Avis à tous les bédéphiles en deuil de De Cape et de Crocs : la relève est peut-être déjà là !
Ce premier tome en tout cas met la barre très haut et promet beaucoup pour la suite. Un univers fait de bric et de broc, un bestiaire improbable mais cohérent, des dialogues savoureux, humour, aventure, absurde... le tout avec un usage très sûr de l'ellipse et sans jamais laisser le lecteur sur le bord de la route (au contraire par exemple de La Nef des fous, qui part dans tous les sens sans épine dorsale). En 46 malheureuses planches, tout un monde est posé, les personnages loufoques sonnent juste, des tonnes d'idées malignes sont semées un peu partout, et à la fin on a immédiatement envie de connaître la suite (frustration, frustration...). Bref, si on s'en tient uniquement au scénario, c'est de la haute couture. Les enjeux demeurent encore flous, mais des questions sont posées et on sent que les auteurs en ont sous la pédale. Une seule crainte (comme d'habitude dans ce genre de série): que la suite ne soit pas à la hauteur, que le scénario se disperse, ou que les albums se multiplient face au succès (qui serait mérité) et que l'histoire se dilue sans jamais finir.
Quant au dessin, eh bien... c'est un feu d'artifice. On pousse sans cesse des Aaah et des Ooooh, c'est un régal à chaque planche, à chaque case, et jusqu’au plus petit détail en arrière-plan, avec quelques références discrètes à d'autres œuvres ou à notre monde, mais sans que ce soit lourdingue ou systématique. Je ne connaissais pas Andreae, je crois que je vais me pencher d'urgence sur son travail.
Concernant la remarque d'une lectrice qui se plaignait de la plastique outrancière du personnage féminin principal : moi qui suis très irrité par ce genre de gratuités, j'y ai cette fois vu un angle parodique qui m'a mis en joie. Et pour une fois, le physique plantureux d'une jeune femme a une raison d'être dans le scénario. J'attends la suite, mais je pense que ce personnage est beaucoup plus consistant que ce qu'on pourrait imaginer de prime abord.
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Une BD d'héroic fantasy, sans surprise chez ... Soleil. Oui mais voilà, au milieu des tombereaux de séries HF toutes plus faibles les unes que les autres chez cet éditeur, voici la petite perle qui sauve (presque) tout.
Alors certes, l'auteur ne réinvente pas le genre mais bon ... à part messieurs Sfar et Trondheim, j'ai pas souvenir d'un truc qui ait vraiment dynamité la fantasy depuis une décennie. On est ici dans un univers hyper codifié, fait de pouvoirs magiques et de luttes fratricides entre plusieurs frères mais ça fonctionne formidablement, sans aucun temps mort et avec une intrigue qui ne lasse pas alors qu'on aurait pu craindre un essoufflement après le formidable premier tome.
Le tout est servi par un dessin superbe d'un nouveau venu dans le monde de la BD qui, s'il tient parfois plus de l'illustration et manque un poil de mouvement, n'en reste pas pour le moins, la plupart du temps, époustouflant.
Au final, une référence que je conseille même aux non-aficionados du genre. Je serais à deux doigts de mettre 5 étoiles s'il y avait un tantinet plus de cul :)
Pol cite L'Effet papillon comme référence, je citerai pour ma part le méconnu mais si frais Pile et face, qui conte une histoire d'amour revêtant plusieurs possibilités si le héros fait telle ou telle chose à un moment précis de son existence. Il y a Cours Lola, cours aussi, mais je m'égare.
Rodolphe s'est attaché cette fois-ci à scruter les différents destins offerts à un personnage, placé dans les Etats-Unis des années 1960, s'il avait choisi telle ou telle voie à plusieurs moments de son existence. Joe se retrouve dans la peau de ses autres moi à chaque fois qu'il va passer dans une pièce symbolique, auréolée d'une atmosphère étrange. Ces petits riens qui changent tout, le scénariste arrive à les doser de façon très habile, je me suis surpris, au bout de 5 pages, à me dire "ah ouais la vache, ça y est, je suis dedans".
Le second tome continue sur cette dynamique ; Joe découvre deux nouvelles facettes de sa personnalité, ou plutôt des présents alternatifs, et c'est c'est vraiment bien amené. Il est à chaque fois dans une nouvelle merde. Je ne sais pas si l'intention de Rodolphe est celle-là, mais ça aide à réfléchir sur l'homme que l'on est, sur les épisodes clés de son existence et la façon dont ils peuvent influer sur celle-ci.
