Jusqu'à présent seule la série de zombies Walking Dead m'avait vraiment convaincu. C'est avec appréhension que j'ai acheté ce premier tome franco-français de Zombies, principalement à cause de ma colorisation qui m'a paru somptueuse au feuilletage.
Bien m'en a pris : l'histoire est plutôt bien lancée, parfaitement rythmée, très cynique, et s'autorisant même quelques moments touchants.
Bref, c'est violent, gore à souhait, extrêmement beau (j'ai parlé des couleur, mais le dessin est vraiment extra pour une première œuvre). Vivement le tome 2, tiens ! C'est rare que je dise ça sur des productions Soleil...
Ah! My Goddess est un très bon manga avec une histoire originale ! La bande dessinée est hélas très décevante, d'une part à cause de son mauvais graphisme lors des premiers tomes, ainsi que du langage assez déplacé, et d'autre part à cause du manque de moments forts malgré 38 tomes déjà parus en France.
A cause de ces différentes raisons, j'ai eu du mal à lire ces tomes. Aussi, il est assez difficile de s'attacher à ce manga. Je conseille donc aux lecteurs de l'emprunter à la bibliothèque la plus proche au lieu de l'acheter !
Néanmoins, mon avis est totalement différent du point de vue de l'anime ! A part les versions OAV's ayant les mêmes graphismes que les premiers tomes, la série possède une qualité graphique digne des plus grands dessins animés, tels que Naruto ou Détective Conan, ce qui rend plus facile l'attachement à ce manga. Le nombre d'épisodes est court et assez enrichi, vu qu'il regroupe les moments forts de la bande dessinée, et le mode de langage qu'utilise le héros envers l'héroïne correspond tout à fait à celui que l'on devrait avoir envers une déesse ! Je conseillerai même aux internautes de ne pas lire le manga et d'opter plutôt pour la série (vous seriez trop déçu).
PS : Mon coup de coeur est le film sorti en 2000. L'histoire est très prenante et je trouve la fin très romantique ! Je conseille aussi l'épisode 18 de la série.
J’avais adoré ma première lecture (j’avais suivi les avis positifs que j’avais vu) et j’ai décidé de me relancer dans cette poignante histoire, et avec grand plaisir, je remarque que j’apprécie toujours.
Grâce au graphisme plutôt épuré de Ludovic Debeurme et la narration très réussie, la lecture est très fluide. Je n’y ai descellé aucun temps mort, et j’ai été happé du début à la fin du livre.
Je suis vraiment fan du dessin très épuré, simple, clair, lisible, sobre, sophistiqué de Ludovic Debeurme, c’est vraiment le genre de style qui me plait (un peu influencé par l’underground américain et allant à l’essentiel) et je trouve qu’il sert magnifiquement le récit !
J’ai tout de suite accroché au scénario … Il faut dire qu’en général je suis plutôt friand de romans graphiques, et je considère Lucille comme un des meilleurs du genre. Ces 500 pages se lisent toutes seules, l’action s’amène tout doucement, on apprend à connaître et à aimer les deux personnages principaux. L’auteur passe avec talent de passages vraiment très durs, à d’autres plus doux.
Vraiment, j’ai adoré, je conseille et j’attends avec impatience la suite (depuis 3 ans déjà) !
Mutafukaz représente un genre bien à part dans le monde de la BD. Mélange du genre franco-belge, du manga et du comics américain, pour un résultat explosif.
La qualité graphique est indiscutable et les références très nombreuses. Le scénario, très particulier, correspond parfaitement bien à l'univers "chaotique" dans le quel il se déroule. Le bouquin est d'une très grande qualité et très agréable à lire.
A lire de toutes urgence.
Il n'y a que Futuropolis pour oser éditer de telles BD.
"B. Traven - portrait d'un anonyme célèbre" requière de longues heures de lecture, parfois besogneuses mais toujours passionnantes.
