Ça faisait un bon moment que je tournais autour de "Journal d’un fantôme" non pas parce que je me méfiais de cet album (Nicolas De Crécy est un auteur que j’apprécie) mais, parce cette bd est trop chère pour que je l’achète sur un simple coup de tête sans l’avoir feuilletée et parce que c’est un gros pavé qui nécessite beaucoup de temps devant soi pour le lire.
Et puis, vint ce fameux jour de congé et ma présence dans ce fameux magasin où j’aperçus de nouveau cette bd de Nicolas De Crécy, et là, pas de retenue de ma part : direction la salle de lecture de la boutique pour lire la bd, bien installé tranquillement dans un bon fauteuil !
Je n’avais aucune idée du genre de livre que j’allais feuilleter, tout juste avais-je aperçu une espèce d’animal dessiné sur plusieurs pages où je me disais que ce bouquin allait me paraître complètement décalé…
La vérité est que cette histoire n’est pas si loufoque que ça ! En effet, "Journal d’un fantôme" est une autobiographie où le lecteur est invité à suivre les péripéties de Nicolas De Crécy au Japon et dans un autre pays que je vous laisse découvrir.
De la même manière que Joann Sfar dans ses carnets (et notamment dans « Missionnaire ») où celui-ci se symbolise par un ours ou un koala, De Crécy se représente sous les traits d’une espèce de… fantôme.
Ainsi, au début du livre, le lecteur y découvre un De Crécy assez timide mais très « les pieds sur terre » qui nous fait partager la découverte du Japon avec son manager.
Au-delà de ses phobies, de ses rencontres et des paradoxes sur la société nippone, le bédéphile est surtout invité à suivre les interrogations, les doutes et les rêveries de Nicolas De Crécy qui traitent de l’art.
Dès lors, celui-ci m’est apparu très ouvert, ses points de vue, sa difficulté de se lancer dans une création, ses états d’âme sur le dessin et sa façon de travailler m’ont semblé très intéressants.
D’ailleurs, le regard de De Crécy sur son travail (et parfois sur ses « employeurs » dont il doute du bienfait des motivations) m’est apparu tellement captivant que j’ai été littéralement capté par son récit !
Parallèlement à ses doutes, à ses interrogations sur la façon de dessiner, De crécy a réalisé cet album, à mon avis, au gré de ses inspirations… tantôt son coup de « stylo » y apparaît relâché, tantôt il emploie du pastel, tantôt on découvre des planches en lavis de couleur ocre (superbes pages en tout cas !)… Le résultat pourrait paraître, sur le coup, brouillon mais dans l’ensemble et une fois la lecture terminée, je me suis aperçu qu’en réalité, il y a un gros travail graphique derrière tout ça ! Je rectifie : il y a du génie derrière tout ça car l’auteur m’a littéralement emmené dans son voyage et dans ses délires créatifs !
A mon avis, en lisant cette bd, le bédéphile ne pourra qu’être capté par la grande richesse graphique et du propos de l’auteur. De Crécy m’est apparu comme un artiste (oui, vous avez bien lu, pour moi, De Crécy est un artiste !) en proie au doute sur sa façon de dessiner.
Ses réflexions et ses états d’âme me sont parus très intéressants. En tout cas, je suis ressorti de cette lecture avec un regard différent sur le dessin et notamment sur l’auteur dont j’apprécie maintenant la capacité à se remettre en question.
Tiens, au fait, il faudra que je pense à forcer mon banquier ou ma tendre et chère à me payer ce super album : il me le faut absolument !
PS : Finalement, merci bdthèque pour le "cadeau" !
Le chef d'œuvre de Christian Godard ! Il fait preuve de beaucoup d'imagination dans cette série et c'est cela qui me plait. Il est impossible de savoir ce qui va se passer tant les albums sont riches de rebondissements et d'idées.
Le dessin de Ribera est absolument magnifique, j'aime ce genre de trait réaliste un peu vieillot, et j'adore Axel et Musky (Muskie peut crever) et je trouve leur relation touchante quoique j'ai un peu de difficulté avec le fait qu'ils aient déjà des relations sexuelles. Et puis je trouve que lorsque Musky est nue, elle a l'air plus vieille qu'une fille de 13 ans. C'est vrai que je n'ai jamais vu de fille de 13 ans à poil, mais elle me semble tout de même un peu trop développée.
Évidemment, avec autant de tomes, il y a des inégalités dans les histoires et si plusieurs albums valent à mes yeux 4 et 5 étoiles (particulièrement dans les 10 premiers tomes), d'autres ne valent que 3 et (plus rarement) 2 étoiles. Je vais tout de même donner la note maximum parce que cela fait longtemps qu'une série ne m'a pas autant passionné et tant pis si les derniers tomes sont moins bons ou que la série ne sera jamais vraiment terminée tant que l'éditeur refusera pour une raison quelconque de sortir le tome 32 censé conclure la série.
‘Golgo 13’ est au manga – et, finalement, à la bande dessinée dans son sens le plus large – ce que ‘Léon’ est au cinéma et ce que 47 (‘Hitman’) est aux jeux vidéos, à savoir un exécuteur d’élite, un tueur à gages de premier ordre !
Après avoir lu les avis précédents, j’avoue avoir été agréablement surpris par ma lecture. Les différents récits rassemblés dans cet ouvrage sont en effet bien plus variés que certaines chroniques le laissent entendre. Je m’attendais à retrouver systématiquement le schéma linéaire suivant : Golgo 13 rencontre son client, reçoit ses instructions, organise son coup et, finalement, élimine sa cible. Mais la narration varie sensiblement d’une histoire à l’autre (parfois l’on n’apprend l’identité du client de « G » qu’à la fin du récit, parfois il n’a pas de contrat à exécuter, parfois, le héros n’intervient même qu’après la moitié, voire à la fin, du récit, etc.)
