussie : une lecture qui séduira tous les amateurs de l'univers DC et de comics de talent.
Note approximative : 3.5/5
Minimal c'est une bonne bd d’humour de Larcenet.
Tout est écrit/dessiné par lui, il change régulièrement de style, même si, comme Larcenet utilise plusieurs styles de dessin dans toutes ces BDs, on reconnaît toujours sa patte.
Son dessin est toujours réussi et il est parfaitement adapté à ce genre de gags.
À la première lecture que j’ai faites de cet album, (il y a quelques années) j'ai vraiment éclaté de rire en lisant certaines pages (les vies sans intérêt : le mec qui en a ras le bol du boulot, qui balance ses feuilles, ce gag m’a fait exploser de rire par exemple), quand je l'ai relu, j'ai bien souri quelques fois, mais je n'ai pas explosé de rire comme la première fois.
L'humour qu'utilise Larcenet dans cet album est plus mordant que d'habitude, frôlant souvent avec l'absurde, ou avec l'humour noir, très très noir. Il aborde souvent des thèmes pas toujours politiquement corrects (la Shoah, le fascisme, le racisme, l'intégrisme) ça nous change de l'humour poétique et gentil du "Retour à la terre".
Une bonne bd d’humour, je conseille l’achat aux fans de Larcenet.
J'ai découvert tard cette série, puisque déjà 53 tomes étaient sortis quand mon chef (à qui j'adresse des remerciements éternels) a commencé à mes les prêter 4 par 4...
Et là BAM ! La claque ! Comment j'ai pu passer à côté d'un tel phénomène ?
J'adore, l'histoire, les personnages, les aventures ubuesques, les dessins exagérés (le rapport taille de robin sur poitrine de robin est sans commune mesure le plus petit que je connaisse !), les fruits du démon loufoques et propices à donner des pouvoirs absurdes à tout le monde (j'adore le fruit bubulle !!)...
Eiichirō Oda a une imagination débordante et intarissable et je ne me lasse pas de le lire, même quand les vannes volent assez bas !
Il me donne envie de me mettre des baguettes dans le nez et de devenir pirate. C'est pour dire.
Je conseille la lecture, l'achat si vous avez plein de sous ou si vous trouvez une occase, et puis après la relecture. Parce que une fois c'est pas assez pour tout voir !
Cette adaptation vraiment réussie du best-seller d'Howard Zinn nous présente, de façon accessible et passionnante, le côté obscur de l'histoire des États-Unis, au plus proche des luttes sociales et ethniques, au coeur d'un impérialisme capitaliste et guerrier camouflé sous de
grands idéaux de civilisation et de démocratie.
Des luttes qui opposèrent les Indiens d’Amérique aux Européens, en passant par l’expansion des États-Unis, les révoltes des esclaves contre le système qui les oppressait, les oppositions entre travailleurs, syndicalistes et grands patrons de la finance, les combats des femmes contre le patriarcat, le mouvement mené par les Noirs contre le racisme et pour les droits civiques, l'emprise sur l'Amérique latine, la guerre du Vietnam jusqu'aux guerres en Irak, ce livre nous plonge dans les convulsions de l'histoire violente, foisonnante et pas si connue que ça de la première puissance de notre monde.
Une bande dessinée documentaire à ne pas manquer !
Une bande dessinée magnifique illustrant l’idée fixe d’un homme et l’errance qui s’ensuit… Un voyage sombre et torturé au coeur d’une Afrique encore inconnue, fantasmée et dangereuse… Cette aventure est tirée d’une histoire vraie, celle d’un géographe français du début du 19ème siècle, René Caillié, qui rêve de cartographier l’Afrique de la côte sénégalaise jusqu’à Tombouctou, la « ville d’or » encore interdite aux Blancs. Sans aucun appui officiel mais animé d’une passion dévorante qui finira par s’égarer dans la folie, il effectuera 4500 km à pied en se faisant passer pour Arabe et musulman ; devenant pour tous Abdallahi.
Marguerite Abouet et Clément Oubrerie nous racontent l’histoire d’Aya, jeune fille de 19 ans, de sa famille et de ses amis à Yopougon, quartier d’Abidjan. Dans les années 70, la vie était douce en Côte d'Ivoire.
