Les derniers avis (31217 avis)

Par sloane
Note: 4/5
Couverture de la série Extases
Extases

Allez hop!, suite à l'avis dithyrambique de Mac Arthur, homme de goût s'il en est, je ne pouvais passer à côté de ce pavé de J.L. Tripp auteur dont j'avais beaucoup apprécié le trait sur Magasin général. Sans exhibitionnisme, sans voyeurisme aucun, l'auteur se met à nu et en traversant les décennies 60, 70 et 80 il explore sans caricature excessive et avec humour sa vie affective et sexuelle de la période des premiers émois jusqu'à nos jours alors qu'il est un adulte fait, tant sexuellement,( quoique!!), que sur le plan social. J'ai d'ailleurs beaucoup apprécié dans ce récit à la première personne les allusions à son travail d'auteur de BD, les premiers pas dans Métal Hurlant, ( désolé aucun souvenir de cet auteur alors que je dévorais ce magazine étant ado ), jusqu’à sa collaboration avec Régis Loisel. Notons que cet album semble être un premier tome et qu'une suite est à prévoir. Cela m'amène au point que J.L. Tripp vit et nous montre une sexualité d'ado, de jeune adulte et d'homme dans une période ou le sida n'existait pas. Un sexe pratiquement sans entrave, libéré, ouvert aux expériences en tous genres. Gageons que ce fléau sera évoqué dans une deuxième partie, ceci pour dire que ces années sans sida sont aujourd'hui difficilement appréhendées par les nouvelles générations. Quel que soit l'âge auquel on lit cette BD il me semble que le propos est intergénérationnel, dans la somme d'anecdotes relatées, les situations présentées il parle à chacun et chacune d'entre nous, en ce sens je suis bien d'accord avec l'avis précédent qui en fait sans doute un ouvrage de références tout aussi salvateur et bien plus digeste que moult théories fumeuses que l'on nous assène depuis trop longtemps, au rang desquels je place la religion, la psychanalyse et quelques fumisteries sectaires. Alors oui le sexe c'est bien il faut en user et en abuser, ça ne rend pas sourd!!. Même conseil pour cet ouvrage à lire d'urgence.

06/09/2017 (modifier)
Par Ro
Note: 4/5
Couverture de la série Les Enfants loups
Les Enfants loups

Note : 3.5/5 Ce manga est l'adaptation en 3 tomes du film d'animation Ame et Yuki, les Enfants Loups. Le scénario, les dialogues et le déroulé du film y sont rigoureusement respectés. Et à part une très petite histoire courte et un rapide épilogue, le manga n'apporte rien de nouveau. En fait, l'histoire y est même un peu moins dense, avec quelques passages coupés ou raccourcis. Donc ceux qui connaissent le film ne découvriront concrètement rien de bien neuf par rapport à lui. Mais l'adaptation est très bien réalisée, avec une lecture fluide et rythmée. Le dessin est de belle qualité, même si forcément, comme il est en noir et blanc et en style manga, il ne peut pas être aussi beau que les fresques joliment peintes du film qui est globalement superbe. Mais si l'ambiance est moins touchante du fait de l'absence de musique, c'est quand même l'occasion de retrouver et apprécier ce scénario plein de sensibilité et intelligemment mené. Et du coup, pour ceux qui n'ont pas vu le film, c'est un bon moyen de pouvoir savourer cette histoire en 3 tomes dont la lecture vous occupera une bonne soirée. Il y a peu d'action, davantage de dialogues et de moments de silence, et beaucoup d'affection entre une mère et ses enfants. C'est un récit qui parle avant tout aux parents et comme pour le film, j'ai eu du mal à ne pas laisser l'émotion me submerger vers la fin.

