Pour mon 2000 ème avis sur ce site qui compte beaucoup pour moi et qui m'a permis de découvrir des bandes dessinées que je n'aurais sans doute jamais lues, je devais choisir une œuvre particulière. J'ai pris cette vieille bande dessinée québécoise des années 70 et cela pourrait paraître étrange aux yeux d'un européen, mais publier un album de bande dessinée d'origine québécoise était plutôt rare à l'époque. Il faudra attendre les années 80 et surtout les années 90 pour que cela devienne commun.
De plus, il porte la mention numéro 1 donc il semblerait que les auteurs avaient prévu une suite qui n'a jamais vu le jour. C'est dommage parce que la série avait un certain potentiel. Les deux personnages principaux manquent un peu de personnalité, mais ils me sont sympathiques.
Ce premier et unique tome, 'On a volé la coupe Stanley', est intéressant car il met en scène le club de hockey des Canadiens de Montréal dans leur dernier âge d'or. Ils ont gagné la coupe en 1971, 1973 et de 1976 a 1979. Ensuite, ils n'ont gagné la coupe qu'en 1986 et 1993 et depuis c'est la traversée du désert avec des moments lamentables. Cette histoire permet donc de replonger dans une époque désormais révolue et qui rend nostalgiques les fans de ce club de hockey.
D'ailleurs, c'est tout le Québec des années 1970 que l'on retrouve dans cet album. En effet, le dessinateur Girerd était caricaturiste au journal La Presse (et il me semble que le scénariste Arsene était le pseudonyme d'un journaliste de ce journal) et on retrouve non seulement les joueurs du Canadien de l'époque, mais aussi des politiciens (Robert Bourassa, Pierre-Elliot Trudeau, Jean Drapeau, René Lévesque) et des commentateurs sportifs et peut-être d'autres personnalités publiques dont je n'ai pas remarqué la présence.
Il y a donc des références qu'un lecteur français ou belge ne comprendrait pas, bien que certains éléments de la société québécoise de l'époque soient plutôt universels (je pense notamment à la représentation de l'extrême-gauche et de l'extrême-droite).
Hormis la nostalgie que peut représenter le scénario, celui-ci est pas mal. Les blagues m'ont fait rigoler et l'intrigue est bien maîtrisée bien que de nos jours cela pourrait paraître un peu naïf. Comme je l'ai écrit plus haut, Berri et Demontigny n'ont pas une personnalité forte, mais ils ont l'air terriblement sympathiques.
Le dessin de Girerd est très bon. Cela manque parfois un peu de décors, mais globalement c'est réussi. Les caricatures sont excellentes, normal puisqu'il est caricaturiste, j'aime bien les couleurs et ses personnages ont un visage sympathique. Il a parfois un peu de difficulté lorsque ses personnages sont en mouvement, mais ce n'est pas trop grave.
Au final, on a droit à une œuvre sympathique qui ne mérite peut-être pas la cote culte, mais je trouve que dans son genre c'est culte et je lui donne donc cette note de toute façon purement subjective. De plus, chaque fois que je lis cette histoire j'éprouve le même plaisir intact, comme si je ne connaissais pas ce que j'allais lire et que je découvrais tout pour la première fois. Ce n'est pas un sentiment que je ressens souvent à la relecture d'un album. Cela n'arrive généralement qu'avec les œuvres que je trouve... cultes. Je ne conseille pas l'achat car je ne sais pas si un européen va aimer cet album et de toute façon je ne sais même pas si c'est trouvable en France ou en Belgique, mais ça existe pour priceminister et bedetheque donc j'imagine que ce n'est pas un truc complètement inconnu.
Sinon, un grand merci pour ce site, ses membres et surtout son administrateur responsable de l'existence de ce site dédié au 9ème art !
En voilà un début de série prometteur !
Tous les ingrédients sont là pour en faire, à mon avis, l'une des futures séries du top ten de bdthèque.
Parlons dessin : rien à redire, même si au départ les visages semblent un peu étranges de par leurs déformations parfois exagérées, au final ils collent parfaitement à l'univers quasi onirique dans lequel se déroule ce premier opus.
L'ensemble fourmille de détails, les scènes sont bien travaillées, les couleurs sont magnifiques : du bel ouvrage que nous propose ici Andreae !
Les strips sont très habilement organisées et contribuent nettement au rythme de l'histoire ! Un bonheur que de savourer ce dessin !