Le scénariste boucle bien son chapitre final (arrivé seulement six mois après le deuxième, chapeau !) en nous proposant les deux dernières alternatives de la vie de Joe. La conclusion du triptyque est ma foi assez bien vue, j'aurais peut-être préféré que ça se termine vraiment mal, mais ça doit être mon esprit pervers ; ça se termine de façon assez logique, c'est l'essentiel. d'où mon coup de coeur.
J'émets un peu plus de réserves sur le dessin. Certes, Chabane fait du bon boulot, ses décors, ses bagnoles et sa mise en scène sont efficaces, et les couleurs de Benjamin Bouet au diapason. Mais je trouve qu'il manque encore de maturité sur les visages et dans certaines postures des personnages. Rien de bien méchant, mais l'album rate le 4/5 à cause de cette réserve. Mais je chipote un peu, parce que c'est quand même bien fichu.
J’aurais aimé faire montre d’autant de verve qu’Ayrolles pour vous donner l’envie de lire cette magnifique série… mais je n’ai pas son talent…
Aussi vais-je me contenter de vous en décrire l’ouverture. Sur la page de présentation (vous savez, celle où l’on renseigne les noms de auteurs), un petit dessin, comme il est de coutume, nous présente une scène de théâtre, rideau baissé. Première page, le rideau se lève et très rapidement nous allons avoir droit aux trois coups. L’un est asséné sur scène tandis que les deux autres se donnent dans le public et résultent de petites scénettes d’arrière-plan. Au terme de ces trois coups (auxquels on ne fait pas spécialement attention à la première lecture) apparaissent enfin les deux personnages principaux…
Si ça, ce n’est pas de la construction scénaristique soignée, je n’y connais rien !
Longtemps, la série va être à l’image de cette ouverture, emplie d’humour, de richesse en profondeur, de finesse dans la construction et l’emploi de clins d’œil. Comment oublier l’entrée en scène d’Eusèbe ? Comment ne pas savourer le second rôle offert à Bombastus (mieux connu de nous sous son nom de Paracelse) ? Comment passer sous silence ces pages bonus, divines surprises qui closent ou ouvrent ces albums ?
Bon, le passage sur la lune s’avèrera un peu longuet. Certes on retrouve toujours les personnages avec plaisir mais l’action vient à manquer tandis que les clins d’œil ont alors parfois tendance à étouffer le souffle épique du récit.
Mais le final arrive à temps. Le dernier tome conclut magistralement la série. Les fils se recoupent, comme dans le plus fin des vaudevilles.
N’oublions pas non plus la belle part apportée par Masbou. Son dessin léché et sa colorisation très lumineuse sont partie prenante dans la réussite de la série. Les personnages sont tous très expressifs et sur-jouent… avec justesse (ahhh, les scènes de pirates maudits !)
Et puis, il y a ce parti-pris de mêler personnages animaliers et êtres humains, un choix qui m’a déconcerté dans un premier temps, au point de me dissuader d’acheter, dans un premier temps toujours, la série. Mais c’est tellement bien maîtrisé et exploité que les auteurs ont réussi à me convaincre de la pertinence d’un tel choix (et pourtant, je suis d’ordinaire allergique à ce procédé).
Voilà ! La série est célèbre et cet avis ne servira sans doute pas à grand-chose… mais il me permet toutefois de remercier messieurs les auteurs pour les nombreuses heures de plaisir que la lecture et les relectures de cette magnifique série m’ont valu.
Chapeau bas…
Que de critiques négatives pour cet album !
En ce qui me concerne, même s'il est vrai que certains aspects sont datés, je trouve que cette BD culte a très bien vieilli. Tout d'abord grâce à la création d'un personnage très fort et original, Fritz the cat, qui est un anti-héros attachant. Ce chat est né dans les cahiers d'enfant de Robert et de son frère, caricature du chat de la maison, pour évoluer jusqu'au personnage final.
Graphiquement, rarement le noir et blanc aura été exploité avec autant de maestria, c'est une des meilleures périodes de Crumb.
Pour conclure, j'invite à se méfier de l'adaptation en dessin animé de la BD qui a été réalisée sans l'accord de Crumb. Méfiez-vous des contrefaçons !
Arg, quel coup de poing !
Les 4 premiers sont juste énormes ! Petite baisse de régime sur les 5 et 6. Le dernier me fait un peu une impression bizarre avec cette couleur qui dénature quelque peu le dessin en noir et blanc de Miller. Mais ça reste très très bon tout de même hein, ne soyons pas trop tatillon.