Cependant, des traits communs existent inévitablement entre les différentes histoires : Golgo 13 intervient systématiquement dans le cadre de missions à la limite du possible, il est quasiment invincible, il mène toujours sa mission à terme, etc. Mais les auteurs parviennent tout de même à garder pas mal de suspense ! Il y a, par exemple, des enquêtes policières en parallèle, des épidémies, ainsi que quelques récits où l’on essaie d’en apprendre davantage sur les origines du tueur (‘Les dernières volontés de Mao Ze Dong’, p.ex.)
Par ailleurs, le héros n’est pas le robot que l’on pourrait imaginer. Si certaines histoires (‘Eva, errant vers l’océan’, p.ex.) le présentent comme un tueur impassible et dépourvu du moindre remords, d’autres – certes plus rares (‘Agent pathogène de niveau 4’, p.ex.) – laissent penser qu’il demeure une once d’humanité à « G ».
La quantité importante de données techniques (au sujet de produits dopants dans ‘Une seconde parmi 36000’, ou de tir à longue distance dans ‘At Pine Hole’, p.ex.) et politiques (l’occupation d’Okinawa par les USA dans ‘Le syndrome Okinawa’, ou Pol Pot et le Camboge dans ‘Le soldat bionique’, p.ex.) font vraiment gagner en crédibilité à ce manga.
Le découpage en chapitres est généralement bien pensé et ne contrarie en rien la fluidité de la lecture.
Le dessin est un peu trop caricatural à mon goût, mais ça ne m’a pas dérangé outre mesure. Je pense qu’avec un graphisme plus réaliste, ‘Golgo 13’ pourrait franchement prétendre au titre de bd culte !
Je me réjouis en tout cas d’acquérir et de parcourir le deuxième volume de ce best of !
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M.A.J. 20.XII.2010 – après lecture du tome 2
Je confirme la première version de mon avis : ‘Golgo 13’, c’est « franchement bien » !
Il faut avoir parcouru les nombreuses interviews parsemées entre les différentes histoires tout au long des deux volumes de ce best of, pour saisir l’ampleur du phénomène culturel qu’est ‘Golgo 13’ au Japon.
Les récits choisis pour le deuxième opus du best of sont peut-être légèrement moins convaincants que ceux du premier, mais la qualité est quand même franchement au rendez-vous.
À lire !!! Et à acheter d’ailleurs (surtout vu le prix…) !
« Magasin Général » est réalisée par Régis Loisel et Jean-Louis Tripp.
La série n’est pas encore achevée (elle est prévue en 6 voire 7 albums) mais j’ai eu énormément de plaisirs à la lire !
A ce jour, les quatre premiers tomes sont sortis.
Je suis prêt à parier que le dénouement sera très marquant et apportera beaucoup d’émotions aux lecteurs. Les auteurs développent beaucoup la psychologie des personnages et nous « participe » énormément au quotidien d’un village québécois. Le graphisme est, à mon avis, est un vrai régal pour les yeux.
Voici mes avis par tome :
Avis sur le premier tome « Marie »
Régis Loisel est un auteur que j’apprécie pour avoir adoré ses séries « Peter Pan » et « La quête de l’oiseau du temps ». Quand est apparue « Magasin général », je ne me suis pas trop posé la question de savoir s’il fallait l’acheter ou pas, seul le choix entre l’édition noire & blanche ou couleur m’a un peu désorienté.
L’histoire se déroule dans un village québécois dans les années 1920-30. « Marie » vient de perdre son mari, elle n’a pas d’enfant et se retrouve seule à s’occuper du magasin général, la seule épicerie de ce patelin perdu au fin fond fu Canada.
Le scénario de ce premier tome est essentiellement basé sur le quotidien de ces habitants. C’est peut-être le seul reproche que je ferais à cet album car l’histoire n’évolue que très peu. Toutefois, ce défaut m’est apparu bien mineur par rapport à la joie de vivre des habitants que j’ai pu ressentir tout au long de ma lecture. En effet, les auteurs semblent avoir misé à fond sur la psychologie des personnages au point que je me suis senti complètement intégré au quotidien des habitants de ce village… et moi, j’adore ça ! J’aime beaucoup les récits qui nous offrent ce genre d’émotions. J’apprécie les histoires où je me mets à sourire, à rire, à espérer, à partager la tristesse, à rêver en accompagnant les protagonistes tout au long de leurs péripéties !
Régis Loisel s’est associé avec Jean-Louis Tripp pour concevoir « Le magasin général ».
Loisel réalise la mise en page et le crayonnage alors que Tripp conçoit l’encrage pour cette nouvelle série. Mais Tripp ne fait pas qu’encrer, il seconde Loisel au scénario et apporte encore plus de détails à son dessin ! Le résultat donne une bd très riche graphiquement. Ce duo se complète à merveille comme si ces auteurs ne faisaient qu’un seul homme ! Les décors sont magnifiques, les personnages sont très expressifs et surtout, il y a énormément de séquences muettes qui m’ont apporté une importante touche d’émotion tout au long de la lecture. Les dialogues ont été retravaillés afin que le dialecte québécois soit compréhensible à tous les lecteurs francophones.
Ce premier tome est finalement une des meilleures surprises de ce début d’année 2006, il ne me reste plus qu’à espérer que la suite fasse avancer un peu plus la trame principale de cette histoire. Pour cela, je fais confiance à Loisel (et à Tripp) en souvenir de ses fabuleux « Peter Pan » et « La quête de l’oiseau du temps » !
Au fait… n’hésitez pas à acheter l’édition« noir et blanc » même si la version couleur (mise en couleurs réalisée par François Lapierre) est sans reproche.
Note : 4/5
Avis sur le deuxième tome « Serge »
Ce nouvel album voit l’apparition d’un nouveau personnage qui sera par la suite l’un des principaux protagonistes de la série.
Il est difficile de parler de ce tome sans dévoiler des spoilers alors je vous dirais tout simplement que ceux qui connaissent et ont apprécié le film « Le festin de Babette » seront aux anges !
Il est vrai que l’histoire évolue très peu… je pense que c’est trompeur car Régis Loisel et Jean-Louis Tripp se concentrent à fond sur les personnages et ce n’est pas par hasard ! Je suis sûr que ce duo d’auteurs à force de nous faire s’attacher aux protagonistes et de nous imbiber de cette ambiance québécoise vont nous arracher des frissons, des arrachements de cœur à la fin de la série (comme à l’habitude de faire Loisel !) !
