Sublime, splendide, exceptionnel ... que dire d'autre ? Aussi bien graphiquement, où j'ai l'impression de regarder des toiles de grands maîtres où les explosions de couleurs, les traits du pinceau et le dessin sont comme une explosion dans sensation dans mon esprit, que scénaristiquement où l'histoire est tout bonnement sublime, l'idée géniale et les textes proches du lyrisme d'un poème. Ce silence forcé de l'héroïne me transporte dans un monde onirique.
Aucun regret dans son achat, un peu moment de bonheur, j'avoue attendre avec impatience (ou pas) d'autres oeuvres de Phelip.
Prix du meilleur album du Prix de la ville d'Hyères (15e festival de la B.D.) 1993. Prix des libraires 1993 (Saint-Malo, festival de BD. "Quai des bulles"). Alph'Art du meilleur album étranger 1994 (Angoulême). Prix spécial du jury (festival international de Sierre 1994).
Huis clos sur une île. Atmosphère étouffante bien que venteuse. Personnages troubles. Intrigue à multiples facettes. Beauté rare des tableaux impressionnistes de Prado. Couleurs flamboyantes. Difficile de résumer en quelques mots tout l'intérêt de ce petit chef-d'oeuvre. La tenancière de l'auberge, le mur du quai, les relations étranges entre les personnages, autant de détails capitaux pour comprendre ce qui s'est passé ou ce qui aurait pu se passer... Une chose est sûre, quand vous aurez fini de le lire, vous voudrez relire, vérifier, recouper pour vous faire votre propre interprétation. Lynchien ? Peut-être...
Après avoir essuyé pendant deux jours une tempête, Raul accoste sur un îlot qu'aucune carte ne signale. Un mur couvert de graffitis, un phare désaffecté, une auberge-cantine-buvette tenue par une femme et son étrange fils, des rochers, des goélands et des superstitions, voilà à quoi se résume cette île sans nom. Un autre bateau est à quai. A son bord, Ana, une femme belle et sauvage. Une drôle d'histoire se noue entre Raul et Ana, faite de silences, d'incompréhensions et de rendez-vous manqués.
A mon avis, l'un des meilleurs mangas du moment. J'avais déjà beaucoup aimé Monster du même auteur, mais je trouve que cette série la surpasse en qualité.
Seul bémol, au cours de cette saga de 22 tomes, Urasawa a tendance à jouer sur des automatismes narratifs qui peuvent devenir génants. Mais ne boudons pas notre plaisir, et espérons qu'Urasawa clôture habilement cette série qui fait déjà partie des meilleurs mangas de l'histoire.
604 pages ! Impressionnant quand on commence cet album de voir sa taille et de réaliser qu'il va vraiment falloir du temps pour le lire car chaque planche se lit tranquillement avec ce qu'il faut de texte et de cases. Mais non seulement, il est facile de s'arrêter en fin de chaque petit chapitre et de reprendre plus tard sans crainte de perdre le charme de la BD, mais en plus arrivé à la moitié de l'album, c'était trop tard pour moi, je n'ai plus réussi à le lâcher jusqu'à la fin (je ne sais même plus l'heure qu'il était quand je l'ai terminé).
Je ne saurais pas trop comment décrire ce qui est contenu dans cette BD. Des tranches de vie à la façon de Friends ? Oui un peu puisqu'on se base sur un groupe d'amis et de relations autour d'un appartement en colocation. Mais il y a largement plus de réalisme et de profondeur dans De mal en pis. D'ailleurs pourquoi avoir choisi ce titre ? Rien ne va "de mal en pis" dans cette histoire : les personnages évoluent, changent, gagnent en maturité, souffrent, sont heureux, sont amoureux, s'engueulent, se découvrent, mais cette évolution ne va ni de mal en pis, ni de mieux en mieux : les gens changent voilà tout.
Les sujets abordés dans ces quelques mois durant lesquels nous suivions tous ses personnages sont multiples : histoires d'amours, relations amicales, monde du travail, reflexion sur la maturité et les choix de vie, intrigue dans le milieu du business du comics, et de multiples témoignages sur la vie, sur l'âme humaine, sur les gens en général.
