Un bon livre fantastique, idéal pour ceux qui rêvent d'un autre monde.
De bons dessins, avec des écritures assez grandes.
Il manque du suspense !
Sinon, excellent livre en général !
Très bon récit, très belle histoire que cette biographie du premier champion du monde de boxe d’origine africaine.
Le personnage de Battling Siki est incroyablement touchant et il est difficile de résister à l’envie de connaître son destin. Les personnages secondaires ne sont pas en reste et contribuent au côté attachant du récit.
Le contexte historique, et surtout les excès de cette période coloniale, est intelligemment exploité et illustré. C’est, à l’occasion, choquant mais finalement simplement réaliste en tenant compte des mentalités de l’époque (et on comprend alors mieux les égarements d’un « Tintin au Congo »).
Le graphisme n’est pas attirant, de prime abord. A l’usage, il se révèle cependant des plus plaisants. C’est brut et expressif, ce qui convient finalement bien à ce genre de sujet.
A découvrir.
Que c’est joliiiiii !
Quel animal cet Enrique Fernandez ! Quel talent ! Je n’ai qu’un reproche à émettre, reproche éditorial, le format trop petit de la bd, on ne profite pas suffisamment du graphisme. Voilà une série qui méritait une impression en très grand format, car par moments il faut faire un petit effort visuel pour bien détailler certaines scènes. C’est pour moi sa meilleure production, la plus aboutie et la plus travaillée, j’ai été totalement transportée dans cet univers merveilleux.
Côté scénario je ne connaissais pas le récit, jolie découverte aussi. Évidemment au début le ton un peu enfantin m’a légèrement dérangée, mais cette série destinée en priorité aux enfants se devait d’avoir un langage adapté, je m’y suis faite et je me suis laissé embarquer dans les aventures fantastiques de tous ces personnages si attachants. De plus l’histoire a été bien découpée, chaque tome s’arrêtant à un moment plein de suspense. Une série à lire sans modération et à posséder absolument.
Mon souhait… ou peut-être juste un rêve… qu’Enrique Fernandez fasse l’adaptation animée.
Ouvrage déroutant que cet album. Signalons de prime abord l’excellente édition Clair de Lune. Le grand format au papier épais permet une mise en valeur indéniable de la qualité graphique du récit. Ce diptyque devrait suivre le modèle de l’éditeur : le second tome devrait donc paraître en même temps qu’une version intégrale en noir et blanc avec croquis.
Parlons maintenant du fond en commençant par le dessin. Le trait précis créé un univers étrange : sorte de passerelle entre la machine et l’humain, entre le métal et la nature. Toujours à la frontière enter imagination et réalité, les récit se trouve sublimé par des traits adaptés à la situation. Dureté violente par des traits saillants pour une réalité de machine et douceur ronde pour le monde imaginaire ou naturel. Une créativité graphique en sus d’une maîtrise du non dit caractérise la colorisation, pour une fois je doute préférer la version noir et blanc tant couleurs, traits et scénario forment un ensemble cohérent.
L’histoire quant à elle nous surprend. Si le début du récit nous emmène dans des réflexions parfois un peu confuses entre l’humain et la machine en y ajoutant une relation au temps et à a nature, la seconde partie du récit nous parait en revanche trop enfantine. Un profond fossé sépare le discours et l’avancée de cadrage du récit décrivant une société inhumaine (qui rappelle un peu Horologiom) face à des frondeurs nourrissant de l’espoir en la nature. Mais une fois nos enfants de la nature présentés cela devient une fable merveilleuse bien fade et trop simple.
Me voilà donc très partagé sur ce récit. Si le travail graphique ma parait d’excellente facture avec un très bon rapport scénario – dessin, si la présentation de l’univers narratif promet de bons moments, le début de l’aventure elle-même déçoit énormément. Je ne sais si le second tome sera capable de réunir les intérêts et de sortir de la fable trop simpliste et je doute étant donné l’univers initial proposé que 2 tomes suffisent pour tirer pleinement partie de cette société sans rapidité scénaristiques, mais j’espère vraiment la suite sera au rendez-vous. En attendant, cette série me parait impossible à noter sans voir quelle sera l’évolution du scénario dans le second tome, je conseille à tous de vous plonger dans cet univers graphique coup de cœur.
