Avec « Ingrid » et « Tante Henriette ou l’éloge de l’avarice », Isabelle Dethan nous avait habitué à des histoires biographiques inspirées de membres de sa famille. Avec « Eva aux mains bleues », elle reprend la forme de ces œuvres pour l’appliquer à une fiction intimiste et sensuelle.
Eva a les yeux gris, les cheveux noirs et la peau claire de ses ancêtres nordiques. En vacances d'été rituelles chez sa grand-mère, elle passe son temps à traquer les bizarreries que recèlent les objets et les gens : c'est une activité agréable quand on attend avec impatience une puberté qui tarde un peu...
« Eva aux mains bleues » inaugure la belle et luxueuse collection Mirages des éditions Delcourt en donnant le ton : personnel et intimiste. Avec ses grands yeux gris, Eva observe. De petites choses, des petits riens qui passeraient inaperçus à des yeux moins ouverts, moins étonnés, plus blasés.
Mais au-delà des choses étranges, elle voit aussi dans le cœur des gens. Sans porter de jugement et avec une grande justesse, son regard nous fait découvrir cette famille étrange, dont les membres ont des habitudes plutôt particulières. Cela ne va évidemment pas sans problèmes, mais dans cet univers de vacances et de paix, le jugement des autres s’estompe, disparaît, et finalement ce sont les pensées et le caractère propre d’Eva qui ressortent.
Préadolescente au seuil de la puberté, Eva nous donne à voir un regard serein sur un monde paisible. Parfois étonné, parfois étonnant, souvent drôle et toujours tendre, très sensuel de par la foule de sensations sur lesquelles il se base et qu’il nous fait ressentir, cet album met tout simplement du baume au cœur.
Parmi les séries du genre, Travis est une de celles que je préfère. L'univers imaginé par Duval est impressionnant tant il semble possible. Quant à Quet, le mouvement qu'il arrive à mettre dans certaines de ses planches est tout simplement ahurissant, ce qui a pu donner certaines scénes d'actions qui méritent de figurer parmi les meilleures de la BD. Le changement d'échelle dans le tome 6.1 (complot interplanétaire puis bataille de quartier) est intéressant et on peut remercier les auteurs de n'avoir pas surexploité le filon du superhéros de l'espace.
Tout d'abord pour ceux qui se lanceraient dans Jojo après cette critique, NE VOUS ARRETEZ PAS AUX PREMIERS VOLUMES !
Cet avertissement est indispensable car les débuts graphiques de ce manga ne sont pas des plus réjouissants. Les 4 premiers tomes sont en effet une espèce de mauvais clone de Ken le survivant.
Mais une fois la deuxième partie(vol 6), et surtout la troisième(vol 12) entamée, on ne peut alors que s'extasier sur le graphisme made in "poseur style" de ce manga.
Car l'une des caractéristiques de ce manga en plus de son scénario "générationnel", c'est bien son graphisme superbe que je serais bien incapable de vous décrire (voir plutôt l'article "jojo's design adventure" d'animeland.com à ce sujet). Les personnages de ce manga sont d'incroyables poseurs. C'est simple on pourrait croire qu'ils participent à un défilé de mode sauf qu’eux sont comme ça 24h/24h ! Et il faut voir que les fringues incroyables que l'auteur n'hésite pas à leur faire porter !
Hirohiko Araki apporte également son originalité dans son découpage des cases et sa description des scènes d'actions est sans aucun doute l'une des meilleures qui soit ! Ces scènes d'actions sont par ailleurs bourrées de tension et vraiment très jouissives. Les "ora ora" de Jotaro, héros de la troisième partie, sont sévèrement burnés ! Il faut d'ailleurs noter que dans Jojo, ce n'est pas parce que l'on est le plus fort que l'on gagne mais bien parce que l'on est celui qui sait réfléchir, analyser l'adversaire et la situation dans laquelle on se trouve.