Côté scénario, on est en plein burlesque, avec des scènes vraiment drôles le tout ficelé dans une histoire qui tient bien la route ; mais attention, le monde décrit ici risque de ne pas plaire à tout le monde, avec ses créatures improbables que sont les "saugres", mi-organiques mi-mécaniques... Cet aspect me dérangeait un peu au début, puis finalement on s'y fait très vite, l'esprit de l'album étant à mon sens l'épopée tragico-comique d'une bande de trublions attachants.
Ce qui m'amène aux personnages : pas de faute de goût, tous travaillés de façon égale et assez approfondie pour un début de série en 46 planches. Chaque personnalité ressort bien, il ne manque vraiment rien.
Pour info, je ne sais pas si je suis le seul à avoir cette impression, mais cette série me rappelle étrangement De Cape et de Crocs : un monde proche du rêve, des personnages sympathiques et attachants (pas tous certes, mais à toute bonne histoire il faut son méchant non ?), un premier tome se terminant avec panache, de l'aventure avec un grand A, et même le saugre-lapin qui par certains traits me rappelle Eusèbe... Aux futurs posteurs : suis-je le seul à avoir pensé cela ?
Je n'ai pas mis 5/5, attendant de voir la suite avec impatience, mais le coeur y est !
La sortie du tome 2 met un terme à ce récit voué à la résurrection de la flibusterie dans les eaux de l’île de la Tortue. C’est aussi l’occasion de se replonger dans cet univers avec une relecture salutaire du premier opus.
Première chose qui interpelle : le graphisme qui lorgne (sans trop se cacher) du côté d’un Mignola. La référence est flatteuse mais le rendu est presque à la hauteur avec, en prime, des couleurs chaudes utilisées à bon escient. Bref, le visuel emporte mon adhésion même si l’usage des aplats noirs est parfois excessif (tous les protagonistes portent un loup).
Deuxième chose qui interpelle : la narration très cinématographique. Lors de la lecture, on ne peut s’empêcher de penser à un "Pirate des Caraïbes" : même tempo, même action, même humour. Alors, qu’importe si des écarts historiques sont faits pour autant qu’ils soient assumés.
Après lecture des deux tomes dans la foulée, ma note est revue légèrement à la baisse. L’enthousiasme suscité par le premier opus ne s’est pas prolongé avec la même intensité dans le second volet. Au final, je retiendrais un récit de flibusterie honnête avec un soupçon de fantastique (rites vaudous) de bon aloi. Mais l’ensemble souffre d’un manque de consistance par moment. Ca reste un bon cru mais on aurait pu espérer davantage.
Un bon divertissement en somme.
Que dire de plus qui n'a déjà été dit ?
Je ne suis pas fan du tout du genre zombie, mais le conseil d'un ami m'a poussé à tenter l'aventure... Et je suis conquis ! Les zombies ne sont finalement que secondaires dans l'histoire : bon, s'ils n'étaient pas là il n'y aurait pas d'histoire certes, mais ce n'est pas le sujet principal traité dans cette série.
Le scénario s'enrichit progressivement au fil des tomes (il y a bien quelques légers coups de mou par moments, mais quelle série de plus de 10 tomes n'en connait pas ?).
Je dois avouer que ce n'est qu'au 3ème volet que j'ai réellement accroché à l'histoire, il faut absolument lire au moins ces 3 premiers tomes pour se faire une idée objective de la série.
Rien n'est gratuit : le choix du noir et blanc, les vignettes redondantes, les effets de lumière, les dialogues, la structure des planches. Tout contribue à nous plonger dans une ambiance flippante, dans le quotidien d'un groupe de désespérés où ressurgissent les fléaux de notre société.
La personnalité des personnages est remarquablement travaillée, chacun évoluant sensiblement et en douceur d'un tome au suivant, au gré de leurs mésaventures.
Oui, sincèrement, cette série est sympa comme tout !
Seconde série des Editions Fei, et seconde petite perle !
Au-delà du récit classique mettant en scène une petite fille issue d'un milieu aisé et un garçon des rues, qui n'offre finalement pas trop de surprise, c'est vraiment l'atmosphère qui vaut le coup. Bien sûr on criera très vite à l'imitation de Miyazaki au niveau du style graphique, et l'on aura bien raison, le dessinateur ne s'en cachant absolument pas. Mais comme le maître japonais, le chinois Golo Zhao fait preuve d'un joli sens de la mise en scène, l'expressivité des personnages étant particulièrement soignée, un peu au détriment du décor. Je suis plus réservé en revanche sur l'utilité du petit oiseau qui accompagne Yaya, mais c'est le genre de personnage secondaire que l'on trouve dans beaucoup de Disney, par exemple.
La suite de l'aventure nous fait pas mal voyager, ce qui permet à Golo Zhao de diversifier ses décors. La mise en couleurs est très réussie, et j'aime toujours autant le dessin. Et je m'interroge sur la présence et la signification de ce renard qui pleure...
