Il y a quelque chose des feuilletons des années 70 dans le découpage narratif des albums. Une scène d'introduction pose le décor, introduit le suspense, et ensuite le titre apparaît... Cela donne à cette série un côté rétro indéniable. En tous les cas, moi ca me replonge dans l'atmosphère des séries de mon adolescence "Cosmos 1999" pour ne citer que ma préférée. Le dessin ensuite... que dire ? C'est du Hermann pur jus. Et son trait est tellement particulier, qu'il constitue pratiquement un style à lui tout seul. On aime ou on n'aime pas, après c'est juste une question de goût. Personnellement, c'est la manière dont il dessinne les femmes qui me bloque. Les héroïnes d'Hermann sont globalement taillées à la serpe. Mais ça, c'est juste du pinaillage, parce que la maîtrise graphique de Hermann est incontestable. Les scénarios en eux mêmes sont toujours bien construits. J'aurais aimé quant à moi, que les histoires s'étalent sur plusieurs tomes. Parce que le format un tome / une histoire, ne laisse pratiquement jamais le temps au propos de s'élaborer, de se développer. On a toujours l'impression d'une accélaration fulgurante dans les 15 dernières pages dont le but est de boucler l'histoire. Ca me gêne un peu... mais ça, c'est davantage un problème de format, de stratégie éditoriale. Les albums indépendants peuvent en effet se lire indépendamment les uns des autres.
Bon je dirais bonne BD. Manipuler le temps n'est pas chose facile mais Stan et Vince s'en sortent plutôt bien. Les dessins sont dans le style comics et bien faits. J'ai pris beaucoup de plaisir à lire ces 11 albums, mon seul regret serait le dernier album, qui pour moi a été fini rapidement, sans trop tenir compte des émotions des personnages. En bref la fin aurait pu être plus grandiose, mais bon...
"Le Capitaine Ecarlate" est le premier album de Guibert et B. auquel je m'attaque.
Je dois dire que j'ai été très agréablement surpris par cette BD. Un dessin somptueux, une intrigue à tiroirs très intelligente (en gros, on ne prend pas le lecteur pour un con), un rythme trépidant. Tout cela est tellement rare dans la BD actuelle que l'on ne peut s'empêcher de demander une suite, qui ne viendra jamais. Seul bémol : je n'ai pas réussi à m'attacher au personnage principal, ce Capitaine Ecarlate si évanescent, qui semble toujours rester à la périphérie de l'action... Mais peut-être cela rajoute-t'il au charme de l'histoire...
Prix Goscinny 2004.
Voilà une bien belle récompense pour une bien sympathique BD. Mon avis rejoint ceux des gens en-dessous, en particulier celui de Steril. Le dessin de Sattouf sur cet album est très surprenant, différent de ce qu'il avait fait auparavant. Il semble hésitant, pas terminé, et cela colle en somme parfaitement au propos, contant les aventures amoureuseument erratiques d'un jeune homme comme les autres, informaticien qui plus est. Comment ne pas s'attendrir pour Jérémie, tellement proche de nous, qui cherche à trouver sa place dans la société, à se rendre là où son coeur le porte...
Vraiment un coup de coeur, cet album, une découverte et une réussite incontestable.
Effectivement, c'est dans doute l'album de Cosey le moins abordable (il me reste "Zélie nord-sud" à découvrir). Je comprends aisément que la plupart des lecteurs soient décontenancés tant la narration est étrange. En mêlant histoires fantasmées et histoires réelles, en alternant diapositives en gaufrier et paysages en cinémascope, Cosey bouleverse la narration et le découpage habituel du monde de la bande dessinée. Rien que pour ça, ce livre vaut le détour.
Sur le fond, je suis également séduit. L'auteur aborde avec pudeur et force l'ensemble des thèmes qui ont construit son oeuvre : la paternité ("Orchidéa", "Le voyage en Italie"), l'absence ("A la recherche de Peter Pan"...) et la (re)découverte de l'autre. Nombres de ses oeuvres précédentes ont un lien avec l'Asie du sud-est mais il plonge pour la première fois ses personnages au coeur de cette partie du globe; ses dessins sont magnifiques, Cosey arrive à retranscrire parfaitement les méandres du Mékong ou l'atmosphère de Luang Prabang, chose que je n'ai jamais ressentie ailleurs.
