Les derniers avis (9312 avis)

Par Erik
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Mille Visages
Mille Visages

C'est bizarre... Il y a des Bd que je lis et j'accroche tout de suite. Celle-ci en fait partie contre toute attente et malgré mes avis très critiques du moment ... Dernièrement, la série W.E.S.T qui mélangeait également le western et l'ésotérique m'avait laissé un goût amer. Ici, c'est tout l'inverse qui s'est produit. Comme quoi ! Il est difficile que d'expliquer une véritable alchimie ! Je dois dire qu'il y a véritablement une bonne maîtrise narrative. Ma lecture a été très agréable. Le dessin de Malès est plutôt réussi quoiqu'en dise ses détracteurs. Il faut avouer qu'il a un style bien à lui pour représenter les visages des personnages. Après, on aime ou pas ! J'ai également été surpris par l'audace des cases. Les couleurs méritent également une mention spéciale tout comme la couverture du premier tome. Passons au scénario, maintenant ! Il semble plein de surprises et chaque tome est différent dans une espèce de montée en puissance. J'observe également une certaine cohérence très appréciable. Le mélange des genres fonctionne ici à merveille. En effet, le récit mêle habilement l’histoire contée aux flashback sans que cela ne nuise à la clarté de l’intrigue. Les personnages sont presque attachants. On suit leur tourmente et leur fragilité. On s’engage également dans leur combat presque perdu d’avance devant la dureté de l’épreuve. Bref, on tremble pour les héros qui peuvent disparaître et être remplacé au pied levé par d’autres personnages qui prennent la relève. Il n’y a pas de linéarité. On remarquera que le dernier volume s'est fait attendre. Curieusement, le dessinateur Marc Malès (un auteur que j'apprécie tout particulièrement) a préféré jeté le crayon pour s'en aller vers d'autres cieux. Son remplaçant achève le travail dans un autre style qui lui ait propre. On pourra regretter le manque d'homogénéité de l'ensemble. On sent que ce dernier tome est une commande à terminer pour clore quelque chose qui n'a pas très bien fonctionné commercialement parlant. Néanmoins, on peut féliciter le scénariste d'avoir mené ce projet jusqu'à son terme ! C'est pourtant bien une Bd qui gagnerait à être connue car elle renouvelle le genre western en introduisant une bonne dose de fantastique dans un genre maléfique presque horrifique. Cette série le mériterait amplement. Vous serez rapidement envouté par cette bd tout à fait originale ! Note Dessin: 3.75/5 - Note Scénario: 3.75/5 - Note globale: 3.75/5

28/08/2007 (MAJ le 01/01/2011) (modifier)
Par Tomeke
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Namor - Voyage au fond des mers
Namor - Voyage au fond des mers

Un coup de cœur en cette fin 2010, que demander de plus ? Namor est un excellent one-shot et pour plusieurs raisons. La première est qu’il arrive à offrir en un volume une aventure fouillée et prenante. Une fois arrivé dans les dernières planches de l’album, je ressentais cette même curiosité, cette même excitation montante que lorsque j’ai vu pour la première fois Abyss… Le récit est donc bien développé et propose une fin étonnante, à la fois logique et surprenante. Ensuite, j’ai apprécié le background de l’histoire : le milieu du XXème siècle, les découvertes scientifiques, le mythe de l’Atlantide, le fond marin,… Un bon cocktail donc, bien exploité par l’auteur, et qui permet d’offrir une réelle consistance au côté fantastique du récit. Comme dans Sanctuaire, j’ai apprécié l’aspect suffoquant et claustrophobe du sous-marin perdu à des milliers de pieds sous terre. L’aspect graphique n’est pas en reste, que du contraire. Bien réussi, il propose un dessin qui sort un peu des sentiers battus. La colorisation est pastelle et l’ensemble donne un rendu un peu de flou permanent. Cela ne m’a pas dérangé. Seules les expressions faciales m’ont semblé par moment hasardeuses. En conclusion, je vous conseille cet album très réussi. Captivant, vous ne devriez pas en ressortir déçu. En outre, vous pourriez commencer 2011 par un bon petit one-shot, non ?