Loin d'être gnangnan, ce récit emmène donc ses jeunes héros -et les jeunes lecteurs avec eux- au cœur de la guerre sino-japonaise, de façon réaliste, mais à hauteur d'enfant. Je lirai la suite avec plaisir.
Très belle surprise que ce titre érotique.
Outre une couverture très suggestive, il faut l'avouer que, pour une bande dessinée dite "pour adultes", elle sort vraiment du lot.
Pour une fois il y a un scénario solide pour cette aventure, bien que la fin soit effectivement assez expéditive, mais surtout le dessin d'Artoupan est superbe. Loin du style réaliste qui inonde le genre érotique dans le monde de la bd, Artoupa, signe là un dessin très personnel, entre caricature et réalisme, et où chaque personnage me fait songer à des protagonistes de pièces de théâtre de boulevard : de la prude soubrette, à la directrice de palace faussement effarouchée, en passant par l'espionne allemande fort bien charpentée et, mention spéciale, à la tenancière de l'hôtel "Gato Néro" qui ne manque pas d'atouts, toutes sont fort bien dessinées. En outre, pas un bouton ne manque (enfin, si!) aux bustiers et autres chemisiers, bref Artoupa, qui signe également les couleurs, soigne particulièrement les tenues vestimentaires de l'époque.
Les hommes ne sont pas en reste dans cette histoire d'espionnage, où agents de l'Axe et agent de sa majesté rivalisent d'ingéniosité pour arriver à leurs fins.
Un album réussi, un peu trop vite lu à mon goût mais surtout drôle et qui ravira les amateurs du genre.
Je suis entièrement d'accord avec Hervé (le posteur précédent). Tout comme lui j'ai été déçu par Block 109 - Etoile Rouge, alors que Block 109 m'avait énormément plu.
Ce one-shot situé dans l'univers de Block 109 est tout simplement remarquable, car contrairement à celui édité juste avant (Block 109 - Etoile Rouge) on retrouve là une véritable uchronie inspirée de nombreux chefs d'oeuvre du cinéma notamment Apocalypse Now bien sûr car la couverture ne nous permet pas de faire le rapprochement avec un autre film.
L'histoire de ce one-shot est parfaitement dans l'esprit de Block 109, celle-ci se déroule dans l'ex- Congo Belge qui est aux mains de la SS dans le but de prendre le contrôle de ses mines d'uranium et de coltan.
Un réseau de résistance mené par le colonel Leclerc se met en place, le Reich décide donc d'envoyer une unité constituée d'hommes des légions pénales avec pour mission de trouver ce fameux colonel et de l'éliminer.
Les auteurs s'amusent à ponctuer ce one-shot de petits clins d'oeil par rapport à Block 109 mais pas seulement car j'ai aperçu un clin d'oeil à l'une des meilleures série de science -fiction de toute l'histoire du cinéma (à mon goût bien sûr) j'ai nommé la tétralogie Alien en utilisant le nom de code de la planète où se trouvaient les charmantes bestioles surnommées ''Aliens'', à savoir LV4-26 qui devient le nom d'une mine où l'unité de salopards (qui sont plus de douze) doit intervenir.
Les dessins sont mieux réussis que dans Block 109 et s'adaptent parfaitement au récit.
Je ne peux donc que conseiller la lecture et même l'achat de ce one-shot qui à mon goût est aussi bien que le fameux album dont je ne citerai plus le nom mais qui avait fait forte impression à sa sortie.
Bonne lecture à tous ceux qui me feront confiance.
Impressionnant album.
Il nous raconte en effet de façon extrêmement documentée la lutte de plusieurs magistrats italiens (mais surtout Falcone et Borsellini) contre la Pieuvre, surnom de la Cosa nostra, la mafia sicilienne. 14 ans de lutte, des centaines de morts (et je n'exagère pas) dans les rangs des forces de l'ordre ou de la justice mais aussi dans les rangs mafieux qui se déchirent entre eux... Une histoire très complexe, comme en témoignent les 180 (!) biographies succinctes présentes en bonus.
Le début du récit est un peu difficile, car des tonnes de personnages nous sont présentés, au fil de l'action. Mais très vite, pour peu que l'on se plonge dedans, cela devient plus fluide, on commence à piger les positionnements des uns et des autres. Ce début nous montre peu ou prou le fonctionnement des factions mafieuses, leurs constitution de réseaux, de trafics, d'alliances, mais aussi les traîtrises... Et d'un coup le récit bascule presque exclusivement sur le travail des magistrats chargés de l'instruction de ce dossier mafieux. Un travail monumental (je parle de celui des magistrats, suivi de près par celui du scénariste), dont on mesure encore peu, 20 ans après, le retentissement. Des centaines de meurtres, des centaines d'arrestations, dans les deux bords, mais au coeur de tout ça, la volonté de quelques hommes pour couper la tête et tous les tentacules de l'infâme créature... Vraiment impressionnant et passionnant...
