Au nom de tous les miens

Note: 3.75/5
(3.75/5 pour 4 avis)

Adaptation en BD de la vie de Martin Gray


1939 - 1945 : La Seconde Guerre Mondiale Adaptations de romans en BD Europe centrale et orientale Nazisme et Shoah Racisme, fascisme Séries hélas abandonnées Vécu

Cette biographie de Martin Gray commence en 1939 lorsque la folie nazie déferle sur la Pologne. Bien vite, les portes du ghetto de Varsovie se referment sur plus d'un demi million de juifs. C'est l'horreur, la famine, la survie au jour le jour en attendant l'extermination finale ... Malgré les atrocités, le jeune Martin ne perd jamais espoir et tente de résister à ses bourreaux. Cette BD est totalement authentique : c'est le poids de ses épreuves, le cri de ses souffrances...

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Septembre 1986
Statut histoire Série abandonnée 2 tomes parus

Couverture de la série Au nom de tous les miens © Glénat 1986
Les notes
Note: 3.75/5
(3.75/5 pour 4 avis)
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01/02/2008 | AlainM
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L'avatar du posteur Agecanonix

Cette série que j'avais commencé à lire dans Circus vers 1985, me rappelait le célèbre feuilleton TV Holocauste par certains passages douloureux. Beaucoup connaissent aujourd'hui l'histoire authentique de Martin Gray devenue best-seller puis film, mais en BD, ça garde la même efficacité d'un récit poignant. L'itinéraire pathétique de ce jeune juif polonais du ghetto de Varsovie alors que la guerre fait rage en 1940, est fidèlement reconstitué par la magie élégante du dessin raffiné et soigné de Gillon. Le récit dont le souci de véracité historique est exemplaire, permet à Cothias (qui n'avait pas encore écrit toutes ses grandes séries chez Glénat) de restituer l'horreur d'une époque endurée par un peuple meurtri, en insistant sur le fait que le personnage de Martin Gray est avant tout le symbole d'une volonté, celle de survivre ; survivre au nom de tous les siens pour témoigner de son vécu dramatique. Ce récit a été interrompu, car sans doute était-il trop ambitieux encore en BD au milieu des années 80, et peut-être choquant par son sujet ; aujourd'hui, il serait surement mieux reçu, mais ces 2 albums constituent une oeuvre puissante et instructive.

26/06/2014 (modifier)
Par zébu
Note: 3/5

J'ai découvert par hasard cette série chez un ami et aimant les bd historiques je me suis lancé dans la lecture de ces deux albums. Au nom de tous les miens est une série qui dépeint la vie d'un jeune juif et de sa famille dans le ghetto de Varsovie pendant la seconde guerre mondiale. Une oeuvre assez dure, plutot réaliste et dont on ressent toute l'intensité dramatique face à la véracité de certains faits historiques (leur combat permanent contre la faim, le froid, la misère mais surtout contre un occupant implacable); le tout desservi par des dessins de toute beauté. De plus, dès le début l'histoire devient vite prenante et haletante jusqu'à la fin du second album ; hélas son plus gros défaut réside dans le fait que cette série restera certainement à jamais inachevée. Mais pour ceux qui voudraient connaitre la fin, il existe un roman ainsi qu'un film du même nom racontant cette histoire.

03/03/2013 (modifier)
Par Erik
Note: 4/5
L'avatar du posteur Erik

Quand je juge de la qualité d'un ancien titre, je me dis souvent que mes notes sont en général très sévères car celles-ci s'inscrivent dans le cadre d'une époque aujourd'hui révolue où la bd avait ses règles. La bd moderne me plaît énormément et en comparaison, cela fait pâle figure. Pourtant, cette oeuvre qui est restée inachevée m'a passionné. Non pas que je ne connaisse pas le célèbre roman dont elle découle puisqu'il s'agit de l'adaptation de la vie de Martin Gray. Bien sûr que l'histoire de ce jeune juif qui a vécu pendant l'enfer nazi du ghetto de Varsovie est plus que bouleversante. Au-delà de cet aspect, il y a tout d'abord le souci d'une vérité historique très bien retranscrite par le scénariste en herbe qu'était Cothias à cette époque. Je ne cache pas non plus pour mon admiration pour le dessinateur Paul Gillon visiblement pas très apprécié sur ce site... en témoignent les mauvaises notes attribuées à ses oeuvres. Pourtant, c'est un grand nom de la bd qui a contribué à pas mal de grandes oeuvres novatrices. Son dessin me séduit au plus haut point quand je vois que d'autres ne sont même pas capable de réaliser un visage correct. Il n'était pas facile de retranscrire en dessin toute l'horreur de l'extermination. On ressent véritablement toute la souffrance d'un peuple à travers celle d'un homme qui a tout fait pour survivre. Magnifique sur le fond et la forme ! Une véritable perle ! Néanmoins, je ne conseillerais pas l'achat car l'oeuvre est restée inachevée. Or, à quoi bon commencer une série dont on ne verra jamais la fin ? Heureusement, il y a toujours le livre !

01/10/2008 (modifier)
Par AlainM
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur AlainM

Cette BD est un témoignage poignant de la vie d'un jeune homme, Martin Gray, au sein du ghetto juif de Varsovie durant la deuxième guerre mondiale. Martin a décidé de ne pas se résigner et tente de résister à ses bourreaux. Son audace, son pragmatisme, sa vitalité et sa capacité de tirer les leçons de ses échecs feront de lui un maître de la débrouillardise. Tant le scénario de Patrick Cothias (qui se base sur la biographie de Martin Gray) que le dessin de Paul Gillon sont superbes. Le dessin de Gillon est très classique et réaliste mais sans faille. Il sait montrer des atrocités sans voyeurisme ni excès. Les sentiments exprimés dans les regards et les attitudes sont justes. Les couleurs, froides et tristes, donnent à l'histoire une ambiance dramatique : on sent le froid de l'hiver et la pauvreté de la population. Quant au scénario, c'est tout simplement de l'Histoire ! Véracité des situations, profondeur des sentiments, excellente description de la vie du jeune Martin, de sa famille et de tout son peuple de plus en plus oppprimé. Cette BD permet à tous ceux qui n'ont pas vécu les atrocités de la guerre et du racisme d'avoir une idée des souffrances que les Nazis ont fait subir aux peuples sous leur domination. Il est à noter que le film de Polansky "Le pianiste" reprend un thème très similaire à cette BD. Malheureusement, la folie humaine ne s'est pas arrêtée là et maintes autres idéologies similaires sont apparues de par le monde depuis lors. Il est donc essentiel que le témoignage des quelques survivants de ce massacre continue à être diffusé pour que de telles erreurs se reproduisent le moins souvent possible. C'est pourquoi une telle BD devrait être conseillée aux étudiants car elle est instructive et passionnante à la fois. Un seul regret - et de taille ! - la série commencée en 1986 s'est arrêtée en 1987, faute de succès commercial sans doute. Il n'y a donc que deux volumes dans cette série qui en aurait mérité une douzaine au moins. Espérons qu'un jour d'autres auteurs de BD auront la bonne idée de continuer cette série...

01/02/2008 (MAJ le 08/02/2008) (modifier)