Pour la petite histoire, lorsque j’ai lu le premier tome, je pensais que Marv était une sorte de super-héros quasi invincible, surtout lors de premières planches avec la descente de police. Il se prend beaucoup de bastos et castagne à tour de bras. Une scène épique ! Et puis on se rend compte au fur et à mesure de l’histoire que Marv n’est qu’un "simple" humain, un homme constitué de chair et de sang (alors là oui, on a de quoi s’en rendre compte).
Ce que j’aime particulièrement dans cette œuvre, c’est le fait que Miller assume parfaitement son atmosphère. Il use et abuse, tout au long de sa création, du coté sanglant, bourrin, acide et brutal de ses histoires. Ses héros sont des écorchés vifs qui côtoient la bassesse humaine, la lie de l’humanité. Et forcément, ses personnages ne font pas dans la dentelles, on règle les affaires à grands coups de flingues et de coup de poing ravageur, à l’image de ce que renvoi l’univers dans lequel ils vivent. Ca sent le souffre et l’animal, la moiteur et la torpeur, le sexe et le sang, les tripes et la poudre. Il faut dire aussi que ses héros sont bien torturés eux aussi et la frontière se révèle bien faible entre méchant et gentil, les méthodes utilisées par chacun semblent au final bien loin de la morale… Mais difficile de ne pas franchir la ligne pour parvenir à ses fins.
Miller signe un polar vrai, fort et prenant. Difficile, pour ne pas dire impossible, de se détacher du destin de Marv, Miho, Dwight, Hartigan,…
C’est âpre, ça cogne, c’est dur, ça castagne,… p’tain qu’c’est bon !
(4.5/5)
Aaaaa ! Mais voilà une petite tuerie que cet Apocalypse sur Carson City !
Cette série est un petit chef d’œuvre visuel et scénaristique. Je crois que si Tarantino devait adapter une BD en film : ce serait bien celle-là (avec l'aide d'un certain R.Rodriguez).
Griffon s'est complément lâché pour sortir une histoire déjanté comme je les affectionne. Il a tourné cela sous forme d'un film avec les "génériques", les musiques du film, les acteurs avec leur fiche descriptive pendant la lecture. Il a cassé les sentiers battus et de la BD et des films d'horreur et de série B.
Le scénario tient bien la route et la lecture se fait d'une traite (la suite !!! la suite !!! la suite !!!) sans temps mort. On suit des personnages destinés à mourir (et l'auteur nous dit même quand ils vont mourir et c'est souvent à mourir...de rire !).
Griffon a pris plusieurs films, plusieurs livres et les a foutus dans un mixeur, a balancé sa créativité et a sorti une série qui va, je l'espère, devenir culte !
Chaque personnage représente un type précis de "héros" de films et les mettre ensemble avec des zombies zarbis est une réussite totale ! J'ai adoré l'humour tantôt fin tantôt ultra-c*n ! J'aime les auteurs qui font passer leurs histoires pour des "séries B" mais qui au final réussissent à créer un récit complet, drôle, surprenant et excellent !
Le dessin est particulier, en noir et blanc : ce qui colle pas mal avec les zombies !
Les personnages ont des têtes géniales, les décors sont pensés avec intelligences et les zombies sont bien trouvés !
Apocalypse sur Carson City est une série géniale qui ne ravira pas tout le monde mas qui risque de faire beaucoup de fans ! Comme souvent quand j'adore vraiment quelque chose j'ai du mal à retranscrire ce que je pense.... Lisez-la et je vous garantis que vous allez adoré !
Kris et Pendanx nous emmènent dans des territoires qu'ils n'avaient jusque-là explorés ni l'un ni l'autre.
Le sentiment qui prédomine une fois le premier tome refermé, c'est celui d'une grande densité. Il se passe beaucoup de choses, à tel point que j'ai cru lire un album double, alors qu'au contraire, quand on regarde la tranche il paraît tout fin. Nous suivons des soldats de la légion tchèque, mais pour l'heure aucun coup de feu n'est tiré, le récit se concentre sur trois personnages dont les destins vont se lier, peut-être à jamais. Au deuxième tome le récit se déploie, nous amenant à Iekaterinbourg à un moment crucial de son histoire. C'est bien amené, d'autant plus que quelques éléments historiques accréditent la thèse de Kris.
