Les Nouvelles Aventures de Lapinot

Note: 3.83/5
(3.83/5 pour 12 avis)

Dans le dernier album de Les Formidables Aventures de Lapinot, la série se terminait par la mort inattendue et tragique du héros. Et pourtant dans cette nouvelle série, on retrouve Lapinot tranquillement installé sur un banc en compagnie de Richard et la question de sa mort est évincée à la rigolade en deux coups de cuillère à pot. Lewis Trondheim ne s'étendra pas sur le retour à la vie de son personnage fétiche, Lapinot porte comme seul stigmate de sa mort passée - à laquelle finalement on ne peut plus croire - un t-shirt noir orné d'une tête de mort.


Animalier L'Association La BD au féminin Lapins Lewis Trondheim

Comme souvent pour Lapinot, c'est le hasard d'une rencontre anodine qui est le point de départ d'une grande aventure et les tracasseries du quotidien finissent par l'embarquer dans des intrigues aussi drôles que rocambolesques. Cette fois l'exubérance de Richard l'amène à faire la rencontre de Gaspard, un étrange personnage qui a le don de voir l'aura des autres et de percevoir leurs émanations psychiques : il est tout de suite frappé par la gentillesse de Lapinot et il sollicite son aide...

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 17 Août 2017
Statut histoire Une histoire par tome 8 tomes parus

Couverture de la série Les Nouvelles Aventures de Lapinot © L'Association 2017
Les notes
Note: 3.83/5
(3.83/5 pour 12 avis)
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03/09/2017 | Ro
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Par Cleck
Note: 4/5
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J'adore Lapinot et élève "La Vie comme elle vient" au rang de chef d’œuvre. Pour autant, nombre de tomes sont "simplement" très agréables à lire, car souvent basés sur une idée de départ un peu lâche finalement tenue sur un tome complet. Mais il y a cette bienveillance merveilleuse, cet humour, la simplicité de ces tranches de vie, le dessin sympathique... Cela me fait penser à Gaston Lagaffe parfois. Ces nouvelles aventures sont souvent plus anecdotiques que les anciennes dites formidables, mais je me précipite joyeusement sur chaque tome et me réjouis d'avance de la perspective de les lire dans mon lit le soir. Un des petits plaisirs de la vie, à cueillir tendrement.

28/10/2022 (modifier)
Par cac
Note: 4/5
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J'ai lu le tome 4 que j'ai pris pour un one-shot. Il peut tout à fait se lire indépendamment, il s'agit d'une suite de strips mais avec une continuité entre eux. Déjà j'étais très étonné de voir écrit "L'Association" sur la couverture cartonnée d'un format standard 48 pages... Peut-être pour garder la continuité avec la série précédente dans la collection Poisson Pilote de Dargaud. Je ne connais pas la série "mère" des Formidables Aventures de Lapinot, un manque qu'il faudra combler un jour. Cela fait des semaines que j'ai commencé Lapinot et les Carottes de Patagonie du même auteur sans trouver le courage d'aller au bout. En tout cas j'ai bien aimé cet album, les gags font souvent mouche. Mais il y a aussi du suspense et des rebondissements quand Lapinot se prend à vouloir éditer les pensées d'un clochard féru de littérature et finit par se demander s'il n'est pas trop gentil, s'est-il fait blouser comme un lapin de Pâques par sa coéditrice bibliothécaire ? Mise à jour du 5 juillet 2021. Lecture du tome 5 paru début 2021. Encore un très bon album où Lapinot se trouve être un véritable poissard, il se fait tabasser à tort par des parents d'élève, se trouvant ensuite face à un dilemme : judiciariser ou pas ? Puis avec son ami Richard une météorite manque de les réduire en purée, par contre leur voiture a pris cher. Bien écrit, drôle. Une lecture qui se fait d'une traite et je confirme le 4/5. Lecture du tome 7 - Par Toutatis ! en septembre 2022. Un bel hommage à l'univers d'Astérix. Lapinot se retrouve malgré lui dans le corps du héros sous ses propres traits mais les autres gaulois le voient comme Astérix. A part le dessin on s'y croirait, et les bagarres à la potion magique sont un peu plus sanglantes que dans l'original.