Oh là là !
Oh là là !
J'ai découvert ça chez une amie qui a beaucoup de goût. Elle me parlait depuis longtemps d'une BD à l'atmosphère envoûtante, aux dessins exquis, au scénario ensorceleur...
Djinn est un véritable bijou, ciselé par l'orfèvre jean Dufaux (décidément un excellent scénariste), serti dans un écrin sublime réalisé par Ana Miralles, une dessinatrice fantastique. Son style confine à un réalisme un peu "facile", proche de Léo, ou Pavlovic, pour s'échapper (dans les moments où la moiteur ne peut s'empêcher de s'accumuler sur votre nuque) vers un trait sensuel, troublant pour les deux sexes...
Entièrement d'accord avec ArzaK, "La fille aux Ibis" est une vraie réussite. Giroud mêle avec talent Histoire et histoire. L'histoire d'amour racontée sur fond de révolution roumaine est poignante parce que justement, elle est intimement liée aux bouleversements que vit le pays. Giroud utilise pleinement le contexte historique pour magnifier la petite histoire, un drame poignant raconté avec beaucoup de tact et de pudeur.
Lax, qui pourtant renie plus ou moins ce travail antérieur à "Azrayen", produit des planches magnifiques et aussi subtiles que l'histoire. De la BD intelligente et touchante, la définition du plaisir selon "Aire Libre".
Tardi est talentueux, c'est indéniable. "Le cri de peuple" n'a pas le charme d'un "Nestor Burma", le contexte politique est parfois un peu mis sous l'éteignoir, ce qui est un comble vu le thème, mais ça n'empêche pas l'ensemble d'être passionnant et diablement beau.
Le format à l'italienne est tout à fait adapté au dessin de Tardi qui tire sa quintessence de l'espace qui lui est alloué. On peut regretter que ses personnages évoluent de manière parfois un peu déconnectée de l'environnement révolutionnaire (qui n'est jamais occulté, ceci dit) mais Tardi nous entraîne, par leur intermédiaires, des dorures de la préfecture aux bas-fonds des XVIIIème et XIXème arrondissement dans un Paris que je ne connaissais pas (forcément, vu l'époque) et j'ai envie de dire que l'essentiel est là. Tardi raconte Paris sous fond de Commune et il le fait mieux que personne. Il serait cependant temps de conclure, un 5ème tome serait de trop.
Binet a un tel humour qu'il parvient à nous rendre ce couple beauf et minable aussi sympathique que si on se regardait soi-même. Robert et Raymonde sont plein d'humanité, et voir leur petite vie dépeinte par Binet me fait le plus souvent éclater de rire.
Bref, je suis très sensible à cet humour, et je trouve que les Bidochons sont un monument de la BD satirique du monde moderne.
Une très très bonne bd ! Un très bon western, pas conventionnel, certes (c'est à dire que Clint ne va pas débarquer sur une musique d'Ennio Morriconne :)), mais vraiment bon !
Sur un fond de fantastique avec des pierres indiennes bien spéciales, Tiburce Oger nous raconte la vie pas ordinaire d'un héros qui ne voulait pas forcément en être un...
Une histoire en tout cas bien prenante qui est un peu confuse dans les premières pages de la bd (il faut s'accrocher) mais après, c'est du bonheur ! A quand le tome 4 !?! :)
Sinon coté dessins, c'est assez particulier, ça donne un impression de fouillis, de dessins restés à l'état de crayonnés mais en fait, le dynamisme est bien présent, c'est super efficace ! Je n'irais pas jusqu'à dire que c'est à tomber le cul par terre mais c'est assez joli...