« J'ai eu la chance de connaître cette époque insouciante, où les jeunes n'avaient pas à choisir leur camp trop vite, et ne se préoccupaient que de la vie courante : les études, les parents, les amours... Et c'est cela que je veux raconter dans Aya, une Afrique sans les clichés de la guerre et de la famine, cette Afrique qui subsiste malgré tout car, comme on dit chez nous, "la vie continue"... ». Marguerite Abouet.
Cette série pleine de couleurs chaleureuses est riche d’expressions très imagées propres aux fous rires. Les héros dialoguent en Nouchi, l’argot de la jeunesse ivoirienne. En fin d’ouvrage, vous trouverez toujours un petit lexique, des recettes de succulents plats ivoiriens et divers trucs et astuces tel que le portage du bébé dans un pagne…
Cette trilogie aux planches très richement colorées à l’aquarelle et au graphisme délicat dépeint le quotidien paradoxalement morne de personnages solitaires et malheureux. Toutefois, à la lecture de ces histoires mélancoliques, on se surprend souvent à sourire. Dans le premier tome, nous découvrons Vincent, trentenaire célibataire qui tient un salon de coiffure et peine à couper le cordon avec sa mère fantasque et manipulatrice. Tendrement, Camille Jourdy nous raconte Vincent. Ses pensées hésitantes et ses rêves étranges nous le rendent très attachant. Un jour, il croise une femme qui le trouble. Discrètement, il décide de la filer. C’est Rosalie Blum…
André Benn n’est pas le premier venu dans la bd.
Auteur de Mic Mac Adam, il reprend la série en insufflant une touche de modernité et de dynamisme dans son trait sans pour autant trahir son style originel. Ce style, très reconnaissable, se retrouve dans cette nouvelle série qui emmène le lecteur au cœur du territoire inuit, avec ses us et coutumes. A ce sujet, les Inuits ont notamment une conception du rire assez particulière et ma foi pas déplaisante. Cette bd d’évasion reste assez dure avec des propos qui collent au mieux à la réalité. La vie dans le grand nord est difficile et les tensions se créent facilement. C’est cette atmosphère particulière que l’auteur s’attache à retranscrire le plus fidèlement possible et je dois dire que l’immersion est réussie.
Série à suivre donc . . .
Bizarre, cet album semble être passé inaperçu lors de sa sortie chez Casterman il y a deux mois de cela… Il faut dire que ces adaptations de romans cultes en bande dessinée sont souvent médiocres, et de pâles copies des chefs-d’œuvre originaux.
Et bien cette BD est un des meilleurs exercices de ce style que j’ai pu lire ! L’adaptation frise la perfection : le message original est fidèlement reproduit, ainsi que la poésie des textes de Bradbury - une qualité bien propre à ses romans. Les dialogues et autres voix off ne sont pas trop présents (un défaut inhérent à ce genre d’adaptation), et les dessins de Tim Hamilton servent parfaitement le propos (propos qui n’a pas pris une ride, et qui ravira les amateurs d’anticipation), et sont en parfaite adéquation avec la poésie ambiante….
Voila, on pourra toujours dénigrer la démarche qui consiste à vouloir à tout prix adapter un roman classique en BD (c’est vrai ça, pourquoi ne pas lire le roman original ?). Mais étant donné que cette adaptation nominée pour un Eisner Award (catégorie « Best Adaptation from Another Work ») semble enthousiasmer Ray Bradbury lui-même (il en a d’ailleurs écrit son introduction), il y a de quoi saliver non ? Ayant moi-même lu et adoré le roman, je me suis régalé avec cette BD. Un coup de coeur !
Un grand merci à mes compagnons posteurs de ce site qui m'ont permis de découvrir cette série.
En effet sans une chaude recommandation je pense que je n'aurai pas passé la couverture qui ne m'a pas attiré.
Grand mal il m'en aurait pris car tout au long du premier tome j'ai ressenti les bonnes vibrations d'auteurs monstrueux : Tardy, Frank Herbert, Jodorowsky, Bilal.
L'histoire est tout de suite dans le fantastique et nous fait découvrir lentement la complexité du scénario. Les personnages sont tous savoureux et ont le potentiel de devenir clés par la suite.
Un grand bravo pour l'idée originale de colorisation de la contagion par la coulœuvre. Le dessin est excellent.
Lorsque j'ai entamé les dernières pages j'avais soif de me délecter de la suite de l'histoire. Il se pourrait bien que si la suite m'étanche je note 5/5 cet opus...