31/12/2010 (modifier)
Couverture de la série Voleurs d'Empires
Voleurs d'Empires

Je viens de dévorer l’intégrale de ‘Voleurs d’Empires’ ! Quelle série ! L’histoire débute en France en 1870 et a pour décor initial la pension de Froidecoeur, un internat pour jeunes gens de bonne famille. C’est là-bas que le lecteur découvrira les personnages centraux de cette aventure et assistera à l’envahissement du pays par les troupes prussiennes. Par la suite, les héros prendront la fuite vers la capitale, où ils assisteront de loin à la négociation de l’armistice avec Bismarck, puis à la naissance de la Commune et à l’éclatement de la guerre civile. ‘Voleurs d’Empires’ a pour indéniable qualité sa rigueur historique. Ses auteurs ont toutefois pris le parti de jeter dans l’Histoire des personnages de fiction, et de surcroît d’ajouter à cela une touche de fantastique non négligeable, faisant ainsi toute l’originalité de la série. Mais le point fort de la série réside, à mon sens, dans sa galerie de personnages. En choisissant de jeunes protagonistes, Dufaux a pu injecter une bonne dose de fougue à son histoire. Si les personnalités des quatre personnages principaux sont sensiblement variées, chacun d’eux se révèle tout à fait attachant. Les deux hommes, tout d’abord, Nicolas et Julien, deviennent vite amis. Ce qui ne les empêchera cependant pas de se disputer gentiment – et jamais ouvertement – les faveurs des mêmes femmes. Anaïs, ensuite, frappe par sa charmante simplicité et l’amour inébranlable qu’elle voue à Nicolas. Mais la beauté et la franchise de Madeleine en feront sa rivale constante. Par ailleurs, le scénario regorge d’idées véritablement marquantes – que je ne pourrais qu’évoquer ici, ne voulant pas gâcher le plaisir des lecteurs à venir –, tels la litanie « pour une livre de chair, tout un festin, rien de moins », les « fleurs de peau », les « chats », etc. Le trait classique de Jamar, enfin, m’a séduit d’emblée, vu son réalisme et le soin patiemment consacré aux détails. Bref, j’ai vraiment été captivé par cette série ! Merci à ses auteurs !

31/12/2010 (modifier)
Par Gaston
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Séraphin Illustré
Séraphin Illustré

Avant de commencer à donner mon avis sur cette bd, je vais vous faire un petit cours d'histoire. En 1933 parait le roman 'Un homme et son péché' de Claude-Henri Grignon. L'intrigue se passe dans les années 1880-1890 au temps de la colonisation de la région des Laurentides. Le protagoniste du roman est Séraphin Poudrier, un avare sans scrupule qui prête son argent à des taux d'intérêt très élevé et qui a pour femme Donalda, l'incarnation de la parfaite ménagère qui subit l'avarice de son mari. Le roman fut un grand succès et depuis il y a eu plusieurs adaptations de l'univers du roman dont 3 films (1949, 1950 et 2002), une émission radiophonique qui durera du 1939 à 1962, une émission de télévision qui durera du 1956 à 1970 et finalement une bande dessinée mensuelle qui durera de 1951 à 1970. À l'exception du dernier film, Claude-Henri Gagnon a écrit tout se que je viens d'énumérer et on peut dire qu'il avait de l'imagination ! En ce qui concerne la bande dessinée, il faut savoir qu'il y a eu deux périodes. Celle des années 50 qui est une adaptation de l'univers du roman et celles des années 60 qui adapte l'univers de la série télé qui était tellement populaire que les éditeurs du journal où paraissait 'Séraphin Illustré' voulaient profiter pleinement de cette popularité. Heureusement, on n'a pas de besoin de connaitre la série télé pour se retrouver car on comprend facilement qui est qui et quel est leur rôle dans l'histoire. Comme la bande dessinée se résumait à une planche par mois, le court récit est souvent un gag avec une chute à la fin. Cela tourne pratiquement toujours sur la pingrerie de Séraphin, qui est tellement avare qu'il invite les gens pour Noël et qu'ensuite il leur fait payer pour le repas, et je ne sais pas trop quoi penser de ce choix. D'un coté, le scénariste a assez d'imagination pour ne pas que cela soit répétitif, mais en même temps à la longue on devine un peu comment cela va finir. Il y a tout de même des moments très drôles et certains gags me semblent un peu osés pour l'époque (du genre Séraphin dit qu'il aime bien son chien et quelques jours plus tard il va le noyer parce qu'il y a une nouvelle taxe sur les chiens). Il y a ensuite les planches qui semblent plus avoir comme sujet la vie quotidienne de Séraphin et qui ne sont pas des gags (ou alors les blagues étaient tellement pas drôles que je ne me suis pas rendu compte que c'était sensé faire rire). J'aime un peu moins ces planches même si elles ne sont pas dénuées d'intérêt pour moi qui aime bien l'univers de Séraphin Poudrier. Certaines planches ont une construction un peu étrange. Parfois, on commence avec un sujet et puis soudainement il y en a un autre qui arrive de nulle part. Par exemple, une fois cela commence avec deux cases avec Donalda qui se demande pourquoi Séraphin ne l'embrasse pas le jour de l'an et ensuite tout le reste de la planche on parle d'un homme qui n'a pas payé Séraphin et il s'en va chercher son remboursement. Pour ce qui est du dessin, je l'aime beaucoup. Albert Chartier a un style beaucoup plus réaliste que dans ses autres séries et ce n'est pas pour me déplaire. Il est aussi bon dans le dessin humoristique que dans le dessin réaliste. On voit pourquoi il est considéré comme un grand de la bande dessinée québécoise. Bref, j'ai bien aimé 'Séraphin Illustré', mais les scénarii sont malheureusement trop inégaux pour que je donne la note maximale et je ne recommande pas l'achat car je ne sais pas trop si quelqu'un qui ne connait rien de Séraphin Poudrier puisse apprécier cette série.

