Tout a été dit et redit dans les commentaires précédents. Un MUST de la SF à la française. Un scénario minutieusement ficelé et préparé avec une fin en apothéose qui vient conclure les 6 tomes. De la BD qui donne des frissons comme on aimerait en avoir plus souvent. Félicitations Mr Bajram ! Et vivement une suite avec UW2...
J'ai appris d'ailleurs que la série allait être éditée chez nos copains d'outre Atlantique : alors ça si c'est pas de la reconnaissance !
Simplement sensationnel.
Très très belle série.
Certes, les grincheux diront qu'elle a peut-être un côté vieillot avec les vêtements typiques des années 70, certains comportements et sentiments qui font datés, voire moyenâgeux.
Mais ce manga, que j'ai pu lire dans son intégralité -et ceci en 3-4 jours- est un bel exemple de choc des cultures, en même temps qu'une histoire formidable. Choc des cultures parce que Satoru connaît bien son environnement, et ce sont ces connaissances, même minimes, ainsi que son bon sens (sans oublier une dose de courage tout de même) qui lui ont permis de survivre dans l'environnement hostile qu'une série de tremblements de terre, ainsi que d'autres phénomènes, ont créé au Japon. Malheureusement ce n'est pas dans notre société occidentale actuelle que l'on apprendrait comment reconnaître certaines plantes comestibles, ou encore avoir quelques notions de géologie... Takao Saito remarque aussi cette dérive culturelle dans son pays, déplorant dans une interview donnée dans l'un des tomes que le Japon perde peu à peu le contact avec sa terre...
Une formidable aventure car Satoru, malgré ses 13 ans -au début de l'histoire- parvient à nous toucher. C'est avec lui qu'on essaie de survivre sur cette île déserte, qu'on crapahute dans le Tokyo post-apocalyptique, qu'on essaie d'échapper à l'appétit vorace de prédateurs inattendus ou d'ennemis regroupés en bande. Car oui, loin de s'unir pour s'en sortir, les survivants tentent par d'autres moyens d'éliminer les intrus ou les plus faibles, qui devenaient plus des charges que des aides... Je pense que la plupart des situations -même si par moments on frôle le too much- sont assez bien vues et réalistes. Un seul regret : les vêtements de Satoru ne sont jamais abîmés ou presque, et ça nuit un peu à ce réalisme.
Pour le reste, c'est vraiment très très bien, et la fin n'est pas vraiment un happy end, ce qui confirme ce réalisme...
13m28, c'est à la fois une aventure éditoriale innovante et intéressante, un mélange des genres agréablement déroutant et une histoire à multiples facettes, qui relève à la fois du fantastique et d'un certain réalisme social, certes effleuré à la louche, si vous me passez l'expression, mais néanmoins assez juste. Je comprends les réticences et la frustration relative de Ro et d'Alix face à la segmentation et au côté un peu inachevé de la narration, mais je ressens de mon côté exactement l'inverse : pour moi, c'est un point fort, car malgré tout, on est pris du début à la fin par l'histoire globale, qui se décompose en autant de mini-récits et de styles que d'auteurs présents. On est en effet un peu dépité par moments, mais ça devient tout de suite un plaisir : que va nous apporter la planche suivante? On tourne la page avec délice et, parfois, une certaine appréhension, vu que certains passages mettent quand même bien mal à l'aise (ceux avec les lamproies géantes, surtout, je n'en dis pas plus).
De mon côté, j'ai en tout cas été happé dès le début par les premières pages, feuilletées au départ sans conviction sur un présentoir quelconque (je trouve que le seul défaut de l'objet, soit dit en passant, c'est le résumé pas très accrocheur en quatrième de couv' : on s'attend à une histoire plan-plan sur un remake des grandes inondations de Paris, alors que c'est tout autre chose) : après 15 pages lues avidement, j'ai décidé de l'acheter et de rentrer chez moi lire ça tranquillement. Bref, j'ai savouré l'ensemble avec beaucoup de plaisir (peut-être d'autant plus que j'y ai retrouvé des personnages en thèse comme moi et des lieux évidemment très familiers pour moi, à savoir la BnF !).
Je le conseille donc à tout le monde, tout comme le site de l'éditeur manolosanctis, d'ailleurs, très bien fait également et qui permet des heures de découverte BDphile. Bravo au projet.
J’ai voulu lire cet album parce que l’ambiance avait l’air intéressante.
Le scénario est original, un peu trop glauque, tout comme le graphisme. J’ai aimé, parce que, pour une fois, l’histoire était basée sur un méchant. Cet univers mafieux est intéressant même si certains personnages sont inutiles.