Pour moi ça a été la claque ! Une bd cultissime !
Dans cette divine comédie, tout est vraisemblable. Hormis un certain Lapointe, un acteur de films de série B (une très bonne idée), les personnages sont des gens normaux poussés vers la survie et contrairement aux clichés habituels, ils ne s'en sortent pas si mal... au moins pendant un temps. De plus, les auteurs développent quelques concepts qui me semblent assez novateurs dont je me garderai bien de parler pour ne pas saccager leur histoire.
En prime, les dialogues sont d'une qualité rare, empreints d'humour et de cynisme, et la scène d'intro ainsi que la dernière case de l'album sont à tomber par terre. Du grand art ! L'histoire me reste tellement dans la tête que j'ai déjà relu l'album.
J'en oublie presque de parler du graphisme. Cholet et Champelovier font un travail d'ambiance très réussi. Les ciels sont souvent magnifiques et restituent véritablement les couleurs d'une fin du monde. Mention spéciale à tous les petits clins d'œil dessinés un peu partout. Les tee-shirt des héros fourmillent de petites choses à découvrir en deuxième lecture (mon préféré : I survived H1N1).
Bref, un grand moment de lecture et de zombies ! S'il vous plait messieurs les auteurs, donnez nous une suite très vite !
Incontestablement un coup de cœur ce road movie biblique!
En trois tomes, l’histoire est magistralement bouclée… Et pourtant, le lecteur aurait pu se trouver confronté à quelque chose de fade, classique et sans aucune dose d’originalité.
Mais non, le talent de l’auteur est là ! Quel plaisir de suivre ces trois hommes à la recherche de leurs bambins et de ce « Jésus », au fil des rencontres – parfois étonnantes – et des paysages.
Plusieurs fois j’ai rigolé par l’aspect décalé des situations ou les réactions de Jonas, et plusieurs fois je me suis senti ému par ce côté terriblement humain qui émane de l’album. Les personnages, tous différents, apportent au récit humour et sincérité. Au final, je trouve que le thème a été traité de manière très intelligente ; le choix me semblait au début particulièrement difficile à assumer…
L’aspect graphique n’est pas en reste. Chaque personnage a sa « trogne », les paysages sont beaux et la colorisation vraiment réussie.
Entre de franches parties de rigolades, et des scènes humaines et poignantes, je me suis laissé étonner par cette série. C’est détendu, content mais ému, que j’ai refermé le dernier volume… Une vraie réussite, que je vous recommande chaleureusement.
"L'Afrique de papa" est un énième carnet de voyage.
Mais il a sa personnalité, son ton, son contenu, etc.
La lecture est courte car sur les 52 pages, le récit BD n'en fait que 30.
Heureusement que la qualité remplace la quantité.
Le récit est subtile et captivant. L'auteur a une approche étonnante toute en réserve mais orientant les réflexions, un peu comme les reportages de l'excellente émission ""Strip-Tease".
Une réflexion du père de l'auteur sur les autochtones sert de fil conducteur et de final.
J'ai été sous le charme de cette BD de bout en bout, les enchainements sont parfaits, la narration est fluide, la lecture est d'une limpidité étonnante. Du coup on peut plus facilement se plonger dans le récit pour en ressentir les essences. C'est du grand art.
Le dessin est secondaire dans ce genre de configuration, il est typique de ce genre d'exercice, artistique sans être finalisé. Il doit apporter la spontanéité et la vie, l'objectif est atteint de belle manière.
L'auteur a intégré dans la BD des photos, certaines sont incrustées dans les pages en tant que cases, d'autres pleines pages finissent en beauté le cahier. La complémentarité photo/image dessinés était un choix initial lié à la double passion d'Hyppolyte.
Je conseille vivement "L'Afrique de papa" à tous les passionnés de documentaires et de romans graphiques.
