Les derniers avis (9366 avis)

Par Ems
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Des lendemains sans nuage
Des lendemains sans nuage

Excellente BD, comment j'ai pu passé à côté toutes ces années ?? J'ai adoré cette histoire à tiroirs, le récit principal est truffé de récits courts de très bon niveau. Le concept est excellent et bien exploité. Cette BD est facile d'accès avec son dessin réaliste simplifié. Graphiquement, c'est agréable, très lisible, presque universel. Cette BD ne semble pas être faite pour revendiquer des idées mais pour divertir avant tout. Elle peut quand même faire réfléchir. J'aurai aimé que sa lecture soit plus longue, je me contenterais de la qualité à défaut de quantité.

28/08/2010 (modifier)
Par Gaston
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Jimmy et le Bigfoot
Jimmy et le Bigfoot

Un one-shot vraiment très bien. En lisant les premières pages, je trouvais que l'histoire était simplement sympathique, puis au fil des pages j'ai réellement commencé à apprécier l'œuvre. La raison est que je me suis attaché aux personnages qui sont très réalistes. Je m'imagine très bien les rencontrer au coin de la rue. L'histoire est simple, c'est la vie quotidienne de Jimmy et son entourage, mais terriblement efficace car l'écriture et le rythme sont très bien maitrisés quoique j'ai un peu l'impression que j'aime cet album parce que moi aussi je suis un étudiant québécois. Je crois que s'est le genre d'ouvrage qu'on aime parce qu'on s'identifie aux situations et ça ne m'étonnerait pas si tous les autres membres du site trouvaient ça nul.

28/08/2010 (modifier)
Par PAco
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Zombillénium
Zombillénium

Yesss ! "Zombillénium", ça roxe grave comme disait mon pote fossoyeur ! Et comme mes prédécesseurs, je ne pourrais qu'abonder dans leur sens ! Arthur de Pins nous gratifie d'un premier tome très très réussi. Lui qui avait su m'amadouer à son "coup de patte" infographique par ses Péchés mignons, réussi là à me convaincre pleinement de son talent. Pour les lecteurs qui ne connaissent pas l'auteur, il est vrai que ses planches reconnaissables entre mille font le grain et la particularité de son travail. Sa griffe dirons-nous, pour cet album ! Car De Pins se fait virtuose derrière son ordinateur pour nous servir des pages très contrastées, toujours dans les tons pastels soudain tranchés par des couleurs vives. Tout comme ses cases, son dessin se veut sans trait, alternant aplats et dégradés, pour composer directement avec la couleur. Ajoutez à cela quelques menus effets distillés avec justesse, et vous obtenez un résultat des plus concluant graphiquement, surtout pour quelqu'un comme moi qui suis généralement très réticent au dessin informatisé ! Du côté de l'histoire, De Pins s'amuse également beaucoup. Son idée de parc d'attraction de l'horreur tenue par une kyrielle de monstres à la langue aussi longue et acérée que les dents de leur vampire de patron est excellente ! Les dialogues sont souvent savoureux et cinglants, et l'humour développé m'a conquis. Jusque là, c'est donc le sans faute ! Reste à savoir si l'intrigue développée dans ce premier opus ne partira pas à vau-l'eau dans les prochains tomes... Gageons que non ! Et bien, après la lecture du tome 2, l'essai est transformé. De Pins a même su pousser encore un peu plus loin l'humour et les scènes un peu plus violentes, ce qui donne davantage de consistance à sa série. Le dessin reste lui aussi excellent : du bon boulot qui n'appelle qu'une chose : une suite rapide !

27/08/2010 (modifier)
Par Pasukare
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série L'enfant d'éléphant, d'aprés Rudyard Kipling
L'enfant d'éléphant, d'aprés Rudyard Kipling

