L'Envolée sauvage

Note: 3/5
(3/5 pour 16 avis)

Angoulême 2008 : Prix BD des collégiens de Poitou-Charentes. L'exode d'un jeune Juif pendant l'Occupation...


1939 - 1945 : La Seconde Guerre Mondiale Angoulême : récapitulatif des séries primées La Résistance Nazisme et Shoah Racisme, fascisme

France, 1941. Jeune orphelin fasciné par les oiseaux, Simon vit dans sa campagne, loin de la tourmente. Pourtant, l’antisémitisme s’insinue progressivement jusque dans son quotidien pour lui rappeler qu’il est juif. Confronté à la bêtise humaine, Simon va devoir fuir. Pourtant, où qu’il se trouve, la Dame Blanche apparaît : prédateur de mauvais augure ou ange gardien nocturne ? Sa fuite l’emmènera jusque dans les montagnes où il pensera trouver un nouveau temps de paix. Mais la gangrène se propage et sa descente aux enfers ne fait que commencer... Tout au long de sa fuite, Simon apprendra que vivre dans un monde libre s’avère plus difficile que de vivre enchaîné.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 06 Septembre 2006
Statut histoire Série terminée (Cycles de 2 albums) 4 tomes parus

Couverture de la série L'Envolée sauvage © Bamboo 2006
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 16 avis)
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19/09/2006 | Spooky
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Par Tièri
Note: 1/5

Bonjour, Voilà je souhaitais réagir sur cette série. La transmission c'est louable ; et la BD permet de le faire tout en s'écartant de la vérité ou par le biais de la fiction, voir l'entremêle d'un peu de fantastique... Mais voilà, comment apprécier un récit, conte poétique, d'un enfant qui est rattrapé par ce qu'il est statué par la société des hommes, "Juif", honni pour les uns, fierté pour les autres. Certains aspects dans l’internement concentrationnaire sont tout simplement incroyables, dans le sens de non-croyables et non d'improbables. Et je trouve que cela ouvre ou perpétue l'idée fausse historique ; il y en a déjà suffisamment comme cela en vrai sans avoir besoin d'en rajouter : non-dissociation entre les camps d'internement et ceux d'extermination ainsi que le nombre de camps de l'un et de l'autre, ainsi que le nombre total ; plus de 45 000 dénombrés à ce jour. Auschwitz par exemple n'était ni un, ni deux, ni trois camps, mais en réalité un système satellite de 85 camps dénombrés à ce jour… Et c'est bien là que le bat blesse dans ce genre de BD. Sinon c'est sympa, poétique, bucolique, l'attrait des oiseaux, un peu Petit Prince en moins bien… Cela donne une forme de légèreté ; légèreté qui accompagne celle de la véracité historique en des faits trop improbables par rapport à ce que l'on sait, mais est-ce suffisant pour en faire une BD historique sympathique à lire pour les jeunes têtes ? Non, à mon avis, car ce genre de récit écrit l'histoire, dans l'imaginaire, comme des faux, et une réécriture de l'histoire dans les faits historiques… Dont notre époque est si friande au nom de la soi-disant "transition de l'histoire" ; il faudrait aux éditeurs, scénaristes, dessinateurs, un peu plus de rigueur… Désolé pour ceux qui ont aimé cette histoire, qui n'est qu'une histoire… peu crédible en regard des faits ! Et pour préciser au sujet du fameux STO ; il fut instauré par la loi du 16 février 1943, faisant suite au relatif échec des politiques de volontariat et du système dit de Relève, qui aboutit à la présence en 1942 de seulement environ 60 à 75 000 travailleurs contre le rapatriement de soldats français des camps de prisonniers… Mais ce fameux STO n'est pas son nom originel. A l'origine le 1er texte de loi le nommait "Service Obligatoire du Travail" soit le SOT, ce qui fera dès le début fleurir des chants et railleries genre le gouvernement et ministres intelligents ont procréé le SOT, ou des SOTtises, etc... Et donc ils ont renommés le SOT en STO par décret… L'histoire recèle de petites anecdotes amusantes même en des temps lourds…