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The New Frontier (La Nouvelle frontière)
Après un premier tome introductif qui m'a laissé un peu sur ma faim, les 2 tomes suivants donnent vraiment toute sa substance à ce récit qui se révèle vraiment excellent, l'un des meilleurs dans le domaine des Super-Héros DC à mes yeux. La Nouvelle Frontière est une revisite des héros les plus connus de l'univers DC, une revisite de plus, peut-être, mais parfaitement construite et formidable à lire pour quelqu'un comme moi. Il s'agit de faire le lien entre l'époque du Golden Age des Comics (les premiers super-héros, ceux publiés lors de la seconde guerre mondiale) et le Silver Age (quand une grande partie des anciens super-héros avait disparu et que seuls quelques grands noms étaient restés et accueillaient de nouveaux héros un peu plus modernes). Les connaisseurs de l'univers DC Comics et de son histoire seront heureux de la façon logique et à la fois novatrice et respectueuse avec laquelle la transition est faite, expliquant l'abandon ou la mort des anciens héros, l'apparition des nouveaux et comment ceux-ci vont se rencontrer et devenir ce qui allait s'appeler la Ligue de Justice Américaine (JLA). Le récit se place dans le contexte d'après la Seconde Guerre Mondiale, sur une Terre où les Super-héros sont connus mais plus ou moins rendus illégaux par la loi fédérale des USA à l'exception de ceux qui se soumettent au gouvernement (oui, cela rappelle Watchmen mais ce n'est qu'un gage de qualité de plus à mes yeux). L'ambiance de l'époque est rendue de belle manière, rappelant un peu les meilleurs moments de Pin-up ou d'autres récits un peu rétro. Le dessin est très sympa, quelque part entre les vieux classiques style Milton Caniff et le trait de certains comics modernes, celui un peu carré et épuré. Il est en outre rehaussé par de très bonnes couleurs, assez originales, qui rappellent elles aussi l'aspect rétro de l'histoire. Mais c'est surtout le scénario qui est bon. Comme dit plus haut, le premier tome laisse un peu le lecteur dans l'expectative. A la manière de différentes scénettes ou histoires courtes, il nous met en présence de nombreux personnages et lieux, dont certains super-héros ou héros DC en devenir que nous reconnaissons et d'autres personnages, simples humains courageux et héros réalistes donc, qui semblent soit inventés soit issus des récits d'aventure de l'époque. Cet ajout de personnages, agents secrets, aviateurs d'élite et autres inventeurs, sans aucun pouvoir mais côtoyant les super-humains dans leur combat pour la justice, m'a paru à la fois réaliste et intéressant. Seul soucis, cette introduction de tous ces personnages inconnus sur lesquels on ne sait pas poser de références pré-existantes, rend un peu obscur le premier tome. Puis, au milieu du 2e tome, tous les éléments mystérieux s'imbriquent d'un coup et forment alors ce qui est amené à devenir une intrigue vraiment bien construite et sympathique. Je me suis retrouvé captivé, comme devant un très bon livre à suspens dont les ingrédients s'enchaînent parfaitement pour attirer inexorablement le lecteur vers leur résolution. Le tout pour mener à un final à la manière d'un film comme Independance Day, les gros défauts en moins (pas de drapeau américain où que ce soit par exemple, même si le discours assez "Rêve Américain" est présent un peu partout mais nettement plus digeste). Ce final, un peu grand spectacle mais digne d'une conclusion grandiose au récit, permet de nouveau de joindre tous les éléments du récit dans un tableau où chacun a sa place et où tout permettra de mener à la création de l'univers DC tel qu'on le connaît actuellement. L'épilogue, s'accompagnant d'un discours inspiré de J.F. Kennedy, rappelle à la fois le côté Rêve Américain du récit mais aussi la façon dont les super-héros, chantre de l'espoir et du manichéisme, s'insèrent désormais dans un monde où rien n'est plus aussi blanc et noir qu'à l'époque de la Seconde Guerre Mondiale. Une lecture excellente, un très bon scénario, une ambiance rétro tout à fait réussie : une lecture qui séduira tous les amateurs de l'univers DC et de comics de talent.
