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Couverture de la série Les Damnés de l'or brun
Les Damnés de l'or brun

Un sujet gourmand, une trame familiale à haut potentiel de vengeances diverses, du business, un fond historique colonial, et un peu de sexe, tels sont les ingrédients de "les Damnés de l’or brun" qui marque le retour en force de la saga familiale dans la tradition de Jean Van Hamme et qui peut aisément rappeler des grandes Bd que j'ai d'ailleurs adorées comme Flor de Luna, Les Munroe ou Les Maîtres de l'Orge où Francis Vallès maniait le pinceau sur cette dernière, il est donc assez légitime que Van Hamme signe une gentille préface. La Bd rappelle aussi semble-t-il Les Seigneurs de la terre, pour l'instant je n'en sais rien, j'ai mis cette série dans mes envies et j'espère bien la lire un jour. Les deux scénaristes se sont carrément inspirés de Les Maîtres de l'Orge avec cette saga brésilienne sur fond d'exploitation du cacao (l'or brun) et en ont profité aussi pour dénoncer l'esclavage qui y est lié ; on pourra sans doute se poser des questions lorsqu'on dégustera du chocolat car on sait désormais qu'il y a des esclaves derrière cette production, tout au moins au XIXème siècle, et on s'aperçoit ici que ce n'était pas mieux que dans les plantations américaines de coton ou de tabac, c'est même pareil : brimades, coups de fouet, punition de mort en cas d'évasion, esclaves sexuels pour les femmes etc... Ceci est symbolisé par l'introduction qui voit un père et sa gamine entrer dans une boutique de chocolats où une femme noire leur explique le commerce équitable. Cet aspect de l'esclavage est donc bien mis en avant, c'est très louable. Comment est-ce de nos jours ? j'ose espérer que ça a bien changé. Les scénaristes ont choisi une certaine forme de classicisme, voire de conservatisme pour leur scénario, les intentions sont nobles, mais si la narration se résume à des épisodes téléphonés et des rebondissements que l'on voit venir, à une psychologie sommaire des personnages et un développement dramatique convenu et sans trop de surprise, sur l'ensemble, j'ai bien aimé ce premier album, malgré des personnages guère attachants, caractériels et assez antipathiques, si l'on excepte Maira la belle esclave. De même que l'aspect historique n'est guère développé et ne sert que de fond. Ce qui me plait en fait, c'est de découvrir l'exploitation du cacao liée à cet esclavage, même si je m'en doutais un peu, mais surtout j'apprécie la trame romanesque qui forme un tout et qui comme dans les séries scénarisées par Van Hamme telle Rani par exemple, permet une évolution narrative. Les auteurs font en sorte d'immerger le lecteur dans ce récit grâce à la peinture historique, la trame dramatique et aux décors. Graphiquement, Vallès rend une copie de qualité, j'aime toujours son dessin fluide et souple qui offre ici une reconstitution honnête de l'époque et de l'instabilité politique qui secouait le Brésil ; je lui reproche juste un peu des poses forcées et des allures figées dans une composition parfois statique. Sinon c'est du beau travail, c'est le genre de dessin parfaitement lisible que j'aime et qui s'accorde bien avec ce type de sujet. La série va se décliner en 3 tomes sur 3 époques différentes : le premier en 1822 à Salvador au Brésil, le second en 1850 à Sao Tomé en Afrique (Sao Tomé étant une colonie portugaise), le troisième en 1878 à Paris. Le premier tome lance bien l'histoire en respectant son cahier des charges, j'ignore si ça sera une suite directe comme le laisse supposer la fin de ce tome, ou si ça repartira sur un récit différent qui sera quand même situé 28 ans plus tard, on verra... pour l'instant, c'est une trilogie que j'ai envie d'aimer.