06/09/2017 (modifier)
Couverture de la série Shelton & Felter
Shelton & Felter

On pourra reprocher à cette série son classicisme. De fait nous nous retrouvons devant un récit de type policier utilisant à titre de héros deux personnages antinomiques (l’un grand et costaud, l’autre petit et futé) et se déroulant durant la période de la prohibition aux USA. Si cela ne vous donne pas comme un goût de déjà-vu dans la bouche, c’est que vous n’avez vraiment pas lu beaucoup de récits policiers dans votre existence. On pourrait encore ajouter à cela que l’album se conclut sur la traditionnelle séquence des révélations dans laquelle le coupable se voit démasqué face aux subtiles conclusions de nos héros et appréhendé par la police. Donc voilà, rien de neuf a priori… mais que c’est bon ! Premier atout : une enquête policière complexe juste ce qu’il faut pour captiver un large public. Nous avons droit aux fausses pistes, aux déductions futées (que l’on peut plus ou moins anticiper selon que l’on est plus ou moins expérimenté ou habitué de ce type d’univers), aux raisonnements logiques et à une conclusion bien amenée. Jacques Lamontagne illustre très bien son récit, nous montrant quand et comment chaque personnage va découvrir tel ou tel élément, tout en restant très fluide dans sa narration. Deuxième atout : l’anecdote dramatique et véridique qui sert de support à cette intrigue. Un tsunami meurtrier de mélasse, voilà qui n’est pas courant. Troisième atout : le dessin de Jacques Lamontagne. Un trait net et rond, bien mis en valeur par une coloration soignée. L’ensemble est bien lisible, détaillé, expressif, dynamique, vraiment très agréable à suivre. J’ai pris autant de plaisir à m’attarder sur certaines cases qu’à reprendre un rythme plus soutenu de lecture (que la netteté et la précision du dessin permettaient) lorsque la conclusion approchait. Quatrième atout : le ton. Humoristique grâce aux caractères opposés des personnages mais pas bêtifiant. L’enquête est très bien construite et ne prend pas les lecteurs pour des simplets, c’est clair, mais le ton léger et humoristique garantit une lecture avant tout divertissante. Bien foutu, donc. Classique mais bien foutu. J’espère que les enquêtes suivantes resteront de cette qualité (je prie pour me tromper mais il s'agira d'une vraie gageure à mes yeux). Pour les personnages, je ne m’inquiète pas trop, cette formule a déjà fait ses preuves. A suivre (de très près).

04/09/2017 (modifier)
Par Erik
Note: 4/5
Couverture de la série Amazonie
Amazonie

Après Kenya et Namibia, voilà Amazonie où l'on retrouve avec plaisir notre belle et pétulante héroïne Kathy Austin. On est loin de l'Afrique mais toujours en milieu hostile dans la moiteur d'une pleine jungle encore assez mystérieuse. A noter que ce titre à éviter de s'intituler Amazonia ce qui aurait été plus cohérent avec l'ensemble mais visiblement, la place est déjà prise par une autre série. Je suis toujours aussi fan de cette série exotique qui se place à la fin des années 40 alors que les stigmates de la Seconde Guerre Mondiale sont encore présents. Les méchants sont toujours les affreux nazis qui sévissent encore en Amérique du Sud. Là encore, les extraterrestres demeurent l'élément central de cette aventure ce qui n'est pas pour nous déplaire. Ce premier tome démarre un peu lentement mais suffisamment pour installer progressivement tous les ingrédients. On retrouve de vieux personnages rencontrés sur Kenya mais il y a également des nouveaux qui sont plutôt bien travaillés. Namibia avait étonné en prenant une direction tout autre que celle emprunté par Kenya. Il faut voir avec ce nouveau cycle de 5 tomes prévus où tout cela va nous mener. Moi, je suis partant en tous les cas. Le second tome confirme toutes les promesses du premier. On ne pouvait pas s'attendre à mieux. On vit l'aventure au sein de la forêt amazonienne. Il y a cependant une incursion temporelle de deux années auparavant avec des protagonistes qui se rendent dans les Carpates où une pluie de météorites aurait eu des conséquences assez néfastes sur les habitants de la région. Le mystère s'épaissit avec ce nouvel arc narratif. Pour le reste, on pourra être choqué par l'attitude assez volage du curé local mais cela donne une touche d'exotisme et surtout d'humour. Je suis encore preneur. Note Dessin: 4/5 - Note Scénario: 4/5 - Note Globale: 4/5

26/09/2016 (MAJ le 03/09/2017) (modifier)
Par Alix
Note: 4/5
Couverture de la série Prof. Fall
Prof. Fall

Acheté au détour d’une rencontre sympathique lors du festival d’Angoulême 2017, « Prof. Fall » est un véritable OVNI. Adaptée d’un roman de Tristan Perreton initialement publié en 2005, cette BD est inclassable, tout simplement. L’histoire débute en chronique urbaine oppressante et angoissante, avec la vie de Michel, fonctionnaire dépressif obsédé par la chute, sur fond de béton et de cité dortoir Lyonnaise. Et puis l’intrigue prend un tournant décisif lorsque le protagoniste croise Domingues, un proxénète et ancien mercenaire… s’en suit des visions lugubres du passé de Domingues, et notamment de sa « carrière » en Afrique. Ces visions sont-elles réelles, ou induites par les médicaments, l’alcool et de manière plus générale la dégringolade psychologique de Michel ? Notez que le ton est très glauque voire écœurant. Ma lecture fut parfois difficile… l’album est imposant (176 pages grand format, textes en voix-off très présents) et le fil narratif est parfois difficile à suivre (volontairement j’imagine, pour refléter le chaos mental du protagoniste principal). Je trouve par exemple certains passages sur l’Histoire de l’Afrique coloniale un peu longuets et académiques. Je n’ai cependant jamais décroché, et je suis ressorti assez marqué de ma lecture… Un OVNI donc.