En attendant, je me suis régalé avec cet album ! J’ai senti beaucoup de bonheurs à lire « Serge » ! Les personnages sont tous très attachants, les décors sont magnifiques, la narration est parfaite : que du bonheur je vous dis !
Certes, on ne peut pas avouer que l’histoire avance beaucoup mais il serait malhonnête de dire que les auteurs ont conçu ce tome rien pour de l’argent car « Serge » est un album qui nous prend aux tripes et nous permet de s’attacher beaucoup aux protagonistes. Ceci n’a pas été fait par hasard ! Je suis sûr que si le malheur tombe sur un des principaux personnages, vous aurez le cœur serré et vous maudirez les auteurs de l’avoir fait disparaître ! Et ça, c’est ce que je recherche dans une bd ! Alors, oui, le scénario de « Magasin général » aurait pu être plus court mais aurait-il eu la même puissance émotionnelle telle qu’elle est réalisée actuellement : ça, j’en doute énormément !
Note : 5/5
Avis sur le troisième tome « Les Hommes »
Avec un titre pareil, ceux qui ont lu les deux premiers tomes de la série vont tout de suite se douter de quoi cet album va nous raconter !
Tout ce que je peux vous dire, c’est que ce récit va être bien plus vivant que « Marie » et « Serge ». Personnellement, je me suis bien marrer en lisant cet album, j’y ai aimé la façon dont les hommes vont se faire bouder par leurs femmes. J’y ai apprécié aussi la relation entre le charpentier et le curé (et Serge).
Dans ce tome, les auteurs creusent encore plus la personnalité et le passé des différents protagonistes.
Le dénouement m’est apparu très touchant. Les lecteurs qui reprochaient le manque de surprises dans les deux premiers tomes de la série vont certainement être « secoués » par cette fin.
Au niveau du dessin, c’est toujours un vrai bonheur pour moi de contempler ces belles planches pleines de détails et de personnages très expressifs. La narration est toujours aussi accrocheuse.
Avec ce tome, l’histoire change radicalement de ton. Surtout, la fin laisse présager un futuer qui sera difficilement gérable pour Marie et Serge.
« Magasin général » m’est apparue comme une série très captivante car je ressens beaucoup de bonheurs à suivre les péripéties de chaque habitant de ce village. Et puis, la fin de ce tome est –à mon avis- assez angoissante pour l’avenir de Marie et Serge… elle me donne très envie de suivre cette histoire avec impatience !
Note : 4/5
Avis sur le sixième tome « Ernest Latulippe »
Autant le dire tout de suite : je suis un peu déçu par cet album, non pas parce qu’il ne m’a pas procuré du plaisir de lecture mais parce que pour la première fois sur cette série, j’ai eu la sensation que les auteurs faisaient trainer en longueur leur récit.
Dans « Ernest Latulippe », le lecteur suivra le retour de Marie parmi les siens, on suivra également le changement de comportement progressif de l’héroïne qui peu à peu laisse de côté son deuil. En parallèle, le bédéphile assistera à un nouveau drame où Ernest en est la victime…
Alors, bien entendu, on retrouve les séquences d’émotion, de rires et aussi de peines entrevues dans les premiers tomes de la série. Cependant, ne vous attendez pas à y découvrir un gros rebondissement dans ce récit : c’est certainement l’album le plus « calme » des « magasins généraux » à ce jour. Au fait, dans ce tome, j’ai eu des difficultés à bien comprendre les expressions québécoises…
J’ai un gros reproche à faire à Casterman : l’abandon des « arrières boutiques du Magasin Général » depuis le troisième tome qui me désole de ne pas pouvoir bénéficier des magnifiques coups de crayon des auteurs et de leurs commentaires pertinents sur la conception de chaque album.
Au niveau du dessin, c’est toujours un vrai bonheur pour moi de contempler ces belles planches pleines de détails et de personnages très expressifs. La narration est toujours aussi accrocheuse.
Pour la première fois depuis que je suis les aventures quotidiennes des habitants de ce bled perdu du Québec, j’ai ressenti de la lassitude au cours de ma lecture. J’ai eu la nette impression que les auteurs rallongeaient inutilement leur récit. Cependant, il serait malhonnête de dire que c’est un mauvais album, loin de là car les personnages sont toujours aussi attachants ! Mais vivement que la série se termine (enfin) en beauté au prochaine tome !
Note finale : 3/5
Note 4.2/5
Lire cette œuvre de Jijé permet de joindre la culture à l’agréable.
De la maîtrise tant dans la pureté du trait que dans le traitement biographique.
La vie du saint homme, de la France à l’Afrique du Nord, est brillamment narrée en roman, façon Lawrence d’Arabie : il ne s’agit pas d’une biographie fastidieuse.
Cette bd comporte de savoureux ingrédients : énergie, aventure (bien rendue par les tons pastel & mat), romantisme, exotisme, parcours initiatique, Histoire.
Et si de plus, le lecteur est sensible aux thématiques spirituelles, à la vie des mystiques, cette bd le ravira.
Une jolie pièce de collection fleurant bon le doux parfum nostalgique des anciennes bd de papier papyrus.
Après « DareDevil - Jaune » j’ai continué par cet excellent récit et je ne pouvais pas mieux tomber car il est complémentaire et fournit d’une traite toute l’histoire de Daredevil et son passé. Le ton est plus direct, le récit est dense mais facilement assimilable.
Le divertissement est couplé à un scénario intelligent.
On sent l’association d’excellence avec Moore et Romita Jr. Le dessin réaliste est sobre et efficace, il se met au service du scénario avec brio.
L’histoire permet de voir certaines facettes de personnages sous des angles différents de « DareDevil - Jaune ». On apprend d’où vient la cécité de Daredevil, quelle vie menait vraiment son père et sa difficile jeunesse. Mais le plus important est la présence de Stick qui fera de ce jeune un guerrier. Pour être complet, Elektra est également présente dans l’histoire et bien sûr le personnage du Caïd.
