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Par Ro
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Alim le tanneur
Alim le tanneur

Je ne peux pas encore trop m'engager sur cette BD puisque seul le tome 1 est sorti mais en tous cas je peux affirmer que je l'ai beaucoup apprécié. Je trouve le dessin très sympa et c'est bien la première fois que j'aime des couleurs faites sous Photoshop. Celles-ci sont vraiment excellentes et très rafraichissantes. Quant à l'histoire, ce n'est pour le moment qu'une introduction à mes yeux, je ne peux donc pas encore vraiment savoir ce qu'elle vaudra. Le contexte est sympa et le décor oriental (est-ce une ville indienne comme Madras qui a inspiré ce décor ?) est original et bien dépeint. Je trouve l'histoire assez intelligente et la narration très réussie. Maintenant, je ne peux pas dire que j'ai été complètement captivé ni que ce que je vois de l'histoire pour le moment me semble vraiment original. C'est sympa, voire très sympa, mais je ne sais pas encore si la série entière sera vraiment excellente. Quoiqu'il en soit, ce premier tome est très engageant et si la suite est du même niveau, nous aurons une série incontournable. Après lecture du tome 2 : Excellent ! Le tome 2 me parait presque meilleur que le premier que j'avais un peu oublié entretemps. La première chose que j'ai regardée sur ce second tome, c'était si les couleurs étaient aussi belles et originales que dans le premier. J'ai failli être déçu quand j'ai vu qu'on ne trouvait plus ces teintes roses et pastels qui m'avaient tant marqué dans le tome 1, mais au final, les couleurs m'ont encore une fois paru véritablement réussies et très belles, même si un peu moins originales. Et de toute manière, le dessin et la composition des images est tellement excellente que... que c'est vraiment une très belle BD. Quant au scénario, il est assez court et simplement résumé, mais il prend une tournure qui me plait encore davantage que le premier tome. A la fin du tome 1, je ne savais pas trop vers où le récit allait partir, je n'étais pas plus que ça motivé à l'idée de lire la suite. Là, au contraire, je suis maintenant accroché et je veux voir la suite qui parait très bien lancée. Vraiment une série amenée à devenir un immanquable du monde de la BD d'aventure-fantasy ! Après lecture de l'ensemble de la série : J'ai été décontenancé par le tome 3. Moi qui prenais plaisir à suivre ce père et sa fille, j'ai été déçu par la séparation imposée et le fait qu'on perd la trace de la fille. Pourtant, quand on achève le tome 4, on réalise que c'est en cela que tient toute la spécificité du scénario et qui amène à la conclusion choisie par les auteurs. Néanmoins, cette rupture a un peu brisé le charme que j'éprouvais pour cette série. L'intrigue elle-même se modifie à partir de ce troisième tome, la fuite en avant devenant une relativement brusque association avec l'ancien ennemi vers un but nouveau, à une époque nouvelle. Du coup, même si la chute de l'histoire est assez forte et intelligente, le récit y a perdu pour moi la saveur que lui amenait le gentille ambiance familiale du couple père-fille du début. Il est devenu plus froid, plus implacable, un peu moins plaisant et moins capable de se démarquer de nombre des autres productions à mes yeux. Malgré ce léger ressenti, ça n'est reste pas moins une très bonne BD, au dessin excellent, qui mérite clairement la lecture.

24/09/2004 (MAJ le 10/11/2010) (modifier)
Par Erwelyn
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Aspic Détectives de l'étrange
Aspic Détectives de l'étrange