Tout cela se trouve encore renforcé par des scènes gore incroyables qui arrivent même à nous donner l'impression que le sang craché par les différents protagonistes est vivant ! personnellement, c'est la première fois que je trouve que le gore c'est beau en plus d'etre bon !
Autre qualité de ce manga, ses personnages très charismatiques, que ce soit le héros du chapitre en question (ah ! Joseph Joestar..), ses amis(ah ! Caesar Zeppeli..) ou ses ennemis. A ce propos en lisant Jojo, vous aurez l'occasion de faire la connaissance du méchant le plus vicieux, cruel et surtout le plus incroyablement classe qui soit ! les connaisseurs savent de qui je parle...
Et je ne vous ai même pas encore parlé de LA grande innovation de Jojo à savoir les stands ou comment se démarquer des shonens habituels... et toujours avec une imagination dans les différents stands qui est vraiment stupéfiante ! je préfère vous en laisser la surprise...
Le seul reproche que je pourrais faire à Jojo est en fait pour "j'ai lu" qui persiste et signe à nous offrir des adaptations de manga en les imprimant sur du papier cul, en plus du graphisme bien naze du titre et de certaines pages qui ont disparu à l'adaptation.
Sinon Jojo est vraiment un manga indispensable.
a la lecture des tomes 27 et 28...
incroyable ! incroyable de maitrise, que ce soit au niveau du découpage de l'action, du dessin ou du suspens ( c'était donc ça le secret du stand de dio !! et le stand de jôtaro !!et kakyoin !! )
et dire que la 4eme partie serait encore meilleure...
Il y avait Monster, il y avait 20th Century Boys, il y a maintenant "Pineapple Army", pour l'instant le seul autre manga dessiné par Naoki Urasawa publié en France. Il s'agit d'ailleurs là de son premier album traduit, puisqu'il date de 1998. Glénat n'ayant pas traduit les 7 autres tomes, on n'aura malheureusement pas le plaisir de les lire.
"Pineapple Army", c'est 10 petites histoires d'une trentaine de pages mettant en scène un vétéran (du Vietnam, mais aussi de plein d'autres conflits), un gars un peu taciturne mais au fond très chevaleresque, et certainement très compétent dans son domaine. Contre une certaine rémunération, il entraîne ses clients à se défendre, dans le genre guérilla urbaine, au combat rapproché, au maniement des armes, et à son instrument de prédilection, la grenade (qui ressemble vaguement à un ananas d'où, je suppose, le nom de la série).
Dit comme ça, on semblerait parti tout droit pour le nanar. Et pourtant non. Ces petites histoires font assez fortement penser à Black Jack ou Nanairo Inko (un personnage exceptionnel loue ses services, aide les gens qui en ont besoin, éventuellement se bat contre des méchants, et gagne), dont elles ont d'ailleurs tout le charme.
Elles ne se prennent pas au sérieux, sont relativement originales même si elles mettent en scène de nombreux clichés du genre, et se dévorent, tout simplement.
Urasawa n'est ici "que" dessinateur, et on sent déjà les prémices de ce qu'il fera plus tard dans Monster et 20th Century Boys. Son dessin fait cependant beaucoup plus manga, ici. Il est moins abouti, les décors sont très nettement moins fouillés, les personnages plus dans "les canons du genre". Il n'en demeure pourtant pas moins beau et certainement très maîtrisé.
Lecture vraiment agréable pour passer un bon moment. :)
Ce manga est très bien. Ce mélange entre combat ninja et dialogue bien rodés sont très appréciés par moi et mon frère .
Je déplore seulement le rythme de sortie un peu lent à mon gout.
Mais pour ce superbe manga, l'attente est peut être longue mais ça vaut le coup !!!!!!!!!!!