J'ai acheté cette BD pour mon fils de 6 ans qui rentre cette année en CP parce que je cherchais quelque chose d'intermédiaire entre le complètement muet genre Petit Poilu pour les enfants qui ne savent pas encore lire (puisqu'il va apprendre à lire cette année) et la BD jeunesse style Toto l'ornithorynque que je trouvais un peu compliquée pour une première lecture et qui est par contre très bien adaptée à partir de 8 ans. C'est une vraie bonne surprise à tous les points de vue : le dessin est très réussi avec de belles couleurs chaudes et lumineuses, des animaux très expressifs et colorés, de beaux paysages, avec quelques scènes de nuit dans les tons bleus gris. La mise en scène est excellente, c'est de la vraie BD avec de l'action qui s'enchaine d'une case à l'autre, drôle et entrainante, ou parfois un dessin unique découpé sur 3 cases ; bref, ça ne fait pas dans l'illustration simpliste et juste séquentielle, il y a une vraie recherche qui donne l'impression que le jeune enfant est pris au sérieux en tant que lecteur de BD, c'est très appréciable ! Le vocabulaire et les tournures de phrases sont recherchés (mais comme je ne connais pas l'histoire dont s'inspire Yann Dégruel, je ne saurais dire si c'est de son fait ou pas). A acheter ou à offrir sans hésiter !

25/08/2010 (modifier)
Par montane
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Le Collectionneur
Le Collectionneur

Toujours superbement vétu, il possède une ironie mordante et un redoutable sens de l'humour, tendance corrosif. Ce dandy dont on ne sait rien, si ce n'est qu'il est très riche, parcourt le monde en quête d'objets rares, porteurs d'histoire et parfois de pouvoirs redoutables. S'il connait incontestablement les bonnes manières, celles des gens du monde, le collectionneur est un homme obstiné que rien ne saurait détourner de son objectif : la recherche de l'objet rare. Et pour ce faire, la fin justifie les moyens, et ce dernier n'hésite pas à tuer pour parvenir à son objectif. En cinq histoires de 48 pages chacune, Toppi nous livre une superbe série, sans temps mort, pleine de rebondissements et sans passage superflu. Le tout en noir et blanc dans le plus pur style de cet auteur italien au style incomparable. Il semblerait malheureusement que la série ne connaisse pas de suite puisque les éditions Mosquito publient une intégrale des cinq volumes. C'est bien dommage, car il s'agit d'une remarquable série trop peu connue du grand public et qui mérite une belle postérité.

25/08/2010 (modifier)
Couverture de la série Une épatante aventure de Jules
Une épatante aventure de Jules

Alors oui... C'est la note maximum... Note que l'on attribue qu'en cas de cultissimité bédesque ! Et pourtant. Je risque le tout. Que l'on dise que je n'ai pas de goût, que c'est un peu exagéré, que c'est bien mais quand même, que c'est trop généreux... Et bien tant pis. Je le donne ce 5/5. Cette goldstar, ce trophée ! Pour cette série que j'ai découverte en septembre 1998 dans un numéro d'Okapi lors de sa toute première prépublication ! J'avais 10 ans. Et j'ai découvert que la BD pouvait être aussi autre chose qu'Astérix ou Tintin ! Et depuis j'ai suivi avec grande fidélité les aventures de Jules. Chaque fois, la sortie d'un nouveau tome me faisait sentir une fébrile mais néanmoins raisonnable excitation. Et devenu adulte, je trouve toujours cette bd exceptionnelle. Sur le dessin d'abord, qui est tout à fait agréable et harmonieux, sans être non plus époustouflant, mais qui a LA qualité indispensable de la réussite chef-d'oeuvrique : le rythme ! Le sens du gag, de la trogne mortellement drôle qu'on peut regarder des minutes entières sans être lassé et se marrer à chaque relecture ! L'humour est tout à fait génial ! Il y a du Don Rosa, voire du Bill Watterson chez Bravo ! Les gags sont fantastiques, certaines répliques sont hilarantes et les personnages sont tous plus étonnants les uns que les autres. (Tim, Roméo, le père sont des must have seen !) Sur le scénario ensuite, et l'aisance avec laquelle de sérieux thèmes sont abordés. L'éthique, la relation filiale, l'évolutionnisme, la religion... Les nombreuses références au cinéma et à la littérature parsemées au fil des œuvres sont tout à fait croustillantes et Jules fait sans doute parti des BD jeunesses les plus intelligentes que je connaisse. Merci Monsieur Bravo d'avoir su rendre une œuvre jeunesse autant accessible qu'intelligente et passionnante ! Jules... Sans honte, est ma BD culte...