Alors que le marché de la BD est inondé chaque année par des milliers de nouveaux albums et que de nouveaux éditeurs voient le jour, il en est un dont la création a vraiment été salutaire pour tous les amateurs d'une Bande Dessinée de qualité. Je veux parler des éditions Mosquito. Non seulement cette maison d'éditions a entrepris de rééditer les oeuvres des grands de la BD Italiennes que sont Toppi, Battaglia et Micheluzzi, mais en plus, elle publie pour la première fois des oeuvres inédites en France. C'est le cas notamment pour la série "Pétra Chérie", publiée ici en un seul et unique volume de 335 pages. En effet les éditions Humanoides Associés n'en avaient publié qu'une cinquantaine de pages tandis que les éditions Mosquito ont entrepris de réunir l'ensemble de cette série composée d'épisodes d'une douzaine de pages, en général indépendants les uns des autres parus dans les revues Italiennes 'Alter' et 'Il Giornalino'.
Pétra Karlowitz est une Hollandaise, fille d'un Riche propriétaire de puits de pétrole dans le Caucase qui a grandi en Asie. Capable de piloter un avion, elle aide les forces alliées à lutter contre l'Aviation Allemande dans les Flandres et en Francec; son périple la conduira également dans l'Adriatique ou elle portera secours à la marine Italienne pilonnée par les sous marins Autrichiens, dans les Balkans ou elle devra s'échapper des griffes des soldats monténégrins livrés à eux même au moment de la décomposition de l'empire Austro-Hongrois.
Passant par la Turquie et la Syrie, on la retrouve enfin dans le Caucasse après l'Avènement de la révolution Russe en 1917.
Pétra n'est au service de personne. Mais elle déjoue au début de ses aventures les conspirations fomentées contre les forces alliées.
Bien malgré elle, elle se retouve aux côtés des Autrichiens qui pensent qu'elle a déjoué un attentat contre l'un de leurs sous marins, alors qu'il n'en est rien et des Turcs pour lesquels elle devient une sorte d'icone.
Elle réussit en effet à s'attirer leurs faveurs, grâce notamment à sa beauté, sa culture des langues étrangères et son sens de la diplomatie. Témoin de la fin de l'entente cordiale entre Israélien et Palestinien au Proche Orient, elle se rend compte qu'avec la fin de la monarchie en Russie, c'est aussi sa propre fin qui va intervenir.
Pétra est une sorte de Corto Maltese au féminin, car si elle fait de nombreuses rencontres, elle ne s'attache à personne et poursuit son chemin mue par une totale indépendance d'esprit.
Dans cette série, il n'y a pas les bons d'un coté et les méchants de l'autre. Micheluzzi montre qu'il existe de parts et d'autres des personnages attachants, intelligents que la guerre et la fidélité à un drapeau ont séparé.
On retrouve ici au niveau du scénario le style très personnel de Micheluzzi qui, notamment à la fin de la série se met en scène et interpelle ses personnages pour converser avec eux. C'est notamment lui qui annonce à sa propre héroine que sa fin est proche dans un épisode plus long que les autres qui clôt le récit.
Le dessin ne souffre d'aucun superflu et le noir est blanc est parfaitement maîtrisé. Le style est superbe, envolé.
Un superbe album à conseiller donc pour tous les fans de récits historiques parfaitement documentés, du noir et blanc et de la Bd Italienne. Un album qui ravira les fans d'Hugo Pratt à n'en pas douter.
Après la lecture du premier tome.
Je m'étais promis, plus de BD Soleil et je tenais cet engagement facilement.
Mais " Zombies " est arrivé et les critiques positives pleuvent sur le net.
La curiosité a pris le dessus sur mon côté têtu, bien m'en a pris.
L'entame de la lecture est parfaite : le prologue donne le ton, sa fin est excellente. Après quelques pages j'étais déjà satisfait de mon achat !!!!
Ensuite le récit débute réellement, le scénario est un modèle de maîtrise, le lecteur est transporté jusqu'à la dernière page en appelant tant d'autres...
Le dessin réaliste est d'un très bon niveau, la mise en couleur le sublime : je ne vois pas ce que l'on peut reprocher au rendu graphique.
En l'état, cette série promet, son entame est une des meilleures qu'il m'ait été donné de lire.
J'espère que la suite sera du même niveau et que l'histoire ne sera pas étirée pour des raisons commerciales.
Un futur immanquable en puissance !!!
Moore est mon scénariste de comics préféré et V est l'oeuvre que je préfère.
