Les derniers avis (31462 avis)

Par Titanick
Note: 4/5
Couverture de la série Zaï Zaï Zaï Zaï
Zaï Zaï Zaï Zaï

De l’humour que j’aime. C’est le premier Fabcaro que j’ai lu et j’ai tout de suite accroché. J’aime l’humour absurde et j’aime cette satire qui transperce en filigrane. On est bien dans l’absurde de nos modes de vie, qu’on ne remarque même plus. Des gags-réflexions en une page, tous liés par la trame générale de cette traque ridicule du gars qui a commis le crime d’oublier sa carte de fidélité du magasin. Très réussi pour ma part. Bon nombre de nos défauts y passent. Comme ce couple chez qui le héros se réfugie, qui s’estime ouvert et assure que chacun fait ce qu’il veut de sa vie… affligeant de condescendance mais tellement réel. Dessin simple, esquissé, mais très efficace pour mettre en valeur les situations. Bien vu. C’est pour l’instant mon Fabcaro préféré, mais je n’en ai lu que deux, impatiente d’en découvrir d’autres.

15/11/2022 (modifier)
Couverture de la série La Bête
La Bête

Une petite communauté, temporairement coupée du monde, dans laquelle une série de meurtres mystérieux s’enchaine, un policier un peu solitaire qui se retrouve au milieu de tout ça, et un lourd secret qui explique finalement bien des choses. Voilà pour l’histoire, qui brasse un certain nombre d’éléments déjà vus ailleurs. Mais voilà, Chabouté, avec une narration simple, relativement avare de mots (pas mal de cases sont muettes), arrive à intéresser le lecteur avec toutes ces choses assez classiques. Il prend son temps, sans nous ennuyer – c’est juste dommage d’expédier un peu vite la conclusion. Comme d’habitude, le dessin de Chabouté, simple et efficace, est aux petits oignons. Une belle utilisation d’un Noir et Blanc tranché, accentuant les contrastes (il faut dire que beaucoup de scènes se déroulent la nuit, dans des paysages enneigés), qui rend fluide et agréable la lecture. Un polar simple, bien mené. Note réelle 3,5/5.

15/11/2022 (modifier)
Par Hervé
Note: 4/5
Couverture de la série Noir burlesque
Noir burlesque

Tome 1 J’attendais avec impatience la sortie de « Noir Burlesque » de Marini. Burlesque s’entend ici comme « strip tease » où des femmes comme Lili St Cyr ou la célèbre Tempest Storm s’effeuillaient dans les nigth-clubs de San Francisco dans les années 50 (pour aller plus loin, vous pouvez consulter le livre Strip-Tease de Rémy Fuentes aux éditions de la Musardine ). Marini, non seulement cite Lili St Cyr dans son récit, mais signe une très belle couverture non équivoque et qui donne la tonalité de cet opus : du polar et de la sensualité. Il faut avouer que j’ai adoré le dessin de Marini sur cet ouvrage, même s’il est moins soigné qu’à l’accoutumée. Mais il sait parfaitement camper l’atmosphère des années 50, que ce soit au niveau des décors (nigth-clubs, voitures ….) qu’au niveau des personnages. On aurait pu les rencontrer dans un film noir d’Otto Preminger ou d’Howard Hawks. En ajoutant une touche de rouge à cette garce de Debbie, Marini apporte une pointe d’originalité (qui n’en est d’ailleurs pas une, Raven, dans sa série Amabilia ayant déjà utilisé cette technique pour souligner le caractère érotique de ses héroïnes). Finalement côté dessin, ce premier volume est à la hauteur de mon attente, au vu des planches ou des illustrations présentés sur certains sites depuis plusieurs mois. Les pleines pages et double-pages sont superbes. Le scénario, par contre, est plus classique, et n’évite pas les éternels poncifs du genre : le gangster, la garce, l’ami d’enfance flic, et la pègre locale. Nous avons l’impression d’assister au cours de ce premier opus à un long jeu de chat et de la souris entre le héros Terry B. Cole dit Slick et Rex Mckinty (ou plutôt avec ses sbires), où chacun cherche à casser la gueule de l’autre… c’est assez répétitif et ne fait nullement avancer l’intrigue qui finalement ne semble prendre corps que dans les dernières pages. En outre, le fait d’avoir des vignettes voire des pages quasi muettes donne le sentiment d’une lecture rapide. Bref, un dessin bien léché, mais un scénario qui manque d’originalité et de consistance. Je serai toutefois au rendez-vous pour le tome 2, qui marquera la fin de cette intrigue. Tome 2 Le premier volume de ce diptyque m'avait beaucoup plus séduit par son dessin que par son scénario, que j'avais trouvé très léger. D'ailleurs , beaucoup de lecteurs avaient trouvé que la lecture ce de volume était trop rapide. Avec ce second volume, Marini semble avoir rectifié le tir, déjà avec une pagination plus importante, et surtout un scénario qui enfin prend son envol. Avec l'apparition de nouveaux personnages (notamment la fille du mafieux Zizi) l'histoire prend de l'étoffe et l'intrigue tant attendue finit par captiver le lecteur. A la lecture de ce volume, on sent que Marini a pris du plaisir à faire cet album, en nous offrant de superbes planches et une intrigue digne des meilleurs polars des années 50. Après un premier album de mise en place, nous sommes devant un album où la violence est certes présente, mais où l'humour souvent noir , domine. Un très bel hommage au cinéma et aux polars des années 50. Finalement, Marini nous a offert une très belle histoire, en mode diésel, lente à démarrer mais avec un final trépident, le tout avec un dessin où il se lâche complètement. D'où une augmentation de ma note.