Blankets est un album pour le moins atypique. Rien que son format constitue une espèce de record : 600 pages, un livre énorme et superbe (on pourrait dire qu’avec cet album la collection Écritures illustre joliment la devise de Garifeld : Le gros c’est beau. :) ).
Mais ce n’est évidemment pas tout. L’ouvrage parle du premier amour adolescent de l’auteur, élevé dans une famille très puritaine. Traité sur un ton très autobiographique, il faut tout de même noter que cette histoire est très romancée. Ainsi, comme Craig Thompson le dit lui-même, le séduisant personnage de Raina est le condensé de deux de ses amours, et non un personnage réel.
Autre originalité, il voulait « ne rien faire ». Pas d’aventures ici, le genre ne s’y prête pas vraiment, mais pas de progression non plus, et plus étonnant, pas de réflexion. Eh oui. Ces 600 pages renferment de l’émotion à l’état pur, mais vraiment peu de réflexion. L’auteur ne semble pas avoir voulu montrer quelque chose d’élaboré, fruit d’une évolution, d’un cheminement, vu avec du recul, une perspective différente, comme l’a si bien fait David B. dans « L’Ascension du Haut-Mal ». Au contraire, durant des dizaines de pages on voit le simple émoi, l’innocente tendresse de ces deux personnages se découvrant, ou plutôt découvrant le sentiment amoureux.
La nuance est importante, et vous devriez la comprendre en refermant l’album, probablement avec un petit pincement de cœur. Ivres d’amour, oui, mais amoureux ?
Sur cette douce histoire débordant de tendresse viennent se greffer des passages concernant l’enfance de Craig Thompson et de son frère. Assez terribles parfois, mais là encore manquant de recul dans leur présentation. L’aspect religion de la chose, pourtant bien présent, me semble vraiment très superficiel, n’abordant aucun problème de fond, et je ne peux m’empêcher d’être un peu déçu sur ce point.
Ces deux aspects font de « Blankets » une lecture un peu déconcertante. D’un côté on est complètement fasciné, emporté par ces sentiments à l’état brut, et de l’autre l’ensemble souffre tout de même d’un manque de construction et d’élaboration vraiment flagrants. En un sens c’est une bonne chose, puisqu’il confère à cet ouvrage un caractère particulier, de l’autre on est tout de même déçu de la vacuité (certes volontaire) de ces 600 pages. Le contraste est d'autant plus frappant qu'on retrouve sur la fin un mode autobiographique plus classique (et donc moins vide)...
Le dessin de Craig Thompson est quant à lui absolument superbe, d’une justesse et d’une beauté incroyables, tendre, à l’image de l’histoire.
Alors à lire, évidemment ! Mais pour le meilleur ou le pire, ne vous attendez pas à un album autobiographique comme tant d’autres.
La Guerre d’Algérie est un moment de l’Histoire de France dont on ne parle pas, ou peu, même quarante ans après. Giroud, féru d’Histoire, mais également fils d’un soldat qui a pris part au conflit, nous livre là une anecdote parmi les centaines qu’a dû générer le conflit. Car la recherche d’une section disparue n’est pas vraiment un événement majeur dans une guerre (mais souvenez-vous de Il faut sauver le soldat Ryan). C’est à travers cette vision presque anodine que l’on mesure le nombre d’implications : des familles déchirées, des villages incendiés et/ou mis à sac, des vies à jamais brisées… Le scénario est fort, amène beaucoup de réflexions, car il semble très réaliste. Il est un peu lent à mon sens, bien que le dessin de Lax, lui aussi réaliste et impliqué, soit proche de la perfection dans un récit de ce type. Au final, il s’agit là d’une œuvre forte, utile, mais un peu déficiente au niveau du rythme.
Voilà l’une des oeuvres qui tiennent le plus à coeur à Alfred. Adapté d’un recueil de nouvelles du célèbre écrivain, Alfred en a fait une seule histoire, liant les épisodes par un narrateur imaginaire. Naviguant sur plusieurs styles, jusqu’au photo-montage, l’auteur montre –encore une fois- une forte propension à l’imaginaire, plaquant sa technique et ses talents de conteur sur des historiettes pleines de fraîcheur, des anecdotes originales.