Le charisme du personnage et le mystère qui l'entoure levé lentement dans l'oeuvre et pas totalement y sont pour beaucoup. V intrigue, nous horrifie et nous fascine c'est indéniable.
De plus, la société qui nous est dépeinte (critique de l'Angleterre de Thatcher) nous est malheureusement encore vaguement familière. En effet, l'état ultra-sécuritaire, liberticide et cherchant des boucs-émissaires peut être l'aboutissement d'un processus enclenché par certains de nos dirigeants.
Tout un chacun devrait avoir lu cette oeuvre au moins une fois dans sa vie, cela permettrait sans doute à certains de prendre un certain recul sur l'actualité et sur nos sociétés.
PS : Il existe un film réalisé par les frères Wachowsky (Matrix). C'est un film correct qui se laisse regarder mais qui n'arrive pas à la cheville de la BD
En France, les livres sont au même prix partout. C'est la loi !
Avec BDfugue, vous payez donc le même prix qu'avec les géants de la vente en ligne mais pour un meilleur service :
des promotions et des goodies en permanence
des réceptions en super état grâce à des cartons super robustes
une équipe joignable en cas de besoin
2. C'est plus avantageux pour nous
Si BDthèque est gratuit, il a un coût.
Pour financer le service et le faire évoluer, nous dépendons notamment des achats que vous effectuez depuis le site. En effet, à chaque fois que vous commencez vos achats depuis BDthèque, nous touchons une commission. Or, BDfugue est plus généreux que les géants de la vente en ligne !
3. C'est plus avantageux pour votre communauté
En choisissant BDfugue plutôt que de grandes plateformes de vente en ligne, vous faites la promotion du commerce local, spécialisé, éthique et indépendant.
Meilleur pour les emplois, meilleur pour les impôts, la librairie indépendante promeut l'émergence des nouvelles séries et donc nos futurs coups de cœur.
Chaque commande effectuée génère aussi un don à l'association Enfance & Partage qui défend et protège les enfants maltraités. Plus d'informations sur bdfugue.com
Pourquoi Cultura ?
Indépendante depuis sa création en 1998, Cultura se donne pour mission de faire vivre et aimer la culture.
La création de Cultura repose sur une vision de la culture, accessible et contributive. Nous avons ainsi considéré depuis toujours notre responsabilité sociétale, et par conviction, développé les pratiques durables et sociales. C’est maintenant au sein de notre stratégie de création de valeur et en accord avec les Objectifs de Développement Durable que nous déployons nos actions. Nous traitons avec lucidité l’impact de nos activités, avec une vision de long terme. Mais agir en responsabilité implique d’aller bien plus loin, en contribuant positivement à trois grands enjeux de développement durable.
Nos enjeux environnementaux
Nous sommes résolument engagés dans la réduction de notre empreinte carbone, pour prendre notre part dans la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de la planète.
Nos enjeux culturels et sociétaux
La mission de Cultura est de faire vivre et aimer la culture. Pour cela, nous souhaitons stimuler la diversité des pratiques culturelles, sources d’éveil et d’émancipation.
Nos enjeux sociaux
Nous accordons une attention particulière au bien-être de nos collaborateurs à la diversité, l’inclusion et l’égalité des chances, mais aussi à leur épanouissement, en encourageant l’expression des talents artistiques.
Votre vote
W.I.T.C.H.
Un bon livre fantastique, idéal pour ceux qui rêvent d'un autre monde. De bons dessins, avec des écritures assez grandes. Il manque du suspense ! Sinon, excellent livre en général !
Championzé - Une histoire de Battling Siki
Très bon récit, très belle histoire que cette biographie du premier champion du monde de boxe d’origine africaine. Le personnage de Battling Siki est incroyablement touchant et il est difficile de résister à l’envie de connaître son destin. Les personnages secondaires ne sont pas en reste et contribuent au côté attachant du récit. Le contexte historique, et surtout les excès de cette période coloniale, est intelligemment exploité et illustré. C’est, à l’occasion, choquant mais finalement simplement réaliste en tenant compte des mentalités de l’époque (et on comprend alors mieux les égarements d’un « Tintin au Congo »). Le graphisme n’est pas attirant, de prime abord. A l’usage, il se révèle cependant des plus plaisants. C’est brut et expressif, ce qui convient finalement bien à ce genre de sujet. A découvrir.