Après avoir lu ce one shot, le personnage de Daredevil n’aura plus beaucoup de secrets pour vous. Il permet donc de s’attaquer aux autres récits avec de vraies références permettant une vision élargie et une réelle compréhension de l’univers de l’homme sans peur.
Ce récit est un pré-requis avant d’entamer d’autres récits de Daredevil.
Petit coup de coeur mérité et conseil appuyé !
Ahh!!!! Que de bonheur et de poésie à la lecture de ce singulier album publié par le Rouergue !
Pourtant, ce n'est pas vraiment le crédo de cette éditeur, mais cet album est pourtant bien une BD, proposant toute une série de strips tous plus sympas et chouettes les uns que les autres. Moi qui ne suis pourtant pas un grand adepte des BD en strips, j'avoue que là j'ai plongé complètement dedans ! Surtout que le format à l'italienne nous propose un bel objet à manipuler.
D'une, l'univers onirique à l'humour si fin de Tati est adapté et intégré à merveille par David Merveille (Qui porte décidément bien son nom !). Deuxièmement son trait qui balance entre ligne claire et un style assez moderne, avec une colorisation éclatante parfaitement réussie, donnent au final un résultat plus que concluant.
C'est un pure moment de bonheur que la lecture de cet album ! Pas de texte, juste une narration visuelle composée en 2 pages. La première page plante le décor, la seconde en pleine page sers de chute. Tout est fait pour le plaisir des yeux !
Alors, si vous connaissez déjà l'univers de Tati, foncez, vous ne serez pas déçus. Pour les autres, foncez, c'est une très bonne entrée en matière pour découvrir ce classique incontournable du cinéma français.
Hasard des lectures, avant-hier j'avais entre les mains Le Voyage en Italie dont le dessin m'avait laissé plutôt en dehors de l'histoire, et hier le copain qui me prête des BD me passe "Le bar du vieux français", et là, dès les premières images, je suis surpris, et puis très vite je suis pris tout court. J'adore !!!
Alors oui, le dessin de Stassen est particulier. Déjà dans Un peu de fumée bleue..., j'avais été un peu désarmé, mais finalement je m'y étais fait. Et ici, le trait se retrouve un peu mais encore plus fort, avec des couleurs plus denses, d'une certaine façon un style plus primitif, plus naïf. Les ambiances entre les différents endroits ressortent bien, le jeu des couleurs utilisées en nombre limité accentue certaines de ces ambiances ou leurs contrastes. Le tout avec des cases très espacées, et plutôt régulières. Les personnages très caricaturés sont identifiables et suffisamment expressifs. Certains n'aimeront pas, mais en ce qui me concerne le dessin m'a paru merveilleusement servir le récit de qualité. Ce dessin est en tout cas la première chose qui ne manquera pas de frapper le lecteur, et de l'emporter ou pas...
Vient ensuite le récit : la forme de narration est une excellente trouvaille, l'histoire est captivante dans sa construction, les deux personnages centraux sont émouvants, et le sujet assez original et en plus issu de la réalité (cf notes de l'auteur dans le tirage limité). J'ai lu l'intégrale d'une traite, et n'ai du coup pas ressenti de baisse de densité entre le premier et second tome puisqu'il s'agissait pour moi d'un seul livre. En tout cas, pas de drame trop appuyé, pas de guimauve, un juste équilibre entre une volonté de faire partager des émotions et de poser des questions au lecteur. Même la fin est bien trouvée. Il y a réellement une réelle cohérence dans cette BD, et une magnifique alliance du dessin et du scénario. Un coup de cœur ? Ben oui, je viens de le commander...
Moi je trouve le prix assez honnête compte tenu de la maison d’édition (très petit éditeur) et de la très grande qualité d’impression (papier épais, dos toilé). De plus, cette petite fable moderne est une jolie allégorie sur certains travers de notre société contée en voie off. La narration est finement ciselée avec des rimes par moment. De nature très sympathique, cette bd emporte toute mon adhésion. De plus, c’est Riff Reb’s qui tient le crayon. C’est suffisamment rare que pour être souligné !
Maintenant, c’est vrai que le ratio prix/temps de lecture est élevé. Mais j’en ressorts ravi et c’est le principal.
Hahahaha, j'ai trouvé ça excellent :D !
Je suis toujours friand d'œuvres qui mélangent deux de mes plus grandes passions : ici, la bande dessinée et la musique.
Étant un musicien amateur moi même, déjà, on peut dire que je me suis un peu retrouvé dans cette BD (ça m'a même rappelé des souvenirs) ! Je me suis identifié à certains personnages, j'ai tout de suite accroché à l'ambiance qui se dégageait des gags ; je me suis attaché à ce professeur de piano, voulant être maestro mais ne donnant que "vulgairement" des cours aux amateurs, s'énervant sur eux et leurs lubies spéciales, mais voyant que ça ne donne rien, se désintéressant carrément de ses cours... Et ses élèves, tous plus tordus musicalement parlant les uns que les autres, ils sont certes très caricaturaux, mais très drôle.
Bon évidemment, tous les gags ne sont pas extrêmement drôles, mais le niveau de l'ensemble est suffisamment bon pour que je passe un bon moment de lecture, et une bonne rigolade (même si la fin est légèrement moins drôle).
Et puis, étant très ouvert musicalement et écoutant de tout, je n'ai pas été désorienté par les noms de musiciens classiques. Binet ne fait référence qu'aux "grands" : Mozart, Beethoven, , Wagner, Chopin... J'ai même regretté qu''il ne fasse pas référence à des compositeurs moins connus du grand public comme Lully ou Purcell (seul qui m'était inconnu lui) eux aussi cités.
Pour le dessin, c'est du Binet classique, qu'on connait dans Les Bidochon par exemple, simple mais lisible.
Une BD tellement bonne que trop vite lue, pour tous les amateurs de musique (classique). J'attends la suite...