12/11/2009 (MAJ le 24/08/2010) (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Princesse Suplex
Princesse Suplex

La collection Médée chez Manolosanctis a des contraintes : petit format, peu de pages, un auteur féminin. Léonie, qui a fait belle impression dans Phantasmes et 13m28, réalise là son premier album solo. Du catch féminin accolé à la vie personnelle d’une jeune femme, un côté décalé où l’auteure semble assez à l’aise, privilégiant l’efficacité à la logorrhée (forcément, en 32 pages…). Ce qui m’a plu avant tout, c’est cette efficacité : on sent que Gabi s’éclate totalement dans son hobby de catcheuse amateur, et c’est peut-être un des meilleurs portraits de femme d’aujourd’hui que j’ai vu. Par contre j’aurais aimé peut-être un personnage qui part un peu plus en délire, pour accentuer le décalage. Mais ce genre de récit n’est pas facile. Léonie est assez efficace aussi dans ses cadrages, son découpage, qui comme je l’ai déjà dit, vont à l’essentiel. C’est mignon. Je suivrai la suite des oeuvres de Léonie avec attention.

24/08/2010 (modifier)
Par Chalybs
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Chats
Chats

La série se décompose en 2 cycles. Dans les trois premiers albums, nous découvrons une histoire très intéressante, pour un long rêve immortel, presque immortel... Le début est bon et laisse tout de suite présager de bonnes choses. Un petit air de déjà vu (la planète des singes ?) mais l'ambiance, les héros nous font progresser au fil de l’histoire sans difficulté. Ces tomes sont remplis d'idées, tortueuses, parfois énervantes, faciles. On sent bien que l'auteur fait une (critique) de la société actuelle et cherche à nous démontrer que nul progrès ne se fait sans avancée technologique. Le langage des chats des villes avec leur dialecte prend avec les années toute son ampleur, l'ambiance que Convard voulait à l'époque, avec le temps ira en se bonifiant. Convard déroule l’histoire avec un petit humour et des jeux de mots félins très agréables. Certains moments, certaines idées, certaines phrases sont d'un lyrisme déconcertant, presque philosophique. La tension monte au fur et à mesure de ce tome et de ce cycle, nous plongeant dans cette aventure avec brio. La fuite des héros face aux loups et leur recherche du passé se termine avec un gros soupir au bout de 3 tomes. Ce n'est pas la fin à laquelle nous pouvions nous attendre et Convard réussi à tous nous émouvoir (enfin moi le premier). L'humanisme de cette BD est fort, Convard, par son parti pris, nous rappelle quelques règles de vie que l'homme a tendance à oublier. Le dessin est beau, très complet, mais les couleurs ne m'ont pas emballé particulièrement. Cette BD parue en 1992 pour la première fois est plus d'actualité que jamais ! Une BD sympathique avec plein de bons sentiments, qui se laisse lire sans broncher. Le deuxième cycle se compose logiquement des 2 derniers albums. La psychologie des personnages n’évolue plus depuis longtemps, mais finalement dans ce cycle ce n’est pas le point central. Il s’agit maintenant d’étudier comment réagissent différentes communautés afin de survivre. Comment ces différents groupes évoluent-ils ? Comment acceptent-ils la venue d’autres races, anciennes ou nouvelles ? Finalement, le tout reste assez vivant pour ne surtout pas faire une BD prise de tête. L’action est en quantité suffisante pour créer un nouveau tome agréable, original et avant tout optimiste. Le dessin est toujours sympathique, même si l’âge de la BD et des techniques de l’époque rendent les couleurs parfois un peu vieillottes. Ce cycle est une ode au courage, au positivisme. Ne jamais cesser de croire. Croire que le destin n'est pas une ligne droite que l'on est obligé de suivre. Croire que quand on veut on peut. Aide-toi, bouge-toi. Ton futur est fait de ce que tu fais aujourd'hui. Mais est-ce vrai ? Convard, nous démontre avec une parfaite maîtrise que le passé peut aussi modifier notre futur et notre futur modifier notre présent. Une seule chose semble sûre dans tout cela. Les hommes sont voués à disparaitre. L'univers de Convard, le mélange des grands classiques qu'il nous sert donne au final une BD parfaitement originale. Mais comme je l'ai déjà écrit, et ça résume bien, c'est avant tout l'univers de Convard. Au final, je trouve tout cela Brillant. Et pour conclure mon avis, comme à son habitude, Convard fait sa propre préface dans le 5ème tome. Et celle-ci, comme à son habitude, est magnifique. Je ne résiste pas à l'envie de vous recopier le début : " L'enfance possède des privilèges que l'âge rogne avec un plaisir sournois. Le temps, par exemple ! Oui, le temps n'existait pas quand j'étais môme. Il me semblait alors que je possédais une vie éternelle, où la simple idée de devenir adulte me faisait rire. Les années étaient longues, les vacances interminables, les nuits courtes. J'étais le héros d'une aventure imaginaire à laquelle je ne pensais jamais devoir écrire le mot FIN. Enfant je tordais le cou au temps. Je le terrassais comme un chevalier tue un dragon. Qui aurait pu me faire croire que le destin n'oublie personne ?" Je m'arrête là, mais l'intégralité de cette préface m'a touché énormément, me rappelant mes vieux souvenirs, m'y identifiant parfaitement. Convard est un excellent conteur en image, mais ces textes sont encore meilleurs ! Je n'avais jamais lu de récit de Convard avant, mais j'ai vraiment envie maintenant de découvrir plus son univers.