Le récit relate la vie d'un personnage hors du commum, B. Traven. Il sera reconnu pour son parcours littéraires, ses livres seront traduits dans de nombreux pays.
Cette homme aura eu un parcours exceptionnel, Golo s'attarde sur les contextes historiques, géographiques et politiques. C'est enrichissant : par exemple, l'Allemagne du début du vingtième siècle est décrite de façon approfondie, ce qui permet de mieux comprendre comment et pourquoi le nazisme va s'abattre sur cette nation.
Traven passera par l'Angleterre et vivra de nombreuses années au Mexique par ailleurs.
Très discret, il utilise de nombreuses identités, fera de nombreux boulots. Il a un sens de l'adaptation incroyable. La BD passe du coq à l'âne en suivant cet homme mais l'ensemble reste cohérent et bien construit.
La mise en image est académique avec un style assez rétro mais efficace. Le découpage est original, jouant sur le noir et blanc, la couleur et surtout en étant ponctué régulièrement d'un dessin couleur pleine page résumant la dernière portion.
Les 140 pages de ce one shot en paraissent au moins le double à cause d'un texte très fourni.
Il fallait oser faire cette BD, Golo a fait un travail remarquable.
A peine parue, déjà culte !
La nouvelle série de Blain est une vraie tuerie. La vie d’un conseiller aux cotés de Villepin, ministre des Affaires Etrangères, décrite avec autant de passion, de fougue et de croustillance est véritablement un chef-d’œuvre bédéscénique !
Le génie de la BD tient en la transcription de son personnage principal d’une part et au fait que le lecteur le découvre par le biais d’un autre personnage disons « normal », d’autre part. En effet, si Villepin (ou Taillard de Vorms dans le texte) avait été le seul protagoniste, livré au lecteur sans transition, il aurait été certainement impossible de s’identifier et la lecture n’en aurait été que plus laborieuse. Ici, nous le découvrons par les yeux d’un de ses conseillers fraichement embauché. Cette habile détour narratif établi, les auteurs peuvent s’atteler à construire ce personnage unique et complètement taré.
Une voix, une diction, une gestuelle, tout est reconstitué pour faire vivre ce fou rêveur en quelques coups de crayons habilement tracés. Un dessin vif, aérien, limite caricatural et l’homme marche, pense, vit. Son langage est politique, insolent, direct, opportuniste et ingénieux. Un doux mélange de beauf vulgaire et de visionnaire muselé. C’est un nouveau grand personnage de la BD, de ceux qui présentent une identité propre et que l’on reconnait en quelques phrases.
La note de « culte » se doit d’être exceptionnelle. Pourtant elle m’a semblé évidente lors de deux séquences extra : la judicieuse comparaison entre un discours politique et Tintin (qui permet à l’histoire une mise en abime délicieuse) et le passage sur le stabilo ! Des musts !
Un début vraiment très drôle et prometteur pour une série bientôt incontournable. Pour se faire, sans doute faudra-t-il que la suite change véritablement son schéma pour éviter la redite. En effet, déjà dans ce premier tome l’histoire est construite sur deux parties quasi identiques dans leurs enjeux. La rédaction d’un discours. Ce serait le défaut de ce premier tome. Bien sûr, le contexte change, les anecdotes changent, et l’humour est toujours énergique mais le moteur de la rédaction reste le même. Un filon à ne pas épuiser trop vite…
Je n'aime pas Superman, ce personnage purement américain, pur et vierge, fort comme un taureau qui orne les couleurs d'Union Jack et crane fièrement à la gueule de tous les autres pays. Trop propre, trop lisse en regard d'un autre personnage de DC Comics bien plus sombre et intéressant.
Mais la tentation de lire une oeuvre du génial Mark Millar, auteur d'un Kick-Ass et surtout d'un Wanted de haute volée couplé au détournement des origines de l'Homme de Fer était trop alléchant pour que tout ceci reste dans les tiroirs et la surprise et la satisfaction n'en furent que plus intenses !