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Journal d'un fantôme
Ça faisait un bon moment que je tournais autour de "Journal d’un fantôme" non pas parce que je me méfiais de cet album (Nicolas De Crécy est un auteur que j’apprécie) mais, parce cette bd est trop chère pour que je l’achète sur un simple coup de tête sans l’avoir feuilletée et parce que c’est un gros pavé qui nécessite beaucoup de temps devant soi pour le lire. Et puis, vint ce fameux jour de congé et ma présence dans ce fameux magasin où j’aperçus de nouveau cette bd de Nicolas De Crécy, et là, pas de retenue de ma part : direction la salle de lecture de la boutique pour lire la bd, bien installé tranquillement dans un bon fauteuil ! Je n’avais aucune idée du genre de livre que j’allais feuilleter, tout juste avais-je aperçu une espèce d’animal dessiné sur plusieurs pages où je me disais que ce bouquin allait me paraître complètement décalé… La vérité est que cette histoire n’est pas si loufoque que ça ! En effet, "Journal d’un fantôme" est une autobiographie où le lecteur est invité à suivre les péripéties de Nicolas De Crécy au Japon et dans un autre pays que je vous laisse découvrir. De la même manière que Joann Sfar dans ses carnets (et notamment dans « Missionnaire ») où celui-ci se symbolise par un ours ou un koala, De Crécy se représente sous les traits d’une espèce de… fantôme. Ainsi, au début du livre, le lecteur y découvre un De Crécy assez timide mais très « les pieds sur terre » qui nous fait partager la découverte du Japon avec son manager. Au-delà de ses phobies, de ses rencontres et des paradoxes sur la société nippone, le bédéphile est surtout invité à suivre les interrogations, les doutes et les rêveries de Nicolas De Crécy qui traitent de l’art. Dès lors, celui-ci m’est apparu très ouvert, ses points de vue, sa difficulté de se lancer dans une création, ses états d’âme sur le dessin et sa façon de travailler m’ont semblé très intéressants. D’ailleurs, le regard de De Crécy sur son travail (et parfois sur ses « employeurs » dont il doute du bienfait des motivations) m’est apparu tellement captivant que j’ai été littéralement capté par son récit ! Parallèlement à ses doutes, à ses interrogations sur la façon de dessiner, De crécy a réalisé cet album, à mon avis, au gré de ses inspirations… tantôt son coup de « stylo » y apparaît relâché, tantôt il emploie du pastel, tantôt on découvre des planches en lavis de couleur ocre (superbes pages en tout cas !)… Le résultat pourrait paraître, sur le coup, brouillon mais dans l’ensemble et une fois la lecture terminée, je me suis aperçu qu’en réalité, il y a un gros travail graphique derrière tout ça ! Je rectifie : il y a du génie derrière tout ça car l’auteur m’a littéralement emmené dans son voyage et dans ses délires créatifs ! A mon avis, en lisant cette bd, le bédéphile ne pourra qu’être capté par la grande richesse graphique et du propos de l’auteur. De Crécy m’est apparu comme un artiste (oui, vous avez bien lu, pour moi, De Crécy est un artiste !) en proie au doute sur sa façon de dessiner. Ses réflexions et ses états d’âme me sont parus très intéressants. En tout cas, je suis ressorti de cette lecture avec un regard différent sur le dessin et notamment sur l’auteur dont j’apprécie maintenant la capacité à se remettre en question. Tiens, au fait, il faudra que je pense à forcer mon banquier ou ma tendre et chère à me payer ce super album : il me le faut absolument ! PS : Finalement, merci bdthèque pour le "cadeau" !
Le Vagabond des Limbes
Le chef d'œuvre de Christian Godard ! Il fait preuve de beaucoup d'imagination dans cette série et c'est cela qui me plait. Il est impossible de savoir ce qui va se passer tant les albums sont riches de rebondissements et d'idées. Le dessin de Ribera est absolument magnifique, j'aime ce genre de trait réaliste un peu vieillot, et j'adore Axel et Musky (Muskie peut crever) et je trouve leur relation touchante quoique j'ai un peu de difficulté avec le fait qu'ils aient déjà des relations sexuelles. Et puis je trouve que lorsque Musky est nue, elle a l'air plus vieille qu'une fille de 13 ans. C'est vrai que je n'ai jamais vu de fille de 13 ans à poil, mais elle me semble tout de même un peu trop développée. Évidemment, avec autant de tomes, il y a des inégalités dans les histoires et si plusieurs albums valent à mes yeux 4 et 5 étoiles (particulièrement dans les 10 premiers tomes), d'autres ne valent que 3 et (plus rarement) 2 étoiles. Je vais tout de même donner la note maximum parce que cela fait longtemps qu'une série ne m'a pas autant passionné et tant pis si les derniers tomes sont moins bons ou que la série ne sera jamais vraiment terminée tant que l'éditeur refusera pour une raison quelconque de sortir le tome 32 censé conclure la série.