05/11/2021 (MAJ le 14/11/2022) (modifier)
Couverture de la série Mauvais genre
Mauvais genre

Il faut avouer que la couverture ne m'incitait pas à me ruer sur cette série. C'est un peu par hasard que j'ai lu cet album et je ne le regrette pas. J'ai été captivé par l'ambiance du livre dès les premières pages. Tout au long du récit l'excellente mise en scène de Chloé Cruchaudet m'a tenu dans le récit par les différentes péripéties du couple Paul (Suzy)/Louise. L'autrice nous propose une adaptation vraiment réussie d'une histoire très originale. Elle arrive avec succès à enchaîner des épisodes tendres, cocasses, dramatiques et imprévus. C'est aussi une réflexion assez originale sur le genre et la liberté des moeurs possibles dans les années 20. La mise en couleur est assez austère faite des gris pour l'ambiance générale et des éléments rouges pour le passionnel ou le tragique. Cruchaudet ne fait pas de compromis dans ses scènes de guerre ou ses scènes de sexe. Dans les deux cas point de voyeurisme mais une ambiance qui tombe juste. L'autrice nous conduit jusqu'à une fin assez inattendue bien pensée grâce à la construction du récit. Une très bonne surprise de lecture pour ce roman intime qui change de l'ordinaire.

14/11/2022 (modifier)
Par PAco
Note: 4/5
Couverture de la série Mobius
Mobius

Étonnant album de SF que voilà ! Ce petit côté année 80/90 du dessin m'a bien surpris, mais je me suis laissé embarquer par cette histoire singulière. C'est au travers du personnage de Berg que nous allons arpenter d'étranges sentes qui mènent à des univers parallèles. Ce dernier à "oublié" qu'il appartenait au Mont, un service spécial qui voyage au travers du multivers en... mourant. Si la plupart des gens oublient leur vie passée quand ils décèdent, les agents du Mont se souviennent de leur vie antérieure. Mais on ne quitte pas le Mont, et ses agents sont donc venus chercher Berg pour une nouvelle mission : retrouver un tueur en série qui évolue à travers le multivers. Voilà donc un scénario qui couché comme ça peut paraître un peu alambiqué, mais la narration est bien construite et le rythme soutenu qu'on nous impose nous scotche assez rapidement à notre album. C'est tendu, nerveux, tout en action : pas vraiment le temps de s'ennuyer. Côté dessin, c'est assez surprenant. On aime ou on aime pas. C'est avec Marshal Bass mais surtout Colt & Pepper que j'ai découvert le style si particulier d'Igor Kordey. Son trait très réaliste et ses délires architecturaux font merveille dans le genre ; on a le droit à quelques doubles pages assez hallucinantes ! Il a cette petite touche surannée surprenante qui alliée à la colorisation tout aussi peu répandue d'Anubis, donne à ce duo graphique toute son originalité. Cela donne à l'ensemble ce petit côté "vintage" qui fait leur marque de fabrique qui en dérangera surement plus d'un, mais moi j'adhère. Reste à voir comment toute cette série va évoluer, mais moi je suis sous le charme et j'attends la suite avec curiosité. *** Tome 2 *** Voilà une série qui va finir par nous donner envie de crever pour voyager à peu de frais ! Ce deuxième tome enfonce allègrement le clou d'un pari un peu fou. Les histoires d'univers parallèles et tutti-quanti partent souvent rapidement en vrille ou assomment le lecteur d'un jargon pseudo-scientifique pour justifier un récit bancale ; ici rien de tout ça ! Notre Berg et son acolyte du Mont ne sont pas là pour philosopher et ça envoie du pâté ! On en apprend un peu plus sur ces multivers et leur fonctionnement et surtout de nouveaux protagonistes entrent dans la danse et non des moindres ! Car jusqu'ici c'est le menu fretin qui leur courait après, là on sort l'artillerie lourde ! Et le bonheur avec Igor Kordey c'est qu'il a le chic pour nous proposer des personnages toujours aussi hallucinants et hallucinés et qu'on en prend plein les mirettes ! Cet auteur a une imagination sans limite et un talent qui va se nicher dans le moindre détail pour notre plus grand bonheur ! Et ce qui fait aussi le notre, c'est qu'avec ce concept de multivers concocté par Jean-Pierre Pécau, c'est que les décors et les ambiances où vont évoluer ces personnages sont également infinis. On sent que nos auteurs se font plaisir et pour le coup, on est les premiers à en profiter. C'est beau, étonnant et ça dépote ! Tout ce que j'aime ! Reste à espérer que le troisième et dernier tome à venir saura parfaire ce qui pour l'instant ressemble à un petit bijou de SF du moment. *** Tome 3 *** Ahhh ! Enfin la conclusion de cette trilogie déjantée ! Jean-Pierre Pécau et Igor Kordey remplissent donc joyeusement le contrat de cette trilogie de belle manière. Action et révélations vont bon train de ce dernier opus et terminent la boucle temporelle qu'ils ont entamé de façon perspicace. Alors oui, d'aucuns pourront trouver que le dernier face à face est un peu facile pour notre Berg, pour ma part, il rempli le contrat en nous offrant une fin qui se tient. Côté graphisme, rien à redire, on est toujours subjugué par l'imagination débridée et coup de pinceau d'Igor Kordey qui sait faire rêver et voyager son lecteur. Une série de SF originale et efficace comme je les aime !