29/12/2010 (modifier)
Par rincevent
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série La Quête de l'Oiseau du Temps
La Quête de l'Oiseau du Temps

Il y eut avant "La quête de l'oiseau du temps" et après. Avant : l'heroic fantasy française n'existait pas ou n'était qu'une pâle copie américaine. Après : elle existe et a acquis directement ses lettres de noblesse. Depuis il existe de bonnes séries mais elles sont et seront toujours comparées à "La quête de l'oiseau du temps". Le graphisme somptueux n'a pas pris une ride en pratiquement 30 ans. L'histoire est tout simplement parfaite. Cette série est absolument indispensable dans toute bibliothèque de BD digne de ce nom. Vous ne me verrez pas souvent noter une BD car je trouve cela trop suggestif. Mais celle ci est tout simplement hors norme.

27/12/2010 (modifier)
Par Belhou
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Les Mondes de Thorgal - Kriss de Valnor
Les Mondes de Thorgal - Kriss de Valnor

Cela fait plusieurs mois que l'on nous annonce la sortie de ce premier tome d'une série "hors série" de Thorgal, développant plus chaque personnage de la saga. Et quoi de mieux que Kriss de Valnor, la diabolique, pour entamer une série? Je suis très content que l'on s'intéresse à ce qu'il se passe "après" sa mort (tome 28 de Thorgal), car à la lecture dudit tome 28 j'étais resté sur ma faim": je voulais savoir à quelle mort Kriss aurait affaire"! Au départ, le fait d'employer un autre dessinateur, Giulio de Vita, m'avait laissé sceptique : finalement il est très agréable, assez ressemblant avec le dessin de Rosinski dans la période pré-le sacrifice. Le lettrage respecte la série mère, malgré les couleurs un peu "vintage" :). Les scénario est lui très intéressant, on est vite pris par l'histoire, on en apprend davantage sur la jeunesse de Kriss sans dénaturer la série mère. Une large place est accordée au récit sur Sigwald le Brûlé, très riche soit dit en passant. A la toute fin de ce premier tome, on est plus que jamais pressé de connaître la fin de ce savoureux dyptique dévoilant les origines de Kriss, et, dans le tome 2, sa rencontre avec un certain Thorgal Aegirsson... Bref, un véritable coup de coeur pour ce spin-off (à la couverture magnifique, merci à Gregorz Rosinski!) qui permet de complexifier un peu plus l'univers de la série mère. Merci Papa Noël pour m'avoir permis d'acquérir ce très bon album !