J'ai trouvé les personnages excellents, bien différents les uns des autres tout en étant originaux et très justes. J'ai une préférence pour le personnage de Dorothy Lestrade qui souffle vraiment le chaud et le froid mais que je trouve très attachante. A l'inverse, alors que le récit semble souvent se focaliser sur Sherman, ce personnage là se révèle finalement presque le plus décevant humainement parlant, surtout quand on découvre dans l'épilogue ce qu'il deviendra plus tard. Et le vrai héros de cette BD, au final, se retrouve plutôt être Ed Velasquez qui aura sans doute gagné le plus en maturité entre le début de l'histoire et l'épilogue.
Une BD aux multiples histoires toutes simples mais touchantes et très prenantes, un long aperçu de la vie de jeunes adultes qui entrent tout juste dans le monde du travail, un récit empli d'humour et d'émotions, un livre qu'on referme avec nostalgie.
J'ai vraiment adoré ma lecture, les personnages que j'y ai suivis, les sentiments que j'y ai éprouvés et les émotions et les souvenirs qu'elle a su graver en moi.
Calvin et Hobbes c'est un must !
Quel plaisir de lire et de relire ces petites histoires. C'est une plongée dans le monde de l'enfance avec un regard d'adulte. Toutes les questions et les histoires d'enfants sont formulées avec une pensée d'adulte, ce qui donne des dialogues assez caustiques et sarcastiques par moments. C'est aussi tout simplement la contemplation de cette période de vie.
Si vous souhaiter retrouver de la magie de vos histoires de pirates ou de western, que vous inventiez dans la cour ou dans le jardin, Calvin et Hobbes vous transporteront.
Je suis fan !
La série "Achille Talon" a une place toute particulière dans ma vie de BDphile puisque c’est la première série franco-belge que j’ai collectionné (bien, bien avant Astérix et Gaston Lagaffe par exemple), après sa découverte quand j’avais une douzaine d’années. Mon vocabulaire n’a alors plus jamais été le même...
Exercice difficile que de donner un avis à une série comportant quand même 47 numéros, et qui n’est plus écrite de surcroît par son créateur depuis 4 des 5 derniers numéros.
La collection comporte 18 histoires longues, et le reste (60%) étant des recueils de gags parus à l’origine dans le journal Pilote (1 ou 2 pages pour l’écrasante majorité des gags), ou de quelques mini-histoires parues dans les 6 numéros de l’éphémère Achille Talon Magazine. Je ne sais pas, par contre, si les gags des nouveaux auteurs ont été pré-publiés quelques part.
J’ai lu beaucoup des avis précédents, et je m’étonne qu’il y en ait beaucoup pour reprocher à cette série la longueur des dialogues et la « lourdeur » sémantique des tirades de nos héros. C’est la forme de ressort comique qu’a voulu Greg à la base pour son héros, forme complètement originale et qui distingue "Achille Talon" de toutes les autres BD à gags (ou d’aventures), et ce, encore maintenant. Reproche-t-on à Gaston Lagaffe de n’être pas drôle car son ressort comique est basé sur des gaffes ? Après on adhère où on n’adhère pas, mais c’est un autre débat.
Contrairement à beaucoup, j’apprécie autant les recueils de gags que les aventures puisque pour moi l’intérêt réside avant tout dans la lecture des dialogues. L’avantage ici, c’est que cela peut être drôle à chaque bulle et pas seulement dans la dernière case constituant la chute du gag. Du non sens (« il faudrait une loi interdisant les voisins »), de la démesure et de l’emphase, Greg est le Michel Audiard de la BD (et je pèse mes mots).
La galerie de personnages secondaires est bien sûr pour beaucoup dans le plaisir de lecture, et la dynamique mise en place en particulier entre notre héros et son voisin Hilarion Lefuneste est devenu un canon du genre (n’est ce pas Cubitus ?). Une mention spéciale aussi pour « monsieurlerédacteurenchef », alias Goscinny, magnifique dans son rôle de patron acariâtre à la De Funès et pour Pétard le canard au béret (équivalent décalé du Spip de "Spirou" ou du Milou de "Tintin").