13/02/2021 (MAJ le 14/11/2022) (modifier)
Par PAco
Note: 4/5
Couverture de la série Red Room
Red Room

Ouch ! Voilà un album qui ne fait pas dans la demi mesure et nous entraîne dans les affres délétères du Dark Web et de ce qu'il peut proposer de pire : la mise à mort en ligne. Autant dire que cet album dérangera par son ignominie et son ultra violence gratuite servie pour contenter les fantasmes d'une riche frange aisée qui ne trouve son content qu'en ne payant à coup de bitcoin l'accès à ces vidéos mettant en scène la mise à mort de malheureux quidam. Ces "red rooms" imaginées par Ed Piskor se révèlent être une véritable industrie où l'"originalité" est de mise pour toujours surprendre son public, maintenir un audimat et faire tomber toujours plus d'argent dans les caisses de ses organisateurs... L'album se découpe en plusieurs chapitres se focalisant sur un personnage, le tout formant une fresque horrifique à souhait où la terreur des scènes de mise à mort se tire la bourre avec les commentaires consternants des voyeurs commentant ce qu'ils voient. Ed Piskor ne fait donc pas dans la dentelle avec un premier tome laissant son lecteur assez pantois qui se demande où tout ces litres d'hémoglobine vont bien pouvoir le conduire.

14/11/2022 (modifier)
Par iannick
Note: 4/5
Couverture de la série Renault - Les Mains noires
Renault - Les Mains noires

Alors oui, en lisant cette bande dessinée, je m’attendais à découvrir la biographie de Louis Renault, ce fut le cas mais pas le reste ! En effet, les auteurs ont eu l’excellente idée d’insérer dans le récit les personnalités politiques et économiques du début du XXème siècle et ma foi, ce fut par conséquent une lecture très intéressante pour ma part ! La vie de Louis Renault ? Dans ce récit, elle est racontée en plusieurs parties par des personnages qui ont côtoyé ce protagoniste. Ce choix se révèle excellent car ça dynamise cette histoire et on y découvre un patron d’industrie loin de l’idée de ce qu’on fait habituellement pour de telle personnalité. Louis Renault, ce fut bien sûr un visionnaire, une forte tête… on le voit aussi comme un être antipathique mais relativement « juste »… Surtout, ce fut un directeur particulièrement sollicité par les politiciens de tout bord surtout lorsque les deux guerres mondiales sont apparues. Ce que je ne savais pas, c’est que Louis Renault fut très malmené par ces « dirigeants de la nation ». Pragmatique, le patron ne fut pas écouté par sa juste valeur, à tel point qu’il fut désigné comme un coupable idéal à la fin de la guerre 39-45… facile quand il s’agit de s’attaquer à un homme malade, faible à la limite de la démence. Les auteurs nous ont donc réalisé une bande dessinée très intéressante au niveau historique, à la narration dynamique et au style graphique agréable à l’œil… Vraiment, moi qui suis fan de ce genre de récit, je me suis régalé à sa lecture !