Graphiquement Giffone s'adjoint les services de deux artistes, au travail très particulier. En noir et blanc, avec des personnages à faciès d'animaux, mais tout de même reconnaissables (j'ai reconnu tout de même Berlusconi et Falcone, par exemple), dans un style assez proche de certains polars américains, très efficace. Je regrette un peu que le travail des décors, réalisés apparemment à l'aquarelle en niveau de gris, "bave" parfois sur l'encrage, mais c'est un détail.
Passionnant, si vous avez plusieurs heures à occuper pour en savoir plus sur la mafia sicilienne...
Ah c'est du bon défouloir de geek, ça !
Fabrice Gagos, alias Svart, plus connu jusqu'à présent pour son travail sur les couleurs de ses camarades, souhaitait se lancer. Après plusieurs projets avortés, il sort enfin sa première série en tant qu'auteur complet, qui reflète, pour le coup, certains de ses goûts : le death metal, les zombies... La trame et les personnages sont assez classiques : un gérant de video-club (ou quelque chose d'approchant), des malédictions ancestrales venues de très loin, et... des zombies !!!
C'est très fun, assez déjanté, les grenouilles de bénitier et les pédants en prenant pour leur grade au passage...
Graphiquement Gagos s'est éloigné du style qu'il avait développé dans un premier temps, s'exprimant dans un style semi-réaliste qui me semble un peu écrasé par les niveaux de gris. J'ai l'impression qu'il se cherche encore. Les dialogues sont quant à eux bien sentis la plupart du temps, acérés parfois (comme dans l'église). Les références sont multiples, je pense qu'il y en a pour tous les goûts : musique metal, séries TV, films de série Z...
Pour l'heure je ne suis pas super emballé, car j'aimerais savoir où va aller l'auteur, d'où ma note de 3/5, même si les dialogues me plaisent bien (d'où mon coup de coeur) ; cependant je conseille l'achat aux amateurs du genre.
J'ai tellement adoré le graphisme de cette BD que je pourrais lui donner 5/5 directement ! Mais comme il faut un petit peu se modérer (sinon les modos le font à notre place), je considère cette BD comme un gros coup de cœur. Peut-être le plus gros que j'ai eu depuis le début de l'année, en BD.
Comme je le disais, le dessin est magnifique. Il y a les personnages ronds, mignons tout plein de Keramidas. Ils sont plein de vie et on dirait qu'ils sortent d'un dessin animé tellement ils sont dessinés d'une manière ultra dynamique.
Les décors sont a tomber par terre tellement ils sont grandioses, exceptionnellement riches et détaillés.
L'ambiance donnée par les magnifiques couleurs de Nob (que l'on connaissait, pour entre autre ses talents de coloriste sur Mamette) sublime le tout, quel régal pour les yeux.
Tebo et Keramidas s'amusent à faire exploser la narration, à jouer avec les codes de l’ellipse.
Que cela soit dans le look des personnages, dans les décors, dans les couleurs, dans la narration, de la couverture à la dernière page, l'album fourmille de trouvailles graphiques, ce qui fait que c'est un des albums que j'ai le plus apprécié parcourir et regarder le dessin, tellement cette partie est jouissive et virtuose. Pour moi, rien que pour le travail graphique, l'album mérite le coup d’œil.
Le scénario n'est pas en reste ; même si il est plus classique, c'est un détournement de conte pour enfant, c'est moins original mais complétement déjanté, loufoque et cocasse, dans les personnages, les situations et les dialogues (peut-être des fois un peu grossier pour de très jeunes enfants).
Le parti pris des auteurs d'utiliser l'imagerie Disney (les vêtements d'Alice, la description du pays des merveilles, Peter Pan, Tarzan et même le tigre qui ressemble étrangement à Shere Khan du "Livre de la jungle") renforce le fait que l'album est vraiment destiné à un public jeune, mais son côté déjanté le rend lisible par tous les publics.
On voit que les auteurs (tous les trois au sommet de leurs arts dans cet album) se sont bien éclaté à le réaliser, et avec moi, cet enthousiasme fut communicatif. Pari réussi !