Le Magicien d'Oz
Que c’est joliiiiii ! Quel animal cet Enrique Fernandez ! Quel talent ! Je n’ai qu’un reproche à émettre, reproche éditorial, le format trop petit de la bd, on ne profite pas suffisamment du graphisme. Voilà une série qui méritait une impression en très grand format, car par moments il faut faire un petit effort visuel pour bien détailler certaines scènes. C’est pour moi sa meilleure production, la plus aboutie et la plus travaillée, j’ai été totalement transportée dans cet univers merveilleux. Côté scénario je ne connaissais pas le récit, jolie découverte aussi. Évidemment au début le ton un peu enfantin m’a légèrement dérangée, mais cette série destinée en priorité aux enfants se devait d’avoir un langage adapté, je m’y suis faite et je me suis laissé embarquer dans les aventures fantastiques de tous ces personnages si attachants. De plus l’histoire a été bien découpée, chaque tome s’arrêtant à un moment plein de suspense. Une série à lire sans modération et à posséder absolument. Mon souhait… ou peut-être juste un rêve… qu’Enrique Fernandez fasse l’adaptation animée.
La Vallée des Mutants
Ouvrage déroutant que cet album. Signalons de prime abord l’excellente édition Clair de Lune. Le grand format au papier épais permet une mise en valeur indéniable de la qualité graphique du récit. Ce diptyque devrait suivre le modèle de l’éditeur : le second tome devrait donc paraître en même temps qu’une version intégrale en noir et blanc avec croquis. Parlons maintenant du fond en commençant par le dessin. Le trait précis créé un univers étrange : sorte de passerelle entre la machine et l’humain, entre le métal et la nature. Toujours à la frontière enter imagination et réalité, les récit se trouve sublimé par des traits adaptés à la situation. Dureté violente par des traits saillants pour une réalité de machine et douceur ronde pour le monde imaginaire ou naturel. Une créativité graphique en sus d’une maîtrise du non dit caractérise la colorisation, pour une fois je doute préférer la version noir et blanc tant couleurs, traits et scénario forment un ensemble cohérent. L’histoire quant à elle nous surprend. Si le début du récit nous emmène dans des réflexions parfois un peu confuses entre l’humain et la machine en y ajoutant une relation au temps et à a nature, la seconde partie du récit nous parait en revanche trop enfantine. Un profond fossé sépare le discours et l’avancée de cadrage du récit décrivant une société inhumaine (qui rappelle un peu Horologiom) face à des frondeurs nourrissant de l’espoir en la nature. Mais une fois nos enfants de la nature présentés cela devient une fable merveilleuse bien fade et trop simple. Me voilà donc très partagé sur ce récit. Si le travail graphique ma parait d’excellente facture avec un très bon rapport scénario – dessin, si la présentation de l’univers narratif promet de bons moments, le début de l’aventure elle-même déçoit énormément. Je ne sais si le second tome sera capable de réunir les intérêts et de sortir de la fable trop simpliste et je doute étant donné l’univers initial proposé que 2 tomes suffisent pour tirer pleinement partie de cette société sans rapidité scénaristiques, mais j’espère vraiment la suite sera au rendez-vous. En attendant, cette série me parait impossible à noter sans voir quelle sera l’évolution du scénario dans le second tome, je conseille à tous de vous plonger dans cet univers graphique coup de cœur.
Zombies (Soleil)
Pour moi ça a été la claque ! Une bd cultissime ! Dans cette divine comédie, tout est vraisemblable. Hormis un certain Lapointe, un acteur de films de série B (une très bonne idée), les personnages sont des gens normaux poussés vers la survie et contrairement aux clichés habituels, ils ne s'en sortent pas si mal... au moins pendant un temps. De plus, les auteurs développent quelques concepts qui me semblent assez novateurs dont je me garderai bien de parler pour ne pas saccager leur histoire. En prime, les dialogues sont d'une qualité rare, empreints d'humour et de cynisme, et la scène d'intro ainsi que la dernière case de l'album sont à tomber par terre. Du grand art ! L'histoire me reste tellement dans la tête que j'ai déjà relu l'album. J'en oublie presque de parler du graphisme. Cholet et Champelovier font un travail d'ambiance très réussi. Les ciels sont souvent magnifiques et restituent véritablement les couleurs d'une fin du monde. Mention spéciale à tous les petits clins d'œil dessinés un peu partout. Les tee-shirt des héros fourmillent de petites choses à découvrir en deuxième lecture (mon préféré : I survived H1N1). Bref, un grand moment de lecture et de zombies ! S'il vous plait messieurs les auteurs, donnez nous une suite très vite !