On retrouve tout de même quelques motifs propres à Alfred : des oiseaux surgis de nulle part, des « gueules » improbables (bien que plus humaines que dans ses albums précédents), au service d’un récit haut en couleurs, aux couleurs d’ailleurs très chaudes. On passe un bon moment. Un seul regret : c’est bien trop court…
Pour moi, la série Kogaratsu se scinde en deux "époques" : les premiers tomes relatent une longue histoire suivie, pleine de rebondissements, de combats, d'épique, etc... tandis qu'ensuite on retrouve notre héros Kogaratsu dans des histoires courtes bien plus personnelles.
La première époque est très intéressante, pleine d'informations sur le Japon et son histoire, assez prenante aussi sur le scénario et les aventures que vivent Kogaratsu et d'autres samouraïs.
Mais j'ai une préférence encore pour la seconde époque, bien plus axée sur la vie au Japon il y a quelques siècles, sur la philosophie, l'ambiance, etc... En outre, les histoires sont en elles-mêmes très intéressantes et plaisantes à lire.
Et puis j'aime bien le dessin de Michetz aussi et trouve qu'il colle parfaitement avec son sujet.
Une série non seulement plaisante mais aussi instructive.
Le tome 6 vient clore un épisode intriguant et riche en rebondissements qui font que la série prend toute sa saveur. Malgré le dessin de Vranken qui a perdu en qualité, Desberg signe un scénario complexe mais de plus en plus intéressant.
Nous voulons en savoir plus sur cet agent du fisc, Larry B. Max. Et Desberg, comme pour le Scorpion, travaille énormément sur la psychologie de son héros et nous donne envie d'en savoir plus.
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Eva aux Mains Bleues
Avec « Ingrid » et « Tante Henriette ou l’éloge de l’avarice », Isabelle Dethan nous avait habitué à des histoires biographiques inspirées de membres de sa famille. Avec « Eva aux mains bleues », elle reprend la forme de ces œuvres pour l’appliquer à une fiction intimiste et sensuelle. Eva a les yeux gris, les cheveux noirs et la peau claire de ses ancêtres nordiques. En vacances d'été rituelles chez sa grand-mère, elle passe son temps à traquer les bizarreries que recèlent les objets et les gens : c'est une activité agréable quand on attend avec impatience une puberté qui tarde un peu... « Eva aux mains bleues » inaugure la belle et luxueuse collection Mirages des éditions Delcourt en donnant le ton : personnel et intimiste. Avec ses grands yeux gris, Eva observe. De petites choses, des petits riens qui passeraient inaperçus à des yeux moins ouverts, moins étonnés, plus blasés. Mais au-delà des choses étranges, elle voit aussi dans le cœur des gens. Sans porter de jugement et avec une grande justesse, son regard nous fait découvrir cette famille étrange, dont les membres ont des habitudes plutôt particulières. Cela ne va évidemment pas sans problèmes, mais dans cet univers de vacances et de paix, le jugement des autres s’estompe, disparaît, et finalement ce sont les pensées et le caractère propre d’Eva qui ressortent. Préadolescente au seuil de la puberté, Eva nous donne à voir un regard serein sur un monde paisible. Parfois étonné, parfois étonnant, souvent drôle et toujours tendre, très sensuel de par la foule de sensations sur lesquelles il se base et qu’il nous fait ressentir, cet album met tout simplement du baume au cœur.
Travis
Parmi les séries du genre, Travis est une de celles que je préfère. L'univers imaginé par Duval est impressionnant tant il semble possible. Quant à Quet, le mouvement qu'il arrive à mettre dans certaines de ses planches est tout simplement ahurissant, ce qui a pu donner certaines scénes d'actions qui méritent de figurer parmi les meilleures de la BD. Le changement d'échelle dans le tome 6.1 (complot interplanétaire puis bataille de quartier) est intéressant et on peut remercier les auteurs de n'avoir pas surexploité le filon du superhéros de l'espace.