03/09/2017 (modifier)
Par Jaydee
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Les Nouvelles Aventures de Lapinot
Les Nouvelles Aventures de Lapinot

Quel bonheur de pouvoir lire de Nouvelles Aventures de Lapinot ! Après 13 ans d'absence, le personnage phare de l'oeuvre de Trondheim revient dans une nouvelle maison d'éditions, et dans une nouvelle...dimension. Les protagonistes de l'histoire ainsi que les réflexions humoristico-philosophiques qui ont fait le succès du personnage demeurent les mêmes. L'histoire se situe quelques mois après la fin du tome 8 des Formidables Aventures de Lapinot, à un détail près: Lapinot a rompu avec sa chère et tendre Nadia. Cet album constitue une retrouvaille entre Lapinot laissé en plan et son lecteur, après ces 13 années où il s'est passé bien des événements. Trondheim a ainsi pris le parti d'expliquer comment son personnage vivrait dans notre société actuelle. Un album excellent qui ne me laisse qu'un seul regret : il diminue la force du Tome 8 des Formidables Aventures de Lapinot.

03/09/2017 (modifier)
Couverture de la série Macadam Valley
Macadam Valley

J’ai été attiré par la couverture, aux vagues airs de South Park, avec des personnages rondouillards, ressemblant aussi un peu à Dickie, que j’adore. J’ai donc ensuite ouvert cet album, et ai découvert cet auteur, que je ne connaissais pas du tout. Et j’ai acheté dans la foulée ce condensé de conneries. C’est un recueil de strips plus ou moins courts, mêlant humour noir et humour con, avec quelques très timides incursions dans le trash. En tout cas, c’est de l’humour qui est réellement drôle, et j’ai passé un très bon – même si assez court – moment, entre sourire et rigolade. Inégal donc, mais c’est le lot de ce genre d’album. En tout cas recommandé, pour la lecture et l’achat ! MAJ après lecture du deuxième tome: Ce deuxième tome est du même niveau que le premier, avec le même genre de gags d'humour noir, con, mâtinés de trash parfois. Encore inégal, mais il n'y a pas trop de déchet, c'est le plus souvent drôle. Les amateurs d'humour crétin peuvent sans problème acheter les deux albums. Je passe même ma note d'ensemble à quatre étoiles ! Note réelle 3,5/5.

28/01/2014 (MAJ le 02/09/2017) (modifier)
Couverture de la série Légende
Légende

Il n’y a pas grand-chose d’original, quand on y pense, dans cette série (je n’ai lu pour le moment que le premier cycle), et pas mal de choses ont un air de déjà-vu. Le méchant et ses complots (l’usage des poisons pour « tenir » ses victimes – même si Swolfs abuse un peu de ça), l’héritier écarté bébé et qui survit, apprend peu à peu la vérité, et prend la tête des révoltés contre l’infâme usurpateur et son âme damnée, une bonne touche de Robin des bois, et j’en passe. Oui mais voilà, Swolfs réutilise très bien ces ingrédients, pour rendre la lecture agréable. Rien de révolutionnaire certes, mais c’est quand même une lecture divertissante. Et surtout, son dessin est vraiment très bon ! Avec une colorisation elle aussi réussie. Peut-être une tendance trop forte aux héros bodybuildés, aux femmes à forte poitrine, mais ce défaut fait aussi partie de ces clichés que l’auteur réutilise à sa sauce. Toujours est-il que ce dessin est vraiment un plus pour cette série. La remarque est valable pour les personnages (avec les réserves évoquées plus hauts), mais aussi pour les décors : les forêts comme les châteaux-forts sont superbes (même si Swolfs cède à la facilité de les faire avec des courtines et un donjon un chouia trop élevés : l’héroïc fantasy déteint là un peu trop sur le médiéval…). Par contre, j’ai été surpris – et peu convaincu – par la présence, au cœur d’une forêt du moyen-âge européen, d’un combattant asiatique, maître du katana : cette touche exotique est hautement improbable. Comme l’est la tolérance des moines, qui acceptent de voir leur abbaye transformée en centre d’entrainement guerrier (avec des leçons données entre autres par ce païen !) : cela va à l’encontre de l’esprit de l’époque présumée de l’intrigue (XIIe-XIIIe siècles ?) – et du monachisme bénédictin en particulier. Mon autre petit bémol concerne la fin de ce cycle : c’est un happy end un peu forcé, et la mort du « méchant » Shaggan m’est apparu bâclée (en plus, c’est toujours risqué dans ce genre de série de se débarrasser du méchant !). Mais c’est quand même une série bien fichue, dont je peux recommander la lecture sans trop d’hésitation. Note réelle 3,5/5. MAJ après lecture du tome 6, inaugurant semble-t-il un nouveau cycle. Si j'ai trouvé le dessin une nouvelle fois très réussi, je n'ai vraiment pas été emballé par ce nouvel album. Je pense que Swolfs aurait dû en rester là de cette série. en effet, le ton change, le fantastique - plus ou moins onirique - domine, et surtout l'histoire manque vraiment de sel, d'inspiration. Il faut savoir conclure à temps je pense...