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Les enquêtes de Berri et Demontigny
Pour mon 2000 ème avis sur ce site qui compte beaucoup pour moi et qui m'a permis de découvrir des bandes dessinées que je n'aurais sans doute jamais lues, je devais choisir une œuvre particulière. J'ai pris cette vieille bande dessinée québécoise des années 70 et cela pourrait paraître étrange aux yeux d'un européen, mais publier un album de bande dessinée d'origine québécoise était plutôt rare à l'époque. Il faudra attendre les années 80 et surtout les années 90 pour que cela devienne commun. De plus, il porte la mention numéro 1 donc il semblerait que les auteurs avaient prévu une suite qui n'a jamais vu le jour. C'est dommage parce que la série avait un certain potentiel. Les deux personnages principaux manquent un peu de personnalité, mais ils me sont sympathiques. Ce premier et unique tome, 'On a volé la coupe Stanley', est intéressant car il met en scène le club de hockey des Canadiens de Montréal dans leur dernier âge d'or. Ils ont gagné la coupe en 1971, 1973 et de 1976 a 1979. Ensuite, ils n'ont gagné la coupe qu'en 1986 et 1993 et depuis c'est la traversée du désert avec des moments lamentables. Cette histoire permet donc de replonger dans une époque désormais révolue et qui rend nostalgiques les fans de ce club de hockey. D'ailleurs, c'est tout le Québec des années 1970 que l'on retrouve dans cet album. En effet, le dessinateur Girerd était caricaturiste au journal La Presse (et il me semble que le scénariste Arsene était le pseudonyme d'un journaliste de ce journal) et on retrouve non seulement les joueurs du Canadien de l'époque, mais aussi des politiciens (Robert Bourassa, Pierre-Elliot Trudeau, Jean Drapeau, René Lévesque) et des commentateurs sportifs et peut-être d'autres personnalités publiques dont je n'ai pas remarqué la présence. Il y a donc des références qu'un lecteur français ou belge ne comprendrait pas, bien que certains éléments de la société québécoise de l'époque soient plutôt universels (je pense notamment à la représentation de l'extrême-gauche et de l'extrême-droite). Hormis la nostalgie que peut représenter le scénario, celui-ci est pas mal. Les blagues m'ont fait rigoler et l'intrigue est bien maîtrisée bien que de nos jours cela pourrait paraître un peu naïf. Comme je l'ai écrit plus haut, Berri et Demontigny n'ont pas une personnalité forte, mais ils ont l'air terriblement sympathiques. Le dessin de Girerd est très bon. Cela manque parfois un peu de décors, mais globalement c'est réussi. Les caricatures sont excellentes, normal puisqu'il est caricaturiste, j'aime bien les couleurs et ses personnages ont un visage sympathique. Il a parfois un peu de difficulté lorsque ses personnages sont en mouvement, mais ce n'est pas trop grave. Au final, on a droit à une œuvre sympathique qui ne mérite peut-être pas la cote culte, mais je trouve que dans son genre c'est culte et je lui donne donc cette note de toute façon purement subjective. De plus, chaque fois que je lis cette histoire j'éprouve le même plaisir intact, comme si je ne connaissais pas ce que j'allais lire et que je découvrais tout pour la première fois. Ce n'est pas un sentiment que je ressens souvent à la relecture d'un album. Cela n'arrive généralement qu'avec les œuvres que je trouve... cultes. Je ne conseille pas l'achat car je ne sais pas si un européen va aimer cet album et de toute façon je ne sais même pas si c'est trouvable en France ou en Belgique, mais ça existe pour priceminister et bedetheque donc j'imagine que ce n'est pas un truc complètement inconnu. Sinon, un grand merci pour ce site, ses membres et surtout son administrateur responsable de l'existence de ce site dédié au 9ème art !