Car à mille lieux d'en faire un personnage manichéen mauvais car soviétique et disciple de Staline, Millar a eu le bon goût de conserver le même sens de justice équitable cher à Superman quels que soient sa nation et ses idéaux. Lex Luthor devient le mentor des Etats Unis, une menace capitaliste qui n'a de cesse de vouloir détruire l'orgueil des pays de l'Est et le tout est mené à 100 à l'heure sans pourtant oublier une narration fluide et efficace.
Le summum arrive avec un Batman soviétique et récalcitrant et une fin habilement amenée et surprenante ce qui achève de faire de cet ouvrage une lecture indispensable à tout amoureux de comics ou non, les références étant de mises mais non pénalisantes de surcroit !
Le dessin est superbe tout en étant classique contrairement à ce que j'ai pu lire plus bas et les couleurs sont étonnamment chaudes. La représentation de la batcave et de son propriétaire m'ont fait écarquiller les yeux de plaisir !
Vraiment si vous ne devez lire qu'un comics alors c'est celui-ci qu'il vous faut d'autant plus que la nouvelle édition de Panini est parfaite, de la couverture au contenu !
Chaudement recommandé, camarade !
Voilà une belle surprise pour la rentrée. Dans la collection 1800, département le plus prometteur chez Soleil, Jean-marc Lainé, auteur du sympathique Omnopolis nous propose la rencontre entre deux mythes littéraires, celui de Howard Paul Lovecraft et celui du roman Moby Dick. Un auteur que j'apprécie malgré le côté répétitif de ses oeuvres et un roman que je connais bien pour l'avoir étudié il y a déjà plusieurs années.
Lainé parvient, contre toute attente, à bien marier ces deux univers (ceci dit une partie de l'oeuvre lovecraftienne est intimement liée au milieu aquatique, voire maritime, donc cela coulisse bien), et à nous pondre un récit bien construit, avec une mise en place des personnages et un suspense grandissant. A côté des deux références annoncées, il y a des clins d'oeil à L'Ile au trésor, à Pirates des Caraïbes, et même à Jules Verne, avec peut-être aussi du Frankenstein dans la seconde partie... Riche, mais pas trop appuyé, c'est bien dosé tout ça. Le premier tome de ce diptyque s'achève même sur un cliffhanger qui, s'il n'est pas surprenant, est quand même bien amené. par contre le côté "mise en abyme" du récit ne me semble pas des plus heureux, et je pense qu'il eût mieux valu se concentrer sur l'histoire d'Achab.
Venons-y à ce capitaine Achab. Il semble très proche de celui du roman de Melville, mis à part qu'il n'a pas de jambe de bois, et qu'il semble tout juste sorti de l'Académie navale... Certes, on nous dit qu'il est jeune, qu'il n'a que deux ans de campagne derrière lui, mais on nous parle aussi d'un marin au visage buriné, dur... Or son visage est lisse, il n'a pas de marques du temps et des embruns, il a juste une barbe relativement conséquente... Les visages sont d'ailleurs un peu l'élément raté au niveau graphique. Tous les marins sont rasés de frais, ils ont des visages lisses... pour le reste le boulot de Bojan Vukic est tout à fait honorable, il est plutôt doué pour installer des ambiances et pour le découpage. Les couleurs me semblent par contre un peu manquer de diversité, se cantonnant plutôt à des teintes pastels, et encore, pauvrement mises en valeur.
Des défauts à corriger pour la deuxième partie de l'histoire, qui je l'espère, conclura de belle façon ce récit pour l'heure pas mal du tout...
Qu'il soit constitué de papier, de pellicule ou même de chair, j'ai toujours eu un grand faible pour les héros tourmentés. Des personnages de l'Iliade ou même de bande dessinée, les destins tragiques m'ont toujours intrigué. Aussi quand est donnée l'occasion de croiser le triste héros de Bram Stoker à celui de Bob Kane, la tentation est forte de se planter car l'enjeu devient ironique avec ces deux chauve-souris diamétralement opposées. L'une effraie pour se nourrir et survivre et l'autre effraie pour faire le bien et rétablir l'ordre.