J’ai apprécié les dessins. Ils sont réalistes même si je n’aime pas la bouche du Joker.
Je conseille cette BD même si elle est un peu glauque.
Eh bien moi, sans vouloir contredire Altaïr, c’est mon premier « Paul », et je suis très heureux que ce soit celui qui m’ait fait découvrir la série…
Attiré par le graphisme et le sticker « Prix du public Angoulême », je n’ai pas regretté mon acquisition, ne sachant pas du tout de quoi il était question avant lecture. Sans prétention et sans effets de manche, l’auteur raconte une histoire qu’il semble lui-même avoir vécu tant tout cela sonne vrai, un peu comme si cette BD avait été conçue telle un exutoire. Derrière le trait faussement naïf transparaît la réalité la plus âpre de la vie. Michel Rabagliati montre tout de la maladie et de la déchéance sans faux semblants, mais sans exhibitionnisme non plus. Le graphisme simple permet peut-être d’exprimer plus de choses et pourtant, malgré cette simplicité, les situations et les personnages semblent parfois nous apparaître en chair et en os.
Ce n’est évidemment pas toujours très gai, mais pas triste pour autant. La poésie et l’humour qui émaillent le récit, alliés au style de dessin, adoucissent amplement le malaise qui pourrait vite prendre le dessus… C’est donc ici un sujet délicat que l’auteur a su traiter avec délicatesse, évitant toute sensiblerie. J’ai pour ma part beaucoup aimé cette œuvre pleine d’humanité.
J'aime toujours relire "Les filles électriques" !
Les gags sur ce gros looser sont vraiment drôles. Il font plutôt réalistes mais Zep rajoute une grosse dose de dérision et de caricature, et je me marre toujours quand je lis cet album, c'est vraiment bon.
On connaissait le dessin de Zep avec Titeuf, dans cet album, il est aussi bon que dans les derniers albums de sa série principale. Avec des personnages tout en rondeur et une super colorisation.
"Les filles électriques" est une BD de bon niveau, aussi bon que L'enfer des concerts !
Après la lecture de l'intégrale.
J'ai eu un énorme coup de coeur pour cette série hors norme.
Le dessin noir et blanc est puissant et enivrant, je me suis délecté avec ces superbes planches au découpage libre et fantasque. Le contraste est brutal entre le noir black de chez black et le blanc plus blanc que blanc d'Omo.
Les personnages ont des gueules cassées prononcées et expressives. Certains y verront des caricatures, j'y ai vu un style personnel, dynamique et assumé.
Le scénario mélange plusieurs genres avec succès, il est clairement à prendre au second degré. Je l'ai trouvé plus que plaisant, tout simplement jouissif. L'humour est omniprésent, on voit venir le final, digne hommage aux films indépendants américains des années 90.
Il n'y a pas besoin de beaucoup de neurones pour apprécier "Billy Wild", mais comme dans le cochon, tout est bon !!!!
Excellent, j'en redemande.
Je me suis procuré les comics (en VO) après avoir lu les quelques bons avis sur bdtheque et je les en remercie !
Je n'ai pas grand chose à ajouter par rapport à ce qu'a dit Ro, tout comme lui j'ai aimé cet humour corrosif, ce personnage décalé, ces dialogues sans fioritures et jouissifs.
J'ajouterais que tout cela n'est pas purement gratuit et qu'on peut lire la bd selon différents degrés. C'est fun et plutôt explosif à première vue, mais il n'y a pas besoin de gratter beaucoup (voire pas du tout) pour relever les attaques en règles vers les média, la télévision, les politiques et autres "marionnettistes" de notre temps.
Pour ce qui est du dessin rien à redire, il s'adapte tout à fait au scénario et fait lui aussi preuve d'originalité.
Edit: après 5 tomes, toujours aussi bon Spider Jerusalem !! Je pousse la note à culte ! La série s'étoffe et gagne en profondeur. Je ne peux que féliciter les auteurs qui semblent maîtriser leurs sujets de bout en bout.
De Chabouté je n’avais lu jusqu’à présent que « Purgatoire », j’avais été ravie par le dessin en couleurs, mais tout juste satisfaite par l’histoire qui ne m’avait pas émue plus ce que cela.
Ici, c’est un vrai coup de cœur ! Je ne m’y attendais pas jusqu’à ce que j’arrive aux dernières pages mais la fin est énorme et donne toute sa valeur aux 350 pages précédentes qui auraient paru sans doute bien monotones sans elle. Avec le recul c’est peut-être un peu long pour en arriver là, mais ça valait le coup quand même.