Jojo's Bizarre Adventure
Tout d'abord pour ceux qui se lanceraient dans Jojo après cette critique, NE VOUS ARRETEZ PAS AUX PREMIERS VOLUMES ! Cet avertissement est indispensable car les débuts graphiques de ce manga ne sont pas des plus réjouissants. Les 4 premiers tomes sont en effet une espèce de mauvais clone de Ken le survivant. Mais une fois la deuxième partie(vol 6), et surtout la troisième(vol 12) entamée, on ne peut alors que s'extasier sur le graphisme made in "poseur style" de ce manga. Car l'une des caractéristiques de ce manga en plus de son scénario "générationnel", c'est bien son graphisme superbe que je serais bien incapable de vous décrire (voir plutôt l'article "jojo's design adventure" d'animeland.com à ce sujet). Les personnages de ce manga sont d'incroyables poseurs. C'est simple on pourrait croire qu'ils participent à un défilé de mode sauf qu’eux sont comme ça 24h/24h ! Et il faut voir que les fringues incroyables que l'auteur n'hésite pas à leur faire porter ! Hirohiko Araki apporte également son originalité dans son découpage des cases et sa description des scènes d'actions est sans aucun doute l'une des meilleures qui soit ! Ces scènes d'actions sont par ailleurs bourrées de tension et vraiment très jouissives. Les "ora ora" de Jotaro, héros de la troisième partie, sont sévèrement burnés ! Il faut d'ailleurs noter que dans Jojo, ce n'est pas parce que l'on est le plus fort que l'on gagne mais bien parce que l'on est celui qui sait réfléchir, analyser l'adversaire et la situation dans laquelle on se trouve. Tout cela se trouve encore renforcé par des scènes gore incroyables qui arrivent même à nous donner l'impression que le sang craché par les différents protagonistes est vivant ! personnellement, c'est la première fois que je trouve que le gore c'est beau en plus d'etre bon ! Autre qualité de ce manga, ses personnages très charismatiques, que ce soit le héros du chapitre en question (ah ! Joseph Joestar..), ses amis(ah ! Caesar Zeppeli..) ou ses ennemis. A ce propos en lisant Jojo, vous aurez l'occasion de faire la connaissance du méchant le plus vicieux, cruel et surtout le plus incroyablement classe qui soit ! les connaisseurs savent de qui je parle... Et je ne vous ai même pas encore parlé de LA grande innovation de Jojo à savoir les stands ou comment se démarquer des shonens habituels... et toujours avec une imagination dans les différents stands qui est vraiment stupéfiante ! je préfère vous en laisser la surprise... Le seul reproche que je pourrais faire à Jojo est en fait pour "j'ai lu" qui persiste et signe à nous offrir des adaptations de manga en les imprimant sur du papier cul, en plus du graphisme bien naze du titre et de certaines pages qui ont disparu à l'adaptation. Sinon Jojo est vraiment un manga indispensable. a la lecture des tomes 27 et 28... incroyable ! incroyable de maitrise, que ce soit au niveau du découpage de l'action, du dessin ou du suspens ( c'était donc ça le secret du stand de dio !! et le stand de jôtaro !!et kakyoin !! ) et dire que la 4eme partie serait encore meilleure...