Enfin bref une très bonne bd qui mériterait d'être plus connue
(et merci aux 2 zouaves ;))
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Jeremiah
Il y a quelque chose des feuilletons des années 70 dans le découpage narratif des albums. Une scène d'introduction pose le décor, introduit le suspense, et ensuite le titre apparaît... Cela donne à cette série un côté rétro indéniable. En tous les cas, moi ca me replonge dans l'atmosphère des séries de mon adolescence "Cosmos 1999" pour ne citer que ma préférée. Le dessin ensuite... que dire ? C'est du Hermann pur jus. Et son trait est tellement particulier, qu'il constitue pratiquement un style à lui tout seul. On aime ou on n'aime pas, après c'est juste une question de goût. Personnellement, c'est la manière dont il dessinne les femmes qui me bloque. Les héroïnes d'Hermann sont globalement taillées à la serpe. Mais ça, c'est juste du pinaillage, parce que la maîtrise graphique de Hermann est incontestable. Les scénarios en eux mêmes sont toujours bien construits. J'aurais aimé quant à moi, que les histoires s'étalent sur plusieurs tomes. Parce que le format un tome / une histoire, ne laisse pratiquement jamais le temps au propos de s'élaborer, de se développer. On a toujours l'impression d'une accélaration fulgurante dans les 15 dernières pages dont le but est de boucler l'histoire. Ca me gêne un peu... mais ça, c'est davantage un problème de format, de stratégie éditoriale. Les albums indépendants peuvent en effet se lire indépendamment les uns des autres.
Vortex
Bon je dirais bonne BD. Manipuler le temps n'est pas chose facile mais Stan et Vince s'en sortent plutôt bien. Les dessins sont dans le style comics et bien faits. J'ai pris beaucoup de plaisir à lire ces 11 albums, mon seul regret serait le dernier album, qui pour moi a été fini rapidement, sans trop tenir compte des émotions des personnages. En bref la fin aurait pu être plus grandiose, mais bon...
Le Capitaine Ecarlate
"Le Capitaine Ecarlate" est le premier album de Guibert et B. auquel je m'attaque. Je dois dire que j'ai été très agréablement surpris par cette BD. Un dessin somptueux, une intrigue à tiroirs très intelligente (en gros, on ne prend pas le lecteur pour un con), un rythme trépidant. Tout cela est tellement rare dans la BD actuelle que l'on ne peut s'empêcher de demander une suite, qui ne viendra jamais. Seul bémol : je n'ai pas réussi à m'attacher au personnage principal, ce Capitaine Ecarlate si évanescent, qui semble toujours rester à la périphérie de l'action... Mais peut-être cela rajoute-t'il au charme de l'histoire...
Les pauvres aventures de Jérémie
Prix Goscinny 2004. Voilà une bien belle récompense pour une bien sympathique BD. Mon avis rejoint ceux des gens en-dessous, en particulier celui de Steril. Le dessin de Sattouf sur cet album est très surprenant, différent de ce qu'il avait fait auparavant. Il semble hésitant, pas terminé, et cela colle en somme parfaitement au propos, contant les aventures amoureuseument erratiques d'un jeune homme comme les autres, informaticien qui plus est. Comment ne pas s'attendrir pour Jérémie, tellement proche de nous, qui cherche à trouver sa place dans la société, à se rendre là où son coeur le porte... Vraiment un coup de coeur, cet album, une découverte et une réussite incontestable.
Zeke raconte des histoires
Effectivement, c'est dans doute l'album de Cosey le moins abordable (il me reste "Zélie nord-sud" à découvrir). Je comprends aisément que la plupart des lecteurs soient décontenancés tant la narration est étrange. En mêlant histoires fantasmées et histoires réelles, en alternant diapositives en gaufrier et paysages en cinémascope, Cosey bouleverse la narration et le découpage habituel du monde de la bande dessinée. Rien que pour ça, ce livre vaut le détour. Sur le fond, je suis également séduit. L'auteur aborde avec pudeur et force l'ensemble des thèmes qui ont construit son oeuvre : la paternité ("Orchidéa", "Le voyage en Italie"), l'absence ("A la recherche de Peter Pan"...) et la (re)découverte de l'autre. Nombres de ses oeuvres précédentes ont un lien avec l'Asie du sud-est mais il plonge pour la première fois ses personnages au coeur de cette partie du globe; ses dessins sont magnifiques, Cosey arrive à retranscrire parfaitement les méandres du Mékong ou l'atmosphère de Luang Prabang, chose que je n'ai jamais ressentie ailleurs.
