Très agréable surprise, une bonne nouvelle série de chez Dargaud Poisson Pilote!
Les dessins sont plaisants, marrants, agréables à suivre et bien adapté aux thème de la série. Pour les couleurs, Walter (Donjon...) fait comme à son habitude un très bon boulot, graphiquement une réussite!!!
Pour le scénario, ce dyptique s'annonce vraiment très bien, très agréable à lire et à suivre. L'histoire se met bien et rapidement en place, les persos sont sympas, surtout Maki le héros qui est très attachant, on a pitié de ce pauvre perso. :(
Donc un bon premier tome, espérons que la suite et fin, sera de la même qualité, mais pour l'instant c'est une réussite !
J'avoue avoir été un peu déçu par le dernier tome qui, je pensais, clôturerait la série... C'est vrai que ça traîne en longueur et le deuxième tome est vraiment lent. Même si le troisième apporte quelques révélations, on se demande pourquoi ne pas mettre une fin à l'histoire. En attendant, "le cri du peuple" reste une bonne bd malgré ses longueurs et sa dispersion.
L'histoire est très très éclatée mais c'est solidement structuré et on ne se perd jamais. Les personnages mènent chacun leur chemin dans le tourbillon de l'Histoire et on approche ainsi différentes réalités du moment. La narration est bien faite et les coupures tombent à point. L'argot donne une touche d'authenticité au tableau et nous fait mieux pénétrer dans le Paris révolutionnaire. On ressent vraiment l'ambiance de la Commune, l'effervescence qui gagne toute la ville. Sur ce point c'est très réussi et vraiment on se sent monter la fièvre révolutionnaire !
Les dessins permettent d'accentuer l'atmosphère déjà posée par le texte. Paris est beau dans ces planches, et on retrouve la ville telle qu'elle était à l'époque. Les personnages transmettent bien leurs émotions et on distingue bien leur personnalité. Le noir et blanc sert bien le côté fresque révolutionnaire. On a parfois l'impression d'un dessin d'époque. La Commune semble palpable. Le trait de Tardi fait vraiment XIXème et convient parfaitement à ce peuple de Paris tant chanté mais si peu dessiné.
Tardi réussit ainsi à nous fait revivre la Commune, la dernière révolution parisienne, c'est une réussite pédagogique. Malheureusement l'Histoire semble au détriment de l'histoire, et le flot des évènements a raison de l'intérêt divers que l'on porte aux personnages. Autant les aventures de Bassicoussé et d'Hyppolite sont prenantes, autant les autres sont peu intéressantes à mon goût. Donc j'ai hésité entre le 3 et le 4 et j'ai mis 4 car c'est une bonne bd historique qui rend hommage avec tendresse aux derniers révolutionnaires. Vive la Commune !
Tome 1 :
Un petit chef- d'oeuvre, tant au niveau du graphisme que du scénario. Vehlmann m'avait déjà enchanté pour ses scénarii de Le Marquis d'Anaon, et cette nouvelle histoire est véritablement originale. Le dessin de Duchazeau est superbe, même si parfois on sent l'influence de Blain et de Sfar, bref de cette nouvelle école de la BD.
En tant qu'admirateur d'Hergé, je ne peux être que touché par l'allusion (peut-être involontaire, mais cela m'étonnerait beaucoup) faite au "Temple du soleil" avec cette éclipse (ou autre phénomène) interminable (puisque nous ne connaissons toujours pas l'origine de l'absence de soleil à la fin de ce premier volume). Les couleurs de l'album collent avec l'histoire, bref scénario, dessin et couleurs sont en parfaite harmonie. Au final, il s'agit d'un album plaisant, dépaysant et plein d'humour. J'en conseille vivement la lecture (et l'achat).
Tome 2 :
Vehlmann et Duchazeau confirment dans ce deuxième et dernier tome, tout le talent qu'ils avaient mis dans le premier volume. Même si l'atmosphère est plus dramatique içi, l'histoire est toujours aussi prenante et les couleurs magifiques. Un très joli conte. On retrouve le thème des mythes et superstitions que Velhmann a développé dans Le Marquis d'Anaon. Encore un bel album à l'actif de la collection "Poisson Pilote" de Dargaud.
C'est la petite et agréable surprise de la rentrée. Un scénario original où se mêlent les hommes (surtout les femmes) , les anges gardiens et la camarde, qui pour l'occasion a pris les traits de Madame, véritable Médusa de la mort ou Cruella selon les goûts. Sans réveler le contenu de l'histoire, cet album met en scène de façon magistrale la vie interrompue de Kim (surtout de ses conséquences), jeune ado de 15 ans.