09/05/2021 (MAJ le 05/07/2021) (modifier)
Par Ro
Note: 4/5
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Il m'a fallu un peu de temps à l'époque mais j'avais fini par vraiment aimer la série Les Formidables Aventures de Lapinot et à être touché comme beaucoup de monde par son arrêt brutal dans le tome "La Vie comme elle vient" quand le héros subissait une fin tragique et totalement inattendue. Je me disais que c'était une belle fin, originale et forte, mais évidemment en même temps j'étais triste de savoir qu'il n'y aurait plus de suite et qu'on ne saurait pas comment continuerait à évoluer le quotidien attachant, drôle et souvent empli de loufoque et d'une touche de fantastique de ce personnage atypique chaussant du 88. Jusqu'à ce que Trondheim décide de faire revivre la série chez L'Association et donc de ressusciter Lapinot. Comment ? Par un artifice balayé d'une pichenette dès les premières cases, comme quoi le Lapinot mort serait celui d'une dimension parallèle et que dans cette série là il n'a jamais été tué. Artifice inutile évidemment car le lecteur s'en moque du moment qu'il puisse avoir à nouveau sa dose d'aventures de Lapinot. Et pour un premier tome, c'est un chouette tome. Parfaitement dans la lignée des albums typiques de la série, avec le même ton légèrement décalé, cette vision intelligente et tendre de la vie humaine et des aventures au coin de la rue. S'il n'y avait pas un nouvel éditeur, un format un tout petit peu différent et une couverture qui diffère au touché de celles de Dargaud, on serait persuadé d'avoir en main le tome 10 des Formidables Aventures de Lapinot et d'être heureux de la voir ainsi perpétuée avec la même qualité, le même agréable dessin et toujours de bonnes idées mises en scène avec finesse et humour par Trondheim. J'en veux encore ! Mise à jour suite à la sortie du tome 4 : Le second tome de la série est assez spécial, déjà par son format à l'italienne, mais aussi parce que c'est une histoire de fantastique et d'aventure et surtout parce qu'elle est totalement muette. Je ne suis pas amateur d'histoires muettes et même si je reconnais sans peine le talent narratif de Lewis Trondheim, ce n'est pas un album que j'ai foncièrement apprécié simplement parce que ce n'est pas ce que je recherche dans les aventures de Lapinot. Le troisième tome par contre est tout à fait dans la continuité des Lapinot classiques, ceux qui prolongent son histoire et qui amènent leur lot d'originalité, d'humour et de bonnes idées intelligentes. J'ai bien aimé celui-là. Et à ma grande surprise, c'est le tome 4 que j'ai encore plus aimé. Surprise pour moi car au lieu d'une grande histoire en 48 pages, il s'agit d'une suite de strips comiques et que d'ordinaire je suis moins amateur de ce type d'album. Mais non seulement presque chacun de ces strips m'a fait rire, parfois bruyamment ce qui est un gage véritable de réussite pour moi, mais en plus, hormis une petite poignée qui sont juste là pour l'humour ou une ambiance un peu poétique, ces strips forment une vraie histoire qui s'agence bien et qui est finalement tout aussi dense, bien construite et intéressante que celle des aventures en 48 pages. Non seulement j'ai trouvé cette histoire bonne, prolongeant une fois de plus bien l'histoire de Lapinot, mais j'ai aussi eu droit à 3 rires par page, à la très belle ambiance de la série et là encore à un vrai lot d'idées intéressantes et originales. Un excellent album !

03/09/2017 (MAJ le 12/09/2020) (modifier)
Par Spooky
Note: 4/5
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On l'attendait un peu, ce retour de Lapinot, malgré la fin si particulière de la série d'origine... Trondheim avait sans doute encore pas mal de choses à dire, et sa série fétiche devait lui manquer. Fort d'un peu plus de bouteille, mais aussi par envie de marquer la rupture, il revient chez l'un de ses éditeurs de jeunesse, l'Association, qui innove du coup en matière de format avec cette collection 48 CC. Et ce retour est fort réussi, totalement dans le ton de la série-mère, avec ces petites choses de la vie, ce don inouï pour les dialogues qui sans être m'as-tu-vu sont plutôt crédibles. Après, comme toujours ou presque dans un Lapinot, ça dérape, parfois très loin, mais on sent la maîtrise du récit chez Trondheim. Dans le tome 2 l'auteur surprend encore son monde en réalisant un album muet, en couleurs, avec... un dessin par page, lequel a été publié sur son compte instagram chaque jour de l'année 2018. Pour une histoire très forte d'ailleurs. Dans le tome 3 nous avons une histoire complètement folle sur (entre autres) le prosélytisme et ses dérives. C'est bluffant. Le tome 5 montre une nouvelle facette -fortement déplaisante- de l'humanité. On bascule assez vite dans l'absurde, pas si incroyable cependant. Et j'avoue que le "coup de théâtre" qui survient à la fin m'a encore surpris. J'ai lu le tome 7 avant le 6, mais celui-ci met quelque part (encore une fois ?) en vedette Richard, plutôt que Lapinot, on sent que Trondheim a beaucoup de tendresse pour ce personnage secondaire dont le franc-parler est une arme redoutable. Graphiquement c'est du T. pur jus, c'est très lisible, surtout avec les couleurs de Brigitte Findakly. Content de ce retour et hâte de lire la suite.