Le scénariste est au meilleur de sa forme. Les dialogues sont brillants, pleins d'esprit, d'à propos et de justesse. Son scénario, sans doute basé sur de nombreuses recherches, est réellement ambitieux. La montée en puissance est réelle, j'ai hâte de lire la suite.
Son complice Pendanx, avec lequel l'association paraît évidente, est lui aussi en grande forme, avec un dessin très agréable, aux teintes ocres mesurées (grâce au travail d'Isabelle Merlet, même si je trouve l'encrage un peu écrasé dans le tome 2), c'est donc une belle série en cours.
Un petit 3,5/5 pour l'heure.
Chouette découverte avec ce premier tome d'un diptyque qui mêle ambiance gothique et tourments d'adolescente. Cela peut paraître casse-gueule, mais Mauricet s'en sort de très belle façon, évitant beaucoup d'écueils.
Il n'en rajoute par exemple pas dans la misère affective de Garance ; certes, sa vie n'est pas reluisante, entre un père absent, une mère décédée, et le fait qu'elle se cherche sur le plan sentimental. Pourtant la rencontre de cet homme ténébreux, Ambroise, va tout changer dans sa vie. Et quand on a 16 ans, on est prête à tout lâcher... Sur le plan narratif, cela me semble assez cohérent, et le parallèle avec Le Rouge et le Noir est bien trouvé.
Ce diptyque est une histoire de vampires ; mais le seul représentant que l'on voit cache son jeu, ou tente de le cacher, honteux de sa condition. Ses pouvoirs ne se manifestent presque pas, rendant le récit plus dense, centré sur le personnage de Garance.
je suis très fan du trait de Mauricet ; que ce soit lorsqu'il parodie des histoires de super-héros (avec Cosmic Patrouille) ou lorsqu'il opère dans une veine plus réaliste, comme ici. Il y a un fond de "gros nez", mais je trouve que cela rajoute du caractère et de l'expressivité à ses personnages.
Ma note de 3/5 est une note d'attente ; si le tome 2 est aussi bon, je pense qu'elle ira à la hausse.
Après maintes et maintes relectures des deux premiers albums (je viens de finir le tome 3), et les fous rires qui vont avec, je décide finalement de passer la note de cette BD de 4/5 à 5/5, car franchement cette série est géniale, et Libon confirme sa place dans mon top des auteurs de BDs que je préfère.
Quand on voit son dessin, parfaitement maîtrisé avec des personnages dont les expressions sont parfaitement caricaturées, des décors simples mais tout en rondeur et des couleurs qui possèdent un vrai petit charme, avec une belle harmonie, on est plongé dans son atmosphère. C'est bien simple, sans lire aucune bulle, les cases et personnages de Libon arrivent à me faire mourir de rire : c'est bien la preuve de son génie.
Et pour le scénario... Je n'ai jamais lu une BD aussi drôle. Libon nous concocte une suite de scénettes limite absurdes, qui mise bout à bout forment une longue et dense histoire (certes, dans chaque tome, les ficelles et le principe de l'histoire sont identiques, mais Libon arrive à ne pas se répéter). On y suit Jacques, un petit lézard irradié par une bombe atomique ce qui l'a rendu plus grand et plus intelligent, qui est à la recherche de nourriture, d'amis et pendant plus de 2 tomes, de sa mamie. Toutes les scènes, assez burlesques sont d'une grande drôlerie (je me rappelle particulièrement d'une case du tome 1 qui me fait toujours rire au moins 5 bonnes minutes à chaque fois que je l'a lis). On sent que Libon travaille particulièrement ses dialogues car il sont réellement hilarants, à base de quiproquo et de non-sens mais caricaturant toutes les expressions que l'on peut entendre dans la vie courante, on a vraiment l'impression d'entendre des gens se parler.
Jacques ? Sans aucun doute une des meilleures BDs que je n'ai jamais lue, hilarante, tendre et poétique (le personnage de Jacques est un vrai gentil).
Tome 1 : 5/5 !!!!!
Tome 2 : 5/5 !!!!!
Tome 3 : 4.5/5 ! (je prie pour que ça ne soit pas le dernier de la série...)
Mais je connais la série, qui est comme un bon vin, qui se bonifie au fil des relectures (j'ai relu moult fois le tome 1). Nul doute que l'année prochaine, les histoires de ce dernier album seront aussi cultes à mes yeux que la "Mamiiiiie de Satan" ou encore "Ma vie avec le monstre de Loch Ness" du premier tome.