L'ambiance festive de Noël doublée d'un drame imminent, retracé par Zidrou, n'est pas sans rappeler "la vie est belle" de Franck Capra avec James Stewart (film des années 30). Le dessin de Matteo est classique, et cadre parfaitement avec les dessins du journal Spirou... de mon enfance.
Bref, mon coup de coeur de cette rentrée.
Voilà une BD dont la réalisation surprend au premier coup d'oeil...
Techniquement, les personnages et les décors sont proche d'un Disney, c'est du solide. Les couleurs bien choisies et les effets de lumière grandioses renforcent la grande fluidité du récit...
L'histoire est assez simple, elle s'adresse avant tout au jeune public... Donc si vous êtes plus vieux, c'est le moment de retourner en enfance... Ca vaut le détour!
Voilà une série qui m'a attiré par son originalité : originalité dans les couleurs, le style, le personnage de la poupée et aussi le scénario. Ce monde de religion-marketing me rappelle fortement celui de Sha (quoique je préfère le scénario de SkyDoll) et cette guerre entre adorateurs d'Agape et de Dominique me rappelle aussi Avant l'Incal en ce qui concerne le conflit entre anarcho-psychotiques d'un côté et la société décadente et ses tv-addicts de l'autre. Pourtant, malgré ces réminiscences scénaristiques, les auteurs ont su créer de l'originalité dans leur monde. Les personnages sont attachants et bien dessinés, et les couleurs sont esthétiques même quand elles se veulent kitschs. Pourtant à la lecture du tome 2, je ne me sens pas encore convaincu. Il m'apparaît tout d'abord quelques incohérences entre les comportements des personnages entre le tome 1 et le tome 2 comme si le scénario avait changé en cours de route. Puis l'histoire qui promettait au départ de pouvoir devenir originale et nouvelle, avec un développement intéressant des personnages de Noa et de ses deux compagnons de voyage, se recadre à la fin du tome 2 dans un scénario un peu bateau de complot politiques sans grand envergure avec l'option d'une éventuelle prophétie réalisée. En bref, j'attends des tomes suivants qu'ils me montrent que l'histoire de SkyDoll se révèle un peu moins superficielle qu'elle risque de le devenir si la tendance de la fin du tome 2 se poursuit.
Après lecture du tome 3 :
Le tome 3 s'est largement fait attendre mais le voilà enfin et le tome 4 est lui aussi annoncé.
J'ai retrouvé avec plaisir le dessin et les couleurs que je trouve définitivement excellents. L'histoire pour sa part est assez confuse mais avec le temps, je me suis attaché à Sky Doll et même si le scénario ne me parait pas transcendant, je le lis avec un réel plaisir désormais.
L'excellence du dessin et des couleurs porte vraiment cette BD qui autrement serait sans doute oubliée parmi les nombreuses BDs de SF au scénario sans grande originalité si ce n'est la reflexion sur la religion show-business. Mais pour une fois, ce superbe dessin suffit pour moi à me faire vraiment aimer cette série.
Série SF au scénario délirant dans le sens où ça part dans tous les sens (on y sent l'auteur qui y est libre de mouvements et qui peut faire évoluer l'histoire comme ça l'amuse) voire un peu punk par l'ambiance. J'adore l'humour souvent politiquement incorrect qui en ressort. Les dessins sont bons aussi quoique les couleurs soient plutôt ternes au départ.
Dommage que cette série s'arrête aussi brusquement.
Difficile de parler de l'Allemagne nazie dans une BD sans verser dans la politique (et donc donner son avis). Difficile également de parler de triangle amoureux sans verser dans le sordide et/ou le porno et/ou la sensiblerie extrême. C'est pourtant le pari réussi de ce one-shot réunissant des auteurs que tout aurait pu opposer... Warnauts, chroniqueur social plutôt fin, et Marc-Rénier, dessinateur d'histoires dans l'Histoire. Amateur de chevaux. Des croupes, on en trouve une dans cette histoire, celle de la jolie Elena, 17 ans, à la fois manipulatrice et ingénue, sujet et centre de la folie meurtrière qui naîtra de l'antagonisme, de la rivalité parfois purement virile opposant ses deux amants. Le dessin de Rénier est plus mature que la plupart de ses productions (à l'exception de Black Hills 1890), curieusement scrutateur du corps d'Elena et des travers de cette époque troublée. Le scénario de Warnauts est tout en nuances.
Prenant le prétexte d'un fait divers, Warnauts et Marc-Renier s'attachent à nous faire vivre la tension d'une époque qui perd la tête, portée par des idées nationalistes et broyant tout sur son passage.