24/08/2010 (modifier)
Par pewi
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Biotope
Biotope

J'ai tout de suite été happé par les premières pages de cette bd aux personnages très secs, sans nuance mais pas caricaturaux. Le rythme de la narration est très plaisant ; l'auteur va droit au but tout en prenant le soin de construire un bon scénario autour du thème de la tyrannie. Le dessin et la couleur sont stupéfiants : je ne comprends comment autant de simplicité peut être aussi efficace. Un grand merci à Appolo et Brüno qui n'ont pas hésité à mettre une tonne de bonnes idées dans deux tomes, ne succombant pas à la tentation de "faire tirer l'histoire" (comme... (en fait j'ai une tripotée d'affreux qui sont candidats) savent si bien le faire).

23/08/2010 (modifier)
Couverture de la série Jonathan
Jonathan

Jonathan occupe à mes yeux et dans mon cœur un espace particulier. Cette série sera à jamais atypique puisque Cosey, bien plus que de nous narrer des aventures, nous y relate des rencontres. Rencontre de soi-même, d’un pays, d’une culture, rencontre d’autrui. Autant d’albums, autant de personnages, de profils, de visions. Post-soixante-huitard ? Sans doute ! Mais aussi et avant tout humaniste et apaisant. Il n’y a pas de vrais méchants, pas d’êtres sans reproches non plus. La Chine est l’agresseur ? Oui, mais le chinois n’est pas un monstre. Ce côté bisounours en assommera certains, mais pas moi car le second degré de Jonathan vient contrebalancer les fréquents clichés mélodramatiques utilisés par Cosey (ces clichés sont d’ailleurs le plus gros reproche que je pourrais faire à la série). Les deux premiers tomes souffrent de défauts de jeunesse. Cosey recherche encore un ton et s’égare dans d’inutiles arabesques stylistiques. Ces deux tomes risquent donc de paraître très datés au lecteur d’aujourd’hui. L’histoire qui nous est relatée ne manque cependant pas de charme et garde une belle part de son pouvoir magnétique sous mon regard nostalgique. Par la suite, documentation aidant, la série devient plus réaliste, mieux ancrée dans son espace géographique et historique. Le personnage de Jonathan explose et chacune de ses rencontres l’enrichit et le grandit. Kate sera le récit clé de cette période, qui se terminera sur Neal et Silvester. Jonathan est alors acteur et témoin, il s’efface devant les personnages qu’il rencontre, mais les épaule autant que faire se peut. Cette période, qui démarre au tome 3 pour se clôturer au tome 9, est la meilleure à mes yeux. Par soucis de renouvellement, Cosey ramènera Jonathan en Amérique le temps d’un diptyque plus mouvementé mais moins intéressant selon moi. Selon Cosey aussi sans doute puisque, depuis, Jonathan a repris le chemin des cimes enneigées du Tibet. Le charme opère toujours mais la série semble tout de même à la recherche d’un second souffle. Pour son rythme lent, pour l’originalité de son ton, pour la simplicité du dessin, pour sa capacité à l’introspection (tant de la part du personnage que de la part du lecteur que je suis), pour ses qualités humaines et humanistes, Jonathan demeurera pour longtemps encore un des mes personnages préférés de la bande dessinée moderne.

23/08/2010 (modifier)