"Par les marvelous gonades de la papesse Jeanne, j'en appelle à toi..." Ainsi débute cette bande-dessinée, véritable hommage à la littérature populaire. On pense à Gaboriau, à Rocambole, à Poe évidemment. Nous suivons deux enquêtes parallèles qui se déroulent à Paris : la première, menée par Auguste Dupin, enquêteur phénoménologue débonnaire, et Georges Nimber, inspecteur quelque peu phallocrate et bêta, consiste à retrouver Kathy Wuthering, une naine, devineresse extralucide. La seconde est prise en main par Flora Vernet, une jeune femme pimpante, désinvolte, un peu peste, au fort caractère, joueuse d'échec, major de Polytechnique et qui désire surtout devenir détective. Tout ça dans le but avoué de montrer à la gente masculine que les femmes valent autant qu'elle, si ce n'est mieux. Logée chez Dupin, elle court-circuite ce dernier en prenant en charge une enquête d'agression et de bric-brac. Les auteurs n'ont pas voulu s'ancrer dans une période très précise de Paris. L'action se situe dans une zone très large entre la fin XIXe et le tout début du XXe. Ils se sont donc permis de placer certains détails qui n'ont en réalité jamais coexisté ensemble. Ainsi, ils s'allouent toute latitude pour les prochaines enquêtes et ne seront pas prisonniers d'un carcan historique précis. (Merci à Jacques Montagne qui a bien voulu éclairer ma lanterne sur ce point). Ne vous étonnez donc pas de voir des maisons haussmanniennes côtoyer le Vieux Paris, un métropolitain en construction (p22) pour l'expo universelle de 1900 alors que le méchant Moldoror (seigneur de la coterie des camelots du crime) évoque Azathoth (p25), démon qui n'apparaîtra qu'en 1926 dans l'Appel de Cthulhu de Lovecraft. Ce même seigneur a pour emblème un poulpe qui, comme le montrent certaines cases, évoque bien sûr 20 000 lieues sous les mers de Jules Verne. Le régal absolu de cette BD est la richesse des références, des détails et des décors qu'on y trouve : un portrait de Poe sur un mur de salon, un dodo empaillé dans un laboratoire, une enseigne avec un chat noir borgne qui rappellera incontestablement le chat noir d'Albert Robida pour la cabaret du même nom (sauf que ce dernier était pendu). D'ailleurs les chats semblent intéresser beaucoup le dessinateur. Du chat de Dupin, pouilleux et balafré aux chats des rues, on en croise pas mal. Le scénario de Gloris permet de nous faire découvrir au travers de la progression des enquêtes toute la vie quotidienne de ce Paris fin de siècle et plus précisément celui des quartiers populaires : les marchés, les tanneries de la Bièvre, les spectacles ambulants jusque dans la cour de Versailles, les diseuses de bonne aventure, le Grand Guignol. Eugène Sue et Émile Zola ne sont pas bien loin. Au final une bande-dessinée ambitieuse par son aspect documenté et captivante par la densité de ce premier volet plein de trouvailles, d'aventures, de détection, de mystères et de fantastiques. Une étrangeté qui ravira autant les ados que les adultes. Ma note s'approche plus du 4,9/5. Si je ne mets pas 5/5 c'est que je me réserve un peu pour le dénouement avec le tome 2. Il se passe pleins de choses mais au niveau de l'intrique c'est encore un peu flou. Je mettrai la note maxi si le second volet est à la hauteur du premier et surtout si cela se termine comme je l'espère en apothéose ;) .

10/11/2010 (modifier)
Par Miranda
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Où le regard ne porte pas...
Où le regard ne porte pas...

Visuellement les deux tomes sont superbes, les visages anguleux sont expressifs et ont été bien vieillis, on reconnaît les personnages du premier coup d'œil ; les corps bougent avec aisance et les décors sont très fouillés. Le dessin présente quelques petites disproportions, mais là où certains y verront un défaut je n'y vois que du charme. Les couleurs ont la gaieté de l'enfance dans le premier tome et deviennent sombres dans le deuxième, plus tragique. Les planches orangées qui apparaissent au fil des pages sont véritablement saisissantes de beauté. Le seul regret concerne le visage de Lisa adulte, pas très féminin, il manque de douceur, trop masculin, trop dur, mais peut-être est-ce voulu par les auteurs pour marquer un peu plus sa souffrance. Le premier opus, préféré par le plus grand nombre de par sa légèreté, son ambiance de bord de mer apaisante et imprégnée de l'insouciance de l'enfance, nous transporte nous aussi sur ces lieux paradisiaques, bien que certains évènements tragiques viennent bouleverser toute cette sérénité. Dans la deuxième partie l'histoire change radicalement de direction et prend un ton dramatique et ésotérique très prononcé. La narration est tout simplement belle, sans fioriture, enchanteresse. La force de ce récit réside dans ce lien indéfectible qui existe entre les personnages, lien de vie et de mort, d'amour et d'amitié. La fin submergée d'émotion ne finit pas l'histoire, mais au contraire, l'ouvre sur d'anciennes retrouvailles… d'autres lieux… d'autres vies…