Un très bon premier tome je suis impréssionné, je m'attendais pas du tout à ça.:)
Les dessins tout d'abord, plusieurs dessinateurs pour un rythme de parution soutenue bonne idée, surtout quand les dessins s'accordent bien et là heuresement c'est le cas. Dans l'ensemble décors et persos s'accordent très bien c'est très agréable à suivre.
Pour le scénar, ça commence bien mais la série prévoit d'être longue donc ce n'est qu'un tome de mise en place des persos et de l'histoire, mais c'est bien fait, bien mené, rien à redire. Un premier album très agréable à lire et à suivre vivement la suite.
Et voilà ! encore du très bon Chabouté. Qui, cette fois, ne nous épargne pas ses talents d'aquarelliste.
Une histoire très prenante, très poignante, avec un petit bémol : tout est si rapide ! On n'a pas le temps de s'attacher à ce que vit le personnage qu'il est déjà dans un autre "état" (vous comprendrez en le lisant). Est-ce gênant ? A la 1e lecture, on a l'impression d'avoir lu le TVG de la BD... Mais à la 2e lecture, l'impression s'estompe, on prend le temps d'apprécier les couleurs, et du coup ça va mieux.
Côté dessins, on retrouve la patte typique de Chabouté, mais en couleurs. Une mise en couleur très belle, prenez le temps d'admirer la couverture, à elle seule c'est un chef d'oeuvre.
A la fin du tome 1, prenez le temps de repenser à ce que vous venez de lire. Ne prenez pas tout de suite le tome 2. "Purgatoire"... pourquoi ce titre ? qui est l'homme de la dernière planche ? La suite va-t-elle concerner les mêmes personnages ? Où bien va-t-elle s'attacher à d'autres personnages en situation extrême, à la manière de Dans la nuit de Callède et Denys ?...
Le tome 2 est là pour passer le temps, assez mou (il ne se passe pas grand chose), mais il est nécessaire pour la lecture du tome 3, alors n'abandonnez pas.
Le tome 3 apporte la conclusion, un retournement un peu attendu (enfin, moi j'ai rien vu venir, mais il parait...) mais qui ne laisse pas sur une impression désagréable, au contraire.
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La Nuit de l'Inca
Très agréable surprise, une bonne nouvelle série de chez Dargaud Poisson Pilote! Les dessins sont plaisants, marrants, agréables à suivre et bien adapté aux thème de la série. Pour les couleurs, Walter (Donjon...) fait comme à son habitude un très bon boulot, graphiquement une réussite!!! Pour le scénario, ce dyptique s'annonce vraiment très bien, très agréable à lire et à suivre. L'histoire se met bien et rapidement en place, les persos sont sympas, surtout Maki le héros qui est très attachant, on a pitié de ce pauvre perso. :( Donc un bon premier tome, espérons que la suite et fin, sera de la même qualité, mais pour l'instant c'est une réussite !
Le Cri du Peuple
J'avoue avoir été un peu déçu par le dernier tome qui, je pensais, clôturerait la série... C'est vrai que ça traîne en longueur et le deuxième tome est vraiment lent. Même si le troisième apporte quelques révélations, on se demande pourquoi ne pas mettre une fin à l'histoire. En attendant, "le cri du peuple" reste une bonne bd malgré ses longueurs et sa dispersion. L'histoire est très très éclatée mais c'est solidement structuré et on ne se perd jamais. Les personnages mènent chacun leur chemin dans le tourbillon de l'Histoire et on approche ainsi différentes réalités du moment. La narration est bien faite et les coupures tombent à point. L'argot donne une touche d'authenticité au tableau et nous fait mieux pénétrer dans le Paris révolutionnaire. On ressent vraiment l'ambiance de la Commune, l'effervescence qui gagne toute la ville. Sur ce point c'est très réussi et vraiment on se sent monter la fièvre révolutionnaire ! Les dessins permettent d'accentuer l'atmosphère déjà posée par le texte. Paris est beau dans ces planches, et on retrouve la ville telle qu'elle était à l'époque. Les personnages transmettent bien leurs émotions et on distingue bien leur personnalité. Le noir et blanc sert bien le côté fresque révolutionnaire. On a parfois l'impression d'un dessin d'époque. La Commune semble palpable. Le trait de Tardi fait vraiment XIXème et convient parfaitement à ce peuple de Paris tant chanté mais si peu dessiné. Tardi réussit ainsi à nous fait revivre la Commune, la dernière révolution parisienne, c'est une réussite pédagogique. Malheureusement l'Histoire semble au détriment de l'histoire, et le flot des évènements a raison de l'intérêt divers que l'on porte aux personnages. Autant les aventures de Bassicoussé et d'Hyppolite sont prenantes, autant les autres sont peu intéressantes à mon goût. Donc j'ai hésité entre le 3 et le 4 et j'ai mis 4 car c'est une bonne bd historique qui rend hommage avec tendresse aux derniers révolutionnaires. Vive la Commune !