Golgo 13
‘Golgo 13’ est au manga – et, finalement, à la bande dessinée dans son sens le plus large – ce que ‘Léon’ est au cinéma et ce que 47 (‘Hitman’) est aux jeux vidéos, à savoir un exécuteur d’élite, un tueur à gages de premier ordre ! Après avoir lu les avis précédents, j’avoue avoir été agréablement surpris par ma lecture. Les différents récits rassemblés dans cet ouvrage sont en effet bien plus variés que certaines chroniques le laissent entendre. Je m’attendais à retrouver systématiquement le schéma linéaire suivant : Golgo 13 rencontre son client, reçoit ses instructions, organise son coup et, finalement, élimine sa cible. Mais la narration varie sensiblement d’une histoire à l’autre (parfois l’on n’apprend l’identité du client de « G » qu’à la fin du récit, parfois il n’a pas de contrat à exécuter, parfois, le héros n’intervient même qu’après la moitié, voire à la fin, du récit, etc.) Cependant, des traits communs existent inévitablement entre les différentes histoires : Golgo 13 intervient systématiquement dans le cadre de missions à la limite du possible, il est quasiment invincible, il mène toujours sa mission à terme, etc. Mais les auteurs parviennent tout de même à garder pas mal de suspense ! Il y a, par exemple, des enquêtes policières en parallèle, des épidémies, ainsi que quelques récits où l’on essaie d’en apprendre davantage sur les origines du tueur (‘Les dernières volontés de Mao Ze Dong’, p.ex.) Par ailleurs, le héros n’est pas le robot que l’on pourrait imaginer. Si certaines histoires (‘Eva, errant vers l’océan’, p.ex.) le présentent comme un tueur impassible et dépourvu du moindre remords, d’autres – certes plus rares (‘Agent pathogène de niveau 4’, p.ex.) – laissent penser qu’il demeure une once d’humanité à « G ». La quantité importante de données techniques (au sujet de produits dopants dans ‘Une seconde parmi 36000’, ou de tir à longue distance dans ‘At Pine Hole’, p.ex.) et politiques (l’occupation d’Okinawa par les USA dans ‘Le syndrome Okinawa’, ou Pol Pot et le Camboge dans ‘Le soldat bionique’, p.ex.) font vraiment gagner en crédibilité à ce manga. Le découpage en chapitres est généralement bien pensé et ne contrarie en rien la fluidité de la lecture. Le dessin est un peu trop caricatural à mon goût, mais ça ne m’a pas dérangé outre mesure. Je pense qu’avec un graphisme plus réaliste, ‘Golgo 13’ pourrait franchement prétendre au titre de bd culte ! Je me réjouis en tout cas d’acquérir et de parcourir le deuxième volume de ce best of ! -------- M.A.J. 20.XII.2010 – après lecture du tome 2 Je confirme la première version de mon avis : ‘Golgo 13’, c’est « franchement bien » ! Il faut avoir parcouru les nombreuses interviews parsemées entre les différentes histoires tout au long des deux volumes de ce best of, pour saisir l’ampleur du phénomène culturel qu’est ‘Golgo 13’ au Japon. Les récits choisis pour le deuxième opus du best of sont peut-être légèrement moins convaincants que ceux du premier, mais la qualité est quand même franchement au rendez-vous. À lire !!! Et à acheter d’ailleurs (surtout vu le prix…) !
Magasin général
« Magasin Général » est réalisée par Régis Loisel et Jean-Louis Tripp. La série n’est pas encore achevée (elle est prévue en 6 voire 7 albums) mais j’ai eu énormément de plaisirs à la lire ! A ce jour, les quatre premiers tomes sont sortis. Je suis prêt à parier que le dénouement sera très marquant et apportera beaucoup d’émotions aux lecteurs. Les auteurs développent beaucoup la psychologie des personnages et nous « participe » énormément au quotidien d’un village québécois. Le graphisme est, à mon avis, est un vrai régal pour les yeux. Voici mes avis par tome : Avis sur le premier tome « Marie » Régis Loisel est un auteur que j’apprécie pour avoir adoré ses séries « Peter Pan » et « La quête de l’oiseau du temps ». Quand est apparue « Magasin général », je ne me suis pas trop posé la question de savoir s’il fallait l’acheter ou pas, seul le choix entre l’édition noire & blanche ou couleur m’a un peu désorienté. L’histoire se déroule dans un village québécois dans les années 1920-30. « Marie » vient de perdre son mari, elle n’a pas d’enfant et se retrouve seule à s’occuper du magasin général, la seule épicerie de ce patelin perdu au fin fond fu Canada. Le scénario de ce premier tome est essentiellement basé sur le quotidien de ces habitants. C’est peut-être le seul reproche que je ferais à cet album car l’histoire n’évolue que très peu. Toutefois, ce défaut m’est apparu bien mineur par rapport à la joie de vivre des habitants que j’ai pu ressentir tout au long de ma lecture. En effet, les auteurs semblent avoir misé à fond sur la psychologie des personnages au point que je me suis senti complètement intégré au quotidien des habitants de ce village… et moi, j’adore ça ! J’aime beaucoup les récits qui nous offrent ce genre d’émotions. J’apprécie les histoires où je me mets à sourire, à rire, à espérer, à partager la tristesse, à rêver en accompagnant les protagonistes tout au long de leurs péripéties ! Régis Loisel s’est associé avec Jean-Louis Tripp pour concevoir « Le magasin général ». Loisel réalise la mise en page et le crayonnage alors que Tripp conçoit l’encrage pour cette nouvelle série. Mais Tripp ne fait pas qu’encrer, il seconde Loisel au scénario et apporte encore plus de détails à son dessin ! Le résultat donne une bd très riche graphiquement. Ce duo se complète à merveille comme si ces auteurs ne faisaient qu’un seul homme ! Les décors sont magnifiques, les personnages sont très expressifs et surtout, il y a énormément de séquences muettes qui m’ont apporté une importante touche d’émotion tout au long de la lecture. Les dialogues ont été retravaillés afin que le dialecte québécois soit compréhensible à tous les lecteurs francophones. Ce premier tome est finalement une des meilleures surprises de ce début d’année 2006, il ne me reste plus qu’à espérer que la suite fasse avancer un peu plus la trame principale de cette histoire. Pour cela, je fais confiance à Loisel (et à Tripp) en souvenir de ses fabuleux « Peter Pan » et « La quête de l’oiseau du temps » ! Au fait… n’hésitez pas à acheter l’édition« noir et blanc » même si la version couleur (mise en couleurs réalisée par François Lapierre) est sans reproche. Note : 4/5 Avis sur le deuxième tome « Serge » Ce nouvel album voit l’apparition d’un nouveau personnage qui sera par la suite l’un des principaux protagonistes de la série. Il est difficile de parler de ce tome sans dévoiler des spoilers alors je vous dirais tout simplement que ceux qui connaissent et ont apprécié le film « Le festin de Babette » seront aux anges ! Il est vrai que l’histoire évolue très peu… je pense que