C'est donc dans le contexte exagéré des Elseworlds de DC Comics que va se dérouler cette aventure peu commune, utiliser ces héros de papier pour les faire s'affronter et surtout en observer la lente et longue déchéance de Batman, dont le seul talent subsiste par sa déduction et une panoplie de gadgets improbables. Un être humain torturé en somme, dont tout le monde connait les origines mais dont la quète de vengeance et de justice n'a pas de fin.
Pourtant face à la menace d'une armée vampire se développant à vitesse grand V par Dracula lui même dans une nouvelle terre d'accueil nommée Gotham, Bruce Wayne va devoir pactiser avec le mal, se faire de nouveaux alliés et une nouvelle stratégie, quitte à en perdre la vie et les idéaux initialement fixés.
Le combat contre Dracula ne sera qu'une étape mais la douloureuse victoire va bouleverser son existence à jamais...
Et c'est cette longue déchéance parfaitement amenée par étapes qui est au coeur même de cette oeuvre car, et ce ne sera pas un secret pour longtemps, Batman va devenir un véritable vampire et son chemin de croix sera douloureux et cruel à l'instar du héros de La Mouche de Cronenberg.
Chacun des trois livres amène une transition supplémentaire assez étonnante et poser beaucoup de questions à un Bruce Wayne métamorphosé tant physiquement que moralement : comment continuer à faire le bien sans se laisser tenter par les contraintes qu'une nouvelle vie malsaine s'offre à lui ?
En cela la lecture est palpitante et Batman devient dès lors un jouet inédit entre les mains d'un scénariste inspiré et par des traits exagérés, tantôt monstrueux et même érotiques car il s'agit bien de la rédemption d'un Vampire dont il est question, du même acabit que ceux de Anne Rice à l'exception près qu'il ne s'agit pas d'une victime ordinaire qui s'est promis de ne jamais prendre une vie à autrui !
Le coté profondément surnaturel peut surprendre le lecteur lambda de Batman mais on arrive très vite dans un univers violent et aseptisé tout en conservant les codes qui ont fait le succès de la série. Gotham se prête volontiers au décor gothique souhaité et si Dracula n'est qu'un prétexte, il réserve un combat épique dès la fin du premier tome qui préserve toutes ses promesses. L'intervention d'une Catwoman revisitée et du Joker relance la lecture avec intérêt et on sort rapidement du canevas habituel. Oh bien sur, le Bat-man du XIXème siècle, celui vieillissant de Miller dans Dark Knight Returns ou la version alternative de Red Son ont déjà préparé le lecteur blasé à de multiples facettes mais je vous garantis que personne ne sortira indemne de la vision du Caped Crusader une fois le dernier tome posé de cette série définitive.
Le tout est desservi par des dessins parfois inspirés, parfois grotesques de Kelley Jones dans une cohérence et un encrage hasardeux mais au moins l'ambiance poisseuse subsiste. Il s'agit ici d'un univers codifié que l'on se plait à détruire sans l'ambition de le reconstruire et la question revient sans réponses : les héros sont-ils immortels ?
Pour un public averti et rompu à l'univers de Batman mais à savourer sans tarder. J'aurais volontiers rajouté un point supplémentaire si les dessins étaient plus homogènes et les scans de l'éditeur moins brouillons mais cette série se doit de figurer entre Dark Knight Returns et A Long Halloween sans hésiter...
Un bon livre fantastique, idéal pour ceux qui rêvent d'un autre monde.
De bons dessins, avec des écritures assez grandes.
Il manque du suspense !
Sinon, excellent livre en général !