14/11/2022 (modifier)
Par doumé
Note: 4/5
Couverture de la série Toutes les morts de Laila Starr
Toutes les morts de Laila Starr

Vivantes et renaissantes, telles sont" Toutes les morts de Laïla Strarr", un récit endiablé pour une déesse déchue qui doit affronter les limites du commun des mortels. Le premier chapitre part sur un excellent rythme, notre héroïne déesse de la mort se fait licencier car l'immortalité est en passe d'être découverte rendant son business obsolète. L'auteur nous décrit une maison de dieu managée comme une multinationale, un parallèle qui créé des situations humoristiques et sarcastiques comme la rupture du contrat de travail sans préavis ou la perte de son statut d'immortelle. RAM V réussi à capter son lecteur avec le sourire sur un sujet habituellement traité avec de la tristesse et de l'émotion, il passe son héroïne d'immortelle à mortelle puis de vie à trépas avec beaucoup de facilité et de rapidité rendant sa mort anecdotique. Les chapitres suivants sont construits différemment par périodes espacées de plusieurs années, ils sont plus lents et répétitifs et m'ont moins captivé que le départ. Un dessin avec des représentations de personnages filiformes n'est pas ce que je préfère. Par contre les couleurs participent à l'ambiance de cette histoire située en Inde et dans un monde irréel. Une fin ouverte sur plusieurs options et une conclusion qui donnent à la vie toute son importance et sa saveur, une bd originale et plaisante à lire.

13/11/2022 (modifier)
Par Jetjet
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Super Pixel Boy
Super Pixel Boy

Caramba ! Mais quelle jolie petite madeleine de Proust que ce Pixel Boy !!! Déjà l'objet en soi est joli, vous ne le voyez pas ici sur ce site mais le visage du héros est animé par imagerie lenticulaire en surimpression de la couverture. Cela fait son petit effet et met de suite dans l'ambiance. L'histoire de Super Pixel Boy est en fait constituée de petites histoires mettant en scène le jeune garçon et sa famille ou ses copains de classe. Une passion les anime : le jeu vidéo ! Mais Loïc Clément le scénariste met en scène ses propres souvenirs. Cela commence souvent par une anecdote puis se termine sur des cases reproduisant des jeux célèbres des années 80 parfaitement intégrées dans l'histoire. Boris Mirroir maitrise le Pixel Art à la perfection en y ajoutant de savoureux dialogues pas piqués des hannetons et bien souvent rigolos. Ah et c'est souvent le visage de Pixel Boy qui remplace le héros principal qu'il s'agisse de Link ou de Batman. La plupart des jeux sont issus de la première console de salon Nintendo qu'on appelait vulgairement la NES mais il n'est pas non plus nécessaire de connaitre ces jeux par coeur tant ils sont rapidement et ingénieusement expliqués. Ce premier tome (gageons qu'un second devrait rapidement voir le jour avec une autre machine comme la Super Nintendo par exemple) devrait connaitre un franc succès auprès des quadras ou quinquas de la bande mais il pourrait également séduire un autre public pas forcément geek tant il arrive à reproduire le quotidien d'une bande de copains. C'est donc un véritable coup de cœur pour ce petit livre de mémoire d'un scénariste sincère qui a su trouver le dessinateur idéal pour illustrer une époque vraiment fun où les gosses savaient s'amuser pendant des heures avec de jolis pixels.

13/11/2022 (modifier)
Par Benjie
Note: 4/5
Couverture de la série Largo Winch
Largo Winch

Oui, c’est une série commerciale aux personnages caricaturaux, et aux couleurs criardes mais voilà, j’aime bien Largo Winch que je viens de relire dans son intégralité. La construction en diptyques est pratique, ça donne assez de pages pour développer une histoire et le changement d’épisode tous les deux tomes permet de reprendre la lecture sans avoir à tout relire depuis le début. Même si la qualité des intrigues est irrégulière, l’ensemble est plutôt bien écrit, cohérent et bien construit. Les personnages, à la fois attachants et horripilants, nous font voyager à travers le monde et le dessin nous offre quelques vues splendides sur des paysages et des sites historiques hors du commun. A par ça, on n’échappe pas à certains clichés un peu classiques comme le rôle que les auteurs font jouer aux femmes (de vrais James Bond girls), le pouvoir illimité de l’argent et le monde merveilleux de la finance dans lequel évoluent nos héros beaux, riches, courageux, séducteurs et invincibles. Point intéressant qui distingue positivement cette série : le décryptage de la finance internationale, c’est fou, on comprend tout ! Bref, une série sympa, pas prise de tête, feel good et qui vous assure un bon moment de lecture. Attention à ne pas multiplier les albums, la série va vraiment finir par perdre de son énergie et ça serait dommage.

13/11/2022 (modifier)