La Nuit de l'Inca
Tome 1 :
Un petit chef- d'oeuvre, tant au niveau du graphisme que du scénario. Vehlmann m'avait déjà enchanté pour ses scénarii de Le Marquis d'Anaon, et cette nouvelle histoire est véritablement originale. Le dessin de Duchazeau est superbe, même si parfois on sent l'influence de Blain et de Sfar, bref de cette nouvelle école de la BD.
En tant qu'admirateur d'Hergé, je ne peux être que touché par l'allusion (peut-être involontaire, mais cela m'étonnerait beaucoup) faite au "Temple du soleil" avec cette éclipse (ou autre phénomène) interminable (puisque nous ne connaissons toujours pas l'origine de l'absence de soleil à la fin de ce premier volume). Les couleurs de l'album collent avec l'histoire, bref scénario, dessin et couleurs sont en parfaite harmonie. Au final, il s'agit d'un album plaisant, dépaysant et plein d'humour. J'en conseille vivement la lecture (et l'achat).
Tome 2 :
Vehlmann et Duchazeau confirment dans ce deuxième et dernier tome, tout le talent qu'ils avaient mis dans le premier volume. Même si l'atmosphère est plus dramatique içi, l'histoire est toujours aussi prenante et les couleurs magifiques. Un très joli conte. On retrouve le thème des mythes et superstitions que Velhmann a développé dans Le Marquis d'Anaon. Encore un bel album à l'actif de la collection "Poisson Pilote" de Dargaud.
Mèche rebelle
C'est la petite et agréable surprise de la rentrée. Un scénario original où se mêlent les hommes (surtout les femmes) , les anges gardiens et la camarde, qui pour l'occasion a pris les traits de Madame, véritable Médusa de la mort ou Cruella selon les goûts. Sans réveler le contenu de l'histoire, cet album met en scène de façon magistrale la vie interrompue de Kim (surtout de ses conséquences), jeune ado de 15 ans. L'ambiance festive de Noël doublée d'un drame imminent, retracé par Zidrou, n'est pas sans rappeler "la vie est belle" de Franck Capra avec James Stewart (film des années 30). Le dessin de Matteo est classique, et cadre parfaitement avec les dessins du journal Spirou... de mon enfance. Bref, mon coup de coeur de cette rentrée.
Gargouilles
Voilà une BD dont la réalisation surprend au premier coup d'oeil... Techniquement, les personnages et les décors sont proche d'un Disney, c'est du solide. Les couleurs bien choisies et les effets de lumière grandioses renforcent la grande fluidité du récit... L'histoire est assez simple, elle s'adresse avant tout au jeune public... Donc si vous êtes plus vieux, c'est le moment de retourner en enfance... Ca vaut le détour!
Sky-Doll
Voilà une série qui m'a attiré par son originalité : originalité dans les couleurs, le style, le personnage de la poupée et aussi le scénario. Ce monde de religion-marketing me rappelle fortement celui de Sha (quoique je préfère le scénario de SkyDoll) et cette guerre entre adorateurs d'Agape et de Dominique me rappelle aussi Avant l'Incal en ce qui concerne le conflit entre anarcho-psychotiques d'un côté et la société décadente et ses tv-addicts de l'autre. Pourtant, malgré ces réminiscences scénaristiques, les auteurs ont su créer de l'originalité dans leur monde. Les personnages sont attachants et bien dessinés, et les couleurs sont esthétiques même quand elles se veulent kitschs. Pourtant à la lecture du tome 2, je ne me sens pas encore convaincu. Il m'apparaît tout d'abord quelques incohérences entre les comportements des personnages entre le tome 1 et le tome 2 comme si le scénario avait changé en cours de route. Puis l'histoire qui promettait au départ de pouvoir devenir originale et nouvelle, avec un développement intéressant des personnages de Noa et de ses deux compagnons de voyage, se recadre à la fin du tome 2 dans un scénario un peu bateau de complot politiques sans grand envergure avec l'option d'une éventuelle prophétie réalisée. En bref, j'attends des tomes suivants qu'ils me montrent que l'histoire de SkyDoll se révèle un peu moins superficielle qu'elle risque de le devenir si la tendance de la fin du tome 2 se poursuit. Après lecture du tome 3 : Le tome 3 s'est largement fait attendre mais le voilà enfin et le tome 4 est lui aussi annoncé. J'ai retrouvé avec plaisir le dessin et les couleurs que je trouve définitivement excellents. L'histoire pour sa part est assez confuse mais avec le temps, je me suis attaché à Sky Doll et même si le scénario ne me parait pas transcendant, je le lis avec un réel plaisir désormais. L'excellence du dessin et des couleurs porte vraiment cette BD qui autrement serait sans doute oubliée parmi les nombreuses BDs de SF au scénario sans grande originalité si ce n'est la reflexion sur la religion show-business. Mais pour une fois, ce superbe dessin suffit pour moi à me faire vraiment aimer cette série.