Le Voyage des Pères
Incontestablement un coup de cœur ce road movie biblique! En trois tomes, l’histoire est magistralement bouclée… Et pourtant, le lecteur aurait pu se trouver confronté à quelque chose de fade, classique et sans aucune dose d’originalité. Mais non, le talent de l’auteur est là ! Quel plaisir de suivre ces trois hommes à la recherche de leurs bambins et de ce « Jésus », au fil des rencontres – parfois étonnantes – et des paysages. Plusieurs fois j’ai rigolé par l’aspect décalé des situations ou les réactions de Jonas, et plusieurs fois je me suis senti ému par ce côté terriblement humain qui émane de l’album. Les personnages, tous différents, apportent au récit humour et sincérité. Au final, je trouve que le thème a été traité de manière très intelligente ; le choix me semblait au début particulièrement difficile à assumer… L’aspect graphique n’est pas en reste. Chaque personnage a sa « trogne », les paysages sont beaux et la colorisation vraiment réussie. Entre de franches parties de rigolades, et des scènes humaines et poignantes, je me suis laissé étonner par cette série. C’est détendu, content mais ému, que j’ai refermé le dernier volume… Une vraie réussite, que je vous recommande chaleureusement.
L'Afrique de papa
"L'Afrique de papa" est un énième carnet de voyage. Mais il a sa personnalité, son ton, son contenu, etc. La lecture est courte car sur les 52 pages, le récit BD n'en fait que 30. Heureusement que la qualité remplace la quantité. Le récit est subtile et captivant. L'auteur a une approche étonnante toute en réserve mais orientant les réflexions, un peu comme les reportages de l'excellente émission ""Strip-Tease". Une réflexion du père de l'auteur sur les autochtones sert de fil conducteur et de final. J'ai été sous le charme de cette BD de bout en bout, les enchainements sont parfaits, la narration est fluide, la lecture est d'une limpidité étonnante. Du coup on peut plus facilement se plonger dans le récit pour en ressentir les essences. C'est du grand art. Le dessin est secondaire dans ce genre de configuration, il est typique de ce genre d'exercice, artistique sans être finalisé. Il doit apporter la spontanéité et la vie, l'objectif est atteint de belle manière. L'auteur a intégré dans la BD des photos, certaines sont incrustées dans les pages en tant que cases, d'autres pleines pages finissent en beauté le cahier. La complémentarité photo/image dessinés était un choix initial lié à la double passion d'Hyppolyte. Je conseille vivement "L'Afrique de papa" à tous les passionnés de documentaires et de romans graphiques.