Minimal
Note approximative : 3.5/5 Minimal c'est une bonne bd d’humour de Larcenet. Tout est écrit/dessiné par lui, il change régulièrement de style, même si, comme Larcenet utilise plusieurs styles de dessin dans toutes ces BDs, on reconnaît toujours sa patte. Son dessin est toujours réussi et il est parfaitement adapté à ce genre de gags. À la première lecture que j’ai faites de cet album, (il y a quelques années) j'ai vraiment éclaté de rire en lisant certaines pages (les vies sans intérêt : le mec qui en a ras le bol du boulot, qui balance ses feuilles, ce gag m’a fait exploser de rire par exemple), quand je l'ai relu, j'ai bien souri quelques fois, mais je n'ai pas explosé de rire comme la première fois. L'humour qu'utilise Larcenet dans cet album est plus mordant que d'habitude, frôlant souvent avec l'absurde, ou avec l'humour noir, très très noir. Il aborde souvent des thèmes pas toujours politiquement corrects (la Shoah, le fascisme, le racisme, l'intégrisme) ça nous change de l'humour poétique et gentil du "Retour à la terre". Une bonne bd d’humour, je conseille l’achat aux fans de Larcenet.
One Piece
J'ai découvert tard cette série, puisque déjà 53 tomes étaient sortis quand mon chef (à qui j'adresse des remerciements éternels) a commencé à mes les prêter 4 par 4... Et là BAM ! La claque ! Comment j'ai pu passer à côté d'un tel phénomène ? J'adore, l'histoire, les personnages, les aventures ubuesques, les dessins exagérés (le rapport taille de robin sur poitrine de robin est sans commune mesure le plus petit que je connaisse !), les fruits du démon loufoques et propices à donner des pouvoirs absurdes à tout le monde (j'adore le fruit bubulle !!)... Eiichirō Oda a une imagination débordante et intarissable et je ne me lasse pas de le lire, même quand les vannes volent assez bas ! Il me donne envie de me mettre des baguettes dans le nez et de devenir pirate. C'est pour dire. Je conseille la lecture, l'achat si vous avez plein de sous ou si vous trouvez une occase, et puis après la relecture. Parce que une fois c'est pas assez pour tout voir !
Une Histoire Populaire de l'Empire Américain
Cette adaptation vraiment réussie du best-seller d'Howard Zinn nous présente, de façon accessible et passionnante, le côté obscur de l'histoire des États-Unis, au plus proche des luttes sociales et ethniques, au coeur d'un impérialisme capitaliste et guerrier camouflé sous de grands idéaux de civilisation et de démocratie. Des luttes qui opposèrent les Indiens d’Amérique aux Européens, en passant par l’expansion des États-Unis, les révoltes des esclaves contre le système qui les oppressait, les oppositions entre travailleurs, syndicalistes et grands patrons de la finance, les combats des femmes contre le patriarcat, le mouvement mené par les Noirs contre le racisme et pour les droits civiques, l'emprise sur l'Amérique latine, la guerre du Vietnam jusqu'aux guerres en Irak, ce livre nous plonge dans les convulsions de l'histoire violente, foisonnante et pas si connue que ça de la première puissance de notre monde. Une bande dessinée documentaire à ne pas manquer !
Abdallahi
Une bande dessinée magnifique illustrant l’idée fixe d’un homme et l’errance qui s’ensuit… Un voyage sombre et torturé au coeur d’une Afrique encore inconnue, fantasmée et dangereuse… Cette aventure est tirée d’une histoire vraie, celle d’un géographe français du début du 19ème siècle, René Caillié, qui rêve de cartographier l’Afrique de la côte sénégalaise jusqu’à Tombouctou, la « ville d’or » encore interdite aux Blancs. Sans aucun appui officiel mais animé d’une passion dévorante qui finira par s’égarer dans la folie, il effectuera 4500 km à pied en se faisant passer pour Arabe et musulman ; devenant pour tous Abdallahi.