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Azimut
Avis à tous les bédéphiles en deuil de De Cape et de Crocs : la relève est peut-être déjà là ! Ce premier tome en tout cas met la barre très haut et promet beaucoup pour la suite. Un univers fait de bric et de broc, un bestiaire improbable mais cohérent, des dialogues savoureux, humour, aventure, absurde... le tout avec un usage très sûr de l'ellipse et sans jamais laisser le lecteur sur le bord de la route (au contraire par exemple de La Nef des fous, qui part dans tous les sens sans épine dorsale). En 46 malheureuses planches, tout un monde est posé, les personnages loufoques sonnent juste, des tonnes d'idées malignes sont semées un peu partout, et à la fin on a immédiatement envie de connaître la suite (frustration, frustration...). Bref, si on s'en tient uniquement au scénario, c'est de la haute couture. Les enjeux demeurent encore flous, mais des questions sont posées et on sent que les auteurs en ont sous la pédale. Une seule crainte (comme d'habitude dans ce genre de série): que la suite ne soit pas à la hauteur, que le scénario se disperse, ou que les albums se multiplient face au succès (qui serait mérité) et que l'histoire se dilue sans jamais finir. Quant au dessin, eh bien... c'est un feu d'artifice. On pousse sans cesse des Aaah et des Ooooh, c'est un régal à chaque planche, à chaque case, et jusqu’au plus petit détail en arrière-plan, avec quelques références discrètes à d'autres œuvres ou à notre monde, mais sans que ce soit lourdingue ou systématique. Je ne connaissais pas Andreae, je crois que je vais me pencher d'urgence sur son travail. Concernant la remarque d'une lectrice qui se plaignait de la plastique outrancière du personnage féminin principal : moi qui suis très irrité par ce genre de gratuités, j'y ai cette fois vu un angle parodique qui m'a mis en joie. Et pour une fois, le physique plantureux d'une jeune femme a une raison d'être dans le scénario. J'attends la suite, mais je pense que ce personnage est beaucoup plus consistant que ce qu'on pourrait imaginer de prime abord. .
Arawn
Une BD d'héroic fantasy, sans surprise chez ... Soleil. Oui mais voilà, au milieu des tombereaux de séries HF toutes plus faibles les unes que les autres chez cet éditeur, voici la petite perle qui sauve (presque) tout. Alors certes, l'auteur ne réinvente pas le genre mais bon ... à part messieurs Sfar et Trondheim, j'ai pas souvenir d'un truc qui ait vraiment dynamité la fantasy depuis une décennie. On est ici dans un univers hyper codifié, fait de pouvoirs magiques et de luttes fratricides entre plusieurs frères mais ça fonctionne formidablement, sans aucun temps mort et avec une intrigue qui ne lasse pas alors qu'on aurait pu craindre un essoufflement après le formidable premier tome. Le tout est servi par un dessin superbe d'un nouveau venu dans le monde de la BD qui, s'il tient parfois plus de l'illustration et manque un poil de mouvement, n'en reste pas pour le moins, la plupart du temps, époustouflant. Au final, une référence que je conseille même aux non-aficionados du genre. Je serais à deux doigts de mettre 5 étoiles s'il y avait un tantinet plus de cul :)
Si seulement
Pol cite L'Effet papillon comme référence, je citerai pour ma part le méconnu mais si frais Pile et face, qui conte une histoire d'amour revêtant plusieurs possibilités si le héros fait telle ou telle chose à un moment précis de son existence. Il y a Cours Lola, cours aussi, mais je m'égare. Rodolphe s'est attaché cette fois-ci à scruter les différents destins offerts à un personnage, placé dans les Etats-Unis des années 1960, s'il avait choisi telle ou telle voie à plusieurs moments de son existence. Joe se retrouve dans la peau de ses autres moi à chaque fois qu'il va passer dans une pièce symbolique, auréolée d'une atmosphère étrange. Ces petits riens qui changent tout, le scénariste arrive à les doser de façon très habile, je me suis surpris, au bout de 5 pages, à me dire "ah ouais la vache, ça y est, je suis dedans". Le second tome continue sur cette dynamique ; Joe découvre deux nouvelles facettes de sa personnalité, ou plutôt des présents alternatifs, et c'est c'est vraiment bien amené. Il est à chaque fois dans une nouvelle merde. Je ne sais pas si l'intention de Rodolphe est celle-là, mais ça aide à réfléchir sur l'homme que l'on est, sur les épisodes clés de son existence et la façon dont ils peuvent influer sur celle-ci. Le scénariste boucle bien son chapitre final (arrivé seulement six mois après le deuxième, chapeau !) en nous proposant les deux dernières alternatives de la vie de Joe. La conclusion du triptyque est ma foi assez bien vue, j'aurais peut-être préféré que ça se termine vraiment mal, mais ça doit être mon esprit pervers ; ça se termine de façon assez logique, c'est l'essentiel. d'où mon coup de coeur. J'émets un peu plus de réserves sur le dessin. Certes, Chabane fait du bon boulot, ses décors, ses bagnoles et sa mise en scène sont efficaces, et les couleurs de Benjamin Bouet au diapason. Mais je trouve qu'il manque encore de maturité sur les visages et dans certaines postures des personnages. Rien de bien méchant, mais l'album rate le 4/5 à cause de cette réserve. Mais je chipote un peu, parce que c'est quand même bien fichu.