18/09/2017 (MAJ le 03/02/2019) (modifier)
Par PAco
Note: 3/5
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Sans avoir été un fan inconditionnel des aventures de Lapinot, j'avoue avoir passé quelques très bons moments de lecture avec certaines de ses aventures. Ce fut donc une agréable surprise à Angoulême de tomber un peu par hasard le dimanche matin sur Lewis Trondheim un peu esseulé (3 péquins courant la dédicace) avec son dernier Lapinot. Ni une, ni deux, me voilà reparti avec ledit album le sourire aux lèvres ! Mais si ce fut un plaisir de retrouver la loufoque compagnie de Lapinot, Richard et leur équipe de choc, j'avoue avoir été un brin déçu. Sans doute en attendais-je un peu trop, surtout aux vues des dithyrambiques avis aperçus de-ci de-là. Alors oui le regard acéré sur les travers de nos contemporains est toujours bien là et intelligemment digéré et agrégé, mais il m'a manqué un brin de je ne sais quoi. L'album reste agréable et rythmé, le dessin simple et efficace, les piques acerbes et les dialogues bien sentis, mais, mais, mais... je ne sais pas, j'arrive pas à trouver ce qui m'a manqué :) Alors à vous de voir. Les aficionados s'y retrouveront surement, moi pas plus que ça.

14/08/2018 (modifier)
Par Steril
Note: 5/5

Joie! Une de mes séries cultes favorites, dont l'auteur nous avait forcé à faire un cruel et pénible deuil, apres avoir usé de cette puissance presque divine qu'ont les auteurs de mettre fin à la vie de leur héros, bénéficie du pouvoir presque davantage surnaturel encore qu'ont les auteurs de procéder à la résurrection de leurs créations. Après une introduction justifiant aussi crédiblement que possible le retour de Lapinot dans ses formidables aventures, j'ai pris un bonheur immense à retrouver mon personnage fétiche et son univers aussi drole et à la fois si rocambolesque que vrai tels que je les savourais dans les episodes originaux. Il va de soi que je recomande chaudement la lecture des aventures originales avant de lire celle ci, qui fait tout de même abondamment référence au passé du héros. Un tout bon (nouveau) Lapinot. Vivement la suite des (nouvelles) aventures.

13/03/2018 (modifier)
Par sloane
Note: 4/5
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Le dernier dimanche matin à Angoulême, j'arpentais l'allée centrale de la bulle des indés en compagnie du sieur PAco quand, oh joie, nous apercevons pas moins que le sieur L. Trondheim himself sur le stand de l'Association qui dédicace à tour de crayon. Je feuillette, me demandant tout de même s'il est bien raisonnable d'acheter cette BD qui de prime abord me semble un tantinet juvénile pour mes cheveux blancs. Et puis zou, je me lance, fais la queue un court moment et me retrouve avec une dédicace fort originale. Une fois de retour je lis que dis-je je dévore cette bande et me dit in petto mais le bougre c'est pas un truc pour gamins ça. Finalement ce Lapinot a pas mal de choses à nous dire sur notre mode de vie, nos relations aux autres. Plus qu'un faire valoir, Richard assène quelques vérité bien senties. Allez j'avoue je ne connaissais pas ce Lapinot mais nul doute qu'après cette lecture j'irai m'y coller sur ses autres aventures. Très, très sympa.

04/03/2018 (modifier)
Par Gaston
Note: 4/5
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3.5 Quel plaisir de revoir le personnage fétiche de Trondheim ! J'aime Lapinot et son univers et donc il fallait absolument que je lise ce nouvel album. Je ne fus pas déçu par ma lecture. On retrouve non seulement le très bon dessin de Trondheim, mais aussi un très bon scénario. Ce n'est pas le meilleur Lapinot (pour moi cela reste le tome 4 paru chez Dargaud), mais cela fait partie des meilleurs albums mettant en vedette ce personnage. Dans cet album, il y a deux intrigues qui vont finir par se croiser: un type qui peut voir les auras des gens après avoir testé des produits médicaux et Lapinot veut aider un autre type qui a eu sa bagnole détruire à cause des conneries de son copain Richard. J'ai beaucoup aimé comment Trondheim montre qu'un simple événement peut engendre d'autres événements et que cela se termine en catastrophe. Comme dans tous bon Lapinot, il y a des dialogues savoureux et des réflexions intéressantes. À lire donc pour les fans du personnage.