18/11/2022 (modifier)
Par Gaendoul
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Beastars
Beastars

J'ai pas mal entendu parler de ce manga et c'est donc sans la moindre appréhension que je l'ai feuilleté dans un magasin. J'ai tout de suite eu envie de l'acheter (et j'ai pris directement les 5 tomes sortis, je découvre d'ailleurs à l'instant que le tome 6 est sorti...mon dieu les magasins sont fermés!!! :'( ). J'ai alors découvert un univers riche et des personnages intéressants, loins des clichés. Ce monde où herbivores et carnivores cohabitent tant bien que mal cache bien des secrets, que Legoshi va découvrir au fil de cette histoire. Lui, le grand carnivore, est un peu à part...en effet, il est assez taciturne et ne comprend pas vraiment le comportement de certains autres de ses camarades voire ne s'y intéresse pas. Certains sont motivés par le fait de devenir le Beastar, d'autres par la domination des herbivores, les petits herbivores comme les souris tentent surtout d'arriver à la fin de la journée sans encombre, etc. Tout est bien maîtrisé et la psychologie des différents personnages est cohérente et intéressante. Le dessin, quant à lui, est bon et dynamique, personnellement je l'ai bien apprécié. Il n'est certes pas très "précis" mais je pense que cela donne un style au manga et permet de faire passer les émotions des protagonistes plus facilement. Bref, j'attends avec impatience de lire la suite et je recommande vivement cette lecture! _______________________________________________ MAJ après lecture de l'intégralité de la série: Mon avis reste le même, la série est aussi bonne du début à la fin et on se régale. Les personnages de Legoshi, Haru, Louis, le gang des Lions mais aussi les autres lycéens, les voisins de Legoshi et autres personnages secondaires sont attachants et plutôt bien travaillés, avec beaucoup de profondeur. Bref, une oeuvre intelligente, qui ne s'éternise pas (même si 22 volumes peut être beaucoup pour certains) et qui reste constante. Achat vivement conseillé.

30/09/2019 (MAJ le 18/11/2022) (modifier)
Par Gaendoul
Note: 4/5
Couverture de la série Star Wars - Etoiles Perdues
Star Wars - Etoiles Perdues

Je n'ai pas lu le roman dont ce manga est l'adaptation. C'est donc sans le moindre apriori que je me suis lancé dans la lecture de ce dernier après qu'on me l'ait offert. J'avoue avoir eu un peu peur au début du premier tome que cela ne soit qu'un récit de héros triomphant sur les méchants (on est, dans les premières pages, plutôt dans l'action) mais heureusement on se retrouve ensuite dans un flashback expliquant la situation (pour quasiment l'intégralité des deux premiers tomes). Le parti pris de raconter l'histoire de deux jeunes venant d'une planète isolée et voyant l'empire comme la solution idéale pour s'extirper de ce monde fonctionne très bien. On a par leur yeux l'expérience d'événements mythiques de Star Wars et leur point de vue fait réfléchir au fait que la saga ne s'arrête pas qu'aux Skywalkers et autres figures de proue de celle-ci. Bref, on a ici un point de vue plus humain sur la destruction de millions (voire milliards) de vies (et surtout comment cela impacte les amis de ceux qui ont péri), sur la perception de l'empire et de la rébellion par des gens du commun des mortels et cela est très rafraichissant. Le tout est bien mené et les dessins sont agréables, je ressors donc de cette lecture très satisfait.

18/11/2022 (modifier)
Par PAco
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Dai Dark
Dai Dark