Je n’ai par contre aucun avis objectif sur le dessin ; j’ai en effet grandi avec ces dessinateurs que sont Greg, Franquin ou Uderzo sans jamais avoir aucun regard critique sur leurs techniques. Peut-être pour Greg (scénariste avant tout à la base) une certaine difficulté dans la représentation des animaux.
Les scénarios des aventures font preuve très souvent d’une grande originalité et d’un bon équilibre entre humour et péripétie. Une mention spéciale au « Monstre de l’étang Tacule » qui met en scène un illustrateur (= Franquin), ayant une vision monstrueusement déformée de la réalité (= « les monstres » qu’il dessinait à l’époque).
Quelques défauts quand même : certaines histoires longues font, à mon avis, transparaître des idées politiques de l’auteur parfois un peu réactionnaires : « Ne rêvons pas » et son contrôleur des impôts au look un peu nazi (tonsure et petite lunettes rondes), l’apologie d’un système banquier philanthrope dans « L’Archipel de Sanzunron » (album il est vrai commandité par le Crédit Lyonnais) et le titre de l’album « Le Monstre de l’étang Tacule » qui n’est pas qu’un jeu de mot mais aussi une contrepèterie explicite (que je vous laisse trouver). Paradoxalement, les charges contre l’armée et la police ne manquent pas, donc je ne m’aventurerai pas plus sur ce terrain glissant.
Sinon 5 étoiles sans souci malgré les 4 tomes postérieurs à Greg !
La première BD de cet auteur australien à paraître chez nous, racontant l'histoire d'un homme quittant sa famille pour aller chercher du travail dans un autre pays et subvenir aux besoins de sa femme et de sa fille.
Chose troublante car inhabituelle : il n'y a aucun texte, tout n'est qu'images.
Ce qui m'a le plus impressionné, c'est le dessin : remarquable en tous points, beau à couper le souffle. L'expression des visages, l'imagination dans les décors de ce nouveau monde (un peu Miyazakien par moment), la façon de nous faire comprendre plein de choses sur cet univers inconnu à l'aide de simples dessins, les couleurs, le découpage, la façon de décrire le temps qui passe : tout, absolument tout, est phénoménal.
Je ne pensais pas qu'une BD "sans paroles" pouvait arriver à me marquer autant.
En ce qui me concerne, il y avait très très très longtemps qu'un album de cette qualité n'avait pas été primé à Angoulême, peut-être parce qu'il y avait très très très longtemps qu'un album de cette qualité n'avait pas été édité.
Excellent manga, je comprends pourquoi il est premier au Japon. Un peu répétitif certes, mais l’histoire est excellente, avec Akatsuki, Orochimaru et les autres. Je le préfère largement à Bleach et autres shonen. Enfin j’en suis au tome 34 et je ne suis pas déçu.
Bien sur, tout le monde a compris que le beau docteur (à l'insu de son plein gré) va se faire un plaisir de "réchauffer" la pauvre Setsuko.
Et celle-ci va se faire aussi un plaisir de rattraper le temps injustement perdu...
8 volumes qui se lisent bien, avec quelques petites répétitions ci et là, mais avec tellement de variantes que ça passe comme une lettre à la poste.
Les décors sont souvent vides, et la mangaka abuse parfois des personnages SD (super déformés), mais le but reste encore et toujours de s'amuser. Elle dynamite au passage beaucoup de clichés des romans à l'eau de rose...
Ai suru hito, en plus disjoncté !
Désolé de faire court, mais j'adore. Je me demande comment l'auteur fait pour trouver tout ça. Oui, c'est parfois tellement con qu'on ne peut pas s'empêcher de rigoler franchement sans tabou en lisant cette série totalement à la masse qui mélange humour, sexe soft et amour.
Je ne suis pas un partisan de mettre "culte" mais là, je me le dois. C'est culte dans son genre, mais pas culte à se prosterner devant le scénario, ni le dessin.
Un très bon comics pas manichéen qui nous entraîne le long de toute la vie de ces spéciaux. Scénario impeccable, très beau dessin, pas cliché... je conseille vivement cette saga qui est vraiment mon coup de cœur comics... que j'ai redécouvert récemment.