Aya de Yopougon
Marguerite Abouet et Clément Oubrerie nous racontent l’histoire d’Aya, jeune fille de 19 ans, de sa famille et de ses amis à Yopougon, quartier d’Abidjan. Dans les années 70, la vie était douce en Côte d'Ivoire. « J'ai eu la chance de connaître cette époque insouciante, où les jeunes n'avaient pas à choisir leur camp trop vite, et ne se préoccupaient que de la vie courante : les études, les parents, les amours... Et c'est cela que je veux raconter dans Aya, une Afrique sans les clichés de la guerre et de la famine, cette Afrique qui subsiste malgré tout car, comme on dit chez nous, "la vie continue"... ». Marguerite Abouet. Cette série pleine de couleurs chaleureuses est riche d’expressions très imagées propres aux fous rires. Les héros dialoguent en Nouchi, l’argot de la jeunesse ivoirienne. En fin d’ouvrage, vous trouverez toujours un petit lexique, des recettes de succulents plats ivoiriens et divers trucs et astuces tel que le portage du bébé dans un pagne…
Rosalie Blum
Cette trilogie aux planches très richement colorées à l’aquarelle et au graphisme délicat dépeint le quotidien paradoxalement morne de personnages solitaires et malheureux. Toutefois, à la lecture de ces histoires mélancoliques, on se surprend souvent à sourire. Dans le premier tome, nous découvrons Vincent, trentenaire célibataire qui tient un salon de coiffure et peine à couper le cordon avec sa mère fantasque et manipulatrice. Tendrement, Camille Jourdy nous raconte Vincent. Ses pensées hésitantes et ses rêves étranges nous le rendent très attachant. Un jour, il croise une femme qui le trouble. Discrètement, il décide de la filer. C’est Rosalie Blum…
Valentine Pitié
André Benn n’est pas le premier venu dans la bd. Auteur de Mic Mac Adam, il reprend la série en insufflant une touche de modernité et de dynamisme dans son trait sans pour autant trahir son style originel. Ce style, très reconnaissable, se retrouve dans cette nouvelle série qui emmène le lecteur au cœur du territoire inuit, avec ses us et coutumes. A ce sujet, les Inuits ont notamment une conception du rire assez particulière et ma foi pas déplaisante. Cette bd d’évasion reste assez dure avec des propos qui collent au mieux à la réalité. La vie dans le grand nord est difficile et les tensions se créent facilement. C’est cette atmosphère particulière que l’auteur s’attache à retranscrire le plus fidèlement possible et je dois dire que l’immersion est réussie. Série à suivre donc . . .
Fahrenheit 451
Bizarre, cet album semble être passé inaperçu lors de sa sortie chez Casterman il y a deux mois de cela… Il faut dire que ces adaptations de romans cultes en bande dessinée sont souvent médiocres, et de pâles copies des chefs-d’œuvre originaux. Et bien cette BD est un des meilleurs exercices de ce style que j’ai pu lire ! L’adaptation frise la perfection : le message original est fidèlement reproduit, ainsi que la poésie des textes de Bradbury - une qualité bien propre à ses romans. Les dialogues et autres voix off ne sont pas trop présents (un défaut inhérent à ce genre d’adaptation), et les dessins de Tim Hamilton servent parfaitement le propos (propos qui n’a pas pris une ride, et qui ravira les amateurs d’anticipation), et sont en parfaite adéquation avec la poésie ambiante…. Voila, on pourra toujours dénigrer la démarche qui consiste à vouloir à tout prix adapter un roman classique en BD (c’est vrai ça, pourquoi ne pas lire le roman original ?). Mais étant donné que cette adaptation nominée pour un Eisner Award (catégorie « Best Adaptation from Another Work ») semble enthousiasmer Ray Bradbury lui-même (il en a d’ailleurs écrit son introduction), il y a de quoi saliver non ? Ayant moi-même lu et adoré le roman, je me suis régalé avec cette BD. Un coup de coeur !
La Saison de la Couloeuvre
Un grand merci à mes compagnons posteurs de ce site qui m'ont permis de découvrir cette série. En effet sans une chaude recommandation je pense que je n'aurai pas passé la couverture qui ne m'a pas attiré. Grand mal il m'en aurait pris car tout au long du premier tome j'ai ressenti les bonnes vibrations d'auteurs monstrueux : Tardy, Frank Herbert, Jodorowsky, Bilal. L'histoire est tout de suite dans le fantastique et nous fait découvrir lentement la complexité du scénario. Les personnages sont tous savoureux et ont le potentiel de devenir clés par la suite. Un grand bravo pour l'idée originale de colorisation de la contagion par la coulœuvre. Le dessin est excellent. Lorsque j'ai entamé les dernières pages j'avais soif de me délecter de la suite de l'histoire. Il se pourrait bien que si la suite m'étanche je note 5/5 cet opus...