C'est mon frère, féru d'animé, qui m'avait fait découvrir l'univers déjanté de l'autrice Q-Hayashida avec sa série Dorohedoro. J'étais donc très curieux de découvrir la nouvelle série de Q-Hayashida ! Et le moins qu'on puisse dire c'est que côté barré et déjanté, on est servi ! "Dai Dark" nous plonge dans de la SF mâtinée de dark fantasy, nous immergeant dans un univers où personnages et lieux d'action se tirent la bourre pour être celui qui surprendra le plus. Notre héros Sanko Zaha a en effet des os qui auraient la capacité de réaliser n'importe quel vœux ; c'est donc affublé de son comparse sac à dos Aviakan, une espèce de garde du corps squelettique qui fait autant office de couteau suisse que de compagnon d'arme ou de déconnade, que nos deux loustics vont devoir défendre chèrement leur peau, face à toute sorte de créatures voulant s'approprier ce fameux pouvoir. On flirte avec un surréalisme spatial où le gore et le dark s'invitent volontiers dès que possible, tout ça emprunt d'une légèreté et d'une insouciance détonante de la part de notre cher Sanko Zaha, créant ainsi une ambiance assez unique qui sera à mon avis clivante pour le lecteur. C'est typiquement le genre de lecture qu'on aime ou qu'on aime pas, mais l'entre deux ne me semble guère possible. Pour ma part, j'ai adoré me faire surprendre chapitre après chapitre, devant telle situation loufoque, gore, ou un personnage complètement barré (mention spéciale à Death Delamore ^^ ). Côté graphisme on est aussi assez loin des standards du genre, Q-Hayashida proposant un très nerveux et expressif qui colle à merveille à cet univers sombre et unique. Voilà en tout cas une série atypique qui ravira les lecteurs qui aiment se faire surprendre et sortir des sentiers battus ! Espérons que la suite soit tout aussi déjantée ! *** Tome 2 & 3 *** Après la (très bonne) surprise du 1er tome qui m'avait scotché par son ton et son originalité tant graphique que scénaristique, restait à voir si la suite serait du même tenant pour transformer l'essai. Mais pour ça, Q-Hayashida semble savoir y faire ! En tout cas pour ma part, je suis fan de cet univers si singulier qu'on continue de découvrir au fil des tomes. Ah le Spectrum par exemple : voilà le genre de vaisseau spatial qu'on est pas près de croiser dans Star Wars. Taillé comme un chien à coup de serpe (on est pas dans le pur race, mais plutôt dans le croisement de bâtards) dans lequel on s'introduit par le trou du Luc, le Spectrum est un vaisseau dont l'agencement et la décoration laissé au bon soin du chien robot qui le dirige, laissent rêveur. Les pièces sont toutes plus hallucinantes les unes que les autres, et on sent que tout y a été pensé pour le plaisir de Sanko et de ses invités. Et ce bolide n'est qu'UN des délires hallucinants de l'autrice... Car le reste du récit, que ce soit ses voyages et ses rencontres sont du même tenant, oscillant toujours entre le gore, le trash et l'infantile. Sanko a beau être la personne la plus recherchée et redoutée de l'univers, il n'en reste pas moins qu'un "sale gosse". Et c'est ce contraste qui donne toute sa saveur au personnage. Tout comme ce graphisme rugueux qui fourmille pourtant de détails et qui scelle la patte si singulière du travail de Q-Hayashida. Un bel OVNI que cette série, j'attends la suite avec impatience !

23/04/2022 (MAJ le 17/11/2022) (modifier)
Par Gaston
Note: 4/5
Couverture de la série Jupiter's Circle
Jupiter's Circle

Cela fait du bien de lire un Mark Millar dont le scénario ne se résume pas en une ligne ou deux. En effet, on n'est pas dans de la BD popcorn remplie d'action, mais dans une œuvre plus profonde mettant en vedette des super-héros avec des problèmes. Certes, le sujet a été fait des centaines de fois depuis les années 80, mais le scénario est bien fait. Les personnages sont humains et ne tombent pas dans les excès d’autres déconstructions de super-héros où tous les héros sont des gros salopards sans qualités rédemptrices. Le scénario est mature et aborde plusieurs thèmes de manière intelligente. Bon, les sujets traités manquent d'originalité, vu que c'est les principaux sujets qui ont touché les États-Unis des années 50-60 (il manque juste les assassinats de JFK et Martin Luther King), mais encore une fois c'est bien traité. La narration est fluide et le scénario est prenant. On suit plusieurs personnages sans se perdre et ils sont tous intéressants. Les changements de dessinateurs ne m'ont pas dérangé. Une bonne œuvre et effectivement on n'a pas besoin d'avoir lu Jupiter's Legacy pour comprendre le récit.

17/11/2022 (modifier)
Couverture de la série Jean Doux et le Mystère de la Disquette Molle
Jean Doux et le Mystère de la Disquette Molle

La précédente œuvre de l’auteur m’avait laissé froid, ici il se rattrape grandement, une bd délicieusement old school et originale. De la belle déconne de bout en bout, c’est ringard et inventif à chaque page. J’ai franchement ri à bien des moments avec ces Jean-… un bel hommage aux années 90 pour une histoire de bureau qui vire à l’Indiana Jones. C’est bien con comme j’aime. Niveau dessin, l’auteur a fait un sacré bond, ça reste binaire mais délicieusement chiadé et en parfaite adéquation avec le scénario et la temporalité. L’objet en lui même est également bien sympathique avec ce format à l’italienne, je suis plus réservé sur l’achat cependant, le prix pique (seule ombre au tableau). Lecture conseillée, poilade garantie.