24/01/2024 (modifier)
L'avatar du posteur PseudoRandom75

La Shoah, thème qui pour beaucoup est omniprésent partout, pour moi il est fondamental de ne pas oublier. Je n’ai jamais réellement lu de série abordant ce sujet comme thème principal, par contre j’ai déjà lu Les Enfants de la Résistance qui traite ce sujet avec documentation et justesse, en particulier à partir du tome 4. Attention, je risque de spoiler. Je n’ai pas vraiment apprécié cette série, elle m’a déçue, déçue car elle ne montre que très peu l’horreur de l’Holocauste, elle est certes pour des enfants mais notre héros semble bien détaché de tout cela. En effet, dans les Enfants de la Résistance, tout est vu d’un œil extérieur car nos protagonistes ne sont pas juifs mais ils se rendent bien compte qu’un truc pas net se trame. Ici l’enfant qui est le personnage principal est lui même juif et se fait déporter à Auschwitz. Bien sûr que des survivants ont pu en rire sur le moment et être optimiste en soit c’est possible, mais ils restaient choqués si une horreur se produisait (j’ai regardé beaucoup de témoignages de survivants, d’Auschwitz notamment). Il n’y a qu’une scène qui m’a fait me sentir mal pour le protagoniste, quand son ami se fait pendre pour vol, le seul moment où la cruauté du camp était montrée. Sinon il trouvait finalement du chocolat donné par ce même ami sans aucun soucis, il travaille avec des oiseaux, ce qu'il aime et l’homme est assez gentil avec lui. Le commandant du camp est un cliché ambulant. La cruauté de ce camp et l’horreur de cette époque ne sont que peu montrées. Je suis pas contre de la fiction, mais là tout me parait si faux, si peu plausible. Je veux bien que des petites incohérences soient présentes, mais du chocolat à Auschwitz ? Non…non…. Cette période me touche beaucoup, et ça n’a pas été la meilleure première approche pour une BD consacrée que à ce thème là. J’ai bien plus préféré les Enfants de La Résistance.

03/04/2023 (MAJ le 03/04/2023) (modifier)
L'avatar du posteur bamiléké

Depuis Maus, les séries sur la Shoah se sont multipliées. C'est une bonne chose pour la transmission de la mémoire aux jeunes générations. La série de Galandon et Monin se positionne clairement en direction d'un public de 12/15 ans. Je suis toutefois resté sur ma faim à la fin du cycle 1. En effet j'ai trouvé le scénario un peu large et quelquefois maladroit. J'ai trouvé que Laurent Galandon voulait montrer trop de choses au détriment d'une analyse un peu plus approfondie. L'aventure de Simon passe en revue presque tous les éléments rencontrés par les citoyens de religion juive : Pétain, l'antisémitisme haineux, la fuite, l'accueil, la milice ; la résistance ; l'arrestation et la déportation dans un camp de la mort. Cela fait beaucoup d'autant plus que le scénario s'affranchit de marqueurs temporels qui remettraient chaque élément dans une logique de date et une continuité historique. De plus le choix de la personnalité du jeune Simon m'a surpris plusieurs fois. Enfant de 13 ans pour l'identification au public lecteur, Simon reste soumis aux événements tout en voulant être un acteur maladroit. Cela le rend presque antipathique par moment. Mais c'est le passage dans le camp d'extermination que j'ai le moins aimé. C'est beaucoup trop soft à mon goût et cela se perd dans une histoire d'oiseaux assez incongrue à cette place. Par ailleurs le scénario essaye de ne pas être manichéen présentant des bons et des méchants dans toutes les corporations et même chez les soldats allemands. Le graphisme est bien réussi avec des visages taillés à la serpe ce qui durcit considérablement l'ambiance. La mise en couleur à dominante marron, brun ou bleu-gris va dans le même sens d'un récit plus sombre et plus adulte. Je lirais volontiers le cycle 2 si je le trouve en bibliothèque mais je ne me vois pas l'acheter sauf une bonne occasion, mais ce n'est pas une de mes priorités de lecture.