Azimut
En voilà un début de série prometteur ! Tous les ingrédients sont là pour en faire, à mon avis, l'une des futures séries du top ten de bdthèque. Parlons dessin : rien à redire, même si au départ les visages semblent un peu étranges de par leurs déformations parfois exagérées, au final ils collent parfaitement à l'univers quasi onirique dans lequel se déroule ce premier opus. L'ensemble fourmille de détails, les scènes sont bien travaillées, les couleurs sont magnifiques : du bel ouvrage que nous propose ici Andreae ! Les strips sont très habilement organisées et contribuent nettement au rythme de l'histoire ! Un bonheur que de savourer ce dessin ! Côté scénario, on est en plein burlesque, avec des scènes vraiment drôles le tout ficelé dans une histoire qui tient bien la route ; mais attention, le monde décrit ici risque de ne pas plaire à tout le monde, avec ses créatures improbables que sont les "saugres", mi-organiques mi-mécaniques... Cet aspect me dérangeait un peu au début, puis finalement on s'y fait très vite, l'esprit de l'album étant à mon sens l'épopée tragico-comique d'une bande de trublions attachants. Ce qui m'amène aux personnages : pas de faute de goût, tous travaillés de façon égale et assez approfondie pour un début de série en 46 planches. Chaque personnalité ressort bien, il ne manque vraiment rien. Pour info, je ne sais pas si je suis le seul à avoir cette impression, mais cette série me rappelle étrangement De Cape et de Crocs : un monde proche du rêve, des personnages sympathiques et attachants (pas tous certes, mais à toute bonne histoire il faut son méchant non ?), un premier tome se terminant avec panache, de l'aventure avec un grand A, et même le saugre-lapin qui par certains traits me rappelle Eusèbe... Aux futurs posteurs : suis-je le seul à avoir pensé cela ? Je n'ai pas mis 5/5, attendant de voir la suite avec impatience, mais le coeur y est !
Tortuga
La sortie du tome 2 met un terme à ce récit voué à la résurrection de la flibusterie dans les eaux de l’île de la Tortue. C’est aussi l’occasion de se replonger dans cet univers avec une relecture salutaire du premier opus. Première chose qui interpelle : le graphisme qui lorgne (sans trop se cacher) du côté d’un Mignola. La référence est flatteuse mais le rendu est presque à la hauteur avec, en prime, des couleurs chaudes utilisées à bon escient. Bref, le visuel emporte mon adhésion même si l’usage des aplats noirs est parfois excessif (tous les protagonistes portent un loup). Deuxième chose qui interpelle : la narration très cinématographique. Lors de la lecture, on ne peut s’empêcher de penser à un "Pirate des Caraïbes" : même tempo, même action, même humour. Alors, qu’importe si des écarts historiques sont faits pour autant qu’ils soient assumés. Après lecture des deux tomes dans la foulée, ma note est revue légèrement à la baisse. L’enthousiasme suscité par le premier opus ne s’est pas prolongé avec la même intensité dans le second volet. Au final, je retiendrais un récit de flibusterie honnête avec un soupçon de fantastique (rites vaudous) de bon aloi. Mais l’ensemble souffre d’un manque de consistance par moment. Ca reste un bon cru mais on aurait pu espérer davantage. Un bon divertissement en somme.
Walking Dead
Que dire de plus qui n'a déjà été dit ? Je ne suis pas fan du tout du genre zombie, mais le conseil d'un ami m'a poussé à tenter l'aventure... Et je suis conquis ! Les zombies ne sont finalement que secondaires dans l'histoire : bon, s'ils n'étaient pas là il n'y aurait pas d'histoire certes, mais ce n'est pas le sujet principal traité dans cette série. Le scénario s'enrichit progressivement au fil des tomes (il y a bien quelques légers coups de mou par moments, mais quelle série de plus de 10 tomes n'en connait pas ?). Je dois avouer que ce n'est qu'au 3ème volet que j'ai réellement accroché à l'histoire, il faut absolument lire au moins ces 3 premiers tomes pour se faire une idée objective de la série. Rien n'est gratuit : le choix du noir et blanc, les vignettes redondantes, les effets de lumière, les dialogues, la structure des planches. Tout contribue à nous plonger dans une ambiance flippante, dans le quotidien d'un groupe de désespérés où ressurgissent les fléaux de notre société. La personnalité des personnages est remarquablement travaillée, chacun évoluant sensiblement et en douceur d'un tome au suivant, au gré de leurs mésaventures. Oui, sincèrement, cette série est sympa comme tout !
La Balade de Yaya
Seconde série des Editions Fei, et seconde petite perle ! Au-delà du récit classique mettant en scène une petite fille issue d'un milieu aisé et un garçon des rues, qui n'offre finalement pas trop de surprise, c'est vraiment l'atmosphère qui vaut le coup. Bien sûr on criera très vite à l'imitation de Miyazaki au niveau du style graphique, et l'on aura bien raison, le dessinateur ne s'en cachant absolument pas. Mais comme le maître japonais, le chinois Golo Zhao fait preuve d'un joli sens de la mise en scène, l'expressivité des personnages étant particulièrement soignée, un peu au détriment du décor. Je suis plus réservé en revanche sur l'utilité du petit oiseau qui accompagne Yaya, mais c'est le genre de personnage secondaire que l'on trouve dans beaucoup de Disney, par exemple. La suite de l'aventure nous fait pas mal voyager, ce qui permet à Golo Zhao de diversifier ses décors. La mise en couleurs est très réussie, et j'aime toujours autant le dessin. Et je m'interroge sur la présence et la signification de ce renard qui pleure... Loin d'être gnangnan, ce récit emmène donc ses jeunes héros -et les jeunes lecteurs avec eux- au cœur de la guerre sino-japonaise, de façon réaliste, mais à hauteur d'enfant. Je lirai la suite avec plaisir.