Djinn
Oh là là ! Oh là là ! J'ai découvert ça chez une amie qui a beaucoup de goût. Elle me parlait depuis longtemps d'une BD à l'atmosphère envoûtante, aux dessins exquis, au scénario ensorceleur... Djinn est un véritable bijou, ciselé par l'orfèvre jean Dufaux (décidément un excellent scénariste), serti dans un écrin sublime réalisé par Ana Miralles, une dessinatrice fantastique. Son style confine à un réalisme un peu "facile", proche de Léo, ou Pavlovic, pour s'échapper (dans les moments où la moiteur ne peut s'empêcher de s'accumuler sur votre nuque) vers un trait sensuel, troublant pour les deux sexes...
La Fille aux Ibis
Entièrement d'accord avec ArzaK, "La fille aux Ibis" est une vraie réussite. Giroud mêle avec talent Histoire et histoire. L'histoire d'amour racontée sur fond de révolution roumaine est poignante parce que justement, elle est intimement liée aux bouleversements que vit le pays. Giroud utilise pleinement le contexte historique pour magnifier la petite histoire, un drame poignant raconté avec beaucoup de tact et de pudeur. Lax, qui pourtant renie plus ou moins ce travail antérieur à "Azrayen", produit des planches magnifiques et aussi subtiles que l'histoire. De la BD intelligente et touchante, la définition du plaisir selon "Aire Libre".
Le Cri du Peuple
Tardi est talentueux, c'est indéniable. "Le cri de peuple" n'a pas le charme d'un "Nestor Burma", le contexte politique est parfois un peu mis sous l'éteignoir, ce qui est un comble vu le thème, mais ça n'empêche pas l'ensemble d'être passionnant et diablement beau. Le format à l'italienne est tout à fait adapté au dessin de Tardi qui tire sa quintessence de l'espace qui lui est alloué. On peut regretter que ses personnages évoluent de manière parfois un peu déconnectée de l'environnement révolutionnaire (qui n'est jamais occulté, ceci dit) mais Tardi nous entraîne, par leur intermédiaires, des dorures de la préfecture aux bas-fonds des XVIIIème et XIXème arrondissement dans un Paris que je ne connaissais pas (forcément, vu l'époque) et j'ai envie de dire que l'essentiel est là. Tardi raconte Paris sous fond de Commune et il le fait mieux que personne. Il serait cependant temps de conclure, un 5ème tome serait de trop.
Les Bidochon
Binet a un tel humour qu'il parvient à nous rendre ce couple beauf et minable aussi sympathique que si on se regardait soi-même. Robert et Raymonde sont plein d'humanité, et voir leur petite vie dépeinte par Binet me fait le plus souvent éclater de rire. Bref, je suis très sensible à cet humour, et je trouve que les Bidochons sont un monument de la BD satirique du monde moderne.
La Piste des Ombres
Une très très bonne bd ! Un très bon western, pas conventionnel, certes (c'est à dire que Clint ne va pas débarquer sur une musique d'Ennio Morriconne :)), mais vraiment bon ! Sur un fond de fantastique avec des pierres indiennes bien spéciales, Tiburce Oger nous raconte la vie pas ordinaire d'un héros qui ne voulait pas forcément en être un... Une histoire en tout cas bien prenante qui est un peu confuse dans les premières pages de la bd (il faut s'accrocher) mais après, c'est du bonheur ! A quand le tome 4 !?! :) Sinon coté dessins, c'est assez particulier, ça donne un impression de fouillis, de dessins restés à l'état de crayonnés mais en fait, le dynamisme est bien présent, c'est super efficace ! Je n'irais pas jusqu'à dire que c'est à tomber le cul par terre mais c'est assez joli... Enfin bref une très bonne bd qui mériterait d'être plus connue (et merci aux 2 zouaves ;))