17/02/2023 (modifier)
Par Canarde
Note: 4/5
L'avatar du posteur Canarde

Je suis surprise du peu d'intérêt d'une majorité des avis, mais je pense que c'est une BD qui s'adresse surtout aux jeunes ados, et dans ce contexte, elle est vraiment réussie. Les adultes y trouvent des invraisemblances, et c'est vrai que ce n'est pas Au nom de tous les miens, on est bien d'accord, mais cela ne rend pas pour autant le discours univoque et gnangnan. Il y a des personnages ambivalents, sur lesquels on s'appuie, et on s’aperçoit au bout du compte qu'ils n'étaient pas ceux qu'on croyait. Les bons ne sont pas forcément beaux, les méchants pas forcément laids, bref les invraisemblances ne détruisent pas le message de tolérance et de vigilance en même temps que le récit de la seconde guerre mondiale doit forcément transmettre. C'est une histoire aménagée à hauteur d'enfant mais pas simpliste pour autant. Les péripéties (même invraisemblables, ne dit-on pas que la réalité dépasse parfois la fiction?) sont le vecteur nécessaire pour faire passer de vraies informations sur cette période. Les personnages sont attachants, par les dialogues mais aussi par un dessin et des couleurs vraiment habiles. Les décors ne sont pas négligés non plus, du Vel d'hiv à la campagne du sud de la France, des belles automobiles fessues aux voitures à cheval, des galetas aménagés aux grandes gares, les situations défilent dans leur diversité mais aussi dans une certaine unité stylistique. Dans le second cycle, la place que prennent les histoires que raconte Ada aux autres enfants avant de s'endormir est une trouvaille de mise en scène assez réussie. Cela prépare les petits aux difficultés réelles et leur donne des repères qu'ils rappellent à eux dans la réalité. Un très beau cadeau donc pour un jeune ado, garçon ou fille.

26/05/2015 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Je n’ai lu que le premier cycle de deux albums, et poste mon avis, n’étant pas sûr du tout de lire la suite. L’histoire se passe durant l’Occupation, et a pour personnage principal Simon, un jeune enfant juif orphelin, qui cherche à fuir les persécutions pétainistes et nazies. Cet enfant vit à lui seul toutes les étapes des persécutions jusqu’à la déportation finale à Auschwitz. A chaque fois qu’il pense avoir trouvé un refuge, cela ne dure pas et ses « protecteurs » (un curé, une veuve aveugle, un résistant bourru) sont obligés de « l’exfiltrer ailleurs » ou ne font pas long feu. Mais si le propos de cette série d’aventures « historiques » est louable, je trouve que la réalisation est très maladroite. Simon est un ami des oiseaux. Soit. Mais j’ai eu du mal à accrocher au fait qu’ils lui parlent ! Ce côté fantastique détonne par rapport au reste de l’histoire. ************************** SPOILER************************* J’ai surtout trouvé très invraisemblables une bonne partie des péripéties : le résistant qui recueille Simon avec une fausse jambe de bois pour échapper au STO (le dessin rend improbable cette transformation) ; Tonino qui parvient en plein camp d’extermination à trouver pour Simon une tablette de chocolat !; enfin, la survie de Simon (déjà le fait qu’il n’ait pas été exterminé dès son arrivée vu son âge) au moment de la liquidation du camp (alors qu’il est relativement bien portant par rapport aux vrais détenus décrit par Primo Levi dans « Si c’est un homme »)… Je veux bien qu’on ne soit pas dans un livre d’historien, mais le récit se veut ancré dans la réalité, et ne la respecte pas, perdant de sa crédibilité. **************************FIN SPOILER*********************** De plus, l’histoire connait des sauts temporels brutaux et pas expliqués qui rendent la chronologie fluctuante (le STO ne fut mis en place qu’après juin 1942, la Milice qu’en 1943 : l’histoire commençant en 1941, je n’y ai pas vu passer ces deux ans… en tout cas Simon ne semble pas avoir pris ces deux ans !). Bref, ça se laisse lire, mais je n’ai pas vraiment été convaincu par cette série.