Mahârâja
Très belle surprise que ce titre érotique. Outre une couverture très suggestive, il faut l'avouer que, pour une bande dessinée dite "pour adultes", elle sort vraiment du lot. Pour une fois il y a un scénario solide pour cette aventure, bien que la fin soit effectivement assez expéditive, mais surtout le dessin d'Artoupan est superbe. Loin du style réaliste qui inonde le genre érotique dans le monde de la bd, Artoupa, signe là un dessin très personnel, entre caricature et réalisme, et où chaque personnage me fait songer à des protagonistes de pièces de théâtre de boulevard : de la prude soubrette, à la directrice de palace faussement effarouchée, en passant par l'espionne allemande fort bien charpentée et, mention spéciale, à la tenancière de l'hôtel "Gato Néro" qui ne manque pas d'atouts, toutes sont fort bien dessinées. En outre, pas un bouton ne manque (enfin, si!) aux bustiers et autres chemisiers, bref Artoupa, qui signe également les couleurs, soigne particulièrement les tenues vestimentaires de l'époque. Les hommes ne sont pas en reste dans cette histoire d'espionnage, où agents de l'Axe et agent de sa majesté rivalisent d'ingéniosité pour arriver à leurs fins. Un album réussi, un peu trop vite lu à mon goût mais surtout drôle et qui ravira les amateurs du genre.
Block 109 - Opération soleil de plomb
Je suis entièrement d'accord avec Hervé (le posteur précédent). Tout comme lui j'ai été déçu par Block 109 - Etoile Rouge, alors que Block 109 m'avait énormément plu. Ce one-shot situé dans l'univers de Block 109 est tout simplement remarquable, car contrairement à celui édité juste avant (Block 109 - Etoile Rouge) on retrouve là une véritable uchronie inspirée de nombreux chefs d'oeuvre du cinéma notamment Apocalypse Now bien sûr car la couverture ne nous permet pas de faire le rapprochement avec un autre film. L'histoire de ce one-shot est parfaitement dans l'esprit de Block 109, celle-ci se déroule dans l'ex- Congo Belge qui est aux mains de la SS dans le but de prendre le contrôle de ses mines d'uranium et de coltan. Un réseau de résistance mené par le colonel Leclerc se met en place, le Reich décide donc d'envoyer une unité constituée d'hommes des légions pénales avec pour mission de trouver ce fameux colonel et de l'éliminer. Les auteurs s'amusent à ponctuer ce one-shot de petits clins d'oeil par rapport à Block 109 mais pas seulement car j'ai aperçu un clin d'oeil à l'une des meilleures série de science -fiction de toute l'histoire du cinéma (à mon goût bien sûr) j'ai nommé la tétralogie Alien en utilisant le nom de code de la planète où se trouvaient les charmantes bestioles surnommées ''Aliens'', à savoir LV4-26 qui devient le nom d'une mine où l'unité de salopards (qui sont plus de douze) doit intervenir. Les dessins sont mieux réussis que dans Block 109 et s'adaptent parfaitement au récit. Je ne peux donc que conseiller la lecture et même l'achat de ce one-shot qui à mon goût est aussi bien que le fameux album dont je ne citerai plus le nom mais qui avait fait forte impression à sa sortie. Bonne lecture à tous ceux qui me feront confiance.