A la base j’aime la BD peu bavarde et j’admire le talent de l’auteur quand il sait tout faire passer ou presque par le dessin. Avec « Tout seul » j’ai été plus que servie, les seuls textes à lire sont les « beuglantes » du capitaine du bateau, quelques autres rares dialogues et les définitions qui font marcher l’imagination du héros (imagination débordante et parfois surprenante). Tout le reste est rendu par l’image, avec un style cinématographique d’une grande efficacité.
Le dessin en noir et blanc ne me satisfait pas complètement, je trouve les noirs trop envahissants, mais qu’importe, le reste est tellement bien ! J’ai souvent été impatiente : de voir s’il y avait vraiment quelqu’un dans ce phare, de savoir d’où venait le « boum », de découvrir quelle définition avait bien pu produire les images que je venais de voir, etc. J’ai adoré la relation entre le héros et son poisson rouge (enfin, blanc…), quand il ne veut pas heurter sa sensibilité, qu’il veut lui faire une farce ou quand il décide de le libérer de sa prison. J’avais peur d’être déçue par la fin mais j’ai véritablement frissonné sur les dernières pages et j’ai même failli verser ma petite larme à la fin, mais je ne vous dirai pas pourquoi, ce serait trop en dire.
Une vraie belle surprise que ce « Tout seul », merci à biglolo de me l’avoir conseillé !! Du coup j’ai presque envie de m’arrêter là pour cet auteur, j’ai peur que le reste de son oeuvre ne soit pas à la hauteur…
Venant de mettre en ligne le nouvel album de Riley, j'en profite pour poster ma critique du coup du lapin.
J'aurais plutôt mis 4/5 mais après lecture de son nouvel album je dois avouer que ces deux là sont culte. Dessin simple mais efficace et très lisible, gags variés et pas répétitifs sont les ingrédients qui permettent de faire mouche à chaque fois. Cela se lit rapidement mais, on prend toujours autant de plaisir à les relire encore et encore. Riley est une référence de l'humour britannique et il signe ces meilleures oeuvres.
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Universal War One
Tout a été dit et redit dans les commentaires précédents. Un MUST de la SF à la française. Un scénario minutieusement ficelé et préparé avec une fin en apothéose qui vient conclure les 6 tomes. De la BD qui donne des frissons comme on aimerait en avoir plus souvent. Félicitations Mr Bajram ! Et vivement une suite avec UW2... J'ai appris d'ailleurs que la série allait être éditée chez nos copains d'outre Atlantique : alors ça si c'est pas de la reconnaissance ! Simplement sensationnel.
Survivant
Très très belle série. Certes, les grincheux diront qu'elle a peut-être un côté vieillot avec les vêtements typiques des années 70, certains comportements et sentiments qui font datés, voire moyenâgeux. Mais ce manga, que j'ai pu lire dans son intégralité -et ceci en 3-4 jours- est un bel exemple de choc des cultures, en même temps qu'une histoire formidable. Choc des cultures parce que Satoru connaît bien son environnement, et ce sont ces connaissances, même minimes, ainsi que son bon sens (sans oublier une dose de courage tout de même) qui lui ont permis de survivre dans l'environnement hostile qu'une série de tremblements de terre, ainsi que d'autres phénomènes, ont créé au Japon. Malheureusement ce n'est pas dans notre société occidentale actuelle que l'on apprendrait comment reconnaître certaines plantes comestibles, ou encore avoir quelques notions de géologie... Takao Saito remarque aussi cette dérive culturelle dans son pays, déplorant dans une interview donnée dans l'un des tomes que le Japon perde peu à peu le contact avec sa terre... Une formidable aventure car Satoru, malgré ses 13 ans -au début de l'histoire- parvient à nous toucher. C'est avec lui qu'on essaie de survivre sur cette île déserte, qu'on crapahute dans le Tokyo post-apocalyptique, qu'on essaie d'échapper à l'appétit vorace de prédateurs inattendus ou d'ennemis regroupés en bande. Car oui, loin de s'unir pour s'en sortir, les survivants tentent par d'autres moyens d'éliminer les intrus ou les plus faibles, qui devenaient plus des charges que des aides... Je pense que la plupart des situations -même si par moments on frôle le too much- sont assez bien vues et réalistes. Un seul regret : les vêtements de Satoru ne sont jamais abîmés ou presque, et ça nuit un peu à ce réalisme. Pour le reste, c'est vraiment très très bien, et la fin n'est pas vraiment un happy end, ce qui confirme ce réalisme...