27/12/2010 (modifier)
Par THOR
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Le Grand Duc
Le Grand Duc

Enfin une BD sur le front russe mettant en scène les combats aériens. Scénario qui tient la route, dessins magnifiques et parfaitement colorisés. Une BD sympa pour ajouter dans la hotte du père Noel Les 3 tomes sont tous plus beaux les uns que les autres

24/12/2010 (modifier)
Par azerty
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Universal War One
Universal War One

Je relis cette petite série, et je retrouve les plaisirs de lire un chef d'œuvre du neuvième art ! UW1 .... Une Merveille ! Un scénario FABULEUX ! On va de surprise en surprise, on ne s'ennuie pas, on est tout de suite captivé par l'histoire. En effet, on commence en plein milieu de l'action, on découvre les personnages sur le tas. Le résultat donne une entrée en matière vraiment prenante ! Un scénario merveilleux, on voyage, entre les étoiles, avec les personnages. Les scènes sont parfaitement tournées : crédible, instructif bref efficace ! De plus l'histoire me semble plutôt réaliste, merveilleuse mais tellement terrifiante... Une merveille ! Les dessins sont travaillés, les expressions du visage sont (presque) toujours bien faites. Cette bd nous livre des planches époustouflantes. Un travail irréprochable. Vraiment rien a dire. Une bd délicieuse à consommer sans modération. Une des merveilles qu'il faut posséder absolument.

22/12/2010 (modifier)
Par Raho
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série All*Star Batman
All*Star Batman

J'ai trop longtemps été muet sur ce site, y puisant pourtant régulièrement mon plaisir en matière de bande dessinée ; il est temps de payer mon tribut à tous ces passionnés du 9ème art en leur faisant profiter de ma dernière acquisition outre-atlantique : All-Star Batman & Robin, The boy wonder. Bien entendu, tout le monde aura noté le nom de Franck Miller, superstar du comic et auteur de nombreux chef d'œuvres, notamment dans les aventures du chevalier noir avec The Dark Knight et Batman : year one. Eh bien, le bougre est de retour avec le justicier de Gotham et, comme on est en droit de s'y attendre, il fait honneur à sa réputation. La série All-Star, inédite en France, peut être comparée aux Ultimates de Marvel par sa volonté de réinterpréter avec modernité les aventures de ses héros fétiches. En l'occurrence, l'univers de Batman subit quelques aménagements, ce qui a d'ailleurs amené des critiques à pointer du doigt le manque de continuité avec l'œuvre originale. Qu'à cela ne tienne, j'ai ressenti ce nouvel opus comme un véritable coup de fouet sur notre Gotham poussiéreux, un chef d'œuvre instantané qui rend pleinement mérite au chevalier noir. Notre héros est au fait de sa puissance, et totalement obnubilé par sa croisade contre le crime. On le constate aux limites de la démence, véritable tourbillon de haine prenant plaisir à mutiler ses victimes à vie et s'acharnant sur elles pour assouvir sa soif de justice. De fait, il impose immédiatement à Dick Grayson, 12 ans, capturé après l'assassinat de ses parents, une torture psychologique et physique pour l'empêcher de pleurer la mort de sa famille, allant parfois jusqu'à le frapper et l'obligeant à se nourrir de rats pour l'endurcir. de ce fait, il suscite immédiatement la haine du futur Robin. Fait intéressant, on a régulièrement l'impression que c'est Batman qui se déguise en Bruce Wayne, et non l'inverse, tant la densité psychique du justicier est mise en valeur sur son homologue milliardaire. Le nouveau Robin m'a surpris par son charisme, qui le place au dessus des précédents personnages. All-Star Batman & Robin, The boy wonder est un arrêt sur image de l'univers Batman. On assiste ainsi à une réunion des premiers membres de ce qui deviendra la Ligue des Justiciers d'Amérique, Superman, Wonder Woman, Green Lantern et Plastic Man. Les observer est un vrai régal, tant les personnages campés par Miller son savoureux : on retiendra Wonder Woman en déesse inflexible, méprisante et déchainée, un Superman étonnamment colérique, un Green Lantern humilié lors d'une confrontation mythique avec Batman et Robin... Batman ne manque d'ailleurs pas de railler ses confrères de Métropolis, qu'il méprise. Le Joker fait une brève, quoique surprenante apparition, qui ne manquera pas de séduire les amateurs du personnage. D'autres s'ancrent déjà dans l'intrigue, Gordon, Catwoman, Vicki Vale ; on gage qu'il tiendront un rôle plus important dès le prochain volume. Noter que le personnage d'Alfred voit sa psychologie légèrement plus développée qu'à l'accoutumée. Cet opus développe un nouvel aspect surprenant : L'influence de Batman sur ses admiratrices, qui ne manquent pas de se lancer sur les traces de leur héros grimées en justicières. De fait la superbe "Black Canary" tient une place prépondérante en héroïne masquée pulvérisant les mâchoires d'alcooliques à coups de talons aiguilles, et on assiste à la naissance de Batgirl... Évoquons rapidement le dessin. Miller s'est abstenu de prendre le pinceau (ouf) et délègue à Jim Lee : malgré un ensemble plutôt stéréotypé, force est de constater que c'est un véritable plaisir visuel. Batman et Black Canary sont régulièrement le centre de compositions superbes dans lesquelles ils massacrent allègrement des hordes de truands. Batman dégage énormément de puissance et de charisme, évoquant tour à tour la cruauté, l'exaltation, la haine, la mélancolie... En fait, tous les personnages sont très réussis, les physionomies impressionnantes, les décors glauques et malsains quand il le faut. En clair : un graphisme magnifique qui sert un divertissement grand spectacle. Les dialogues sont vulgaires et irrévérencieux, les scènes d'actions diablement jouissives, le scénario passionnant. Pourtant simple mise en bouche dans la mesure ou le scénario avance peu, All-Star Batman & Robin, The boy wonder s'annonce déjà comme une série culte. Encore une fois, la prose de Miller est un vrai bonheur, quoique difficile d'accès dans sa version originale. Reste à prier pour une parution française digne de ce nom. Un must indispensable pour tout amateur du chevalier noir qui se respecte. Note sur l'édition : Existe par épisodes individuels ou dans un volume en VO regroupant les neufs premiers épisodes, dont je recommande l'achat : http://www.amazon.fr/All-Star-Batman-Robin-Wonder/dp/1401220088/ref=sr_1_1?ie=UTF8&s=english-books&qid=1293112160&sr=8-1