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Ma'at
Sublime, splendide, exceptionnel ... que dire d'autre ? Aussi bien graphiquement, où j'ai l'impression de regarder des toiles de grands maîtres où les explosions de couleurs, les traits du pinceau et le dessin sont comme une explosion dans sensation dans mon esprit, que scénaristiquement où l'histoire est tout bonnement sublime, l'idée géniale et les textes proches du lyrisme d'un poème. Ce silence forcé de l'héroïne me transporte dans un monde onirique. Aucun regret dans son achat, un peu moment de bonheur, j'avoue attendre avec impatience (ou pas) d'autres oeuvres de Phelip.
Trait de craie
Prix du meilleur album du Prix de la ville d'Hyères (15e festival de la B.D.) 1993. Prix des libraires 1993 (Saint-Malo, festival de BD. "Quai des bulles"). Alph'Art du meilleur album étranger 1994 (Angoulême). Prix spécial du jury (festival international de Sierre 1994). Huis clos sur une île. Atmosphère étouffante bien que venteuse. Personnages troubles. Intrigue à multiples facettes. Beauté rare des tableaux impressionnistes de Prado. Couleurs flamboyantes. Difficile de résumer en quelques mots tout l'intérêt de ce petit chef-d'oeuvre. La tenancière de l'auberge, le mur du quai, les relations étranges entre les personnages, autant de détails capitaux pour comprendre ce qui s'est passé ou ce qui aurait pu se passer... Une chose est sûre, quand vous aurez fini de le lire, vous voudrez relire, vérifier, recouper pour vous faire votre propre interprétation. Lynchien ? Peut-être... Après avoir essuyé pendant deux jours une tempête, Raul accoste sur un îlot qu'aucune carte ne signale. Un mur couvert de graffitis, un phare désaffecté, une auberge-cantine-buvette tenue par une femme et son étrange fils, des rochers, des goélands et des superstitions, voilà à quoi se résume cette île sans nom. Un autre bateau est à quai. A son bord, Ana, une femme belle et sauvage. Une drôle d'histoire se noue entre Raul et Ana, faite de silences, d'incompréhensions et de rendez-vous manqués.
20th Century Boys
A mon avis, l'un des meilleurs mangas du moment. J'avais déjà beaucoup aimé Monster du même auteur, mais je trouve que cette série la surpasse en qualité. Seul bémol, au cours de cette saga de 22 tomes, Urasawa a tendance à jouer sur des automatismes narratifs qui peuvent devenir génants. Mais ne boudons pas notre plaisir, et espérons qu'Urasawa clôture habilement cette série qui fait déjà partie des meilleurs mangas de l'histoire.
De mal en pis
604 pages ! Impressionnant quand on commence cet album de voir sa taille et de réaliser qu'il va vraiment falloir du temps pour le lire car chaque planche se lit tranquillement avec ce qu'il faut de texte et de cases. Mais non seulement, il est facile de s'arrêter en fin de chaque petit chapitre et de reprendre plus tard sans crainte de perdre le charme de la BD, mais en plus arrivé à la moitié de l'album, c'était trop tard pour moi, je n'ai plus réussi à le lâcher jusqu'à la fin (je ne sais même plus l'heure qu'il était quand je l'ai terminé). Je ne saurais pas trop comment décrire ce qui est contenu dans cette BD. Des tranches de vie à la façon de Friends ? Oui un peu puisqu'on se base sur un groupe d'amis et de relations autour d'un appartement en colocation. Mais il y a largement plus de réalisme et de profondeur dans De mal en pis. D'ailleurs pourquoi avoir choisi ce titre ? Rien ne va "de mal en pis" dans cette histoire : les personnages évoluent, changent, gagnent en maturité, souffrent, sont heureux, sont amoureux, s'engueulent, se découvrent, mais cette évolution ne va ni de mal en pis, ni de mieux en mieux : les gens changent voilà tout. Les sujets abordés dans ces quelques mois durant lesquels nous suivions tous ses personnages sont multiples : histoires d'amours, relations amicales, monde du travail, reflexion sur la maturité et les choix de vie, intrigue dans le milieu du business du comics, et de multiples témoignages sur la vie, sur l'âme humaine, sur les gens en général. J'ai trouvé les personnages excellents, bien différents les uns des autres tout en étant originaux et très justes. J'ai une préférence pour le personnage de Dorothy Lestrade qui souffle vraiment le chaud et le froid mais que je trouve très attachante. A l'inverse, alors que le récit semble souvent se focaliser sur Sherman, ce personnage là se révèle finalement presque le plus décevant humainement parlant, surtout quand on découvre dans l'épilogue ce qu'il deviendra plus tard. Et le vrai héros de cette BD, au final, se retrouve plutôt être Ed Velasquez qui aura sans doute gagné le plus en maturité entre le début de l'histoire et l'épilogue. Une BD aux multiples histoires toutes simples mais touchantes et très prenantes, un long aperçu de la vie de jeunes adultes qui entrent tout juste dans le monde du travail, un récit empli d'humour et d'émotions, un livre qu'on referme avec nostalgie. J'ai vraiment adoré ma lecture, les personnages que j'y ai suivis, les sentiments que j'y ai éprouvés et les émotions et les souvenirs qu'elle a su graver en moi.