La Pieuvre - Quatorze ans de lutte contre la Mafia
Impressionnant album. Il nous raconte en effet de façon extrêmement documentée la lutte de plusieurs magistrats italiens (mais surtout Falcone et Borsellini) contre la Pieuvre, surnom de la Cosa nostra, la mafia sicilienne. 14 ans de lutte, des centaines de morts (et je n'exagère pas) dans les rangs des forces de l'ordre ou de la justice mais aussi dans les rangs mafieux qui se déchirent entre eux... Une histoire très complexe, comme en témoignent les 180 (!) biographies succinctes présentes en bonus. Le début du récit est un peu difficile, car des tonnes de personnages nous sont présentés, au fil de l'action. Mais très vite, pour peu que l'on se plonge dedans, cela devient plus fluide, on commence à piger les positionnements des uns et des autres. Ce début nous montre peu ou prou le fonctionnement des factions mafieuses, leurs constitution de réseaux, de trafics, d'alliances, mais aussi les traîtrises... Et d'un coup le récit bascule presque exclusivement sur le travail des magistrats chargés de l'instruction de ce dossier mafieux. Un travail monumental (je parle de celui des magistrats, suivi de près par celui du scénariste), dont on mesure encore peu, 20 ans après, le retentissement. Des centaines de meurtres, des centaines d'arrestations, dans les deux bords, mais au coeur de tout ça, la volonté de quelques hommes pour couper la tête et tous les tentacules de l'infâme créature... Vraiment impressionnant et passionnant... Graphiquement Giffone s'adjoint les services de deux artistes, au travail très particulier. En noir et blanc, avec des personnages à faciès d'animaux, mais tout de même reconnaissables (j'ai reconnu tout de même Berlusconi et Falcone, par exemple), dans un style assez proche de certains polars américains, très efficace. Je regrette un peu que le travail des décors, réalisés apparemment à l'aquarelle en niveau de gris, "bave" parfois sur l'encrage, mais c'est un détail. Passionnant, si vous avez plusieurs heures à occuper pour en savoir plus sur la mafia sicilienne...
Ghouls of Nineveh
Ah c'est du bon défouloir de geek, ça ! Fabrice Gagos, alias Svart, plus connu jusqu'à présent pour son travail sur les couleurs de ses camarades, souhaitait se lancer. Après plusieurs projets avortés, il sort enfin sa première série en tant qu'auteur complet, qui reflète, pour le coup, certains de ses goûts : le death metal, les zombies... La trame et les personnages sont assez classiques : un gérant de video-club (ou quelque chose d'approchant), des malédictions ancestrales venues de très loin, et... des zombies !!! C'est très fun, assez déjanté, les grenouilles de bénitier et les pédants en prenant pour leur grade au passage... Graphiquement Gagos s'est éloigné du style qu'il avait développé dans un premier temps, s'exprimant dans un style semi-réaliste qui me semble un peu écrasé par les niveaux de gris. J'ai l'impression qu'il se cherche encore. Les dialogues sont quant à eux bien sentis la plupart du temps, acérés parfois (comme dans l'église). Les références sont multiples, je pense qu'il y en a pour tous les goûts : musique metal, séries TV, films de série Z... Pour l'heure je ne suis pas super emballé, car j'aimerais savoir où va aller l'auteur, d'où ma note de 3/5, même si les dialogues me plaisent bien (d'où mon coup de coeur) ; cependant je conseille l'achat aux amateurs du genre.
Alice au pays des singes
J'ai tellement adoré le graphisme de cette BD que je pourrais lui donner 5/5 directement ! Mais comme il faut un petit peu se modérer (sinon les modos le font à notre place), je considère cette BD comme un gros coup de cœur. Peut-être le plus gros que j'ai eu depuis le début de l'année, en BD. Comme je le disais, le dessin est magnifique. Il y a les personnages ronds, mignons tout plein de Keramidas. Ils sont plein de vie et on dirait qu'ils sortent d'un dessin animé tellement ils sont dessinés d'une manière ultra dynamique. Les décors sont a tomber par terre tellement ils sont grandioses, exceptionnellement riches et détaillés. L'ambiance donnée par les magnifiques couleurs de Nob (que l'on connaissait, pour entre autre ses talents de coloriste sur Mamette) sublime le tout, quel régal pour les yeux. Tebo et Keramidas s'amusent à faire exploser la narration, à jouer avec les codes de l’ellipse. Que cela soit dans le look des personnages, dans les décors, dans les couleurs, dans la narration, de la couverture à la dernière page, l'album fourmille de trouvailles graphiques, ce qui fait que c'est un des albums que j'ai le plus apprécié parcourir et regarder le dessin, tellement cette partie est jouissive et virtuose. Pour moi, rien que pour le travail graphique, l'album mérite le coup d’œil. Le scénario n'est pas en reste ; même si il est plus classique, c'est un détournement de conte pour enfant, c'est moins original mais complétement déjanté, loufoque et cocasse, dans les personnages, les situations et les dialogues (peut-être des fois un peu grossier pour de très jeunes enfants). Le parti pris des auteurs d'utiliser l'imagerie Disney (les vêtements d'Alice, la description du pays des merveilles, Peter Pan, Tarzan et même le tigre qui ressemble étrangement à Shere Khan du "Livre de la jungle") renforce le fait que l'album est vraiment destiné à un public jeune, mais son côté déjanté le rend lisible par tous les publics. On voit que les auteurs (tous les trois au sommet de leurs arts dans cet album) se sont bien éclaté à le réaliser, et avec moi, cet enthousiasme fut communicatif. Pari réussi !