13/10/2008 (MAJ le 09/11/2010) (modifier)
Par Miranda
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série La Nostalgie de Dieu
La Nostalgie de Dieu

Rhââ lovely ! Ah Dieu quel vilain garçon ! Et ici il mérite bien sa majuscule ! Sadique, logique, drôle, parfois grossier, ayant réponse à tout et de la répartie à revendre. Marc Dubuisson nous offre un dialogue inoubliable entre un petit être, candidat au suicide, qui décide d'appeler Dieu avant de franchir le pas... Et ô miracle ! Celui-ci lui répond. Voilà bien un gentil Dieu qui prend le temps de répondre à toutes les questions spirituelles et théologiques que se pose ce petit bonhomme. Ce ne sont évidemment pas les réponses qu'il attendait, misérable petite créature, crédule, candide, innocente ! L'auteur nous démonte pièce par pièce toutes les croyances religieuses avec brio et intelligence, sans jamais se montrer insultant. Je dirais même plus, en gardant bien les pieds sur terre… mais il a certainement dû causer avec Monseigneur, il en parle tellement bien. Le seul petit bémol est dans le graphisme. Certes il est bien trouvé, avec son petit personnage tout simple fait de trois traits de crayon, qui se révèle très expressif avec juste quelques gestes et quelques regards. Mais au fil des pages il devient un peu lassant, j'ai presque arrêté de le regarder, me contentant de lire les savoureuses répliques. J'aurais préféré un dessin un peu plus élaboré, comme sur la fin de l'album où il est assis dans un fauteuil, avec un petit décor autour de lui et des poses un peu plus variées. Voilà ce qui manque à cet album pour être culte. Si vous êtes athée ne passez pas à côté de cette lecture, je dirai même qu'elle est indispensable. Si vous êtes croyant vous êtes prié de ne pas la brûler. Diantre !

23/06/2009 (MAJ le 09/11/2010) (modifier)
Par Miranda
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Caravane
Caravane

Tout commence à l'ouverture de la Bd, un panel de tous les personnages aussi monstrueux qu'originaux nous est présenté avec leurs noms respectifs. Le dessin aux couleurs directes et chaudes est un ravissement pour les yeux. L'histoire touche divers thèmes, entre autres l'intolérance et la violence avec par exemple une scène qui nous rappelle le Ku Klux Klan, mais je n'aime pas les discours moralistes, et pour ma part, je ne veux y voir qu'une aventure extraordinaire avec des gens extraordinaires. L'humour y est omniprésent, on alterne des scènes réellement dramatiques avec de véritables moments de légèreté et de rire. A noter que Mila, petite fille intelligente et espiègle a un discours et un comportement d'enfant et n'a pas été transformée en adulte miniature, comme cela arrive parfois et qui est très désagréable car pas crédible. Ce premier album finit en nous laissant la langue pendante par le suspens qu'il nous impose, la patience est de mise en attendant la suite. Suite et fin J'ai adoré ce second tome même si le ton est nettement plus tragique et que l'humour s'y fait plus rare. On apprend à mieux connaître les personnages et on découvre de petits nouveaux. Ce tome est très riche en évènements et seul le passage sur le pédophile m'a un peu gênée, mais c'est normal ce sont des situations toujours un peu dérangeantes en soit, par contre la scène ne s'attarde pas et elle passe plutôt bien au final. Mon seul regret est qu'il n'y aura peut-être pas de cycles à venir, l'univers qu'Olivier Milhiet a créé est immersif et il est bien dommage qu'il s'arrête là. Je me suis beaucoup attaché à Pilou et Mila (entre autres) et ne pas savoir ce qu'ils deviennent me rend triste.

03/04/2008 (MAJ le 09/11/2010) (modifier)
Couverture de la série XIII
XIII

Fanatique de cette série ! ... Fascinant, trépidant ! Cette série je ne l'ai pas lue, je l'ai vécue ! Passionné par ce genre d'intrigues, je n'ai pas encore réussi à trouver aussi bien dans le genre. Le concept de l'amnésie est très fort (cf "La mémoire dans la peau" !). Je me suis rarement autant attaché aux persos d'une BD ... Pour les fans du genre ... et pas seulement ! Je recommande vivement cette saga.