Anita Bomba
Série SF au scénario délirant dans le sens où ça part dans tous les sens (on y sent l'auteur qui y est libre de mouvements et qui peut faire évoluer l'histoire comme ça l'amuse) voire un peu punk par l'ambiance. J'adore l'humour souvent politiquement incorrect qui en ressort. Les dessins sont bons aussi quoique les couleurs soient plutôt ternes au départ. Dommage que cette série s'arrête aussi brusquement.
Ombres et Désirs
Difficile de parler de l'Allemagne nazie dans une BD sans verser dans la politique (et donc donner son avis). Difficile également de parler de triangle amoureux sans verser dans le sordide et/ou le porno et/ou la sensiblerie extrême. C'est pourtant le pari réussi de ce one-shot réunissant des auteurs que tout aurait pu opposer... Warnauts, chroniqueur social plutôt fin, et Marc-Rénier, dessinateur d'histoires dans l'Histoire. Amateur de chevaux. Des croupes, on en trouve une dans cette histoire, celle de la jolie Elena, 17 ans, à la fois manipulatrice et ingénue, sujet et centre de la folie meurtrière qui naîtra de l'antagonisme, de la rivalité parfois purement virile opposant ses deux amants. Le dessin de Rénier est plus mature que la plupart de ses productions (à l'exception de Black Hills 1890), curieusement scrutateur du corps d'Elena et des travers de cette époque troublée. Le scénario de Warnauts est tout en nuances. Prenant le prétexte d'un fait divers, Warnauts et Marc-Renier s'attachent à nous faire vivre la tension d'une époque qui perd la tête, portée par des idées nationalistes et broyant tout sur son passage.
La Compagnie des Glaces
Un très bon premier tome je suis impréssionné, je m'attendais pas du tout à ça.:) Les dessins tout d'abord, plusieurs dessinateurs pour un rythme de parution soutenue bonne idée, surtout quand les dessins s'accordent bien et là heuresement c'est le cas. Dans l'ensemble décors et persos s'accordent très bien c'est très agréable à suivre. Pour le scénar, ça commence bien mais la série prévoit d'être longue donc ce n'est qu'un tome de mise en place des persos et de l'histoire, mais c'est bien fait, bien mené, rien à redire. Un premier album très agréable à lire et à suivre vivement la suite.
Purgatoire
Et voilà ! encore du très bon Chabouté. Qui, cette fois, ne nous épargne pas ses talents d'aquarelliste. Une histoire très prenante, très poignante, avec un petit bémol : tout est si rapide ! On n'a pas le temps de s'attacher à ce que vit le personnage qu'il est déjà dans un autre "état" (vous comprendrez en le lisant). Est-ce gênant ? A la 1e lecture, on a l'impression d'avoir lu le TVG de la BD... Mais à la 2e lecture, l'impression s'estompe, on prend le temps d'apprécier les couleurs, et du coup ça va mieux. Côté dessins, on retrouve la patte typique de Chabouté, mais en couleurs. Une mise en couleur très belle, prenez le temps d'admirer la couverture, à elle seule c'est un chef d'oeuvre. A la fin du tome 1, prenez le temps de repenser à ce que vous venez de lire. Ne prenez pas tout de suite le tome 2. "Purgatoire"... pourquoi ce titre ? qui est l'homme de la dernière planche ? La suite va-t-elle concerner les mêmes personnages ? Où bien va-t-elle s'attacher à d'autres personnages en situation extrême, à la manière de Dans la nuit de Callède et Denys ?... Le tome 2 est là pour passer le temps, assez mou (il ne se passe pas grand chose), mais il est nécessaire pour la lecture du tome 3, alors n'abandonnez pas. Le tome 3 apporte la conclusion, un retournement un peu attendu (enfin, moi j'ai rien vu venir, mais il parait...) mais qui ne laisse pas sur une impression désagréable, au contraire.