Calvin et Hobbes
Calvin et Hobbes c'est un must ! Quel plaisir de lire et de relire ces petites histoires. C'est une plongée dans le monde de l'enfance avec un regard d'adulte. Toutes les questions et les histoires d'enfants sont formulées avec une pensée d'adulte, ce qui donne des dialogues assez caustiques et sarcastiques par moments. C'est aussi tout simplement la contemplation de cette période de vie. Si vous souhaiter retrouver de la magie de vos histoires de pirates ou de western, que vous inventiez dans la cour ou dans le jardin, Calvin et Hobbes vous transporteront. Je suis fan !
Achille Talon
La série "Achille Talon" a une place toute particulière dans ma vie de BDphile puisque c’est la première série franco-belge que j’ai collectionné (bien, bien avant Astérix et Gaston Lagaffe par exemple), après sa découverte quand j’avais une douzaine d’années. Mon vocabulaire n’a alors plus jamais été le même... Exercice difficile que de donner un avis à une série comportant quand même 47 numéros, et qui n’est plus écrite de surcroît par son créateur depuis 4 des 5 derniers numéros. La collection comporte 18 histoires longues, et le reste (60%) étant des recueils de gags parus à l’origine dans le journal Pilote (1 ou 2 pages pour l’écrasante majorité des gags), ou de quelques mini-histoires parues dans les 6 numéros de l’éphémère Achille Talon Magazine. Je ne sais pas, par contre, si les gags des nouveaux auteurs ont été pré-publiés quelques part. J’ai lu beaucoup des avis précédents, et je m’étonne qu’il y en ait beaucoup pour reprocher à cette série la longueur des dialogues et la « lourdeur » sémantique des tirades de nos héros. C’est la forme de ressort comique qu’a voulu Greg à la base pour son héros, forme complètement originale et qui distingue "Achille Talon" de toutes les autres BD à gags (ou d’aventures), et ce, encore maintenant. Reproche-t-on à Gaston Lagaffe de n’être pas drôle car son ressort comique est basé sur des gaffes ? Après on adhère où on n’adhère pas, mais c’est un autre débat. Contrairement à beaucoup, j’apprécie autant les recueils de gags que les aventures puisque pour moi l’intérêt réside avant tout dans la lecture des dialogues. L’avantage ici, c’est que cela peut être drôle à chaque bulle et pas seulement dans la dernière case constituant la chute du gag. Du non sens (« il faudrait une loi interdisant les voisins »), de la démesure et de l’emphase, Greg est le Michel Audiard de la BD (et je pèse mes mots). La galerie de personnages secondaires est bien sûr pour beaucoup dans le plaisir de lecture, et la dynamique mise en place en particulier entre notre héros et son voisin Hilarion Lefuneste est devenu un canon du genre (n’est ce pas Cubitus ?). Une mention spéciale aussi pour « monsieurlerédacteurenchef », alias Goscinny, magnifique dans son rôle de patron acariâtre à la De Funès et pour Pétard le canard au béret (équivalent décalé du Spip de "Spirou" ou du Milou de "Tintin"). Je n’ai par contre aucun avis objectif sur le dessin ; j’ai en effet grandi avec ces dessinateurs que sont Greg, Franquin ou Uderzo sans jamais avoir aucun regard critique sur leurs techniques. Peut-être pour Greg (scénariste avant tout à la base) une certaine difficulté dans la représentation des animaux. Les scénarios des aventures font preuve très souvent d’une grande originalité et d’un bon équilibre entre humour et péripétie. Une mention spéciale au « Monstre de l’étang Tacule » qui met en scène un illustrateur (= Franquin), ayant une vision