16/11/2022 (modifier)
Par Cacal69
Note: 4/5
Couverture de la série Indians !
Indians !

Un album dont j'attendais la sortie depuis quelques mois. J'ai toujours choisi d'être sioux, apache ou comanche lorsque petit, je jouais aux cowboys et aux indiens. J'ai une certaine fascination pour ces peuples d'Amérique du Nord. Tiburce Oger reprend la même recette que pour Go West young man, il est à la baguette et il s'est entouré de dessinateurs talentueux. Certains, déjà des habitués au genre western et d'autres, dont c'est une première (Mathieu Lauffray et Laurent Hirn). Un album qui fait voyager dans toute l'Amérique du Nord et qui retrace la lente extermination des amérindiens de 1540 à 1889. Oger à su intégrer dans ces seize petites histoires des personnages et des faits réels, ce qui donne plus de poids au récit. Car ce n'est pas seulement un western, c'est aussi une chronique historique qui prend forme dans ces seize chapitres. La rencontre de deux peuples que tout oppose. Ici, pas de montre à gousset pour fil conducteur, l'aigle sacré des indiens tient ce rôle. Une narration maîtrisée, on suit chronologiquement le déclin de ces peuples autochtones. Certains personnages ou leurs descendants seront présents dans plusieurs histoires, des bons et/ou des salauds, mais pas de manichéisme. Les faits, rien que les faits et ils sont sans équivoques. Quand ce génocide sera-t-il reconnu ? Graphiquement, il y en a pour tous les goûts, chaque dessinateur apporte sa touche personnelle, tout en gardant une certaine homogénéité. En cadeau, la présence de Derib. Et que dire de la couverture avec ce fier indien au premier plan et l'ombre malveillante de l'homme blanc au second plan. Sans oublier l'aigle sacré. Tout est dit. Magnifique. J'ai passé un excellent moment. Et vous ?

16/11/2022 (modifier)
Couverture de la série Berceuse assassine
Berceuse assassine

25 ans maintenant que le 1er tome est sorti, je me suis pris une bonne bouffée de nostalgie. Une trilogie solidement réalisée, ça vieillit très bien. Un polar noir concocté alors par un Tome des grands jours, chaque album raconte la même histoire mais vue d’un protagoniste différent, c’est agrémenté de nombreux flash-backs. Dans le 1er, nous suivons Telenko, chauffeur de taxi New-Yorkais qui rêve d’assassiner sa femme. Le 2ème est centré sur Martha (la fameuse femme) et le 3eme marque une surprise. Cette dernière m’avait moyennement emballé à l’époque, j’attendais une autre conclusion aux 2 premiers, mais finalement chaque album marche très bien et apporte le petit plus à l’histoire. Du polar classique mais qui jouit d’une astucieuse construction lui donnant pas mal de personnalité (un peu comme RIP dernièrement), et les voix off sont savoureuses. Aux pinceaux, on découvrait alors Ralph Meyer, son trait y est un peu plus rigide je trouve mais déjà du tout bon. Il y a de bonnes trouvailles graphiques, comme les couleurs avec ce jaune prédominant sur d’autres plus ternes, ça crée de sacrées ambiances urbaines avec ces grattes ciel, taxis ou les motifs qui colorient la ville dans le dernier. Au final, une trilogie qui possède beaucoup de charme, une place pas illégitime dans les immanquables du genre.