Pineapple Army
Il y avait Monster, il y avait 20th Century Boys, il y a maintenant "Pineapple Army", pour l'instant le seul autre manga dessiné par Naoki Urasawa publié en France. Il s'agit d'ailleurs là de son premier album traduit, puisqu'il date de 1998. Glénat n'ayant pas traduit les 7 autres tomes, on n'aura malheureusement pas le plaisir de les lire. "Pineapple Army", c'est 10 petites histoires d'une trentaine de pages mettant en scène un vétéran (du Vietnam, mais aussi de plein d'autres conflits), un gars un peu taciturne mais au fond très chevaleresque, et certainement très compétent dans son domaine. Contre une certaine rémunération, il entraîne ses clients à se défendre, dans le genre guérilla urbaine, au combat rapproché, au maniement des armes, et à son instrument de prédilection, la grenade (qui ressemble vaguement à un ananas d'où, je suppose, le nom de la série). Dit comme ça, on semblerait parti tout droit pour le nanar. Et pourtant non. Ces petites histoires font assez fortement penser à Black Jack ou Nanairo Inko (un personnage exceptionnel loue ses services, aide les gens qui en ont besoin, éventuellement se bat contre des méchants, et gagne), dont elles ont d'ailleurs tout le charme. Elles ne se prennent pas au sérieux, sont relativement originales même si elles mettent en scène de nombreux clichés du genre, et se dévorent, tout simplement. Urasawa n'est ici "que" dessinateur, et on sent déjà les prémices de ce qu'il fera plus tard dans Monster et 20th Century Boys. Son dessin fait cependant beaucoup plus manga, ici. Il est moins abouti, les décors sont très nettement moins fouillés, les personnages plus dans "les canons du genre". Il n'en demeure pourtant pas moins beau et certainement très maîtrisé. Lecture vraiment agréable pour passer un bon moment. :)
Naruto
Ce manga est très bien. Ce mélange entre combat ninja et dialogue bien rodés sont très appréciés par moi et mon frère . Je déplore seulement le rythme de sortie un peu lent à mon gout. Mais pour ce superbe manga, l'attente est peut être longue mais ça vaut le coup !!!!!!!!!!!
Blankets - Manteau de neige
Blankets est un album pour le moins atypique. Rien que son format constitue une espèce de record : 600 pages, un livre énorme et superbe (on pourrait dire qu’avec cet album la collection Écritures illustre joliment la devise de Garifeld : Le gros c’est beau. :) ). Mais ce n’est évidemment pas tout. L’ouvrage parle du premier amour adolescent de l’auteur, élevé dans une famille très puritaine. Traité sur un ton très autobiographique, il faut tout de même noter que cette histoire est très romancée. Ainsi, comme Craig Thompson le dit lui-même, le séduisant personnage de Raina est le condensé de deux de ses amours, et non un personnage réel. Autre originalité, il voulait « ne rien faire ». Pas d’aventures ici, le genre ne s’y prête pas vraiment, mais pas de progression non plus, et plus étonnant, pas de réflexion. Eh oui. Ces 600 pages renferment de l’émotion à l’état pur, mais vraiment peu de réflexion. L’auteur ne semble pas avoir voulu montrer quelque chose d’élaboré, fruit d’une évolution, d’un cheminement, vu avec du recul, une perspective différente, comme l’a si bien fait David B. dans « L’Ascension du Haut-Mal ». Au contraire, durant des dizaines de pages on voit le simple émoi, l’innocente tendresse de ces deux personnages se découvrant, ou plutôt découvrant le sentiment amoureux. La nuance est importante, et vous devriez la comprendre en refermant l’album, probablement avec un petit pincement de cœur. Ivres d’amour, oui, mais amoureux ? Sur cette douce histoire débordant de tendresse viennent se greffer des passages concernant l’enfance de Craig Thompson et de son frère. Assez terribles parfois, mais là encore manquant de recul dans leur présentation. L’aspect religion de la chose, pourtant bien présent, me semble vraiment très superficiel, n’abordant aucun problème de fond, et je ne peux m’empêcher d’être un peu déçu sur ce point. Ces deux aspects font de « Blankets » une lecture un peu déconcertante. D’un côté on est complètement fasciné, emporté par ces sentiments à l’état brut, et de l’autre l’ensemble souffre tout de même d’un manque de construction et d’élaboration vraiment flagrants. En un sens c’est une bonne chose, puisqu’il confère à cet ouvrage un caractère particulier, de l’autre on est tout de même déçu de la vacuité (certes volontaire) de ces 600 pages. Le contraste est d'autant plus frappant qu'on retrouve sur la fin un mode autobiographique plus classique (et donc moins vide)... Le dessin de Craig Thompson est quant à lui absolument superbe, d’une justesse et d’une beauté incroyables, tendre, à l’image de l’histoire. Alors à lire, évidemment ! Mais pour le meilleur ou le pire, ne vous attendez pas à un album autobiographique comme tant d’autres.