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Zombies (Soleil)
Jusqu'à présent seule la série de zombies Walking Dead m'avait vraiment convaincu. C'est avec appréhension que j'ai acheté ce premier tome franco-français de Zombies, principalement à cause de ma colorisation qui m'a paru somptueuse au feuilletage. Bien m'en a pris : l'histoire est plutôt bien lancée, parfaitement rythmée, très cynique, et s'autorisant même quelques moments touchants. Bref, c'est violent, gore à souhait, extrêmement beau (j'ai parlé des couleur, mais le dessin est vraiment extra pour une première œuvre). Vivement le tome 2, tiens ! C'est rare que je dise ça sur des productions Soleil...
Ah! My Goddess
Ah! My Goddess est un très bon manga avec une histoire originale ! La bande dessinée est hélas très décevante, d'une part à cause de son mauvais graphisme lors des premiers tomes, ainsi que du langage assez déplacé, et d'autre part à cause du manque de moments forts malgré 38 tomes déjà parus en France. A cause de ces différentes raisons, j'ai eu du mal à lire ces tomes. Aussi, il est assez difficile de s'attacher à ce manga. Je conseille donc aux lecteurs de l'emprunter à la bibliothèque la plus proche au lieu de l'acheter ! Néanmoins, mon avis est totalement différent du point de vue de l'anime ! A part les versions OAV's ayant les mêmes graphismes que les premiers tomes, la série possède une qualité graphique digne des plus grands dessins animés, tels que Naruto ou Détective Conan, ce qui rend plus facile l'attachement à ce manga. Le nombre d'épisodes est court et assez enrichi, vu qu'il regroupe les moments forts de la bande dessinée, et le mode de langage qu'utilise le héros envers l'héroïne correspond tout à fait à celui que l'on devrait avoir envers une déesse ! Je conseillerai même aux internautes de ne pas lire le manga et d'opter plutôt pour la série (vous seriez trop déçu). PS : Mon coup de coeur est le film sorti en 2000. L'histoire est très prenante et je trouve la fin très romantique ! Je conseille aussi l'épisode 18 de la série.
Lucille
J’avais adoré ma première lecture (j’avais suivi les avis positifs que j’avais vu) et j’ai décidé de me relancer dans cette poignante histoire, et avec grand plaisir, je remarque que j’apprécie toujours. Grâce au graphisme plutôt épuré de Ludovic Debeurme et la narration très réussie, la lecture est très fluide. Je n’y ai descellé aucun temps mort, et j’ai été happé du début à la fin du livre. Je suis vraiment fan du dessin très épuré, simple, clair, lisible, sobre, sophistiqué de Ludovic Debeurme, c’est vraiment le genre de style qui me plait (un peu influencé par l’underground américain et allant à l’essentiel) et je trouve qu’il sert magnifiquement le récit ! J’ai tout de suite accroché au scénario … Il faut dire qu’en général je suis plutôt friand de romans graphiques, et je considère Lucille comme un des meilleurs du genre. Ces 500 pages se lisent toutes seules, l’action s’amène tout doucement, on apprend à connaître et à aimer les deux personnages principaux. L’auteur passe avec talent de passages vraiment très durs, à d’autres plus doux. Vraiment, j’ai adoré, je conseille et j’attends avec impatience la suite (depuis 3 ans déjà) !
Mutafukaz
Mutafukaz représente un genre bien à part dans le monde de la BD. Mélange du genre franco-belge, du manga et du comics américain, pour un résultat explosif. La qualité graphique est indiscutable et les références très nombreuses. Le scénario, très particulier, correspond parfaitement bien à l'univers "chaotique" dans le quel il se déroule. Le bouquin est d'une très grande qualité et très agréable à lire. A lire de toutes urgence.