monstrueusement déformée de la réalité (= « les monstres » qu’il dessinait à l’époque). Quelques défauts quand même : certaines histoires longues font, à mon avis, transparaître des idées politiques de l’auteur parfois un peu réactionnaires : « Ne rêvons pas » et son contrôleur des impôts au look un peu nazi (tonsure et petite lunettes rondes), l’apologie d’un système banquier philanthrope dans « L’Archipel de Sanzunron » (album il est vrai commandité par le Crédit Lyonnais) et le titre de l’album « Le Monstre de l’étang Tacule » qui n’est pas qu’un jeu de mot mais aussi une contrepèterie explicite (que je vous laisse trouver). Paradoxalement, les charges contre l’armée et la police ne manquent pas, donc je ne m’aventurerai pas plus sur ce terrain glissant. Sinon 5 étoiles sans souci malgré les 4 tomes postérieurs à Greg !
Là où vont nos pères
La première BD de cet auteur australien à paraître chez nous, racontant l'histoire d'un homme quittant sa famille pour aller chercher du travail dans un autre pays et subvenir aux besoins de sa femme et de sa fille. Chose troublante car inhabituelle : il n'y a aucun texte, tout n'est qu'images. Ce qui m'a le plus impressionné, c'est le dessin : remarquable en tous points, beau à couper le souffle. L'expression des visages, l'imagination dans les décors de ce nouveau monde (un peu Miyazakien par moment), la façon de nous faire comprendre plein de choses sur cet univers inconnu à l'aide de simples dessins, les couleurs, le découpage, la façon de décrire le temps qui passe : tout, absolument tout, est phénoménal. Je ne pensais pas qu'une BD "sans paroles" pouvait arriver à me marquer autant. En ce qui me concerne, il y avait très très très longtemps qu'un album de cette qualité n'avait pas été primé à Angoulême, peut-être parce qu'il y avait très très très longtemps qu'un album de cette qualité n'avait pas été édité.
Naruto
Excellent manga, je comprends pourquoi il est premier au Japon. Un peu répétitif certes, mais l’histoire est excellente, avec Akatsuki, Orochimaru et les autres. Je le préfère largement à Bleach et autres shonen. Enfin j’en suis au tome 34 et je ne suis pas déçu.
Darling - La Recette de l'amour
Bien sur, tout le monde a compris que le beau docteur (à l'insu de son plein gré) va se faire un plaisir de "réchauffer" la pauvre Setsuko. Et celle-ci va se faire aussi un plaisir de rattraper le temps injustement perdu... 8 volumes qui se lisent bien, avec quelques petites répétitions ci et là, mais avec tellement de variantes que ça passe comme une lettre à la poste. Les décors sont souvent vides, et la mangaka abuse parfois des personnages SD (super déformés), mais le but reste encore et toujours de s'amuser. Elle dynamite au passage beaucoup de clichés des romans à l'eau de rose... Ai suru hito, en plus disjoncté ! Désolé de faire court, mais j'adore. Je me demande comment l'auteur fait pour trouver tout ça. Oui, c'est parfois tellement con qu'on ne peut pas s'empêcher de rigoler franchement sans tabou en lisant cette série totalement à la masse qui mélange humour, sexe soft et amour. Je ne suis pas un partisan de mettre "culte" mais là, je me le dois. C'est culte dans son genre, mais pas culte à se prosterner devant le scénario, ni le dessin.
Rising Stars
Un très bon comics pas manichéen qui nous entraîne le long de toute la vie de ces spéciaux. Scénario impeccable, très beau dessin, pas cliché... je conseille vivement cette saga qui est vraiment mon coup de cœur comics... que j'ai redécouvert récemment.