De Cape et de Crocs
J’aurais aimé faire montre d’autant de verve qu’Ayrolles pour vous donner l’envie de lire cette magnifique série… mais je n’ai pas son talent… Aussi vais-je me contenter de vous en décrire l’ouverture. Sur la page de présentation (vous savez, celle où l’on renseigne les noms de auteurs), un petit dessin, comme il est de coutume, nous présente une scène de théâtre, rideau baissé. Première page, le rideau se lève et très rapidement nous allons avoir droit aux trois coups. L’un est asséné sur scène tandis que les deux autres se donnent dans le public et résultent de petites scénettes d’arrière-plan. Au terme de ces trois coups (auxquels on ne fait pas spécialement attention à la première lecture) apparaissent enfin les deux personnages principaux… Si ça, ce n’est pas de la construction scénaristique soignée, je n’y connais rien ! Longtemps, la série va être à l’image de cette ouverture, emplie d’humour, de richesse en profondeur, de finesse dans la construction et l’emploi de clins d’œil. Comment oublier l’entrée en scène d’Eusèbe ? Comment ne pas savourer le second rôle offert à Bombastus (mieux connu de nous sous son nom de Paracelse) ? Comment passer sous silence ces pages bonus, divines surprises qui closent ou ouvrent ces albums ? Bon, le passage sur la lune s’avèrera un peu longuet. Certes on retrouve toujours les personnages avec plaisir mais l’action vient à manquer tandis que les clins d’œil ont alors parfois tendance à étouffer le souffle épique du récit. Mais le final arrive à temps. Le dernier tome conclut magistralement la série. Les fils se recoupent, comme dans le plus fin des vaudevilles. N’oublions pas non plus la belle part apportée par Masbou. Son dessin léché et sa colorisation très lumineuse sont partie prenante dans la réussite de la série. Les personnages sont tous très expressifs et sur-jouent… avec justesse (ahhh, les scènes de pirates maudits !) Et puis, il y a ce parti-pris de mêler personnages animaliers et êtres humains, un choix qui m’a déconcerté dans un premier temps, au point de me dissuader d’acheter, dans un premier temps toujours, la série. Mais c’est tellement bien maîtrisé et exploité que les auteurs ont réussi à me convaincre de la pertinence d’un tel choix (et pourtant, je suis d’ordinaire allergique à ce procédé). Voilà ! La série est célèbre et cet avis ne servira sans doute pas à grand-chose… mais il me permet toutefois de remercier messieurs les auteurs pour les nombreuses heures de plaisir que la lecture et les relectures de cette magnifique série m’ont valu. Chapeau bas…
Fritz the Cat
Que de critiques négatives pour cet album ! En ce qui me concerne, même s'il est vrai que certains aspects sont datés, je trouve que cette BD culte a très bien vieilli. Tout d'abord grâce à la création d'un personnage très fort et original, Fritz the cat, qui est un anti-héros attachant. Ce chat est né dans les cahiers d'enfant de Robert et de son frère, caricature du chat de la maison, pour évoluer jusqu'au personnage final. Graphiquement, rarement le noir et blanc aura été exploité avec autant de maestria, c'est une des meilleures périodes de Crumb. Pour conclure, j'invite à se méfier de l'adaptation en dessin animé de la BD qui a été réalisée sans l'accord de Crumb. Méfiez-vous des contrefaçons !