25/12/2017 (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
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Les nouvelles aventures de Lapinot ne sont guère trépidantes même si elles restent pour le moins assez rocambolesques. J’ai toujours aimé ces auteurs qui ont l’art de faire un récit avec presque rien. C’est une chronique typiquement urbaine sur une déambulation de fête amicale en rencontre sur fond d’accrochage de voiture en stationnement. Pour autant, je reconnais qu’il y a des dialogues assez savoureux et qu’on ne s’ennuie pas. C’est une lecture typiquement divertissante mais qui n’apportera rien d’autre sauf si on arrive à suivre minutieusement cet effet papillon partant d'un bon sentiment. On peut vite oublier le propos tant il apparaît insignifiant. Certes, il s'agit de refaire le monde avec la parlotte. Dans les actes, c'est autre chose. Il faut également accepter l'idée qu'un héros peut ressusciter avec pour guise d'explication les univers parallèles. Oui, il va falloir avaler des couleuvres et en silence. C'est pour mieux apprécier la suite. Au niveau graphique, je n'ai rien à ajouter car on retrouve le même trait qu'il y a déjà 13 ans. L'immersion de cet univers est totale dès les premières planches. Le talent est là.

07/12/2017 (modifier)
Par Blue Boy
Note: 3/5
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Le lapin mélancolique aux grandes oreilles et chaussant du 88 n’avait donc pas disparu. Il faisait juste le mort dans son terrier, convaincu au fond de lui-même que son géniteur, l’hyper-prolifique Lewis Trondheim, ne pouvait pas l’abandonner indéfiniment à son sort et déciderait un jour de le ressusciter. Mais en quinze ans, le monde a changé et n’est pas forcément devenu meilleur… La méfiance s’est installée et on ne parle plus aux inconnus dans la rue. En revanche, on fait confiance à des « applis » pour organiser chaque domaine de sa vie, éliminant tout risque lié au hasard… Quant à Lapinot, il n’a pas (encore) perdu ses amis en cours de route : Richard le boulet et ses blagues piteuses lui collent toujours aux basques, Titi n’a pas renoncé à la fête malgré sa chimio en cours, et Pierrot est revenu temporairement de son exil irlandais. Lapinot est toujours amoureux de Nadia, qui elle n’a plus qu’une obsession : réussir dans le journalisme sur une chaîne d’info en continu (et quand on sait que les journalistes sont la bête noire de Trondheim, on se doute que le portrait ne sera pas des plus tendres). L’idée maîtresse d’ « Un monde un peu meilleur », épisode introductif des « Nouvelles Aventures de Lapinot », est assez excellente : et si la science parvenait à mettre au point une pilule permettant de visualiser l’aura de chaque être, positive ou négative ? Rêve ou cauchemar ? A travers le personnage de Gaspard, cobaye rémunéré par des laboratoires pour tester des médicaments, on comprend vite que ce don de double-vision est davantage voué à devenir un fardeau encombrant qu’un véritable atout, même si l’ambitieuse Nadia est bien décidée à faire la promotion, via la « télé-poubelle » où elle officie, de cette découverte involontaire. Et puis un scoop pareil, s’il ne sert pas le bien de l’humanité, pourrait au moins propulser sa carrière… Si le pitch pourrait laisser croire à une histoire de science-fiction, il n’en est évidemment rien. On retrouve ici les nombreux questionnements de l’auteur, un rien désabusé face à la trivialité du quotidien, des questionnements très actuels portant notamment sur l’invasion du virtuel, l’obsession sécuritaire ou encore le déferlement de l’info-poubelle. On ne peut fondamentalement pas dire du mal de tout ce qu’entreprend Lewis Trondheim, qui a su conquérir un large public avec sa galerie de personnages zoomorphes, son trait enfantin et caoutchouteux, en concevant des histoires alliant vécu, réflexions profondes sur l’existence et humour potache. Avec Trondheim, on peut à la fois conjuguer le plaisir régressif d’une BD en apparence destinée aux plus jeunes et se sentir intelligent en lisant les aventures de ce lapin pas crétin. Les fans de la première heure devraient être comblés à l’idée de retrouver un personnage qui tel un messie, est revenu d’entre les morts pour délivrer son message de révolte soft. D’ailleurs, le plus heureux n’est-il pas son créateur, pour qui Lapinot semble faire office de bouée sur un océan d’incertitudes, de peluche symbolisant la part d’enfance à laquelle on s’agrippe pour se protéger d’un monde de plus en plus déshumanisé ? Pour cela, l’avenant léporidé méritait sans doute bien d’être réanimé...

30/10/2017 (modifier)