Azrayen'
La Guerre d’Algérie est un moment de l’Histoire de France dont on ne parle pas, ou peu, même quarante ans après. Giroud, féru d’Histoire, mais également fils d’un soldat qui a pris part au conflit, nous livre là une anecdote parmi les centaines qu’a dû générer le conflit. Car la recherche d’une section disparue n’est pas vraiment un événement majeur dans une guerre (mais souvenez-vous de Il faut sauver le soldat Ryan). C’est à travers cette vision presque anodine que l’on mesure le nombre d’implications : des familles déchirées, des villages incendiés et/ou mis à sac, des vies à jamais brisées… Le scénario est fort, amène beaucoup de réflexions, car il semble très réaliste. Il est un peu lent à mon sens, bien que le dessin de Lax, lui aussi réaliste et impliqué, soit proche de la perfection dans un récit de ce type. Au final, il s’agit là d’une œuvre forte, utile, mais un peu déficiente au niveau du rythme.
Café Panique
Voilà l’une des oeuvres qui tiennent le plus à coeur à Alfred. Adapté d’un recueil de nouvelles du célèbre écrivain, Alfred en a fait une seule histoire, liant les épisodes par un narrateur imaginaire. Naviguant sur plusieurs styles, jusqu’au photo-montage, l’auteur montre –encore une fois- une forte propension à l’imaginaire, plaquant sa technique et ses talents de conteur sur des historiettes pleines de fraîcheur, des anecdotes originales. On retrouve tout de même quelques motifs propres à Alfred : des oiseaux surgis de nulle part, des « gueules » improbables (bien que plus humaines que dans ses albums précédents), au service d’un récit haut en couleurs, aux couleurs d’ailleurs très chaudes. On passe un bon moment. Un seul regret : c’est bien trop court…
Kogaratsu
Pour moi, la série Kogaratsu se scinde en deux "époques" : les premiers tomes relatent une longue histoire suivie, pleine de rebondissements, de combats, d'épique, etc... tandis qu'ensuite on retrouve notre héros Kogaratsu dans des histoires courtes bien plus personnelles. La première époque est très intéressante, pleine d'informations sur le Japon et son histoire, assez prenante aussi sur le scénario et les aventures que vivent Kogaratsu et d'autres samouraïs. Mais j'ai une préférence encore pour la seconde époque, bien plus axée sur la vie au Japon il y a quelques siècles, sur la philosophie, l'ambiance, etc... En outre, les histoires sont en elles-mêmes très intéressantes et plaisantes à lire. Et puis j'aime bien le dessin de Michetz aussi et trouve qu'il colle parfaitement avec son sujet. Une série non seulement plaisante mais aussi instructive.
I.R.$.
Le tome 6 vient clore un épisode intriguant et riche en rebondissements qui font que la série prend toute sa saveur. Malgré le dessin de Vranken qui a perdu en qualité, Desberg signe un scénario complexe mais de plus en plus intéressant. Nous voulons en savoir plus sur cet agent du fisc, Larry B. Max. Et Desberg, comme pour le Scorpion, travaille énormément sur la psychologie de son héros et nous donne envie d'en savoir plus.