Sin City
Arg, quel coup de poing ! Les 4 premiers sont juste énormes ! Petite baisse de régime sur les 5 et 6. Le dernier me fait un peu une impression bizarre avec cette couleur qui dénature quelque peu le dessin en noir et blanc de Miller. Mais ça reste très très bon tout de même hein, ne soyons pas trop tatillon. Pour la petite histoire, lorsque j’ai lu le premier tome, je pensais que Marv était une sorte de super-héros quasi invincible, surtout lors de premières planches avec la descente de police. Il se prend beaucoup de bastos et castagne à tour de bras. Une scène épique ! Et puis on se rend compte au fur et à mesure de l’histoire que Marv n’est qu’un "simple" humain, un homme constitué de chair et de sang (alors là oui, on a de quoi s’en rendre compte). Ce que j’aime particulièrement dans cette œuvre, c’est le fait que Miller assume parfaitement son atmosphère. Il use et abuse, tout au long de sa création, du coté sanglant, bourrin, acide et brutal de ses histoires. Ses héros sont des écorchés vifs qui côtoient la bassesse humaine, la lie de l’humanité. Et forcément, ses personnages ne font pas dans la dentelles, on règle les affaires à grands coups de flingues et de coup de poing ravageur, à l’image de ce que renvoi l’univers dans lequel ils vivent. Ca sent le souffre et l’animal, la moiteur et la torpeur, le sexe et le sang, les tripes et la poudre. Il faut dire aussi que ses héros sont bien torturés eux aussi et la frontière se révèle bien faible entre méchant et gentil, les méthodes utilisées par chacun semblent au final bien loin de la morale… Mais difficile de ne pas franchir la ligne pour parvenir à ses fins. Miller signe un polar vrai, fort et prenant. Difficile, pour ne pas dire impossible, de se détacher du destin de Marv, Miho, Dwight, Hartigan,… C’est âpre, ça cogne, c’est dur, ça castagne,… p’tain qu’c’est bon !
Apocalypse sur Carson City
(4.5/5) Aaaaa ! Mais voilà une petite tuerie que cet Apocalypse sur Carson City ! Cette série est un petit chef d’œuvre visuel et scénaristique. Je crois que si Tarantino devait adapter une BD en film : ce serait bien celle-là (avec l'aide d'un certain R.Rodriguez). Griffon s'est complément lâché pour sortir une histoire déjanté comme je les affectionne. Il a tourné cela sous forme d'un film avec les "génériques", les musiques du film, les acteurs avec leur fiche descriptive pendant la lecture. Il a cassé les sentiers battus et de la BD et des films d'horreur et de série B. Le scénario tient bien la route et la lecture se fait d'une traite (la suite !!! la suite !!! la suite !!!) sans temps mort. On suit des personnages destinés à mourir (et l'auteur nous dit même quand ils vont mourir et c'est souvent à mourir...de rire !). Griffon a pris plusieurs films, plusieurs livres et les a foutus dans un mixeur, a balancé sa créativité et a sorti une série qui va, je l'espère, devenir culte ! Chaque personnage représente un type précis de "héros" de films et les mettre ensemble avec des zombies zarbis est une réussite totale ! J'ai adoré l'humour tantôt fin tantôt ultra-c*n ! J'aime les auteurs qui font passer leurs histoires pour des "séries B" mais qui au final réussissent à créer un récit complet, drôle, surprenant et excellent ! Le dessin est particulier, en noir et blanc : ce qui colle pas mal avec les zombies ! Les personnages ont des têtes géniales, les décors sont pensés avec intelligences et les zombies sont bien trouvés ! Apocalypse sur Carson City est une série géniale qui ne ravira pas tout le monde mas qui risque de faire beaucoup de fans ! Comme souvent quand j'adore vraiment quelque chose j'ai du mal à retranscrire ce que je pense.... Lisez-la et je vous garantis que vous allez adoré !
Svoboda !
Kris et Pendanx nous emmènent dans des territoires qu'ils n'avaient jusque-là explorés ni l'un ni l'autre. Le sentiment qui prédomine une fois le premier tome refermé, c'est celui d'une grande densité. Il se passe beaucoup de choses, à tel point que j'ai cru lire un album double, alors qu'au contraire, quand on regarde la tranche il paraît tout fin. Nous suivons des soldats de la légion tchèque, mais pour l'heure aucun coup de feu n'est tiré, le récit se concentre sur trois personnages dont les destins vont se lier, peut-être à jamais. Au deuxième tome le récit se déploie, nous amenant à Iekaterinbourg à un moment crucial de son histoire. C'est bien amené, d'autant plus que quelques éléments historiques accréditent la thèse de Kris. Le scénariste est au meilleur de sa forme. Les dialogues sont brillants, pleins d'esprit, d'à propos et de justesse. Son scénario, sans doute basé sur de nombreuses recherches, est réellement ambitieux. La montée en puissance est réelle, j'ai hâte de lire la suite. Son complice Pendanx, avec lequel l'association paraît évidente, est lui aussi en grande forme, avec un dessin très agréable, aux teintes ocres mesurées (grâce au travail d'Isabelle Merlet, même si je trouve l'encrage un peu écrasé dans le tome 2), c'est donc une belle série en cours. Un petit 3,5/5 pour l'heure.