c’est trompeur car Régis Loisel et Jean-Louis Tripp se concentrent à fond sur les personnages et ce n’est pas par hasard ! Je suis sûr que ce duo d’auteurs à force de nous faire s’attacher aux protagonistes et de nous imbiber de cette ambiance québécoise vont nous arracher des frissons, des arrachements de cœur à la fin de la série (comme à l’habitude de faire Loisel !) ! En attendant, je me suis régalé avec cet album ! J’ai senti beaucoup de bonheurs à lire « Serge » ! Les personnages sont tous très attachants, les décors sont magnifiques, la narration est parfaite : que du bonheur je vous dis ! Certes, on ne peut pas avouer que l’histoire avance beaucoup mais il serait malhonnête de dire que les auteurs ont conçu ce tome rien pour de l’argent car « Serge » est un album qui nous prend aux tripes et nous permet de s’attacher beaucoup aux protagonistes. Ceci n’a pas été fait par hasard ! Je suis sûr que si le malheur tombe sur un des principaux personnages, vous aurez le cœur serré et vous maudirez les auteurs de l’avoir fait disparaître ! Et ça, c’est ce que je recherche dans une bd ! Alors, oui, le scénario de « Magasin général » aurait pu être plus court mais aurait-il eu la même puissance émotionnelle telle qu’elle est réalisée actuellement : ça, j’en doute énormément ! Note : 5/5 Avis sur le troisième tome « Les Hommes » Avec un titre pareil, ceux qui ont lu les deux premiers tomes de la série vont tout de suite se douter de quoi cet album va nous raconter ! Tout ce que je peux vous dire, c’est que ce récit va être bien plus vivant que « Marie » et « Serge ». Personnellement, je me suis bien marrer en lisant cet album, j’y ai aimé la façon dont les hommes vont se faire bouder par leurs femmes. J’y ai apprécié aussi la relation entre le charpentier et le curé (et Serge). Dans ce tome, les auteurs creusent encore plus la personnalité et le passé des différents protagonistes. Le dénouement m’est apparu très touchant. Les lecteurs qui reprochaient le manque de surprises dans les deux premiers tomes de la série vont certainement être « secoués » par cette fin. Au niveau du dessin, c’est toujours un vrai bonheur pour moi de contempler ces belles planches pleines de détails et de personnages très expressifs. La narration est toujours aussi accrocheuse. Avec ce tome, l’histoire change radicalement de ton. Surtout, la fin laisse présager un futuer qui sera difficilement gérable pour Marie et Serge. « Magasin général » m’est apparue comme une série très captivante car je ressens beaucoup de bonheurs à suivre les péripéties de chaque habitant de ce village. Et puis, la fin de ce tome est –à mon avis- assez angoissante pour l’avenir de Marie et Serge… elle me donne très envie de suivre cette histoire avec impatience ! Note : 4/5 Avis sur le sixième tome « Ernest Latulippe » Autant le dire tout de suite : je suis un peu déçu par cet album, non pas parce qu’il ne m’a pas procuré du plaisir de lecture mais parce que pour la première fois sur cette série, j’ai eu la sensation que les auteurs faisaient trainer en longueur leur récit. Dans « Ernest Latulippe », le lecteur suivra le retour de Marie parmi les siens, on suivra également le changement de comportement progressif de l’héroïne qui peu à peu laisse de côté son deuil. En parallèle, le bédéphile assistera à un nouveau drame où Ernest en est la victime… Alors, bien entendu, on retrouve les séquences d’émotion, de rires et aussi de peines entrevues dans les premiers tomes de la série. Cependant, ne vous attendez pas à y découvrir un gros rebondissement dans ce récit : c’est certainement l’album le plus « calme » des « magasins généraux » à ce jour. Au fait, dans ce tome, j’ai eu des difficultés à bien comprendre les expressions québécoises… J’ai un gros reproche à faire à Casterman : l’abandon des « arrières boutiques du Magasin Général » depuis le troisième tome qui me désole de ne pas pouvoir bénéficier des magnifiques coups de crayon des auteurs et de leurs commentaires pertinents sur la conception de chaque album. Au niveau du dessin, c’est toujours un vrai bonheur pour moi de contempler ces belles planches pleines de détails et de personnages très expressifs. La narration est toujours aussi accrocheuse. Pour la première fois depuis que je suis les aventures quotidiennes des habitants de ce bled perdu du Québec, j’ai ressenti de la lassitude au cours de ma lecture. J’ai eu la nette impression que les auteurs rallongeaient inutilement leur récit. Cependant, il serait malhonnête de dire que c’est un mauvais album, loin de là car les personnages sont toujours aussi attachants ! Mais vivement que la série se termine (enfin) en beauté au prochaine tome ! Note finale : 3/5
Charles de Foucauld
Note 4.2/5 Lire cette œuvre de Jijé permet de joindre la culture à l’agréable. De la maîtrise tant dans la pureté du trait que dans le traitement biographique. La vie du saint homme, de la France à l’Afrique du Nord, est brillamment narrée en roman, façon Lawrence d’Arabie : il ne s’agit pas d’une biographie fastidieuse. Cette bd comporte de savoureux ingrédients : énergie, aventure (bien rendue par les tons pastel & mat), romantisme, exotisme, parcours initiatique, Histoire. Et si de plus, le lecteur est sensible aux thématiques spirituelles, à la vie des mystiques, cette bd le ravira. Une jolie pièce de collection fleurant bon le doux parfum nostalgique des anciennes bd de papier papyrus.
DareDevil - L'Homme sans peur (Miller/Romita Jr)
Après « DareDevil - Jaune » j’ai continué par cet excellent récit et je ne pouvais pas mieux tomber car il est complémentaire et fournit d’une traite toute l’histoire de Daredevil et son passé. Le ton est plus direct, le récit est dense mais facilement assimilable. Le divertissement est couplé à un scénario intelligent. On sent l’association d’excellence avec Moore et Romita Jr. Le dessin réaliste est sobre et efficace, il se met au service du scénario avec brio. L’histoire permet de voir certaines facettes de personnages sous des angles différents de « DareDevil - Jaune ». On apprend d’où vient la cécité de Daredevil, quelle vie menait vraiment son père et sa difficile jeunesse. Mais le plus important est la présence de Stick qui fera de ce jeune un guerrier. Pour être complet, Elektra est également présente dans l’histoire et bien sûr le personnage du Caïd. Après avoir lu ce one shot, le personnage de Daredevil n’aura plus beaucoup de secrets pour vous. Il permet donc de s’attaquer aux autres récits avec de vraies références permettant une vision élargie et une réelle compréhension de l’univers de l’homme sans peur. Ce récit est un pré-requis avant d’entamer d’autres récits de Daredevil. Petit coup de coeur mérité et conseil appuyé !