15/12/2014 (modifier)
Par Pierig
Note: 3/5
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Mon avis ne concerne que le premier cycle. On ne compte plus les séries traitant de la vie de simples citoyens (juifs et non juifs d’ailleurs) sous l’occupation allemande. Cette série bénéficie d’un graphisme incroyablement attrayant, presque hypnotique. Les couvertures ont aussi de quoi capter le regard. Le récit n’est pas en reste. On suit la fuite en avant d’un enfant juif qui a la particularité de comprendre les oiseaux. La narration est fluide avec un rythme soutenu, parfois trop. En effet, en à peine deux tomes, Simon traverse moult péripéties qui s’enchainent trop rapidement. Bref, au vu des sujets traités, un troisième opus aurait été le bienvenu pour poser le récit et permettre au lecteur de s’attacher davantage aux personnes rencontrées par Simon tout au long de son parcours. Il y a aussi quelques facilités narratives mais qui ne dénaturent pas la portée du récit (fort heureusement !). Indéniablement une très bonne série mais qui pèche à trop vouloir en dire en si peu de pages.

06/02/2013 (modifier)
Par Spooky
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
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Oh là là ! Attention, coup de coeur ! Pourtant, le pari n'était pas gagné : raconter comment un jeune Juif est obligé de fuir pendant la Seconde Guerre, c'est une histoire qu'on a raconté des milliers de fois depuis 60 ans. Et pourtant, les deux jeunes auteurs de "l'Envolée sauvage" parviennent à toucher le coeur. Bien sûr, l'épicentre de l'émotion tient en la passion du petit Simon pour les oiseaux, métaphore totalement transparente de la liberté qui lui échappe. Et pourtant Laurent Galandon a réussi à sortir son récit des sentiers battus, en découpant son histoire d'une façon à la fois irrégulière, erratique, et totalement en adéquation avec son sujet : séquences de 5 ou 6 pages, ou au contraire, "moments" comprimés (ou juste évoqués" sur une seule page. Simon c'est un pauvre garçon abandonné, qui a la seule "tare" d'être circoncis. Au travers de ses paysages magnifiques, des visages à la fois disneyens et "nouvelle BD franco-belge" (celui de Simon est particulièrement soigné), Arno Monin fait lui aussi une entrée en force dans la BD en affirmant un beau talent de graphiste en devenir. cependant le tome 2 est un peu en-deça du premier, la faute sans doute à une fin un peu précipitée, malgré les bonnes idées développées dans cette suite (Simon ne recouvre pas la liberté tant espérée)... Envolées lyriques, cadrages audacieux et soigneusement choisis, les deux jeunes auteurs nous livrent un petit bijou, à fouiner au fond de la remise. En plus c'est un diptyque, qui malgré une fin un peu "juste", vaut le détour. _________________________________ Cycle 2, sur l'histoire de Ada et Lucja... Curieusement le récit m'a fait penser à "Un sac de billes", dont j'ai lu la conclusion il y a quelques jours. Nous avons en effet deux enfants, juives de Paris mais très peu au courant de leur religion, qui doivent fuir les rafles et qui se réfugient à la campagne grâce à la bienveillance de plusieurs personnes. Etant plus jeunes que les frères Joffo, elles ne sont pas occupées à "travailler", même si elles participent aux tâches ménagères du foyer où elles ont trouvé refuge. Mais la comparaison s'arrête là, car elles vont se retrouver en très fâcheuse posture vers la fin du premier tome. Le récit est linéaire, avec quelques petits flashes-backs, qui n'entravent en rien le plaisir de lecture. On sent la volonté de Laurent Galandon de proposer son récit à un public un peu plus jeune, et il le fait bien. Côté dessin c'est Hamo qui a pris le relais d'Arno Monin, et même si c'est plus rond, un poil moins "brut" comme style, c'est très plaisant. A suivre, vite.