Une bien belle nuance de rouge
Chouette découverte avec ce premier tome d'un diptyque qui mêle ambiance gothique et tourments d'adolescente. Cela peut paraître casse-gueule, mais Mauricet s'en sort de très belle façon, évitant beaucoup d'écueils. Il n'en rajoute par exemple pas dans la misère affective de Garance ; certes, sa vie n'est pas reluisante, entre un père absent, une mère décédée, et le fait qu'elle se cherche sur le plan sentimental. Pourtant la rencontre de cet homme ténébreux, Ambroise, va tout changer dans sa vie. Et quand on a 16 ans, on est prête à tout lâcher... Sur le plan narratif, cela me semble assez cohérent, et le parallèle avec Le Rouge et le Noir est bien trouvé. Ce diptyque est une histoire de vampires ; mais le seul représentant que l'on voit cache son jeu, ou tente de le cacher, honteux de sa condition. Ses pouvoirs ne se manifestent presque pas, rendant le récit plus dense, centré sur le personnage de Garance. je suis très fan du trait de Mauricet ; que ce soit lorsqu'il parodie des histoires de super-héros (avec Cosmic Patrouille) ou lorsqu'il opère dans une veine plus réaliste, comme ici. Il y a un fond de "gros nez", mais je trouve que cela rajoute du caractère et de l'expressivité à ses personnages. Ma note de 3/5 est une note d'attente ; si le tome 2 est aussi bon, je pense qu'elle ira à la hausse.
Jacques le petit lézard géant
Après maintes et maintes relectures des deux premiers albums (je viens de finir le tome 3), et les fous rires qui vont avec, je décide finalement de passer la note de cette BD de 4/5 à 5/5, car franchement cette série est géniale, et Libon confirme sa place dans mon top des auteurs de BDs que je préfère. Quand on voit son dessin, parfaitement maîtrisé avec des personnages dont les expressions sont parfaitement caricaturées, des décors simples mais tout en rondeur et des couleurs qui possèdent un vrai petit charme, avec une belle harmonie, on est plongé dans son atmosphère. C'est bien simple, sans lire aucune bulle, les cases et personnages de Libon arrivent à me faire mourir de rire : c'est bien la preuve de son génie. Et pour le scénario... Je n'ai jamais lu une BD aussi drôle. Libon nous concocte une suite de scénettes limite absurdes, qui mise bout à bout forment une longue et dense histoire (certes, dans chaque tome, les ficelles et le principe de l'histoire sont identiques, mais Libon arrive à ne pas se répéter). On y suit Jacques, un petit lézard irradié par une bombe atomique ce qui l'a rendu plus grand et plus intelligent, qui est à la recherche de nourriture, d'amis et pendant plus de 2 tomes, de sa mamie. Toutes les scènes, assez burlesques sont d'une grande drôlerie (je me rappelle particulièrement d'une case du tome 1 qui me fait toujours rire au moins 5 bonnes minutes à chaque fois que je l'a lis). On sent que Libon travaille particulièrement ses dialogues car il sont réellement hilarants, à base de quiproquo et de non-sens mais caricaturant toutes les expressions que l'on peut entendre dans la vie courante, on a vraiment l'impression d'entendre des gens se parler. Jacques ? Sans aucun doute une des meilleures BDs que je n'ai jamais lue, hilarante, tendre et poétique (le personnage de Jacques est un vrai gentil). Tome 1 : 5/5 !!!!! Tome 2 : 5/5 !!!!! Tome 3 : 4.5/5 ! (je prie pour que ça ne soit pas le dernier de la série...) Mais je connais la série, qui est comme un bon vin, qui se bonifie au fil des relectures (j'ai relu moult fois le tome 1). Nul doute que l'année prochaine, les histoires de ce dernier album seront aussi cultes à mes yeux que la "Mamiiiiie de Satan" ou encore "Ma vie avec le monstre de Loch Ness" du premier tome.