Petra Chérie
Alors que le marché de la BD est inondé chaque année par des milliers de nouveaux albums et que de nouveaux éditeurs voient le jour, il en est un dont la création a vraiment été salutaire pour tous les amateurs d'une Bande Dessinée de qualité. Je veux parler des éditions Mosquito. Non seulement cette maison d'éditions a entrepris de rééditer les oeuvres des grands de la BD Italiennes que sont Toppi, Battaglia et Micheluzzi, mais en plus, elle publie pour la première fois des oeuvres inédites en France. C'est le cas notamment pour la série "Pétra Chérie", publiée ici en un seul et unique volume de 335 pages. En effet les éditions Humanoides Associés n'en avaient publié qu'une cinquantaine de pages tandis que les éditions Mosquito ont entrepris de réunir l'ensemble de cette série composée d'épisodes d'une douzaine de pages, en général indépendants les uns des autres parus dans les revues Italiennes 'Alter' et 'Il Giornalino'. Pétra Karlowitz est une Hollandaise, fille d'un Riche propriétaire de puits de pétrole dans le Caucase qui a grandi en Asie. Capable de piloter un avion, elle aide les forces alliées à lutter contre l'Aviation Allemande dans les Flandres et en Francec; son périple la conduira également dans l'Adriatique ou elle portera secours à la marine Italienne pilonnée par les sous marins Autrichiens, dans les Balkans ou elle devra s'échapper des griffes des soldats monténégrins livrés à eux même au moment de la décomposition de l'empire Austro-Hongrois. Passant par la Turquie et la Syrie, on la retrouve enfin dans le Caucasse après l'Avènement de la révolution Russe en 1917. Pétra n'est au service de personne. Mais elle déjoue au début de ses aventures les conspirations fomentées contre les forces alliées. Bien malgré elle, elle se retouve aux côtés des Autrichiens qui pensent qu'elle a déjoué un attentat contre l'un de leurs sous marins, alors qu'il n'en est rien et des Turcs pour lesquels elle devient une sorte d'icone. Elle réussit en effet à s'attirer leurs faveurs, grâce notamment à sa beauté, sa culture des langues étrangères et son sens de la diplomatie. Témoin de la fin de l'entente cordiale entre Israélien et Palestinien au Proche Orient, elle se rend compte qu'avec la fin de la monarchie en Russie, c'est aussi sa propre fin qui va intervenir. Pétra est une sorte de Corto Maltese au féminin, car si elle fait de nombreuses rencontres, elle ne s'attache à personne et poursuit son chemin mue par une totale indépendance d'esprit. Dans cette série, il n'y a pas les bons d'un coté et les méchants de l'autre. Micheluzzi montre qu'il existe de parts et d'autres des personnages attachants, intelligents que la guerre et la fidélité à un drapeau ont séparé. On retrouve ici au niveau du scénario le style très personnel de Micheluzzi qui, notamment à la fin de la série se met en scène et interpelle ses personnages pour converser avec eux. C'est notamment lui qui annonce à sa propre héroine que sa fin est proche dans un épisode plus long que les autres qui clôt le récit. Le dessin ne souffre d'aucun superflu et le noir est blanc est parfaitement maîtrisé. Le style est superbe, envolé. Un superbe album à conseiller donc pour tous les fans de récits historiques parfaitement documentés, du noir et blanc et de la Bd Italienne. Un album qui ravira les fans d'Hugo Pratt à n'en pas douter.
Zombies (Soleil)
Après la lecture du premier tome. Je m'étais promis, plus de BD Soleil et je tenais cet engagement facilement. Mais " Zombies " est arrivé et les critiques positives pleuvent sur le net. La curiosité a pris le dessus sur mon côté têtu, bien m'en a pris. L'entame de la lecture est parfaite : le prologue donne le ton, sa fin est excellente. Après quelques pages j'étais déjà satisfait de mon achat !!!! Ensuite le récit débute réellement, le scénario est un modèle de maîtrise, le lecteur est transporté jusqu'à la dernière page en appelant tant d'autres... Le dessin réaliste est d'un très bon niveau, la mise en couleur le sublime : je ne vois pas ce que l'on peut reprocher au rendu graphique. En l'état, cette série promet, son entame est une des meilleures qu'il m'ait été donné de lire. J'espère que la suite sera du même niveau et que l'histoire ne sera pas étirée pour des raisons commerciales. Un futur immanquable en puissance !!!
V pour Vendetta
Moore est mon scénariste de comics préféré et V est l'oeuvre que je préfère. Le charisme du personnage et le mystère qui l'entoure levé lentement dans l'oeuvre et pas totalement y sont pour beaucoup. V intrigue, nous horrifie et nous fascine c'est indéniable. De plus, la société qui nous est dépeinte (critique de l'Angleterre de Thatcher) nous est malheureusement encore vaguement familière. En effet, l'état ultra-sécuritaire, liberticide et cherchant des boucs-émissaires peut être l'aboutissement d'un processus enclenché par certains de nos dirigeants. Tout un chacun devrait avoir lu cette oeuvre au moins une fois dans sa vie, cela permettrait sans doute à certains de prendre un certain recul sur l'actualité et sur nos sociétés. PS : Il existe un film réalisé par les frères Wachowsky (Matrix). C'est un film correct qui se laisse regarder mais qui n'arrive pas à la cheville de la BD