08/11/2010 (modifier)
Couverture de la série Insiders
Insiders

Perso j'accroche aisément à toute intrigue tournant autour de l'espionnage, des services secrets ... Déjà fan de XIII, d'Alpha ou encore de Lady S., j'avoue avoir pris du plaisir à lire l'ensemble des tomes d'Insiders. Certes, il y a à mon avis certaines incohérences, des passages un peu brouillon. Mais dans l'ensemble, je retiendrai surtout le charisme de Nadja Cruz et les intrigues politiques développées dans cette série. Bref, fan du genre, j'adhère franchement à cette série. ^^

08/11/2010 (modifier)
Par yann75000
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Mauvaise Line
Mauvaise Line

Encore une BD culte ! Déjà le dessin. Un graphisme étonnant, percutant. Des couleurs tranchées. Des cases sans bulle, mais avec un texte collé en bas. Ce qui, étrangement, donne du son dans la case laissée libre "d'écouter" ce que l'imagination perçoit. Et c'est bien de perception dont il s'agit. Car tout dans cette bande dessinée est basée sur du sensitif, de l'émotif. Et côté émotion, il y en a des tonnes. Côté scénario, c'est le coup de poing dans la tronche. On l'aime cette Line. Et on enrage de la voir ainsi bousculée par tant d'injustices. Une injustice banale, qui ne fera pas la première page des journaux. Non, elle vit en province et subit la violence du travail, la violence des garçons, la violence de sa famille. Rien de bien exceptionnel. Et pourtant, le scénario écrit par un réalisateur connu donne un ton mordant, qui ne lâche pas le lecteur, qui le tient en haleine. Bouhnik a écrit un scénario du genre "La Haine", mais à la campagne, un autre décor qu'il semble parfaitement connaitre, en évitant tous les clichés, et en nous embarquant dans une histoire haletante. Ce n'est pas une bande dessinée classique. Elle est d'une modernité étonnante. Peut être même en avance sur son temps. Car quand on voit les 5000 BD qui sortent chaque année, combien d'artistes tentent une nouvelle écriture ? À part Thomas Ott, je ne vois pas beaucoup d'Artistes qui se sont permis une telle liberté que Thanneur et Bouhnik. Un superbe boulot, à lire de toute urgence !

08/11/2010 (modifier)
Par yann75000
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Maus
Maus

Justement. Oui, justement parce que cette bande dessinée aborde l'innommable dans le récit du quotidien des victimes, dans un graphisme râpeux, aux traits presque grossiers, simplistes, qui est loin des critères traditionnels du beau qui sert à enjoliver et rendre acceptable le dessin, pour rendre acceptable ce que l'on ne peut accepter. Il faut se rendre à l'évidence de l'immense intelligence de l'auteur qui a su nous offrir une œuvre au ton juste, sans utiliser d'artifice pour nous plonger dans cette période atroce de l'humanité. Ses personnages ne sont pas sympathiques, oui, ses personnages sont comme des souris que bouffent les chats, sans une once d'humanité, oui, et c'est justement ainsi que l'on se rend compte de l'horreur absolu de ce récit. Oui, les nazis ont éliminé des gens, pas parce qu'ils étaient particulièrement beaux, pas parce qu'ils étaient particulièrement forts, pas parce qu'ils étaient particulièrement intelligents, mais seulement parce qu'ils étaient juifs. Une œuvre remarquable, immense. Juste !

08/11/2010 (modifier)
Par yann75000
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Griffes d'Ange
Griffes d'Ange

Griffes d'Ange nous griffe au dessous du nombril, nous chahute le zizi. Moebius est à la hauteur de son génie, bouleversant les sens pour interroger notre intime. Griffes d'Ange est une série de portraits que l'on peux suivre comme une histoire, ou prendre chaque page comme un tableau indépendant. Il est certain que la sexualité ainsi étalée peut faire fuir certains puritains, mais comme c'est dessiné avec tellement de talent, il ne s'agit plus seulement de sexe, mais de l'Art de l'intime. Une bande dessinée qui secoue les valeurs établies, un véritable poème sur le corps et ses envies.

08/11/2010 (modifier)