B. Traven - portrait d'un anonyme célèbre
Il n'y a que Futuropolis pour oser éditer de telles BD. "B. Traven - portrait d'un anonyme célèbre" requière de longues heures de lecture, parfois besogneuses mais toujours passionnantes. Le récit relate la vie d'un personnage hors du commum, B. Traven. Il sera reconnu pour son parcours littéraires, ses livres seront traduits dans de nombreux pays. Cette homme aura eu un parcours exceptionnel, Golo s'attarde sur les contextes historiques, géographiques et politiques. C'est enrichissant : par exemple, l'Allemagne du début du vingtième siècle est décrite de façon approfondie, ce qui permet de mieux comprendre comment et pourquoi le nazisme va s'abattre sur cette nation. Traven passera par l'Angleterre et vivra de nombreuses années au Mexique par ailleurs. Très discret, il utilise de nombreuses identités, fera de nombreux boulots. Il a un sens de l'adaptation incroyable. La BD passe du coq à l'âne en suivant cet homme mais l'ensemble reste cohérent et bien construit. La mise en image est académique avec un style assez rétro mais efficace. Le découpage est original, jouant sur le noir et blanc, la couleur et surtout en étant ponctué régulièrement d'un dessin couleur pleine page résumant la dernière portion. Les 140 pages de ce one shot en paraissent au moins le double à cause d'un texte très fourni. Il fallait oser faire cette BD, Golo a fait un travail remarquable.
Quai d'Orsay
A peine parue, déjà culte ! La nouvelle série de Blain est une vraie tuerie. La vie d’un conseiller aux cotés de Villepin, ministre des Affaires Etrangères, décrite avec autant de passion, de fougue et de croustillance est véritablement un chef-d’œuvre bédéscénique ! Le génie de la BD tient en la transcription de son personnage principal d’une part et au fait que le lecteur le découvre par le biais d’un autre personnage disons « normal », d’autre part. En effet, si Villepin (ou Taillard de Vorms dans le texte) avait été le seul protagoniste, livré au lecteur sans transition, il aurait été certainement impossible de s’identifier et la lecture n’en aurait été que plus laborieuse. Ici, nous le découvrons par les yeux d’un de ses conseillers fraichement embauché. Cette habile détour narratif établi, les auteurs peuvent s’atteler à construire ce personnage unique et complètement taré. Une voix, une diction, une gestuelle, tout est reconstitué pour faire vivre ce fou rêveur en quelques coups de crayons habilement tracés. Un dessin vif, aérien, limite caricatural et l’homme marche, pense, vit. Son langage est politique, insolent, direct, opportuniste et ingénieux. Un doux mélange de beauf vulgaire et de visionnaire muselé. C’est un nouveau grand personnage de la BD, de ceux qui présentent une identité propre et que l’on reconnait en quelques phrases. La note de « culte » se doit d’être exceptionnelle. Pourtant elle m’a semblé évidente lors de deux séquences extra : la judicieuse comparaison entre un discours politique et Tintin (qui permet à l’histoire une mise en abime délicieuse) et le passage sur le stabilo ! Des musts ! Un début vraiment très drôle et prometteur pour une série bientôt incontournable. Pour se faire, sans doute faudra-t-il que la suite change véritablement son schéma pour éviter la redite. En effet, déjà dans ce premier tome l’histoire est construite sur deux parties quasi identiques dans leurs enjeux. La rédaction d’un discours. Ce serait le défaut de ce premier tome. Bien sûr, le contexte change, les anecdotes changent, et l’humour est toujours énergique mais le moteur de la rédaction reste le même. Un filon à ne pas épuiser trop vite…
Superman - Red Son