16/11/2022 (modifier)
Couverture de la série Le Monde sans fin
Le Monde sans fin

Ce n'est pas si facile d'aviser une telle série et encore moins de la noter. En effet il faut prendre un peu de recul pour ne pas tomber ni dans l'admiration béate d'un discours très bien rodé ni dans le déni imbécile des climatosceptiques. JM Jancovici (Janco), en bon X très sûr de lui, nous livre un exposé analytique de la situation énergétique mondiale dans un discours qu'il maîtrise à la perfection. On devine tout le travail effectué sur la synthèse qu'il a dû faire avant tout à destination de décideurs. Sa rencontre avec Christophe Blain lui a permis de franchir le pas d'une vulgarisation très grand public grâce au médium BD. Je dois avouer que le graphisme de Blain aide formidablement bien à la lecture de cet ouvrage rempli de statistiques, de diagrammes, de courbes ou de projections. Bien que de formation scientifique assez géol, ayant travaillé dans la grosse industrie, il m'a fallu pas mal de temps pour achever le livre. Le travail des auteurs pour produire un récit logique dans sa construction est remarquable. En effet il y a tellement de choses dans des domaines différents (géologie, physique, historique, économique ou politique) que faire une synthèse abordable pour un public non initié est une prouesse. Le problème avec ce type de récit est qu'il y a tellement d'informations que vous en oubliez immédiatement une énorme partie sauf à s'astreindre à apprendre le livre par coeur comme le ferait un étudiant. Ce n'est pas vraiment le but ici. Pour parler du fond, Janco a aussi appris à être un formidable communicant. Ce qui fait que j'ai eu l'impression qu'il laisse sous le tapis quelques éléments un peu gênants même si dans l'ensemble je partage son analyse et un peu moins ses conclusions plutôt optimistes sur notre capacité à changer de braquet. Grande a été ma surprise à la lecture du plaidoyer pro nucléaire même si je trouve cela courageux dans le contexte politique actuel. Je suis loin d'être antinucléaire mais il eut été plus juste de mettre plus l'accent sur quelques difficultés au long terme. Evidemment la gestion des déchets qui se compte en siècles (sauf si on meurt tous de chaud d'ici là), mais aussi la maintenance très pointue que cette technologie nécessite et qui n'est pas à la portée de tous les pays aujourd'hui (ou alors on fait comme avec les avions de combat ce qui assujettit le pays acheteur) et pour finir les coûts réels du démantèlement restent approximatifs (et probablement très sous évalués). Par contre j'ai bien aimé son analyse sur l'impact environnemental immédiat- qualité de l'air mais aussi moindre surface au sol détruite). J'ai aussi bien aimé la dénonciation de l'hypocrisie de nos amis voisins qui n'ont jamais hésité à acheter à EDF de l'électricité si besoin. J'aurais aimé un chapitre sur le gaspillage (en fringues, en nourriture, en médicaments) et son impact sur l'empreinte carbone. J'ai admiré le graphisme de Blain qui apporte une note d'humour dans cette aridité de chiffres et de camemberts peu attractifs. Son personnage d'Iron Man colle parfaitement à la situation à la fois insouciant et avide de préserver sa propre force. Une lecture pas facile presque académique qui propose une synthèse édifiante de la situation actuelle. 3.5

16/11/2022 (modifier)
Couverture de la série Wika
Wika

L’histoire en elle-même se laisse lire, mais je ne lui aurais mis que trois étoiles, car elle n’est pas si originale ou très dense en péripéties. Et c’est aussi parfois un peu trop confus (mais le dessin y est pour quelque chose), avec quelques facilités scénaristiques pas toujours crédibles (Wika est vraiment increvable !). Oui, mais voilà, l’aspect graphique est incroyable ! Certes, il ne faut pas ne croire qu’en la sobriété, car ici, toutes les planches sont surchargées, le moindre espace est saturé d’images, de détails (et la colorisation ajoute au côté art-book de l’ensemble). C’est souvent grandiose, jusqu’à l’overdose parfois – voir les planches dépliables des batailles dans le troisième tome). Cela gêne parfois la lecture, la ralentit pour le moins, mais on en prend plein les yeux. Surtout que les planches sont déconstruites (Andreas, Druillet y ont déjà goûté), doivent parfois se lire au format paysage. Et tous les détails steampunk ajoutés à cet univers fantasy sont eux-aussi très agréables. Bref, on aime ou pas, mais on ne peut que saluer le travail de Ledroit, qui donne ici quelque chose de clinquant, de baroque, qui survend l’histoire, par comparaison un chouia en retrait. Mais la lecture est très plaisante. A noter qu’au départ cela semblait être une tétralogie (en tout cas c’est ainsi que c’était annoncé au dos du premier album, mais que les auteurs ont préféré conclure en trois (il est vrai que le dernier tome est plus épais).

16/11/2022 (modifier)