Hello Monsieur Hulot
Ahh!!!! Que de bonheur et de poésie à la lecture de ce singulier album publié par le Rouergue ! Pourtant, ce n'est pas vraiment le crédo de cette éditeur, mais cet album est pourtant bien une BD, proposant toute une série de strips tous plus sympas et chouettes les uns que les autres. Moi qui ne suis pourtant pas un grand adepte des BD en strips, j'avoue que là j'ai plongé complètement dedans ! Surtout que le format à l'italienne nous propose un bel objet à manipuler. D'une, l'univers onirique à l'humour si fin de Tati est adapté et intégré à merveille par David Merveille (Qui porte décidément bien son nom !). Deuxièmement son trait qui balance entre ligne claire et un style assez moderne, avec une colorisation éclatante parfaitement réussie, donnent au final un résultat plus que concluant. C'est un pure moment de bonheur que la lecture de cet album ! Pas de texte, juste une narration visuelle composée en 2 pages. La première page plante le décor, la seconde en pleine page sers de chute. Tout est fait pour le plaisir des yeux ! Alors, si vous connaissez déjà l'univers de Tati, foncez, vous ne serez pas déçus. Pour les autres, foncez, c'est une très bonne entrée en matière pour découvrir ce classique incontournable du cinéma français.
Le Bar du vieux Français
Hasard des lectures, avant-hier j'avais entre les mains Le Voyage en Italie dont le dessin m'avait laissé plutôt en dehors de l'histoire, et hier le copain qui me prête des BD me passe "Le bar du vieux français", et là, dès les premières images, je suis surpris, et puis très vite je suis pris tout court. J'adore !!! Alors oui, le dessin de Stassen est particulier. Déjà dans Un peu de fumée bleue..., j'avais été un peu désarmé, mais finalement je m'y étais fait. Et ici, le trait se retrouve un peu mais encore plus fort, avec des couleurs plus denses, d'une certaine façon un style plus primitif, plus naïf. Les ambiances entre les différents endroits ressortent bien, le jeu des couleurs utilisées en nombre limité accentue certaines de ces ambiances ou leurs contrastes. Le tout avec des cases très espacées, et plutôt régulières. Les personnages très caricaturés sont identifiables et suffisamment expressifs. Certains n'aimeront pas, mais en ce qui me concerne le dessin m'a paru merveilleusement servir le récit de qualité. Ce dessin est en tout cas la première chose qui ne manquera pas de frapper le lecteur, et de l'emporter ou pas... Vient ensuite le récit : la forme de narration est une excellente trouvaille, l'histoire est captivante dans sa construction, les deux personnages centraux sont émouvants, et le sujet assez original et en plus issu de la réalité (cf notes de l'auteur dans le tirage limité). J'ai lu l'intégrale d'une traite, et n'ai du coup pas ressenti de baisse de densité entre le premier et second tome puisqu'il s'agissait pour moi d'un seul livre. En tout cas, pas de drame trop appuyé, pas de guimauve, un juste équilibre entre une volonté de faire partager des émotions et de poser des questions au lecteur. Même la fin est bien trouvée. Il y a réellement une réelle cohérence dans cette BD, et une magnifique alliance du dessin et du scénario. Un coup de cœur ? Ben oui, je viens de le commander...
La Carotte aux étoiles
Moi je trouve le prix assez honnête compte tenu de la maison d’édition (très petit éditeur) et de la très grande qualité d’impression (papier épais, dos toilé). De plus, cette petite fable moderne est une jolie allégorie sur certains travers de notre société contée en voie off. La narration est finement ciselée avec des rimes par moment. De nature très sympathique, cette bd emporte toute mon adhésion. De plus, c’est Riff Reb’s qui tient le crayon. C’est suffisamment rare que pour être souligné ! Maintenant, c’est vrai que le ratio prix/temps de lecture est élevé. Mais j’en ressorts ravi et c’est le principal.
Haut de gamme
Hahahaha, j'ai trouvé ça excellent :D ! Je suis toujours friand d'œuvres qui mélangent deux de mes plus grandes passions : ici, la bande dessinée et la musique. Étant un musicien amateur moi même, déjà, on peut dire que je me suis un peu retrouvé dans cette BD (ça m'a même rappelé des souvenirs) ! Je me suis identifié à certains personnages, j'ai tout de suite accroché à l'ambiance qui se dégageait des gags ; je me suis attaché à ce professeur de piano, voulant être maestro mais ne donnant que "vulgairement" des cours aux amateurs, s'énervant sur eux et leurs lubies spéciales, mais voyant que ça ne donne rien, se désintéressant carrément de ses cours... Et ses élèves, tous plus tordus musicalement parlant les uns que les autres, ils sont certes très caricaturaux, mais très drôle. Bon évidemment, tous les gags ne sont pas extrêmement drôles, mais le niveau de l'ensemble est suffisamment bon pour que je passe un bon moment de lecture, et une bonne rigolade (même si la fin est légèrement moins drôle). Et puis, étant très ouvert musicalement et écoutant de tout, je n'ai pas été désorienté par les noms de musiciens classiques. Binet ne fait référence qu'aux "grands" : Mozart, Beethoven, , Wagner, Chopin... J'ai même regretté qu''il ne fasse pas référence à des compositeurs moins connus du grand public comme Lully ou Purcell (seul qui m'était inconnu lui) eux aussi cités. Pour le dessin, c'est du Binet classique, qu'on connait dans Les Bidochon par exemple, simple mais lisible. Une BD tellement bonne que trop vite lue, pour tous les amateurs de musique (classique). J'attends la suite...