Je n'aime pas Superman, ce personnage purement américain, pur et vierge, fort comme un taureau qui orne les couleurs d'Union Jack et crane fièrement à la gueule de tous les autres pays. Trop propre, trop lisse en regard d'un autre personnage de DC Comics bien plus sombre et intéressant. Mais la tentation de lire une oeuvre du génial Mark Millar, auteur d'un Kick-Ass et surtout d'un Wanted de haute volée couplé au détournement des origines de l'Homme de Fer était trop alléchant pour que tout ceci reste dans les tiroirs et la surprise et la satisfaction n'en furent que plus intenses ! Car à mille lieux d'en faire un personnage manichéen mauvais car soviétique et disciple de Staline, Millar a eu le bon goût de conserver le même sens de justice équitable cher à Superman quels que soient sa nation et ses idéaux. Lex Luthor devient le mentor des Etats Unis, une menace capitaliste qui n'a de cesse de vouloir détruire l'orgueil des pays de l'Est et le tout est mené à 100 à l'heure sans pourtant oublier une narration fluide et efficace. Le summum arrive avec un Batman soviétique et récalcitrant et une fin habilement amenée et surprenante ce qui achève de faire de cet ouvrage une lecture indispensable à tout amoureux de comics ou non, les références étant de mises mais non pénalisantes de surcroit ! Le dessin est superbe tout en étant classique contrairement à ce que j'ai pu lire plus bas et les couleurs sont étonnamment chaudes. La représentation de la batcave et de son propriétaire m'ont fait écarquiller les yeux de plaisir ! Vraiment si vous ne devez lire qu'un comics alors c'est celui-ci qu'il vous faut d'autant plus que la nouvelle édition de Panini est parfaite, de la couverture au contenu ! Chaudement recommandé, camarade !
Grands anciens
Voilà une belle surprise pour la rentrée. Dans la collection 1800, département le plus prometteur chez Soleil, Jean-marc Lainé, auteur du sympathique Omnopolis nous propose la rencontre entre deux mythes littéraires, celui de Howard Paul Lovecraft et celui du roman Moby Dick. Un auteur que j'apprécie malgré le côté répétitif de ses oeuvres et un roman que je connais bien pour l'avoir étudié il y a déjà plusieurs années. Lainé parvient, contre toute attente, à bien marier ces deux univers (ceci dit une partie de l'oeuvre lovecraftienne est intimement liée au milieu aquatique, voire maritime, donc cela coulisse bien), et à nous pondre un récit bien construit, avec une mise en place des personnages et un suspense grandissant. A côté des deux références annoncées, il y a des clins d'oeil à L'Ile au trésor, à Pirates des Caraïbes, et même à Jules Verne, avec peut-être aussi du Frankenstein dans la seconde partie... Riche, mais pas trop appuyé, c'est bien dosé tout ça. Le premier tome de ce diptyque s'achève même sur un cliffhanger qui, s'il n'est pas surprenant, est quand même bien amené. par contre le côté "mise en abyme" du récit ne me semble pas des plus heureux, et je pense qu'il eût mieux valu se concentrer sur l'histoire d'Achab. Venons-y à ce capitaine Achab. Il semble très proche de celui du roman de Melville, mis à part qu'il n'a pas de jambe de bois, et qu'il semble tout juste sorti de l'Académie navale... Certes, on nous dit qu'il est jeune, qu'il n'a que deux ans de campagne derrière lui, mais on nous parle aussi d'un marin au visage buriné, dur... Or son visage est lisse, il n'a pas de marques du temps et des embruns, il a juste une barbe relativement conséquente... Les visages sont d'ailleurs un peu l'élément raté au niveau graphique. Tous les marins sont rasés de frais, ils ont des visages lisses... pour le reste le boulot de Bojan Vukic est tout à fait honorable, il est plutôt doué pour installer des ambiances et pour le découpage. Les couleurs me semblent par contre un peu manquer de diversité, se cantonnant plutôt à des teintes pastels, et encore, pauvrement mises en valeur. Des défauts à corriger pour la deuxième partie de l'histoire, qui je l'espère, conclura de belle façon ce récit pour l'heure pas mal du tout...