19/08/2017 (MAJ le 02/09/2017) (modifier)
Couverture de la série La Véritable Histoire de Ashe Barrett
La Véritable Histoire de Ashe Barrett

« La véritable histoire d’Ashe barré », serais-je tenté de renommer cette série, qui sort clairement des standards – comme toute l’œuvre de Vincent Hardy d’ailleurs ! L’intrigue en elle-même, une partie des dialogues, mais aussi parfois le dessin, on a parfois l’impression de lire des essais enfantins, des ébauches sans scénario construit, les délires d’un gamin. Si le dessin semble parfois inabouti (Hardy semble avoir laissé certains crayonnés au milieu de choses colorisées), j’ai en tout cas beaucoup aimé le côté graphique, les décors – mêlant de l’anodin et du contemporain avec des engins et un univers de science-fiction. Pour le reste, Hardy semble avoir navigué à vue, sans plan préconçu (ou alors ne l’a-t-il été que dans les très grandes lignes). Cela a un côté absurde, loufoque, avec un peu d’humour dans les dialogues ou certaines situations. Le lecteur est pris à partie, voire à témoin, lorsque l’avancement de l’histoire est trop lent pour un bouclage en 48 pages. D’ailleurs, un troisième album était annoncé comme « nécessaire » pour une éventuelle conclusion, et il ne verra sans doute jamais le jour. Mais cela n’empêche pas d’apprécier les deux tomes parus. En effet, c’est davantage une histoire d’ambiance, sans réel scénario (je vous fais grâce d’un résumé). C’est en tout cas original et jouissif, avec un air rétro et « amateur » assumés, une sorte de n’importe quoi qui n’en est pas. A découvrir !

01/09/2017 (modifier)
Par Gaston
Note: 4/5
Couverture de la série Lex Luthor - La Biographie officieuse
Lex Luthor - La Biographie officieuse

3.5 Une bonne surprise ! Je m'attendais à une simple biographie de Lex Luthor qui montrerait sa vie, de son enfance à sa rencontre avec Superman, mais en fait c'est quelque chose de complètement différent et de moins banal. C'est un petit polar bien sympathique qui mélange le présent et le passé. Dans le présent, Clark Kent est interrogé par la police sur le meurtre d'un journaliste et comme il est la dernière personne qui l'a vu, il est le principal suspect. Dans le passé, on suit l’enquête du journaliste qui veut écrire un livre sur Lex Luthor et découvre des trucs pas très nets sur le puissant milliardaire et cela va mettre sa vie en danger. J'ai bien aimé ce one-shot et notamment la manière dont on apprend des informations sur la vie de Luthor. Évidemment, il y a pas trop de surprise au niveau du suspense vu qu'on sait comment va finir le journaliste et aussi qui l'a tué, mais cela ne m'a pas dérangé tant le scénario m'a captivé. En fait, le seul truc que je peux reprocher au scénario c'est que j'aurais aimé qu'il dure plus longtemps afin de parler d'autres moments dans la vie de Luthor, mais ce n'est pas grave. Le dessin est du réalisme classique de l'époque et que j'ai bien aimé. Je trouve que le dessinateur a su créer une atmosphère de polar comme je les aime et que cela a contribué à me faire aimer cet album.

01/09/2017 (modifier)