13m28
13m28, c'est à la fois une aventure éditoriale innovante et intéressante, un mélange des genres agréablement déroutant et une histoire à multiples facettes, qui relève à la fois du fantastique et d'un certain réalisme social, certes effleuré à la louche, si vous me passez l'expression, mais néanmoins assez juste. Je comprends les réticences et la frustration relative de Ro et d'Alix face à la segmentation et au côté un peu inachevé de la narration, mais je ressens de mon côté exactement l'inverse : pour moi, c'est un point fort, car malgré tout, on est pris du début à la fin par l'histoire globale, qui se décompose en autant de mini-récits et de styles que d'auteurs présents. On est en effet un peu dépité par moments, mais ça devient tout de suite un plaisir : que va nous apporter la planche suivante? On tourne la page avec délice et, parfois, une certaine appréhension, vu que certains passages mettent quand même bien mal à l'aise (ceux avec les lamproies géantes, surtout, je n'en dis pas plus). De mon côté, j'ai en tout cas été happé dès le début par les premières pages, feuilletées au départ sans conviction sur un présentoir quelconque (je trouve que le seul défaut de l'objet, soit dit en passant, c'est le résumé pas très accrocheur en quatrième de couv' : on s'attend à une histoire plan-plan sur un remake des grandes inondations de Paris, alors que c'est tout autre chose) : après 15 pages lues avidement, j'ai décidé de l'acheter et de rentrer chez moi lire ça tranquillement. Bref, j'ai savouré l'ensemble avec beaucoup de plaisir (peut-être d'autant plus que j'y ai retrouvé des personnages en thèse comme moi et des lieux évidemment très familiers pour moi, à savoir la BnF !). Je le conseille donc à tout le monde, tout comme le site de l'éditeur manolosanctis, d'ailleurs, très bien fait également et qui permet des heures de découverte BDphile. Bravo au projet.
Joker
J’ai voulu lire cet album parce que l’ambiance avait l’air intéressante. Le scénario est original, un peu trop glauque, tout comme le graphisme. J’ai aimé, parce que, pour une fois, l’histoire était basée sur un méchant. Cet univers mafieux est intéressant même si certains personnages sont inutiles. J’ai apprécié les dessins. Ils sont réalistes même si je n’aime pas la bouche du Joker. Je conseille cette BD même si elle est un peu glauque.
Paul à Québec
Eh bien moi, sans vouloir contredire Altaïr, c’est mon premier « Paul », et je suis très heureux que ce soit celui qui m’ait fait découvrir la série… Attiré par le graphisme et le sticker « Prix du public Angoulême », je n’ai pas regretté mon acquisition, ne sachant pas du tout de quoi il était question avant lecture. Sans prétention et sans effets de manche, l’auteur raconte une histoire qu’il semble lui-même avoir vécu tant tout cela sonne vrai, un peu comme si cette BD avait été conçue telle un exutoire. Derrière le trait faussement naïf transparaît la réalité la plus âpre de la vie. Michel Rabagliati montre tout de la maladie et de la déchéance sans faux semblants, mais sans exhibitionnisme non plus. Le graphisme simple permet peut-être d’exprimer plus de choses et pourtant, malgré cette simplicité, les situations et les personnages semblent parfois nous apparaître en chair et en os. Ce n’est évidemment pas toujours très gai, mais pas triste pour autant. La poésie et l’humour qui émaillent le récit, alliés au style de dessin, adoucissent amplement le malaise qui pourrait vite prendre le dessus… C’est donc ici un sujet délicat que l’auteur a su traiter avec délicatesse, évitant toute sensiblerie. J’ai pour ma part beaucoup aimé cette œuvre pleine d’humanité.
Happy Girls (Les Filles Electriques)
J'aime toujours relire "Les filles électriques" ! Les gags sur ce gros looser sont vraiment drôles. Il font plutôt réalistes mais Zep rajoute une grosse dose de dérision et de caricature, et je me marre toujours quand je lis cet album, c'est vraiment bon. On connaissait le dessin de Zep avec Titeuf, dans cet album, il est aussi bon que dans les derniers albums de sa série principale. Avec des personnages tout en rondeur et une super colorisation. "Les filles électriques" est une BD de bon niveau, aussi bon que L'enfer des concerts !