Batman - Vampire (Batman & Dracula)
Qu'il soit constitué de papier, de pellicule ou même de chair, j'ai toujours eu un grand faible pour les héros tourmentés. Des personnages de l'Iliade ou même de bande dessinée, les destins tragiques m'ont toujours intrigué. Aussi quand est donnée l'occasion de croiser le triste héros de Bram Stoker à celui de Bob Kane, la tentation est forte de se planter car l'enjeu devient ironique avec ces deux chauve-souris diamétralement opposées. L'une effraie pour se nourrir et survivre et l'autre effraie pour faire le bien et rétablir l'ordre. C'est donc dans le contexte exagéré des Elseworlds de DC Comics que va se dérouler cette aventure peu commune, utiliser ces héros de papier pour les faire s'affronter et surtout en observer la lente et longue déchéance de Batman, dont le seul talent subsiste par sa déduction et une panoplie de gadgets improbables. Un être humain torturé en somme, dont tout le monde connait les origines mais dont la quète de vengeance et de justice n'a pas de fin. Pourtant face à la menace d'une armée vampire se développant à vitesse grand V par Dracula lui même dans une nouvelle terre d'accueil nommée Gotham, Bruce Wayne va devoir pactiser avec le mal, se faire de nouveaux alliés et une nouvelle stratégie, quitte à en perdre la vie et les idéaux initialement fixés. Le combat contre Dracula ne sera qu'une étape mais la douloureuse victoire va bouleverser son existence à jamais... Et c'est cette longue déchéance parfaitement amenée par étapes qui est au coeur même de cette oeuvre car, et ce ne sera pas un secret pour longtemps, Batman va devenir un véritable vampire et son chemin de croix sera douloureux et cruel à l'instar du héros de La Mouche de Cronenberg. Chacun des trois livres amène une transition supplémentaire assez étonnante et poser beaucoup de questions à un Bruce Wayne métamorphosé tant physiquement que moralement : comment continuer à faire le bien sans se laisser tenter par les contraintes qu'une nouvelle vie malsaine s'offre à lui ? En cela la lecture est palpitante et Batman devient dès lors un jouet inédit entre les mains d'un scénariste inspiré et par des traits exagérés, tantôt monstrueux et même érotiques car il s'agit bien de la rédemption d'un Vampire dont il est question, du même acabit que ceux de Anne Rice à l'exception près qu'il ne s'agit pas d'une victime ordinaire qui s'est promis de ne jamais prendre une vie à autrui ! Le coté profondément surnaturel peut surprendre le lecteur lambda de Batman mais on arrive très vite dans un univers violent et aseptisé tout en conservant les codes qui ont fait le succès de la série. Gotham se prête volontiers au décor gothique souhaité et si Dracula n'est qu'un prétexte, il réserve un combat épique dès la fin du premier tome qui préserve toutes ses promesses. L'intervention d'une Catwoman revisitée et du Joker relance la lecture avec intérêt et on sort rapidement du canevas habituel. Oh bien sur, le Bat-man du XIXème siècle, celui vieillissant de Miller dans Dark Knight Returns ou la version alternative de Red Son ont déjà préparé le lecteur blasé à de multiples facettes mais je vous garantis que personne ne sortira indemne de la vision du Caped Crusader une fois le dernier tome posé de cette série définitive. Le tout est desservi par des dessins parfois inspirés, parfois grotesques de Kelley Jones dans une cohérence et un encrage hasardeux mais au moins l'ambiance poisseuse subsiste. Il s'agit ici d'un univers codifié que l'on se plait à détruire sans l'ambition de le reconstruire et la question revient sans réponses : les héros sont-ils immortels ? Pour un public averti et rompu à l'univers de Batman mais à savourer sans tarder. J'aurais volontiers rajouté un point supplémentaire si les dessins étaient plus homogènes et les scans de l'éditeur moins brouillons mais cette série se doit de figurer entre Dark Knight Returns et A Long Halloween sans hésiter...
W.I.T.C.H.
Un bon livre fantastique, idéal pour ceux qui rêvent d'un autre monde. De bons dessins, avec des écritures assez grandes. Il manque du suspense ! Sinon, excellent livre en général !