22/12/2010 (modifier)
Par Ro
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Aya de Yopougon
Aya de Yopougon

Voilà un récit simple mais vraiment plaisant à lire. Ayant vécu 2 ans à Abidjan un peu plus de 10 ans après l'époque des aventures d'Aya, je reconnais vraiment l'ambiance Abidjan-Village. Une ambiance tout en humour, en poésie dans la débrouille, avec une bonne part d'insouciance pour les jeunes, aussi bien les Ivoiriens que les blancs d'ailleurs même si on n'en voit pas dans le tome 1 de cette BD. Le dessin n'est pas très sophistiqué mais plaisant à lire et regarder. Le scénario n'est pas très compliqué non plus mais très plaisant. Les dialogues représentent sans doute ce qui fait la plus grande force du récit. Ecrits en "langue local", mélange de Français et d'expressions typiques Ivoiriennes, ils sont à la fois pleins d'humour et pleins d'authenticité. Le seul petit reproche que je pourrais faire, c'est à quel point j'ai eu tendance à confondre les personnages d'Adjoua et de Bintou au cours de ce premier tome. Mais pour le reste, tous les personnages et toutes les situations sont réussies et vraiment justes. Drôle, frais et léger. Un vrai petit plaisir de lecture dont je suis heureux de savoir qu'il y aura en plus une suite puisque ce n'est qu'un premier tome. J'ai pris encore beaucoup de plaisir à la lecture des troisième et quatrième tomes. C'est toujours frais, amusant, diversifié, et les personnages sont très attachants. J'étais une fois de plus heureux de me replonger dans l'ambiance insouciante des villes africaines des années 80 et aussi un peu du Paris pluvieux de l'époque à partir du tome 4. Un vrai petit bonheur de lecture, léger et piquant sur la langue. Et voilà la série qui se termine avec son 6e tome. Le plaisir sera resté intact du début à la fin. Cette dernière se révèle légèrement frustrante car j'aurais aimé en savoir plus sur le devenir d'Aya ou encore d'Albert, mais elle est tout à fait satisfaisante pour la plupart des autres personnages de la série, notamment pour Moussa qui termine en apothéose. Avec une telle fin, les auteurs se laissent éventuellement des possibilités de poursuivre la série, et laisse en même temps une douce sensation aux lecteurs qui auront suivi durant ces 6 agréables tomes les petites aventures drôles et touchantes de ces habitants de l'Abidjan des années 70.

29/04/2006 (MAJ le 22/12/2010) (modifier)