Billy Wild
Après la lecture de l'intégrale. J'ai eu un énorme coup de coeur pour cette série hors norme. Le dessin noir et blanc est puissant et enivrant, je me suis délecté avec ces superbes planches au découpage libre et fantasque. Le contraste est brutal entre le noir black de chez black et le blanc plus blanc que blanc d'Omo. Les personnages ont des gueules cassées prononcées et expressives. Certains y verront des caricatures, j'y ai vu un style personnel, dynamique et assumé. Le scénario mélange plusieurs genres avec succès, il est clairement à prendre au second degré. Je l'ai trouvé plus que plaisant, tout simplement jouissif. L'humour est omniprésent, on voit venir le final, digne hommage aux films indépendants américains des années 90. Il n'y a pas besoin de beaucoup de neurones pour apprécier "Billy Wild", mais comme dans le cochon, tout est bon !!!! Excellent, j'en redemande.
Transmetropolitan
Je me suis procuré les comics (en VO) après avoir lu les quelques bons avis sur bdtheque et je les en remercie ! Je n'ai pas grand chose à ajouter par rapport à ce qu'a dit Ro, tout comme lui j'ai aimé cet humour corrosif, ce personnage décalé, ces dialogues sans fioritures et jouissifs. J'ajouterais que tout cela n'est pas purement gratuit et qu'on peut lire la bd selon différents degrés. C'est fun et plutôt explosif à première vue, mais il n'y a pas besoin de gratter beaucoup (voire pas du tout) pour relever les attaques en règles vers les média, la télévision, les politiques et autres "marionnettistes" de notre temps. Pour ce qui est du dessin rien à redire, il s'adapte tout à fait au scénario et fait lui aussi preuve d'originalité. Edit: après 5 tomes, toujours aussi bon Spider Jerusalem !! Je pousse la note à culte ! La série s'étoffe et gagne en profondeur. Je ne peux que féliciter les auteurs qui semblent maîtriser leurs sujets de bout en bout.
Tout seul
De Chabouté je n’avais lu jusqu’à présent que « Purgatoire », j’avais été ravie par le dessin en couleurs, mais tout juste satisfaite par l’histoire qui ne m’avait pas émue plus ce que cela. Ici, c’est un vrai coup de cœur ! Je ne m’y attendais pas jusqu’à ce que j’arrive aux dernières pages mais la fin est énorme et donne toute sa valeur aux 350 pages précédentes qui auraient paru sans doute bien monotones sans elle. Avec le recul c’est peut-être un peu long pour en arriver là, mais ça valait le coup quand même. A la base j’aime la BD peu bavarde et j’admire le talent de l’auteur quand il sait tout faire passer ou presque par le dessin. Avec « Tout seul » j’ai été plus que servie, les seuls textes à lire sont les « beuglantes » du capitaine du bateau, quelques autres rares dialogues et les définitions qui font marcher l’imagination du héros (imagination débordante et parfois surprenante). Tout le reste est rendu par l’image, avec un style cinématographique d’une grande efficacité. Le dessin en noir et blanc ne me satisfait pas complètement, je trouve les noirs trop envahissants, mais qu’importe, le reste est tellement bien ! J’ai souvent été impatiente : de voir s’il y avait vraiment quelqu’un dans ce phare, de savoir d’où venait le « boum », de découvrir quelle définition avait bien pu produire les images que je venais de voir, etc. J’ai adoré la relation entre le héros et son poisson rouge (enfin, blanc…), quand il ne veut pas heurter sa sensibilité, qu’il veut lui faire une farce ou quand il décide de le libérer de sa prison. J’avais peur d’être déçue par la fin mais j’ai véritablement frissonné sur les dernières pages et j’ai même failli verser ma petite larme à la fin, mais je ne vous dirai pas pourquoi, ce serait trop en dire. Une vraie belle surprise que ce « Tout seul », merci à biglolo de me l’avoir conseillé !! Du coup j’ai presque envie de m’arrêter là pour cet auteur, j’ai peur que le reste de son oeuvre ne soit pas à la hauteur…
Le Coup du lapin
Venant de mettre en ligne le nouvel album de Riley, j'en profite pour poster ma critique du coup du lapin. J'aurais plutôt mis 4/5 mais après lecture de son nouvel album je dois avouer que ces deux là sont culte. Dessin simple mais efficace et très lisible, gags variés et pas répétitifs sont les ingrédients qui permettent de faire mouche à chaque fois. Cela se lit rapidement mais, on prend toujours autant de plaisir à les relire encore et encore. Riley est une référence de l'humour britannique et il signe ces meilleures oeuvres. A lire absolument