19/09/2006 (MAJ le 30/10/2012) (modifier)
Par Ems
Note: 2/5

"L'envolée sauvage" s'aventure sur un sujet très sensible, le traitement apporté aux juifs lors de l'occupation allemande et plus particulièrement lors du régime de Vichy. Je n'ai pas du tout aimé la tournure du récit. Je trouve trop facile de prendre un enfant et de tout lui faire subir. Pour moi c'est trop et ça occulte le reste. Je m'arrête au premier tome car je n'ai pas réussi à rentrer dans le récit à cause des invraisemblances. Dans ce genre de récits historiques, il faut rester réaliste, on peut romancer mais dans la limite du raisonnable. Le dessin m'a paru correct, sur ce point je n'ai rien à dire, il fait son boulot comme il se doit. J'attendais beaucoup mieux de cette lecture, ma déception n'en est que plus importante. Il ne faut pas grand chose pour que ça bascule d'un côté ou l'autre...

24/05/2010 (modifier)
Par Superjé
Note: 3/5

Le terme "Pas mal" convient parfaitement bien au ressenti que j'ai après avoir lu le diptyque de Monin et de Galandon. En gros, ce n’est pas de la BD mauvaise, mais elle n’est pas vraiment bonne… où plutôt très bonne. Comme j'aime beaucoup l'histoire, surtout dans sa partie moderne et que la seconde guerre mondiale "m'intéresse", j'en arrive à lire des BDs comme celle-ci (surtout que "L'envolée sauvage" avait retenu mon attention car elle a reçu un prix). Pour commencer, je trouve le style d’Arno très esthétique. J’apprécie moyennement bien ses planches, mais je peux comprendre que certains trouvent ses dessins très beau. Il a un style très original, plutôt pauvres en décors, avec un petit côté encore pas fini/ esquisse (surtout pour ses personnages) qui, je trouve, à son petit charme. Cependant moi je ne suis pas un grand fan : je trouve juste que ça se laisse bien lire. Au niveau du scénario, c’est pareil que le dessin. Pas inintéressant, mais pas un chef d'œuvre. Cependant une des qualités de ces albums est qu’une fois avoir entamé le premier tome, je n'ai pas pu lâcher la série jusqu'à la fin du dernier tome. Ça ne vaut certes pas un Maus, mais cela reste plaisant à lire. Si vous cherchez un album qui raconte un pans de la seconde guerre mondiale d'une façon très documenté et réaliste, je ne pense pas que vous serez intéressé par "L'envolée sauvage", par contre si vous voulez l’aborder d'une façon plus "douce et naïve", par exemple pour l’expliquer à vos (jeunes) enfants, cette BD pourra sûrement retenir toute votre attention.

02/04/2010 (modifier)
Par PAco
Note: 3/5
L'avatar du posteur PAco

Moi qui ne suis pas un grand fana de BD historique, j'avoue avoir été séduit par ce diptyque proposé par la première collaboration de Laurent Galendon et Arno Monin. "L'envolée sauvage" nous propose un dessin stylisé, soigné et dynamique ; des découpages et des cadrages bien agencés ; une colorisation bien maitrisée et qui colle à l'ambiance du récit : du bon boulot quoi ! Graphiquement Monin impose un style personnel qui a su me séduire et m'inciter à rentrer tranquillement dans ce récit qui ne m'attirait pas plus que ça au début. Et ça fonctionne... presque parfaitement. Presque, car si je n'ai trop rien à reprocher au premier tome, j'ai trouvé que le second allait un peu vite en besogne. Simon, notre protagoniste, a comme qui dirait le cul un peu trop bordé de nouilles, et se sort de situations dramatiques un peu trop facilement... Galendon a-t-il eu du mal à boucler son histoire dans ces deux tomes ? C'est un peu l'impression que ça me donne, et du coup, le récit semble en pâtir à coup de raccourcis et de "sorties de crises" un peu miraculeuses. Quand on voit que c'est quand même l'hécatombe autour de lui, ça laisse songeur. Mais bon, sorti de ces quelques remarques qui m'ont fait tiquer, cette série m'a quand même plu, surtout grâce au dessin de Monin.

05/03/2010 (modifier)